Des terres à 50 000$ l`hectare
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Des terres à 50 000$ l`hectare
V o l . 86, n o 17 – 29 avr il au 5 mai 2015 – w w w . l a t e r r e . c a – U n c a h i e r – 3 2 p a g es – 2,25 $ Des terres à 50 000$ l’hectare PIERRE SAINT-YVES À LIRE EN PAGES 4, 5 ET 7 À LIRE EN PAGE 13 1 17 Vol 86 #17 7 78313 02664 Messageries Dynamiques PIERRE-YVON BÉGIN/TCN À LIRE EN PAGES 2 ET 3 2,25$ De petits cadeaux pour les agriculteurs Pénurie d’inspecteurs dans les abattoirs 10013 BUDGET FÉDÉRAL PAGE 2 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 BUDGET De petits cadeaux pour les agriculteurs PIERRE-YVON BÉGIN [email protected] OTTAWA — Pour son premier budget équilibré en huit ans et à la veille d’une élection générale, le gouvernement Harper se montre généreux envers les agriculteurs. Le ministre des Finances, Joe Oliver, a bien dévoilé diverses mesures pour alléger le fardeau fiscal des agriculteurs au cours des prochaines années. Il est cependant demeuré fidèle à son orientation visant à réduire les interventions de l’État. Ottawa se cramponne ainsi à sa réduction de 2013 dans les programmes de sécurité du revenu. L’Union des producteurs agricoles (UPA) dit accueillir favorablement le dernier budget. Dans un communiqué, elle souligne cependant l’importance de réinvestir à brève échéance dans ces programmes de gestion des risques pour assurer la pérennité du secteur agricole. « Au gré de la fluctuation des marchés, ces mêmes programmes seront éventuellement sollicités de nouveau », fait-on remarquer. L’UPA juge que l’impact des coupes fédérales de 2013 a jusqu’ici été mitigé par des conditions favorables. À compter de l’an prochain, le fédéral abaissera de deux points de pourcentage le taux d’imposition des petites entreprises. Les agriculteurs verront ainsi leur taux d’imposition ramené de 11 à 9 % d’ici 2019, à raison d’une réduction d’un demi-point par année. Le plafond de revenu pour profiter de ce taux préférentiel se situe à un demi-million. Principal élément de ce budget, selon Charles-Félix Ross, économiste en chef de l’UPA, ce procédé devrait permettre d’ajouter des liquidités à la ferme. À compter de l’an prochain, le fédéral abaissera de deux points de pourcentage le taux d’imposition des petites entreprises. « Cet allègement fiscal va être avantageux pour les entreprises agricoles du Québec en les rendant plus compétitives », convient-il. En référence au contexte de déséquilibre fiscal, il souligne toutefois que pendant que le fédéral engrange des surplus, le Québec doit couper partout, y compris dans ses programmes et services aux agriculteurs. À l’instar du Québec, l’UPA note enfin qu’elle aurait aussi vu d’un bon œil l’introduction de modifications à la Loi de l’impôt. L’Union réclame ainsi les mêmes avantages fiscaux pour les ventes d’entreprises entre personnes apparentées, dont profitent aujourd’hui les non-apparentés. Transfert de ferme Pour favoriser le transfert de ferme, Ottawa hausse à 1 M$ l’exonération cumulative des gains en capital à la suite de la vente de biens agricoles. En 5 ans, cette mesure devrait réduire l’impôt des propriétaires d’entreprises agricoles de 50 M$ sur les gains en capital. Au moment de vendre sa ferme, illustre le ministre, un agriculteur pourra ainsi profiter d’un allègement fiscal supplémentaire de 27 028 $ pour un gain en capital supérieur à 1 M$. En matière d’emploi, une révision permettra d’abaisser le taux de cotisation des petites entreprises à l’assurance-emploi de 1,88 $ à 1,49 $ par tranche de 100 $ de salaire assurable d’ici 2017. De même, Ottawa entend poursuivre la mise en œuvre de sa réforme du Programme des travailleurs étrangers temporaires, qui sont de plus en plus nombreux dans les fermes du Québec. L’an dernier, on en retrouvait plus de 8 000 dans les entreprises agricoles québécoises. Le gouvernement Harper révèle qu’il présentera un projet de loi lui permettant de fixer des frais au moment jugé opportun. – Faits saillants – Exonération des gains en capital Plafond relevé à 1 M$ Effet : réduction d’impôt de 50 M$ d’ici 2020 Baisse du taux d’imposition des petites entreprises De 11 à 9 % d’ici 2019 10,5 % en 2016 / 10 % en 2017 9,5 % en 2018 / 9 % en 2019 Exportation de produits agricoles 18 M$ en 2 ans à partir de 2016 au Secrétariat de l’accès aux marchés -------- 12 M$ en 2 ans à partir de 2016 au Programme Agri-marketing Recherche dans le secteur forestier 86 M$ en 2 ans à partir de 2016 -------- 6,1 M$ à FPInnovations Réforme du Programme des travailleurs étrangers Présentation d’un projet de loi pour fixer des frais LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 PAGE 3 BUDGET Ottawa mise sur les exportations OTTAWA — Le gouvernement fédéral mise sur l’accroissement des exportations pour augmenter les revenus des producteurs agricoles. À compter de 2016, le Secrétariat de l’accès aux marchés profitera ainsi d’une somme de 18 M$ sur 2 ans afin d’élargir ses activités sur les marchés étrangers. Joe Oliver rappelle que l’entrée en vigueur d’accords de libre-échange a permis d’ouvrir de nouveaux marchés et de créer des possibilités pour l’agriculture. Des ventes de 46 G$ en 2013, note-t-il, ont fait du Canada le 5e pays exportateur de produits agricoles et agroalimentaires au monde. Le ministre des Finances demeure cependant muet quant au versement d’éventuelles compensations aux producteurs laitiers qui devront subir les contrecoups d’un accès accru des fromages fins européens au marché canadien. PIERRE-YVON BÉGIN / TCN PIERRE-YVON BÉGIN Joe Oliver, ministre des Finances du Canada, en conférence de presse mardi dernier pour expliquer les termes de son budget 2015. Toujours à partir de l’an prochain, le fédéral réservera une somme de 12 M$ sur 2 ans au Programme Agri-marketing. Ce dernier vise à promouvoir les produits agricoles et agroalimentaires canadiens au pays et à travers le monde. Il permet de faire la promotion de divers produits agricoles, notamment le porc, le bœuf, le sirop d’érable et les céréales. Il s’adresse aux agriculteurs et aux transformateurs d’aliments. Les organismes à but non lucratif de l’industrie, les petites et moyennes entreprises peuvent ainsi recevoir un soutien pour leurs activités de promotion. Par ailleurs, le fédéral entend favoriser la modernisation de l’Accord sur le commerce intérieur souhaité par les provinces. Afin d’éliminer les obstacles au commerce entre les provinces, le gouvernement Harper va créer un bureau de promotion du commerce intérieur. Forestiers oubliés Pour leur part, les producteurs forestiers ne profiteront pas de mesures particulières. Leur demande de créer un régime d’épargne et d’investissement sylvicole personnel est demeurée lettre morte. Par l’intermédiaire de ce régime, ils espéraient mettre à l’abri de l’impôt leurs revenus forestiers d’une année en les associant à des dépenses d’aménagement d’années subséquentes. Les producteurs devront s’en remettre aux retombées éventuelles de la recherche, Ottawa proposant d’y consacrer 86 M$ sur 2 ans. À compter de 2016, il versera ainsi 6,1 M$ à FPInnovations pour le développement du bois stratifié croisé. Il accordera aussi 4,2 M$ au Centre canadien sur la fibre du bois, un centre virtuel au sein du Service canadien des forêts dont une partie du mandat consiste à appuyer FPInnovations. Pour les coopératives agricoles, le budget 2015 prévoit de prolonger jusqu’à 2021 le report d’impôt qui s’applique aux ristournes payées aux membres sous forme de parts sociales. PAGE 4 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 À LA UNE Fermes à vendre, acheteurs actifs YVON LAPRADE En dépit de la très forte progression du prix des terres en culture – le Québec s’est classé au 2e rang, en 2014, à l’échelle canadienne –, l’activité demeure intense dans ce marché convoité, selon les courtiers spécialisés dans le secteur agricole interrogés par la Terre. « Il y a des acheteurs, et ils sont nombreux », constate Sylvain Trépanier. Le courtier immobilier chez Maxxum 100 se définit sur son site Internet comme « la référence agricole depuis 20 ans ». « Les conditions économiques sont favorables, précise-t-il. Les taux d’intérêt sont bas et, de façon générale, l’agriculture est en santé. Les banquiers suivent la valse. » Il se dit à même d’observer les grandes tendances du marché, étant donné que l’équipe de courtiers dont il fait partie compte dans son inventaire « de 50 à 70 » propriétés et terres agricoles et forestières à vendre à travers le Québec. Cela va de la ferme en grandes cultures à 2,5 M$, à SaintMathias-sur-Richelieu, à la terre à bois de 380 arpents à 495 000 $, à SaintBoniface, en Mauricie. Or, ce ne sont pas toutes les fermes, et toutes les terres, qui ont le même pouvoir d’attraction auprès des acheteurs. « Certaines productions, comme les grains, attirent plus d’acheteurs que d’autres, analyse-t-il. Là où il y a une forte activité agricole, dans des régions plus dynamiques, c’est plus facile pour un producteur d’obtenir son prix, et dans des délais relativement courts. » PASCAL MARCHAND [email protected] Sylvain Trépanier se spécialise dans la vente de propriétés agricoles et forestières (fermes et terres). Il constate une forte activité immobilière. Financement Il ne faut pas croire, cependant, que toutes les transactions se finalisent en criant ciseau. L’obstacle majeur que rencontrent les acheteurs, surtout les jeunes, c’est le financement. « Bien souvent, observe Jean-Marc Lebeau, courtier chez Proprio Direct, des acheteurs potentiels s’apprêtent à faire une offre d’achat. Ils sont intéressés et prêts à passer à l’action. Hélas, leur projet avorte parce qu’ils ne parviennent pas à faire financer leur acquisition. » « La vente de toute une vie » Pas facile de prendre la décision de vendre la ferme qui vous a fait vivre, et qui a vu grandir la famille, génération après génération. « C’est un peu vendre sa vie », résume Sylvain Trépanier. Le courtier connaît bien la réalité des producteurs agricoles. « Ils sont émotifs quand ils me contactent en vue de la vente de leur ferme, dit-il. Ils veulent que j’aille à leur rythme, que je ne les bouscule pas. Parce que, pour eux, vendre la ferme, c’est passer à une autre étape de leur vie. » Sylvain Trépanier affirme ne pas solliciter outre mesure ses clients potentiels. « Ce sont eux qui m’appellent, dit-il. Ils ont pris leurs renseignements à mon sujet avant de me donner le mandat de vendre leur propriété agricole ou leur terre. Les références sont importantes dans ce milieu. » LA FIN DES QUOTAS LAITIERS N’EST PAS LA FIN DU MONDE PAGE 9 Prendre le temps C’est un peu la même réalité que vit le courtier Jean-Marc Lebeau. « Il arrive parfois que le producteur me demande de vendre sa ferme pour des raisons de santé, précise-t-il. Ça peut causer un certain stress. » « Mais vendre une ferme, ce n’est pas comme vendre un bungalow de 30 pieds sur 40 pieds », soumet le courtier André Alarie. Les délais peuvent s’allonger avant que la transaction soit finalisée. Et la commission exigée par le courtier spécialisé en agriculture se situera autour de 5 %, avec une pointe pouvant atteindre 10 %, dans certains cas plus complexes. Y.L. Sur le web laterre.ca DANS LA TERRE CETTE SEMAINE LIGNE ÉLECTRIQUE CHAMOUCHOUANE–BOUT-DE-L’ÎLE : LANAUDIÈRE SOUS LE CHOC PAGE 8 Il cite en exemple un groupe de trois jeunes qui avaient une formation en agriculture et qui souhaitaient démarrer leur entreprise agricole, mais qui ne disposaient pas de la mise de fonds nécessaire pour passer à la banque. « La vente d’une ferme à un acheteur qui n’est pas de la famille, fait-il valoir, ce n’est pas toujours simple à réaliser. Ce n’est pas comme une transaction apparentée où la famille intervient dès le départ. » Il tente actuellement de vendre la Ferme Saint-Maurice, en Mauricie. Le propriétaire demande 560 000 $ pour cette ferme de 72 arpents de terre avec des bâtiments disposant de l’équipement requis pour la production laitière. Des choix déchirants André Alarie, courtier immobilier au Groupe Sutton, concède que le monde agricole évolue dans un environnement où tout le monde se connaît, ou presque. Et quand une ferme est à vendre, le mot se passe rapidement. « Les producteurs qui me contactent veulent être conseillés, appuyés dans leurs démarches, fait-il valoir. Le marché de la revente affiche de bons rendements, mais il est important, si on veut vendre, de déterminer la valeur de la ferme, des bâtiments et de la terre. » « Il faut considérer la qualité de la terre, le drainage, sa situation géographique et l’état des bâtiments », ajoute-t-il. Le courtier considère que la terre demeure « le meilleur capital » à acquérir et à posséder. « C’est ce qui fait en sorte que les acheteurs se montrent de plus en plus intéressés », dit-il. Actualités/Environnement ÚVIDÉO – Les craintes d’un producteur et son fils envers le projet Énergie Est VOTRE MAGAZINE Le cahier technique de Actualités/Alimentation MAI 2015 laterre.ca/techniques NOTRE DOSSIER Économie d’énergie Tracteurs à l’hydrogène et au méthane ÉQUIPEMENT SIMA de Paris 2015 Évaporateurs révolutionnaires à l’électricité Serres : 7 façons d’être plus écoénergétique ÚDeux médailles pour l’Orpailleur ÚCroyez-vous que le Programme de crédit de taxes foncières agricoles puisse bientôt passer dans le tordeur du déficit zéro? Faites-nous part de vos commentaires. La question de la semaine ÚCroyez-vous que le budget de Joe Oliver va améliorer les liquidités dans votre ferme? Venez répondre sur : laterre.ca/questionsemaine