CHARTE DE PAYS KARTA AR BASTELL - VRO Pastell

Transcription

CHARTE DE PAYS KARTA AR BASTELL - VRO Pastell
Pastell - Vro Treger - Guelou
CHARTE DE PAYS
KARTA AR BASTELL - VRO
Septembre 2001
CdC Lannion-Trégor - Rue de la Mairie - BP 232 – 22 303 Lannion Cedex
Tél : 02.96.46.16.09 – Télécopie : 02.96.46.16.02
e-mail : [email protected] / Site internet : www.paystregorgoelo.com
69 communes, 112 176 habitants
Communautés de Communes : Beg Ar C’hra, Centre Trégor, Lannion Trégor, Paimpol-Goëlo,
Pays Rochois, Trois Rivières, Presqu’île de Lézardrieux.
Communes : Lanmérin, Mantallot, Penvenan, Saint-Quay-Perros
Kengumuniezh Lannuon – Treger - Ru an Ti-Kêr – BP 232 – 22 303 Lannuon Cedex
Pellgomz : 02.96.46.16.09 - Pelleier : 02.96.46.16.02
e-mail : [email protected] / Lec’hienn Internet : www.paystregorgoelo.com
69 c’humun, 7 kengumuniezh, 112 176 a dud
Kengumuniezhioù : Beg ar C’hra, Kreiz – Treger, Lannuon-Treger, Pempoull – Goueloù,
Bro ar Roc’h, Beg-Douar Lezardrev, An Teir Rinier
Kumunioù : Lanvilin, Mantallod, Perwenan, Sant-Ke-Perroz,
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 1
,
Charte du Pays du Trégor-Goëlo
Préambule
1 – Diagnostic et enjeux
2 – Les priorités du Trégor-Goëlo
3 – Les axes d’intervention
4 – Organisation et animation du Pays
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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Préambule
La charte du Pays du Trégor-Goëlo : la construction d’un projet politique et social local
Adoptée en juin 1999, la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire constitue un nouveau cadre législatif qui innove en matière d’organisation des territoires et de participation de la société civile à l’élaboration des politiques publiques locales. Les
acteurs du Pays du Trégor-Goëlo s’en sont emparés et se sont mobilisés pour construire ensemble leur territoire.
La Charte de Territoire du Pays du Trégor-Goëlo résulte d’une étroite concertation entre les élus, les responsables associatifs, les entreprises, les
organismes publics et privés locaux. Elle symbolise et dessine l’avenir de ce nouveau territoire.
Un territoire fondé sur une démarche de projet de développement local, qui suscite des changements dans les pratiques sociales, professionnelles et démocratiques des acteurs du Pays : une occasion de vivre une nouvelle citoyenneté active pour la population locale.
Cette démarche collective a abouti à l’élaboration d’un projet commun à l’ensemble des acteurs locaux, basé sur la recherche d’un aménagement cohérent de l’espace et d’une solidarité entre les collectivités du territoire, qui permettront de mieux valoriser chacun de leurs atouts dans
un contexte de mondialisation et de concurrence des territoires.
Projet commun, qui va permettre aux acteurs locaux, forts des projets dont ils sont porteurs, d’accéder à certaines des politiques régionales, étatiques et européennes.
Projet commun, élaboré dans le souci de répondre aux exigences du développement durable, concept sous-tendu par trois principes : la démocratie, l’équité sociale et la solidarité écologique.
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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La double adhésion des élus locaux et des membres du Conseil de développement à cette Charte est un acte essentiel. Au-delà des objectifs financiers que dégagent la mise en place d’un Pays, la Charte met en jeu des pratiques politiques nouvelles : les acteurs locaux s’engagent à la
respecter comme la construction d’un accord local à laquelle ils ont été associés et pendant laquelle ils ont eu la possibilité de s’exprimer.
Aujourd’hui, la Charte constitue le document de référence pour toutes les politiques menées dans les dix années qui viennent sur l’ensemble du
territoire. Chacun est garant de son respect et de sa mise en œuvre.
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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Historique du Pays
Î Début 1998 : première phase, élaboration du document "Un projet pour le Trégor"
Les premières réflexions relatives à la constitution du Pays remontent au début 1998, au cours d’une démarche initialement motivée par le risque d’un déclin économique sur la zone d’emploi de Lannion.
A cette occasion, les 6 EPCI du bassin d’emploi de Lannion ont travaillé ensemble à l’élaboration d’un programme commun d’actions et engagé
une démarche collective auprès des Pouvoirs Publics.
Î Premier semestre 1999 : élargissement de la mobilisation et de la réflexion
Le débat parlementaire sur la révision de la LOADDT a été l’occasion de relancer la réflexion, de l’élargir à l’ensemble des acteurs locaux, et de
mettre en place des commissions de travail et un groupe de pilotage.
Deux temps forts ont ponctué cette période :
- le Forum du 5 mars 1999 à Lannion : "Le Trégor demain : quel Pays, quel projet ?
Plus de 300 élus, socioprofessionnels et associatifs de l’ensemble du Trégor-Goëlo, rassemblés en dix commissions thématiques,
- le Forum du 28 mai 1999 à Plourivo qui, en rassemblant plus d’une centaine de personnes, a permis à la Communauté de Communes de
Paimpol-Goëlo d’affiner son propre projet avant de l’inscrire au sein de celui du Trégor-Goëlo.
L’importante participation enregistrée lors de ces manifestations et le travail fourni par les commissions ont témoigné de l’engagement et de
l’attente des acteurs locaux vis à vis de cette démarche de Pays.
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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Î Second semestre 1999 – Premier semestre 2000 : élaboration du projet de charte et installation du Conseil de Développement
Le travail réalisé depuis la fin de l’année 1999 a été déterminant dans la mise en place du Pays du Trégor-Goëlo.
Le périmètre d’étude du Pays du Trégor-Goëlo a fait l’objet d’un avis favorable de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale le 29 mars 2000, ainsi que du Conseil Général des Côtes d’Armor par délibération en date du 26 mai 2000.
Ce périmètre regroupe 7 Communautés de Communes, et 4 communes isolées, soit 69 communes (112 176 habitants). Les Communautés de
communes, ainsi que les communes isolées ont toutes délibéré favorablement pour adhérer à ce périmètre d’étude. A noter la non-adhésion de
l’Ile de Bréhat qui avait été sollicitée.
Après concertation, et avis unanime des Communautés de communes, la maîtrise d’ouvrage a été confiée à la Communauté de communes de
Lannion-Trégor en partenariat avec Côtes d’Armor Développement.
Le Forum de Tréguier, du 4 décembre 1999, rassemblant plus de 250 personnes, a permis de relancer activement la démarche, de mobiliser les 7
ateliers de travail durant le premier semestre de l’année 2000, et de dégager ainsi les grands axes et priorités du projet de charte de territoire.
Démarche validée à chaque étape par des réunions du comité de pilotage. (31 janvier 2000, 8 juin 2000, 19 septembre 2000).
Ce comité de pilotage était constitué des principaux élus locaux et des représentants des ateliers de travail. Aujourd’hui, une grande majorité de
ces représentants siègent au sein du Conseil de Développement du Pays du Trégor-Goëlo.
Un site Internet a été mis en place dans le but de recueillir un éventail le plus large possible des réactions de la population sur la mise en place
de ce Pays.
Parallèlement, un travail de réflexion a été engagé sur l’organisation du Pays du Trégor-Goëlo, et sur sa structuration juridique.
La composition du Conseil de développement, et le projet de Charte de territoire (issu des travaux d’ateliers) ont été maintes fois discutés, et fait
l’objet d’amendements puis d’une validation lors du Forum de Plourivo du 7 juillet 2000.
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1
Communicati
on
2
Industrie
Commerce
Artisanat
3
Agriculture
Mer
Tourisme
Cellule technique
2 chargés de
missions
+
1 stagiaire
Collectivité
s locales
Présidents
des EPCI
5
Formation
Recherche
4
Environnement
6
Culture
Sports
Loisirs
7
Santé
Habitat
Services
3 représentants par atelier
*5283( '( 3,/27$*(
Conseillers
généraux
+
Antenne du
Conseil général
Conseillers
régionaux
-
Organismes associés
ADIT
Pays touristiques
Chambres consulaires
Mission locale
CEVA
Charte Intercom. du Trégor rural
1
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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Î Second semestre 2000 – Premier semestre 2001 : Organisation du Pays du Trégor-Goëlo
En septembre 2000, le Conseil de développement a été installé. Il s’est saisi du projet de charte pour l’appréhender de manière transversale. Le
Conseil de Développement a ensuite décidé de relancer les ateliers de travail afin qu’ils réfléchissent d’ores et déjà aux projets à inscrire au
Contrat de Pays et à mettre en œuvre au cours des années qui viennent.
Les organes délibérants des EPCI et des communes isolées ont délibéré sur la composition du Conseil de développement et la convention constitutive du GIP en juin 2001. Le Conseil de Développement était dès lors officiellement constitué.
Le 5 juillet 2001, le Conseil de Développement :
¾ approuvait la Charte de territoire
¾ se constituait en association
¾ autorisait son Président à signer la Convention constitutive du GIP
Î Second semestre 2001 : Mise en place du GIP
En septembre 2001, les Présidents des Communautés de communes du Pays, les Maires des communes isolées et le Président de l’Association
du Conseil de Développement signent la Convention Constitutive du Groupement d’Intérêt Public de développement local du territoire.
La mise en place effective du GIP se fera en plusieurs étapes jusqu’en janvier 2002 :
- approbation de ses statuts par l’Etat
- élection du bureau et de son Président
- recrutement de personnel
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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Plan de la charte
Partie 1 – Diagnostic du territoire
Partie 2 - Les priorités du Trégor-Goëlo
Partie 3 - Les axes d’intervention
Axe n°1 : Se connaître et s’organiser
Axe n°2 : Protéger, aménager et valoriser durablement le territoire
Axe n°3 : Conforter, diversifier l’activité économique du Trégor-Goëlo
Axe n°4 : Dynamiser la vie culturelle et sociale
Axe n°5 : S’ouvrir, accueillir et communiquer
Partie 4 – Organisation et animation du Pays
I – Permettre aux habitants du Pays d’être auteurs et acteurs d’un développement solidaire du territoire
II – Rendre cohérentes les politiques publiques menées sur le territoire et mutualiser les moyens d’animation et d’ingénierie existant
III – Elaborer un plan de communication et d’animation qui favorise la démocratie participative
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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Partie 1 – Diagnostic du territoire
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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Sommaire
1.
4.
Fiche d’identité
du Pays du Trégor-Goëlo
Le Pays du Trégor-Goëlo
dans l’espace régional
et départemental
2.
5.
Le Pays du Trégor Golo
un espace naturel
Les
composantes internes
du Pays du Trégor-Goëlo
3.
6.
Le Pays du Trégor-Goëlo
un espace vécu
Synthèse
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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1.
Fiche d’identité
du Pays du Trégor-Goëlo
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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CDC des
Trois
Rivières
8 367 hab.
CDC
de la Presqu'île
de Lézardrieux
8 215 hab.
Pleubian
Lanmodez
PLougrescant
Trégastel
Perros-Guirec
Penvenan
Trévou-Tréguignec
Trélevern
Pleumeur-Bodou
Kerbors
Plouguiel
LézardrieuxPloubazlanec
Pleumeur-Gautier
Trédarzec
Tréguier
Louannec
St-Quay-Perros
Camlez
Kermaria-Sulard
Trébeurden
CDC
Lannion - Trégor
55 217 hab.
Coatreven Minihy-Tréguier
Pouldouran
Trézeny
Troguery
Pleudaniel
Hengoat
La Roche Derrien
Rospez
Lanmerin
Langoat
Quemperven
Pommerit-Jaudy
Lannion
Ploulec'h
Trédrez
Caouennec-Lanvezeac Mantallot
Ploumilliau
Berhet
Ploubezre
St-Michel-En-Grèves
Tonquedec Cavan
Prat
Tréduder
Plestin-Les-Grèves
Plouzelambre
Coatascorn
Le Pays du Trégor-Goëlo
Situé au nord ouest du département des Côtes d’Armor et en limite du Finistère, le Pays
du Trégor-Goëlo rassemble
69 communes
organisées presque toutes (à l’exception de 4
communes) en établissements publics de
coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre.
CDC
du Pays
Rochois
3 618 hab.
Paimpol
PLourivo
Kerfot
Plouézec
Yvias
Lanloup
Lanleff Plehedel
CDC
PaimpolGoëlo
19 104 hab.
Pluzunet
Plufur
Lanvellec
Trémel
Plouaret
Le Vieux-Marché
Trégrom
CDC du
Centre
Trégor
5 617 hab.
Il rassemble des groupements importants tels
que les communautés de communes de Lannion-Trégor avec 55 217 habitants (soit 49%
de la population du pays), et celle de Paimpol-Goëlo (19 104 hab.)
Plounerin
Plounevez-Moedec
Loguivy-Plougras
Plougras
CDC de
Beg-ArC'hra
7 743 hab.
Le Pays du Trégor-Goëlo
•
•
•
•
69 communes
7 EPCI
1 034 km²
112 209 habitants 1999 (PSDC)
Fiche d’identité du pays du Trégor-Goëlo
Les autres communautés de communes sont
de tailles plus petites : la population varie entre 5 600 et 8 400 habitants.
Cette nouvelle organisation territoriale traduit une capacité des collectivités locales à se
mobiliser et une volonté de développer ce
territoire au plan économique, des services et
équipements,…..
Le Pays du Trégor-Gëlo avec 112 209 habitants en 1999 se situe d’un point de vue démographique, en 2ième position des 6 pays constitués au plan départemental, derrière le Pays de
Saint-Brieuc (180 227 hab.).
Il est également à cette place quant à l’évolution de sa population entre les deux derniers recensements (cf. détails chapitres suivants).
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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DIAGNOSTIC TERITORIAL
DU PAYS DU TREGOR GOELO
Le cadre législatif et réglementaire
L’article 25 d’Orientation et d’Aménagement Durable du Territoire du 25 juin 1999 précise que : « ...les communes ainsi que leurs groupements ayant des compétences en matière d’aménagement de l’espace et de développement économique élaborent, en association avec le
ou les départements et la ou les régions intéressés, une Charte de Pays… ».
Le décret portant application de cet article 25, précise dans son article 5 que « la charte de développement durable du pays comprend un
rapport constitué, notamment :
• d’un diagnostic approfondi du territoire qui mette en évidence, sous forme prospective, les principaux enjeux démographiques,
sociaux, économiques, culturels et environnementaux,…
• de supports cartographiques traduisant, en termes spatiaux, les éléments du diagnostic… ».
