Lettre de la FFMI - Rf
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Lettre de la FFMI - Rf
1 1 0 2 e u q o l Col La lettre de la Octobre 2011 AFNOR Certification Éditorial Dossier Au service de la sécurité de tous… Nous l’annoncions dans le précédent numéro de cette lettre, la FFMI fête cette année ses 50 ans. Depuis sa création, la FFMI est devenue un interlocuteur privilégié des acteurs clés de la sécurité incendie. Plus que jamais consciente de son rôle et de ses responsabilités, la FFMI poursuit et développe son action afin de partager son expertise en contribuant à la sécurité des personnes et des biens. Riche de son passé, engagée dans son époque, la FFMI se donne de nouveaux moyens pour répondre aux défis du futur. La sécurité incendie pour un bâtiment plus sûr… 2011 voit l’ouverture d’un cycle de colloques annuels, destinés à mettre en lumière toutes les problématiques de la sécurité incendie active. Cette année, le premier d’entre eux est dédié à « la Sécurité Incendie au service d’un bâtiment plus sûr ». Libre circulation des produits manufacturés au sein de l’UE, prise en compte des enjeux environnementaux, égalité de tous pour l’accès aux bâtiments, lisibilité des exigences réglementaires, cet événement est le reflet des défis que doivent relever la FFMI et ses adhérents. Organisé par la FFMI, le GIF, groupement dédié au désenfumage et compartimentage - et l’AFNOR, il associe des représentants des pouvoirs publics (Ministère de l’Environnement, MEDDTL et Ministère de l’Intérieur), des laboratoires (EFECTIS et le CNPP) et des utilisateurs. Il montre ainsi que le défi d’une sécurité incendie de haut niveau, adaptée à son environnement, ne sera relevé que par une collaboration étroite de tous les acteurs clés. C’est ce constat qui a également poussé la FFMI à renforcer des partenariats existants ou à s’engager dans de nouvelles initiatives : l participation au programme de recherche opérationnelle incendie piloté par la DSC ; l adhésion à l’Association Française de l’Eclairage afin de participer à la promotion de la lumière naturelle dans les bâtiments ; l développement d’un guide consacré à l’accessibilité avec l’IGNES, le groupement des Industries du Génie Numérique Energétique et Sécuritaire ; l contribution à la formation des agents des Services des douanes sous l’angle de la surveillance marché ; l création avec six autres organisations professionnelles d’un pôle « Construction-Bâtiment » au sein de la Fédération des Industries Mécaniques. Au service des sociétés adhérentes de la FFMI, réunis par une même volonté de promouvoir une sécurité incendie de qualité, élus et permanents sont au cœur de ces initiatives. Je voudrais conclure cet éditorial en saluant leur engagement et leur travail qui sont la clé du succès et de l’audience de notre fédération. Jean-Paul ETOURMY, Président de la FFMI Grâce à la marque NF, AFNOR Certification est l’un des acteurs historiques concernant la certification des produits de la filière sécurité incendie. AFNOR Certification propose aujourd’hui 12 référentiels NF de certification de produit, ainsi qu’un référentiel de certification de service. Ils couvrent des domaines comme les RIA, les DAAF sans oublier les Matériels de Sapeurs-pompiers. Des projets de développement tels NF-Reconditionnement de détecteurs d’incendie ou NF-Agents extincteurs devraient encore élargir la valeur ajoutée d’AFNOR Certification dans les prochains mois. Mais l’engagement d’AFNOR Certification ne s’arrête pas là. Tout d’abord, AFNOR Certification, en tant que chef de délégation, s’est engagée activement en 2011 dans le processus d’élaboration de la norme de « service pour la sécurité incendie… », par les instances du CEN. Les évolutions réglementaires et normatives nous ont conduits, par ailleurs, avec la FFMI à organiser le premier Colloque conjoint. Ce rendez-vous pourrait d’ailleurs devenir le « carrefour d’échanges de la sécurité incendie » pour tenir compte des problématiques des