“Born to be alive” devait être rock
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“Born to be alive” devait être rock
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INTERVIEW PATRICK HERNANDEZ “Born to be alive” devait être rock ! Avec “Born to be alive”, Patrick Hernandez demeure l’icône absolue et incontournable du Disco, en ayant écrit et composé l’un des tubes les plus vendus au monde. Rencontre avec un artiste simple, authentique, bon vivant, passionné de rock et qui aurait dû être professeur d’anglais ! " Texte et photo : Dominique PARRAVANO Ce qu’on ne sait pas toujours, c’est que vous avez fait vos premières incursions dans le monde de la musique en intégrant le groupe “Paris Palace Hotel” qui recherchait un guitariste-chanteur … Tout à fait. J’ai fait mes premières incursions dans le monde de la musique en intégrant “Paris Palace Hotel”. Je quitte alors le groupe sans succès. Et, c’est le producteur du groupe Jean Van Loo qui me recontacta quand je me remis en solo. Mon conte de fées démarra alors de là, de cette rencontre entre ce producteur belge et ma chanson que j’ai écrite en 1973. “ Oui, une chanson que vous aviez écrite six ans avant sa sortie et qui est un cri de colère… Tout à fait. Je l’ai écrite effectivement six ans auparavant et sur un coup de colère car je vivais à Pigalle et j’étais entouré de gens apathiques, qui ne croquaient pas la vie à pleines dents et j’avais envie de leur dire de se bouger, de profiter de la vie pleinement. D’où le titre de cette chanson “Born to be alive”. J’avais envie de dire aux gens de se bouger, de profiter de la vie... D’où le titre “Born to be alive”... Pourquoi l’avez-vous écrite en anglais ? De prime abord, car mes parents m’envoyaient en Angleterre et surtout parce que ma culture musicale est anglo-saxonne. Ce sont les Beatles qui m’ont donné envie de faire de la musique au lieu d’être prof d’anglais. Et, c’est ce qui explique que la première version de “Born to be alive” avait des accents pop-rock au départ... Oui, car mon école n’a rien à voir avec la dance et le Disco. Et, c’est Jean Van loo, mon producteur, qui me proposa de réenregistrer “Born to be alive” en modifiant les arrangements initiaux pour y inclure une rythmique Disco, en la dépouillant de tous ses artifices de 1973 et en m’offrant mon premier contrat d’artiste en solo. Cette chanson est sortie en suivant uniquement la feuille de route dictée par mon producteur. Je luis dois beaucoup. Cette chanson est la référence absolue de la période Disco alors qu’elle sort à une période où le mouvement commence à s’éclipser… Mais, c’est vrai. Il ne faut pas croire que l’on nous a ouvert les portes d’emblée car on nous disait que c’était trop tard et que la période Disco avait vécu. C’est vraiment parce que mon producteur y croyait. C’est vraiment parce qu’il a pris à bras le corps cette chanson qu’elle rencontra le public. Vous enregistrerez donc “Born to be alive” en 1979. Lors de sa sortie aux États-Unis, il deviendra le troisième tube le plus vendu de tous les temps dans ce pays (position qu'il garde toujours actuellement). Au final, “Born to be Alive” est disque d'or ou de platine dans une vingtaine de pays… Cela représentait, il y a quelques années, environ 55 disques d’or. Il est dans le top 5 de la Sacem des titres français les plus vendus au monde. J’en ai vendu, je pense, environ 25 millions dans une vingtaine de pays. C’est dur de quantifier. J’en vends environ 800.000 par an. Ne regrettez-vous pas que votre tube ait éclipsé le reste de votre œuvre et, du coup, de n’être que l’homme d’une chanson connue du grand public ? Bien sûr, j’en ai souffert dans les débuts mais je ne suis jamais resté les deux pieds dans le même sabot. Je sais très bien que ça ne sert à rien que je présente d’autres chansons. Je serai éternellement réduit à cette chanson. J’ai fait un second album pop-rock très honorable avec de bonnes chansons qui n’a pas rencontré le public et c’est, de là, que j’ai compris que la chanson me dépassait, était une telle lame de fond que la perspective d’exister avec d’autres chansons était cause perdue. Quand on fait un tube qui devient un standard et qu’on n’a pas de carrière derrière soi, c’est très compliqué d’exister ensuite. Se lasse-t-on de chanter toujours la même chanson ? J’ai pu avoir de la lassitude avant de la chanter mais, dès les premières notes, elle dégage une telle énergie que la lassitude que je pourrais avoir ici et là disparaît immédiatement. Elle est magique ! Ce qu’on ne sait pas toujours, c’est que parmi la troupe que vous auditionniez pour votre tournée promotionnelle, figurait une jeune danseuse américaine qui deviendra célèbre par la suite sous le pseudonyme de Madonna ! Et, contrairement à la rumeur, Madonna n'a donc jamais dansé pour vous ! Non, car elle ne s’est pas entendue avec lmes producteurs qui l’ont fait venir en Europe. Leurs propositions ne lui convenaient pas. Elle avait déjà une forte personnalité. Je suis beaucoup sorti avec elle à Paris pendant un an. C’est trois ans après que je l’ai revue dans un clip avec sa chanson “Holiday” et sa carrière démarra en trombe ! Votre personnage est un mélange de dandy et de Lord anglais, toujours “armé” d'une canne. Pourquoi êtes-vous toujours affublé de cette fameuse canne ? Mon look provocateur de “boy du Paradis Latin déjanté” vient de la chanson “Rendez-vous”, l'autre chanson composée en même temps que “Born to be alive”…C’est une chanson façon “Casino de Paris” avec une voix off à la Jean-Marie Rivière. Et, le look s’imposait du coup de lui-même et je l’ai gardé pour “Born to be alive”. Et, ça a fonctionné. La canne vient du personnage. J’ai été collectionneur de cannes. La première m’a été offerte par quelqu’un de ma famille, je m’en suis fait beaucoup voler, j’en ai beaucoup achetées de toutes sortes. Et puis, je me suis séparé de cette collection car on me réduisait qu’à cette canne. La canne fait partie de mon personnage. Beaucoup la touchent comme un porte-bonheur ! Quel regard portez-vous sur les années Disco ? Un regard tendre, du pur bonheur ! Le Disco est le dernier phénomène de la planète qui a tout emporté sur son passage après le Rock. Ce furent des années d’insouciance où le sexe était un jeu non dangereux. Aujourd’hui, je pense que les gens sont dans l’attente d’un nouveau phénomène car l’époque est dure ! Un mot sur la tournée RTL Disco Show ? Je la fais par honnêteté par rapport à mes agents, au public et à mes camarades. C’est une belle aventure. Nous allons faire quinze Zénith. Je la fais vraiment par respect pour le public qui m’a fait vivre ce conte de fées et non pour l’argent. Je ne suis pas qu’un jackpot. Je n’attends plus après cela ... " Dominique PARRAVANO