tap handicap societe generale
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ÉDITION SPÉCIALE - MAI 2009 - NE PEUT ÊTRE VENDU EMPLOI HANDICAPÉ La France peut mieux faire Hémisphère SELON LE PREMIER BAROMÈTRE « EMPLOI ET HANDICAP » DE RÉUSSIR ET MISSION HANDICAP.COM, UNE ENTREPRISE SUR DEUX NE COMPTE AUCUNE PERSONNE HANDICAPÉE DANS SES EFFECTIFS. EDITO de Bernard Cauchy, Directeur de la Mission Handicap de la Société Générale En mai 2007, Société Générale a signé avec les partenaires sociaux, un accord pour l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Quelques mois plus tard, la Mission Handicap Société Générale était créée. L'accord engage Société Générale sur des objectifs précis en terme de recrutement, formation, sensibilisation, maintien dans l'emploi ainsi qu'à développer les relations avec le milieu protégé. A mi-parcours la Mission Handicap Société Générale a donc bien avancé dans les objectifs qui lui ont été fixés. Pour autant, toute l'équipe en a conscience, il est trop tôt pour crier victoire. Le travail continue et les actions se multiplient pour franchir les étapes restantes vers l'emploi naturel des personnes handicapées. © Labelle, Gil Lefauconnier Après 2 ans d'existence, le bilan est positif. Plus de 120 recrutements effectués sur les 160 à réaliser sur la durée de l'accord. De nombreuses actions de maintien dans l'emploi ont été menées (adaptations de poste ou d'horaires, rapprochements du domicile, mesures spécifiques pour les parents d'enfants handicapés, etc. ). Afin de préparer les collaborateurs de demain la Mission Handicap s'investit avec écoles, universités et associations en signant des partenariats visant à améliorer l'accès des cursus aux personnes handicapées ainsi qu'à sensibiliser les valides. Bien sûr, nous recrutons des collaborateurs handicapés… …et après? Pour plus d'informations, rendez-vous sur : careers.socgen.com On est là pour vous aider DOSSIER P. Andrieu/ Urba Images 2 Emploi des handicapés : la France peut mieux faire SELON LE PREMIER BAROMÈTRE « EMPLOI ET HANDICAP » DE RÉUSSIR ET MISSION HANDICAP.COM, UNE ENTREPRISE SUR DEUX NE COMPTE AUCUN HANDICAPÉ DANS SES EFFECTIFS. EN VINGT ANS, la place des personnes handicapées dans les entreprises n’a cessé de croître. On compte plus de 100 000 embauches par an actuellement, contre 7 000 à 9 000 avant que la loi de juillet 1987 n’oblige les sociétés de 20 salariés et plus à employer 6 % de handicapés. Mais le chemin à parcourir pour atteindre cet objectif, réaffirmé par la loi du 11 février 2005, dite loi Handicap, est encore long. Selon le premier baromètre « Emploi et Handicap » (il sera bi-annuel), lancé par Réussir-L’Express-Le Figaro et MissionHandicap.com, un peu plus de la moitié (55 %) des entreprises interrogées n’emploient pas de personnes handicapées. « Je suis surpris par ce chiffre important, déclare Patrick Gohet, délégué interministériel aux personnes handicapées. En tout cas, s’il se vérifie, il faudra veiller à l’application de la loi par le renforcement des actions de sensibilisation, la création éventuelle de nouvelles aides… » « Il reste un travail considérable à accomplir pour que toutes les entreprises intègrent dans leur politique de recrutement les personnes handicapées, souligne Benoît Roger-Vasselin, président de la commission Relations du travail et de l’emploi du Medef. Mais c’est possible et cela contribuera à la cohésion sociale. » Le dispositif actuel manie la carotte et le bâton. La carotte, c’est notamment la possibilité de déduire jusqu’à 10 % de la contribution Agefiph (1) si des actions sont menées en faveur de l’emploi de personnes handicapées, ou encore des aides financières accordées aux entreprises signant avec cet organisme une convention. En outre, l’Agefiph a lancé, le 1er janvier dernier, un « plan de soutien à l’emploi des personnes handicapées » qui mobilisera 135 millions d’euros sur deux ans pour aider 20 000 demandeurs d’emploi. Sa mesure phare est la