installateurs, utilisateurs afin d’adapter au mieux la marque NF, comme signe de qualité et marque de confiance pour la filière incendie. Enfin, je confirme le fort engagement d’AFNOR Certification, avec ses partenaires, dans la démarche d’accords de reconnaissance initiée depuis de nombreuses années au travers notamment de l’EFSG. Concrètement, c’est pour les clients d’AFNOR Certification la possibilité de faire valoir notamment des rapports d’essais, réalisés par un des laboratoires identifiés de la marque NF, auprès de partenaires européens signataires de l’accord. C’est donc une réelle valeur ajoutée. Philippe RABUT Directeur Général Adjoint Réglementation Interview Mode de preuve sur le territoire Français Portrait d’un groupement : Le SFPS Portes Résistant au Feu En France, le marquage CE sur les Portes Résistant au Feu n’existe pas à ce jour et il est donc impossible ; seuls sont reconnus, conformément à l’article 18 de l’Arrêté du 22 mars 2004, les documents émanant d’un laboratoire français agréé ou d’un organisme de certification français. des résultats d’essais, les conclusions contenues dans un rapport d’essais européen, établi par un laboratoire notifié étranger, ne permettent pas de couvrir une production « de série » dans son ensemble, avec ses différentes options de mise en œuvre, d’accessoires (serrures, regards vitrés, impostes, etc…). 2 Marquage CE 1 Résistance au Feu Les documents justifiant le comportement d’un bloc-porte Résistant au Feu sont les suivants : u n Procès-verbal de classement, éventuellement accompagné de ses extensions de classement, un avis de chantier, un certificat de conformité à la marque NF « Portes Résistant au Feu ». Les procès verbaux et leurs extensions précisent dans leur contenu : la durée de classement exprimée en degrés Coupe-Feu et Pare-Flammes (CF/PF) ou EI/E selon que les essais ont été réalisés antérieurement ou postérieurement à la publication de l’arrêté du 22 mars 2004 (mise en application de la méthode d’essais européenne NF EN 1634), le sens d’exposition au feu de la fermeture, les limites dimensionnelles d’emploi, le type d’environnement dans lequel il est possible d’installer la fermeture (par exemple fermeture sur bâti à sceller, dans une maçonnerie lourde). En aucun cas, l’arrêté du 22 mars 2004 ne permet l’installation de fermetures ne disposant que d’un rapport d’essai européen. En effet, à ce jour, en l’absence des Applications Étendues EXAP, c’est-à-dire les normes des applications étendues Pour qu’un produit puisse bénéficier d’un marquage CE, il faut que la Norme Produit relative à celui-ci soit publiée au JOCE, ainsi qu’au JO national accompagnée de son décret d’application définissant les dates suivantes : u n Procès-verbal de classement, possibilité d’apposition du marquage CE, obligation de marquage CE. La Norme Produit « Portes Résistant au Feu » n’étant pas publiée en Europe, le marquage CE des Portes Résistant au Feu est absolument IMPOSSIBLE. En conclusion, tout constructeur désirant commercialiser ou installer en France une fermeture résistant au Feu, disposant d’un essai réalisé selon la norme EN 1634 dans un laboratoire notifié étranger, doit faire rédiger par un laboratoire français agréé un Procès-verbal de résistance au Feu selon l’arrêté du 22 mars 2004 modifié par l’arrêté du 14 mars 2011. 3 Mode de preuve de l’aptitude à l’emploi des fermetures résistant au feu Pour les fermetures résistant au feu à fermeture automatique (qui passent de leur position d’attente « Ouverte » à leur position de sécurité « Fermée » en cas d’alerte incendie), le constructeur Le SFPS - Syndicat Français des Professionnels de la Signalétique de Sécurité - regroupe des entreprises engagées dans les activités de conception, fabrication et commercialisation de signalisations et plans de sécurité. doit apporter la preuve de l’aptitude à l’emploi de la fermeture. Ces produits appelés D.A.S. (Dispositifs Actionnés de Sécurité) doivent être conformes à la norme française