ASSURANCE STABILISATION : DEUX CAUSES EN COUR SUPRÊME PAGE 10 PÉNURIE D’INSPECTEURS DANS LES ABATTOIRS? PAGE 13 Résultats du sondage DES VIDÉOS SONT AUSSI DISPONIBLES SUR LATERRE.CA/TECHNIQUES Lisez la section Sur le champ ÚFaites-vous confiance aux ministres Bernier et Paradis qui disent vouloir protéger la gestion de l’offre? qui propose de récentes innovations Beaucoup 7 % / Un peu 24 % / Pas du tout 69 % LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 PAGE 5 À LA UNE Des terres à plus de 50 000 $ l’hectare! MARTIN MÉNARD [email protected] La flambée du prix des terres se poursuit dans certains secteurs. À Saint-Hyacinthe, une terre a récemment été achetée pour la somme de 52 649 $ l’hectare (18 000 $ l’arpent). Des discussions auraient cours pour une autre transaction, au montant cette fois de 58 500 $/ha (20 000 $/ arpent). C’est l’équivalent de 2 M$ pour 30 ha. En Montérégie-Ouest, Mario Gauthier, copropriétaire de la ferme Agri-Fusion 2000, s’étonne du prix des terres. « Le marché des terres est dynamique ici. Nous pensions en acheter une en misant un peu plus de 41 000 $/ha. Sauf qu’au final, c’est un autre producteur qui l’a eue pour près de 44 000 $/ha [15 000 $/arpent]. » Selon M. Gauthier, les hausses de prix se sont concentrées sur des périodes précises, comme 2006, 2012 et cette année. « Ici, l’an dernier, des terres se sont vendues environ 26 000 $/ha, alors que cette année, les prix payés oscillent entre 35 000 $ et 44 000 $/ha. » Au Centre-du-Québec, près de Nicolet, Jocelyn Parr observe également des hausses de prix : « Il y a 2 ans, une terre de qualité se vendait environ 10 000 $/ ha. Cette année, une terre est partie à 20 000 $/ha et une autre a été achetée par un producteur à 24 710 $/ha [10 000 $/ acre]. Ce n’est pas compliqué, on dirait que le prix double aux deux ans depuis un certain temps! » affirme-t-il, en précisant que sa famille et lui ne déboursent pas plus de 20 000 $/ha. Autrement, ditil, l’investissement paraît peu rentable. En région, la situation se répète. « Une terre qui se vendait entre 2 500 et 3 000 $/ ha au centre du Témiscamingue vaut aujourd’hui 5 000 $/ha. Un peu plus loin La flambée des prix tire-t-elle à sa fin? « Le prix de certaines terres commence à stagner et je crois qu’il pourrait commencer à diminuer comme c’est le cas au Wisconsin et dans l’Illinois », estime Heinz Grogg, un producteur de la Mauricie qui cultive 500 ha. La baisse du prix des grains, l’augmentation des coûts de la machinerie, consécutive à la hausse du taux de change, et les programmes de sécurité du revenu moins généreux l’incitent à la prudence. « Un lot que je loue est à vendre depuis un moment. Le propriétaire demande 20 000 $/ha [8 000 $/acre]. À ce prix-là, je ne suis pas acheteur. Ce n’est pas rentable et il faudrait le financer sur 30 ans : aussi bien investir ailleurs », explique-t-il. Le producteur dit avoir parlé à des dirigeants du fonds d’investissement Pangea : « Même eux trouvent que le prix demandé ici pour les terres n’a pas de bon sens. » En Montérégie, David Noiseux remarque un ralentissement de la hausse du prix des terres. « Je le vois, surtout pour les moins bonnes terres : elles ne trouvent pas preneur. On m’en offre une entre Saint-Hyacinthe et Saint-Jeansur-Richelieu. Le prix demandé de 28 000 $/hectare [11 000 $/acre] est trop élevé pour les revenus que je pourrais en tirer », constate celui qui cultive 1 200 ha avec son père. Le producteur soutient qu’au-delà de 20 000 $/ha, seuls les agriculteurs ayant des productions sous gestion de l’offre ou ceux qui possèdent plusieurs terres payées « peuvent encore suivre la parade ». L’économiste agricole en chef à Financement agricole Canada, Jean-Philippe Gervais, mentionne que l’augmentation moyenne de 15,7 % du prix des terres au Québec est appréciable, mais moins élevée que l’an dernier. « Ça ralentit. Il semble qu’on se dirige vers un plafonnement du prix des terres. L’une des principales raisons, c’est les recettes en production végétale qui commencent à stagner », indique-t-il. L’autre facteur – le taux d’intérêt – est stable pour l’instant, mais une hausse des taux pourrait entraîner une décroissance du prix des terres. M.M. au nord-est, une terre qui valait 500 $/ha il y a 7 ou 8 ans vaut aujourd’hui entre 2 500 et 3 700 $/ha », explique Patrick Lafond, producteur laitier et président d’un syndicat local de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue. Une décision « difficile à prendre » Les prix élevés plaisent aux producteurs qui sont vendeurs. Les acheteurs, eux, doivent y penser à deux fois. « À plus de 40 000 $/ha, ça fait des gros montants. La décision est plus difficile à prendre. Pour nos jeunes, ce n’est pas évident non plus », nuance Mario Gauthier. Jofroi Desperrier-Roux, agronome à la ferme Agri-Fusion, s’interroge également sur la rentabilité des terres payées à gros prix. « Quand on calcule tout, on se demande comment les producteurs de grains sous régie conventionnelle font pour arriver lorsqu’ils achètent une terre à plus de 40 000 $/ha. Il y a quelque chose que je ne comprends pas ou qui Jocelyn Parr constate que le prix des terres a doublé dans son secteur en 2 ans, dont ce lot, qui se trouve devant lui, vendu pour 24 710 $/ha. m’échappe, parce que même un producteur de grains sous régie biologique, qui dégage plus de revenus à l’hectare qu’un conventionnel, peine à rentabiliser une terre payée si cher », analyse-t-il. PAGE 6 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 ÉDITORIAL Le gouvernement : un an plus tard MARCEL GROLEAU Président général de l’Union des producteurs agricoles Le 7 avril dernier, le gouvernement de Philippe Couillard célébrait son premier anniversaire. Plusieurs observateurs de la scène politique ont profité de cette occasion pour faire un premier bilan des actions et des choix de ce gouvernement. Je me permets donc de le faire pour notre secteur. Peu après l’élection, le gouvernement a procédé à l‘adoption du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection. Il a aussi apporté des modifications au Programme de crédits de taxes foncières agricoles, tel que nous le souhaitions. Ce gouvernement a fait de l’équilibre budgétaire le pivot de ses politiques et de ses actions. Si les prévisions se réalisent, le Québec reviendra donc à l’équilibre budgétaire dès l’an prochain. Pour y arriver, le gouvernement a notamment puisé à deux reprises dans le budget de la Financière agricole du Québec (FADQ). Une première fois en octobre 2014 (113 M$) et une deuxième en 2015 (151 M$). Cela représente 264 M$ en moins pour l’agriculture du Québec, ce qui en fait l’un des secteurs ayant le plus contribué à cet exercice. Les bons prix sur les marchés, ces deux dernières années, ont permis à la FADQ de réaliser des excédents. Le gouvernement a décidé que ceux-ci contribueraient au redressement des finances publiques et non au développement de l’agriculture. La FADQ se retrouve donc avec un budget de 450 M$ pour 2015-2016. Il s’agirait, pour le gouvernement, d’un budget de transition. Une transition vers quoi? Très bonne question, car ce gouvernement a pris très peu d’engagements à moyen terme jusqu’à maintenant. Cette façon de faire est contre-productive pour le milieu des affaires, en particulier pour l’agriculture qui compose déjà avec beaucoup de risques. Il avait pourtant été convenu, en 2009, que les excédents à la FADQ devaient servir à constituer une réserve et à améliorer les programmes. Le comité UPA-MAPAQ-FADQ sur la sécurité du revenu a formulé une série de recommandations au ministre. Toutes ces propositions, dont certaines devraient être implantées à court terme, seront-elles tablettées? Le soutien au développement des régions, aux petites entreprises agricoles, à la production biologique et à la transition vers le bio figuraient aussi parmi les recommandations du comité. Qu’en adviendra-t-il maintenant? La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec ainsi que la Commission de protection du territoire agricole du Québec sont des piliers majeurs du développement de notre secteur. Or, ces organismes accomplissent difficilement leur mission à l’intérieur du cadre budgétaire actuel. Les délais dans le traitement des dossiers sont devenus problématiques, au point de nuire au développement de plusieurs entreprises. Les délais dans l’administration du Programme d’appui financier aux regroupements et aux associations de producteurs désignés, en 2014, ont empêché des actions structurantes dans plusieurs secteurs de production en cours d’année. Vivre une autre année sous la même enseigne compromettrait le développement de plusieurs d’entre eux. L’Union souhaitait discuter et trouver des solutions dans le dossier de la fiscalité foncière agricole. Au final, le Programme de crédit de taxes foncières agricoles coûtera près de 9 M$ de plus cette année. Nous avions pourtant obtenu du gouvernement précédent la mise en place d’un comité conjoint pour trouver une solution à la taxation inéquitable dont les producteurs agricoles font les frais. Plusieurs autres dossiers requièrent la concertation de différents ministères pour avancer. Je pense ici au plan d’action concerté en agroenvironnement, à la problématique de plus en plus généralisée de l’entretien des cours d’eau, à la levée du moratoire sur les superficies en culture, au besoin criant de prévoir, dans le Code de la sécurité routière, des règles particulières et adaptées au monde agricole, etc. Il appartient au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) d’exercer le leadership nécessaire pour que ces dossiers cheminent dans les autres ministères. Il est normal, pour un nouveau gouvernement, de faire le tour du propriétaire et de prendre la mesure des différents dossiers. En théorie, l’équilibre budgétaire est rétabli. Souhaitons qu’il sera possible maintenant de faire avancer les autres dossiers. www.laterre.ca Directeur André Savard Directrice de production Coordonnateur ventes et distribution Rédacteur en chef Pierre Leroux Chefs de pupitre Ventes Richelle Fortin Julie Desbiens Christian Guinard Sylvain Joubert Daniel Lamoureux Marc Mancini Susan Rooke Brigit Bujnowski Directrice marketing et développement Laëtitia Parriaux Coordonnateur administration et service à la clientèle Bernard Blanchard Impression Imprimerie Transmag Distribution en kiosque Messageries Dynamiques Abonnement Vincent Bélanger-Marceau Postes Canada ABONNEMENT AU QUÉBEC 65,54 $ 1 an : 2 ans : 104,63 $ 3 ans : 136,82 $ Paiement par chèque ou mandat à l’ordre de La Terre de chez nous NUMÉRO GÉNÉRAL 1 800 528-3773 RÉDACTION 450 679-8483 poste 7270 [email protected] PUBLICITÉ 450 679-8483 poste 7712 [email protected] ABONNEMENTS ET PETITES ANNONCES 1 877 679-7809 [email protected] ÉDITEUR L’Union des producteurs agricoles 555, boulevard Roland-Therrien, bureau 100 Longueuil (Québec) J4H 3Y9 www.laterre.ca Dépôts légaux : Bibliothèque nationale du Québec - 1992 Bibliothèque nationale du Canada ISSN 0040 - 3830 La Terre de chez nous, ISSN 0040-3830, is published weekly, 51 times per year except first week of January by La Terre de chez nous c/o USACAN Media Corp. at 123A Distribution Way Building H-1, Suite 104, Plattsburgh, N.Y. 12901. 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Mais ces acheteurs n’ont pas tous les mêmes visées. » « D’un côté, on retrouve des producteurs agricoles qui souhaitent prendre de l’expansion, ajoute-t-il. De l’autre, on voit se profiler des acheteurs qui mettent la main sur des terres de qualité pour en changer la vocation. » Il cible à la fois les municipalités, qui « exercent de la pression sur la zone verte » pour étendre leur déve- ARCHIVES/TCN YVON LAPRADE Charles-Félix Ross, économiste en chef à l’Union des producteurs agricoles (UPA). loppement résidentiel, et les fonds d’investissement, « les Pangea de ce monde qui font grimper les prix avec leur surenchère ». 196 000 $ l’hectare Charles-Félix Ross ne s’étonne pas de voir les prix exploser, dans un contexte où des acheteurs aux poches profondes doublent et triplent la mise pour devenir propriétaires de terres à fort potentiel économique. « On ne s’étonnera pas de voir Cominar payer 196 000 $ l’hectare pour les terres agricoles des Sœurs de la Charité », dit-il sur le ton de l’ironie, à propos de l’achat, au coût de 39 M$, de ces terres situées à Beauport par le Fonds de placement immobilier. L’économiste se dit conscient, par ailleurs, que des producteurs proches de la retraite souhaitent trouver preneur pour couler des jours tranquilles, sans soucis financiers. « Il y a un gros bassin de producteurs vendeurs, et il y a beaucoup d’acheteurs. Mais quelles chances accorde-ton à la relève agricole, qui ne parvient pas à acheter des terres hors de prix? Il faut se poser la question, et vite », conclut-il. PAGE 8 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 LIGNE ÉLECTRIQUE CHAMOUCHOUANE–BOUT-DE-L’ÎLE Lanaudière sous le choc [email protected] En conférence de presse le 24 avril, Philippe Couillard a officialisé le projet de ligne électrique Chamouchouane–Bout-de-l’Île. Bien qu’il ne fasse pas l’unanimité, le projet est une nécessité pour le Québec, a soutenu le premier ministre. Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, et le président et directeur général d’Hydro-Québec, Thierry Vandal, ont également pris part à l’annonce. CITOYENS SOUS HAUTE TENSION La confirmation, par Pierre Arcand, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, que Québec donnerait son aval au projet d’une ligne électrique de 400 kilomètres entre Montréal et le Lac-Saint-Jean sème la grogne dans Lanaudière. Le groupe Citoyens sous haute tension, qui mène la contestation contre le projet, s’explique mal l’empressement du gouvernement dans le dossier. « Depuis le début, HydroQuébec n’a jamais été capable de justifier le projet », a lancé la présidente du groupe de contestation, l’agricultrice Chantal Lapointe. La productrice laitière de Rawdon déplore que les solutions de rempla- ÉTIENNE DUPUIS/TCN ÉTIENNE DUPUIS cement aux projets du gouvernement n’aient jamais été prises en compte. « Nous, on proposait d’utiliser les lignes électriques existantes qui sont en fin de vie, explique-t-elle. Plusieurs ingénieurs ont confirmé la faisabilité de notre solution, mais le gouvernement ne l’a pas prise en considération. » Pas de consultation des agriculteurs de la part de la CPTAQ En vertu de l’article 66 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, le ministre a exigé un avis à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) sur un projet de ligne électrique. La Commission a publié son avis sans avoir pris le pouls du milieu agricole. Une situation que déplore la Fédération de l’UPA de Lanaudière. « On s’attendait à ce que Le comité Citoyens sous haute tension déplore de ne pas avoir été écouté par Hydro-Québec et le gouvernement. la CPTAQ tienne des consultations publiques, soutient le directeur régional Gilbert Nicole. On est vraiment déçus de ne pas avoir été consultés. » Dans sa note déposée le 16 mars dernier, la CPTAQ ne s’oppose pas à la ligne électrique, mais propose quelques modifications pour qu’elle empiète moins sur le territoire agricole. La Commission suggère également que le poste de transformation Judith-Jasmin, qui doit être aménagé à Terrebonne, soit déplacé afin de conserver une plus grande superficie de terres cultivables. Une consultation bidon La présidente de Citoyens sous haute tension, Chantal Lapointe, considère que la consultation auprès du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a été un véritable gaspillage d’argent des contribuables. « Le ministre n’a pas pris au sérieux les recommandations du rapport », note-t-elle. Même son de cloche chez le directeur régional, Gilbert Nicole, qui qualifie l’exercice de bidon. « Le BAPE a rendu son rapport presque en même temps que la Régie de l’énergie faisait ses recommandations », mentionne M. Nicole. Si elle se dit sidérée par l’attitude du gouvernement, Chantal Lapointe souhaite que les lignes électriques passent à au moins un kilomètre de toute ferme d’élevage. « Il y a plusieurs fédérations qui ont passé une résolution en ce sens. Hydro-Québec doit en tenir compte. » LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 PAGE 9 LAIT La fin des quotas laitiers n’est pas la fin du monde JEAN-CHARLES GAGNÉ DRUMMONDVILLE — La fin des quotas laitiers ne constituera pas un « big bang » pour l’industrie laitière de l’Europe. « La fin des quotas laitiers n’est pas la fin du monde. Nous allons passer d’une régulation fondée sur les quotas à une régulation basée sur les contrats », a fait valoir Vincent Chatellier, de l’Institut national de recherche agronomique (INRA), devant les 460 participants aux Perspectives 2015 parrainées par le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ). Il est tout de même « possible que nous ayons une crise ». M. Chatellier croit que la fin des quotas ne se traduira pas nécessairement par une baisse de prix du lait due à une surproduction. D’une part, la production actuelle de l’Europe et de la France est inférieure aux volumes autorisés par les quotas, a-t-il avancé. D’autre part, les transformateurs, même s’ils sont en concurrence, n’ont pas intérêt à collecter plus de lait qu’ils peuvent en écouler sur leurs marchés. D’après cet ingénieur agricole, un excédent de 3 ou 4 milliards de litres de lait certaines années (sur les 150 milliards produits en Europe) aurait peu de chances de faire crouler le prix à la ferme. Cela dit, il est tout de même « possible que nous ayons une crise », a admis le directeur du LERECO. Les producteurs regardent tout ça avec un grand pragmatisme, se disant que les meilleurs vont survivre, comme ç’a été le cas après celle de 2009. M. Chatellier estime qu’il restera autour de 38 000 fermes laitières en France en 2025, alors qu’on en dénombre encore 67 000 aujourd’hui, contre 430 000 en 1984. « La restructuration a donc eu lieu malgré les quotas et leur élimination ne devrait pas l’accélérer », a-t-il noté. Cela dit, seulement 12 % des fermes produisent plus de 600 000 litres par an en France, où la moyenne est de 53 vaches et de 370 000 litres par exploitation. Les producteurs laitiers seront toutefois « plus dépendants des entreprises » pour leur trajectoire individuelle, a reconnu M. Chatellier. « Seuls les producteurs qui livrent leur lait à des transformateurs en croissance verront leurs volumes de production croître. » Ce détenteur d’un master en économie a par ailleurs relativisé le poids de l’aide directe de la Politique agricole JEAN-CHARLES GAGNÉ/TCN – VINCENT CHATELLIER Vincent Chatellier, directeur du Laboratoire d’études et de recherches en économie (LERECO) à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). commune (PAC) dans les revenus des fermes laitières françaises. Cette aide varie de 60 à 80 euros par tonne de lait, payée 326 euros/tonne en 2014, a-t-il expliqué. À ses yeux, le prix du lait, qui a longtemps cristallisé les revendications des producteurs, devient un facteur parmi d’autres de la rentabilité dans le secteur laitier. Potentiel Selon le volubile conférencier, la France dispose d’un plus grand potentiel de développement de sa production laitière que les pays d’Europe du Nord, où la densité animale est plus forte. Pour l’exploiter à plein, la France devra toutefois bonifier ses exportations vers des marchés extérieurs en crois- sance alors qu’elles le sont aux deux tiers vers le reste de l’Europe. « Nous attendons que la Nouvelle-Zélande cale pour desservir ces marchés », a très clairement avoué M. Chatellier. Il estime en effet que le processus qui permet à la Nouvelle-Zélande d’exporter 19 milliards de litres de lait ne peut durer indéfiniment. M. Chatellier n’a pu s’empêcher de faire un clin d’œil aux 17 700 tonnes additionnelles de fromages concédées par le Canada à l’Europe. « La France juge que le Canada, qui vient au 28e rang de ses clients, n’est pas la destination la plus stratégique pour ses exportations », a-t-il dit, pour dérider l’auditoire... et il a réussi! PAGE 10 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 ÉCONOMIE Assurance stabilisation : deux causes en Cour suprême JULIE MERCIER [email protected] La Cour suprême du Canada entendra les causes de deux groupes d’agriculteurs qui poursuivent la Financière agricole du Québec (FADQ). Le 23 avril, la Cour suprême a accordé avec dépens les 2 appels déposés par plus de 300 producteurs de porc et de bœuf. La poursuite de la Ferme Vi-Ber et de plus de 140 entreprises productrices de porc, de bœuf, de pommes de terre et de céréales concerne le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), géré par la Financière. Ces entreprises contestent la méthode d’arrimage sur une base collective qui a été utilisée par la FADQ pour prendre en compte l’aide financière reçue du gouvernement fédéral en 2007 et la réduction de compensation qui en a résulté. Ces producteurs réclament plus de 15 M$ en compensation pour l’année 2007. Ils ont eu gain de cause en Cour supérieure avant de perdre devant la Cour d’appel. C’est maintenant au plus haut tribunal du pays à trancher. 77 M$ Pour leur part, le producteur de porcs Michel Lafortune et plus de 200 collègues réclament quelque 77 M$ à la FADQ. Cette somme représente la compensation d’ASRA à laquelle ils estiment avoir droit pour les années 2006, 2007 et 2008. La Cour supérieure de même que la Cour d’appel ont rejeté leur demande. La Cour suprême devra maintenant déterminer si le programme ASRA constitue un contrat d’assurance ou un contrat administratif de type spécifique. La Financière a décliné l’invita- tion à commenter étant donné que les deux litiges sont pendants devant le tribunal, a expliqué son porte-parole, Louis-Pierre Ducharme. Deux millions pour Viandes Laroche La rumeur est confirmée. Les Viandes Laroche reçoivent de Québec une marge de crédit de 2 M$. La députée de Richmond et whip adjointe du gouvernement, Karine Vallières, en a fait l’annonce ce matin, au nom du ministre de l’Économie, Jacques Daoust, lors d’une conférence de presse tenue aux Viandes Laroche, à Asbestos. Le soutien du gouvernement prend la forme d’une marge de crédit de 2 M$. Québec espère ainsi sauvegarder près d’une centaine d’emplois. Depuis quelques mois, Viandes Laroche éprouve de la difficulté à sécuriser ses approvisionnements à cause des niveaux records du prix des bovins. En conséquence, l’abattoir a diminué de façon importante ses achats de bouvillons. J.M. PAGE 12 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 FISCALITÉ Commandité par : Ce que les fiducies peuvent vous offrir DORIA BARGAIN,CPA, CGA RONALD BEAULIEU, M. Fisc., CPA, CA Fiscalistes du SCF Montérégie inc. Vous avez souvent entendu parler des fiducies, que ce soit dans les médias ou dans des discussions avec d’autres entrepreneurs, et vous vous demandez peut-être si vous auriez avantage à en mettre une en place. Une fiducie est une entité distincte créée pour détenir des biens. Le fiduciaire est quant à lui responsable de gérer ces biens. Il peut y avoir plus d’un fiduciaire, surtout si l’un de ceux-ci est également bénéficiaire. Les pouvoirs et les devoirs du ou des fiduciaires et les droits des bénéficiaires sont consignés dans un document juridique que l’on appelle l’acte de fiducie. Sur le plan fiscal, on retrouve deux grandes familles de fiducies, soit la fiducie entre vifs, créée du vivant du constituant, et la fiducie testamentaire, instaurée lors du décès du constituant. Avantages fiscaux Les revenus détenus en fiducie sont imposés au taux de 50 % environ. Une fiducie peut toutefois servir de « conduit » et partager ses revenus entre ses bénéficiaires plutôt que les conserver, ce qui peut être fiscalement avantageux si le partage des revenus est optimisé. Chaque bénéficiaire se trouve alors à inclure dans son propre revenu la part que la fiducie lui a attribuée. Par ailleurs, lorsque le bénéficiaire n’a pas beaucoup de revenus, son taux d’imposition est peu élevé et le revenu attribué par la fiducie est donc assujetti à un impôt moins élevé. La fiducie permet également de multiplier l’utilisation de l’exemption pour gain en capital lors de la vente de biens admissibles à cette exemption. sont dissociés de leur propriétaire initial, ils sont protégés d’éventuels créanciers, sous réserve d’un bilan solvable lors de la constitution. De plus, le constituant de la fiducie peut mettre en place, lors de la création de l’acte de fiducie, des limites quant à l’utilisation, par les bénéficiaires, des biens transférés. Par exemple, le fiduciaire pourrait ne pas être autorisé à distribuer des fonds à un bénéficiaire tant que celui-ci n’aurait pas atteint un certain âge. En outre, les distribu- Sous un angle légal, l’instauration d’une fiducie est une façon de préserver des actifs. Ainsi, chaque bénéficiaire pourrait être susceptible de se voir attribuer une partie du gain en capital réalisé par la fiducie et utiliser sa propre exemption. Il faut cependant tenir compte des règles d’attribution de revenu, qui réattribueraient le revenu imposable au conjoint, ou le rendraient imposable au taux maximum, dans le cas d’enfants mineurs. Protection des actifs Sous un angle légal, l’instauration d’une fiducie est une façon de préserver des actifs. Puisque ces derniers tions de fonds annuelles pourraient être limitées afin d’éviter que les biens transférés à la fiducie soient dilapidés. Dans une planification de transfert d’entreprise, la fiducie pourrait servir pendant une période tampon. Si l’on veut dès maintenant transmettre la plus-value d’une entreprise, mais que la relève n’est pas encore prête, il est possible d’effectuer un « gel » de la valeur actuelle de l’exploitation en faveur du propriétaire et de mettre en place une fiducie pour déte- Des règles complexes Lorsqu’on peut les utiliser, les fiducies offrent la possibilité de mettre en place des planifications fiscales intéressantes et d’assurer la gestion des biens lorsque les bénéficiaires éventuels ne sont pas prêts à les recevoir. Il est toutefois important de s’entourer de personnes compétentes et d’expérience pour mettre en place une planification qui inclut une fiducie. En effet, une simple erreur de constitution peut entraîner l’annulation d’une planification complète. nir les parts qui donneront droit à la plus-value future. Ensuite, ces parts pourront être distribuées à n’importe lequel des bénéficiaires de la fiducie, que ce soit la relève, ou le propriétaire actuel, si celle-ci ne se manifeste pas. Présenté par : LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 PAGE 13 ÉLEVAGE Pénurie d’inspecteurs dans les abattoirs? JULIE MERCIER ARCHIVES/TCN Les inspecteurs des viandes dénoncent le manque d’effectifs dans les abattoirs du Québec sous juridiction fédérale. « Chaque équipe fédérale d’inspection des viandes au Québec travaille en désavantage numérique aujourd’hui, de sorte que la plupart des abattoirs et usines de transformation de la viande fonctionnent avec