Lettre de la FFMI - Rf

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Lettre de la FFMI - Rf
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Col
La lettre de la
Octobre 2011
AFNOR Certification
Éditorial
Dossier
Au service de la sécurité de tous…
Nous l’annoncions dans le précédent numéro de cette
lettre, la FFMI fête cette année ses 50 ans. Depuis
sa création, la FFMI est devenue un interlocuteur
privilégié des acteurs clés de la sécurité incendie.
Plus que jamais consciente de son rôle et de ses
responsabilités, la FFMI poursuit et développe son
action afin de partager son expertise en contribuant à
la sécurité des personnes et des biens. Riche de son passé, engagée dans
son époque, la FFMI se donne de nouveaux moyens pour répondre aux
défis du futur.
La sécurité incendie pour
un bâtiment plus sûr…
2011 voit l’ouverture d’un cycle de colloques annuels, destinés à mettre
en lumière toutes les problématiques de la sécurité incendie active.
Cette année, le premier d’entre eux est dédié à « la Sécurité Incendie au
service d’un bâtiment plus sûr ». Libre circulation des produits manufacturés
au sein de l’UE, prise en compte des enjeux environnementaux, égalité de
tous pour l’accès aux bâtiments, lisibilité des exigences réglementaires,
cet événement est le reflet des défis que doivent relever la FFMI et ses
adhérents.
Organisé par la FFMI, le GIF, groupement dédié au désenfumage et
compartimentage - et l’AFNOR, il associe des représentants des pouvoirs
publics (Ministère de l’Environnement, MEDDTL et Ministère de l’Intérieur),
des laboratoires (EFECTIS et le CNPP) et des utilisateurs. Il montre ainsi que le
défi d’une sécurité incendie de haut niveau, adaptée à son environnement,
ne sera relevé que par une collaboration étroite de tous les acteurs clés.
C’est ce constat qui a également poussé la FFMI à renforcer des partenariats
existants ou à s’engager dans de nouvelles initiatives :
l participation au programme de recherche opérationnelle incendie piloté
par la DSC ;
l adhésion à l’Association Française de l’Eclairage afin de participer à la
promotion de la lumière naturelle dans les bâtiments ;
l développement d’un guide consacré à l’accessibilité avec l’IGNES, le groupement des Industries du Génie Numérique Energétique et Sécuritaire ;
l contribution à la formation des agents des Services des douanes sous
l’angle de la surveillance marché ;
l création avec six autres organisations professionnelles d’un pôle
« Construction-Bâtiment » au sein de la Fédération des Industries
Mécaniques.
Au service des sociétés adhérentes de la FFMI, réunis par une même volonté
de promouvoir une sécurité incendie de qualité, élus et permanents sont
au cœur de ces initiatives. Je voudrais conclure cet éditorial en saluant leur
engagement et leur travail qui sont la clé du succès et de l’audience de
notre fédération.
Jean-Paul ETOURMY, Président de la FFMI
Grâce à la marque NF, AFNOR
Certification est l’un des
acteurs historiques concernant
la certification des produits de
la filière sécurité incendie.
AFNOR Certification propose
aujourd’hui 12 référentiels
NF de certification de produit,
ainsi qu’un référentiel de certification de service.
Ils couvrent des domaines comme les RIA, les DAAF
sans oublier les Matériels de Sapeurs-pompiers.
Des projets de développement tels NF-Reconditionnement de détecteurs d’incendie ou NF-Agents
extincteurs devraient encore élargir la valeur ajoutée d’AFNOR Certification dans les prochains mois.
Mais l’engagement d’AFNOR Certification ne s’arrête
pas là. Tout d’abord, AFNOR Certification, en tant que
chef de délégation, s’est engagée activement en
2011 dans le processus d’élaboration de la norme
de « service pour la sécurité incendie… », par les
instances du CEN.
Les évolutions réglementaires et normatives nous
ont conduits, par ailleurs, avec la FFMI à organiser
le premier Colloque conjoint. Ce rendez-vous
pourrait d’ailleurs devenir le « carrefour d’échanges
de la sécurité incendie » pour tenir compte des
problématiques des installateurs, utilisateurs afin
d’adapter au mieux la marque NF, comme signe
de qualité et marque de confiance pour la filière
incendie.