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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2.
Le Pays du Trégor-Goëlo
un espace naturel
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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Le Pays du Trégor-Goëlo
un espace naturel
protection de l’environnement en mettant en œuvre des actions volontaristes de gestion et de mise en valeur du patrimoine naturel et de reconquête de la qualité de l’eau.
Le Pays du Trégor-Goëlo s’adosse à une longue façade maritime, de
Paimpol à Plestin Les Grèves.
Dans le cadre du XIIème plan, le choix des bassins versants s’est fait
en tenant compte non seulement de la reconquête de la qualité de l’eau
mais aussi de la mobilisation des acteurs locaux.
Il dispose d’une image de marque très forte de par sa qualité paysagère, notamment sur le littoral avec la Côte de Granit rose, … qui
engendre une forte activité touristique.
La préservation des principaux sites naturels est un élément essentiel au développement du tourisme dans la région.
Au sein du Pays du Trégor-Goëlo, les bassins versants du GuindyBizien et du Léguer ont été retenus dans le cadre du programme Bretagne Eau Pure.
Une autre opération, hors Bretagne Eau Pure, est elle aussi en cours, et
a pour objectif la lutte contre les algues vertes et concerne le bassin
versant du Yar.
Dans le cadre du projet Natura 2000, 10 sites ont été proposés en
1ère liste, 3 sont situés dans le Pays du Trégor-Goëlo :
• la rivière du Léguer, forêt de Beffou, Coat an Noz et Coat
an Hay.
• la côte de granit rose, des îles Milau à Tomé et l’archipel
des 7 îles qui est déjà classé en réserve naturelle
• le site de la Côte de Trestel à Paimpol et les estuaires du
Trieux et du Jaudy.
En effet, malgré un environnement de qualité, préservé et accessible, celui-ci s’est toutefois dégradé en raison d’un mode de développement passé qui a affecté les ressources naturelles.
Compte tenu de l’importance que revêt la reconquête de la qualité et de
ses conséquences sur le tourisme, la pêche, l’agriculture,…, le Pays du
Trégor-Goëlo devra soutenir toute initiative permettant la poursuite et
le renforcement des programmes en faveur de la restauration de la qualité de l’eau.
D’ores et déjà, les principaux partenaires (Conseil Régional et le
Conseil Général) ont prévu l’extension du programme à l’ensemble des
bassins versants du Pays.
Conscients que la protection et la valorisation de l’environnement
sont pour la Bretagne comme pour les Côtes d’Armor, une priorité,
l’Etat, la Région et le Département se sont investis fortement ces
dernières années dans différentes politiques de préservation et de
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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3.
Le Pays du Trégor-Goëlo
un espace vécu
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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Pays du Trégor-Goëlo
aires urbaines et espaces ruraux
Un espace
à dominante urbaine
Pôle urbain
Pôles ruraux
Pôle urbain (agglomération de Lannion) :
unité urbaine offrant 5 000 emplois ou plus et
n’appartenant pas à la couronne périurbaine
d’un autre pôle urbain.
Couronne périurbaine: communes des aires
urbaines à l’exclusion des pôles. Ce sont des
communes rurales ou des unités urbaines
dont au moins 40% des actifs résidents vont
travailler dans le pôle urbain ou dans des
communes attirées par celui-ci.
Communes périurbaines multipolarisées :
communes rurales et unités urbaines, situées
hors des aires urbaines, dont au moins 40%
des actifs résidents vont travailler dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil
avec une seule d’entre elles, et qui forment
avec elles un ensemble d’un seul tenant.
Aire urbaine : ensemble de communes, d’un
seul tenant et sans enclave, autour d’un pôle
urbain, constitué de ce pôle et des communes
formant sa couronne périurbaine.
Couronne
péri-urbaine
Communes sous
influence des pôles ruraux
Espace à dominante urbaine :
Pôles urbains
Communes sous faible
influence urbaine
Couronne péri-urbaine
Espace à dominante rurale :
Communes
rurales isolées
Communes sous faible influence urbaine
Pôles ruraux
Communes sous influence de pôles ruraux
Source : INSEE - RGP 1990
Cartographie : Côtes d'Armor Développement
Communes rurales isolées
rurales offrant de 2 000 à moins de 5 000 emplois et dont le nombre d’emplois offerts est
supérieur ou égal au nombre d’actifs résidents.
Rural sous faible influence urbaine et communes sous influence des pôles ruraux : communes rurales ou unités urbaines qui ne sont pas pôle rural et dont 20% ou plus des actifs résidents vont travailler, pour les premières dans des aires urbaines et pour les secondes dans
les pôles ruraux
De grands ensembles à dominante Communes rurales isolées : communes rurales ou unités urbaines n’étant ni pôle rural, ni
sous faible influence urbaine, ni périphérie des pôles ruraux.
rurale
Pôles ruraux: unités urbaines ou communes
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
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Communes de résidence des salariés travaillant en 1997
dans l'un des trois pôles d'emplois du Pays du Trégor-Goëlo
Ne figurent que les communes dont les lmigrants représentent au moins 25% des salriésrésidents,
et pour lesquelles le pôle d'emploi le plus attractif attire au moins 25% des migrants
Trois pôles d’emploi sont ainsi identifiés au sein
du Pays du Trégor-Goëlo :
• Lannion
• Paimpol
Pôle d'emplois
de Tréguier-Minihy-Tréguier
Pôle d'emplois
de Lannion
• Tréguier
Pôle d'emplois
de Paimpol
et Minihy -Tréguier
Le premier de ces pôles, le plus important, couvre une bonne partie du Pays.
Le pôle d’emploi de Paimpol, au pouvoir d’attraction plus faible, attire principalement les salariés des communes de son canton.
Le pôle secondaire de Tréguier-Minihy-Tréguier
a une aire d’influence limitée à une partie seulement des communes de son canton ainsi que de
celui de Lézardrieux.
25 à 49 % des migrants vers le pôle d'emplois
Source : INSEE - DADS 1997
Cartographie : Côtes d’Armor Développement– Juillet 2000
Les migrations alternantes
L’analyse des migrations alternantes, c’est à dire des navettes quotidiennes entre le domicile
et le lieu de travail, permet de vérifier l’unité et le pouvoir d’attraction économiques d’un
territoire.
Les données issues du recensement de la population de 1999 n’étant pas encore disponibles,
une approche a pu toutefois être réalisée grâce à l’exploitation du fichier DADS 1997*
(Déclarations Annuelles de Données Sociales).
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
*Il convient de préciser les limites de cette
analyse réalisées à partir des DADS 1997
qui ne prennent en compte que 80 % des salariés.
En effet, si l’ensemble des salariés du secteur privé sont comptabilisés, il n’en est pas
de même pour le secteur public, les agents
des organismes dépendant de l’Etat étant
exclus de ce recensement ce qui n’est pas
neutre dans une ville d’administration
comme Lannion.
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La comparaison des migrations alternantes de 1990 et celle des salariés de 1997, laisse présager une certaine stabilité de l’aire d’influence des trois pôles d’emploi du Pays du Trégor-Goëlo.
Part des actifs travaillant dans leur commune
en 1999
A l’échelle de ce territoire, le nombre total d’emploi est inférieur au
nombre de résidents actifs (34 695 contre 36 780). Le solde des entrées-sorties est donc négatif. Il attire toutefois 1 910 actifs au delà
de ses frontières.
Par ailleurs, au sein du Pays, les mouvements internes sont les plus
importants, 54% des actifs travaillent dans leur commune de résidence et environ 49% des actifs travaillent dans le seul pôle de Lannion, près de 12% vers le pôle de Tréguier-Minihy-Tréguier et 10%
vers Paimpol.
Les sorties du Pays du Trégor-Goëlo se font principalement vers le
Finistère et les villes de Guingamp, Bégard et Saint-Brieuc.
Tx des AE ds Comm en 1999
11 à 20 %
20 à 30 %
30 à 40 %
40 à 50 %
50 % et plus
Part des actifs travaillant dans leur commune
en 1990
Toutefois, on peut noter, grâce aux nouvelles données du recensement de 1999, une augmentation de la population active employée
totale de 6.5%, la part des actifs ayant un emploi dans sa commune
de résidence baissant par contre de 16%.
Ces évolutions laissent présager une forte croissance des navettes
domicile-travail en 1999 internes au Pays mais, sans doute, aussi au
delà de ses frontières.
Tx des AE ds Comm en 1990
19 à 30 %
30 à 40 %
40 à 50 %
50 à 66 %
72 % et plus
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 20
Zones d'attraction des établissements de santé
Les équipements
L’inventaire communal réalisé en mars 1998 par l’INSEE, le
Ministère de l’Agriculture et la DATAR a pour objectif de
mieux connaître le cadre de vie des populations au niveau local
à travers, notamment, l’inventaire et la proximité des commerces, des services et équipements fréquentés par les particuliers,
….de mesurer la densité d’implantation de ceux-ci et de déterminer la capacité d’attraction de certains équipements ou de
certains territoires.
Paimpol
Lannion
St-Malo
Guingamp
St-Brieuc
Dinan
Carhaix
Grâce à cet inventaire, 46 aires d’influence ont été définies dans
le département des Côtes d’Armor. 9 d’entre elles se situent
dans le Pays du Trégor-Goëlo.
Loudéac
Rennes
Pontivy
Ploërmel
Zones d'attraction des salles de spectacles
Source : INSEE - Inventaire communal 1998
Cartographie : Côtes d'Armor Dévelopement - Janvier 2000
Tréguier
Trois pôles apparaissent comme très bien équipés et polarisent un
large espace. Le plus peuplé est celui de Lannion : avec 17 communes
au total, il regroupe 41 514 habitants.
Paimpol
Lannion
Dinard
Les aires d’influences de Paimpol et Tréguier comptent respectivement 8 (18 189 hab.) et 11 communes (13 271 hab.).
Guingamp
Morlaix
Saint-Brieuc
Dinan
Quintin
Un autre pôle est considéré comme bien équipé, il s’agit de celui de
Perros-Guirec mais il exerce une faible polarisation : au total 4 communes qui regroupent cependant 13 624 habitants.
Rostrenen
Tous les autres pôles du Pays apparaissent comme peu équipés.
Loudéac
Pontivy
Rennes
Source : INSEE - Inventaire communal 1998
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Janvier 2000
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 21
Dans le cadre du présent diagnostic territorial, 3 critères ont
été retenus : le commerce (hypermarchés), la santé (hôpitaux)
et les loisirs (salles de spectacles).
Zones d'attraction des hypermarchés
Paimpol
Lannion
Comme précédemment dans le domaine des migrations alternantes, on observe que Lannion attire la plus grande partie
des communes du Pays.
St-Brieuc
Langueux
Plérin
Ploufragan
Morlaix
Grâces
Guingamp
La zone d’influence de Paimpol attire principalement les
communes de son canton et de celui de Lézardrieux. L’Hôpital de Paimpol attire toutefois les communes situées au nord
du Pays de Guingamp en limite du territoire.
En ce qui concerne les loisirs, Tréguier (qui ne dispose ni
d’établissements de santé, ni d’hypermarchés) attire comme
pour les migrations alternantes des personnes de son canton
ainsi que du canton de Lézardrieux.
St-Malo
Lamballe
Dinan
Quévert
Léhon
Loudéac
Pontivy
Rennes
Source : INSEE - Inventaire communal 1998
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Janvier 2000
Le Pays du Trégor –Goëlo,
un espace cohérent et pertinent
Au terme de cette première partie du diagnostic territorial, le
Pays du Trégor-Goëlo, apparaît comme un espace cohérent et
pertinent.
La diversité, la richesse et la qualité de son milieu naturel,
son niveau d’équipement témoignent de son influence particulière au sein du département.
Au plan « infra - pays », la cohérence ressort également.
En effet, si la ville de Lannion apparaît comme le pôle principal, la
structure du territoire permet aux pôles secondaires d’avoir la capacité de fixer un certain nombre d’activités et d’offrir les services de
premier ordre à la population.
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 22
4.
Le Pays du Trégor-Goëlo
dans l’espace régional
et départemental
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 23
Le Pays du Trégor-Goëlo
dans l’espace régional et départemental
Cette seconde partie a pour objectif, à partir de quelques
indicateurs, de positionner le Pays dans l’espace départemental et régional.
LANNION
Le Pays du Trégor-Goëlo
dans l'espace breton
Tréguier
MORLAIX
Paimpol
SAINT-BRIEUC
SAINT-MALO
BREST
DINAN
GUINGAMP
CARHAIX
Ces indicateurs sont en nombre limités. En effet, les données économiques récentes ne sont fournies à l’heure
actuelle que par zones d’emploi. Malgré la divergence
entre le découpage de la zone d’emploi de Lannion et
celui du Pays du Trégor-Goëlo (la CDC de Paimpol Goëlo y étant incluse), il est important de le situer dans l’environnement économique de la région.
Les principaux éléments de comparaison de la zone
d’emploi de Lannion pouvant être appliqués au Pays du
Trégor-Goëlo.
Les infrastructures de communication
Malgré une diversité des moyens de transports, le Pays du TrégorGoëlo se trouve toutefois excentré géographiquement par rapport
aux principaux axes de communication.
En effet, le territoire ne bénéficie pas des avantages de la RN 12 et
du TGV en matière de liaison rapide.
Toutefois, l’électrification de la ligne Lannion-Plouaret est une forte
avancée dans le désenclavement de la région de Lannion.
RENNES
QUIMPER
LOUDEAC
VANNES
Cartographie:
Côtes d'Armor Développement - Décembre 1999
En ce qui concerne le réseau routier, le trafic local est un des plus
important du département, plus de 10 000 véhicules par jour sur
certains axes.
Bien que des améliorations conséquentes sur certaines routes ont
été réalisées, l’effort doit être poursuivi en raison de l’évolution des
pratiques routières : il est prévu un doublement du trafic en 20 ans.
L’aéroport de Lannion connaît une évolution positive régulière,
avec une croissance de son trafic passagers de plus de 35% depuis
1990.
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 24
Au niveau maritime, depuis 1990, 2 ports, localisés dans ce territoire, ont perdu leurs activités
commerciales, celui de Paimpol en 1994 et récemment celui de Lannion.
Population des unités urbaines de Bretagne en 1999
Unités urbaines du
Pays du Trégor-Goëlo
Lannion
48 990 hab.
Brest
210 055 hab.
Saint-Brieuc
85 849 hab.
Lannion :
48 990 hab.(+4.9%)
Saint-Malo
50 675 hab.
