HUNTING NEWS 9.pub - Hunting Agency

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HUNTING AGENCY NEWS
# 9 Automne 2007
SOMMAIRE
Safari au MOZAMBIQUE
EDITORIAL
La période d’été touche à sa fin. Hors mis pour ceux qui ont pratiqué la chasse en Afrique, l’approche
du chevreuil ou vont pratiquer le cerf au brame, cette période est généralement pour tous consacrée à
la famille et aux vacances mais pas à la chasse.
Bonne ouverture !
Bertrand de Courcy
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+33 (0)6 07 84 32 41
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BUFFLES DU MOZAMBIQUE
Une nouvelle destination encore très peu connue : Le Mozambique. Après une quinzaine d’années de
guerre civile, il est possible depuis 2 ans de chasser dans ce pays. Le voyage dure environ 24 heures
depuis Paris, mais la destination mérite cet effort : Paris – Johannesburg puis Johannesburg – Harare puis
Harare la brousse en vol privé et enfin une heure de piste pour rejoindre le camp. Pour trouver un tel
territoire de 600 000 hectares il est difficile de s’y rendre en quelques heures de TGV ….. La diversité du
territoire et la présence du Zambèze ainsi que de nombreuses autres rivières est très favorable à la faune
variée : éléphants, lions, léopards, buffles, crocodiles, hippopotames, antilopes sables, antilopes rouans,
guib, élands, koudous… La saison de chasse va de Juin à Octobre.
Cette zone est située à l’extrême Ouest du pays et fait frontière commune avec le Zimbabwe et la Zambie.
Le camp est luxueux avec sa vue sur le lac de Cobara Basa : tentes anglaises en toile avec plancher en
thèque avec eau courante (chaude et froide) pour douche et toilettes. C’est un véritable Lodge en dur
auquel, pour le dépaysement, a été utilisé des tentes anglaises recouvertes d’un sur-toit en chaume…. La
direction du camp ainsi que tous les responsabilites techniques sont assurés par des Sud Africains
totalement aguerris à une clientèle exigeante.
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Je suis arrivé la veille de Paris et après une nuit réparatrice nous nous levons
à 6 heures. C’est très tard, mais il faut que le jour soit levé pour tester le
réglage de la carabine (Weatherby 460) sur cible. Donc petit déjeuner et l’on
va à la cible à 7 heures. Quelques balles de vérification et l’on remonte dans
le véhicule pour prendre la piste. Le guide est au volant, moi à coté de lui et
nos deux pisteurs à l’arrière du véhicule avec le game scout. Tout le monde
a le sourire car c’est le début du Safari. Il est 7 heures trente ce qui est bien
tard pour commencer à chasser… Mais nous sommes là pour cela et tout
particulièrement le Buffle Cafer !
Nous nous engageons en voiture sur la piste à la recherche d’un troupeau ou
d’un animal solitaire, qui la croisant aurait laissé des traces fraiches. Nos
regards sont concentrés sur cette piste de terre, avec de temps à autre un
regard circulaire de la gauche vers la droite pour essayer de surprendre un
animal proche de cette dernière.
Cela fait quelques temps que nous roulons et soudain nous apercevons des
traces, arrêtons la voiture et descendons. La commence la scène classique où
le guide, les pisteurs et le chasseur, le nez baissé, vont dans tous les sens
pour lire et évaluer ces traces, chacun appelant les autres pour montrer sa ou
ses découvertes. C’est un des moments très excitant ou à partir de seulement
quelques indices (bouses et empreintes de pieds), chacun essaye d’imaginer
le nombre d’animaux, la taille de ceux-ci, leur direction et l’allure de
déplacement… On rêve aussi à la taille du trophée. Malheureusement aucun
de ces indices ne donne ce dernier élément et il faut à chaque fois décider ou
non de pister, et quelques fois des heures, pour établir un contact visuel qui
donnera cette information essentielle et déterminera le tir ou non.
A la lecture des traces nous déduisons que c’est un animal seul, de grande
taille et donc généralement un mâle solitaire. Il n’est jamais possible de
déduire beaucoup plus que cela… La taille de l’animal ne donne jamais
l’âge, ni la dimension du trophée. Avant de le pister nous décidons de
parcourir encore quelques kilomètres en voiture afin de nous assurer que
celui-ci n’a pas croisé de nouveau la piste dans le sens contraire et rentrer
dans « l’enceinte » qu’il a quitter. Cette vérification qui prend peu de temps
permet d’en gagner beaucoup lorsque c’est le cas et peu de guide de chasse
pratique cette vérification et ceci à tort.