Enfin, je confirme le fort engagement d’AFNOR
Certification, avec ses partenaires, dans la démarche
d’accords de reconnaissance initiée depuis de
nombreuses années au travers notamment de
l’EFSG. Concrètement, c’est pour les clients d’AFNOR
Certification la possibilité de faire valoir notamment
des rapports d’essais, réalisés par un des laboratoires
identifiés de la marque NF, auprès de partenaires
européens signataires de l’accord. C’est donc une
réelle valeur ajoutée.
Philippe RABUT
Directeur Général Adjoint
Réglementation
Interview
Mode de preuve
sur le territoire Français
Portrait d’un groupement :
Le SFPS
Portes Résistant au Feu
En France, le marquage CE sur les
Portes Résistant au Feu n’existe pas
à ce jour et il est donc impossible ;
seuls sont reconnus, conformément
à l’article 18 de l’Arrêté du 22 mars
2004, les documents émanant d’un
laboratoire français agréé ou d’un
organisme de certification français.
des résultats d’essais, les conclusions
contenues dans un rapport d’essais
européen, établi par un laboratoire notifié
étranger, ne permettent pas de couvrir une
production « de série » dans son ensemble,
avec ses différentes options de mise en
œuvre, d’accessoires (serrures, regards
vitrés, impostes, etc…).
2 Marquage CE 1 Résistance au Feu Les documents justifiant le comportement d’un bloc-porte Résistant au Feu
sont les suivants :
 u n Procès-verbal de classement, éventuellement accompagné de ses extensions de
classement, un avis de chantier, un certificat de conformité à la marque NF « Portes
Résistant au Feu ».
Les procès verbaux et leurs extensions
précisent dans leur contenu :
 la durée de classement exprimée en degrés
Coupe-Feu et Pare-Flammes (CF/PF) ou
EI/E selon que les essais ont été réalisés
antérieurement ou postérieurement à la
publication de l’arrêté du 22 mars 2004
(mise en application de la méthode
d’essais européenne NF EN 1634),
 le
sens d’exposition au feu de la fermeture,
 les limites dimensionnelles d’emploi,
 le type d’environnement dans lequel il
est possible d’installer la fermeture (par
exemple fermeture sur bâti à sceller, dans
une maçonnerie lourde).
En aucun cas, l’arrêté du 22 mars
2004 ne permet l’installation de
fermetures ne disposant que d’un
rapport d’essai européen.
En effet, à ce jour, en l’absence des
Applications Étendues EXAP, c’est-à-dire
les normes des applications étendues
Pour qu’un produit puisse bénéficier d’un
marquage CE, il faut que la Norme Produit
relative à celui-ci soit publiée au JOCE,
ainsi qu’au JO national accompagnée de
son décret d’application définissant les
dates suivantes :
 u n Procès-verbal de classement, possibilité
d’apposition du marquage CE,  obligation de marquage CE.
La Norme Produit « Portes Résistant au
Feu » n’étant pas publiée en Europe,
le marquage CE des Portes Résistant
au Feu est absolument IMPOSSIBLE.
En conclusion, tout constructeur désirant
commercialiser ou installer en France une
fermeture résistant au Feu, disposant d’un
essai réalisé selon la norme EN 1634 dans
un laboratoire notifié étranger, doit faire
rédiger par un laboratoire français agréé
un Procès-verbal de résistance au Feu
selon l’arrêté du 22 mars 2004 modifié par
l’arrêté du 14 mars 2011.
3 Mode de preuve de
l’aptitude à l’emploi des
fermetures résistant au feu Pour les fermetures résistant au feu à
fermeture automatique (qui passent
de leur position d’attente « Ouverte » à
leur position de sécurité « Fermée » en
cas d’alerte incendie), le constructeur
Le SFPS - Syndicat Français des Professionnels de la Signalétique de Sécurité - regroupe des
entreprises engagées dans les activités de conception, fabrication et commercialisation
de signalisations et plans de sécurité.
doit apporter la preuve de l’aptitude à
l’emploi de la fermeture.
