Maquette VdC

Transcription

Maquette VdC
VdC 33-Infos monde1retenu_Maquette VdC 09/10/12 18:04 Page16
INFOS
MONDE
TANZANIE
Dangereux braconniers.
Le braconnage est toujours une
menace pour la faune. Et les braconniers lourdement armés n’hésitent pas à ouvrir le feu.
L’assassinat d’André de Kock est
encore bien présent dans les
esprits. André de Kock , guide sud
africain renommé qui travaillait
Le guide André de Kock
abattu par une rafale
d’AK 47
Le responsable de la faune épinglé
pour trafic.
Le gouvernement tanzanien a limogé le directeur des services de protection de la faune et de la flore et deux de ses collaborateurs mis en
cause dans un scandale de contrebande d'animaux. Selon des médias
tanzaniens, Obeid Mbangwa et ses deux adjoints sont accusés d'être
impliqués dans l'exportation illégale, à bord d'un avion militaire, d'animaux protégés vers le Qatar en novembre 2010. Le ministre du
Tourisme, Hamisi Kagasheki, a indiqué lors d'une conférence de presse
que les trois responsables avaient été révoqués et qu'une enquête criminelle était en cours. Cette affaire risque de ternir la réputation de ce
pays d'Afrique de l'Est réputé pour ses safaris et ses parcs naturels et
dont le secteur du tourisme est le deuxième pourvoyeur de devises
étrangères après l'exploitation de l'or.
NAMIBIE
Un léopard sur l’arbre perché.
PNIEL safaris nous envoie ces photos d’un léopard surpris par une
caméra automatique.
« Le léopard devait être à l’affût de notre appât car les horaires des photos montrent que nous avons quitté l’appât à exactement 16h00 et que
le léopard ait monté sur l’appât exactement 23 minutes après, à 16h23.
Il devait vraiment avoir faim. Une fois les photos visualisées le lendemain
matin, nous avons construit l’affût et pris la position à 14h00. L’animal a
gardé ses habitudes de repas et est revenu à la même heure. Le chasseur
a pu le tirer à exactement 52 mètres, d’une magnifique balle d’épaule
(Blaser R8 en 375 HH). Ce léopard fait partie d’un tableau exceptionnel
que nous avons réussi au mois d’avril de cette année sur les territoires
de ZELDA. En effet 3 léopards pour 3 chasseurs ont été récoltés et 5 guépards pour 4 chasseurs le dernier ayant été prélevé par nous. Les léopards ont été chassés à l’affût quant aux guépards, ils ont été chassés au
pistage et à la rencontre sur les territoires de ZELDA ».
16
Le magazine des
VOYAGES DE CHASSE
pour l’organisation Robin Hurt
chassait, l’an dernier, le buffle
avec un client quand il aperçut sur
le sol un sac bleu incongru dans
l’immensité. Il fit alors demi-tour
et les braconniers qui s’étaient
cachés dans les buissons en
entendant la voiture en oubliant
par terre le fameux sac ouvrirent le
feu à bout portant avec des AK 47
tuant Kock sur le coup, et blessant
deux de ses pisteurs. En dépit de
leurs blessures les pisteurs parvinrent à sortir le client et un photographe du véhicule et à se cacher
dans le couvert. L’alerte fut donnée
des heures plus tard quand ils rentrèrent au camp. Dix braconniers
ont été arrêtés. Il s’agissait d’une
bande parfaitement organisée et
dotée d’armes de guerre. On
ignore pourquoi ces braconniers
ont ouvert le feu sans aucune provocation de la part des chasseurs.
Opinion
Un chasseur chanceux …
Un certain nombre de guides de l’ACP ont réagi suite au récit d’une chasse au
Burkina Faso d’un de nos lecteurs publié dans notre dernier numéro
(Le buffle à l’ancienne). Ils ont rédigé ce texte que nous publions bien volontiers.