majoration de 50 % de la prime initiative emploi (PIE) pour les entreprises qui recrutent leur premier salarié handicapé. Sanctions financières plus lourdes en 2010 Le bâton, ce sont les pénalités financières qui « tombent », si le quota de 6 % n’est pas atteint. Or, selon le sondage réalisé par OpinionWay, seulement 12 % des sociétés employant des salariés handicapés atteignent ou dépassent ce fameux chiffre. Au total, trois entreprises sur quatre ont fait un chèque l’an dernier à l’Agefiph. Et la note risque de s’alourdir. En effet, à partir de 2010, les entreprises n’ayant mené aucune action handicap (embauche, sous-traitance au secteur adapté…), les trois années précédentes, devront payer 1 500 fois le smic horaire, contre 400 à 600 fois actuellement, multiplié par le nombre de personnes handicapées manquantes dans leur effectif. Les petites entreprises (20 à 49 salariés) vont se retrouver en première ligne, car une sur trois, seulement, emploie des handicapés. « Pour éviter de lourdes pénalités, il faut que les PME se mobilisent, estime Thomas de Williencourt, cofondateur de MissionHandicap.com. Pour les aider, des solutions clefs en mains, simples et concrètes, leur sont d’ores et déjà proposées. » « Embauche en CDD, recours au secteur adapté, formation à un nouveau poste d’un salarié ayant eu un accident… Il est encore possible de lancer une action en 2009 », ajoute Benoît Roger-Vasselin. Le problème, en cette période de crise, c’est que la plupart des PME ont bien d’autres soucis, à commencer par assurer leur pérennité. Et, contrairement aux entreprises de plus de 250 salariés, rares sont celles disposant d’un collaborateur s’occupant, même à temps partiel, de l’application de la loi handicap. « Souvent, les patrons de PME ne savent pas à qui s’adresser pour recruter », précise Patrick Gohet. « Dans ce contexte, il faudrait que l’ensemble des acteurs de l’emploi réfléchisse à un accompagnement. » BERTRAND LE BALC’H (1) Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées. DOSSIER 3 Petites entreprises : un gros retard à combler Y a-t-il des personnes handicapées dans les effectifs de votre entreprise ? NON 55 % 45 % Quel pourcentage de l'effectif total les personnes handicapées représent-elles dans votre entreprise* ? 6% OUI 15 % Moins de 1% De 1 à 3% De 3 à 6% Quota fixé par la loi 6% et plus 6% Ne se prononcent pas L'objectif fixé par la loi de 6% de l'effectif constitué de salariés handicapés serait… 8% Tout à fait accessible 27 % Plutôt accessible 45 % Plutôt pas accessible 18 % Pas du tout accessible Ne se prononcent pas 2% 12 % 35 % 32 % *Entreprises employant des personnes handicapées Votre entreprise envisage-t-elle de recruter des personnes handicapées cette année ? 16 % Oui, et c’est inscrit dans les objectifs de recrutement Oui, mais ce n’est pas encore officiellement décidé Non, pas particulièrement car ce n’est pas un objectif pour cette année Non, parce que nous n’allons pas recruter ou très peu Ne se prononcent pas 15 % 11 % 57 % 1% Source : Baromètre Emploi et Handicap Réussir-l'Express-Le Figaro/MissionHandicap.com Parmi les sociétés de 20 à 49 salariés, une sur trois seulement emploie des salariés handicapés. d’activité, les services (banque, assurance…) viennent en tête (50 %), devant l’industrie-BTP (43 %) et le commerce (40 %). COMBIEN d’entreprises emploient des personnes handicapées ? Que représentent-elles dans leurs effectifs ? Quel est l’impact de la loi handicap sur les politiques d’embauche et de gestion des ressources humaines ? Le premier baromètre « Emploi et handicap » (1), lancé par Réussir-L’Express-Le Figaro et missionhandicap.com, apporte un éclairage nouveau sur toutes ces questions. Sa publication bi-annuelle va permettre de mesurer l’évolution de la place des personnes handicapées dans le monde du travail. Part dans l’effectif total. En moyenne, les personnes handicapées représentent 3,4 % des effectifs (2), ce qui demeure bien en deçà du quota (6 %) maintenu