Ces produits appelés D.A.S. (Dispositifs
Actionnés de Sécurité) doivent être
conformes à la norme française NF S 61937. Cette conformité est testée par un
laboratoire agréé et elle est consignée
dans un Procès-verbal d’essais.
Dans les Établissements Recevant du
Public (ERP), ces fermetures D.A.S.
doivent obligatoirement être certifiées NF.
Il s’agit du marquage NF mode 2
(cf. Articles CO47 et MS60 du Règlement de
Sécurité contre l’incendie relatif aux ERP).
Enfin, nous vous rappelons que le
marquage NF « Portes Résistant au Feu »
est une certification obligatoire dans
le cas ci-dessus et optionnelle pour les
autres types de fermetures :
p
ortes avec organe de refermeture :
NF mode 1 ;
p
orte sans organe de refermeture :
NF mode 0.
Rappel La marque NF dispense l’entreprise qui en
est titulaire de la délivrance des Procèsverbaux d’essais en sa possession, grâce
au contrôle permanent de la conformité
aux exigences de la marque NF des
produits et de l’organisation Qualité du
titulaire.
Dans une époque où la communication
est omniprésente, nombre d’événements
montrent son absence ou ses limites en
matière de sauvegarde des personnes et
des biens, rappelant l’importance d’une
information de sécurité fiable et simple.
C’est dans cet esprit que le SFPS, sous
l’égide de la FFMI, apporte son expertise
professionnelle issue de l’expérience de
proximité des risques de toutes catégoriesau sein des instances de concertation et de
décision concernées.
Ce constat, renforcé
par la présence de
plus en plus marquée
du principe de précaution et par conséquence du principe d’information illustre les objectifs qui guident les
professionnels du SFPS depuis sa création.
Pour faciliter la lisibilité pour l’utilisateur,
le SFPS s’implique dans tous les points
d’amélioration des services de fabrication
et de mise en œuvre pour en clarifier les
référentiels et en spécifier les prestations.
Cela se traduit d’ores et déjà par une réflexion
autour d’un engagement de maîtrise des
services associés à la mise en œuvre qui
viendra compléter la marque « NF Affichage
de sécurité ».
L’assise technique développée ces dernières années par le SFPS trouve toute
sa dimension dans l’élaboration des
fondations nécessaires au développement
des outils de communication de sécurité.
Les principaux travaux réalisés portent sur :
 la participation active au groupe de travail
AFNOR X08C avec la création d’une collection de normes et l’intégration des travaux
et normes ISO,… ;
 la normalisation des produits photoluminescents et la reprise des concepts de
balisage et de guidage de type LLL (Low
Location Lighting) qui l’accompagnent ;
 la clarification des principes de marquage
et d’identification des canalisations et
tuyauteries par un travail sur leur homogénéisation ;
 le lancement de la marque produit
« NF Affichage de sécurité ».
Sans oublier les projets portant sur la
recherche de nouveaux concepts ou
systèmes de communication et d’information
en matière de sauvegarde des personnes et
des biens.
Plus que jamais, un challenge important se
présente à la profession et gageons qu’elle
saura, comme par le passé, le relever avec
sérieux et professionnalisme.
Dossier
Le désenfumage naturel Le projet GIF-Lumière :
Le désenfumage par tirage naturel est réalisé par des amenées
d’air naturelles et des évacuations de fumée, communiquant soit
directement, soit au moyen de conduits, avec l’extérieur et disposées
de manière à assurer un balayage satisfaisant du local.
Depuis plus de 30 ans, le Groupement des Fabricants et FabricantsInstallateurs de matériel coupe-feu et d’évacuation des fumées (GIF),
affilié à la FFMI, est un acteur majeur de la sécurité et du bien-être
pour tous les types de locaux (tertiaires, commerciaux, industriels…).
Les produits des industriels du GIF sont, bien sûr, connus pour leur
contribution essentielle à la limitation du développement de l’incendie
par le compartimentage et l’évacuation de fumée et chaleur, facilitant
ainsi l’intervention des secours.
sécurité incendie
et développement durable
à l’heure européenne
Les évacuateurs de fumées, appelés Dispositifs d’Evacuation
Naturelle de Fumée et de Chaleur (DENFC), sont présents sous 3
formes :
- ouvrants de façade,
- exutoires en toiture,
- bouches, raccordées ou non à un conduit.