Ce chasseur et ses pisteurs ont eu beaucoup de chance : un chasseur bousculé, piétiné,
un buffle qui s’acharne sur le pisteur, et tout le monde s’en tire avec quelques
blessures superficielles ? Du jamais vu.
Il faut être très courageux mais surtout inconscient pour aller, 7 jours après, tirer un
deuxième buffle à l’arc protégé par Adoulai avec son vieux calibre 12… à un coup
chargé avec une balle. Le chasseur avait-il oublié qu’il lui avait fallu 3 balles avec sa
puissante carabine pour abattre son premier buffle ?
Un safari n’est pas un coup de poker ni une roulette russe. Il n’y a pas de safari type
pour chasser le buffle en Afrique, les conditions géographiques et humaines autorisent
plus de cinquante modes de chasse avec cent façons de prévoir, d’anticiper, d’organiser,
de vivre cette aventure qui déclenche chez les chasseurs un monde de fantasmes. Ils le
voient comme un animal paisible, un trophée prestigieux, un animal noble qui blessé
peut devenir dangereux en quelques secondes. C’est alors la force brutale, aveugle,
meurtrière et destructrice qui a causé la mort de nombreux chasseurs.
La plupart des chasseurs préfèrent s’octroyer l’aide d’un guide professionnel
expérimenté. Quelques rares chasseurs préfèrent chasser seuls avec des pisteurs
recrutés pour la durée d’un safari comme cela a du être le cas pour le chasseur
chanceux du Burkina. Nous n’avons rien contre, mais dans ce cas, le chasseur doit
avoir une certaine expérience de la grande chasse en Afrique, et se sentir responsable
de l’animal, et des hommes.
Il faut savoir que le chasseur indépendant qui recrute pisteurs et porteurs s’expose à
des risques importants contrairement à un professionnel qui sait recruter une équipe
et a le temps de juger des qualités de son personnel et de les former à sa main . Ce
n’est pas le cas pour une équipe recrutée à la volée pour un safari de 2 semaines. Les
pisteurs ne pousseront jamais à la prudence. Au contraire. La carabine du chasseur
européen va leur permettre d’obtenir des centaines de kilos de viande et pour cela ils
prendront tous les risques. C’est exactement ce qui s’est passé dans cette chasse au
buffle. Le chasseur n’avait aucun contrôle de la situation, et n’a pas su gérer les
pisteurs. Sur un buffle blessé dans ces conditions aucun professionnel n’aurait réagi de
cette façon (course-poursuite dans les pailles)
C’est de l’inconscience pure et simple.
Voyant les buffles s’enfuir, le chasseur devait stopper la chasse, attendre entre 45mn et
1 heure, avant de reprendre la trace avec un pisteur, en ayant pris le soin de mettre en
retrait le reste de l’équipe. C’est l’examen de la trace et les taches de sang qui
renseignent le chasseur, et c’est le chasseur qui décide du mode de recherche et de la
progression. La recherche d’un buffle dans les pailles est une action dangereuse qui
peut très vite se transformer en catastrophe.
Concernant l’arme, le chasseur ne précise pas le calibre.
Toutes les armes à feu et les armes blanches peuvent tuer un buffle, mais cela ne
prouve pas qu’elles soient adaptées à cette chasse.
Aucun professionnel n’accepterait qu’un chasseur tire un buffle avec une arme non
adaptée ou de nouvelles munitions, sans les avoir testées.
Pour conclure, il ne faut pas exagérer les dangers de la chasse au buffle, mais il ne
faut pas non plus les sous-estimer. L’avantage d’effectuer un safari au buffle avec un
guide professionnel c’est que le professionnel animé de bon sens et d’expérience fera le
choix délibéré d’obliger le chasseur à tirer d’abord quelques antilopes afin qu’il se
forge une expérience suffisante avant de s’attaquer à son premier buffle.
En cas de danger, il saura prendre les bonnes décisions, mettre son équipe et son
chasseur en sécurité, aura l’arme adaptée et pourra stopper la charge.