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28 24 heures | Vendredi 13 juin 2014 29 24 heures | Vendredi 13 juin 2014 Culture&Société Culture Société Gastro Ciné Conso Sortir Les gens Littérature Orhan Pamuk défie les trous de mémoire Paru il y a plus de trente ans, Cevdet Bey et ses fils, le premier roman du géant des lettres turques, Prix Nobel de littérature, sort enfin en français. Souvenirs Cécile Lecoultre L’ écrivain turc Orhan Pamuk règne sur un bric-àbrac de souvenirs que son œuvre dépouille à l’infini. Surprise, son premier roman, Cevdet Bey et ses fils, daté de 1982, prouve qu’il en a toujours été ainsi. Un clan à la fortune déclinante voit naître un artiste. Sur trois générations, de 1905 aux années 70, la mémoire d’un peuple s’écoule dans une saga intime. Le géant de la littérature mondiale, 62 ans, oscille dans la contradiction avec une aisance folle. «Je ne suis pas dupe. Le Prix Nobel, en 2006, m’a consacré diplomate. On me demande mon avis sur tout, c’est insensé! Je fais mon devoir… mais je me méfie aussi: l’écriture s’accommode peu de diplomatie.» De passage aux Assises du roman, à Lyon, le cosmopolite parle de tout, mais pas français. Même si son père possédait l’intégrale des romans Gallimard. «J’ai aussi vécu quelques mois à Genève, au pied de l’horloge fleurie. Paresse coupable… je préférais le football!» Quels souvenirs gardez-vous de ce premier roman, quand vous l’avez enfin tenu dans vos mains en 1982? L’éditeur m’a appelé au téléphone: le livre était là! J’ai sauté dans un bus, couru dans les rues d’Istanbul, grimpé les étages jusqu’à chez lui. Il n’était pas enthousiaste, la crise avait déjà reporté la sortie à plusieurs reprises, le roman était gros… Mais bon, comment dire? Nous nous souvenons tous de la première fois où nous avons vu la mer: tenir mon livre dans les mains, c’était ça. Vous aviez abandonné des études d’ingénieur pour écrire. Dur? Et long, dix ans! personne n’y croyait, sauf mon père, poète raté, traducteur de Paul Valéry. Je travaillais ce manuscrit qui enflait dans la bibliothèque d’Istanbul. Je sens encore les odeurs: collections de journaux des années 30, livres poussiéreux d’histoire, etc. Mes parents, aisés, me donnaient de l’argent de poche, c’était gênant. Mais je n’ai jamais culpabilisé. Après tout, Thomas Mann et Marcel Proust vivaient aussi comme ça. La mémoire cimente votre œuvre, d’où cela vient-il? «Moi, jesuisun proustien endiablé!» Pas d’une théorie consciente. Je respire ce présent teinté du passé, il me passionne, alimente une mémoire visuelle permanente, ici et maintenant. Ecrire, dites-vous, c’est chercher une autre vie. Qu’avez-vous trouvé? Je cherche toujours ce type qui devrait être là, en moi, un être fin, subtil, sensuel. Ça me rend dingue de ne pouvoir le rencontrer. En même temps, c’est satisfaisant, je jouis des imperfections de l’instant. «Je cherche toujours ce type qui devrait être là, en moi, un être fin, subtil, sensuel» Orhan Pamuk, écrivain et Prix Nobel Vous avez subi la fatwa des traditionalistes au risque de la prison, vous défendez les rebelles de la place Taksim. Mais vous vous dites apolitique… Je me soucie plus d’écrire une bonne phrase! La politique, la plupart du temps, elle ne sert qu’à m’attaquer. Je me défends contre les imbéciles et voilà. Mes origines m’obligent à composer avec ces situations. Moi, j’adorerais tellement disserter sur Proust à longueur de journée. Mais allez-y, vous voulez parler de la Turquie? Vous pensez à Soma, le scandale de ces mines meurtrières en mai? Je suis ingénieur, j’ai vu dans les yeux de tant d’ouvriers que cette catastrophe était inévitable: des conditions de travail épouvantables! Ces chantiers rappellent Zola et Germinal. Les privatisations de ces quinze dernières années