Les conférences-débat APSE 2013
Transcription
Les conférences-débat APSE 2013
Programme mis à jour le 13 janvier 2014 Les conférences-débat APSE 2013-2014 Conférence-débat de rentrée Travailler dans les services publics : la relation aux usagers Lundi 23 Septembre 2013, de 17H30 à 20H (en relation avec le numéro 24 de Sociologies Pratiques d’avril 2012) Conférence « de rentrée » hors cycle Au Ministère de l'économie et des finances 139, rue de Bercy - 75012 Paris Bâtiment Vauban, salle V 6063 Ouest Intervenants : Plusieurs auteurs du numéro 24 de Sociologies Pratiques : Pierre-Yves Baudot, Gilles Jeannot, Mélanie Hénault Tessier, Lynda Lavitry, Nicolas Matyjasik et Laurence Ould Ferhat Séance gratuite sur inscription en collaboration avec l’IGPDE Le programme 2013- 2014 : trois cycles consacrés aux métamorphoses Les trois cycles de la programmation 2013-2014 des conférences-débats de l’APSE sont consacrés aux métamorphoses. Celles du travail, du salariat et de la question sociale à l’heure de la mondialisation. En hommage aux travaux de Robert Castel, la notion de métamorphose est riche de sens pour décliner les différents phénomènes par lesquels se manifeste à la fois une permanence mais aussi des singularités dans les champs explorés. Attention, les conférences-débat ont lieu : soit au Centre Sèvres, 35 bis rue de Sèvres - 75006 PARIS à 18H), soit à l’USIC 18 rue de Varenne - 75007 Paris (à 18H), soit au Forum 104, 104 rue de Vaugirard (à 18H30), soit à la Faculté de théologie protestante de Paris, 83 bd Arago 75014 Paris (à 18H). Se reporter à chaque conférence. Inscription obligatoire sur le site de l’APSE http://www.sociologie-professionnels.com. Entrée : • Membres de l'APSE : gratuit • Chômeurs et étudiants (- 26 ans) : 10 € • Non membres : 20 € Page 1/6 Programme mis à jour le 13 janvier 2014 Premier cycle : Les métamorphoses du travail (dernier trimestre de 2013) Le « nouveau » travail conjuguerait autonomie, travail en équipe, responsabilité, initiative, intellectualisation des tâches. Si le taylorisme est « dépassé mais non remplacé » (Les mondes sociaux, 2007), comment qualifier ces nouvelles formes d’organisation du travail ? Est-ce un néo-taylorisme ou faut-il nuancer l’analyse ? Nous rencontrerons trois auteurs qui ont décidé de se frotter à ce vaste sujet. Rendez-vous d’abord avec la situation des « travailleurs du savoir » avec Xavier Baron, puis avec celle des managers, avec Jean-Paul Bouchet. Enfin, nous réfléchirons avec Jean-Pierre Durand à une critique de la domination exercée par la logique des flux tendus associée à celle des technologies de l’information et de la communication sur le travail d’aujourd’hui. 1 - La performance collective. Repenser l’organisation des travailleurs du savoir (à 18H à l’USIC) Mardi 15 octobre 2013 – Intervenant : Xavier Baron (autour de son livre La performance collective – Repenser l’organisation des travailleurs du savoir Editions Liaisons 2012) Le travail des « travailleurs du savoir » est désormais « un travail intellectuel, serviciel, communicationnel, informationnel », avec une production largement immatérielle. La thèse de Xavier Baron est que si le travail a changé, alors nos modes de management doivent aussi changer. L’auteur propose de réfléchir à ces questions sous la double contrainte de la recherche de l’efficacité et de la légitimité. Il en vient ainsi à proposer neuf principes d’organisation de la production immatérielle, censés nous permettre de « transformer efficacement du travail (intellectuel) en valeur (immatérielle) ». 2 – Les cadres en question (à 18H à l’USIC) Intervenant : Jean-Paul Bouchet, vice-président de l’Observatoire des cadres, secrétaire général de la CFDT cadres, à partir du livre « A quoi servent les cadres » Observatoire des cadres de la CFDT Lundi 18 novembre 2013 Les cadres sont, davantage que les autres salariés, comptables du résultat de leur travail, alors même qu'ils n'ont le plus souvent guère le moyen d'influencer l'organisation dans laquelle ils évoluent… Cette position devient de plus en plus inconfortable et difficile à vivre. Les cadres sont censés être autonomes, mais leur autonomie et leur capacité d'initiative sont sans cesse limitées par les progiciels de gestion intégrée et autres process en tout genre… 3 – Du travail à la chaîne au travail enchaîné (à 18H au Centre Sèvres) Intervenant Jean-Pierre Durand, professeur de sociologie à l’Université d’Evry, où il a fondé le