par la loi handicap, entrée en application au 1er janvier 2006. Dans une entreprise sur deux, le pourcentage est égal ou inférieur à 3 % et dans 12 %, seulement, il atteint ou dépasse le seuil prévu par la loi. Globalement, trois entreprises interrogées sur quatre ont payé l’an dernier la contribution Agefiph. Présence dans les entreprises. Plus d’une entreprise sur deux (55 %) n’emploie pas de personnes handicapées. « C’est un résultat marquant, commente Mathieu Doiret, directeur d’études chez OpinionWay. Mais il est possible que certains DRH sous-estiment la présence de salariés handicapés dans leur entreprise, parce que les personnes éligibles ne se déclarent pas toujours. » La situation varie beaucoup selon la taille des entreprises. Ainsi celles de 50 salariés et plus sont 69 % à compter dans leur effectif des personnes handicapées, contre 34 % pour celles de 20 à 49 salariés. Par secteur Connaissance et appréciation de la loi handicap. À une écrasante majorité (93 %), les entreprises connaissent la loi de 2005 et les obligations (81 %) qui leur incombent. Cette loi estelle un « très mauvais » ou un « excellent outil » de promotion de l’emploi des salariés handicapés ? Sur une échelle allant de un à dix, la moyenne des réponses est de six. « C’est un jugement mitigé, mais pas négatif, étant donné que seulement une entreprise sur trois estime que le seuil des 6 % est “tout à fait” ou “plutôt” accessible », commente Mathieu Doiret. Impact sur les politiques d’embauche (3). Dans deux entreprises sur trois, la loi handicap incite « tout à fait » ou « plutôt » à employer des personnes handicapées et elles sont autant à considérer que le recrutement et le maintien dans l’emploi de collaborateurs handicapés est un de leurs objectifs. Quant à son impact sur la politique de gestion des ressources humaines, il est « fort » pour 22 % des responsables interrogés, « modéré » pour 33 %, « faible » pour 18 % et nul pour 27 %. « Cet impact est d’autant plus important que l’entreprise est grande », précise Mathieu Doiret. Monsieur ou Madame handicap. Peu d’entreprises (une sur cinq) disposent d’une personne ou d’une équipe dédiée à la mise en œuvre de leur politique en faveur des personnes handicapées. Mais parmi celles employant 250 salariés et plus, elles sont 60 %. Recours au secteur protégé. Une entreprise sur deux a fait travailler en 2008 une société du secteur adapté (firme employant au moins 80 % de travailleurs handicapés). C’est dans celles de 50 salariés et plus (58 %) et dans le commerce (68 %) que cette pratique est la plus répandue. Actions de sensibilisation. Seulement 17 % des entreprises ont entrepris, l’an dernier des actions de sensibili- sation au handicap auprès de leurs salariés. Mais le chiffre monte à 53 % dans le cas de celles employant 250 salariés et plus. Maintien dans l’emploi. Une entreprise sur cinq, environ, a mené, l’an dernier, des actions de maintien dans l’emploi en faveur de personnes handicapées. Mais parmi celles dont l’effectif est de 250 salariés et plus, elles sont environ deux sur trois. Curieusement, 53 % des sociétés ayant réalisé une ou des actions ne les ont pas comptabilisées dans la déclaration obligatoire de l’emploi des travailleurs handicapés (DOETH). « Elles passent à côté d’une occasion de valoriser leur action », estime Mathieu Doiret. Consultation de l’Agefiph. Les entreprises ayant, de manière systématique, régulière ou occasionnelle, fait appel à l’Agefiph pour les aider dans la mise en œuvre d’actions concernant le handicap sont minoritaires (38 %). Dans ce cas, les deux premières raisons sont, et de loin, « parce que c’est une aide précieuse » (78 %), « pour le conseil et l’aide » (60 %). Prévisions de recrutement. Cette année, 31 % des entreprises envisagent de recruter des personnes handicapées, mais le chiffre grimpe à 61 % parmi celles employant 250 salariés et plus. « Même si les plans sociaux (Continental, Caterpillar…) font la une de l’actualité, certaines