L`EMSST
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L’EMSST « Il appartient à tout jeune officier de valeur de comprendre qu’une bonne culture technique est déjà et sera de plus en plus un bagage nécessaire à tout chef moderne d’un rang quelque peu élevé. » IGA Sabatier L’EMSST, qui fait partie du Collège de l’enseignement militaire supérieur de l’armée de terre (CESAT) vise, depuis sa création en 1947, à fournir à l’armée de terre « les officiers susceptibles de faire la synthèse entre les considérations tactiques des utilisateurs et les considérations scientifiques et techniques ». Goût de l’effort, volonté d’ouverture et acquisition des savoirs scientifiques indispensables aux besoins des armées sont les fondements de l’EMSST. I. Objectifs de formation. L’EMSST a pour mission générale : « De déterminer en coordination avec la DRHAT les scolarités adaptées aux besoins de l’armée de terre ; d’assurer la mise en scolarité, le suivi des stagiaires (désignés par celle-ci) et le lien entre les stagiaires et l’armée de terre. » La formation dispensée s’adresse à deux populations distinctes dont le besoin en connaissances scientifiques et techniques est similaire mais différencié en fonction des parcours professionnels : les Brevetés ayant réussi le concours du Collège interarmées de Défense (CID) et les Diplômés techniques (DT). En outre, L’EMSST est également chargé d’organiser et de conduire la session annuelle du diplôme technique de spécialité (DTS) et d’apporter son expertise technique à l’étude des dossiers de candidatures au diplôme technique à titre de régularisation (DTR). Enfin, partie intégrante de l’enseignement militaire supérieur du 2ème degré, le COSCAM (cours supérieur du Commissariat, à Montpellier) a pour mission de former les officiers étrangers appelés à exercer dans leur pays des fonctions équivalentes à celle d’un commissaire de l’armée de terre française. 11. Les officiers brevetés de l’enseignement militaire supérieur (BEMS) Il s’agit de former : • soit les futurs détenteurs de hauts postes de commandement ou de direction, généralistes rompus à l’utilisation de techniques et méthodes décisionnelles modernes et variées, • soit des officiers destinés à alterner des postes opérationnels et des emplois de conception technique (armement, télécommunications par exemple), • soit enfin des officiers experts (architecte, sociologue, psychologue et linguistes), dont l’expertise est justifiée soit par l’obtention impérative d’un titre habilitant à signer des documents techniques soit par la durée incompressible d’acquisition de connaissances nouvelles sans base préalable (langues rares). 1 12. Les officiers diplômés de l’enseignement militaire supérieur scientifique et technique (DT) Le besoin concerne les officiers destinés à se voir confier des postes de responsabilité spécialisés ou des fonctions techniques importantes de mise en œuvre qui nécessitent d’acquérir un haut niveau de compétences dans des domaines très divers au travers d’une formation académique. 13. Les compétences à acquérir Les compétences, tant pour les brevetés que pour les diplômés, couvrent le champ des savoirs techniques dont l’acquisition est indispensable à l’engagement des forces ou à leur préparation. Elles sont définies par les pilotes de domaine opérationnel pour chaque fonction. L’EMSST est chargé de répondre à ce besoin en définissant les formations académiques correspondantes, compte tenu du fait que les officiers sont formés non à un poste mais à un métier, c' est-à-dire une suite de postes à différents niveaux de responsabilité. Ces formations sont regroupées dans trois filières : sciences de l’ingénieur, sciences humaines et sociales, langues et relations internationales. Tous les postes qui seront tenus par ces officiers ont des caractéristiques communes qui sont celles de tous les officiers d’état-major : ouverture d’esprit, aptitude au travail collaboratif, modernisme et réalisme. Au-delà de la formation académique, l’EMSST veille donc à ce que ces qualités soient développées ou au moins entretenues. En outre, l’EMSST assure la préparation au concours du DT des officiers candidats et apporte à tous les lauréats BT et DT le complément de formation leur permettant de préparer leur future scolarité et de la réussir, au besoin en assurant un soutien pédagogique. II. Les objectifs pédagogiques. L’EMSST, à l’exception notable du cours armement, externalise toute la formation en milieu civil ou militaire. Il assure néanmoins la préparation aux mises en scolarité et l’indispensable remise à niveau académique préalable. Pour cela, les formations ont été regroupées au sein de trois filières (sciences de l’ingénieur, sciences de l’homme, langues et relations internationales) et une voie commissariat, facilitant la préparation et le suivi des stagiaires par la connaissance fine du contenu des formations proposées. 21. La préparation au concours (DT) et aux scolarités (tous) Dès l’origine, il a été prévu que l’EMSST soit ouvert à tous les officiers sans distinction d’arme ou d’origine. Partant d’un niveau académique théorique, la préparation est destinée à redonner aux candidats le niveau scientifique suffisant pour réussir le concours et leur scolarité. Il s’agit de les accompagner en tenant compte des différences de niveau initiales et des difficultés conjoncturelles. Un maximum de candidats bien préparés qui passent les épreuves de sélection est le but de cette préparation. Un autre but est d’affiner l’orientation des lauréats et de leur proposer des scolarités à la hauteur de leurs capacités en prenant en compte leurs acquis tant académiques que liés à leur expérience professionnelle. La préparation aux concours (COSCAT, COSCAM) du commissariat de l’armée de terre est un cas particulier. Pour les officiers français, il s’agit de fournir aux candidats les éléments de réflexion et de culture générale indispensables à tout officier d’état-major, ainsi que les 2 connaissances juridiques ou économiques indispensables à la réussite du concours et à l’exercice futur du métier de commissaire. La préparation des officiers étrangers, qui s’effectue par le canal des postes diplomatiques dans le pays d’origine, vise à vérifier les aptitudes à suivre une formation universitaire en France et permet d’affiner l’orientation du lauréat tant en matière de niveau que d’enseignement suivi. 