NF S 61937. Cette conformité est testée par un laboratoire agréé et elle est consignée dans un Procès-verbal d’essais. Dans les Établissements Recevant du Public (ERP), ces fermetures D.A.S. doivent obligatoirement être certifiées NF. Il s’agit du marquage NF mode 2 (cf. Articles CO47 et MS60 du Règlement de Sécurité contre l’incendie relatif aux ERP). Enfin, nous vous rappelons que le marquage NF « Portes Résistant au Feu » est une certification obligatoire dans le cas ci-dessus et optionnelle pour les autres types de fermetures : p ortes avec organe de refermeture : NF mode 1 ; p orte sans organe de refermeture : NF mode 0. Rappel La marque NF dispense l’entreprise qui en est titulaire de la délivrance des Procèsverbaux d’essais en sa possession, grâce au contrôle permanent de la conformité aux exigences de la marque NF des produits et de l’organisation Qualité du titulaire. Dans une époque où la communication est omniprésente, nombre d’événements montrent son absence ou ses limites en matière de sauvegarde des personnes et des biens, rappelant l’importance d’une information de sécurité fiable et simple. C’est dans cet esprit que le SFPS, sous l’égide de la FFMI, apporte son expertise professionnelle issue de l’expérience de proximité des risques de toutes catégoriesau sein des instances de concertation et de décision concernées. Ce constat, renforcé par la présence de plus en plus marquée du principe de précaution et par conséquence du principe d’information illustre les objectifs qui guident les professionnels du SFPS depuis sa création. Pour faciliter la lisibilité pour l’utilisateur, le SFPS s’implique dans tous les points d’amélioration des services de fabrication et de mise en œuvre pour en clarifier les référentiels et en spécifier les prestations. Cela se traduit d’ores et déjà par une réflexion autour d’un engagement de maîtrise des services associés à la mise en œuvre qui viendra compléter la marque « NF Affichage de sécurité ». L’assise technique développée ces dernières années par le SFPS trouve toute sa dimension dans l’élaboration des fondations nécessaires au développement des outils de communication de sécurité. Les principaux travaux réalisés portent sur : la participation active au groupe de travail AFNOR X08C avec la création d’une collection de normes et l’intégration des travaux et normes ISO,… ; la normalisation des produits photoluminescents et la reprise des concepts de balisage et de guidage de type LLL (Low Location Lighting) qui l’accompagnent ; la clarification des principes de marquage et d’identification des canalisations et tuyauteries par un travail sur leur homogénéisation ; le lancement de la marque produit « NF Affichage de sécurité ». Sans oublier les projets portant sur la recherche de nouveaux concepts ou systèmes de communication et d’information en matière de sauvegarde des personnes et des biens. Plus que jamais, un challenge important se présente à la profession et gageons qu’elle saura, comme par le passé, le relever avec sérieux et professionnalisme. Dossier Le désenfumage naturel Le projet GIF-Lumière : Le désenfumage par tirage naturel est réalisé par des amenées d’air naturelles et des évacuations de fumée, communiquant soit directement, soit au moyen de conduits, avec l’extérieur et disposées de manière à assurer un balayage satisfaisant du local. Depuis plus de 30 ans, le Groupement des Fabricants et FabricantsInstallateurs de matériel coupe-feu et d’évacuation des fumées (GIF), affilié à la FFMI, est un acteur majeur de la sécurité et du bien-être pour tous les types de locaux (tertiaires, commerciaux, industriels…). Les produits des industriels du GIF sont, bien sûr, connus pour leur contribution essentielle à la limitation du développement de l’incendie par le compartimentage et l’évacuation de fumée et chaleur, facilitant ainsi l’intervention des secours. sécurité incendie et développement durable à l’heure européenne Les évacuateurs de fumées, appelés Dispositifs