moins d’inspecteurs que ce qui serait nécessaire pour assurer la conformité avec les exigences de salubrité », indique le Syndicat de l’Agriculture, qui représente les inspecteurs fédéraux des viandes. Selon une étude détaillée de la dotation en personnel publiée par le Syndicat, il y aurait une pénurie critique d’inspecteurs des viandes au Québec et dans d’autres régions du pays, notamment en Alberta. « Ça signifie qu’on coupe les coins ronds en matière de salubrité », dénonce Bob Kingston, président du Syndicat. Dans les abattoirs de Montréal, de Québec et de Saint-Hyacinthe, les inspecteurs au travail fonctionnent à près de 18 % sous le seuil minimum. Ce nombre tient compte des employés en congé autorisé, explique le Syndicat. Coupes? Avant le dépôt du dernier budget fédéral, Ottawa planifiait de réduire les dépenses en sécurité des aliments de 21 % en 2016-2017 par rapport à 2013-2014, ce qui se traduirait par des réductions de personnel de 16,5 %, ou de 548 postes, précise le Syndicat. « Le gouvernement fédéral a baissé la garde depuis la contamination chez Maple Le Syndicat de l’Agriculture, qui représente les inspecteurs fédéraux des viandes, dénonce le manque d’effectifs dans les abattoirs. Leaf Foods, qui a causé la mort de 22 Canadiens. J’espère sincèrement que le gouvernement n’attendra pas qu’une autre contamination le force à protéger les consommateurs canadiens », conclut Bob Kingston. Le budget dévoilé le mardi 21 avril ne contient aucune mention concernant les budgets de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). La principale intéressée réfute les accu- sations selon lesquelles les activités en matière de salubrité des aliments ont été réduites. « Bien que le nombre d’inspecteurs à l’ACIA ait augmenté de 19 % depuis 2007, le nombre d’inspecteurs sur le terrain peut varier en raison des changements liés à la demande en services d’inspection, par exemple, l’ouverture et la fermeture d’établissements agréés par le gouvernement fédéral. Par conséquent, l’effectif d’inspection de l’Agence sur le terrain peut varier durant l’année jusqu’à 5 %, ou de 150 à 200 inspecteurs », a expliqué le président de l’Agence, Bruce Archibald, dans un courriel acheminé à la Terre. Le dirigeant a rappelé que « l’ACIA poursuivra son travail pour faire en sorte que la nourriture qui se trouve sur les tables au Canada demeure salubre et pour améliorer continuellement notre robuste système de salubrité des aliments ». PAGE 14 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 MAIN-D’ŒUVRE ÉTRANGÈRE MARTINE GIGUÈRE L’année 2014 aura été extrêmement difficile pour l’embauche des travailleurs étrangers temporaires (TET), à cause notamment de tous les changements imposés par les gouvernements en pleine saison. De nouvelles façons de faire qui ont occasionné des retards importants dans l’arrivée de travailleurs chez les producteurs. « Pour 2015, il demeure des irritants, mais fort heureusement ils ne sont pas nouveaux et nous sommes en mesure de les voir venir. Le mot d’ordre que nous avons donné aux employeurs est de s’y prendre d’avance s’ils ne veulent pas subir de retard. Il faut déposer les demandes de cinq à six mois d’avance », rappelle Denis Hamel, directeur général de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME). C’est que les délais de traitement sont plus longs, que ce soit à Immigration Canada (émission des visas à l’étranger), à Service Canada ou même à FERME. « De notre côté, il est maintenant impossible de changer les noms des travailleurs une fois qu’ils sont inscrits dans l’étude d’impact sur le marché du travail. Donc avant d’écrire le nom d’un TET, il faut s’assurer qu’on l’écrit correctement, qu’on a le bon numéro de passeport, etc. » Quatre grandes priorités en 2015 « C’est notre dernière chance dans le dossier des TET en provenance du Guatemala », lance M. Hamel. Car c’est cette année que la limite du quatre ans de séjour des TET guaté- maltèques entre en vigueur. FERME souhaite convaincre le gouvernement fédéral d’exempter les travailleurs agricoles de cette limite de quatre ans. Des négociations vont aussi avoir lieu avec le gouvernement guatémaltèque, car ce dernier semble vouloir être plus restrictif quant à la sortie de ses travailleurs. Il est signataire d’une convention de travail et s’appuie là-dessus pour exiger que les employeurs défrayent les coûts liés à l’examen médical, aux visas et aux permis de travail. Auparavant, ces coûts étaient payés par le travailleur. FERME craint que le fait de refiler ceux-ci aux employeurs rende les travailleurs guatémaltèques moins attrayants que ceux du Mexique où ces frais sont assumés par le travailleur ou le gouvernement. Transformation alimentaire « On veut trouver un accommodement pour tout ce qui est de la transformation alimentaire et de l’aménagement paysager », indique le directeur général de FERME. Les emplois dans ces secteurs ne sont pas considérés comme agricoles et ils ont été touchés par la réforme fédérale de 2014. Pour chaque TET dans ce secteur, l’employeur doit débourser 1 000 $ et respecter un quota. « Ces emplois sont situés en aval de l’agriculture primaire si on pense à la transformation de fruits et légumes frais », donne en exemple Denis Hamel. Ces entreprises de transformation pourraient vouloir s’installer ailleurs. Selon FERME, c’est une menace qui pèse sur les producteurs maraîchers, car la transformation est un débouché important pour eux. Denis Hamel rappelle que l’aména- MARTINE GIGUÈRE/TCN Le secteur maraîcher s’inquiète pour 2015 Il faut maintenant tenir compte d’un délai de cinq à six mois pour faire une demande de travailleurs étrangers temporaires. gement paysager et la transformation saisonnière (congélation des fruits et légumes frais) représentent 1 000 TET. Simplification Enfin, le directeur général de FERME rêve d’une simplification administrative : « Le Québec fait bande à part, car c’est beaucoup plus simple dans les autres provinces. » Seul le Québec a un ministère de l’Immigration. Les employeurs des autres provinces ont droit à des déductions pour le logement auxquelles les employeurs québécois n’ont pas accès. En 2015, FERME s’attend à une faible croissance. « Dans nos deux réunions d’information, on voit de plus en plus de producteurs laitiers. C’est un secteur en croissance. Par ailleurs, on n’anticipe pas de croissance dans le secteur maraîcher, parce que le maximum est à peu près atteint », précise Denis Hamel. En 2014, FERME a comblé 9 204 postes, ce qui représente près de 8 000 TET. « Faut ramener Ottawa à la raison! » – DENIS HAMEL, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE FERME YVON LAPRADE Le diable est aux vaches et il faut « ramener Ottawa à la raison le plus tôt possible » avec sa controversée réforme sur les TET. C’est le message que vient de transmettre Denis Hamel, directeur général de la FERME. « On est consternés, a-t-il confié en entrevue à la Terre, le 24 avril dernier. On constate que le gouvernement fédéral est fermé à double tour. » « Ce faisant, ajoute-t-il, il fragilise l’agriculture en dressant des obstacles aux entreprises de transformation alimentaire, qui voient leur accès limité à une maind’œuvre étrangère. » Refus net de négocier Denis Hamel se questionne sur la « bonne volonté » du ministre de l’Emploi, Pierre Poilievre, de vouloir trou- ver un terrain d’entente. « Il continue de refuser net de négocier des aménagements avec le gouvernement du Québec », déplore-t-il. Mais le temps presse. La réforme conservatrice enclenchée en juin 2014 doit s’amorcer à la fin du mois, en dépit des protestations qui viennent de toutes parts. La semaine dernière, les transformateurs sont montés au créneau pour dénoncer cette réforme, tout comme l’Association des producteurs maraîchers du Québec. À Québec, la ministre de l’Immigration, Kathleen Weil, son collègue au Travail, Sam Hamad, et le whip en chef du gouvernement, Stéphane Billette, ont pris position en faveur des transformateurs agroalimentaires. Sans résultats. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 PAGE 15 FRUITS ET LÉGUMES Nouvelle convention de mise en marché à la FQPFLT « C’est une année plutôt bonne pour les fruits et légumes de transformation », a déclaré Judith Lupien, directrice générale de la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation (FQPFLT), lors de la signature de la convention de mise en marché. En effet, le 20 avril dernier, des acheteurs dont Bonduelle, Aliments Whyte’s et Spécialités Lassonde s’étaient déplacés pour signer la nouvelle convention de mise en marché avec la Fédération. Pour l’ensemble des cultures concernées – pois, maïs sucré, haricots, concombres –, les superficies sous contrat se comparent à celles de l’an dernier. Si les prix sont à la hausse pour certains légumes comme les pois et les concombres, les prix des autres cultures sont similaires à ceux de la dernière saison. L’approche filière fait encore ses preuves dans le secteur des fruits et légumes de transformation. « On travaille de concert avec les partenaires de l’industrie afin de toujours s’améliorer autant du côté du maillon production que de celui de la transformation. C’est important dans un secteur concurrentiel comme le nôtre », indique Judith Lupien. « Il faut travailler ensemble, car on souhaite que la filière québécoise demeure compétitive », ajoute Marc Lemery, viceprésident aux opérations Québec et corporatif à Bonduelle. À preuve, l’industrie innove et développe de nouveaux produits. Spécialités Lassonde a d’ailleurs introduit une nouveauté en 2013 : le maïs en épi emballé en sachet sous vide prêt à manger Sunbite. « Ce type de produit est populaire en Europe, mais peu connu encore en Amérique du Nord. Actuellement, une centaine d’hectares de maïs super sucré deux couleurs sont destinés à ce produit », précise Vincent Giasson, directeur agricole aux La ferme Les Entreprises Claudelaine se tourne vers la biomasse MARTIN MÉNARD Un système de chauffage de 1,8 M$, fonctionnant entièrement à la biomasse, vient d’être inauguré à Bécancour, près de Trois-Rivières. Ce système à eau chaude, développé au Québec, permettra à la ferme Les Entreprises Claudelaine, appartenant à la famille Parr et spécialisée dans le porc, la volaille et les grandes cultures, d’économiser 415 000 litres de propane et 1 400 litres de mazout par année. « En termes de production de gaz à effet de serre, ce système moins polluant équivaut à retirer 190 voitures de la route », mentionne Laurie-Anne Matte, de la firme d’ingénierie MCI, qui a travaillé sur le projet. Un investissement rentable La ferme réalise des économies importantes. Le séchoir à grains, par exemple, sèche maintenant du maïs pour environ 2 $ la tonne, alors qu’il en coûtait près de 10 $ la tonne avec l’ancien dispositif au propane. La qualité du séchage est également supérieure, ce qui se traduit par des pertes moindres associées au poids spécifique du grain. Les poulaillers, chauffés eux aussi par le système à eau chaude, bénéficient d’une chaleur plus uniforme, qui augmente le confort des animaux et, par la bande, leurs performances. L’entreprise évalue ses économies de chauffage à 75 % pour ses bâtiments d’élevage. Stabiliser ses coûts énergétiques La biomasse forestière ou les résidus de bois de construction ne devraient pas subir de hausses de prix supérieures à 2 % annuellement, estime la firme d’ingénierie MCI. Voilà un élément stratégique qui stabilisera les coûts d’énergie à la ferme. « Avec le propane, on ne connaît pas l’avenir. Ça peut monter demain matin », analyse l’un des propriétaires. Le système de chauffage a même été conçu avec des capacités accrues pour permettre de vendre de l’énergie aux fermes environnantes. C’est déjà le cas puisqu’un voisin chauffe ses bâtiments grâce à l’énergie produite par la famille Parr. « Nous avons choisi cette technologie pour diminuer nos coûts de production et pour permettre à la prochaine génération qui s’en vient de vivre honorablement de l’agriculture », conclut Jean-Claude Parr, patriarche et président de la ferme. Spécialités Lassonde. Bonduelle développe aussi de nouveaux produits. « On fera des essais d’edamame en parcelle au CÉROM et des parcelles commerciales localement afin de tester les équi- pements de récolte », mentionne Marc Lemery. La demande pour l’edamame surgelé est en forte croissance, notamment aux États-Unis, ce qui en fait un marché des plus intéressants. MARTINE GIGUÈRE/TCN MARTINE GIGUÈRE La FQPFLT a signé sa convention de mise en marché. À l’avant : Vincent Giasson, directeur agricole aux Spécialités Lassonde, Yvan Michon, président de la FQPFLT, et Marc Lemery, v.-p. principal aux opérations Québec et corporatif à Bonduelle. À l’arrière : Philippe Blondin, v.-p. à l’approvisionnement aux Aliments Whyte’s, Daniel Pétrin, 2e v.-p. à la FQPFLT, Judith Lupien, directrice générale de la FQPFLT, Dimitri Fraeys, v.-p. de l’Association des manufacturiers de produits alimentaires du Québec - Conseil de la transformation alimentaire du Québec, et Pascal Forest, 1er v.