Pour permettre le désenfumage naturel, ces évacuations sont
complétées par des amenées d’air, qui peuvent être des :
- ouvrants de façade,
- portes de locaux à désenfumer donnant sur des espaces très aérés,
1 Déclenchement
 Automatique + manuel
 Uniquement manuel
2 Mode de fonctionnement
 Type A : ouverture seule
 Type B : ouverture et fermeture
3 Surface utile (SUE)
 Cœfficient aéraulique Aa en m²
 Performance aéraulique validée par
un laboratoire sous contrôle d’un
organisme notifié
4 Fiabilité
 Nombre de cycles de passage en
position de sécurité
- escaliers non-cloisonnés ou à l’air libre,
- bouches (raccordées ou non à des conduits).
Le désenfumage naturel est particulièrement adapté aux bâtiments
de grands volumes (halls, atrium, usines, entrepôts…), aux lieux dont
le tirage thermique est efficace (cage d’escalier par exemple) et aux
locaux directement en contact avec l’extérieur.
Depuis le 1er janvier 2007, le marquage CE est obligatoire pour tous
les DENFC quelque soit le type de bâtiment (ERP, ERT, habitation etc...).
Il s’agit d’un marquage CE dit de « type 1 » : le produit doit être
conforme à la norme européenne EN 12101-2. Cette conformité est
attestée par des essais réalisés par des laboratoires notifiés (essai
initial) puis par des Contrôles de Production en Usine.
L e marquage CE impose 11 exigences (9 essentielles et 2
additionnelles). Il prévoit en outre des classes de performance
pour chaque exigence :
- Re 50, Re 1000, Re A (selon spécification)
Si la fonction aération est requise,
10 000 cycles d’aération avant les essais
8 Comportement à l’élévation
5 Ouverture sous charge neige
9 Réaction au feu
 SL 0 exprimé en en Pa ou N/m²
(1 Pa = 1 N/m²)
 SL 125, ou SL 500, ou SL 1000,
en Pa ou N/m², ou SL A (selon
spécifications)
6 Ouverture
à basse température
 T (-25), T (-15), T (-05), T (00) en °C,
Pas d’essai requis pour T (00)
7 Tenue statique au vent, en Pa ou N/m²
de température en °C
 B 300 ou B 600
 Classement au feu des matériaux
des principaux composants
Exigences additionnelles :
a) Comportement des pare-vents
aux vibrations
- fréquence d’essai de 10 Hz
b) Ouverture avec vent latéral de vitesse
10 m/s
 WL 1500, WL 3000, WL A
(selon spécifications)
Malgré ces dispositions, le marquage CE n’est pas une garantie absolue
de qualité et de performance des produits. En effet, la multiplication des
laboratoires notifiés en Europe et l’absence de compétences techniques
spécifiques de certains d’entre eux ont généré un certain nombre de
dérives. Ainsi, des produits marqués CE sont parfois commercialisés avec
des performances très en-deçà des exigences normatives, voire avec
des performances négatives ; c’est notamment le cas de produits qui
refoulent la fumée au lieu de l’évacuer. Les risques pour les occupants
du bâtiment à désenfumer sont donc très importants.
Etant donné qu’il n’existe pas d’instance unique de contrôle et de
surveillance au niveau européen, la plupart des fabricants français,
réunis au sein du GIF, encouragent la commercialisation de produits
certifiés dans le cadre de la marque NF-DENFC. Cette certification,
délivrée par l’AFNOR, d’une part, garantit la conformité aux exigences
liées au marquage CE, et, d’autre part, reflète l’engagement volontaire
des fabricants à respecter des contraintes additionnelles, représentant
une valeur ajoutée pour les utilisateurs de DENFC.
Par ailleurs, le GIF mène régulièrement des actions de surveillance
marché sur ce sujet, en coopérant avec les organismes dont c’est la
mission première : DGCCRF, Service des douanes. Il est à noter que les
responsabilités du maître d’ouvrage, du maître d’œuvre et de l’exploitant
peuvent être engagées en cas d’utilisation de produits non-conformes.