ont encore aggravé la situation. La vie humaine est bon marché chez nous. L’entrée dans l’Europe améliorerait-elle le quotidien? De 2005 à 2009, j’ai milité pour notre entrée dans l’Union européenne, pour des valeurs comme la démocratie, la liberté de pensée, les droits des femmes, etc. Cela nous enrichirait. Les négocia- Universel Orhan Pamuk dans le Musée de l’innocence, issu du roman éponyme, à Istanbul, primé musée européen de l’année. DR tions ont échoué. Aujourd’hui, je ne pleure pas, je reste optimiste. Même dans une Europe marquée par les mouvements d’extrême droite? Croyez-moi: si l’Europe avait accepté la Turquie, ces partis ne seraient pas si puissants sur les problèmes de racisme, d’immigration, de frontières et de nationalismes. Mais vous aimez rappeler que, chez vous, la chute de l’Empire ottoman a laissé des regrets très vifs… Dans Istanbul, je développais ce phénomène: j’ai grandi dans les ruines ottomanes, cette capitale du Moyen-Orient qui tombait en lambeaux. Je le confesse, j’aime cette décadence, les lambris écaillés, les palais ternis. La tristesse de la mélancolie, comme Montaigne face aux ruines antiques, me cultive. Promis juré, Snoop Dogg vient mixer au D! Evénement Le roi du gangsta rap est attendu samedi dans le club lausannois. Ses gérants doivent préciser qu’il ne s’agit pas d’un gag En signant leur contrat (et en déboursant leur plus gros cachet), les gérants du D! Club pouvaient tout craindre mais pas ceci: leur coup d’éclat – faire venir Snoop Dogg, l’une des stars majeures du rap mondial en termes de ventes, de longévité et de notoriété – se heurte à la perplexité du public, et la soirée n’est pas encore complète! «Les gens croient qu’il s’agit d’un autre, ou d’une soirée homVC5 Contrôle qualité DJ Snoopadelic, alias Snoop Dogg, sera demain au D!. CORBIS mage, assure le programmateur Thierry Collado. Je dois sans cesse préciser que c’est bien Snoop Dogg qui sera aux platines samedi soir!» C’est dit. Le parrain du hip-hop West Coast, inventeur, il y a vingt ans, d’un style et d’un son nouveau avec son mentor Dr Dre, figure de proue du gangsta rap de sinistre mémoire (mais désormais sage comme une image depuis sa «révélation» rastafari), a accepté de mixer deux heures durant. Il rejoindra le club lausannois avec son crew (une équipe d’une quinzaine de copains, copines et gardes du corps) après son concert à Festi’neuch. «Il annonce un menu rap mais aussi funk, reggae, rock, précise Collado. Et il rappera sur ses propres morceaux.» Vendu sous le pseudo de DJ Snoopadelic (le nom de sa boîte de films porno), le rappeur ne fait rien pour dissiper les doutes. La routine pourtant: né Calvin Cordozar Broadus Jr. en 1971, il a sorti son premier album, Doggystyle, sous le nom de Snoop Doggy Dogg en 1993 – l’un des plus grands succès du hip-hop, 5 millions de ventes rien qu’aux Etats-Unis –, avant de se rebaptiser Snoop Dogg en 1998, puis Snoop Lion pour son disque reggae en 2012. The Doggfather (un autre surnom) n’a pourtant qu’une seule tête. A voir samedi. François Barras Lausanne, D! Club Samedi 14 juin (dès 23 h) Rens: 021 351 51 40 Loc.: www.starticket.ch et sur le site www.dclub.ch Vous la qualifiez presque d’ivresse… Face au défi de la pensée occidentale, les Turcs dansent comme des soufis en répétant: «Nous sommes fiers d’être différents.» Au Japon, le même phénomène s’observe: la noblesse vient de l’échec, c’est lui qui rend prestigieux. Je me délecte de cette ironie à constater l’élégante faillite d’un monde médiéval. Tous mes romans traitent de ce gouffre qui unit l’Est et l’Ouest. Cevdet Bey et ses fils Orhan Pamuk Gallimard, 753 p. U Eclairage En 2011, Orhan Pamuk sort Le musée de l’innocence, un roman qui collecte les vestiges d’un amour perdu. L’an dernier, un vrai