Quinze minutes plus tard nous avons la certitude qu’il n’a pas recroisé la
piste et nous engageons notre pistage en file indienne classiquement. Tout
de suite nous nous rendons compte d’un indice supplémentaire : le bord
avant de la trace de l’antérieur droit n’est pas net. Le sabot ne s’élève pas
verticalement lorsqu’il quitte le sol, mais traine légèrement ! Ceci est
l’indice d’un animal blessé ! Cela se complique sérieusement, car déjà
chasser le buffle présente des risques, mais un buffle blessé ! Nous serrons
un peu plus la crosse de nos carabines et la tension monte… Un buffle
blessé cela augmente dramatiquement le risque, car lorsque c’est le cas
généralement celui-ci s’arrête derrière un énorme buisson pour se cacher et
chargera tout ce qui passe à proximité et ceci sans aucun signe préalable.
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Les pisteurs ont un grand courage car ils dépendent totalement de nous.
Nous marchons encore plus lentement, sans aucun bruit, en faisant
extrêmement attention de ne marcher sur aucune branche ou feuille morte au
sol. Nous vérifions très régulièrement le sens du vent, car il faut absolument
que nous puissions le repérer avant que lui nous repère. A proximité du
buffle, un saut de vent serait dramatique car alors il nous chargerait sans
hésitation.
Pour tout arranger la végétation devient de plus en plus dense arbres,
arbustes et buissons. Ce buffle fait tout pour ce cacher et rendre le rôle des
prédateurs difficiles.
Soudain un nouvel élément, là par terre, dans la trace du sabot, celle d’un
lion, un énorme lion ! Un lion suit notre buffle blessé…. Les lions ont l’art
de déterminer si une de leur proie est diminuée ! En plus le Buffle fait partie
de leur proie favorite.
La situation devient inqualifiable. Car le buffle blessé lui aussi a compris
qu’il était chassé par un lion. Nous ne craignons pas le lion mais alors le
buffle blessé, stressé par le lion qui le suit, devons nous véritablement
continuer ?
Nous ne pouvons laisser un buffle blessé dans la brousse. Tout d’abord
parce qu’il va souffrir inutilement et puis il représente un risque mortel pour
tout autre guide, pisteur et chasseur. Alors nous continuons, mais ne
prendrons pas le temps de vérifier la taille du trophée, juste de s’assurer que
c’est bien le buffle que nous pistons et tirerons à la première occasion. Nous
évaluerons le trophée après.
En raison de la densité de la végétation la lumière devient faible. Nous ne
sommes pas vraiment en forêt tropicale, mais cela pourrait nous y faire
penser. Le buffle marche vers le lac et donc plus on se rapproche du lac,
plus la végétation se développe et se densifie.
Il va certainement se cacher près du lac dans une zone fraîche et boisée.
Nous continuons à avancer très doucement, très concentrés et à chaque pas
nous prenons le temps de bien scruter les alentours. Mais nous ne voyons
pas vraiment au-delà de 35 mètres. Nous allons buter sur lui tôt ou tard….
La tension est à son paroxysme. Nous commençons à deviner les bords du
lac et la pièce va se dénouer très bientôt. Les traces au sol ne nous
fournissent pas d’indice supplémentaire si ce n’est que depuis plusieurs
minutes, les traces du lion ont disparu. Celui-ci c’est finalement lassé ou a
trouvé sa proie trop difficile à chasser… Si c’est le cas le buffle va s’arrêter
et se cacher.
Soudainement, là à quatre-vingt dix degré sur la gauche devant un buisson :
la tête et le coup d’un énorme buffle. Le guide le met dans ses jumelles, moi
je le mets dans ma lunette avec le croisillon au milieu du coup et l’ordre
part : shoot. En même temps le coup part et le buffle s’écroule !
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Nous nous approchons lentement part derrière et je lui loge une balle de sécurité dans le garrot. Laissons
passer une minute et allons vérifier qu’il n’y a plus de risque. Alors quelle découverte : un trophée
superbe de 44 inches !
L’effort et la prise de risque a été récompensé. Nous aurions de toute manière éliminé cet animal blessé,
mais aurions pu aussi n’être pas récompensé d’un si beau trophée. Ce buffle a été blessé par un tir
quasiment de face. La balle est entrée dans le muscle de l’épaule, sortie sous l’aisselle et entrée ensuite
dans la panse. A l’autopsie nous découvrirons une balle de calibre 416.
Quelle chasse superbe et quel trophée record!
Durant ce séjour de 7 jours de chasses nous avons souvent fait la « journée continue». C'est-à-dire que
nous ne sommes pas retournés au camp en milieu de journée, aux heures les plus chaudes, . Nous
emmenions avec nous un pique-nique et faisions la sieste à même le sol à l’ombre des acacias. Cela fait
de longues journées où l’on quitte le camp à 5:30 pour y revenir entre 18:30 et 19:00. Mais quand on
vient chasser c’est pour passer le temps sur le terrain et non au bar. Nous avons pu ainsi approcher:
Crocodiles, Sables, Rouans, Koudous, Elans, Guibs, Phacochères, Potamochères, Céphalophes ……..
Chaque approche fut une action d’anthologie avec un guide de très grand talent : Yann Le Bouvier. Le
tout ayant été supervisé par la grande organisation de Club Faune de Jean-Pierre Bernon.
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