Paimpol :
12 982 hab. (-3.1%)
Tréguier :
6 599 hab. (-4.4%)
Principales données du trafic :
RD 786 : 12 770 véhicules par jour entre Lannion et la Roche Derrien; RD788 : 12310 v/j
entre Lannion et Perros-Guirec; RD 65 : 10
700 v/J entre Lannion et Trébeurden .
Plestin-Les-Grèves :
3 415 hab. (+5.5%)
Quimper
77 256 hab.
Rennes
272 263 hab.
Lorient
116 174 hab.
Plouézec :
3 181 hab. (+3%)
Vannes
60 062 hab.
Source : INSEE - RGP 1999 - Limites 1999
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000
TGV : Nb moyen de voyageurs/jour :56 000
(Gare de Plouaret) en 1998.
Aéroport : 84 412 passagers en 1999.
Port : Marchandises : Tréguier : 168 777 tonnes (importations: 152 266 t. de produits
agroalimentaire, engrais et bornage; exportations: 15 511 t. de produits de bornage et
produits de carrière).
Lézardrieux : 25 500 t.
importées (maërl et coquilles brisées).
Plouaret :
3 217 hab.(-2.1%)
Pleubian :
2 691 hab. (-9.2%)
L’évolution démographique récente
Le Pays du Trégor-Goëlo est composé de 7 unités urbaines qui regroupent près de 72%
de la population totale du Pays sur une superficie qui ne couvre que 23% du territoire.
La plus importante est celle de Lannion avec 48 990 habitants. Elle se positionne à la
8ième place au plan régional (150 unités urbaines au total).
La population des autres unités urbaines varie de 1 860 à 12 900 habitants.
Entre 1990 et 1999, on note une augmentation de la population urbaine (+1.9%) supérieure à la croissance de la population totale du Pays (1.4%).
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 25
Cette croissance globale ne doit, toutefois, pas cacher des disparités au sein du Pays.
L’augmentation de la population se fait essentiellement dans l’unité urbaine de Lannion (+2 279 habitants entre 1990 et 1999)
alors que celles de Paimpol et Tréguier perdent en population.
La population totale du Pays du Trégor-Goëlo est passée de 110
630 à 112 209 habitants (+1 579 hab.) sur la période 1990 -1999,
soit une hausse relative de 1.4%.
Si l’on compare cette évolution à celle constatée à d’autres échelons (local, départemental et régional), on peut constater que le
Pays du Trégor-Goëlo :
• d’une part, connaît une évolution plus faible qu’au niveau
régional (+3.95%) mais supérieure à celle enregistrée au
niveau départemental (+0.74%)
• d’autre
part, il se distingue par une progression moindre
que celle du Pays de Saint-Brieuc, mais supérieure à celles
des autres Pays du département qui voient leur population
progresser dans une proportion moindre pour le Pays de
Guingamp ou baisser pour les autres Pays.
Si l’évolution démographique récente reste positive, il n’en demeure pas moins que sur une période plus longue (depuis 1975),
on constate un certain fléchissement de cette croissance. Cette
tendance, à l’exception de l’Ille et Vilaine, s’observe dans les autres départements de la région.
De plus, si, contrairement à la période précédente (1982 - 1990) le
Pays du Trégor-Goëlo enregistre un gain de population, elle se
fait au détriment de la population jeune.
Evolution comparée de la population (en %)
10,0
75/82
8,0
82/90
90/99
6,0
4,0
2,0
0,0
-2,0
Pays du
Trégor-Goëlo
Côtes
d'Armor
Finistère
Ille et Vilaine
Morbihan
Bretagne
Evolution comparéede la population par âge (en %)
Pays du Trégor-Goëlo
Côtes d'Armor
Bretagne
35,0
30,0
25,0
20,0
15,0
10,0
5,0
0,0
1990
1999
1990
0 à 19 ans
1999
20 à 39 ans
1990
1999
40 à 59 ans
1990
1999
60 ans et +
Source INSEE - RGP 1999
En effet, la tranche des 0 à 19 ans baisse de 9,2% entre 1990 et 1999
alors que celle des plus de 60 ans augmente de 12%.
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 26
Cette diminution des moins de 20 ans est du même ordre que celle
enregistrée au niveau départemental (-9.6%) mais plus élevée que
celle constatée au plan régional (-6.3%).
Par contre, l’évolution des plus de 60 ans est plus faible qu’en Bretagne (+13%) mais plus forte que dans les Côtes d’Armor (10%).
Les évolutions par tranches d’âge sont identiques dans le Pays du
Trégor-Goëlo comme dans l’ensemble des départements bretons : la
population des 40 ans et plus s’accroît et celle des moins de 40 ans
baisse (une exception, l’Ille et Vilaine qui voit la tranche des 20 à 39
ans s’accroître).
Population active en 1990 - 1999
Population active
Totale
Pays du Trégor-Goëlo
Côtes d'Armor
Bretagne
Quelque soit le niveau géographique retenu, cette croissance est due
essentiellement à l’activité féminine (cf. Tableaux ci-joints).
42416
44652
1990
Ev 90/99
%
20542
9,93
1999
18686
217737
226074
3,83
98050
104768
6,85
1262324
6,13
527371
579776
9,94
Actifs ayant un emploi
Total
Côtes d'Armor
Bretagne
Comparativement au département des Côtes d’Armor, le Pays du
Trégor-Goëlo enregistre une progression de sa population active, active employée et salariée supérieure.
Par rapport à la région Bretagne, seule l’évolution de la catégorie
des salariés est plus élevée.
1999
1189405
Pays du Trégor-Goëlo
La population active
1990
Dont femmes
Ev 90/99
%
5,27
1990
1999
36652
39047
dont femmes
Ev 90/99
%
6,53
1990
Ev 90/99
%
17469
12,11
1999
15582
193105
201704
4,45
83838
90978
8,52
1050188
1123046
6,94
451639
504123
11,62
Actifs salariés
Total
dont femmes
1990
1999
27155
31697
Ev 90/99
%
16,73
Côtes d'Armor
141548
162900
15,08
62656
76992
22,88
Bretagne
825380
948982
14,98
359131
442102
23,10
Pays du Trégor-Goëlo
1990
Ev 90/99
%
14788
25,94
1999
11742
Actifs non salariés
Ainsi, ces quelques éléments montrent que le Pays du Trégor-Goëlo,
contrairement à ce qu’il avait connu précédemment entre le recensement de 1982 et de 1990, connaît une amélioration de sa situation.
Total
7350
51557
38804
-24,74
21182
13986
-33,97
224808
174064
-22,57
92508
62021
-32,96
1990
Pays du Trégor-Goëlo
1999
9497
Côtes d'Armor
Bretagne
Source : INSEE - RGP 1999
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
dont femmes
Ev 90/99
%
-22,61
Page 27
1990
3840
Ev 90/99
%
2681
-30,18
1999
Evolution de l’emploi total par zones d’emploi
Entre 1993 et 1998 (en nombre)
Economie - Emploi
Appareil productif
Le bassin d’emploi de Lannion se caractérise par une forte spécialisation industrielle et en services aux entreprises dans le secteur de
l’électronique et des télécommunications.
ZE de
Lannion
1993 : 29 277
1998 : 30 306
Variation : +1 029
Ces secteurs représentent respectivement 11.7% de l’emploi salarié
total pour les industries des biens d’équipements et 15,4% pour les
services aux entreprises. Les taux sont respectivement de 5.5% et de
9.6% pour l’ensemble de la Bretagne.
Les industries agroalimentaires sont par contre quasi inexistantes
avec 1.2% de l’emploi salarié total.
Ainsi, par rapport aux autres zones d’emploi, celle de Lannion apparaît comme atypique du point de vue de la structure de l’emploi salarié mais aussi très peu diversifiée.
En outre, l’agriculture est un secteur dynamique et organisé qui s’oriente davantage vers la filière légume créatrice d’emplois salariés.
En effet, entre 1993 et 1998, si l’emploi total baisse de 10.4%, l’emploi salarié augmente par contre de 20.1%. Cette évolution est du
même ordre que celle constatée au niveau de la région (+19.9%)
mais supérieure à celle du département des Côtes d’Armor
(+14.2%).
Sur cette période, on peut toutefois observer, tous secteurs confondus, une croissance plus faible de l’emploi total et de l’emploi salarié comparativement à la région et au département.
Evolution de l'emploi total en nombre 93/98
Source : INSEE
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000
19445
3696
732
Répartition de l’emploi total par grand secteur d’activité (en %)
au 31 décembre 1998
Secteur
ZE de Lannion
Côtes d'Armor
Bretagne
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Agriculture
11,1
13,6
9
Page 28
Industrie
15,7
16,2
17,8
Construction
7
7,4
6,4
Tertiaire
66,2
62,8
66,8
L’emploi total a, en effet, progressé de 3.5% contre 6.5%
en Bretagne et 5.3% en Côtes d’Armor.
L’emploi salarié, quant à lui, s’est accru de 6.9%
(Bretagne : 9.8% et Côtes d’Armor : 8.7%).
Dans le même temps, on constate une progression plus
forte de l’emploi public dans la zone d’emploi de Lannion
(+7.8%) qu’en Bretagne (+5.2%), alors que l’emploi non
salarié baisse dans les même proportions, respectivement 7.7% et -7.9%.
L’évolution de l’emploi total par grands secteurs d’activités permet de mettre l’accent sur :
•
une baisse de l’emploi total agricole plus forte
qu’au niveau régional et départemental.
•
De plus, dans la typologie des zones d’emploi françaises Lannion est classée
dans les zones à faible densité industrielle où les établissements dépendent de
groupes nationaux. En effet, les deux tiers des salariés de l’industrie sont rattachés à une entreprise extérieure à la région, soit plus du double de la moyenne
bretonne
Evolution de l’emploi total sur la zone d’emploi de Lannion (1993 - 1998)
Secteurs
d'activités
Agriculture
Industrie
Construction
Tertiaire
Total
une progression de l’emploi industriel proche de
celle de la région, mais inférieure à celle du département (+6.1%).
•
une croissance sensiblement plus faible du secteur
tertiaire : +5.8% contre 9.9% en Bretagne et 8.8%
dans les Côtes d’Armor.
1993
1998
3754
4538
2011
18974
29277
3364
4744
2126
20072
30306
variation
nombre
%
-390
-10,4
206
4,5
115
5,7
1098
5,8
1029
3,5
Bretagne
-9,6
4,2
4,7
9,9
6,5
Côtes
d'Armor
-7,8
6,1
9,1
8,0
5,3
Evolution comparée de l'emploi total en % (1993 - 1998)
ZE Lannion
15,0
Bretagne
Côtes d'Armor
10,0
5,0
•
un secteur construction plus dynamique qu’à l’échelle régionale mais moins qu’à l’échelle départementale.
D’autre part, contrairement aux autres zones d’emploi,
l’emploi salarié est resté stable (+0.2%) dans le secteur des
services aux entreprises (Bretagne : 26.2% et Côtes d’Armor : +16.5%).
0,0
-5,0
-10,0
-15,0
Agriculture
Industrie
Construction
Source : INSEE
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 29
Tertiaire
Total
Effectifs des étudiants * à la rentrée 1999
La formation
Trégor-Goëlo
1760
Lannion : 1533
Le département des Côtes d’Armor offre un ensemble de formations supérieures universitaires et spécialisées de plus en
plus variées suivies par un nombre croissant d’étudiants.
Brest
20705
Guingamp
975
Le pôle de formation supérieure de Lannion, avec près de 1
750 étudiants, arrive en seconde position dans le département
des Côtes d’Armor, derrière Saint-Brieuc et en 7ième position au niveau régional.
Ses domaines forts sont l’enseignement scientifique
(Electronique, Télécom,…..) avec notamment l’ENSSAT,
l’IUT de Lannion, le Lycée Félix le Dantec.
Il a toutefois développé des formations dans le domaine du
tertiaire même si des lacunes existent.
Au niveau départemental, il a, en nombre d’effectifs, le premier établissement d’enseignement supérieur agricole.
Il a, en outre, une formation continue relativement développée en particulier sur la région de Lannion (GRETA, AREP,
CNAM, IRET, Centre de formation d’Alcatel, ....).
Saint-Malo
981
Saint-Brieuc
3440
Quimper
4160
Lorient
4570
Guer
987
Bruz
1480
Rennes
53440
Vannes
4740
Source : Région Bretagne
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000
* Ecoles d'ingénieurs, Universités publiques et privés, arts et culture,
formation des maîtres, sanitaire et social, foramations supérieures des lycées.
Pôle de formation supérieur
du Trégor-Goëlo*
Disposant d’un lycée professionnel maritime sur Paimpol
(sur les 4 existant au niveau régional) il serait intéressant de
développer ce type de formation lié aux métiers de la mer.
IUT
894
ENSSAT
271
STS
340
STS Agricole
173
IFSI
TOTAL
82
1760
* Effectifs des écoles d’ingénieurs, universités publics et privées, professions sanitaires, sections de techniciens supérieurs
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 30
5.
Les composantes internes
du Pays du Trégor-Goëlo
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 31
Variation de la population sans doubles comptes
entre 1990 et 1999 en %
La démographie
Comme nous l’avons déjà précisé auparavant la population du Pays du
Trégor-Goëlo s’est accrue de 1 579 habitants entre 1990 et 1999.
Cette évolution globale masque des disparités internes importantes.
Sur une période plus longue, 1975-1999, la population augmente de 4%
(+4 414 hab.). Mais, on voit nettement se dessiner le contraste entre la
partie nord est (ville de Lannion et communes en périphérie) qui connaît
une augmentation de sa population et le Sud ainsi que la zone littorale
(de Trévou-Tréguignec à Pléhedel) qui subissent une évolution négative
de leur population.
Var. Psdc 90/99 en %
Pour en revenir à la période la plus récente, 1990-1999, les évolutions de
population confirment les tendances observées au niveau du département
et de la région.
En effet, la croissance de la population est due à un solde migratoire positif (+4 643).
Le solde naturel quant à lui continue à se dégrader : -3 064 entre 1990 et
1999 contre -1 878 entre 1982 et 1990 et -847 entre 1975 et 1982.
Variation 90-99
-5 % et au delà
+1 579 (+1.4%)
0 à -5 %
Variation maximale
0à5%
• Positive : +15.0%
5 % et plus
• Négative : -22.4%
Source : INSEE - RGP 1999
cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000
Variation de la population sans doubles comptes
entre 1975 et 1999 en %
Comparativement aux autres Pays du département, c’est ici que l’on enregistre la plus forte variation de la population due au solde migratoire
(+4.2%).