Musée de l’innocence s’ouvre à Istanbul, cabinet de curiosités où, dans des boîtes et vitrines, sont rangées des invites aux périples sentimentaux. «Je déteste le concept stérile de souvenirs empilés, se défend le Turc, pas avare en matière de riches contradictions. Pour moi, les objets déclenchent des pulsions. Vous tombez sur un vieux ticket de cinéma dans une poche de manteau et soudain, vingt ans plus tard, vous revoilà dans les odeurs de rues pour aller à cette salle, dans l’émotion de cette histoire de cinéma. Tout ça pour un bout de papier.» Nommé musée européen de l’année 2014, le lieu évoque irrésistiblement Marcel Proust et Le temps retrouvé. «Mais ses madeleines provoquaient des souvenirs involontaires, ma démarche se veut plus dirigiste: il faut creuser, fouiller, renifler ces tissus, mégots, papiers. Même si, moi, je suis un proustien endiablé!» Dans Mon nom est rouge (2001), il se demandait si l’homme devenait idiot en tombant amoureux, ou le contraire. «Ce musée ne peut que constater combien la passion pousse aux bêtises. C’est une lutte incessante entre la folie naissante et la raison qui se tient… embarrassée face à ce processus. D’autres chimies entrent sans doute en compte dans nos actes, mais de cette combinaison je suis certain.» Son œuvre constitue déjà en soi un musée de sa propre personne. «Je sais, mes livres sont remplis de compassion apitoyée pour moi-même. En un sens, il s’agit de parler de l’intime tout en l’élargissant à l’autre…» Le musée de l’innocence Orhan Pamuk Gallimard, 832 p. La Fondation Pierre Arnaud cultive l’«air de famille» entre les surréalistes et l’ailleurs Beaux-arts Dernière arrivée sur la scène muséale, la Fondation Pierre Arnaud avance ses pions. Après un premier coup gagnant sur quatre mois (21 500 visiteurs), elle se lance sur le terrain exigeant des regards croisés Les puristes les disaient piètres collectionneurs parce qu’ils privilégiaient la plastique esthétique à l’ADN ethnographique ou spirituel des objets de culte, mais peu importe. Eluard et Breton ont fait éclater les cloisons entre les arts premiers et leur propre temps. Accumulant l’étrangeté issue des mondes lointains dans un foisonnant bric-à-brac, ils cherchaient à se laver de toutes leurs références culturelles pour retrouver une virginité formelle. Pile dans le créneau qu’elle s’est fixé pour ses expositions d’été – la confrontation entre l’art occidental et les expressions extra-occidentales –, la Fondation Pierre Arnaud de Lens plonge dans ce bain bouillonnant de possibles. Là où toutefois les deux piliers du surréalisme ont visé le champ magnétique et joué le choc des cultures entre un masque iroquois, une peinture de Mirò et un oursin fossilisé, la nouvelle institution valaisanne plaide pour l’exercice de clarté. «A l’origine, on avait pensé faire des couples entre l’œuvre et l’objet qui l’aurait inspiré, explique le directeur artistique Christophe Flubacher. Mais on s’est rapidement heurté à la vanité de la démarche: la systématique n’y est pas. On a donc préféré montrer les arts premiers comme les surréalistes les ont collectionnés, dans un effervescent mélange en provenance des Amériques, de Mésoamérique ou de l’Insulinde, de l’Océanie et de l’Afrique.» A chacun son étage, donc! Les arts premiers en haut. Les surréalistes en bas. Une fois passé – en photo – la collection hétéroclite cartographiant les voyages comme les envolées imaginaires d’André Breton, les statuettes, totems et amulettes emplissent la première salle de leur danse de l’étrange. Extraites de prestigieuses collections (Quai Branly à Paris, BarbierMueller à Genève, Museum der Kulturen à Bâle et Rietberg à Zurich), les pièces dégagent une telle force évocatrice qu’elles feraient presque oublier la raison de leur présence. Si