Centre de recherche Pierre Naville, autour de son livre La Chaine Invisible. Travailler aujourd’hui : flux tendu et servitude volontaire éditions du Seuil, réédité en 2012, dont le contenu reste pleinement d’actualité Jeudi 12 décembre 2013 Page 2/6 Programme mis à jour le 13 janvier 2014 Les mutations du travail des dernières décennies sont nombreuses : recomposition du capital (fusions, acquisitions) et nouvelles exigences de rendement ; bouleversement des organisations et de la relation au temps entrainé par les NTIC, apparition de nouveaux OS du tertiaire (grande distribution, centres d’appels), développement de l’autonomie, mais croissance du contrôle social sur le travail… Que faut-il y voir : un progrès vers un travail plus intégrateur et plus impliqué ou une régression à travers une soumission stricte aux exigences de rentabilité ? Une métamorphose plus humaine est possible à condition que s’atténue le rapport de force aujourd’hui déséquilibré en faveur du capital. Deuxième cycle : Les métamorphoses du salariat (premier trimestre 2014) Le modèle unique de la relation de travail (CDI) a disparu et une dualité entre « insiders » et « outsiders » s’est progressivement instaurée sur le marché du travail. La signature de l’accord national interprofessionnel du 13 janvier 2013 est une conséquence du consensus sur ces constats. Mais comment en est-on arrivé à une telle déstructuration de la relation d’emploi, entre CDD, intérims, stages, temps partiels et montée de la précarité ? Comment les intéressés vivent-ils une telle situation ? Trois ouvrages, récemment publiés sur ce sujet brûlant, sont sollicités: Martine Buffier-Morel et François Granier évoqueront les « salariés de l’incertitude », Marie-Christine Bureau présentera « les nouvelles formes du salariat » et David Mélo discutera de l’évolution et des perspectives « tourmentées » du CDI. 1 - Les salariés de l’incertitude (à 18H30 au Forum 104) Intervenants: François Granier, et Martine Buffier-Morel, sociologues, membres du comité de rédaction de Sociologies pratiques. Autour de l’ouvrage Les salariés de l'incertitude - Solidarité, reconnaissance et équilibre de vie au travail, livre collectif, coordonné par Marc Uhalde, editions Octarès, 2013 22 janvier 2014 Qu’ils soient employés dans le privé ou le public, en tant que cadres, techniciens ou ouvriers, les salariés partagent une expérience similaire du travail contemporain : ils sont contraints de composer au quotidien avec des organisations changeantes, des modes de reconnaissance instables et des dispositifs d’équilibre de vie très imparfaits. Comment ces salariés parviennent-ils à tenir dans des organisations qui bouleversent constamment les repères les plus élémentaires de leur engagement professionnel ? L’ouvrage collectif coordonné par Marc Uhalde aborde ainsi une autre face des risques du travail en étudiant la manière dont les salariés parviennent à compenser et parfois même à déjouer les incertitudes liées aux décisions de gestion, afin de simplement assurer la continuité de leur activité professionnelle. A partir d’enquêtes de terrain réalisées dans des secteurs d’activité très variés, le livre montre que nombre de salariés disposent de capacités de résistance à l’incertitude, notamment en recourant à des « collectifs d’action » informels. Si les salariés recourent au collectif, c’est qu’ils y puisent des ressources essentielles de solidarité, de création de sens et d’autonomie au travail, échappant au regard et à la volonté de contrôle du management. Résister à l’incohérence de la gestion devient aujourd’hui un acte d’affirmation de soi au travail, qui oppose le sens et l’efficacité du lien social à des modes de gestion de plus en plus illisibles et individualisants. Page 3/6 Programme mis à jour le 13 janvier 2014 2 –Un salariat au-delà du salariat (à 18H30 au Forum 104) Intervenante: Marie-Christine Bureau, chercheure au LISE CNRS Autour du livre Salariat et transformations sociales : un salariat au-delà du salariat, dirigé par Marie-Christine Bureau et Antonella Corsani, éditions universitaires de Lorraine Jeudi 20 février 2014 Le salariat connaît une phase critique de son histoire. Faut-il le renforcer ou au contraire donner de nouveaux droits à la personne et non plus à l’emploi ? Faut-il aller vers de nouvelles formes de coopération ou d’association dans le travail ? En partant d’exemples concrets de quelques figures professionnelles vivant ces mutations, les auteurs examinent ce que signifie être entre le travail salarié et le travail indépendant, intégrant les organisations au gré des différents projets. Les auteurs cherchent à tirer de ces expériences des conclusions générales pour tenter d’inventer « un salariat au-delà du salariat ». 