D’autre part, la population de la ville centre se redresse, +8.3% entre
1990 et 1999, +1.9% entre 1982 et 1990 alors qu’elle baissait entre 1975
et 1982 (-1.3%).
Var. Psdc 75/99 en %
Evolution négative
+4 414 (+4%)
0 à 25 %
Variation maximale
25 à 50 %
• Positive : +71.9%
50 % et plus
• Négative : -47.8%
Source : INSEE - RGP 1999
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 32
Variation 75-99
Densité de la population sans doubles comptes
en 1999
Les augmentations les plus importantes ont lieu principalement dans le pôle
urbain de Lannion et sa première couronne périurbaine ainsi que dans les
communes proches de La Roche-Derrien et de Paimpol.
La densité de population permet de mettre en évidence le contraste entre le
nord et le sud du Pays. On peut, en effet, constater une densité plus forte sur
le littoral. Les communes situées plus à l’intérieur, notamment dans le sud
(canton de Plouaret) ayant un nombre d’habitants au km² plus faible, inférieur
à 34 habitants.
Nombre d'habitants au km²
D’autre part, les communes les plus peuplées sont Lannion avec 18 368 habitants (soit 16.4% de la population totale du Pays), Paimpol 7 932 (7.1% de
la population totale) et Perros-Guirec, 7 614 (6.8% de la population totale).
Les autres communes sont de petite taille avec une population variant de 110
à 3 825 habitants.
19 à 34
Densité 1999 :
42 à 70
109 hab./km²
• Maximale : 1 763
80 à 157
• Minimale : 19
170 à 258
295 à 1763
Source : INSEE - RGP 1999
cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000
Cumul des soldes naturel et migratoire
communaux entre 1990 et 1999
Population communale sans doubles comptes
en 1999
2691
431
1402
2234 7614
2434
3825
1392
3451
2384
272
18368
382
1525 331
Solde naturel :
1466
1250
357
628
2173
-3 064 (-2.8%)
Variation maximale :
• Positive : +7.4%
• Négative : -12.7%
Soldes naturel et migratoire
SM et SN positifs
SM ou SN négatif
SM et SN négatifs
Source : INSEE - RGP 1999
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000
399
3415
2624
1063
1129
163
986
518
537
2109 1108
696
+4 643 (+4.2%)
1347
495
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
1012
1140 1629
3321
7932
233160
166
996
1973
990
171
211
999
590
3181
661
214
110 1122
1017
Population 1999
112 209 hab.
449
Solde migratoire :
Variation maximale :
• Positive : +18.6%
• Négative : -15.4%
1057
2679
1063
226
217
393
1858
711
745
421
329
1144
1309
• Maximale : 18 368
• Minimale :
110
• Médiane : 1 017
1002
Source : INSEE - RGP 1999
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000
Page 33
La structure par âge
Part des moins de 20 ans
en 1999
Les dernières données du recensement de 1999 permettent de mettre en
évidence le vieillissement de la population.
Comme nous l’avons indiqué dans le chapitre précédent, ce phénomène n’est pas spécifique au Pays du Trégor-Goëlo mais à l’ensemble
de la région.
% des 0 à 19 ans 1999
Dans le Pays du Trégor-Goëlo, la tranche des moins de 20 ans enregistre une baisse de 9.2% entre 1990 et 1990 alors que celle des 60 ans et
plus augmente de 12%.
La part des moins des 0 à 19 ans passe, ainsi, de 24.6% à 22% alors
que celle des plus de 60 ans s’accroît de 26.6% à 29.3%.
14 à 20 %
20 à 22.5 %
Part des moins de 20
ans en 1999 :
22 %
(24 706 de 0 à 19 ans)
22.5 à 25 %
25 à 27 %
• Maximale : 28.9%
27 à 29 %
• Minimale : 14.6%
Source : INSEE - RGP 1999
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000
La répartition de la population par âge est diverse à l’intérieur du Pays.
Les plus forts pourcentages de population âgée de 0 à 19 ans se situent entre les villes de Lannion et de Tréguier.
Part des 60 ans et plus
en 1999
La part des 60 ans et plus est, par contre, plus forte le long du littoral et
au sud dans les cantons de Plestin-les-Grèves et Plouaret.
Par contre, en ce qui concerne les évolutions par tranche d’âge, seulement 18 communes enregistrent des hausses de population des moins
de 20 ans.
La tranche des plus de 60 ans augmente dans un plus grand nombre de
communes, notamment des cantons de Perros-Guirec et Lannion ainsi
que de celui de Paimpol.
% des 60 ans et + en 1999
14 à 20 %
20 à 25 %
25 à 30 %
Page 34
29.3 %
(32 893 de 60 ans et +)
30 à 35 %
• Maximale : 45.4%
35% et plus
• Minimale : 14.4%
Source : INSEE - RGP 1999
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Part des plus
de 60 ans en 1999 :
Evolution de la population active totale
entre 1990 et 1999 en %
En définitive, on assiste à un vieillissement de la population du Pays du
Trégor-Goëlo qui est dû en partie à l’arrivée de personnes retraitées, le
nombre de migrants ayant augmenté de 5 047 personnes par rapport à
1990.
Cependant ce Pays n’attire pas que des retraités mais également des personnes actives : + 3 225 migrants actifs, soit un hausse relative de 23.3%
par rapport à 1990.
Ev Pat 90/99 en %
-10 % et au delà
0 à -10 %
La population active
0 à 10 %
Entre les deux recensements de 1990 et de 1999, on observe une augmentation de la population active totale, active employée et salariée.
La population active compte 44 652 personnes en 1999, soit une croissance de 5.3% depuis 1990.
Cette augmentation est essentiellement féminine : 83% des 2 236 actifs
supplémentaires. Le taux d’activité (part des actifs dans la population de
15 ans et plus) des femmes est ainsi passé de 38.9% à 41.5%.
Variation 90-99 :
+2 236(+5.3%)
Variation maximale
10 à 20 %
• Positive : +47.1%
20 % et plus
• Négative : -23.5%
Source : INSEE - RGP 1999
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000
Evolution de la population active employée totale
entre 1990 et 1999 en %
Comme au niveau départemental et régional, on observe une transformation des emplois au cours des années 1990 : 2 147 emplois non salariés
ont disparu tandis que le nombre de salariés augmente de 4 542 personnes.
Cette transformation s’accompagne d’une forte poussée de l’emploi salarié féminin qui s’accroît de 26% depuis 1990 contre 9.7% pour les hommes.
Ev Paet 90/99 en %
-15 et -26 %
Variation maximale
0 à 10 %
• Positive : +50.5%
20 % et plus
Source : INSEE - RGP 1999
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000
Page 35
+2 395 (+6.5%)
0 à -10 %
10 à 20 %
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Variation 90-99 :
• Négative : -26.1%
A l’exception de 4 communes, le nombre d’actifs non salariés baisse
voire reste stable dans toutes les communes du Pays. A l’inverse seulement 2 communes enregistrent une baisse de leur population salariée.
Evolution de la population active salariée totale
entre 1990 et 1999 en %
Les plus fortes augmentations de populations actives employées se situent dans les communes en limite du Pays de Guingamp, mais aussi
dans les cantons de Plestin-les-Grèves et Plouaret pour la population
salariée.
Ev Sal 90/99 en %
0 à -8 %
Les baisses de populations actives ont principalement lieu dans les
communes littorales des cantons de Lézardrieux et de Tréguier.
0 à 10 %
Les ménages
Variation maximale
10 à 20 %
• Positive : +129.4%
20 à 35 %
• Négative : -4.1%
35 à 50 %
50 % et plus
Source : INSEE - RGP 1999
cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000
La répartition de la population par taille des ménages s’est profondément modifiée depuis 1990.
L’augmentation du nombre de ménages (+4 605 en 9 ans) porte principalement sur les ménages de 1 et 2 personnes, qui regroupent 68% des
ménages.
Variation 90-99 du
total des salariés:
+4 542 (+16.7%)
Variation 90-99 des
femmes salariées :
+3 046 (+25.9%)
Variation maximale
Evolution du nombre total de ménages
entre 1990 et 1999 en %
• Positive : +127.3%
• Négative : -5.8%
Ceux de 4 personnes et plus enregistrent une baisse. Il s’agit d’une
conséquence du vieillissement de la population (qui augmente le poids
des personnes âgées dans la population), mais aussi d’une augmentation du nombre des personnes vivant seules de tous âges.
Dans le Pays du Trégor-Goëlo, seulement trois communes enregistrent
une baisse du nombre de leur ménages. Les plus fortes hausses se
concentrent notamment à Lannion et dans les communes en périphérie.
Ev Nb Ménages 90/99 en %
-2 à -8 %
0à5%
5 à 10 %
10 à 15 %
15 à 25 %
Source : INSEE - RGP 1999
cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 36
Variation 90-99 :
+4 605 (+10.4%)
Variation maximale
• Positive : +24.8%
• Négative : -8.4%
Le logement
Evolution du nombre total de logements
entre 1990 et 1999 en %
La croissance du nombre de logements entre 1990 et 1999 (+9.3%)
a été plus forte qu’en Côtes d’Armor (+8,1%).
Cette évolution est liée à l’accroissement du nombre de résidences
secondaires (+15.3% contre +7.2% dans le département), les résidences principales augmentant de 10.4% (soit du même ordre que
dans les Côtes d’Armor : 10,1%).
On peut toutefois noter que si la région de Lannion et Perros- Guirec
enregistre les plus forts taux de croissance pour l’ensemble des logements, ceux ci sont dus non pas aux résidences secondaires mais aux
résidences principales.
Ev Nb logements 90/99 en %
0 à -3.5 %
0à5%
Part des logements sociaux sociaux
dans les résidences principales
en 2000
5 à 10 %
Variation 90-99 :
+5 706 (+9.3%)
Variation maximale
10 à 15 %
• Positive : +32.3%
15 à 32 %
• Négative : -3.4%
Source : INSEE - RGP 1999
Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000
CDC de la
Presqu'île de
Lézardrieux
90 log.soc.
CDC des
Trois Rivières
240 log.soc.
CDC Lannion-Trégor
2172 log.soc.
CDC du
Pays Rochois
108 log.soc.
CDC PaimpolGoëlo
728 log.soc.
CDC du
Centre Trégor
77 log.soc.
CDC de
Beg-Ar-C'hra
101 log.soc.
% de log.soc./RP en 2000
2.5 %
3.0 et 3.5 %
7.2 et 7.4 %
Le nombre de logements vacants, par contre, baisse sur cette période
(-17%). Ce taux est largement supérieur à celui constaté au niveau départemental (-9.6%).
En 2000, les logements sociaux représentent environ 7.5% du nombre
total de résidences principales.
Ils se concentrent dans la Communauté de communes de LannionTrégor pour 62% et dans celle de Paimpol-Goëlo (21%). La part de
ces logements sociaux par rapport aux résidences principales s’élevant
respectivement à 9.3% et 8.8%.
8.8 et 9.3 %
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 37
Répartition des entreprises du Pays de Lannion
par secteur d'activité
L’appareil économique
Agriculture - Pêche
2384 - 28,7%
L’activité économique du Pays du Trégor-Goëlo est tournée
essentiellement vers l’électronique et les Télécoms.
Ce pôle, de renommée internationale, est un atout indéniable
pour le Pays. Grâce à son fort potentiel de recherche et développement il débouche sur de nouvelles filières (optronique,…) et
permet la création de nouveaux emplois.
Il se caractérise, en outre, par d’étroites relations entre le monde
de l’enseignement supérieur, de la recherche et celui des entreprises.
1759
21%
Pêche-aquaculture
2224
27%
Industrie
160
2%
693
8%
2975
36%
Construction
494
6%
Services marchands
Services non marchands
Services
4734 - 57%
D’autre part, le Pays du Trégor-Goëlo possède un tissu de
PME-PMI de haute technologie relativement diversifié et s’orientant vers de nouveaux métiers des secteurs de la plasturgie
et de la mécanique.
Le secteur des services aux entreprises, constitué d’entreprises
de moins de 20 salariés, représente une part importante des établissements et de l’emploi salarié dans l’ensemble des services
marchands.
Cette forte représentation s’explique par les activités de télécommunications qui représentent les 2/3 des emplois de ce secteur.
Agriculture-sylviculture
Industrie - Construction
1187 - 14,3%
Répartition des entreprises de plus de 10 salariés
du Pays de Lannion par tranche d'effectif
+ de 50 salariés
20,4%
de
7%
10 à 20
5%
1% 1%
54%
50 à 100
100 à 250
32%
Les principaux établissements (de plus de 200 salariés) ont ainsi
une activité dans le domaine de l’électrique et l’électronique
(Alcatel, SAT,….), des Télecoms (France Télécom R&D), des
transports (STAT) mais aussi dans le secteur de la santé et de
l’éducation (hôpitaux de Lannion, Tréguier et Paimpol, Lycée
20 à 50
250 à 500
+ de 500
Nombre total d'entreprises : 8 305
+ de 10 salariés : 354 : 4 %
- de 10 salariés : 7 951:96 %
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 38
10 à 50 salariés
79,6 %
Le Dantec à Lannion), l’emploi relevant de l’administration est plus faiblement représenté.
Répartition des entreprises
de + de 10 salariés
L’appareil économique du Pays du Trégor-Goëlo est composé majoritairement de petites entreprises : 89.1% sont des établissements industriels de
moins de 10 salariés.
Indice de spécialisation économique du bassin d'emploi de Lannion
dans l'ensemble de la Bretagne
Nombre d'entreprises de + de 10 sal.
Biens d'équipements et automobile
Services aux entreprises
Services aux particuliers
100
Agriculture,sylviculture,pêche
5
1
Source et cartographie :
Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000
Education, santé, action sociale
Energie
Construction
L’artisanat ne présente pas de particularisme local majeur.
Toutefois, le poids de l’artisanat de production est relativement faible (14.6% du nombre d’établissements et
16.3% du nombre de salariés).
Commerce
Industries des biens intermédiaires
Transports
Activités immobilières
Administrations
Activités financières
Industries des biens de consommation
Industries agricoles et alimentaires
0
0,5
1
1,5
2
2,5
Le commerce, quant à lui, est fortement orienté vers le
commerce de détail; il représente près de 21% des établissements du tertiaire mais emploie 13% des salariés du privé et du semi-public, ce qui est un record régional.
Lecture du graphique : pour chaque secteur d’activité, poids du bassin dans l’emploi total enBretagne.
> 1 si la part du secteur dans le bassin d’emploi est supérieure à la part régionale
< 1 si la part est inférieure
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 39
Zones d'activités
Superficie totale aidée entre 1993 et 1998
L’agriculture
Dans le domaine agricole, le Pays du Trégor-Goëlo a une spécificité. C’est le
seul qui, dans le département, dispose d’une filière légume.