ce n’est un masque d’oiseau de Bella Coola (1880) ou un visage féminin Goli qui pourrait sortir d’une métamorphose de Max Ernst. Si ce n’est aussi de longilignes reliquaires, très proches des silhouettes anthropomorphes peintes par Wifredo Lam. Christophe Flubacher le reconnaît spontanément: «Une telle concentration de pièces exceptionnelles pourrait éclipser le contenu de la deuxième salle. Le risque existe même si nous avons aussi de très belles pièces surréalistes.» Sous les hauts plafonds du white cube de Lens, le déroulé est gargantuesque. Viktor Brauner: L.L.L. (Deux femmes dansant, une seule tête, 1945). Cire sur Pavatex, 56,5 x 77 cm. COLLECTION PRIVÉE Ernst, Lam, Klee, Arp, Man Ray, Meret Oppenheim, Dalì, mais surtout un fascinant ensemble de 75 statuettes ou masques collectionnés par André Derain attendent un visiteur nanti de ce nouveau vocabulaire formel, muni d’une invitation à briser les codes académiques et averti de l’excitante révolution en cours: celle de l’art en train de se construire moderne sur les références de l’ailleurs. «Il y a dans ces œuvres une vie nouvelle qui grouille d’une primitivité du monde, s’enthousiasme Christophe Flubacher. Dans une parfaite symétrie dans la dispo- Masque de Bella Coola (1880), ColombieBritannique. COLLECTION DANIEL HOURDÉ La peinture est encore trop fraîche Florence Millioud Henriques La peinture à peine sèche, la Fondation Pierre Arnaud s’est lancée sur une scène exigeante. Une assise, ça se travaille, ça se construit. On ne devient pas la Fondation Gianadda et ses 700 visiteurs quotidiens (8,5 millions en trentesix ans) en une exposition. Même si, à son coup d’essai, Lens en a convaincu 21 500 sur quatre mois, l’élégant centre d’art doit encore espérer des prêteurs – musées ou privés – qu’ils parient sur une référence en devenir. Or, moins dans la salle des arts premiers que dans celle des surréalistes, Les experts déconseillent les tests génétiques sur le Net A 20 ans, cette gracile demoiselle rentre à la Comédie-Française, y côtoie Jacques Copeau ou Louis Jouvet. A 100 ans, Gisèle Casadesus s’en souvient comme d’un autre temps, où porter des bottes relevait de l’inélégance féminine, où il fallait toujours rester «en représentation». La belle se raconte dans Le jeu de l’amour et du théâtre. Avec ses tournures de phrase un peu datées, ses manières de vocabulaire policé, sa biographie garde le parfum d’une époque révolue. Mais la comédienne qui, traversant le Un groupe de spécialistes vaudois met en garde: faire analyser son ADN n’a rien d’anodin Le jeu de l’amour et du théâtre Gisèle Casadesus Ed. Philippe Rey, 287 p. Lens, Fondation Pierre Arnaud Jusqu’au di 5 octobre Ma-di (10 h-19 h), je (10 h-21 h) Rens.: 027 483 46 10 www.fondationpierrearnaud.ch Commentaire Repéré pour vous Une «gamine» qui fête 100 ans siècle, tutoie les géants, jusqu’à encore partager l’affiche de La tête en friche en 2010 avec Gérard Depardieu, refuse l’étiquette centenaire: «Je ne dis pas que je brûle les planches mais je ne ressemble pas à cette image. J’ai une activité plus jeune que les années…» De quoi lui souhaiter un joyeux anniversaire demain! C.LE. sition des pièces à l’étage ou ici, on joue sur les analogies, on invite à revivre l’émoi et la fascination des uns pour les autres sans autres justifications.» Florence Millioud Henriques la frilosité est évidente et les pièces iconiques manquent cruellement. Passe encore! Par contre, l’exercice pâlit de son manque d’ossature. Reprendre une page de l’histoire de l’art comme la confluence entre les surréalistes et l’art de l’ailleurs implique une ambition: faire avancer le débat. Dans la course à la surenchère qualitative des expositions, la seule invitation à grappiller des émois dans un circuit analogique ne