d’Evacuation Naturelle de Fumée et de Chaleur (DENFC), sont présents sous 3 formes : - ouvrants de façade, - exutoires en toiture, - bouches, raccordées ou non à un conduit. Pour permettre le désenfumage naturel, ces évacuations sont complétées par des amenées d’air, qui peuvent être des : - ouvrants de façade, - portes de locaux à désenfumer donnant sur des espaces très aérés, 1 Déclenchement Automatique + manuel Uniquement manuel 2 Mode de fonctionnement Type A : ouverture seule Type B : ouverture et fermeture 3 Surface utile (SUE) Cœfficient aéraulique Aa en m² Performance aéraulique validée par un laboratoire sous contrôle d’un organisme notifié 4 Fiabilité Nombre de cycles de passage en position de sécurité - escaliers non-cloisonnés ou à l’air libre, - bouches (raccordées ou non à des conduits). Le désenfumage naturel est particulièrement adapté aux bâtiments de grands volumes (halls, atrium, usines, entrepôts…), aux lieux dont le tirage thermique est efficace (cage d’escalier par exemple) et aux locaux directement en contact avec l’extérieur. Depuis le 1er janvier 2007, le marquage CE est obligatoire pour tous les DENFC quelque soit le type de bâtiment (ERP, ERT, habitation etc...). Il s’agit d’un marquage CE dit de « type 1 » : le produit doit être conforme à la norme européenne EN 12101-2. Cette conformité est attestée par des essais réalisés par des laboratoires notifiés (essai initial) puis par des Contrôles de Production en Usine. L e marquage CE impose 11 exigences (9 essentielles et 2 additionnelles). Il prévoit en outre des classes de performance pour chaque exigence : - Re 50, Re 1000, Re A (selon spécification) Si la fonction aération est requise, 10 000 cycles d’aération avant les essais 8 Comportement à l’élévation 5 Ouverture sous charge neige 9 Réaction au feu SL 0 exprimé en en Pa ou N/m² (1 Pa = 1 N/m²) SL 125, ou SL 500, ou SL 1000, en Pa ou N/m², ou SL A (selon spécifications) 6 Ouverture à basse température T (-25), T (-15), T (-05), T (00) en °C, Pas d’essai requis pour T (00) 7 Tenue statique au vent, en Pa ou N/m² de température en °C B 300 ou B 600 Classement au feu des matériaux des principaux composants Exigences additionnelles : a) Comportement des pare-vents aux vibrations - fréquence d’essai de 10 Hz b) Ouverture avec vent latéral de vitesse 10 m/s WL 1500, WL 3000, WL A (selon spécifications) Malgré ces dispositions, le marquage CE n’est pas une garantie absolue de qualité et de performance des produits. En effet, la multiplication des laboratoires notifiés en Europe et l’absence de compétences techniques spécifiques de certains d’entre eux ont généré un certain nombre de dérives. Ainsi, des produits marqués CE sont parfois commercialisés avec des performances très en-deçà des exigences normatives, voire avec des performances négatives ; c’est notamment le cas de produits qui refoulent la fumée au lieu de l’évacuer. Les risques pour les occupants du bâtiment à désenfumer sont donc très importants. Etant donné qu’il n’existe pas d’instance unique de contrôle et de surveillance au niveau européen, la plupart des fabricants français, réunis au sein du GIF, encouragent la commercialisation de produits certifiés dans le cadre de la marque NF-DENFC. Cette certification, délivrée par l’AFNOR, d’une part, garantit la conformité aux exigences liées au marquage CE, et, d’autre part, reflète l’engagement volontaire des fabricants à respecter des contraintes additionnelles, représentant une valeur ajoutée pour les utilisateurs de DENFC. Par ailleurs, le GIF mène régulièrement des actions de surveillance marché sur ce sujet, en coopérant avec les organismes dont c’est la mission première : DGCCRF, Service des douanes. Il est à noter que les responsabilités du maître d’ouvrage, du maître d’œuvre et de l’exploitant peuvent être engagées en cas d’utilisation de produits non-conformes. Il faut rappeler que la fonction originelle des lanterneaux implantés en toiture est bien de fournir aux