Elle se concentre sur la zone littorale nord du Trégor-Goëlo: cantons de
Paimpol, Lézardrieux, Tréguier et Perros-Guirec.
Dans ces cantons côtiers, environ 88% des exploitations ont une production
légumière contre 11% au niveau départemental. La part de la surface agricole
utile (SAU) occupée en légumes est globalement de 54%.
RN 12
Ev. superf. totale 93/98
0.1 à 0.5 ha
Avec seulement 3.2% de la SAU départementale, la production légumière
représente 8% de la valeur ajoutée et environ 10% des actifs de la production
agricole départementale.
Source et cartographie :
Côtes d'Armor Développement
0.6 à 0.8ha
1.1 et 1.4 ha
Légumes
Les grandes zones agricoles
en Côtes d'Armor
2.8 ha
Lait
Porcs
Les zones d’activités du Pays du Trégor-Goëlo sont au total
43 situées dans 29 communes.
Elles se localisent près des principaux axes routiers du Pays,
principalement à Lannion et dans son agglomération, mais
aussi près du littoral ainsi que dans le canton de la RocheDerrien.
Viande
bovine
Volailles
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Source : Chambre d’Agriculture
des Côtes d’Armor
Page 40
Le Pays du Trégor-Goëlo, c’est aussi environ un quart de la production bretonne de légumes frais.
Le Trégor-Goëlo ne compte, par contre, que très peu d’entreprises industrielles ni même de transformation de produits agricoles.
Ce sont les cantons comme Perros-Guirec et Paimpol qui ont le
plus développé une économie de services, souvent liée au tourisme. Les autres cantons sont par contre restés très agricoles
avec, en particulier, Lézardrieux où un emploi sur deux est dans
la production agricole.
Sur l’ensemble du Pays, les autres activités sont, elles aussi, bien
représentées avec toutefois une dominante bovine (lait, vaches
allaitantes et taurillons), les autres productions (aviculture et
oeufs) sont par contre, moins développées.
Plus spécifique au Pays du Trégor-Goëlo, la valorisation des filières existantes, notamment la filière légumes serait souhaitable. En effet, il peut y
avoir une carte à jouer dans ce secteur : l’exemple de l’UCPT et de son
combat pour obtenir une AOC en faveur du « coco de Paimpol » a permis de maintenir des emplois directs liés à cette production
(conditionnement, emballage, transport).
La Pêche - Aquaculture
Le Pays du Trégor-Goëlo dispose d’atouts maritimes forts.
Sa façade littorale lui donne un caractère unique au plan départemental
en terme de diversité et de richesse de production et des hommes.
Le Pays du Trégor-Goëlo et la mer
Moules
Bien que ces productions soient de moins en présentes sur la
zone littorale, elles représentent toujours près de 40% du chiffre
d’affaires des exploitations.
Huitres creuses
Aquacultures nouvelles
Coquilles St-Jacques
gisement de Perros
3
2
La tendance dans le Pays du Trégor-Goëlo, comme au niveau
départemental et régional, est à la diminution du nombre d’exploitations.
250/300 t.
4
1 000 t.
Plougrescant
500 t.
Perros-Guirec
1
Loguivy-de-la-Mer
200 t.
PleumeurBodou
Trois priorités ont notamment été définies au niveau départemental : la nécessité de favoriser l’installation des jeunes, la modernisation et le redressement des exploitations en difficulté ainsi que la gestion des mesures en faveur de l’environnement.
Tréguier
Centre de Paimpol
7 à 8 000 t.
Lézardrieux
5
Paimpol
Lannion
Zones maricoles
1 : de Landrellec et de Pleumeur-Bodou : 2 entreprises
2 : de Beg Vihin (Plougrescant) : 5 entreprises
3 : de Pen Lan (Pleubian) : 5 entreprises
4 : de Lanmodez : 6 entreprises
5 : de Kerpalud (en création)
6 : Sud (en cours de réflexion)
Cartographie : Côtes d’Armor Développement - Novembre 2000
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 41
6
En effet, outre une pêche, tournée vers les coquillages et crustacés, et une aquaculture importante, il dispose d’un riche potentiel
naturel qui a permis l’implantation de sociétés de recherche et de
transformations des algues (CEVA).
L’économie maritime du Pays du Trégor-Goëlo représentait en
1999, un chiffre global de 231 millions de francs (soit 30 à 36 %
du chiffre d’affaires des Côtes d’Armor) pour un volume débarqué d’environ 15 000 tonnes dont une grande part ostréicole.
La pêche et les cultures marines concernent environ 950 à 1 000
emplois directs, dont plus de 600 en ostréiculture, auxquels il
convient d’ajouter de nombreux emplois saisonniers.
Le tourisme
Le Pays du Trégor-Goëlo bénéficie d’une image de marque
forte. Son littoral et la richesse de son patrimoine sont vecteurs
d’une fréquentation touristique forte.
Ce secteur concentre plus de 30% de la capacité en lits du département des Côtes d’Armor. La majeure partie étant située sur le
littoral, notamment sur le canton de Perros-Guirec.
Pêches maritimes :
. 248 marins embarqués (36% desw Côtes d'Armor)
. 130 navires armés à la pêche (43%)
. 2 300 tonnes débarquées en 1999
. Chiffre d'affaires : 43 MF
Mareyage :
. 51 emplois directs
. 8 entreprises de marée (dont Intermarée) sur les 20 en Côtes d'Armor
. Mise en marché de 2 900 tonnes de produits frais
. Chiffre d'affaires : 73 MF
Aquacultures (conchyliculture et aquaculture) :
Conchyliculture :
. 1er centre breton ostréicole avec 600 à 700 emplois dans 200
entreprises
. Production de 8 à 9 000 tonnes d'huîtres creuses (90% du département)
. Production de 250 à 300 tonnes de moules
. Chiffre d'affaires : 100 MF
Aquaculture :
. 4 entreprises piscicoles pour 4 à 500 tonnes de production annuelle
et un CA de 6 MF
. 4 entreprises de truites de mer et 1 élevage de turbots pour 400
tonnes de production
et un CA de 15 MF
. 25 à 30 emplois dans le filière aquacole
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 42
D’autre part, cette activité touristique intense ne doit pas, cependant, cacher
certaines faiblesses.
Nombre total de lits touristiques
en 2000
En effet, le Pays souffre notamment :
• d’une saisonnalité trop
• de l’absence de
marquée et génératrice d’emplois précaires,
grands équipements structurants,
•
d’une offre de prestations animation et hébergement non adaptée à la
demande de la clientèle,
Nombre total de lits touristiques en 2000
• d’un
manque d’organisation de la filière.
Conscient de ces problèmes, le Pays du Trégor-Goëlo a déjà retenu un certain nombre d’objectifs pour tenter de les résoudre.
14698
1513
59
Source : Comité Départemental du Tourisme des Côtes d’Armor
Cartographie : Côtes d’Armor Développement - Novembre 2000
Il bénéficie d’un certains nombres de sites et d’équipements de loisirs dont les fréquentations sont parmi les plus
élevées au plan départemental.
L’activité touristique du Pays du Trégor-Goëlo s’organise
autour de 15 OTSI et de deux PAT (Pays d’Accueil Touristique). Le PAT du Trégor, qui comprend des communes
du Finistère et celui du Trégor et Goëlo, qui comprend des
communes situées dans le Pays de Guingamp.
Se pose ainsi la question de savoir quel territoire peut être
pertinent pour un développement optimal du tourisme.
Fréquentation des principaux sites et équipements du Pays du Trégor-Goëlo :
Sites et équipements
1998
1999
Forum de Trégastel
112 410
114 091
Musée des Télécommunications à Pleumeur-Bodou
108 438
104 190
Planétorium du Trégor à Pleumeur-Bodou
65 437
66 538
Aquarium Marin de Trégastel
68 200
60 495
Abbaye de Beauport à Paimpol
35 000
34 000
Maison de l’Estuaire à Paimpol
15 000
25 000
Cloître de la Cathédrale de Tréguier
33 819
29 469
Château de Rosambo de Lanvellec
19 789
18 031
Maison de la Presqu’île de Lézardrieux
3 202
4 037
Source : Comité Départemental du Tourisme des Côtes d’Armor
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 43
6.
Synthèse
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 44
Synthèse
difficile à mettre en œuvre.
Le présent diagnostic territorial met en évidence l’importance du
Pays du Trégor-Goëlo dans le département des Côtes d’Armor.
D’autre part, un programme d’actions en matière d’environnement,
d’équipements publics (sociaux, sportifs, culturels,…) et de développement d’une politique de transports est indispensable au développement du Pays du Trégor-Goëlo.
En effet, grâce à son pôle « électronique-télécoms », le Trégor est
connu internationalement.
Mais cette forte spécialisation industrielle et dans le domaine des
services aux entreprises en fait un des bassins d’emploi les moins
diversifiés et le plus dépendant des centres de décisions extérieurs à
la région.
Une autre de ses spécificités est son activité « légume » mais aussi ,
de par son positionnement, sa filière maritime notamment aquacole.
Par contre, l’agroalimentaire est très peu représenté.
Le développement de ces activités, d’un véritable pôle tertiaire ainsi
qu’un appui soutenu aux PME-PMI sont des enjeux essentiels pour
le Pays du Trégor-Goëlo.
En outre, une politique d’action en faveur du développement des relations entre les entreprises, la recherche et la formation serait créateur d’emplois.
Le secteur tourisme est quant à lui très important mais l’inconvénient est sa forte saisonnalité. Le développer est nécessaire mais,
tout en sachant que la fréquentation touristique est due essentiellement à la qualité des paysages situés notamment sur le littoral. L’enjeu est d’établir un programme, qui lie développement et meilleure
organisation du tourisme avec la préservation des sites et plus généralement de l’environnement, ce qui est une démarche relativement
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 45
Littoral :
Forte activité maritime, aquacole, agricole (dans la filière légumes dans le nord) ainsi
que touristique
Population relativement âgée avec une baisse dans un certain nombre de communes.
Agglomération de Lannion :
Pôle urbain du Pays du Trégor-Goëlo avec une forte
concentration des hommes
et des activités
(électronique et Télécoms
principalement).
Problématiques :
Développement des activités présentes.
Vieillissement prononcé de la population, peu d’industrie de transformation en agroalimentaire, équipements insatisfaisants, modernisation des infrastructures et développement de la branche tourisme, protection de l’environnement.
Pôle urbain secondaire
de Paimpol :
Bien équipé, zone agricole et maritime importante.
Population âgée.
Problématique :
Diversification des activités.
Développement des infrastrutures de transports.
Problématique :
Espace rural sous moindre influence urbaine
Prédominance des activités artisanales et notamment agricoles.
Baisse et vieillissement de la population: faible augmentation de la population active
(pour l’essentiel des salariés).
Peu équipée, croissance des logements due
aux résidences secondaires.
Région en
développement
Population jeune.
Activité
agricole
importante.
Fort
développement des résidences secondaires
Problématique :
Pôle urbain secondaire de
Tréguier :
Bien équipé, zone agricole
importante.
Population relativement
âgée.
Problématique :
Vieillissement de la population.
Aide à la modernisation et l’installation des
jeunes agriculteurs.
Développer les équipements et services à la
population.
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Manque d’entreprises et
de formations liées à la
mer ainsi qu’à la transformation des produits agricoles.
Manque d’entreprises liées à
la transformation des produits agroalimentaires.
Tourisme à développer.
Page 46
Partie 2 - Les priorités du Trégor-Goëlo
Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001
Page 47
Les priorités du Trégor-Goëlo, préambule à la Charte de territoire, constituent la philosophie générale, les principes d’intervention et de soutien
du Pays du Trégor-Goëlo.
I – Construire la dynamique du Pays pour un Trégor-Goëlo solidaire et ouvert
La volonté première et forte est de bâtir une identité et un projet collectif solidaire et équilibré de Pays, en s’attachant à favoriser le dynamisme économique et culturel et à réduire les facteurs d’exclusion. Cette détermination passe par un nécessaire approfondissement de la
connaissance des diverses composantes du territoire, de la mise en réseau des acteurs, et de l’organisation des partenariats.
L’épanouissement de cette culture de réseau s’appuie nécessairement sur les technologies de l’information et de la communication : capitalisation des savoir-faire, mise en place des infrastructures et développement des usages.
La diffusion de l’utilisation des technologies de l’internet et de ses applications vers toutes les composantes économiques, sociales, culturelles et
territoriales sont un des moyens pour développer des nouvelles inter-relations entre individus et groupes d’individus dans et hors le Pays. Le but
est de favoriser l’émergence de dynamiques de projets, de permettre à tous d’être acteurs de leur propre avenir et de l’avenir du Pays. L’ambition est de fonder les bases d’un Cyberpays au cœur du Pays, traduisant la volonté de mettre les NTIC au service du développement du Pays,
dans toutes ses composantes géographiques et professionnelles, sur les plans économique, administratif, associatif, culturel et social.
Pays solidaire, le Pays du Trégor-Goëlo est un Pays ouvert. La promotion de son image et de son identité est le corollaire d’une recherche
active de relations et de coopérations fortes à l’échelle régionale, nationale et internationale.
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II – Anticiper les évolutions à venir des secteurs économiques clefs spécifiques au Trégor-Goëlo : la filière bio-industrie,
le pôle télécommunications et nouvelles technologies et l’économie touristique
L’économie du Trégor-Goëlo est basée sur trois activités à valeur ajoutée en direction de l’extérieur qui relèvent pour la bio-industrie plutôt des
secteurs "primaire" et "secondaire", pour le pôle télécommunications et nouvelles technologies du "secondaire" et du "tertiaire", et pour le tourisme du "tertiaire".
Ouvert sur le Monde, et de ce fait exposé à la concurrence internationale, le Pays du Trégor-Goëlo est conscient des défis qu’il doit relever : internationalisation croissante, évolutions rapides du cadre réglementaire et des marchés du fait des avancées technologiques, de la versatilité du
comportement des usagers-consommateurs, des délocalisations d’entreprises…
Tous ces éléments justifient un travail continu de veille et d’accompagnement des mutations de ces secteurs économiques clefs dont une
crise majeure produirait un bouleversement du paysage socio-économique.
Pour la filière bio-industrie (agriculture, pêche, Industrie Agro-Alimentaire) : organiser et renforcer la filière, diversifier et valoriser les productions et les produits, rechercher des solutions adaptées pour la reprise des exploitations et la main d’œuvre saisonnière, mesurer les enjeux de
qualité, de sécurité alimentaire, et de respect de l’environnement.