-p. de la FQPFLT. PAGE 18 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 VOLAILLES Une année chargée pour les Éleveurs de poulettes MARTINE GIGUÈRE MARTINE GIGUÈRE MARCO GILBER/ADECOM.CA Le Groupe Nutri met en marché plus de 1,7 milliard d’œufs ordinaires et de spécialité (oméga, biologiques, bruns, etc.) et d’œufs transformés annuellement, et ce, partout au Canada. C’est Serge Lefebvre qui a été nommé président du conseil d’administration le 20 mars dernier. « Au fil des ans, le Groupe Nutri s’est positionné parmi les leaders canadiens de la classification et de la mise en marché des œufs de table et de leurs dérivés. Maintenant, il nous appartient de poser les gestes qui nous permettront non seulement de consolider notre place, mais aussi d’aspirer à continuer d’occuper un rôle grandissant dans le développement de ce secteur », a expliqué le nouveau président du conseil d’administration. Les autres membres du conseil sont Claudia Désilets, nouvelle viceprésidente, et les administrateurs suivants : Luc Morin, Jean-François Allie et Mathieu Poirier. De gauche à droite, à l’avant : Serge Lefebvre et Claudia Désilets. À l’arrière : JeanFrançois Allie, Luc Morin, Michel Gauvin et Mathieu Poirier. Les Éleveurs de poulettes du Québec (EPQ) ont fait le bilan de la dernière année le 22 avril lors de leur assemblée générale annuelle. Le président des EPQ, Carl Bouchard, a rappelé qu’à pareille date l’an dernier, les éleveurs de poulettes apprenaient le refus du ministre Ritz d’autoriser la mise en place d’une agence nationale. « Au même moment, les EPQ décidaient de mettre en place un règlement sur les quotas et la mise en marché des poulettes. Ce règlement est présentement devant la Régie des marchés agricoles et agroalimentaires du Québec [RMAAQ] », a mentionné le président. « La mise en place d’un plan conjoint exige toujours de nombreux compromis et je suis impressionné par la démarche et tout le travail effectué par les EPQ », a déclaré Martin Caron, 2e vice-président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), lors de son allocution. En début d’année, les EPQ ont signé une convention de mise en marché avec l’Association des producteurs d’œufs du Québec (APOQ). Cette convention est en attente d’homologation à la RMAAQ. L’entente suggère un prix de 1,75 $ la poulette – en vigueur depuis le 1er février 2015 –, qui passera à 2,12 $ en septembre prochain. Les EPQ et leurs homologues MARTINE GIGUÈRE/TCN Nouveau conseil d’administration au Groupe Nutri Un des outils clés pour les EPQ est sans contredit le règlement sur les quotas et la mise en marché. C’est un « outil essentiel pour poursuivre notre route vers la professionnalisation de notre production », a mentionné Carl Bouchard, président des EPQ. ontariens visent l’application d’un prix uniforme de la poulette d’une province à l’autre. Enfin, les EPQ se sont affiliés à l’UPA. « Nous allons amorcer notre participation aux instances de l’UPA à la fin mai et prendre part aux réflexions et au développement d’une vision pour le développement de l’agriculture du Québec », a conclu Carl Bouchard. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 JEUX MOTS CROISÉS PAGE 19 Par Maurice Saindon CHRONIQUE RECETTES Gâteau aux bleuets Une recette des Oeufs du Québec 12 portions I n grédients Garniture • 250 ml (1 tasse) de sucre brun (bien comble) • 15 ml (1 c. à soupe) de cannelle moulue • 10 ml (2 c. à thé) de beurre fondu Gâteau • 250 ml (1 tasse) de beurre ramolli • 250 ml (1 tasse) de sucre cristallisé • 2 œufs • 5 ml (1 c. à thé) de vanille • 500 ml (2 tasses) de farine tout usage • 10 ml (2 c. à thé) de poudre à lever • 4 ml (3/4 c. à thé) de sel • 170 ml (2/3 tasse) de lait 1 % • 500 ml (2 tasses) de bleuets frais ou surgelés P r é paration Garniture Dans un petit bol, mélanger le sucre brun et la cannelle. Ajouter le beurre et brasser jusqu’à l’obtention d’une consistance homogène. Mettre de côté. Gâteau Graisser légèrement un moule à cuisson de 23 x 33 cm (9 x 13 po) et l’enfariner. Le mettre de côté. Battre le beurre et le sucre dans un grand bol avec un batteur électrique jusqu’à ce qu’ils soient bien mélangés. Ajouter les œufs et la vanille, puis battre de nouveau. Mélanger la farine, la poudre à lever et le sel dans un bol moyen. Ajouter le tiers de ce mélange à celui des œufs, puis battre jusqu’à un mélange complet. Ajouter la moitié du lait et battre de nouveau. Continuer en alternant le lait et le mélange de farine jusqu’à ce que les ingrédients soient bien incorporés. Ajouter les bleuets et mélanger doucement à la main. Verser la pâte dans le moule à cuisson. Étendre la garniture uniformément sur la pâte. Cuire au four préchauffé à 180 oC (350 oF) jusqu’à ce qu’un cure-dent inséré au centre du gâteau en ressorte propre, soit de 40 à 45 minutes. HORIZONTALEMENT VERTICALEMENT 1 – Petite prune jaune – Indique le temps. 2 – Méliacée d’Afrique tropicale – Aracée tropicale. 3 – La ramie appartient à cette famille – Ingurgité. 4 – Roulement de tambour – Première femme chef de gouvernement en pays musulman. 5 – Baie rouge ou noire – Plante à fleurs en forme d’épi ou de cornet. 6 – Venue au monde – Seigneur – Employa. 7 – Genévrier du midi de la France – Bulbe secondaire. 8 – Très petite île – Trajet. 9 – Liliacée potagère à odeur forte – Plantule – Béryllium. 10 – Partie de la cheminée où l’on fait le feu – Pousse caractéristique des graminées. 11 – Exterminé – Dieu des Vents. 12 – Il est appelé aussi cerisier des oiseaux – Brasier. 1 – Plante du Mexique de la famille des scrofulariacées – Débute après minuit. 2 – Herbe nuisible – Tige ligneuse grimpante. 3 – Maladie de la vigne – Moissonner. 4 – Égaré – Astate – Genre musical chanté algérien. 5 – Stylo – Hallucinogène – Ensemble de personnes. 6 – Plantation d’arbres dont la sève est sucrée – Titane. 7 – Passer la langue sur – Lamier blanc. 8 – Possédé – Bava. 9 – Écima – Singe sans pouce. 10 – Femelle reproductrice de l’espèce porcine – Côté du navire que frappe le vent. 11 – Fruit de l’arbousier – Crie, en parlant du mouton. 12 – Poumon des animaux de boucherie – Malvacée – Ressenti. JEUX SUDOKU Règlements du Sudoku ----------------- Niveau de difficulté : difficile › Pour d’autres recettes : www.lesoeufs.ca Les Éditions Goélette Le but du jeu est de remplir les cases vides de la grille en respectant toujours les 3 règles principales : • Chaque case doit contenir un chiffre de 1 à 9. • Tous les chiffres de 1 à 9 doivent se retrouver dans chaque colonne, chaque rangée et chaque région de 3 x 3. • Aucun chiffre ne doit se répéter dans une même colonne, ligne ou région. › Les solutions de la semaine dernière sont à la fin des petites annonces PAGE 20 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 AGRONOMIE Deux candidats veulent présider l’Ordre des agronomes JEAN-CHARLES GAGNÉ Une fois n’est pas coutume, mais il y aura des élections à l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ) dans quelques jours. Deux candidats s’affrontent : le président sortant, René Mongeau, en place depuis six ans, et le trésorier de cet ordre professionnel depuis 2010, Isidore Charron. Les 3 367 agronomes membres auront jusqu’au 14 mai 2015 pour faire connaître leur choix, par voie postale. La plus récente élection à ce poste remonte à 2009. La Terre a voulu connaître les motivations des prétendants, au cours d’un bref entretien téléphonique, le 22 avril dernier. L’aspirant Charron, qui a derrière lui une carrière de 40 ans dans le financement agricole, veut « mettre l’Ordre et la fonction agronomique sur la map au Québec. Nous sommes les experts en agriculture. Or, nous sommes trop effacés, nous faisons Le président sortant de l’Ordre des agronomes du Québec, René Mongeau, affronte l’aspirant à la présidence, Isidore Charron. preuve d’une certaine timidité à nous occuper des enjeux touchant l’agriculture. Nous sommes plus portés à réagir qu’à agir ». Président depuis 2006 de la section Est-du-Québec de l’OAQ, M. Charron souhaite que la formation universitaire prodiguée aux futurs agronomes corresponde aux besoins Entente avec l’Érablière Daniel Gaudreau L’Érablière Daniel Gaudreau, de Scotstown dans les Cantons-de-l’Est, pourra vendre une partie de sa production au détail. L’entreprise a conclu une entente avec la Fédération des producteurs acéricoles du Québec pour la production d’environ 1 500 gallons de sirop équivalant à son quota de 8 000 à 9 000 entailles. L’accord prévoit que l’Érablière, propriété de Daniel Gaudreau et Nathalie Bombardier, va livrer sa production contingentée à la Fédération. Celle-ci lui retournera par la suite 4 barils pour la vente au détail, tout en lui payant le prix du contingent moins les frais de 12 cents/lb pour la mise en marché. En ce qui concerne les pénalités de 1,20 $/lb à percevoir pour le sirop produit sans contingent, la Fédération devra s’adresser à un autre tribunal, visiblement à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec. Après plusieurs années de démêlés judiciaires, la Fédération a obtenu une injonction lui permettant de saisir la récolte de quatre producteurs récalcitrants, dont celle de l’Érablière Daniel Gaudreau. Des agents de sécurité ont même été engagés pour surveiller les lieux durant la présente récolte. Rappelons que les acériculteurs respectueux des règles de la mise en marché collective ont fait pression sur leur fédération pour serrer la vis aux contrevenants. Paul Rouillard, directeur adjoint de l’organisation, se réjouissait de l’entente intervenue avec l’Érablière Daniel Gaudreau. Le rappel d’agents de sécurité, ditil, dépendra de la conduite des propriétaires, qui ont toujours un recours judiciaire sur le droit de la Fédération d’effectuer une saisie. « L’étau se resserre, déclare-t-il. Les producteurs récalcitrants réalisent qu’ils ont intérêt à mieux fonctionner dans le système, parce que les tribunaux nous ont toujours donné raison jusqu’ici. » P.-Y.B. actuels et assure leur compétence. Il est également préoccupé par l’encadrement et l’intégration des immigrants. Détenteur d’un MBA, M. Charron milite aussi en faveur d’une OAQ plus proche de ses membres. Après trois mandats, René Mongeau, qui a fait carrière au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, est fier de ses réalisations et a encore des projets en tête. « Je suis très fier des précisions apportées à la notion “d’acte agronomique” dans la Loi sur les agronomes, qui datait de 1974. » M. Mongeau est aussi très heureux d’avoir réglé le vieux différend qui persistait entre les technologues agricoles et les agronomes. « Les deux ordres sont contents de l’accord conclu, qui donne une marge de manœuvre plus intéressante pour les technologues », a-t-il signalé. Il a également souligné la clarification sur les OGM élaborée sous son règne et le projet-pilote sur la gestion des pesticides qui aura lieu cet été, visant à responsabiliser l’ensemble des acteurs. M. Mongeau partage avec son opposant « l’objectif de mieux faire connaître notre profession et de mieux informer le public sur les enjeux agronomiques », une préoccupation inscrite au plan stratégique. Il occupe depuis janvier 2015 la présidence d’Agronomes Canada, une organisation nationale qui réunit 10 organismes de réglementation provinciaux. CARRIÈRES ET PROFESSIONS LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 PAGE 21 Nos petites annonces... ça vend! NOUVEAU Nouvelles catégories rien que pour vous! Annoncez-vous : • Fermette • Anniversaires • En mémoire • Reconnaissance • Rencontres • Évènements • Félicitations • Prières *50% de rabais aux 20 premiers appels. Faites vite! 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Roland-Therrien, bureau 100 Longueuil (Québec) J4H 3Y9 Indiquer CLAIREMENT vos instructions : nom, adresse, téléphone avec l’indicatif régional, nombre d’insertions, etc. (lettres moulées) PRENEZ NOTE QU’UNE TAXE DE 5 % (TPS) ET UNE AUTRE DE 9,975 % (TVQ) sont applicables à tous les prix ci-dessus mentionnés. ACCEPTÉES TRACTEUR À LOUER JOHN Deere 6430 IVT à louer pour saison estivale. Région de Granby. (450)577-1977 TRACTEUR Massey Ferguson #5450, 2013, avec chargeur 90 forces-moteur, 28$/l’heure, minimum 150 heures, région Saint-Hyacinthe. (450)779-1191, (450)799-5786 ACHAT et VENTE de vaches à lait et vaches à boeuf; ACHAT de troupeaux. Jean-René Marcoux. (819)369-9653, (819)352-1150 ATTENTION PRODUCTEURS Service de récupération de vaches boiteuses ou faibles, paierais jusqu’à 100$ selon condition des animaux, service offert dans l’Est et Centredu-Québec. Cell.: (418)670-1930, répondeur: (418)836-1119 RECHERCHE TAURES Holstein, pur sang, ou pourcentage, prêtes pour la saillie. 