différents locaux de l’éclairage naturel. En s’appuyant sur cette évidence, il a semblé… naturel au GIF de prendre part aux réflexions sur le rôle et l’intérêt de la lumière naturelle. Sous l’égide du GIF, les principaux fabricants français de lanterneaux ponctuels et filants se sont donc réunis afin de mettre au point une méthode de calcul permettant de déterminer la proportion de lumière naturelle pénétrant dans un bâtiment à l’aide de l’éclairage zénithal. Le GIF a consulté le bureau d’étude INGELUX Consultants spécialisé dans le domaine de l’éclairage artificiel et naturel. Cette étude avait précisément pour objectif l’élaboration d’un modèle et d’un outil de simulation, simple et harmonisé, permettant à la fois de définir l’« efficacité lumière » d’une ouverture sous un ciel couvert, mais aussi d’évaluer les résultats obtenus à l’intérieur du bâtiment pour une implantation donnée en toiture. Elle a abouti à : caractériser la surface lumière efficace d’un lanterneau (SLE en m²) C’est la fonction de transfert du lanterneau. Elle définit l’efficacité intrinsèque de transmission de la lumière naturelle vers l’intérieur du bâtiment. Elle est calculée à partir des caractéristiques intrinsèques du lanterneau, communiquées par le fabricant. Pour la gamme de lanterneaux courants (trémies minimum de 1,5 m x 1,5 m –maximum 2 m x 3 m- costière de 300 mm de hauteur), le rapport SLE / surface d’ouverture extérieure du lanterneau est de l’ordre de 0,5 avec des remplissages en polycarbonate alvéolaire de 10 mm. pré-dimensionner Cet indicateur FLJ permet de caractériser l’accès à la lumière naturelle dans les espaces intérieurs. En effet, il est nécessaire de le déterminer pour les ouvrages construits selon une démarche de « haute qualité environnementale », car le référentiel de cette marque HQE® rend obligatoire le respect des niveaux à atteindre. La méthode de calcul élaborée par lNGELUX Consultants et le GIF est à votre disposition via un logiciel simple et ergonomique qui vous permet de définir « l’efficacité lumière » d’un lanterneau ou d’une voûte, afin d’obtenir le facteur de lumière du jour en fonction des dimensions d’un bâtiment donné. De la sorte, l’utilisateur (bureau d’études, architecte…) évalue la proportion du temps pendant laquelle les espaces intérieurs peuvent bénéficier de la qualité de la lumière naturelle sans recourir à l’éclairage artificiel, ce qui permet d’augmenter le confort des utilisateurs et de diminuer la consommation d’énergie. Le logiciel du GIF-Lumière est disponible gratuitement sur le site : www.gif-lumiere.com une installation d’éclairage zénithal pour des locaux de formes simples, avec le cœfficient de transfert du bâtiment. Elle amène au calcul de l’indicateur le plus utilisé dans les démarches actuelles d’amélioration de la qualité environnementale, le Facteur de Lumière du Jour (FLJ) et ainsi, il devient possible de déterminer l’autonomie d’éclairage naturel d’un local durant une année complète selon la zone climatique choisie. Dossier Fenêtre sur l’extérieur Clapets coupe-feu : Dispositions applicables en matière de résistance au feu L’Arrêté du 22 mars 2004 du Ministère de l’Intérieur a introduit le changement de réglementation en matière de résistance au feu des éléments de construction. Cet arrêté introduisait les méthodes d’essais et de classement européens et définissait une période de transition entre procèsverbaux (PV) de résistance au feu français et européens. Pour les clapets coupe-feu, la période de validité des classements français est venue à terme le 1er avril 2011. Un arrêté modificatif de l’Arrêté du 22 mars 2004 a été publié le 31 mars 2011 afin de nuancer cette limite de validité. L’arrêté modifié introduit une période de transition supplémentaire pour les PV arrivant à expiration le 1er avril 2011 : les clapets disposant d’un PV français peuvent encore être installés dans les bâtiments pour lesquels le permis de construire a été déposé avant le 1er avril 2011. Impact pour