Pour le pôle télécommunications et nouvelles technologies (réseaux et technologies optiques, électroniques et informatiques) : accentuer le potentiel de formation supérieure et de recherche-développement, anticiper les évolutions ou les ruptures technologiques en favorisant l’élargissement des compétences au sein des entreprises, accompagner le développement du tissu industriel et favoriser sa diversification, susciter des relations avec d’autres technopoles et régions européennes et internationales.
Pour l’économie touristique : faire face aux évolutions d’un tourisme itinérant qui engendre des besoins nouveaux, et par conséquent une autre
manière de penser la promotion touristique et l’organisation de la profession.
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III – Favoriser, dans la perspective du développement durable, la synergie des trois composantes de l’économie rurale
du Trégor-Goëlo : l’agriculture, la mer, le tourisme
Les activités agricoles, maritimes et touristiques, composantes traditionnelles et fondamentales de l’économie rurale du Pays du Trégor-Goëlo,
fonctionnent sur un usage économique de l’espace et des milieux naturels, parfois en contradiction avec les défis environnementaux que supposent la poursuite d’un développement durable et les exigences accrues de la population. L’eau est un élément capital, sa reconquête pour les
générations à venir doit impérativement constituer une priorité.
Les conflits d’usage de l’espace et les dégradations du milieu et des ressources naturelles sont sources d’une image de marque dévalorisée qu’il
conviendra de restituer.
Cette transversalité, renforcée par l’usage commun de main d’œuvre saisonnière, milite en faveur d’une approche concertée et coordonnée de
ces trois activités afin de résoudre ensemble ces nouveaux défis.
IV – Œuvrer pour une culture de Pays et un Pays de culture
Le Pays du Trégor-Goëlo est fondé sur des racines identitaires fortes, la pratique d’une tradition culturelle, et d’une identité bretonne partagée.
Ce sentiment d’appartenance, où tout acteur du Trégor-Goëlo est en mesure de se reconnaître, ne doit pas être synonyme de repli sur soi, mais
au contraire de solidarité et d’ouverture.
Ce développement solidaire de la culture, du sport et des loisirs, doit être basé sur la démocratisation de l’accès à ces pratiques et le soutien actif
à la création.
La culture du Pays du Trégor-Goëlo, ancrée dans son Histoire, se doit d’être une culture "en mouvement", active et vivante inscrite dans son
époque. Elle doit poursuivre le développement de son identité ouverte aux cultures du monde.
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Partie 3 - Les axes d’intervention
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Dans la démarche de construction du Pays du Trégor-Goëlo, les axes d’intervention présentés sont d’abord le fruit d’un travail de réflexion collective mené depuis deux ans (début 1999) par un nombre considérable d’acteurs de la vie économique, sociale, politique du Pays.
Ce travail, par lui-même, entre pleinement dans l’Axe n°1 ci-dessous tant il est vrai qu’il constitue une base unique – et ceci est ressenti comme
tel par les participants – pour se connaître, parler, échanger et proposer. Sans ce travail, toute idée même de dynamique nouvelle de Pays serait
vaine et stérile.
Les axes d’intervention développés sont organisés en 5 axes principaux qui doivent être mis en correspondance avec les priorités du Pays et les
enjeux du Trégor-Goëlo.
Axe n°1 : Se connaître et s’organiser
Axe n°2 : Protéger, aménager et valoriser durablement le territoire
Axe n°3 : Conforter et diversifier l’activité économique du Trégor-Goëlo
Axe n°4 : Dynamiser la vie culturelle et sociale
Axe n°5 : S’ouvrir, accueillir et communiquer
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Axe n°1.
Se connaître et s’organiser
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Axe n°1 : Se connaître et s’organiser
Cet axe constitue le ciment de la construction et de la dynamique du Pays du Trégor-Goëlo. A partir d’une bonne connaissance du territoire, la
fédération des énergies et la mise en place des acteurs doivent permettre d’animer et de faire vivre le projet.
Mesure n°1 : Enrichir la connaissance du territoire
Dans le contexte d’émergence du Pays du Trégor-Goëlo, la connaissance du territoire dans ses multiples facettes s’avère indispensable afin de
mener à bien l’ensemble des actions qui sont proposées et soutenues dans cette Charte.
Afin de remédier à la carence et au manque d’informations fiables et objectives, il s’agit pour l’essentiel d’études diagnostiques, d’inventaires,
et d’observatoires dans de nombreux domaines : emploi et formation (notamment analyse des besoins en compétences et des spécificités des
compétences non-utilisées), commerce et artisanat, agriculture (agro-alimentaire), économie touristique, habitat et cadre de vie, environnement,
patrimoine architectural et sonore (projet de numérisation du patrimoine sonore et audiovisuel), équipements culturels et sportifs, sociologie du
territoire et appréhension de la réalité sociale.
Un Système d’Information Géographique (SIG), base de données, est souhaitable afin de recueillir et de mettre à disposition de tous l’ensemble
de ces informations
Mesure n°2 : Fédérer les énergies et mettre en réseau les acteurs
La connaissance approfondie du territoire est et restera vaine si le Pays n’acquiert pas rapidement l’ingénierie nécessaire à l’animation du territoire, en particulier la mise en réseau des acteurs, notamment :
Dans le domaine de l’économie (y compris tourisme) :
Î mettre en cohérence les formations et la recherche avec les besoins des branches professionnelles, notamment par la mise en place de centres
de ressources ouverts à tous,
Î coordonner et mutualiser des moyens d’actions, de communication et d’organisation des professionnels,
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Dans le domaine culturel et sportif :
Î fédérer, voire jumeler les structures dispensant des enseignements culturels, artistiques, et sportifs, ainsi que favoriser la création d’écoles de
Pays,
Î organiser la lecture publique, notamment par la mise en réseau des bibliothèques, et la création d’emplois de coordinateurs-animateurs (en
particulier en milieu rural),
Î mutualiser les moyens d’information, de logistique et administratifs (guides, bases de données, site internet, évènementiels, bornes-relais
dans les lieux publics…)
Pour les services à la population :
Î harmoniser les découpages administratifs pour plus de cohérence avec les dispositifs de politique sanitaire et sociale,
Î en matière de transports, créer un comité de ligne réunissant les usagers, les élus, la SNCF, le Conseil régional afin d’évaluer le service et de
proposer des adaptations.
Mesure n°3 : Animer et évaluer le projet de territoire
Il s’agit d’acquérir les compétences méthodologiques, d’animation et de conduite de projets afin de donner au Pays la dimension souhaitée par
l’ensemble des élus, acteurs socio-économiques et culturels du Pays à savoir :
- des ateliers de travail thématiques qui continuent à travailler en liaison avec le Conseil de développement,
- un Conseil de développement aux pouvoirs élargis : outre une fonction consultative prévue par la Loi d’Orientation, d’Aménagement
et de Développement Durable du Territoire (LOADDT de juin 1999), le Conseil de développement possède une capacité d’animation
et de proposition, ce qui lui confère la possibilité de s’auto-saisir en matière d’études. Il est également de sa responsabilité d’organiser et de suivre les travaux des ateliers thématiques,
- un Groupement d’Intérêt Public (GIP) de développement local, support juridique du Pays, et organe officiel de représentation et de
négociation auprès des partenaires institutionnels.
L’objectif est également d’établir un cahier de bord afin de suivre les projets du Pays et d’en évaluer les effets au vu des objectifs qui leur sont
assignés : détermination d’indicateurs appropriés pour apprécier la finalité du projet (objectif général du projet et incidences), calendrier de réalisation…
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Axe n°2 :
Protéger, aménager et valoriser
durablement le territoire
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Axe fédérateur s’organisant autour de l’aménagement du territoire du Pays du Trégor-Goëlo, il doit être compatible avec les exigences des
trois grands domaines d’activités du Pays (agriculture, mer, tourisme), tout en assurant une qualité de vie, une qualité d’environnement, une
qualité de production exemplaire, exportable et attractive.
Mesure n°1 : Equilibrer le territoire par un aménagement harmonieux de l’espace
L’aménagement du territoire du Pays du Trégor-Goëlo est lié à la volonté des acteurs, et aux orientations qu’ils entendent promouvoir. Ces
orientations doivent faire l’objet de schémas que le Pays souhaite voir réalisés dont :
- un schéma d’urbanisme commercial (gestion prévisionnelle du développement commercial), notamment sur chacune des Communautés de communes,
- un schéma de développement touristique,
- un schéma directeur interprofessionnel du foncier (concilier les conflits d’usage),
- un schéma de Pays en matière culturelle et sportive,
- un schéma intercommunal d’accueil des gens du voyage,
- une coordination des politiques d’habitat des collectivités (super "PLH" – Programme Local de l’Habitat),
- un développement de la multimodalité en matière de transport
- et tout schéma nécessaire à la prise de décision en matière d’aménagement de l’espace.
Le réseau urbain doit être conforté par toute opération tendant à renforcer et rééquilibrer les fonctions urbaines et structurantes des villes de
Lannion et Paimpol.
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Mesure n°2 : Renforcer les démarches de qualité
La promotion et la mise en valeur du Pays doivent s’inscrire dans le cadre d’une démarche qualité qui est à approfondir notamment par :
- la traçabilité et l’identification des productions agricoles et marines, ainsi que la mise en place de chartes de qualité de Pays (comme
par exemple une charte de qualité de l’environnement paysager cohérent avec le milieu naturel du Pays…)
- une politique de labelisation et d’aide à la qualité (agriculture, mer, tourisme, artisanat, commerce …),
- la restauration et la mise en valeur du patrimoine naturel et bâti, culturel, paysager et touristique…
Mesure n°3 : Préserver l’environnement
La protection de l’environnement et du cadre de vie doit s’inscrire dans une démarche de développement durable qui est à approfondir, notamment par des actions d’information et de sensibilisation du public aux problématiques environnementales.
Le Pays du Trégor-Goëlo entend mener ses efforts sur trois domaines particuliers : l’eau, les déchets et les espaces et milieux naturels.
Sous- mesure n°1 : Reconquérir la qualité de l’eau
Le Pays du Trégor-Goëlo soutient :
- le renforcement des programmes d’action sur les bassins versants
- l’amélioration de l’assainissement individuel et collectif, en aidant le traitement des boues d’épuration, et la mise aux normes de l’assainissement individuel et collectif notamment par un programme d’aide aux communes,
- la réduction des pollutions pour renforcer la qualité du milieu littoral et marin, en faisant du Trégor-Goëlo un secteur de référence
pour le suivi et le traitement des algues vertes (Centre d’Etude et de Valorisation des Algues -CEVA-), par le suivi de l’évolution de
la biodiversité, notamment pour gérer, garantir et préserver l’accès aux ressources naturelles (mise en place de stations de référence,
politique de gestion de la ressource…).
- les actions préventives et curatives de lutte contre les algues vertes par le renforcement des programmes d’actions sur les bassins versants.
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Sous-mesure n°2 : Eliminer et valoriser les déchets
Il s’agit d’adapter les équipement à la progression du tonnage des déchets ménagers en favorisant le développement de la collecte sélective, en
améliorant le compost et en incitant la valorisation énergétique (énergies nouvelles, énergies renouvelables…), notamment par des actions de
sensibilisation et de partenariat.
L’organisation des filières de déchets industriels et agricoles s’avère également indispensable.
Sous-mesure n°3 : Gérer l’espace en protégeant paysages et milieux naturels (littoral, estran, fonds de vallée…)
La préservation des paysages et milieux naturels tels que le littoral, les estrans et les fonds de vallée passe par la recherche d’une cohérence dans
la gestion et l’aménagement de l’espace (mentionné Axe 1, mesures 1 et 2), la protection et la gestion des espaces et espèces fragiles et/ou protégés, ainsi que la reconquête des sites paysagers dégradés.
Sous-mesure n°4 : Approfondir le développement durable
L’approfondissement du développement durable souhaité par le Pays du Trégor-Goëlo s’inscrit dans l’aménagement concerté et pilote des zones
Natura 2000 afin de concilier les différentes utilisations de l’espace en s’appuyant sur le zonage comme atout. A terme, est envisagé de développer un programme européen "LIFE".
Il s’agit également d’inscrire la démarche d’aménagement dans le cadre du tourisme durable en s’appuyant sur l’Agenda 21 et l’aménagement
intégré des zones côtières.
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Axe n°3 :
Conforter, diversifier l’activité
économique du Trégor-Goëlo
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L’Axe n°3 est l’axe fondateur de l’économie de demain. Les activités de haute technologie du pôle télécommunications-électroniqueoptronique reposent dans la durée sur un potentiel de recherche-développement et de formation d’excellence, gage indispensable pour l’attractivité du pôle et sa propre capacité à évoluer.
Pour l’ensemble des trois pôles d’activités prioritaires (bio-industrie, télécommunications, tourisme), l’accent doit être mis sur la valorisation
des filières, l’appui aux structures, quel que soit leur mode d’organisation et de production.
Mesure n°1 : Soutenir la formation, la recherche et la culture scientifique et technique
D’une façon générale, il s’agit de mettre entre autre les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) au service de la formation : notion de réseau performant, pôle multimédia, nouvelles technologies pédagogiques, enseignement et formation à distance…
En pleine mutation économique, notamment au sein du Trégor, le Pays se doit d’adapter les formations professionnelles et post-bac aux besoins
des entreprises nouvelles, mais également de son économie traditionnelle. Le Pays du Trégor-Goëlo se doit également d’accompagner les formations continues et professionnalisantes, ainsi que de renforcer et de soutenir les activités de recherche.
Sous-mesure n°1 : Adapter les formations initiales et post-bac aux besoins des entreprises
Il s’agit d’élargir le panel des formations initiales, notamment dans le domaine tertiaire (littérature, arts…), dans le domaine ouvrier et technicien (plasturgie, optique, télétravail…) et dans le domaine maritime.
Le Pays du Trégor-Goëlo entend renforcer la formation post-bac par la création d’un pôle universitaire regroupant l’ENSSAT et l’ IUT et le
soutien aux différentes composantes de ce pôle (optronique, informatique, électronique, réseaux et infocom-journalisme), de BTS, de classes
préparatoires scientifiques, de formations bac+3 (licences professionnelles…), et le développement des matières à enseigner (droit, fiscalité,
gestion en agriculture…).