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Il s’étonne donc du peu d’intérêt démontré en général par les élus envers l’agriculture, rappelant qu’il s’était préparé à répondre aux questions de la presse à la suite de la coupe de 14,5 % dans le dernier budget Leitao. « J’ai reçu zéro appel. Pourtant, les gens ont encore à se nourrir trois fois par jour », déplore-t-il. François Bourassa exhorte Québec à limiter le phénomène d’accaparement des terres, rappelant qu’en 20 ans la valeur des terres agricoles a progressé de 400 %. Il note que limiter l’achat à 100 hectares par année permettrait de documenter cette tendance, admettant que le problème n’est pas encore énorme en Estrie. « C’est préoccupant pour les agriculteurs, déclare-t-il, mais ça devrait l’être pour toute la société parce que la terre doit d’abord servir à nourrir la population. » Deux médailles pour l’Orpailleur Deux vins, l’Orpailleur blanc et l’Orpailleur vin de glace, du Vignoble de l’Orpailleur à Dunham, ont remporté la médaille Double Gold lors du 15e concours Finger Lakes International Wine Competition. Selon Charles-Henri de Coussergues, vigneron-propriétaire du Vignoble de l’Orpailleur, les médailles remises « démontrent à quel point nos vins plaisent aux palais les plus fins. Ils se mesurent avantageusement aux vins de partout dans le monde. Ces reconnaissances nous rendent donc certainement très fiers. Elles ne sont pas étrangères au soin que nous prenons à produire un vin de qualité depuis maintenant 34 ans. » Les deux vins québécois se sont distingués parmi 3 708 vins inscrits au concours. M.G. MARTINE GIGUÈRE/TCN SHERBROOKE — La relève agricole en Estrie est nombreuse et ne demande qu’une chance de s’établir. C’est l’avis du président de la Fédération de l’UPA-Estrie, François Bourassa, qui presse Québec de donner suite à ses engagements envers l’agriculture. Pour appuyer ses dires, celui-ci cite l’exemple du succès de la Banque de terres mise sur pied dans la MRC du Val-Saint-François. « C’est comme une marieuse », affirme François Bourassa pour décrire le travail effectué par la responsable de cette initiative de jumelage en Estrie, Mélissa Nadeau. Particularité régionale, dit-il, cette banque a ajouté un volet transfert de ferme pour la relève non apparentée. Déjà, deux projets ont été concrétisés, dont un impliquant un élevage apicole. Martin Caron, 2e vice-président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), renchérit et exhorte les MRC à développer le secteur agricole en profitant de leur plan de développement de la zone agricole (PDZA). En Estrie, les MRC des Sources et de Memphrémagog ont déjà leur PDZA, tandis que celles du ValSaint-François et du Haut-Saint-François sont en train de l’adopter. Les autres seraient sur le point d’aller en appel d’offres. « Il est grand temps qu’on aille en mode prospection en agriculture comme on le fait déjà depuis longtemps pour aller chercher des industries », déclare Martin Caron. PIERRE-YVON BÉGIN/TCN PIERRE-YVON BÉGIN Le vigneron Charles-Henri de Coussergues a vu deux de ses vins récompensés au Finger Lakes International Wine Competition. PAGE 26 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 REVUE DES MARCHÉS GRAINS La tendance des marchés des grains demeure baissière Au cours des dernières semaines, les marchés ont eu la confirmation d’une e semaines pour assurer des rendements supérieurs. De plus, les monnaies des production sud-américaine record de soya pour la 2 année d’affilée et d’une principaux concurrents des États-Unis – Argentine, Brésil, Europe, Ukraine, etc. récolte abondante de maïs au Brésil et en Argentine. Par ailleurs, le rapport – demeurent fortement dévaluées par rapport au dollar américain, ce qui rend du département américain de l’Agriculture (USDA) sur les intentions d’ense- les grains de ces pays très compétitifs sur le marché mondial. Il faut noter que mencement a indiqué 89,2 millions d’acres de maïs (-2 % par rapport à 2014), le prix du pétrole a grimpé depuis la mi-mars, ce qui a raffermi le dollar cana- la plus faible superficie en 5 ans, et 84,635 millions d’acres de soya (+1 %), un dien. Si le huard continue de s’apprécier, cela exercera une pression négative e niveau record pour la 2 année de suite. Le rapport va donc dans le sens des sur les bases locales. anticipations, quoique le marché s’attendait à encore moins de maïs et plus On est toujours dans un scénario de prix baissier, avec une offre mondiale de soya. Les ensemencements de blé sont projetés à 55,37 millions d’acres, de grains surabondante, et ce, malgré une bonne demande. La Bourse a subi en baisse de 3 % comparativement à l’an passé. Le rapport contenait aussi les une pression baissière supplémentaire avec l’arrivée des grains sud-américains. er stocks de grains au 1 mars. Les stocks considérables de maïs de 7,745 mile Cette pression risque de s’accentuer si les semis du Midwest sont effectués liards de boisseaux ont causé une surprise, se situant au 2 niveau le plus élevé dans de bonnes conditions : l’état des cultures américaines au cours des jamais atteint. quatre prochains mois déterminera la tendance des prix pour l’année à venir. La Chine a importé 4,5 millions de tonnes (Mt) de soya en mars, en hausse Les bases et les prix négociés au Québec demeurent fermes en raison du de 5 % par rapport à février. Pour le 1er trimestre, les importations de soya ont déficit de production du maïs et de la faiblesse du dollar canadien. S’il n’y totalisé 15,6 Mt, en hausse de 2 % comparativement au 1er trimestre de 2014. avait pas eu ces 2 facteurs, les prix québécois du maïs seraient probablement Avec l’arrivée de la nouvelle récolte sud-américaine, les achats chinois sont de 20 à 30 $ plus bas la tonne. Les prix locaux pourraient rester assez stables censés atteindre 5,3 Mt en avril et 6,5 Mt par mois en mai-juin. Le marché de jusqu’à ce que le déficit de maïs soit résorbé par l’arrivée de navires américains la Chine représente les deux tiers de la demande mondiale de soya. Par ail- au printemps, les importations ferroviaires n’ayant pas suffi à la demande. Un leurs, la production américaine d’éthanol se maintient à un niveau relativement problème se posera lorsque les producteurs voudront vendre et livrer du grain élevé, autour de 925 000 barils/jour, et ce, malgré la chute des marges de alors qu’une bonne partie de la demande québécoise sera comblée par des profit de l’industrie et l’augmentation des stocks. importations. Dans un tel scénario, on pourrait passer d’un déficit à un surplus, Mais d’autres facteurs baissiers pointent à l’horizon. L’Europe a connu un ce qui entraînerait une chute des bases locales. hiver très doux et l’état de ses céréales d’automne était excellent à la mi- Ramzy Yelda avril. De bonnes précipitations seront nécessaires au cours des prochaines Analyste principal des marchés, FPCCQ PROVENDES Prix de vente des céréales fourragères Date de fermeture le 3 avril 2015 Aliments Prix St-Jean & St-Hyacinthe Blé 288,67 Avoine 259,67 Orge 221,33 Maïs #3 228,33 Fève de soya ND Tourteau de soya 48% ND Luzerne deshydratée ND Prix Québec Prix Montréal 290,40 250,00 220,50 229,00 ND ND ND ND ND ND ND ND 565,05 345,00 Bourse Chicago ($ US/bu) en date du 22 avril 2015 Mois Dernier prix Variation MAÏS Mai 2015 3,7250 -0,0050 Juil 2015 3,7950 -0,0050 SOYA Mai 2015 9,7050 -0,0475 Juil 2015 9,7175 -0,0500 AVOINE Mai 2015 2,5875 -0,0075 Juil 2015 2,6225 -0,0125 BLÉ FOURRAGER Mai 2015 4,9875 -0,0200 Juil 2015 4,9900 -0,0125 Encan publics de l’Ontario du 22 avril 2015 BOVINS Catégorie Nbre Bas/Top Moyenne 49 lb et moins 80 295,56-400,00 309,07 50 à 64 lb 156 311,44-382,50 316,17 65 à 79 lb 190 300,70-334,00 316,86 80 à 94 lb 146 289,28-315,00 298,21 95 à 109 lb 42 269,24-313,00 294,59 110 lb et plus 19 99,42-280,00 231,25 Site Internet de la FPCCQ : www.fpccq.qc.ca Source : www.ontariobeef.com 470 465 215 270 Valeurs de références pour disponibilité immédiate 23 avril 2015 $/boisseau $/tonne MAÏS Importation Équivalent St-Hyacinthe 1,69 + mai 213 Exportation Équivalent St-Hyacinthe 0,71 + mai 174 Équivalent St-Hyacinthe Exportation Équivalent St-Hyacinthe 2,37 + mai 446 AVOINE Prix livré à Minneapolis 262 ORGE Importation de Thunder Bay livré à Montréal 259 BLÉ FOURRAGER Importation de Thunder Bay livré à Montréal 261 CANOLA Importation de Thunder Bay livré à Bécancour 65,00 + mai 510 1,218 1,172 1,202 1,221 Ontario Unité : $/lb vif 13 avril 2015 Semaine Semaine précédente Canada 352,00 352,00 États-Unis 360,23 ND Source : Canfax et Urner Barry Veaux laitiers Le journal idéal pour annoncer vos Lundi APPELEZ VITE AU 1 800 528-3773 AGNEAUX 1342 2664 100 ENCANS VIVANTS Mâles - Bons (90-120 lb) Mâles - Bons (121-140 lb) Mâles - Moyens (90-140 lb) Divers (tous poids) Femelles - Bonnes (90-120 lb) 5,02 4,84 3,88 1,47 4,90 4,98 4,75 3,98 1,82 4,66 41 9 21 11 6 MARCHÉS EXTÉRIEURS ENCANS VIVANTS É.-U. – PA Mâles - Bons Femelles - Bonnes 179654 FRUITS ET LÉGUMES Unité : $ CA/lb vif Betterave 8,50-11,00/sac de 25 lb Encan de Saint-Hyacinthe du 20 avril 2015 Carotte 15,00/sac 10 x 5 lb MARCHÉ DU QUÉBEC Chou vert convent. 15,50-20,50/ carton de 50 lb rouge 19,50- ENCHÈRE ÉLECTRONIQUE Volume annoncé Prix misé ($/lb) (2) 188 647 329 401 21 ND ND ND ND 4,47 4,43 3,97 3,87 Sources : FPBQ, USDA, OCA Semaine Écart de prix ($/lb) Prix moyen 0,75-3,85 1,00-3,42 1,00-3,25 0,10-2,38 0,70-2,20 3,33 3,07 2,91 0,88 1,23 26,75/carton de 50 lb Laitue boston verte de serre 31,00-33,25 carton de 24 cello Oignon jaune des champs 8,50-10,50 sac de 10 x 5 lb et rouge Source : FPAMQ Nous vous invitons à contacter la Fédération des producteurs d’agneaux et moutons du Québec afin de recevoir, par courriel, les prix de l’encan dès qu’ils sont disponibles. Veuillez faire votre demande à [email protected]. jumbo des champs 12,50 sac de 25 lb Panais 25,50-27,50/ sac de 12 x1 lb Semaine Veaux de grain 9,50 $ kg/carcasse Moins de 50 lb De 50 à 64 lb De 65 à 79 lb Total brebis Total béliers Semaine 13 avril 2015 précédente ENCANS VIVANTS – ONTARIO Est de l'Ontario Ontario Prix vendus par les grossistes à Montréal le 20 avril 2015 Nombre % vol. MARCHÉ DU QUÉBEC Volume total de veaux Prix en vigueur pour l’agneau lourd du Québec : Catégorie Sem. 20 avril 2015 13 avril 2015 13 avril 2015 PORTES OUVERTES SOYA Importation 1,158 MARCHÉ DE RÉFÉRENCE Est de l'Ontario Unité : éq. $ CA/100 lb 225 265 250 MARCHÉ DU QUÉBEC Prix des bovins de réforme - Encans vivants BŒUF DÉSOSSÉ (85% maigre) Prix (FAB Ferme) $/tonne 434 417 Semaine 13 avril 2015 Prix du boeuf désossé Source : agr.gc.ca/Chronique des provendes 204 194 Lundi 20 avril 2015 Source : FPCCQ *Base de prix Saint-Jean et Saint-Hyacinthe : franco bord **Base de prix Québec : entrepôt Période de livraison en date du 22 avril 2015 MAÏS Avril 2015 1,45 + mai 2015 Oct. 2015 0,95 + déc. 2015 SOYA Avril 2015 2,10 + mai 2015 Sept. 2015 1,80 + nov. 2015 CANOLA Avril 2015 25 + mai 2015 Sept. 2015 19 + nov. 2015 ORGE Avril 2015 AVOINE Avril 2015 BLÉ FOURRAGER Avril 2015 Août 2015 BLÉ HUMAIN Avril 2015 Bovins de réforme 13 avril 2015 Semaine précédente 1329 3,102 1653 3,100 (1) Unité : $ CA/lb carcasse chaude sans peau Source : FPBQ (2) Le prix ne tient pas compte de la gestion des surplus. Veaux lourds de l’Ontario Rutabaga des champs n°1 17,00-21,00/ sac de 50 lb Semaine Tomate beef rouge serre 15,00-17,00/carton 15 lb beef rose 13 avril 2015 Semaine précédente serre 25,00-26,50/carton de 15 lb Tomate Savoura beef rouge MARCHÉ EXTÉRIEUR serre XL 23,50/carton 15 lb Tomates grappe rouge serre 12,00- VENTE DIRECTE AUX ABATTOIRS DE L’ONTARIO 16,50/carton 11 lb Écart de prix ($/lb) Source : Conseil québécois de l’horticulture 2,77-3,20 Unité : $ CA/lb, carcasse chaude sans peau 2,77-3,20 Source : OVA LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 PAGE 27 REVUE DES MARCHÉS Taux de change Veaux de lait Semaine Semaine 20 avril 2015 13 avril 2015 (prévision) MARCHÉ DU QUÉBEC VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS ($/100 lb carcasse sans peau) 555,00 555,00 Semaine Semaine 13 avril 2015 précédente Semaine 13 avril 2015 0,8080 Agriculture Canada Information sur les marchés - FPBQ : www.bovin.qc.ca CHÈVRES 562,00 560,00 PRIX DES NOUVEAUX CONTRATS D’ÉLEVAGE États-Unis Pour abattages futurs 560,06 Chèvres Boucs adultes Chevreaux Qté 86 31 90 554,20 Veaux d’embouche 13 avril 2015 MARCHÉ DU QUÉBEC ENCANS ENCANS RÉGULIERS SPÉCIALISÉS Volume total 40 de veaux Mâles - Tous les veaux* MARCHÉS EXTÉRIEURS ENCANS RÉGULIERS ET SPÉCIALISÉS EN SAISON ONTARIO ALBERTA 7330 32 342 341,78 331,10 293,82 266,91 247,80 332,50 331,99 303,23 286,11 259,40 350,00 329,68 308,50 278,83 250,50 314,30 304,62 282,77 261,29 233,11 315,77 302,67 284,68 251,82 221,64 328,13 304,88 279,43 255,50 237,25 Unité : $ CA/100 lb vif Source : FPBQ, CANFAX *NOTE : La moyenne de prix est calculée à partir de 85% des veaux vendus dans les strates de poids correspondantes. MARCHÉ À TERME DE CHICAGO Lundi 20 avril 2015 211,825 205,150 206,475 205,550 204,975 204,075 198,050 195,325 Avril 2015 Mai 2015 Août 2015 Septembre 2015 Octobre 2015 Novembre 2015 Janvier 2016 Mars 2016 LAPINS Lapins vivants livrés à l’abattoir Prix provisoire au 1er septembre 2014 Prix ($/kg) 4,10 Lundi Année précédente 178,570 178,100 181,900 181,825 181,750 181,175 178,200 176,400 13 avril 2015 212,250 210,050 211,800 210,925 209,825 208,625 203,725 200,050 Unité : $ US/100 lb vif Prix ($/lb) 5,20 lb et plus (2,36 kg et plus) Lapins payés poids carcasse : 7,59 (1,25 kg et plus) Lapins de réforme Tous les lapins de réforme 2,98 1,35 Source : SPLQ www.lapinduquebec.qc.ca ŒUFS Prix des oeufs. Semaine du 19 avril 2015 Producteurs Québec A-Extra Gros A-Gros A-Moyens A-Petits A-Pee-wee B C 1,92 $ 1,92 $ 1,71 $ 1,28 $ 0,24 $ 0,50 $ 0,30 $ ŒUFS D’INCUBATION Prix des oeufs d’incubation de poulet à chair (base poussin) Québec Ontario Suggestion des prix des reproducteurs du Québec (sur le P.E.G. et vendus à la ferme d’élevage). Sujets Indice Prix Truies de race pure Base 100 500 $ Verrats de race pure Base 100 850 $ Truies hybrides contrôlées 325 $ Source : Société des éleveurs de porcs du Québec Tous les acheteurs se doivent d’exiger le certificat sanitaire et le certificat d’épreuve officielle du CDPQ chez leur fournisseur. Prix basé sur le poids moyen de 115 kg (poids supplémentaire, indice de classement supérieur, vaccins & transport en sus). Prix de fermeture des contrats du SGRM de la FPPQ Lapins réguliers, prix de base à la convention Lapins réguliers : 838 400-500 lb 219,00 500-600 lb 268,86 600-700 lb 204,00 700-800 lb 188,00 800-900 lb 218,00 Taures - Tous les veaux* 400-500 lb 260,00 500-600 lb 237,25 600-700 lb 160,40 700-800 lb 139,00 800-900 lb 168,00 « Feeder Cattle » $ 50-135 180-400 25-195 Source : Réseau Encans Québec Unité : $ CA/100 lb carcasse chaude sans peau Sources : USDA et FPBQ Prix de la truie de réforme aux États-Unis Du 12 au 18 avril 