22. Les scolarités Le dispositif de formation retenu a pour but de donner aux officiers sélectionnés les compétences scientifiques et techniques nécessaires à leur emploi dans toutes les fonctions du métier retenu pour eux par la direction des ressources humaines. Les formations proposées par l’EMSST sont en général d’un niveau supérieur à celui détenu initialement1 pour valoriser le cursus académique des officiers et répondre aux spécifications techniques des employeurs. Ainsi, pour la majorité des cas, les mises en formation s’effectuent dans le cadre d’un master, d’un mastère spécialisé ou d’un master of business administration (MBA) Le cours armement est une formation semi-externalisée qui a pour objectif de donner aux officiers stagiaires une formation scientifique théorique mais ciblée sur les technologies d’armement sous l’égide de grandes écoles et universités civiles ainsi que la connaissance des applications pratiques dans les domaines des capacités militaires en s’appuyant sur les industriels d’armement. III. La formation. L’EMSST, outre le souci de proposer la meilleure offre de formation pour répondre aux besoins de l’armée de terre, doit prendre en compte deux autres contraintes majeures : le temps d’indisponibilité pour la mission opérationnelle de ses stagiaires, qui doit être le plus court possible, et le coût financier des scolarités. Il a ainsi développé une démarche qui se fonde sur son expertise de l’offre de formation existante et sur une relation individualisée avec chaque stagiaire depuis sa préparation jusqu’à la fin de sa formation pour adapter son parcours en fonction des besoins exprimés par l’institution, ainsi que de ses acquis et capacités et de ses desiderata. La pédagogie proposée est donc adaptée à chaque individu. 31. Les scolarités L’éventail des formations, choisies de façon équilibrée et sans exclusive parmi les grandes écoles et les universités, permet à l’EMSST de proposer aux armées la meilleure solution de formation académique existante reposant sur la réputation des établissements, l’analyse de leurs programmes et sur le dialogue mené avec leurs dirigeants. Des accords de partenariat concrétisent les relations les plus abouties et pour l’ensemble une convention de formation lie les deux parties, précisant les objectifs pédagogiques et les modalités de la formation contractée. 1 Les exceptions concernent principalement des scolarités nommément demandées par l’armée de terre (EPNER, ENSTA et ENPC). Le diplôme attribué est alors du même niveau académique que celui détenu initialement. 3 L’immersion des stagiaires majoritairement au sein d’écoles civiles a pour objectif principal d’obtenir des diplômes civils reconnus. Mais, au-delà des compétences scientifiques obtenues, elle vise par le défi qu’elle représente à développer des qualités d’officier d’état-major : goût de l’effort, responsabilisation individuelle et ouverture sur le monde et la société civile. 32. Les stages L’acquisition de connaissances théoriques est systématiquement confirmée par une mise en situation pratique dans le but de développer l’autonomie et la capacité de travail coopératif. En effet, les formations incluent des stages professionnels obligatoires. Précédés par la recherche individuelle d’un projet de stage, au sein de grandes administrations, civiles ou militaires, ou dans de grands groupes privés, ces stages donnent l’occasion d’une expérience et d’une ouverture sur le monde civil. Ils permettent de vérifier également, au travers des appréciations de stage, l’aptitude à l’insertion dans des milieux différents. L’officier stagiaire, hors de tout champ hiérarchique militaire, doit démontrer ses qualités personnelles de responsabilité et confirmer son autonomie. Pour la partie armement et compte tenu de la spécificité de ce domaine étatique, la formation pratique est complétée par des visites auprès des industriels du secteur et une mission auprès des armées étrangères. Cette dernière vise plus particulièrement à donner un complément d’information à ces futurs officiers de marque et de programme sur les synergies envisageables et sur les axes d’effort des industries d’armement des pays visités. 33. L’ouverture sur le monde civil Porteur des valeurs et de l’éthique de l’institution, l’officier stagiaire reçoit pour mission de participer au rayonnement et au recrutement de l’armée de terre tant au travers de son comportement personnel, que par le niveau de ses résultats et par les actions concrètes qu’il aura menées vers son établissement d’accueil (information et présentation de la réalité et des enjeux de la Défense et développement du lien Armées-Nation). Cet objectif secondaire a pour but de l’obliger à s’impliquer dans la vie de son établissement d’accueil et s’ouvrir à la société civile pour y trouver les relais nécessaires. Enfin, citoyen dans la Nation, l’officier doit aussi savoir s’exprimer. Il est donc assujetti à la production d’articles de portée générale ou scientifiques destinés à être publiés dans le cadre militaire ou universitaire. 4 LA VOIE DU BREVET A M Préparation aux scolarités Année N+2 J A SOND J F MAM J J A SON D J F MAM J J A SOND J d’État-major M Année N+1 Cours Supérieur F preparation GMAT / TAGE MAGE et autres PED test J Tests (TOEFL, TOEIC) D Année N « Suivi individuel » Collège Interarmées de Défense 5 Scolarité Année N1 LA VOIE DU DIPLÔME Année N Année N-1 Année N+1 J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D DT voie concours DT sur « TITRE » (niveau minimum Licence) Préparation au concours C o n c o u r s Scolarités Préparation aux scolarités Présélection Remise à niveau 6 Emplois