Il faut rappeler que la fonction originelle des lanterneaux implantés
en toiture est bien de fournir aux différents locaux de l’éclairage
naturel. En s’appuyant sur cette évidence, il a semblé… naturel au
GIF de prendre part aux réflexions sur le rôle et l’intérêt de la lumière
naturelle. Sous l’égide du GIF, les principaux fabricants français de
lanterneaux ponctuels et filants se sont donc réunis afin de mettre au
point une méthode de calcul permettant de déterminer la proportion
de lumière naturelle pénétrant dans un bâtiment à l’aide de l’éclairage
zénithal.
Le GIF a consulté le bureau d’étude INGELUX Consultants spécialisé
dans le domaine de l’éclairage artificiel et naturel. Cette étude avait
précisément pour objectif l’élaboration d’un modèle et d’un outil
de simulation, simple et harmonisé, permettant à la fois de définir
l’« efficacité lumière » d’une ouverture sous un ciel couvert, mais
aussi d’évaluer les résultats obtenus à l’intérieur du bâtiment pour une
implantation donnée en toiture.
Elle a abouti à :
 caractériser la surface lumière efficace d’un lanterneau (SLE en m²)
C’est la fonction de transfert du lanterneau. Elle définit l’efficacité
intrinsèque de transmission de la lumière naturelle vers l’intérieur
du bâtiment. Elle est calculée à partir des caractéristiques
intrinsèques du lanterneau, communiquées par le fabricant. Pour
la gamme de lanterneaux courants (trémies minimum de 1,5 m
x 1,5 m –maximum 2 m x 3 m- costière de 300 mm de hauteur),
le rapport SLE / surface d’ouverture extérieure du lanterneau est de
l’ordre de 0,5 avec des remplissages en polycarbonate alvéolaire
de 10 mm.
 pré-dimensionner
Cet indicateur FLJ permet de caractériser l’accès à la lumière naturelle
dans les espaces intérieurs. En effet, il est nécessaire de le déterminer
pour les ouvrages construits selon une démarche de « haute qualité
environnementale », car le référentiel de cette marque HQE® rend
obligatoire le respect des niveaux à atteindre.
La méthode de calcul élaborée par lNGELUX Consultants et le GIF est
à votre disposition via un logiciel simple et ergonomique qui vous
permet de définir « l’efficacité lumière » d’un lanterneau ou d’une
voûte, afin d’obtenir le facteur de lumière du jour en fonction des
dimensions d’un bâtiment donné.
De la sorte, l’utilisateur (bureau d’études, architecte…) évalue la
proportion du temps pendant laquelle les espaces intérieurs peuvent
bénéficier de la qualité de la lumière naturelle sans recourir à l’éclairage
artificiel, ce qui permet d’augmenter le confort des utilisateurs et
de diminuer la consommation d’énergie.
Le logiciel du GIF-Lumière
est disponible gratuitement sur le site :
www.gif-lumiere.com
une
installation
d’éclairage
zénithal
pour
des locaux de formes simples, avec le cœfficient de transfert du
bâtiment.
Elle amène au calcul de l’indicateur le plus utilisé dans les démarches
actuelles d’amélioration de la qualité environnementale, le Facteur
de Lumière du Jour (FLJ) et ainsi, il devient possible de déterminer
l’autonomie d’éclairage naturel d’un local durant une année complète
selon la zone climatique choisie.
Dossier
Fenêtre sur l’extérieur
Clapets coupe-feu :
Dispositions applicables
en matière de résistance au feu
L’Arrêté du 22 mars 2004 du Ministère de l’Intérieur a introduit le
changement de réglementation en matière de résistance au feu
des éléments de construction.
Cet arrêté introduisait les méthodes d’essais et de classement
européens et définissait une période de transition entre procèsverbaux (PV) de résistance au feu français et européens. Pour les
clapets coupe-feu, la période de validité des classements français est
venue à terme le 1er avril 2011.