suffit pas. Si la fondation de Lens a le mérite de ne pas avoir choisi la facilité, elle doit encore enthousiasmer en proposant un contenu fort. Une exigence impérative si elle entend s’inscrire sur la carte muséale. Et pas uniquement sur un itinéraire touristique où les visiteurs ne feraient que passer. En deux mots… Le Matisse «était spolié» Santé Etes-vous compatible avec votre conjoint? Jusqu’où pouvez-vous pousser vos performances sportives? Les tests génétiques en vente sur internet promettent des réponses, moyennant un simple prélèvement dans la bouche. L’offre se multiplie et leur prix les rend toujours plus accessibles. Alors qu’ils coûtaient un millier de francs il y a quelques mois, ils se monnaient désormais à environ 200 fr. «Mais faire analyser son VC5 Contrôle qualité ADN n’a rien d’anodin, prévient Karim Boubaker, médecin cantonal vaudois. Ça peut amener plus de questions que de réponses.» Si certaines sociétés transmettent un simple rapport, d’autres envoient une analyse complète d’une portion d’ADN. Celle-ci mettra peut-être en évidence une mutation sur un gène liée à une probabilité de développer telle ou telle maladie. Or «la valeur scientifique de ces tests est remise en question, relève le spécialiste. Si la recherche n’est pas ciblée, les résultats n’indiquent que de vagues prédispositions et sont impossibles à interpréter. Et apprendre, par exemple, que vous avez un risque de développer un alzhei- mer précoce à 45 ans si vous en avez 20 peut être dévastateur.» Le Groupe d’experts vaudois pour l’analyse de la génétique hu- «La valeur scientifique de ces tests est remise en question» Karim Boubaker, médecin cantonal vaudois maine, que préside Karim Boubaker, lance ainsi une campagne d’information sur internet. «Nous avons été sensibilisés par des mé- decins qui voyaient arriver des patients avec de telles analyses. Il n’y a pas de chiffres précis mais des indications font penser que le recours à ces tests est en hausse.» La loi fédérale sur l’analyse génétique humaine (LAGH) stipule que des tests susceptibles de fournir des données médicales ne peuvent être prescrits que par un médecin, et doivent être assortis du conseil d’un professionnel. Mais des entreprises basées dans des pays moins restrictifs proposent leurs services sur internet et échappent à la législation suisse. Outre des inquiétudes inutiles, ces analyses posent d’autres problèmes. «Il est déconseillé de transmettre son matériel biologi- que à des sociétés commerciales, poursuit le médecin cantonal. Ce sont les données les plus intimes qui soient et on ne sait pas ce que ces entreprises peuvent en faire.» Parmi les craintes, la vente d’informations à des tiers dans un but marketing. Voire pire: «Ces tests pourraient un jour être prédictifs, avec tous les risques de non-prise en charge des coûts de la santé et de discrimination que ça comporte.» Les experts conseillent de ne les réserver qu’aux cas de suspicion d’une maladie particulière dans une famille, comme le cancer du sein d’origine génétique par exemple, et de s’adresser à des professionnels de la santé. Caroline Rieder Collection Institué légataire universel du «trésor de Munich», le Kunsthaus de Berne en sait un peu plus sur son origine. Les experts ont tranché le cas de la Femme assise de Matisse. «Il s’agit d’une œuvre spoliée par les nazis, provenant de la collection Paul Rosenberg (ndlr: grand-père d’Anne Sinclair).» Avant le décès de Gurlitt, les négociations pour une cession étaient en cours. Elles avaient été stoppées par une autre demande en restitution. F.M.H. Pully fête Lynda Festival Le succès de Lynda Lemay ne se dément pas au Pully-Québec, ses deux concerts sont complets. Mais pas celui d’Isabelle Boulay, ce soir (20 h), qui chante Serge Reggiani. J.E.