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Sous-mesure n°2 : Accompagner les formations continues et professionnalisantes
Il s’agit de renforcer les formations professionnelles avec priorité aux nouveaux métiers et nouvelles technologies :
Î améliorer la formation et la conception des emplois saisonniers dans :
- le domaine touristique : animation, guidage, commercialisation par les TIC, conception de nouveaux produits touristiques…,
- la mise en valeur du patrimoine bâti,
- les métiers de l’aquaculture…
Î accompagner les reconversions professionnelles des anciens employés de la fabrication électronique pour les adapter aux demandes d’emplois dans les domaines de la plasturgie, de l’optronique, du bâtiment, de la métallurgie…
Î assurer le renouvellement des professionnels de l’artisanat.
Le Pays du Trégor-Goëlo entend également développer et professionnaliser l’emploi dans les domaines sportifs, culturels et sociaux en facilitant
la qualification des acteurs (professionnels salariés indépendants, animateurs, bénévoles…) et en mutualisant les moyens humains.
Entre autres, le Pays soutient le développement d’une filière sport-étude de haut-niveau, et les dispositifs d’éducation à l’image (écoles, cinémas…).
Sous-mesure n°3 : Renforcer et rééquilibrer les activités de recherche
En la matière, les actions du Pays du Trégor-Goëlo s’orientent vers :
- un approfondissement de la recherche sur les interactions agriculture-mer, soutien au projet d’Institut des Industries Agroalimentaires fédérant les plate-formes d’essai du Trégor-Goëlo (CEVA, CFA Pommerit-Jaudy, UCO, station d’essais de Pleumeur-Gautier), et
une réflexion quant à la création d’une station marine.
- le développement du pôle de recherche télécommunication-électronique-informatique-optronique, fer de lance et vitrine de la technopole ANTICIPA avec ses laboratoires de recherche universitaires et les laboratoires de recherche-développement des entreprises de
l’internet et de l’optronique / dans la phase actuelle, priorité au renforcement des activités optiques pour les télécommunications, systèmes informatiques et électroniques embarquées, matériaux…,
- d’une manière plus générale, toute activité de recherche rattachée aux différents laboratoires de l’Université dans leurs domaines
d’activités actuels ou à venir bénéficiant d’un label reconnu à l’échelle nationale.
Il s’agit également de conforter le CEVA pour en faire un point d’appui au développement d’une industrie "mer" (Industrie Agro-Alimentaire IAA-, cosmétiques…).
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Mesure n°2 : Développer les pôles économiques du Trégor-Goëlo et conforter les diversifications en
cours
Le Pays du Trégor-Goëlo veille à faciliter la création et le développement des entreprises, promouvoir de nouveaux produits et marchés, et diversifier les activités économiques, par un soutien à l’animation économique.
Sous-mesure n°1 : Faciliter la création et le développement des entreprises
Le Pays incite et soutient notamment :
- le renforcement de l’incubateur déjà créé avec l’Université de Rennes I (ENSSAT, IUT) et les technopoles de Rennes, Lannion et
Lorient,
- le développement de plates-formes d’initiatives locales, à élargir au secteur du commerce et de l’artisanat,
- la recherche et la mise en œuvre d’outils permettant d’accompagner la création et le développement des entreprises sur le plan mobilier et immobilier,
- la mise en place et le fonctionnement de systèmes productifs locaux,
- le renforcement des liens avec les capitaux-risqueurs,
- l’appui à la création de nouvelles infrastructures d’accueil d’entreprises (zones d’activités, immobilier locatif privé ou public, ateliers-relais, pépinières, notamment de sociétés de développement de logiciels….), leur promotion et leur mise en cohérence
- le développement des secteurs d’activités de production télécommunications,
- la reprise, la création et la modernisation (y compris la mise aux normes) des entreprises commerciales et artisanales notamment par
la mise en place d’une ODESCA et d’un programme FISAC, d’une politique d’aides spécifiques au commerce et à l’artisanat en
zone rurale, de programmes de détection et d’aide à la reprise d’entreprises, y compris l’accompagnement et la formation des créateurs-repreneurs,
- la reconversion de site de toute nature,
- l’aide à la transmission des exploitations agricoles, à l’installation des jeunes agriculteurs, aux nouvelles productions, adaptées au
territoire.
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Sous-mesure n°2 : Promouvoir de nouveaux produits et marchés
La politique de promotion de nouveaux produits et marchés du Pays du Trégor-Goëlo a notamment pour vocation :
- d’accompagner les PME-PMI, et toute entreprise, dans la recherche de nouveaux produits,
- de financer des études de faisabilité en matière de marketing, technologie….,
- de mettre en œuvre un programme de détection des projets dormants,
- d’accompagner le développement et la mutation de la filière légumière notamment par la recherche et la valorisation de nouveaux
produits et de nouveaux conditionnements, l’alimentation de la zone de conditionnement en gaz naturel, l’amélioration de la desserte
des centres de collecte, le transfert et l’extension de la zone de conditionnement de Paimpol, la recherche d’une réponse adaptée à
l’évolution des besoins de main d’œuvre (information, formation, groupements d’employeurs…),
- d’aider au démarrage des productions de "niches" en agriculture.
Sous-mesure n°3 : Appui à la diversification des activités
Le Pays appuie l’émergence de nouvelles filières d’activités, notamment :
- dans le pôle tertiaire : téléactivité (centre d’appels…), conception de produits multimédia (communication, enseignement…)…,
- dans la filière "mer" : création de zones maricoles et modernisation des criées, mise en place d’une plate-forme de regroupement et
de conditionnement (et transports), création d’un pôle d’innovation des produits de la mer, développement de l’activité navale
(réparation, construction…) - pêche et plaisance -…,
- dans la filière "tourisme" : stratégie de marketing territorial, aménagements touristiques et équipements structurants, nouveaux produits sur la base d’études de marché, politique de labelisation…
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Sous-mesure n°4 : Assurer l’animation économique et touristique
Le Pays veille à rechercher une coordination et des complémentarités entre les actions des organismes de développement économique (Agence
de Développement Industriel du Trégor -ADIT-, Chambres consulaires, Pays touristiques…), et favorise l’établissement de conventions de partenariat associant les différents acteurs du développement économique.
L’animation économique couvre un ensemble de mesures d’animation, d’information et de promotion économique diverses telles que le soutien
au fonctionnement de l’ADIT et autres organismes de développement, l’organisation de colloques, de salons et autres actions de communication
notamment en vue d’associer les professionnels dans la démarche de Pays, le développement de l’intelligence économique, le soutien à l’animation et la coordination des acteurs touristiques (Pays touristiques, Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiatives…) et des territoires, l’appui aux
manifestations et animations hors saison touristique…
Mesure n°3 : Développer les technologies de l’information et de la communication en direction des établissements publics et PME
Il s’agit pour l’essentiel de la mise en place d’une boucle locale s’appuyant sur le réseau régional "haut débit" et basée sur une boucle optique.
La priorité est l’incitation aux nouveaux services et usages avec un réseau de partenaires à construire.
Dans la technopole ANTICIPA, installer des plaques de raccordement au réseau haut débit breton et des services communs (exemple : salle de
visio-conférence…) pour les PME et toute entreprise du site, et mener des actions de sensibilisation-formation de l’ensemble des PME et toute
entreprise du Pays au commerce électronique.
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Axe n°4 :
Dynamiser la vie culturelle et sociale
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L’Axe n°4 est l’axe du Pays solidaire, fort de ses potentialités rurales et urbaines, soucieux du bien-être de ses habitants et de leur cadre de vie,
conscient de l’importance d’un vrai réseau fortement maillé de services sociaux, commerciaux pour une meilleure cohésion sociale.
Le Pays de culture se prépare à approfondir ses cultures riches, vivantes et identitaires.
Mesure n°1 : Développer les pratiques culturelles et sportives
Le Pays soutient toute action visant à rendre la culture accessible au plus grand nombre et à démocratiser les pratiques culturelles et sportives
notamment par l’initiation enfance/jeunesse, l’information, la diversification des habitudes culturelles, le renforcement, le développement des
infrastructures et la construction d’équipements culturels et sportifs structurants, la promotion des lieux de diffusion décentralisée, l’augmentation de la fréquentation par des mesures permettant d’éviter la sélection par l’argent.
Le Pays favorise une politique culturelle et sportive ayant une fonction d’attractivité et maintenant la population au Pays, notamment par le développement d’évènementiels.
Le Pays souscrit au développement de la langue et de la culture bretonne par la promotion du bilinguisme français-breton dans la signalétique et
la communication, par un soutien à la musique, à la danse et aux sports traditionnels, le développement des lieux d’expression et de promotion
de la culture bretonne, comme par exemple la création d’une Maison de la culture bretonne.
Il s’agit de préserver, valoriser et transmettre le patrimoine, la mémoire et l’histoire du Pays, tout en accompagnant les créateurs actuels et la
diffusion de leur œuvre en sensibilisant le public et en renforçant les liens entre l’école et les artistes, en aidant les artistes à vivre et travailler au
Pays, ainsi qu’à les attirer, et en incitant la mise en place de structures de création et de diffusion s’appuyant sur les atouts culturels traditionnels
et issus de la culture technologique du Pays.
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Mesure n°2 : Assurer la cohésion sociale : équité et droit d’accès aux services
Le projet de société du Pays du Trégor-Goëlo est basé sur des valeurs d’insertion et de solidarité, d’équité d’accès aux services, en particulier
des personnes handicapées et dépendantes.
Sous-mesure n°1 : Insertion et solidarité
L’ambition affichée par le Pays est d’aider les publics en difficultés, notamment les jeunes, par le développement des lieux de rencontres et des
relais d’information (comme une Maison de la solidarité : lieu d’écoute du mal-être des jeunes et de leur famille), une politique de communication spécifique en direction des personnes défavorisées, une meilleure prise en charge des Sans Domicile Fixe…
Le Pays encourage la lutte contre les exclusions afin de favoriser l’insertion professionnelle, sociale et culturelle notamment par la création
d’hébergements d’urgence, le développement et l’ouverture des chantiers d’insertion à un public plus large que les seuls Rmistes, la création
d’ateliers et d’entreprises d’insertion, la coordination de l’ensemble de ces structures. Plus largement, le Pays soutient toute association intermédiaire oeuvrant pour la réinsertion sociale, pour toute action tant mobilière qu’immobilière.
Il s’agit également d’accompagner l’action des organismes à vocation sociale, notamment de les mettre en réseau et d’organiser des sessions de
formation des services de proximité (Centres Communaux d’Action Sociale…)
Pour les quartiers à forte concentration de logements sociaux, le Pays entend soutenir les opérations de requalification du bâti et des espaces publics, favoriser la mixité urbaine et sociale par des opérations de démolition-construction comprenant notamment la maîtrise foncière des nouveaux espaces dédiés à la reconstruction de l’habitat social.
Le Pays entend également soutenir et accompagner tout dispositif de prévention de la délinquance et de sécurisation.
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Sous-mesure n°2 : Equité d’accès aux services
L’équité d’accès aux services s’adresse à tous les publics, en particulier les jeunes enfants. Il s’agit notamment de restaurer un dépistage et une
prévention précoces, dès l’âge maternel et à l’école primaire, ainsi que de mettre en place des activités pour les 3-6 ans et 6-12 ans. Le corollaire
est d’aider à la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale par des relais assistance maternelle, des crèches, des haltes-garderies
itinérantes, du soutien scolaire…
Dans cette optique d’équité, le Pays souhaite le maintien des services collectifs notamment des services de santé de proximité (hôpitaux…), le
développement des emplois de proximité, le rapprochement des services publics du citoyen par un regroupement en guichet unique des services,
associations ou administrations (réseau de Points Publics avec Espace Emploi Formation, de Maison du service public, Maison de la justice…),
ainsi que l’adaptation des structures et des modes de transports en commun aux personnes peu mobiles (âgées, handicapées, dépourvues)…
Sous-mesure n°3 : Favoriser l’insertion des personnes handicapés et dépendantes
Le Pays entend contribuer à favoriser l’insertion des personnes handicapées et dépendantes en incitant la création et le développement d’ateliers
protégés et de centres d’aide par le travail, en créant des structures d’hébergement pour les handicapés adultes (plus de 20 ans), en soutenant les
familles d’handicapés adultes (enseignement adapté à domicile, hébergements temporaires en cas d’absence des familles), en améliorant la prise
en charge précoce des personnes présentant des troubles psychologiques et psychiques, quel que soit leur âge, en adaptant les foyers-logements
des personnes âgées dépendantes et en créant des structures d’accueil type "CANTOU"…
La formation est un axe stratégique de cette sous-mesure.
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Axe n°5 :
S’ouvrir, accueillir et communiquer
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L’Axe n°5 est l’axe de la communication et de l’ouverture.
Dans tous les domaines, ces services doivent être développés dans la complémentarité, l’interconnexion dans l’inter-Pays, l’intra-Région, l’intra-national et l’international.
Ces services de communication et de transport s’appuient sur des infrastructures, sur des multimodalités et sur le Cyber-Pays.
Cette communication pour demain est aussi le vecteur de la promotion du Pays, de son pouvoir d’attractivité et de son ouverture à l’international.
Mesure n°1 : Assurer une desserte optimale
Territoire enclavé, le Pays soutient tout développement et toute modernisation des infrastructures routières, maritimes, aériennes, ferroviaires et
télécoms.
Pour les axes routiers, il s’agit d’assurer les liaisons régionales entre pôles urbains de proximité, d’améliorer la desserte interne et d’alléger le
trafic urbain (services de transports, aménagements urbains…), en particulier à Lannion.
En ce qui concerne les infrastructures maritimes, le Pays soutient tout projet visant à augmenter les capacités d’accueil des ports de Tréguier et
Paimpol, notamment la construction d’un troisième appontement à Tréguier.
L’offre de transport aérien doit être développée afin de diversifier la clientèle, notamment par l’augmentation des rotations, la modernisation des
appareils, la diversification des destinations, la réduction des coûts et l’amélioration de l’accueil et des services sur le site de l’aéroport de Lannion. Une étude de marché qualitative et quantitative permettrait de connaître de manière plus approfondie l’évolution du trafic et les besoins
qui en résultent.
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Le Pays accorde une importance à l’accélération des délais d’opération du TGV Ouest.
Il s’agit également de garantir la qualité de la chaîne du transport ferroviaire jusqu’à la destination finale (ou à partir de la gare de départ) afin
de limiter l’évasion de la clientèle au profit de la gare de correspondance avec le TGV (Guingamp).
