Travaillons

Transcription

Travaillons
Travaillons
N° 9
Janvier 2007
Publication de la
section RENAULT
du syndicat
ensemble
*****
Ce numéro a été écrit en collaboration avec la DIAC
Tél : 06.98.05.13.80 [email protected]
Consultez notre site : www.travaillonsensemble.org
s y n d i c a t
l i b r e
e t
i n d é p e n d a n t
À LA RENCONTRE DE LA DIAC
Editorial
Sommaire
En ce début d’année, après tous les vœux
échangés dans tous les pays (y compris par
nos collègues expatriés et nos fournisseurs de
l’autre bout du monde) comment proposer un
bouquet original, portant un parfum de
fraîcheur ?
A la rencontre de la DIAC
Entretien avec la hiérarchie
L’Épiphanie
Appel aux lecteurs !
Mais par rapport à ce que nous allons vivre,
l’extrait d’un poème peut remplir cette fonction.
Ainsi, l’équipe de Travaillons ensemble
émet ces souhaits :
« - N’aie pas peur de marcher sur les vagues
d’une vie non réussie,
- Qu’il t’arrive tout ce qu’il y a de mieux,
- Aie des résultats précis dans les additions
de données pas précises,
- Aie de l’amour pour un autre que toi-même
(...) » J.T. 2000.
L’équipe locale de la Guyancourt continue à
vous proposer des textes qui donnent un
éclairage sur le rôle des syndicats – grâce à
l’intervention de Dominique Griffon de la DIAC.
A cette occasion, soulignons la qualité de ses
réponses. Bon exemple à suivre lors des
entretiens annuels qui pourraient être « un vrai
dialogue » et un chemin de réconciliation.
Mais les rubriques moins syndicales méritent
aussi l’attention du lecteur, sans oublier un
coin de loisir et cuisine.
Et comme d’habitude, nous sollicitons nos
collègues - réagissez et faites part de vos
remarques,
questions
et
propositions
(le silence est d’or dans certains cas, mais pas
forcement dans la construction d’une vie en
société).
Et, espérons ensemble en une société un
peu plus fraternelle, à l’échelle accessible
pour chacun - des hommes et des femmes
sachant sourire et remercier.
A la rencontre de la DIAC
Travaillons
ensemble :
Dominique
Griffon, vous travaillez à la DIAC, la société
de crédit automobile de Renault. Pouvezvous nous rappeler comment et pourquoi la
Diac a été créée ?
Dominique Griffon : C’est à la suite d’un
voyage aux Etats-Unis en 1924 que Louis
Renault a décidé de créer une filiale qui aurait
pour mission essentielle de soutenir la diffusion
de l’automobile par le crédit (Diffusion
Industrielle Automobile par le Crédit – DIAC).
TE : On parle beaucoup du « Contrat 2009 »
dans le Groupe. Quelle est la contribution
de la Diac, comment le Plan est-il décliné,
comment est-il ressenti par les salariés ?
DG : Par ses produits financiers et ses
services associés, la Diac accompagne et
soutient les ventes de véhicules neufs et
d’occasion Renault et Nissan. Avec le temps,
la filiale financière est passée d’une société de
moyens à un « centre de profits ». Elle devrait
apporter à Renault en 2006 un résultat
financier avant impôts équivalent à 2 fois et
demie le montant de la masse salariale
annuelle.
1
TE : Oui, mais les salariés Diac perçoivent-ils quelque chose de différent avec le
« Contrat 2009 » ?
DG : Le Plan « Renault Contrat 2009 » est une formule qui frappe l’imagination et qui
résume bien notre situation actuelle et à moyen terme :
-
Renault : c’est notre milieu professionnel d’appartenance,
Contrat : c’est notre condition sociale de travail, avec ses droits et ses obligations,
2009 : c’est le terme d’une nouvelle période de remise en forme avec un résultat.
On peut dire que bon nombre de salariés Diac ont le sentiment qu’un nouveau mode de vie
professionnelle a été amorcé. Ils ont bien noté d’ailleurs que le Président de Renault
souhaitait aboutir à une « communauté d’intérêts entre les actionnaires, les dirigeants et les
salariés ». Mais il y a encore des baronnies, des tribus et des clans … qui entravent le Plan.