2015 Strates de poids Prix moyen lb vivant $ Can/lb vivant $ Can/kg carcasse 300 - 399 0,43 1,28 400 - 499 0,44 1,32 500 et plus 0,51 1,52 Prix payé pour une truie livrée à l'abattoir américain. Source: USDA, rapport LM_HG 230 Banque du Canada Vente du 20 avril 2015 MARCHÉ DES ÉTATS-UNIS PRIX DES VEAUX ABATTUS Veaux non possédés par les abattoirs Semaine du Semaine Année précédente précédente 0,7984 0,9095 48,89 ¢ 48,29 ¢ Période du CLD (vendredi PM ) ($/100 kg à l’indice de classement) Var. ($) 10 avril 15 17 avril 15 24 avril 15 Avril 2015 191,32 180,62 187,55 6,93 Mai 2015 198,22 187,52 194,45 6,93 Juin 2015 203,87 193,30 200,13 6,83 Juillet 2015 206,91 197,23 203,62 6,39 Août 2015 203,16 197,95 199,10 1,15 Sept. 2015 183,97 178,76 179,91 1,15 Source: Service de gestion du risque du marché (FPPQ) Note : Le prix des CLD utilise la base moyenne des 5 dernières années et inclut l’indice de classement pour chaque période de livraison. SIROP D’ÉRABLE Pour la récolte 2015, conformément à la Convention de mise en marché 2015-2016 décrétée par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, les prix du sirop sont les suivants : AA A B C D NC : : : : : : 2,92 $/lb; 2,92 $/lb; 2,92 $/lb; 2,82 $/lb; 2,55 $/lb; 1,80 $/lb MARCHÉ DU QUÉBEC « Marché Spot » Semaine 13 avril 2015 Volume Écart Prix moyen 570 329,00-332,67 331,86 327,39 327,13 Source : FPBQ Ligne Info prix pour les bouvillons d’abattage : 1 450 679-3882 MARCHÉS CANADIENS VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS DE L’ONTARIO Semaine Semaine 13 avril 2015 précédente Bouvillons A1-A2 333,00-336,00 330,00-332,00 Taures A1-A2 332,00-335,00 329,00-331,00 Unité : $ CA/100 lb carc., FAB abattoir Source : CANFAX VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS DE L’ALBERTA Bouvillons A1-A2 334,50-336,50 333,50-335,00 Unité : $ CA/100 lb carc., FAB abattoir. Poids vif moins 4 % (freinte) Source : CANFAX Semaine Année précédente 2,36 2,32 6 avril 2015 ND ND PRIX DES ABATS DANS L’EST DU CANADA (estimé) Semaine 23 février 2015 Semaine précédente Bouvillons 16,02 16,02 Source : CANFAX MARCHÉ ÉTATS-UNIS VENTES DIRECTES AUX ABATTOIRS (5 AREA DAILY) Bouvillons lot « 65 % à 80 % choice » Bouvillons 250,00-262,00 258,00-263,00 Taures 254,00-260,00 258,00-263,00 Unité : $ US/100 lb carcasse Source : USDA MARCHÉ À TERME DE CHICAGO Avril 2015 Juin 2015 Août 2015 Octobre 2015 Décembre 2015 Février 2016 Lundi Pommes à jus standard À compter Hâtives du début 0,06 $/lb ou de la récolte 2,52 $/minot* Pommes à sauce Hâtives 0,08 $/lb ou 3,36 $/minot* À compter Tardives du début 0,055 $/lb ou de la récolte 2,31 $/minot* + une diminution de 0,0025 $/lb sur excédent de plus de 50 millions de livres selon une péréquation Tardives Tardives 0,10 $/lb ou 0,10 $/lb ou 4,20 $/minot* 4,20 $/minot* (pour entreposage) (pour entreposage) 0,08 $/lb ou 0,08 $/lb ou 3,36 $/minot* 3,36 $/minot* (transformation (transformation immédiate) immédiate) À compter du 19 mars 2015 Tardives Tardives 0,13 $/lb ou 0,13 $/lb ou 5,46 $/minot* 5,46 $/minot* (pour pomme de fantaisie détournée vers Tardives 0,07 $/lb et/ou 2,52 $/minot* Pommes à jus opalescent Hâtives 0,08 $/lb ou 3,36 $/minot* 0,12 $/lb ou 0,12 $/lb ou 5,04 $/minot* 5,04 $/minot* (pour pomme provenant du déclassement) * minot de 42 livres Prochain comité de fixation des prix des pommes destinées à la transformation Lundi 13 avril 2015 158,825 148,950 146,825 148,675 149,650 148,975 Année précédente 143,450 134,550 132,925 137,325 139,675 140,575 Unité : $ US/100 lb vif Source : Chicago Mercantile Exchange, fermeture des contrats Jaune 18,90 18,25 ND 3,00 ND ND ND ND ND ND LAIT VOLAILLES GRANDS GIBIERS Prix moyens Sangliers Wapitis Cerfs rouges Cerfs rouges certifiés Bisons 6,62 $/kg 11,00 $/kg 12,05 $/kg 12,38 $/kg 9,37 $/kg (vif, adulte) (carcasse) (carcasse) carcasse) (carcasse) PORCS Prix de vente Semaine se terminant le 25 avril 2015 Québec Prix moyen Porc Qualité Québec ($/100 kg) 2015 144,89 Pool Porc Qualité Québec ($/100 kg) 2015 144,53 Pool Porc Qualité Québec ($/100 lb) 2015 65,56 Pool Nagano 2015 ($/100 kg) 144,42 Pool Nagano 2015 ($/100 lb) 65,51 Pool Dubreton SSPA BP1 2015 ($/100 kg) 142,22 Pool Dubreton SSPA BP1 2015 ($/100 lb) 64,51 Pool Dubreton SSPA BP2 2015 ($/100 kg) 150,76 Pool Dubreton SSPA BP2 2015 ($/100 lb) 68,38 Pool 2014 ($/100 kg) 252,77 Pool 2014 ($/100 lb) 114,66 Prix du porcelet à 25,5 kg 53,95 Prime du porcelet au kilo 0,83 Semaine précédente Québec É-U. LM-HG201 64,44 110,53 110,87 137 145 134 253 155,94 289,26 Prix aux producteurs au Québec POULETS Prix en vigueur pour la période A-130 (du 19 avril au 13 juin 2015) 1,64 kg vivant et moins 1,65 kg à 1,84 kg vivant 1,85 kg à 2,14 kg vivant 2,15 kg à 2,45 kg vivant 2,46 kg à 3,00 kg vivant 3,01 kg à 3,49 kg vivant 3,50 kg vivant et plus 1,549 $ 1,589 $ 1,549 $ 1,569 $ 1,539 $ 1,599 $ 1,609 $ Poulet végétal 1,604 $ (Différentiel du prix de référence, plus 0,035 $) À compter du lundi 20 avril 2015 DINDON À GRILLER Dindon à griller mixte 1,965 $ (1) Hectolitre de référence (PLQ) 3,60 kg/hl 3,20 kg/hl 5,70 kg/hl (2) Prime versée sur les quantités de matière grasse intraquota produites par les producteurs dont le ratio SNG/G est 2,35 et moins À compter du 1er août 2013, les fermes qui ne seront pas certifiées se verront appliquer une pénalité financière de 2 $/hl, qui sera majorée de 2 $/hl tous les 3 mois, jusqu’à un maximum de 8 $/hl. Critères d’admissibilité primes qualité ; Bactéries totales/ml Cellules somatiques/ml (3) À partir d’août 2012 20 000 et moins 200 000 et moins (4) À partir de février 2012 15 000 et moins 150 000 et moins FEMELLE LOURDE Produite en dindon à griller Produite en femelle lourde 1,910 $ 1,890 $ 1,975 $ MÂLE É-U. ND ND 2 243 000 2 020 000 ND ND Source : FPPQ POULETS Prix en vigueur pour la période A-130 (du 19 avril au 13 juin 2015) 1,84 à 1,95 kg 2,15 à 2,45 kg 1,569 $ 1,549 $ DINDONS (à compter du lundi 13 avril 2015) Dindon à griller Femelle lourde Mâle A - 1,970 $ A - 1,980 $ Source : Les Producteurs de lait du Québec MIEL Prix moyen aux producteurs Miel blanc en baril : 2,35 $/livre Miel de spécialité : 2,50 $/livre Crémeux ou liquide blanc: 8,00 $ pot de 1 kg (demi-détail) Crémeux ou liquide blanc: 10,00 $ pot de 1 kg (à la ferme) Prix aux producteurs en Ontario LM-HG201 Indice de classement Porc Qualité Québec 2015 Indice de classement Total abattus 2015 Total abattus 2014 Revenu de vente 2015 Revenu de vente 2014 Matière Protéine Lactose et Valeur d’un hl grasse autres solides de référence (1) ($/kg) ($/kg) ($/kg) ($/hl) Prix intraquota 9,6666 9,1805 1,8167 74,53 0,0124 0,04 Prime MG (2) 0,50 Prime qualité PLQ (4) 0,2891 Prime qualité CMML (5) Volailles vivantes Prix (kg) Source : CANFAX 20 avril 2015 155,350 145,875 144,225 146,350 147,950 147,600 Date MARS 2015 Source : FEGGQ PRIX DU BOEUF EN BOÎTE « CARCASS CUTOUT » « Live Cattle » Prix minimum de la pomme destinée à la transformation – récolte 2014 Décision du 19 mars 2015 Blanche Longue Rouge 16/3 Grelot 15,15 15,15 18,90 10/5 Table 14,50 14,50 18,25 5/10 Table ND ND ND 10 livres Table 2,25 2,25 3,00 15 livres Table ND ND ND 20 livres Table ND ND ND 50 livres Table 35,00 35,00 ND 50 livres Chef 8,00 8,00 8,00 Boîte 20 livres Table 16,00 16,00 ND Boîte 20 livres Petite 16,00 16,00 ND Prix en vigueur à compter du 5 mars 2015. (1) Ces écarts de prix peuvent inclure des lots dont l’abattage a été retardé. Unité : $ CA/100 lb carc. Transport aux frais de l’abattoir. Unité : $ CA/100 lb Prochain comité de fixation des prix des pommes destinées à la consommation à l’état frais Le prochain comité de fixation des prix des pommes destinées à la consommation à l’état frais aura lieu le lundi 11 mai 2015 à compter de 13 h par conférence téléphonique dans le but de rediscuter des prix des pommes tardives et de l’inventaire des pommes entreposées destinées à l’état frais. Prix minima suggérés de pommes de terre vendues emballées et livrées entrepôts bannières d'alimentation ENCHÈRE Jeudi 16 avril 2015 Jeudi précédent ÉLECTRONIQUE Volume Écart Prix moyen Prix moyen Chargements complets de bouvillons A1-A2 160 335,25-335,25 335,25 332,67 Unité : $ CA/lb carcasse (minot : 42 lb) À compter du début de l’écoulement Sac 16,00 $ 14,00 $ 16,00 $ 16,00 $ 16,00 $ Cellule 17,00 $ 17,00 $ 17,00 $ 17,00 $ 17,00 $ À compter du 15 septembre 14,00 $ Sac Cellule 17,00 $ Honeycrisp : 35,00 $ le sac et cellule pour un minot de 42 lb. POMMES DE TERRE Semaine précédente Prix moyen Chargements complets de bouvillons A1-A2 197 331,75-332,00 331,89 Canada AAA Canada AA/A Sunrise Paulared Lobo McIntosh Cortland Rouge Dél. Paulared Spartan Empire Jaune Dél. Ginger Gold Gala Les membres du comité ont décidé que le prochain comité de fixation des prix des pommes destinées à la transformation se tiendra sur demande des membres du comité. Bouvillons d’abattage Bouvillons et taures de toute catégorie Décision du comité de prix du 13 avril 2015 des pommes destinées à la consommation à l’état frais, dont font partie des représentants de l’Association des emballeurs de pommes du Québec et de la Fédération des producteurs de pommes du Québec, est le maintien des prix des variétés tardives déjà fixés afin de favoriser l’écoulement des pommes du Québec dans le réseau de distribution. Prolongation jusqu’au 31 mai 2015 des rabais en circulaire et de longue durée la transformation) La prime pour le sirop d’érable biologique est de 0,175 $ / lb. Veuillez prendre note que vous trouverez la liste des acheteurs autorisés de la récolte 2015 qui est mise à jour régulièrement sur le site de la FPAQ à l’adresse suivante : http://www.siropderable.ca Source : Chicago Mercantile Exchange, fermeture des contrats BOUVILLONS ET TAURES ABATTUS POMMES Prix minimum de la pomme tardive destinée à la consommation à l’état frais – récolte 2014 U - 1,880 $ U - 1,870 $ 1,955 $ Prix fournis par : Les Éleveurs de volailles du Québec Source: Fédération des apiculteurs du Québec BOIS Prix moyens de vente des scieries aux grossistes à Montréal (taxes non incluses) le 17 avril 2015 ($/1000 p.m.p.) 365 $ Longueurs assorties no 1 et no 2 Source : Conseil de l’industrie forestière du Québec PAGE 28 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 L’UPA D’EST EN OUEST GRANDS GIBIERS Invitation au pique-nique annuel de la Fédération La Fédération des éleveurs de grands gibiers du Québec (FEGGQ), en collaboration avec ses associations affiliées, organise une activité importante de réseautage et de maillage entre les producteurs de différents élevages, soit un pique-nique gastronomique. Cet événement rassembleur permettra d’échanger avec chaque intervenant ou représentant de la filière dans une ambiance détendue. Cette année, Denis Ferrer, propriétaire de la ferme Cerf de Boileau, vous accueillera le samedi 11 juillet 2015. Vous aurez la chance de visiter l’exploitation de cerfs rouges située à Grenville-sur-la-Rouge dans les Laurentides. Pour plus de détails, rendez-vous sur le site Internet www.grandsgibiers. com ou communiquez avec la Fédération à info@ grandsgibiers.com. Au plaisir de vous y rencontrer! Étude sur les abattoirs et la mise en marché Grâce au Programme d’appui financier aux regroupements et aux associations de producteurs désignés (PAFRAPD), la FEGGQ a pu réaliser une étude sur les problèmes reliés à l’abattage des grands gibiers ainsi que sur le potentiel de développement du secteur. La firme de consultants Forest Lavoie Conseil est venue présenter les résultats de cette étude aux administrateurs de l’organisation. Globalement, le marché pour la vente de la viande de grands gibiers aura tendance à croître dans les prochaines années. Les producteurs devront travailler ensemble afin de se tailler une place dans le marché destiné à l’exportation. Par contre, les abattoirs sont plus ou moins adaptés pour accueillir ce gibier. Ils semblent cependant manifester une certaine ouverture à travailler avec les producteurs pour résoudre le problème. obtenu l’appui financier du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), par l’intermédiaire du Programme de soutien aux stratégies sectorielles de développement 2, afin de réaliser sa planification de développement stratégique pour le secteur des grands gibiers pour la période 20152019. Déjà, les deux principaux distributeurs, Gibiers Canabec et La Maison du Gibier, ont assuré qu’ils participeront activement à cette démarche structurante. Une belle initiative concertée qui visera à améliorer le secteur! Une planification stratégique à venir La Fédération a récemment BOIS PRODUCTEURS FORESTIERS DU BAS-SAINT-LAURENT CARL THÉRIAULT Collaboration spéciale RIMOUSKI — Malgré une croissance des ventes au cours des six dernières années, les producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent sont encore loin d’avoir repris le terrain perdu depuis 2005, même si les quantités de bois mises en marché ont augmenté de 3,75 % en 2014. La valeur de la production est passée de 43,05 M$ en 2013 à 46,07 M$ en 2014, alors que les revenus des producteurs forestiers étaient de 66 M$ en 2005. Les livraisons aux usines ont totalisé 818 120 mètres cubes solides de bois l’année dernière comparativement à 788 537 en 2013. La récolte de bois 2015 s’annonce meilleure avec les projets en cours de deux usines de granules (biocharbon), les coupes supplémentaires dues aux dégâts de la tordeuse de bourgeons de l’épinette et une nouvelle entente avec la compagnie américaine J.M. Huber. « Nous avons enlevé le contingentement en 2014, et ce sera aussi le cas en 2015 en émettant