3 – Que rémunère l’employeur ? Jean-Yves Kerbourc’h (à 18H à la Faculté de théologie protestante de Paris) Mardi 1° avril Intervenant : Jean-Yves Kerbourc’h, professeur des Universités à l’UFR Droit et sciences politiques de l’Université de Nantes Présentation de la conférence, à venir…. Troisième cycle : Les métamorphoses de la question sociale à l'heure de la mondialisation (deuxième trimestre 2014) La mondialisation percute la question sociale dans les pays qui hébergent les entreprises transnationales et dans les pays, souvent loin du siège social, où leurs filiales et leurs soustraitants exercent leurs activités. François Vatin propose une réflexion sur l’idée de progrès à l’heure de la mondialisation, Pierre-Yves Gomez critique la toute puissance de la finance et plaide pour une économie du travail vivant. 1 - L’espérance-monde : essai sur l’idée de progrès à l’heure de la mondialisation François Vatin Albin-Michel 2012 (à 18H30 au Forum 104) Intervenant François Vatin, professeur de sociologie à l’université de Paris XNanterre, directeur de l’École doctorale « Économie, Organisation, Société » Mercredi 16 avril 2014 Alors qu’une crise économique, sociale et politique, sans précédent depuis plus d’un demi-siècle s’est abattue sur le monde et l’Europe en particulier, la question du progrès retrouve une pertinence que l’on a tendance à oublier les temps de prospérité. Page 4/6 Programme mis à jour le 13 janvier 2014 De la pensée des Lumières au débat écologique contemporain, de la critique de l’industrialisation au 19e siècle au débat sur le colonialisme du milieu du 20 e siècle, de l’économie forestière à la sociologie du travail, c’est bien une même interrogation sur notre modernité et sur la destinée collective de l’humanité mondialisée qui oriente cet ouvrage. 2 – Le travail invisible (à 18H à la Faculté de théologie protestante de Paris) Autour du livre de Pierre-Yves Gomez "Le travail invisible – Enquête sur une disparition" François Bourin éditeur 2012 Intervenant Pierre- Yves Gomez, professeur de stratégie à l’EM Lyon business school, Jeudi 22 mai 2014 Voilà trente ans que l'on nous fait la promesse d'une société où l'on ne travaillerait plus. Une société ludique, des loisirs sans fins, des subventions faciles…. Le travail est devenu invisible. Pendant ce temps, les nouveaux capitaines du monde ont imposé leur pouvoir grâce à un savoir mystérieux et terriblement efficace, « la finance ». Ils ont fait croire que l'on pouvait créer de la valeur à partir de rien. Et le piège spéculatif s'est refermé sur nous. Mais la solution se profile déjà. La crise du travail montre que les travailleurs aspirent à être reconnus, à trouver du sens à ce qu'ils font au quotidien, à en voir le résultat concret. Dans la vraie vie, le travail peut être pénible et fatiguant, mais il est aussi stimulant et enrichissant. Dans la vraie vie, le travail est vivant. 3 – Les sociétés transnationales et le respect des normes de l’OIT (à 18H à la Faculté de théologie protestante de Paris) Intervenants : Jean-François Trogrlic, directeur du bureau de l’OIT à Paris et Nayla Ajaltouni du Collectif Ethique sur l’étiquette Jeudi 19 juin 2014 Les sociétés transnationales respectent-elles les normes internationales, en particulier celles de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ? Les 1100 morts provoqués par l’effondrement d’une usine textile au Bangladesh permettent d’en douter. Cependant, on observe des progrès, notamment grâce aux efforts de l’OIT, aux efforts de certaines entreprises et à la mobilisation de la société civile. Page 5/6 Programme mis à jour le 13 janvier 2014 L’agenda des cafés socio de l’APSE (2013 – 2014) Café socio : libre discussion autour d’un thème Les cafés socio sont gratuits, mais la consommation obligatoire (car le café nous accueille gracieusement) Ils ont lieu à 19H au Viaduc Café, 43 avenue Daumesnil Paris 12° Mardi 8 octobre 2013 « A quoi servent les syndicats ? » Lundi 13 janvier 2014 « Quels liens entre risque, sécurité et innovation au travail ? » Mardi 18 mars 2014 « La peur de dire en entreprise » Mardi 10 juin 2014 « L’allongement de la vie professionnelle » Page 6/6