Un arrêté modificatif de l’Arrêté du 22 mars 2004 a été publié le
31 mars 2011 afin de nuancer cette limite de validité. L’arrêté modifié
introduit une période de transition supplémentaire pour les PV arrivant
à expiration le 1er avril 2011 : les clapets disposant d’un PV français
peuvent encore être installés dans les bâtiments pour lesquels le
permis de construire a été déposé avant le 1er avril 2011.
Impact pour les projets en cours
Pour les permis de construire et les autorisations de travaux déposés
à partir de cette date, les clapets coupe-feu doivent obligatoirement
disposer de PV prononçant un classement « européen », basés sur des
essais réalisés conformément aux normes européennes en plus du
certificat de droit d’usage de la marque NF.
Dépôt
de permis de
construire
01/04/11
Installation
des produits
01/09/12
Marquage CE
obligatoire
Date de limite de
validité du PV (ancien)
Clapets coupe-feu sur chantier dont le permis de construire
a été déposé avant le 1er avril 2011
01/04/11
Dépôt
de permis de construire
Installation
des produits
01/09/12
Marquage CE
obligatoire
Date de limite de
validité du PV (ancien)
Clapets coupe-feu sur chantier dont le permis de construire
a été déposé depuis le 1er avril 2011
Une gamme disposant de PV et de rapports de classements conformes
aux exigences de l’arrêté constitue une solution idéale pour les
prescripteurs et entrepreneurs qui souhaitent opter dès aujourd’hui
pour un produit conforme aux normes européennes, et ainsi garantir
la continuité de la bonne marche des projets et des chantiers.
Les PV de classement européens
La classification européenne pour les clapets coupe-feu utilise
désormais des critères ‘E I S’ en lieu et place des anciens
classements français pare-flamme (PF) et coupe-feu (CF).
E étanchéité
aux flammes
ve vertical (mur)
ho horizontal
(sol ou plafond)
S smoke leakage :
fuite de fumée
Durée
I insulation :
isolation
thermique
Pa : pression en Pascal
(i o) (o i)
(i o) : indique le sens
du feu pendant le test
Exemple de classement européen
E Aptitude à empêcher le passage de flammes et de gaz chauds du côté non exposé
de l’élément.
I Aptitude à empêcher l’élévation de température de la face non exposée au feu.
S Aptitude à faire obstacle au passage des fumées d’un incendie même relativement
froides.
Les PV de classement européens sont basés sur des essais réalisés
selon les normes européennes. Les critères applicables pour ces essais
sont devenus plus sévères, renforçant encore la sécurité des produits
commercialisés :
Clapets européens
Clapets français testés
testés selon
selon Arrêté 1999
NF EN 1366-2
Démarrage avec lame ouverte
Non
Oui
Fermeture de la lame < 2 min
Non
Oui
Critère de débit de fuite
950 m³/h/m²
200 m³/h/m²
Clapet testé = clapet
Gamme dimensionnelle
Extrapolation possible maxi
commercialisable
Essai clapet en batterie
Non
Oui
Perspectives : le marquage CE
La norme Produit relative au marquage CE des clapets coupe-feu a
récemment été finalisée et publiée au Journal officiel de l’Union européenne.
A l’expiration d’une période d’écoulement des stocks d’un an à partir du
1er septembre 2011, tous les produits devront être marqués CE.
Afin de répondre aux pré-requis du marquage CE, les clapets coupe-feu pourront
présenter des caractéristiques supplémentaires telles que la durabilité (tests
cycliques mécaniques, protection contre la corrosion) ou encore des performances
aérodynamiques (étanchéité à l’air, perte de charge, puissance acoustique).
Au 1er septembre 2012, le fabricant aura obligation de présenter un certificat
de marquage CE, accompagné de son rapport de classement, lors de la
commercialisation de son produit.
4 questions à
Benoît Clair,
Délégué Général CNPP Association
Gérant CNPP Entreprise
Le positionnement de l’APSAD
aujourd’hui ?
En matière de certification, APSAD est la
marque délivrée par le CNPP pour les
services rendus par les professionnels qui,
par leur compétence, leurs moyens et leur
organisation, délivrent des prestations de
qualité. Plus de 1 500 certifications de
service d’installation et/ou de maintenance
de systèmes de sécurité ont été délivrées
à des entreprises (sprinkleurs, extincteurs
mobiles, RIA, détection incendie, extinction
automatique à gaz, fermetures coupe-feu,
désenfumage naturel, détection intrusion,
vidéosurveillance, protection mécanique
contre le cambriolage).