des droits de produire en fonction de la capacité forestière et en fournissant une prescription sylvicole signée par un ingénieur. Cette mesure permettra aux producteurs d’écouler l’ensemble du bois produit », a déclaré Charles-Edmond Landry, directeur général du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-SaintLaurent (SPFBSL), lors du bilan annuel de l’organisation syndicale. Les négociations pour la vente de bois 2015 sont terminées avec Tembec, mais sont encore en cours avec Norampac à Cabano et Uniboard à Sayabec. « Il y a eu un syndicalisme de coup de poing, mais actuellement, on essaie de développer un syndicalisme de poignée de main. Les négociations vont excessivement bien. On ne s’est pas déchiré de linge sur le dos et je ne pense pas qu’on va s’en déchirer. » Usines de granules Le SPFBSL passera bientôt la main à la Société d’investissement et de développement forestier pour ce qui est de la participation des producteurs et de la population au projet des deux usines de granules à Saint-Jean-de-Dieu et à Causapscal, évalué à 100 M$. « Ces usines amènent de nouveaux marchés aux producteurs forestiers. Les granules utilisent toutes les essences de bois, ce qui nous permet d’exploiter CARL THÉRIAULT Diversification et meilleures ventes en 2014 Charles-Edmond Landry, directeur général du Syndicat des producteurs forestiers du BasSaint-Laurent, a donné le ton aux négociations avec les partenaires acheteurs de bois en disant « qu’il y a eu un syndicalisme de coup de poing, mais qu’actuellement, on essaie de développer un syndicalisme de poignée de main » avec les acheteurs de bois. notre ressource sans la gaspiller. On peut parler de 800 000 mètres cubes solides d’ici 3 ans jusqu’à un million », souligne Charles-Edmond Landry, directeur général du Syndicat. L’arrivée du nouveau partenaire J.M. Huber, d’Easton dans le Maine, est aussi une bonne nouvelle pour les producteurs dans un contexte d’un taux de change de moins 25 % du dollar canadien. « Les producteurs nous avaient demandé de trouver d’autres usines. C’est un contrat ouvert pour celle du Maine. À l’heure actuelle, on n’a pas prévu de gros volumes de bois. » Le SPFBSL attend une réponse du gouvernement du Québec concernant son projet de 160 M$, qui ferait passer la récolte de bois en terres privées de 0,8 million de mètres cubes à 1,5 million, ce qui créerait 1 700 nouveaux emplois. La forêt privée baslaurentienne n’est exploitée qu’à 48,5 % de sa capacité de production. LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 LA PAGE À PIERRE Vous avez un petit secret à me confier discrètement, une bonne nouvelle, une photo d’un événement spécial pour votre famille... Contactez-moi, c’est gratuit! [email protected] @pierrerheaume 450 679-0540, poste 7277 – LA PAGE À PIERRE, La Terre de chez nous, 555, boul. Roland-Therrien, bureau 100, Longueuil (Québec) J4H 3Y9 « J’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il a fait en partant. » — JACQUES PRÉVERT J’ENTENDS TOUT! JE VOIS TOUT! La meilleure poutine au Québec? Nos lecteurs et lectrices se prononcent. Pas question pour La Terre de chez nous de se faire damer le pion par le Wall Street Journal ou Z Télé sur la question! On se doute qu’ils n’ont pas fait le tour des régions, mais nous, oui. La suite la semaine prochaine! Emmanuel Desjardins : La Gauloise à Ville-Marie. Poutine avec frites belges, malade! Patrice Bégin : Chez Morasse à Rouyn-Noranda Julie Gagnon : Casse-croûte Chez Dino à Saint-Hubert Cynthia Coulombe : Cantine de la Mer à Saint-Fabien Mario Rondeau : Ne cherchez plus pour rien, c’est le Restaurant Henri, de Joliette, qui a la meilleure poutine du Québec. Guillaume Brillant : Cantine D’Amours à Trois-Pistoles Peggy Coulombe : Un classique, Jucep à Drummondville Michaël Bissonnette et son équipe de Dek hockey, grande championne du tournoi de Dek Chaudière-Appalaches : Olivier Ruel, Gabriel Boutin, Manuel Croteau, Marilyne Beaupré, Marc-Olivier Dion, Karine Delisle, Nicolas Ruel et Martin Carrier. Marilyne Lalumière : Cantine chez Ben on s’bourre la bedaine à Granby Marie-Ève Fortier : Les Couleurs de la terre au Marché Godefroy. Ils sont producteurs de pommes de terre et font les meilleures poutines du coin! Linda Dufault : L’ours qui bouffe à Saint-Ours, impossible de faire mieux! Peggy Coulombe : Mon amie Annie Huot, qui ouvre son propre cassecroûte cet été, avec ses patates cultivées sur sa terre à Saint-Séverin. Édith Lavoie et Laurence Lemire : Fromagerie Lemaire à Drummondville David Beauvais : Café central à Coaticook Christine Vigneault : Cantine du terrain de balle de Sainte-Sophied’Halifax. Plein de souvenirs d’enfance… Karyne Leduc : Cantine Chez Guylaine à Coleraine Lisa Nadeau : Café Central à Coaticook : frites et sauce maison et fromage de la laiterie de Coaticook Jonathan Morin : J’avoue que la cantine Dan et Dave à Saint-Liboire est dans les bonnes. Mélanie Blais : Fromagerie Victoria et restaurant au Royaume de la patate Chez Secco, de Saint-Hyacinthe, c’est une tradition et un plaisir de recevoir chaque année des étudiants de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de SaintHyacinthe et de faire une visite à la Ferme Laitquipe, de la famille Michon à La Présentation. dans les Bois-Francs Nicole Roy : Chez Renée, rue Hamford à Lachute. La meilleure! Dominique Nault : Chez Ti-Clin à Saint-Dominique et au Casse-croûte du Vieux moulin à Pont-Rouge. Marc-André Coulombe : Chez Cocotte à Lanoraie Olivier Ostiguy : Cantine Normandin à Saint-Césaire et cantine Bernard à Sainte-Madeleine Ferme Gaélande : La p’tite vache à Princeville Raymond Roy : À Saint-Georges de Beauce, il faut aller à la Fromagerie La pépite d’or. Plusieurs variétés de fromages pour votre poutine et la meilleure en Beauce! Bonne fête à Stéphane Roulx, de SaintGeorges-de-Windsor, le 29 avril. C’est de la part de Louise Therrien. François Laliberté, professeur de philosophie, prendra officiellement sa retraite en mai prochain. Son franc-parler, sa voix tonitruante, sa vision globale de la vie et de l’être humain ont fait de lui un incontournable à l’ITA de SaintHyacinthe. On lui souhaite une heureuse retraite. Félicitations à Maggy Desrochers, à Laurence Boulet et à Jonathan Pelletier. Maggy et Laurence ont reçu une bourse d’études de Holstein Canada. Elles participeront aussi au congrès des jeunes leaders, tout comme Jonathan. PAGE 29 Bon anniversaire 29 avril René-Pierre Ouellet, Saint-Georges-de-Cacouna Gérald Morin, Sainte-Agathe 30 avril Clément Allard, Saint-Alexis Jonathan Morin, Sainte-Hélène-de-Kamouraska Laurie Noiseux, Saint-Hyacinthe Gaby Dubuc, Beauharnois Véronique Maheu, Sainte-Anne-des-Plaines 1er mai Martin Bérubé, Matane Rébecca Roy, Disraeli 2 mai Marjolaine Pinard, Mansonville Dominic Hébert, Saint-Constant Hugo Lafortune, Saint-Roch Éric Coulombe, Trois-Rivières Maxime Morin, Sainte-Hélène-de-Kamouraska Simon Laflamme, Saint-Isidore Geneviève Dubuc, Québec 3 mai Marie-Chantal Houde, Racine Catherine Gagné, Mont-Joli Caroline Beaulac, Lac-Mégantic 4 mai Jean-Charles Gagné, Saint-Jean-sur-Richelieu 5 mai Étienne Goulet, Québec Sylvain Joyal, Yamaska Marilyne Lalumière, Trois-Rivières Christopher Laplante, Sainte-Hélène-de-Kamouraska « Regarde, grand-maman Kathleen Arbour! C’est moi, Édouard. Je suis prêt à aider grand-papa à la ferme. » Une famille de Weedon, un papa fier de ses enfants et des enfants fiers de leur papa. Sylvain, Maude, Maxime et Émilie Fontaine. Fédération des producteurs acéricoles du Québec VOL 27 NO 2 | MAI 2015 SUPPLÉMENT DE LA TERRE DE CHEZ NOUS ACÉRICOLE : Ai-je besoin d’un permis pour transformer ma production? FORESTIER : L’éclaircie commerciale dans les plantations CHOISIR SON ÉQUIPEMENT POUR DÉBARDER SON BOIS Prochaine parution encarté dans La Terre de chez nous du 6 mai 2015 PRODUCTION LES FEMMES EN ACÉRICULTURE 179871 PAGE 30 LA TERRE DE CHEZ NOUS, 29 avril 2015 AGROMÉTÉO DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES HEBDOMADAIRES ET CUMULATIVES PAR RÉGION AGRICOLE [email protected] La digestibilité des fibres NDF des fourrages Il existe plusieurs façons de mesurer la digestibilité des fibres au détergent neutre (NDF). La digestibilité in vivo est déterminée par la différence entre la quantité de NDF consommée par l’animal et la quantité de NDF excrétée dans les fèces. On parle alors de digestibilité apparente des fibres NDF au niveau du système digestif en entier. Cette valeur ne nous indique pas dans quel compartiment du tube digestif les fibres NDF ont été digérées. Or, de 90 à 95 % des fibres NDF des fourrages sont digérées dans le rumen. Il est donc beaucoup plus utile pour le nutritionniste de connaître la digestibilité ruminale des fibres NDF. Pour évaluer celle-ci, il faut disposer de vaches canulées au duodénum ou de vaches canulées au rumen ainsi que de beaucoup de ressources. Des techniques moins coûteuses permettant d’estimer la digestibilité des fibres NDF des fourrages en laboratoire existent. La méthode in vitro développée par Goering et Van Soest (1970) a été largement adoptée par les laboratoires commerciaux. Toutefois, le changement le plus important pour les nutritionnistes a été le développement de calibrations permettant de prédire la digestibilité in vitro de la NDF des EN COLLABORATION AVEC : fourrages à l’aide de la spectroscopie de réflectance dans le proche infrarouge. Cela a permis de rendre ce dosage moins coûteux et plus rapide. La digestibilité de la fibre NDF (NDFd), ça sert à quoi? Entre 30 et 40 % de l’énergie digestible d’un fourrage est déterminée par la quantité et la digestibilité de ses fibres. De fait, Oba et Allen (1999) ont montré qu’une augmentation d’une unité de pourcentage de la NDFd du fourrage entraîne un accroissement de 0,17 kg/j de la consommation volontaire de matière sèche (CVMS) et de 0,25 kg/j de la production de lait corrigé à 4 % MG. En somme, lorsque la NDFd des fourrages augmente, les vaches laitières consomment plus de fourrages qui contiennent plus d’énergie. La mesure de la NDFd des fourrages permet donc de mieux estimer le potentiel (consommation et performance) d’un fourrage. Ainsi, la connaissance de la NDFd des fourrages utilisés à la ferme permet au nutritionniste de sélectionner les fourrages les plus appropriés pour les différents groupes d’animaux, que ce soit les vaches en lactation, les vaches taries ou les génisses. Robert Berthiaume, Ph. D., agr. Valacta Semaine du 17 au 23 avril 2015 Région chronique 1 2 3 4 5 7 8 11 13 14 15 16 Environnement Canada MISE EN GARDE Les données météorologiques fournies par les ministères sont préliminaires. Elles sont générées à partir de lectures automatiques d’instruments électroniques et de mesures manuelles d’observateurs en météorologie. Des changements peuvent être apportés à ces données lors de la révision et de la validation finale. La Terre de chez nous et les ministères impliqués, ainsi que leurs employés, n’assument aucune responsabilité quant à l’utilisation ou à l’interprétation de ces données, et ce, pour quelque motif que ce soit. 17 Données cum. du 3 avril au 23 avril 2015 Stations météorologiques Écart Temp. à la Temp. moy. moyenne max. (˚C) (˚C) (˚C) Degrés-jours de Unit. Thermiquesmaïs effectives Jours de crois. (5˚C et +) Temp. Précipit. précipit. min. totale (0,2 mm Depuis Écart à Écart à la (˚C) (mm) et +) 3 avril la moy. Cumul. moyenne Amqui 3,03 0,37 12,50 -5,90 10,00 3 9 9 8 8 Rivière-du-Loup 4,62 1,44 13,10 -2,30 ND ND 15 14 19 19 Normandin 3,10 0,95 11,50 -3,70 51,10 7 7 7 7 7 Jonquière 4,07 0,36 13,50 -1,70 6,00 2 16 15 22 22 Saint-Ambroise 3,58 0,60 14,00 -5,00 10,00 4 8 8 8 8 Deschambault 5,25 -0,45 18,10 -4,50 53,60 5 7 1 12 9 Île d’Orléans 5,41 0,81 17,90 -2,70 48,20 5 13 13 15 15 Baie-Saint-Paul ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Champlain 6,69 0,97 20,00 -1,00 31,20 3 24 14 28 21 Louiseville 7,19 0,29 21,50 -1,50 37,60 3 18 -1 22 6 Trois-Rivières 5,28 -1,14 17,00 1,00 30,20 4 4 -7 14 4 Lennoxville 6,26 -0,76 17,00 -0,50 42,60 7 25 10 39 25 Coaticook 6,65 -0,66 15,50 -1,00 38,40 5 27 6 33 15 Richmond 6,25 -1,02 17,00 -5,00 35,20 3 29 9 38 20 Angers 7,63 0,80 21,00 -2,00 33,00 4 39 19 51 29 Luskville 8,21 1,32 21,00 -1,00 27,60 4 39 18 51 28 Maniwaki 5,49 -0,57 17,80 -2,30 5,00 1 20 11 25 20 La Sarre ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Montbeillard 2,25 -2,01 10,00 -8,00 24,00 4 3 ND 3 1 Bell (Senneterre) 3,06 0,41 10,20 -8,00 ND ND 14 14 17 17 Ville-Marie 4,52 0,31 14,00 -5,00 17,00 4 19 18 25 24 New Carlisle 0,80 -2,19 11,40 -5,20 47,00 3 1 1 ND ND Ste-Anne-des-Monts ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Beauceville 4,95 -0,69 16,60 -2,30 38,00 5 10 3 24 19 Saint-Michel 5,38 1,20 18,00 -3,00 32,20 4 17 15 24 23 L’Assomption 6,70 -0,58 20,50 0,30 27,90 4 34 14 43 23 Joliette-Ville ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Saint-Jacques ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND Saint-Jovite 4,39 -1,09 19,90 -3,50 48,00 5 3 -2 18 16 Saint-Benoît 7,75 0,31 20,50 -1,50 34,60 3 41 14 51 20 L’Acadie 7,53 -0,49 18,80 0,40 18,40 3 48 21 64 32 Saint-Anicet 8,33 0,51 19,00 -2,60 25,50 3 53 26 80 51 Sainte-Clotildede-Châteauguay 7,59 -0,43 18,70 -1,40 30,30 4 40 12 59 27 Saint-Hyacinthe 7,76 -0,19 19,10 -0,20 26,80 4 42 15 53 24 Côteau-du-Lac 8,38 0,56 19,50 -1,00 35,60 3 44 14 61 23 Nicolet 6,23 -0,47 15,60 ND 26,20 4 19 6 19 6 Saint-Guillaume 7,38 -0,20 19,00 -1,00 27,80 4 40 15 48 21 Arthabaska 6,38 -0,39 18,00 -3,00 34,70 3 25 10 32 19 Fortierville 6,07 0,22 18,80 -3,90 22,00 3 22 11 29 20