grandes entreprises portent le marché de l’emploi. Elles jouent parfois la sortie de crise en recrutant des salariés et parmi eux des handicapés », analyse Mathieu Doiret. Parmi les différents canaux qu’elles comptent utiliser pour ce recrutement, quatre se détachent : les organismes spécialisés comme Cap Emploi (75 %), les correspondants handicaps du Pôle emploi (70 %), des associations (60 %), enfin les médias habituels du recrutement (55 %). Actions prioritaires. Faire travailler le secteur protégé (38 %), maintenir dans l’emploi des personnes handicapées (27 %), inciter les salariés ayant un handicap à se déclarer (25 %), enfin recruter des personnes handicapées sont les quatre actions prioritaires que les entreprises comptent mener en 2009. BERTRAND LE BALC’H (1) Étude quantitative par téléphone réalisée par OpinionWay, du 18 au 30 mars, auprès d’un échantillon de 401 responsables RH, recrutement ou handicap, dans des entreprises de 20 salariés et plus relevant de trois secteurs d’activité : industrie-BTP (38 %), commerce (23 %) et services (39 %). (2) Entreprises employant des personnes handicapées. (3) Personnes interrogées connaissant la loi handicap. 4 DOSSIER La Société générale en avance sur son plan Au moins soixante recrutements de handicapés sont prévus en 2009. u COMMENT avance l’accord de la Société générale signé en mai 2007 avec les partenaires sociaux pour donner un coup d’accélérateur à l’emploi des handicapés dans le groupe ? Le plan de bataille prévoyait d’abord d’intégrer au minimum 160 personnes handicapées en quatre ans. « Pour le moment nous sommes plutôt en avance sur notre tableau de marche, estime Bernard Cauchy, responsable de la Mission handicap à la Société générale. «À fin 2008, nous avions déjà recruté plus de 110 collaborateurs. » Le plus souvent, ils occupent des postes de chargé d’accueil en agence ou de téléconseiller. Certains ont été également engagés par les services « supports » (informatique, juridique, finance). Mais la crise ne vat-elle pas casser cette belle dynamique ? Pour une entreprise, il est plus facile de s’ouvrir à la diversité quand tout va bien. En période de crise, les critères de recrutement ont tendance à se resserrer pour favoriser des profils de candidats plus classiques. « C’est un risque, admet Bernard Cauchy. Mais nous serons vigilants pour maintenir le cap malgré une baisse globale de nos recrutements, notamment dans les directions centrales. Au minimum 60 personnes handicapées devraient rejoindre la Société générale cette année. » Pour cela, la Mission Handicap va continuer à travailler sur la « sensibilisation » de ses cadres en interne. Accueillir un handicapé dans un service suscite encore des craintes et des préjugés qu’il faut lever. Depuis son entrée en fonction, Bernard Cauchy a rencontré près de 2000 managers sur le sujet. Cela se traduit par des interventions ponctuelles devant des comités d’enca- « Fin 2008, nous avions déjà recruté plus de 110 collaborateurs », confie Bernard Cauchy, responsable de la Mission handicap à la Société générale. DR drants ou des sessions de formation. Les ressources humaines qui traitent les candidatures sont également concernées par ce travail de sensibilisation. L’objectif : qu’elles se recentrent sur les compétences réellement demandées. Changer les mentalités D’autres actions de communication visent aussi la globalité des salariés. Brochures d’information, conférences, animations et même pièces de théâtre… l’entreprise ne lésine pas sur les moyens pour faire passer les messages d’ouverture et changer les mentalités. Pas de discrimination mais pas non plus question de recruter des handicapés dont les compétences ne seraient pas en phase avec les besoins des managers. Or, dans 80 % des cas, les diplômes requis sont d’un niveau supérieur ou égal à bac + 2. C’est pourquoi la banque agit également pour identifier ces compétences parmi les handicapés. Concrètement, elle participe à des forums