les projets en cours Pour les permis de construire et les autorisations de travaux déposés à partir de cette date, les clapets coupe-feu doivent obligatoirement disposer de PV prononçant un classement « européen », basés sur des essais réalisés conformément aux normes européennes en plus du certificat de droit d’usage de la marque NF. Dépôt de permis de construire 01/04/11 Installation des produits 01/09/12 Marquage CE obligatoire Date de limite de validité du PV (ancien) Clapets coupe-feu sur chantier dont le permis de construire a été déposé avant le 1er avril 2011 01/04/11 Dépôt de permis de construire Installation des produits 01/09/12 Marquage CE obligatoire Date de limite de validité du PV (ancien) Clapets coupe-feu sur chantier dont le permis de construire a été déposé depuis le 1er avril 2011 Une gamme disposant de PV et de rapports de classements conformes aux exigences de l’arrêté constitue une solution idéale pour les prescripteurs et entrepreneurs qui souhaitent opter dès aujourd’hui pour un produit conforme aux normes européennes, et ainsi garantir la continuité de la bonne marche des projets et des chantiers. Les PV de classement européens La classification européenne pour les clapets coupe-feu utilise désormais des critères ‘E I S’ en lieu et place des anciens classements français pare-flamme (PF) et coupe-feu (CF). E étanchéité aux flammes ve vertical (mur) ho horizontal (sol ou plafond) S smoke leakage : fuite de fumée Durée I insulation : isolation thermique Pa : pression en Pascal (i o) (o i) (i o) : indique le sens du feu pendant le test Exemple de classement européen E Aptitude à empêcher le passage de flammes et de gaz chauds du côté non exposé de l’élément. I Aptitude à empêcher l’élévation de température de la face non exposée au feu. S Aptitude à faire obstacle au passage des fumées d’un incendie même relativement froides. Les PV de classement européens sont basés sur des essais réalisés selon les normes européennes. Les critères applicables pour ces essais sont devenus plus sévères, renforçant encore la sécurité des produits commercialisés : Clapets européens Clapets français testés testés selon selon Arrêté 1999 NF EN 1366-2 Démarrage avec lame ouverte Non Oui Fermeture de la lame < 2 min Non Oui Critère de débit de fuite 950 m³/h/m² 200 m³/h/m² Clapet testé = clapet Gamme dimensionnelle Extrapolation possible maxi commercialisable Essai clapet en batterie Non Oui Perspectives : le marquage CE La norme Produit relative au marquage CE des clapets coupe-feu a récemment été finalisée et publiée au Journal officiel de l’Union européenne. A l’expiration d’une période d’écoulement des stocks d’un an à partir du 1er septembre 2011, tous les produits devront être marqués CE. Afin de répondre aux pré-requis du marquage CE, les clapets coupe-feu pourront présenter des caractéristiques supplémentaires telles que la durabilité (tests cycliques mécaniques, protection contre la corrosion) ou encore des performances aérodynamiques (étanchéité à l’air, perte de charge, puissance acoustique). Au 1er septembre 2012, le fabricant aura obligation de présenter un certificat de marquage CE, accompagné de son rapport de classement, lors de la commercialisation de son produit. 4 questions à Benoît Clair, Délégué Général CNPP Association Gérant CNPP Entreprise Le positionnement de l’APSAD aujourd’hui ? En matière de certification, APSAD est la marque délivrée par le CNPP pour les services rendus par les professionnels qui, par leur compétence, leurs moyens et leur organisation, délivrent des prestations de qualité. Plus de 1 500 certifications de service d’installation et/ou de maintenance de systèmes de sécurité ont été délivrées à des entreprises (sprinkleurs, extincteurs mobiles, RIA, détection incendie, extinction automatique à gaz, fermetures coupe-feu, désenfumage naturel, détection intrusion, vidéosurveillance, protection mécanique contre le cambriolage). Dans le secteur de la sécurité, la certification APSAD