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Cours du mercredi 3 février 2016
b) Mourir pour ton décolleté
-> les instruments sont tous monodiques, aucun instrument polyphonique, donc pas
d’accompagnement en accords mais souvent un ostinato ou un bourdon (= note tenue )
au serpent notamment
- caractère : mélancolique, plaintif. Le tempo est lent.
- Modalité générale de la pièce : mode de la sur sol
- plan : c’est un plan rondeau avec alternance de refrains ® et de couplets ©
A
B C
A’
D
A
E
A’ D
A
0’42 1’02 1’26
1’49 2’13 2’50
5’58 6’21 6'43
R
C
R
C
R
Impro. R
C
R
° La partie A, refrain, fait entendre un thème composé de plusieurs petites phrases de
2 mesures se terminant toujours par une valeur longue.
Duduk seul
duduk + serpent (à l’octave)
+ percussions (batterie et def)
° Le 1 couplet est fait de 2 longues mélodies B et C sur lesquelles entre l’oud. Cette
partie est plus agitée et dynamique. On passe d’une mesure binaire à des mesures
ternaires (de 4/4 à 7/8, 6/8, 5/8).
er
1
° la partie D (2ème couplet) revient deux fois. Elle est faite d'une longue phrase jouée
à l'unisson par le duduk et l'oud avec accompagnement de cymbales. Elle suit d'abord
un mouvement ascendant puis un mouvement descendant.
° la partie E (3è complet) est une longue improvisation au duduk sur un ostinato du
serpent.
Le duduk joue dans le maqâm hijaz et joue de façon très ornée à la manière orientale
Dans cette partie, on entend beaucoup la batterie notamment les cymbales. Le batteur
utilise les balais.
La rythmique se dynamise sur la fin.
En résumé :
Peu de références au jazz dans cette pièce
Jazz : ° instruments (batterie)
° plan : improvisation ( E ) encadrée par les thèmes (A B C D)
= thèmes / solo /thèmes
° serpent utilisé comme un tubiste.
Musique orientale : ° instruments traditionnels (oud / percussions orientales,
duduk)
° mode (maqâm)
° successions de petites mélodies souvent répétées
° improvisation du duduk avec beaucoup d’ornements
° improvisation sur ostinato ou bourdon (= note tenue)
° pas d’accords,uniquement des mélodies
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° rythmique complexe avec de nombreux changements de
mesures (passage du binaire au ternaire)
° variations du tempo (étirements et accélérations)
Vidéo : Analyse par T. Capelle (site du lycée d’ORSAY)
https://www.youtube.com/watch?v=tLFJc0dr504
3) Aurora de Avishai COHEN
a) Avishai COHEN
- né en 1970 en Israel (près de Jérusalem) dans une famille de
musiciens
- contrebassiste, compositeur et chanteur
- travaille le piano jusqu’à 14 ans puis se met à la contrebasse
- en 1992, il s’installe à New York où il est remarqué par le
pianiste de jazz Chick CORREA
- il joue avec de nombreuses personnalités du monde du jazz (Bobby
Mac Ferrin, herbie HANCOCK…)
- en 1998, il signe son 1er album « Adama » aux influences multiples
(jazz, latino, musique orientale) puis constitue un trio avec
piano et percussions (batterie ou percussions orientales)
- aujourd'hui, il a publié 13 albums et est devenu une personnalité
importante dans le monde du jazz contemporain
-> Comme l’ambiance dans laquelle il a évolué durant son enfance, la
musique d’Avishai Cohen est multiculturelle. Elle puise
dans la musique juive séfarade (Afrique du Nord) et ashkénaze
(Europe centrale), dans la tradition Arabo-andalouse, dans
le jazz, les musiques d’Amérique Latine, la musique classique, la Pop
ou le Funk.
Sa musique est un délicat mélange de tous ces ingrédients.
« Toutes les musiques sont en moi » dit il !
Ecoute : Almah de l’album Arab Medley (2013)
Mélange subtil jazz et musique orientale
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b) Aurora
- C’est le 10ème titre de l’album éponyme sorti en 2009. Pour la 1ère fois, A. COHEN
y chante en plus de jouer de la contrebasse.
Ecoute : El hatzipor l’album Aurora (2009)
- Une des rares pièces uniquement instrumentale de l’album
- Caractère calme , doux relaxant. Impression de simplicité
- Tempo lent
- Instruments et musiciens:
Avishai Cohen (contrebasse, composition)
Shai Maestro (piano)
Itamar Doari (percussions : batterie avec balais)
Amos Hoffman (oud)
- modalité : mode de la (éolien) sur si avec des chromatismes
(sol# la# ré#)
Nous sommes aussi proche de la tonalité de si mineur (mode mineur harmonique )
Plan :
2 parties bien distinctes A et B
° A : composé de 4 petites phrases à la thématique proche
a1, a2, a3, a4 qui se terminent toutes par un motif similaire
- Elles font toutes 4 mesures.
- Cette partie est toujours jouée par le piano et le oud
seulement.
Le piano accompagne et double en même temps la mélodie du
oud, ce qui produit un effet un peu étrange (impression de
fausseté).
- L’harmonie est parfois complexe (chromatismes)
- la pulsation est parfois floue (impression d‘improvisation).
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(relevé partition de T. CAPPELLE)
° Partie B
- elle est plus dynamique car s’y ajoutent les percussions (la batterie = caisse claire
avec timbre jouée aux balais) et la contrebasse.
- elle est constitué d’une phrase simple b de 8 mesures (2 x4) se terminant sur une
½ cadence. Cette phrase sera jouée 2 fois par la suite
- L’harmonie est plus simple (moins de chromatismes).
- Nous passons à une mesure à 3 temps.
La 2ème fois que la partie B est jouée, le b est donné 2 fois puis la contrebasse se lance
dans une improvisation très jazz. Cette improvisation se fait sur la mélodie et les
harmonies de b.
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En résumé :
Subtil mélange jazz et musique orientale
Jazz : ° instruments (contrebasse, piano, batterie)
° plan : thèmes / solo /thèmes
° improvisation de la contrebasse
° accords complexes du piano
Musique orientale : ° instruments traditionnels (oud )
° phrases mélodiques courtes
° ornementation du oud
° variations du tempo (étirements et accélérations)
Vidéo : Analyse par T. Capelle (site du lycée d’ORSAY)
https://www.youtube.com/watch?v=OAov_ux9lZ0
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