Dans le secteur de la sécurité, la certification
APSAD de service revêt donc un caractère
particulier afin d’apporter aux utilisateurs des
garanties de fiabilité et d’efficacité des systèmes mis en œuvre.
La certification APSAD est une démarche
volontaire pour les entreprises souhaitant
se différencier en affirmant leurs compétences et savoir-faire « métier » spécifique.
Elle s’inscrit dans une approche collective
où sont associés au sein de comités de
certification : professionnels de la sécurité,
utilisateurs, prescripteurs, assureurs et
pouvoirs publics.
La certification APSAD s’appuie principalement sur les règles APSAD constituant des
référentiels techniques complets (description et objectifs de résultat) et incluant
notamment les exigences règlementaires
ainsi que les principales normes françaises et
européennes applicables.
marque délivrée par le CNPP (organisme
certificateur), recommandée par les assureurs et reconnue par les professionnels
de la sécurité depuis plus de 20 ans.
Quels sont les projets du CNPP dans le
domaine de la sécurité incendie ?
Dans le domaine de la certification, après la
publication du guide APSAD D2 pour les systèmes de protection par brouillard d’eau, le
CNPP a engagé en 2011 le développement
d’une certification APSAD de service pour
l’installation et la maintenance de ces systèmes. Le projet intègre notamment une validation préalable des systèmes mis en œuvre
et s’articule autour de règles techniques pour
définir les protocoles d’essais associés et d’un
référentiel de certification pour préciser la
procédure d’attribution et de surveillance de
la certification. L’objectif est de finaliser ces
travaux lors du 1er semestre 2012.
Le CNPP anime un groupe de réflexion sur
les éléments et les dispositions visant
à réduire les éventuels risques incendie
présentés par l’installation ou l’intégration
de panneaux photovoltaïques en toiture.
Au sein du laboratoire, le CNPP a créé un
pôle environnement regroupant les essais
climatiques, mécaniques, compatibilité électromagnétique de façon à répondre aux
besoins spécifiques des clients en termes
d’essais en environnement.
Les phénomènes concourant à l’extinction
d’un feu ne sont aujourd’hui que très imparfaitement modélisés. Le CNPP a lancé des
travaux de recherche visant à améliorer la
simulation de l’interaction entre le feu et
l’eau. Ces travaux réalisés dans le cadre d’une
thèse en partenariat avec le LEMTA (Laboratoire d’Energétique et de Mécanique Théorique et Appliquée) devraient permettre dans
le futur de modéliser de façon plus fiable
les performances des systèmes d’extinction
à eau de type sprinkleur et brouillard d’eau.
Les avancées en Europe partagées par le
CNPP / contribution de l’EFSG aux accords
de reconnaissance mutuelle ?
Pour le CNPP, l’approche européenne et
internationale représente une dimension
permanente et coordonnée dans le cadre
de ses activités de certification et d’évaluation de conformité :
l Par des certificats délivrés dans 18 pays et
des audits de sites de fabrication réalisés
dans 29 pays sur les 5 continents ;
l
E n tant que membre de l’EFSG (European
Fire and Security Group), l’association des
principaux organismes certificateurs compétents et reconnus en Europe dans les
domaines de l’incendie et de la sécurité,
associés à des laboratoires de référence.
Le CNPP y mène notamment des travaux
en faveur de reconnaissances mutuelles
d’essais et d’audits. Les accords actuellement signés pour les produits de sécurité
permettent ainsi aux industriels l’accès à
la certification et à la reconnaissance de
leurs produits au-delà de leurs frontières,
en évitant notamment de refaire les essais. Pour les services, les premiers travaux d’harmonisation sont actuellement
en cours.
Quelle est l’évolution en matière
de formation pour le CNPP ?
Maîtrise et pertinence des contenus pédagogiques, indépendance et neutralité, pédagogie concrète, interactive, pratique et
applicable au monde du travail, sont les
maîtres mots de la politique qualité du
CNPP en matière de formation.