de service revêt donc un caractère particulier afin d’apporter aux utilisateurs des garanties de fiabilité et d’efficacité des systèmes mis en œuvre. La certification APSAD est une démarche volontaire pour les entreprises souhaitant se différencier en affirmant leurs compétences et savoir-faire « métier » spécifique. Elle s’inscrit dans une approche collective où sont associés au sein de comités de certification : professionnels de la sécurité, utilisateurs, prescripteurs, assureurs et pouvoirs publics. La certification APSAD s’appuie principalement sur les règles APSAD constituant des référentiels techniques complets (description et objectifs de résultat) et incluant notamment les exigences règlementaires ainsi que les principales normes françaises et européennes applicables. marque délivrée par le CNPP (organisme certificateur), recommandée par les assureurs et reconnue par les professionnels de la sécurité depuis plus de 20 ans. Quels sont les projets du CNPP dans le domaine de la sécurité incendie ? Dans le domaine de la certification, après la publication du guide APSAD D2 pour les systèmes de protection par brouillard d’eau, le CNPP a engagé en 2011 le développement d’une certification APSAD de service pour l’installation et la maintenance de ces systèmes. Le projet intègre notamment une validation préalable des systèmes mis en œuvre et s’articule autour de règles techniques pour définir les protocoles d’essais associés et d’un référentiel de certification pour préciser la procédure d’attribution et de surveillance de la certification. L’objectif est de finaliser ces travaux lors du 1er semestre 2012. Le CNPP anime un groupe de réflexion sur les éléments et les dispositions visant à réduire les éventuels risques incendie présentés par l’installation ou l’intégration de panneaux photovoltaïques en toiture. Au sein du laboratoire, le CNPP a créé un pôle environnement regroupant les essais climatiques, mécaniques, compatibilité électromagnétique de façon à répondre aux besoins spécifiques des clients en termes d’essais en environnement. Les phénomènes concourant à l’extinction d’un feu ne sont aujourd’hui que très imparfaitement modélisés. Le CNPP a lancé des travaux de recherche visant à améliorer la simulation de l’interaction entre le feu et l’eau. Ces travaux réalisés dans le cadre d’une thèse en partenariat avec le LEMTA (Laboratoire d’Energétique et de Mécanique Théorique et Appliquée) devraient permettre dans le futur de modéliser de façon plus fiable les performances des systèmes d’extinction à eau de type sprinkleur et brouillard d’eau. Les avancées en Europe partagées par le CNPP / contribution de l’EFSG aux accords de reconnaissance mutuelle ? Pour le CNPP, l’approche européenne et internationale représente une dimension permanente et coordonnée dans le cadre de ses activités de certification et d’évaluation de conformité : l Par des certificats délivrés dans 18 pays et des audits de sites de fabrication réalisés dans 29 pays sur les 5 continents ; l E n tant que membre de l’EFSG (European Fire and Security Group), l’association des principaux organismes certificateurs compétents et reconnus en Europe dans les domaines de l’incendie et de la sécurité, associés à des laboratoires de référence. Le CNPP y mène notamment des travaux en faveur de reconnaissances mutuelles d’essais et d’audits. Les accords actuellement signés pour les produits de sécurité permettent ainsi aux industriels l’accès à la certification et à la reconnaissance de leurs produits au-delà de leurs frontières, en évitant notamment de refaire les essais. Pour les services, les premiers travaux d’harmonisation sont actuellement en cours. Quelle est l’évolution en matière de formation pour le CNPP ? Maîtrise et pertinence des contenus pédagogiques, indépendance et neutralité, pédagogie concrète, interactive, pratique et applicable au monde du travail, sont les maîtres mots de la politique qualité du CNPP en matière de formation. C’est