de recrutement comme les « Handicafés », des lieux conviviaux où pendant deux heures, ses représentants peuvent échanger avec un maximum de candidats potentiels sur le modèle des « Jobdating ». Elle est, en outre, très présente sur les sites Internet spécialisés. En amont, la banque poursuit des actions concrètes pour faciliter l’intégration des handicapés dans les lycées, les grandes écoles ou les universités, via l’octroi de bourses d’étude ou l’achat de matériel par exemple. B. A. « Un vivier d’emplois dans les très petites entreprises » Laurent Wauquiez, secrétaire d’État à l’Emploi, dresse le bilan de la loi handicap. RÉUSSIR. – Les handicapés ont-ils trouvé une véritable place dans la vie active ? La crise actuelle ne risque-t-elle pas de mettre un frein à cette évolution ? Laurent WAUQUIEZ. – On observe, en effet, les premiers effets positifs de la loi à travers l’augmentation du nombre d’embauches (19 300 en 2006 contre 15 600 en 2005). Toutefois, la situation des travailleurs handicapés au regard de l’emploi et de l’accès à la formation doit, incontestablement, être améliorée. Si la grande majorité des établissements assujettis à l’OETH (NDLR : obligation d’emploi des travailleurs handicapés) –60 % – emploient au moins un travailleur handicapé, on dénombre encore 35 % d’établissementsassujettisquin’en emploient aucun. Néanmoins, à la suite du Pac- te national pour l’emploi des travailleurs handicapés annoncé par le président de la République en juin 2008, un certain nombre de réformes ont été engagées : suppression de la limite d’âge pour l’accès des personnes handicapées à l’apprentissage, suppression de la règle des six mois de présence pour le décomptedesbénéficiairesde l’OETH dans les entreprises, élargissement des stages pouvant être valorisés au titre de l’OETH. Ces réformes devraient faciliter l’insertion professionnelle des personnes handicapées dans les entreprises. La crise actuelle va, par ailleurs, toucher les travailleurs handicapés plus durement et durablement que les travailleurs valides. Les entreprises adaptées, qui travaillent beaucoup dans le cadre de la sous-traitance (automobile notamment), risquent également d’être touchées par la dégradation de la situation économique. Pour les entre- « La crise actuelle va toucher les travailleurs handicapés plus durement et durablement que les travailleurs valides », estime Laurent Wauquiez.Vincent Boisot/Le Figaro prises adaptées, 20 000 postes sont financés par le budget de l’État en 2009 et ces structures peuvent bénéficier de la réforme de la prise en charge du chômage partiel. Enfin, à compter de cette année, l’État prendra en charge une partie du coût des arrêts maladie des travailleurs handicapés au sein de ces entreprises. Quels efforts doivent encore être faits pour que le tissu des PME s’approprie pleinement cette problématique ? Il est exact que l’emploi direct de personnes handicapées se développe surtout dans les grandes entreprises. C’est pourquoi l’État et l’Agefiph ont décidé d’engager une action particulière en direction des entreprises de moins de 100 salariés. Les 27 000 entreprises qui n’ont procédé notamment à aucun recrutement de travailleur handicapé pendant les trois dernières années feront l’objet entre 2009-2011 d’une action individuelle de sensibilisation afin de les aider à mettre en œuvre dans ce délai au moins une action positive (recrutement, soustraitance avec le secteur protégé ou les entreprises adaptées, conclusion d’un accord…). Mais je ne veux pas oublier les entreprises de moins de 20 salariés qui, même si elles ne sont pas soumises à une obligation d’emploi, participent activement à l’insertion professionnelle de ce public. Environ 100 000 personnes handicapées travaillent dans ces entreprises. Comme toutes les autres entreprises, elles peuvent bénéficier des aides et prestations de l’Agefiph. Elles constituent un vivier d’emploi important pour les politiques publiques. Propos recueillis par CH. L.