C’est dans ce contexte que le CNPP développe des formations en relation avec ses
partenaires institutionnels dont la FFMI.
La plupart des cursus dispensés sont qualifiants et concernent un large champ de compétences : gestion des risques, management
et animation de la sécurité, conception,
installation et surveillance.
Dans le domaine des technologies de
sécurité, les évolutions concernent les
formations sur les SSI, le désenfumage, les
portes coupe-feu, et les systèmes d’extinction fixes et mobiles.
Le succès de ces formations repose sur
l’équilibre entre la théorie, les études de
cas et la manipulation sur des installations
fonctionnelles représentant un large panel
de matériels et de technologies différentes.
La conception et les règles de l’art en installation ou en maintenance, deviennent ainsi
très concrètes.
Événements
Juin à Octobre 2011
en quelques événements...
La FFMI fidèle au rendez-vous
du Congrès FNSPF
Cette année encore, la FFMI était partenaire du
Congrès annuel des Sapeurs-Pompiers.
Au cours de cette manifestation d’envergure
nationale qui s’est déroulée cette année à Nantes
du 22 au 24 septembre, la FFMI et ses adhérents
sont allés à la rencontre de leurs clients utilisateurs.
Au-delà du diagnostic partagé sur la nécessité pour
notre pays de maintenir des moyens suffisants pour
une sécurité civile de qualité, les industriels sont très
impliqués dans l’animation de ce Congrès. Ainsi, au
cours du Forum technique du jeudi 23 septembre,
les thématiques liées à l’évolution prévisible des
véhicules d’incendie et la modernisation de la
marque NF Sapeurs-Pompiers ont été développées
par des intervenants de notre fédération.
Enfin, les représentants de la FFMI ont échangé avec
Monsieur le Ministre de l’Intérieur Claude GUEANT
sur les innovations de notre filière industrielle.
Le 8 juin 2011 a eu lieu la cérémonie
de remise de l’Oscar 2011 de la sécurité
incendie. Cette année, c’est la société
COFIROUTE qui a été distinguée pour la
réalisation du tunnel DUPLEX A 86 au sudouest de la région parisienne.
Du 27 au 29 septembre 2011 s’est
déroulée l’édition lyonnaise du salon
PREVENTICA au parc EUREXPO.
CREATION DE FIM COBAT
La FFMI s’implique
activement dans le
succès de ce salon
consacré à la prévention des risques
professionnels.
Un groupement de marchés « Construction - Bâtiment » a été constitué au sein
de la Fédération des Industries Mécaniques FIM, dont l’objectif est de coordonner nos activités au sein d’une « filière »
rassemblant des entreprises situées à tous
les niveaux de la chaîne de création de valeur.
Ce pôle, appelé FIM COBAT, comprend
7 organisations professionnelles : AFFIX,
CISMA, FIM AC, FFMI, PROFLUID, Syndicat
de la Mesure et UNIQ. C’est la FFMI qui
assure l’animation de ce pôle dont les axes
principaux sont :
l
L’organisation de rencontres entre industriels de métiers différents pour échanger
sur des problématiques communes transversales, au sein de cette même filière,
l
Une mutualisation des activités de veille
réglementaire,
l
La collecte et la diffusion des informations
économiques du marché France – Europe,
l
L’organisation de rencontres avec des
experts, des leaders du secteur client,
donneurs d’ordre.
4 conférences ont
été animées par
des représentants
de notre fédération.
A l’occasion de
PREVENTICA ce sont
déroulées les Trophées de l’innovation qui récompensent les réalisations
les plus marquantes
en matière de sécurité sur les lieux de
travail.
Promeca - 10/2011- Crédits photos FFMI, AFNOR, CNPP - GIF-Lumière - SFPS - GIF
PREVENTICA
LYON 2011
OSCAR 2011
La Fédération Française du Matériel d’Incendie représente les intérêts moraux et professionnels des constructeurs, sociétés de services et de distribution,
acteurs majeurs de la sécurité incendie active en France : 10 métiers, 250 entreprises engagées au service de la protection incendie.
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