dans ce contexte que le CNPP développe des formations en relation avec ses partenaires institutionnels dont la FFMI. La plupart des cursus dispensés sont qualifiants et concernent un large champ de compétences : gestion des risques, management et animation de la sécurité, conception, installation et surveillance. Dans le domaine des technologies de sécurité, les évolutions concernent les formations sur les SSI, le désenfumage, les portes coupe-feu, et les systèmes d’extinction fixes et mobiles. Le succès de ces formations repose sur l’équilibre entre la théorie, les études de cas et la manipulation sur des installations fonctionnelles représentant un large panel de matériels et de technologies différentes. La conception et les règles de l’art en installation ou en maintenance, deviennent ainsi très concrètes. Événements Juin à Octobre 2011 en quelques événements... La FFMI fidèle au rendez-vous du Congrès FNSPF Cette année encore, la FFMI était partenaire du Congrès annuel des Sapeurs-Pompiers. Au cours de cette manifestation d’envergure nationale qui s’est déroulée cette année à Nantes du 22 au 24 septembre, la FFMI et ses adhérents sont allés à la rencontre de leurs clients utilisateurs. Au-delà du diagnostic partagé sur la nécessité pour notre pays de maintenir des moyens suffisants pour une sécurité civile de qualité, les industriels sont très impliqués dans l’animation de ce Congrès. Ainsi, au cours du Forum technique du jeudi 23 septembre, les thématiques liées à l’évolution prévisible des véhicules d’incendie et la modernisation de la marque NF Sapeurs-Pompiers ont été développées par des intervenants de notre fédération. Enfin, les représentants de la FFMI ont échangé avec Monsieur le Ministre de l’Intérieur Claude GUEANT sur les innovations de notre filière industrielle. Le 8 juin 2011 a eu lieu la cérémonie de remise de l’Oscar 2011 de la sécurité incendie. Cette année, c’est la société COFIROUTE qui a été distinguée pour la réalisation du tunnel DUPLEX A 86 au sudouest de la région parisienne. Du 27 au 29 septembre 2011 s’est déroulée l’édition lyonnaise du salon PREVENTICA au parc EUREXPO. CREATION DE FIM COBAT La FFMI s’implique activement dans le succès de ce salon consacré à la prévention des risques professionnels. Un groupement de marchés « Construction - Bâtiment » a été constitué au sein de la Fédération des Industries Mécaniques FIM, dont l’objectif est de coordonner nos activités au sein d’une « filière » rassemblant des entreprises situées à tous les niveaux de la chaîne de création de valeur. Ce pôle, appelé FIM COBAT, comprend 7 organisations professionnelles : AFFIX, CISMA, FIM AC, FFMI, PROFLUID, Syndicat de la Mesure et UNIQ. C’est la FFMI qui assure l’animation de ce pôle dont les axes principaux sont : l L’organisation de rencontres entre industriels de métiers différents pour échanger sur des problématiques communes transversales, au sein de cette même filière, l Une mutualisation des activités de veille réglementaire, l La collecte et la diffusion des informations économiques du marché France – Europe, l L’organisation de rencontres avec des experts, des leaders du secteur client, donneurs d’ordre. 4 conférences ont été animées par des représentants de notre fédération. A l’occasion de PREVENTICA ce sont déroulées les Trophées de l’innovation qui récompensent les réalisations les plus marquantes en matière de sécurité sur les lieux de travail. Promeca - 10/2011- Crédits photos FFMI, AFNOR, CNPP - GIF-Lumière - SFPS - GIF PREVENTICA LYON 2011 OSCAR 2011 La Fédération Française du Matériel d’Incendie représente les intérêts moraux et professionnels des constructeurs, sociétés de services et de distribution, acteurs majeurs de la sécurité incendie active en France : 10 métiers, 250 entreprises engagées au service de la protection incendie. FFMI - 39 rue Louis Blanc (Courbevoie) - 92038 PARIS LA DEFENSE CEDEX - Site : www.ffmi.asso.fr - Tél. : +33 (0)1 47 17 63 03 - Contact : [email protected]