Pour ce faire, il serait utile :
- d’établir des correspondances de qualité tant en direction de Paris que de Brest au départ de Plouaret et de Guingamp,
- d’accroître le nombre de TGV directs Paris-Lannion (y compris hors de la saison estivale),
- de remettre les voies à niveau pour permettre des temps compétitifs avec la voiture individuelle,
- de créer un comité de ligne Guingamp-Paimpol qui pourrait également aider à améliorer la desserte du Goëlo
Le Pays soutient également les infrastructures télécoms notamment l’équipement du Trégor-Goëlo en réseaux haut débit accessibles aux entreprises, complémentairement au réseau breton seulement accessible aux activités de recherche-développement à partir de ces deux points d’arrivée Lannion et Paimpol.
Mesure n°2 : Développer les technologies de l’information et de la communication en direction du grand
public
Afin de tisser des relations étroites entre les habitants du Trégor-Goëlo, le Pays entend renforcer et développer les cybercommunes et cybercommunautés, se faire connaître et reconnaître comme site expérimental de recherche et mise au point de solutions internet et intranet communautaires afin de développer les TIC dans les secteurs de l’enseignement, du tourisme, de la santé, de la culture, des collectivités locales…, soutenir la
mise en place de réseaux résidentiels à hauts débits (plaques câblées) et d’une offre de contenus multimédias locaux (Bouquet Trégor), et vulgariser et diffuser la culture scientifique et technique…
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Mesure n°3 : Se faire connaître
Fort d’atouts qu’il entend promouvoir au sein de son territoire comme à l’extérieur, le Pays souhaite offrir l’image d’un Trégor-Goëlo, pôle fort
des Télécoms, en confortant l’image d’un "Trégor Terre des Télécoms" (en recherche, mais aussi en production) via la publicité, la presse, les
colloques…, d’un "Trégor Pôle Européen en Optique Télécom" via l’organisation d’expositions, de visites de presse, des salons inversés…
Il s’agit de créer une image "CyberPays" autour de l’usage des TIC, par toutes les composantes du Pays pour en faire une vitrine du dynamisme
et de l’originalité du Pays, intégrant les professionnels et leurs produits, le tourisme, la culture, l’esprit de solidarité.
Le Trégor-Goëlo entend également valoriser l’image d’un Pays aux "activités diversifiées" : transformation de la matière, électronique automobile, informatique, process agro-alimentaire, bio-industries, dont algologie, tourisme, services, légumes et productions aquacoles…
La politique de promotion du Pays, relayée naturellement par le réseau des Offices de tourisme, des Syndicats d’initiative et des Pays touristiques :
Î insiste sur la qualité des produits notamment par la création de maisons des produits de Pays (maison de l’huître par exemple), par la mise en
place de circuits de produits locaux et de terroir …
Î privilégie la qualité du milieu ainsi que la qualité des hommes et femmes travaillant au sein du Trégor-Goëlo, en particulier les métiers de
l’agriculture et de la mer, notamment par une politique agricole et marine d’échanges et d’ouverture : portes ouvertes, fermes pédagogiques…
Î s’appuie sur l’édition d’un bulletin d’informations du Pays, le développement du site internet actuel en site portail, en privilégiant les images-clefs du Trégor-Goëlo.
Mesure n°4 : Ouverture à l’international
Dans le domaine de l’éducation et de la formation, l’ouverture à l’international est basée sur l’accueil des lycéens et étudiants étrangers, ainsi
qu’une préparation de ceux-ci à partir à l’étranger, notamment par la mise en réseau des établissements d’enseignement existants et la création
d’un point d’accès unique.
En relation avec les entreprises accueillant les étrangers, les comités de jumelage, les Offices de tourisme, les centres culturels, créer des rencontres interculturelles.
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Les partenariats transnationaux sont un outil stratégique du Pays, notamment dans le cadre de l’Arc Atlantique, des programmes européens
LEADER + et INTERREG III B, pour compenser le zonage en soutien transitoire et préparer la prochaine génération de fonds structurels.
Trois zones de partenariat prioritaires ont été identifiées :
- les pays de l’Arc Atlantique, en s’appuyant sur la richesse des jumelages des communes du Trégor-Goëlo,
- la Scandinavie, le Royaume-Uni et l’Irlande autour de la thématique des TIC,
- les Pays d’Europe Centrale et Orientale en vue de l’élargissement de l’Union Européenne et du développement d’un "pont" EstOuest.
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Partie 4 – Organisation et animation du Pays
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Atelier
Atelier
Atelier
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Atelier
Atelier
Echange et
coordination
politiques des EPCI
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(conférence informelle)
-
Activités économiques et organismes de
développement
Formation / Recherche
Vie collective et associative
Syndicats professionnels et salariés
Personnes qualifiées / Représentants d’ateliers
-
-
Examen des travaux
des ateliers et du
Conseil de
développement
Représentants des Etablissements
Publics de Coopération
Intercommunale
Conseillers généraux
Conseillers régionaux
Parlementaires
Gestion et mise en œuvre du
projet de territoire
Auto-saisine en matières
d’études et de propositions
Responsable de l’organisation
et du suivi des travaux des
ateliers ouverts à tous
Avis et évaluation du projet de
territoire
-
*,3
Représentants du Conseil
de développement (40 %)
Représentants du Conseil
intercommunautaire (60%)
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Organe officiel de
représentation et de négociation
Validation des propositions
émanant des ateliers via le
Conseil de développement et/ou
le Conseil intercommunautaire
Comité local PRAT ?
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I – Permettre aux habitants du Pays d’être auteurs et acteurs d’un développement solidaire
du territoire
La LOADDT est l’occasion pour les acteurs du Pays d’inventer ensemble, à un nouvel échelon territorial, une forme de démocratie participative
innovante.
Les élus du territoire ont favorisé depuis le début de la mise en place du Pays, l’association et la participation active de la population. Cette
concertation engagée depuis maintenant plus de deux ans, a permis à la société civile de se faire une place dans la construction des politiques
publiques locales, notamment dans le cadre de la rédaction de la Charte de territoire et du Contrat de Pays.
Dans la continuité de cette démarche de développement local participatif, les acteurs locaux du Pays ont souhaité créer un mode de gouvernance
du Pays qui puisse à la fois :
1 - Favoriser le débat public : les forums
Le Pays du Trégor-Goëlo s’engage à organiser régulièrement des Forums au cours desquels les membres du GIP et du Conseil de Développement informeront la population de leurs travaux et de leurs projets. Juridiquement, ces forums constitueront les Assemblées générales du GIP.
Ces réunions, ouvertes à toute la population, suscitent le débat public car elles rassemblent une grande partie des forces vives du territoire. Les
forums ont permis jusqu’à la mise en place du Pays de débattre sur le contenu de la Charte de territoire et l’organisation générale du Pays. Aujourd’hui et dans les années à venir, ils incarneront des temps de débats ouverts et transversaux sur les politiques publiques menées sur le territoire.
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2 - Donner sa place à l’initiative et à la démocratie participative : les ateliers de travail
Les ateliers de travail du Pays du Trégor-Goëlo sont ouverts à tous : élus et population. Véritables instances de réflexion et de débat, ces ateliers
sont les lieux de la démocratie participative.
Sept ateliers ont été créés :
¾
¾
¾
¾
¾
¾
¾
Communications (Transports et NTIC)
Développement économique : volet industrie, commerce, artisanat
Développement économique : volet agriculture, mer, tourisme
Environnement
Formation / recherche
Services à la population : volet culture / sports / loisirs
Services à la population : volet « vie quotidienne »
Ces ateliers se sont démultipliés afin que l’on puisse organiser une réflexion sur des thèmes plus précis. Le caractère évolutif de ces ateliers permet à toute personne, ou structure, porteuse de projet de constituer un groupe de travail sur un thème qu’elle estime important à aborder dans le
cadre des réflexions menées par le Pays.
Pour éviter une institutionnalisation trop forte de ces ateliers, le Conseil de Développement sera doté d’un budget lui permettant d’en assurer
l’animation. Le Conseil de Développement aura vocation à mobiliser les habitants et acteurs organisés.
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3 - Susciter la diversité des opinions pour forger un regard partagé : le Conseil de Développement
Le Conseil de Développement du Pays du Trégor-Goëlo est composé de représentants des milieux économiques, sociaux, culturels et associatifs
du territoire, organisé en cinq collèges :
¾
¾
¾
¾
¾
Activités économiques et organismes de développement
Formation / Recherche
Vie collective et associative
Syndicats professionnels et salariés
Personnes qualifiées et représentants d’ateliers
Les élus du territoire ne siègent pas en tant que tels au sein du Conseil de Développement. Cependant ses statuts associatifs ne les excluent pas
en tant que représentant d’un organisme.
Les acteurs locaux assignent au Conseil de Développement du Pays du Trégor-Goëlo des missions qui vont au-delà de celles prévues par la
LOADDT. La loi indique qu’il est « associé à l’élaboration de la Charte de Pays. Il peut-être consulté sur toute question relative à l’aménagement et au développement du Pays. Le Conseil de Développement est informé au moins une fois par an de l’avancement des actions engagées
par les maîtres d’ouvrage pour la mise en œuvre du projet de développement du Pays et est associé à l’évaluation de la portée de ces actions. ».
Le Conseil de Développement du Pays du Trégor-Goëlo se voit doté de missions plus larges :
¾ l’auto-saisine en matière d’études et de propositions aux instances de Pays , induisant une triple fonction d’anticipation, d’étude et de
proposition,
¾ la responsabilité de l’organisation et du suivi des travaux des ateliers ouverts à tous.
Par ailleurs, le Conseil de Développement s’étant constitué en association peut, en tant que personne morale :
¾ siéger au sein du GIP
¾ se doter d’un budget propre lui permettant de pourvoir à ses missions : organisation du travail, définition des modalités d’association
d’autres acteurs, animation des ateliers de travail, réalisation des synthèses et des documents finals.
Grâce à cette organisation le Conseil de Développement se pose au sein de l’organisation générale du Pays comme une véritable force d’animation et de proposition.
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4 - Organiser la négociation : la place des élus
La participation des élus du territoire aux ateliers de travail est l’une des conditions nécessaires au bon déroulement de l’élaboration et de la
construction des projets qui s’en suivront. Leur implication donne au projet un portage politique dès son émergence.
C’est au sein du Conseil Intercommunautaire, composé des Présidents des Communautés de communes, des Conseillers généraux, des Conseillers régionaux et des parlementaires du territoire, que les élus examinent ensuite les travaux des divers ateliers et du Conseil de Développement.
C’est aussi le lieu d’échange et de coordination politique des Communautés de communes du territoire.
5 - Aider et Participer à la prise de décision : le GIP
Le GIP est composé à 60 % de représentants du Conseil Intercommunautaire (Elus du territoire) et à 40% de représentants du Conseil de Développement (Représentants des milieux sociaux, économiques, associatifs et culturels du territoire).
Ses fonctions sont les suivantes :
¾
¾
¾
¾
il gère et met en œuvre le projet de territoire
il est l’organe officiel de représentation du Pays
il valide les propositions émanant des ateliers via le Conseil de Développement et/ou le Conseil Intercommunautaire
il fait office de comité local du PRAT
Le cheminement d’un projet émanant d’un atelier, examiné ensuite par le Conseil de Développement et le Conseil Intercommunautaire et validé
enfin par le GIP entraîne une participation et une implication assez large des acteurs à la prise de décision finale. La présence du Conseil de Développement au sein du GIP lui permet de tenir véritablement son rôle d’aide à la prise de décision.
Ce mode de fonctionnement permet aux élus et à la société civile de s’approprier le projet dès son émergence au sein des ateliers et suivre sa
construction, jusqu’à sa mise en œuvre.
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II – Rendre cohérentes les politiques publiques menées sur le territoire et mutualiser les
moyens d’animation et d’ingénierie existant
Le Pays du Trégor-Goëlo, territoire de projet, exhorte les collectivités locales à plus de cohérence et de concertation dans la mise en œuvre de
leurs politiques. Pour ce faire, certaines structures, publiques et privées, doivent tendre à une harmonisation territoriale de leurs interventions.
Outils nécessaires au développement du Pays, ces structures interviennent de manière sectorielle ou transversale sur des territoires dessinés par
l’histoire et l’opportunité des procédures d’incitation au regroupement intercommunal.
Le Pays du Trégor-Goëlo, territoire caractérisé par une cohésion géographique, économique, culturelle et sociale, s’impose aujourd’hui comme
un territoire d’intervention privilégié pour les acteurs locaux mais aussi le département, la région, l’Etat et l’Europe.
La mise en cohérence des territoires d’intervention des organismes de développement du territoire (Pays touristiques, Charte Intercommunale du
Trégor Rural, ADIT, Mission locale Ouest…) ne serait profitable pour le Pays sans une mutualisation des moyens d’ingénierie et d’animation
existant. Une mise en réseau des techniciens et responsables des structures de développement et des Communautés de communes consoliderait
une équipe d’ingénierie aux compétences multiples et complémentaires sur le territoire.
Enfin, la cohérence des politiques publiques sur le territoire ne peut s’acquérir sans un effort de l’Etat pour une meilleure adéquation entre ses
politiques de zonage - notamment en matière d’environnement - et les projets mis en œuvre sur le Pays. Dans le même ordre d’idée, certaines
limites administratives peuvent être parfois un frein à une bonne coordination locale.
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III – Elaborer un plan de communication et d’animation qui favorise la démocratie participative
1 - La diffusion de l’information
Le débat public, première étape de la mise en œuvre d’une démocratie participative locale ne peut exister réellement sans une diffusion massive
de l’information. Le Pays doit mettre en œuvre un plan d’information et de communication qui permet à chaque citoyen de se doter de connaissances suffisantes sur le fonctionnement du Pays, ses relations avec les collectivités locales, ses missions… pour participer activement au débat
collectif.
Le Pays du Trégor-Goëlo convie le Conseil de Développement à élaborer un plan de communication et d’information s’appuyant sur divers média - presse locale, site internet, journal de Pays, conférences publiques - dans un objectif de transparence et de démocratie.
2 – Un suivi et une évaluation continue
Les acteurs du Pays du Trégor-Goëlo souhaitent instaurer des relations étroites entre le Conseil de Développement et les maîtres d’ouvrage des
actions mises en œuvre. Aussi, le Pays s’engage à favoriser une participation active du Conseil de Développement et des ateliers de travail à l’évaluation du projet de territoire, de la portée des actions mises en œuvre, mais aussi de la démarche adoptée pour associer la population aux travaux du Pays et aux prises de décision.
Le Conseil de Développement aura en charge la définition d’indicateurs d’évaluation et la mise en place de « tableaux de bords du Pays » afin
de mesurer l’intérêt de l’application de la LOADDT sur le territoire du Pays du Trégor-Goëlo, ainsi que la cohérence et l’efficience avec laquelle les acteurs du Pays se l’ont appropriée.
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