TE : Quelles sont vos fonctions à la Diac et comment assumez-vous vos
responsabilités de représentant du personnel ?
DG : Après différentes expériences dans le Groupe (dans le réseau commercial, au
Contrôle Général et dans les services Contentieux), je suis actuellement Attaché de
Direction.
Depuis bientôt 18 ans j’assume aussi des responsabilités de représentant du personnel,
que ce soit auprès du Comité d’Entreprise ou comme négociateur avec la DRH. Ces
fonctions représentatives sont extrêmement riches sur le plan technique : réglementation,
conventions et accords, groupes de réflexion etc … Elles le sont surtout dans les relations
que l’on peut avoir avec autrui, notamment lorsqu’il s’agit de la promotion du bien commun
auquel sont subordonnés tous les biens particuliers.
TE : Vous parlez de vos fonctions de négociateur. Y-a-t-il véritablement des
négociations dans une entreprise comme la Diac ?
DG : La plupart du temps il n’y a qu’un simulacre de négociation. C’est un grave problème
parce qu’il nuit à la relation sociale, au climat général de l’entreprise, à la confiance que l’on
devrait accorder aux cadres dirigeants. Voilà la « rupture » qu’il faudrait avoir le courage
d’envisager pour tenter d’éradiquer cette mauvaise habitude de la « langue de bois ». Ce
n’est peut-être pas de cette « rupture » là dont parlait M. de Virville aux 400 représentants
RH réunis au Square com le 10 Avril 2006. C’est dommage !
TE : Pouvez-vous donner un exemple ?
DG : Oui, c’est très simple. Comme le prévoit le législateur, la DRH nous a convoqués pour
la Négociation Annuelle Obligatoire – NAO - sur les salaires le 7 Décembre 2006. Les
Organisations Syndicales ont présenté des propositions argumentées et raisonnables
d’Augmentation Générale des Salaires (AGS) afin de maintenir, au moins, le pouvoir d’achat
de l’ensemble des salariés, Cadres compris. La DRH de son côté a refusé d’entrer dans la
discussion, c’est à dire de négocier en laissant entendre que de toutes façons les choses
étaient déjà décidées.
TE : Où se trouve le simulacre ?
DG : Dans sa communication à l’ensemble du personnel ! A cette occasion la DRH insistera
sur ses « négociations » avec les Délégués Syndicaux pour masquer au maximum les
décisions qu’elle aura prises unilatéralement et qui représentent, au surplus, peu de chose.
Ce qui est malhonnête c’est la tentative de transfert de responsabilité, en matière
d’augmentation de salaires, sur les représentants du personnel.
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TE : Y-a-t-il une relation avec le nouveau « Plan de promotion des Cadres » ?
DG : Il ne faut pas confondre les genres. Le « Plan de promotion des Cadres » relève de la
seule prérogative de l’employeur. Il dépend de son pouvoir de direction et de gestion de
l’entreprise. En revanche, les Délégués Syndicaux ont le pouvoir de négocier les
Augmentations Générales de Salaire que leur a donné le législateur. Il y a donc une
nécessité morale et sociale que chaque partie reconnaisse et respecte les prérogatives de
l’autre.
Là comme ailleurs dans le Groupe, les salariés Diac font preuve d’un attachement
remarquable à l’entreprise qui dépend pour beaucoup de l’histoire. Le Président Carlos
Ghosn parle aussi d’un « haut niveau d’engagement du personnel » qui est en somme la
forme professionnelle de l’attachement.
TE : Quelle conclusion tirez-vous de tout cela ?
DG : Nous sommes invités à un changement culturel basé sur l’effort, la simplicité, la
rigueur professionnelle et la loyauté avec, comme contrepartie, le partage des fruits. Ce
plan-programme devrait convenir à tout homme et à toute femme de bonne volonté et
donner au Groupe Renault une image très positive.
L’entretien annuel : vivons-le comme une chance !
L’entretien annuel est pour beaucoup un mal nécessaire. Il faut préparer l’entretien, fixer
une plage horaire, se réunir puis mettre au propre les résultats de la discussion.
En ces périodes où la charge de travail augmente et s’accumule, cette obligation est
souvent vécue comme une perte de temps, par la hiérarchie comme par le salarié.
De plus, peut s’ajouter à ces soucis logistiques le sentiment diffus que « ça ne sert à rien »,
« tout est déjà joué », « c’est juste bon à remplir du papier » … petites phrases déjà
entendues souvent sur « Radio Moquette ».
Et pourtant …
Le nouvel entretien est le reflet au moins dans sa forme du changement culturel évoqué par
Dominique Griffon dans son interview : effort, simplicité, rigueur professionnelle et loyauté
sont maintenant les critères objectifs selon lesquels le « partage des fruits » (ou de la
« galette » puisque c’est encore d’époque …) s’effectuera.
S’il est important de parvenir au but fixé, la façon d’y parvenir compte aussi, et tous les
moyens ne sont pas bons.
Etre un « homme ou une femme de bonne volonté », ce serait alors peut-être aborder
l’entretien avec confiance, ce qui n’exclut pas la vigilance ; avec sérieux ce qui ne signifie
pas pointilleux ; avec une volonté d’écoute et de partage, sans arrière-pensée, sans
rancune ni ressentiment.
Même si la personne en face de nous (hiérarchique ou subordonné) ne sera jamais notre
meilleur ami, il faut mettre entre parenthèses ses sentiments pour se fonder sur des critères
objectifs.
Si ce temps pouvait devenir celui où chacun tente d’enrichir l’autre, de le faire grandir, de
l’aider à progresser alors nous aurions à gagner bien plus qu’une reconnaissance
professionnelle ou une bonne image de Renault.
Nous y gagnerions certainement en identité intérieure en acquérant plus de sérénité et en
cultivant la fraternité.
C’est à cela aussi que nous invite le syndicalisme d’inspiration chrétienne.
3
L’Épiphanie : partageons la Galette
Festivités et gourmandise obligeant – certains diront consommation – la traditionnelle galette
des Rois arrive de plus en plus tôt et disparaît de nos étals de plus en plus tard. Sous l’épaisse
couche de frangipane, force est de constater que l’Épiphanie se cache nettement mieux que la
fève.
La fête de l’Épiphanie, qui a existé en Orient et dans certaines Églises d’Occident avant de
pénétrer à Rome, semble bien avoir été à l’origine une fête de la Nativité. Ce qui est célébré ce
jour, c’est la présentation du Christ aux Rois mages, et à travers eux, Sa manifestation au
monde entier.
Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la date de l’Épiphanie correspond, à l’origine, à celle
d’une fête païenne : celle des Saturnales que fêtaient les Romains. Ces fêtes duraient sept
jours et tout était autorisé. A cette occasion, les soldats tiraient au sort, grâce à une fève, un
condamné à mort qui devenait « roi » le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales
achevées, la sentence était exécutée.
La galette des rois servie à l’occasion de l’Épiphanie est une tradition typiquement française qui
avait déjà cours au XIVème siècle. La galette était partagée en autant de portions que de
convives, plus une. Cette portion supplémentaire, appelée « part du Bon Dieu » ou « part de la
Vierge », était destinée au premier pauvre qui se présenterait. Il y avait aussi la part des
absents : le fils aux armées, le parent sur un vaisseau du Roi, le pêcheur qui n’était pas rentré.
Le syndicat vous souhaite, ainsi qu’à vos proches, une très bonne Épiphanie. Attention toutefois
de ne pas mordre trop fort dans la fève !
Un coloriage pour nos enfants
Une recette pour les
gourmands :
la Galette des Rois
Achetez deux
feuilletée.
disques
de
pâte
Pour la frangipane : mélangez 250g de
poudre d’amande, 250g de sucre,
3 œufs entiers et 1 blanc, 125 g de
beurre en pommade. On peut ajouter
une goutte d’essence d’amande amère
et un peu de rhum.
Déroulez le 1er disque sur une plaque,
étalez la frangipane en gardant 2 cm
sur les bords, placez la fève, humectez
à l’eau les bords et placez le
2ème disque en pressant légèrement les
bords.
Avec
le
jaune
d’œuf
restant,
badigeonnez la galette, décorez avec
la pointe d’un couteau et mettez-la au
four thermostat 7 durant 30 mn.
Appel aux lecteurs !
Travaillons ensemble souhaite connaître ses lecteurs. Merci de vous adresser à un(e)
délégué(e), ou de nous contacter par courrier intérieur ou par e-mail :
[email protected]
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