CHARTE DE PAYS KARTA AR BASTELL - VRO Pastell
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CHARTE DE PAYS KARTA AR BASTELL - VRO Pastell
Pastell - Vro Treger - Guelou CHARTE DE PAYS KARTA AR BASTELL - VRO Septembre 2001 CdC Lannion-Trégor - Rue de la Mairie - BP 232 – 22 303 Lannion Cedex Tél : 02.96.46.16.09 – Télécopie : 02.96.46.16.02 e-mail : [email protected] / Site internet : www.paystregorgoelo.com 69 communes, 112 176 habitants Communautés de Communes : Beg Ar C’hra, Centre Trégor, Lannion Trégor, Paimpol-Goëlo, Pays Rochois, Trois Rivières, Presqu’île de Lézardrieux. Communes : Lanmérin, Mantallot, Penvenan, Saint-Quay-Perros Kengumuniezh Lannuon – Treger - Ru an Ti-Kêr – BP 232 – 22 303 Lannuon Cedex Pellgomz : 02.96.46.16.09 - Pelleier : 02.96.46.16.02 e-mail : [email protected] / Lec’hienn Internet : www.paystregorgoelo.com 69 c’humun, 7 kengumuniezh, 112 176 a dud Kengumuniezhioù : Beg ar C’hra, Kreiz – Treger, Lannuon-Treger, Pempoull – Goueloù, Bro ar Roc’h, Beg-Douar Lezardrev, An Teir Rinier Kumunioù : Lanvilin, Mantallod, Perwenan, Sant-Ke-Perroz, Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 1 , Charte du Pays du Trégor-Goëlo Préambule 1 – Diagnostic et enjeux 2 – Les priorités du Trégor-Goëlo 3 – Les axes d’intervention 4 – Organisation et animation du Pays Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 2 Préambule La charte du Pays du Trégor-Goëlo : la construction d’un projet politique et social local Adoptée en juin 1999, la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire constitue un nouveau cadre législatif qui innove en matière d’organisation des territoires et de participation de la société civile à l’élaboration des politiques publiques locales. Les acteurs du Pays du Trégor-Goëlo s’en sont emparés et se sont mobilisés pour construire ensemble leur territoire. La Charte de Territoire du Pays du Trégor-Goëlo résulte d’une étroite concertation entre les élus, les responsables associatifs, les entreprises, les organismes publics et privés locaux. Elle symbolise et dessine l’avenir de ce nouveau territoire. Un territoire fondé sur une démarche de projet de développement local, qui suscite des changements dans les pratiques sociales, professionnelles et démocratiques des acteurs du Pays : une occasion de vivre une nouvelle citoyenneté active pour la population locale. Cette démarche collective a abouti à l’élaboration d’un projet commun à l’ensemble des acteurs locaux, basé sur la recherche d’un aménagement cohérent de l’espace et d’une solidarité entre les collectivités du territoire, qui permettront de mieux valoriser chacun de leurs atouts dans un contexte de mondialisation et de concurrence des territoires. Projet commun, qui va permettre aux acteurs locaux, forts des projets dont ils sont porteurs, d’accéder à certaines des politiques régionales, étatiques et européennes. Projet commun, élaboré dans le souci de répondre aux exigences du développement durable, concept sous-tendu par trois principes : la démocratie, l’équité sociale et la solidarité écologique. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 3 La double adhésion des élus locaux et des membres du Conseil de développement à cette Charte est un acte essentiel. Au-delà des objectifs financiers que dégagent la mise en place d’un Pays, la Charte met en jeu des pratiques politiques nouvelles : les acteurs locaux s’engagent à la respecter comme la construction d’un accord local à laquelle ils ont été associés et pendant laquelle ils ont eu la possibilité de s’exprimer. Aujourd’hui, la Charte constitue le document de référence pour toutes les politiques menées dans les dix années qui viennent sur l’ensemble du territoire. Chacun est garant de son respect et de sa mise en œuvre. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 4 Historique du Pays Î Début 1998 : première phase, élaboration du document "Un projet pour le Trégor" Les premières réflexions relatives à la constitution du Pays remontent au début 1998, au cours d’une démarche initialement motivée par le risque d’un déclin économique sur la zone d’emploi de Lannion. A cette occasion, les 6 EPCI du bassin d’emploi de Lannion ont travaillé ensemble à l’élaboration d’un programme commun d’actions et engagé une démarche collective auprès des Pouvoirs Publics. Î Premier semestre 1999 : élargissement de la mobilisation et de la réflexion Le débat parlementaire sur la révision de la LOADDT a été l’occasion de relancer la réflexion, de l’élargir à l’ensemble des acteurs locaux, et de mettre en place des commissions de travail et un groupe de pilotage. Deux temps forts ont ponctué cette période : - le Forum du 5 mars 1999 à Lannion : "Le Trégor demain : quel Pays, quel projet ? Plus de 300 élus, socioprofessionnels et associatifs de l’ensemble du Trégor-Goëlo, rassemblés en dix commissions thématiques, - le Forum du 28 mai 1999 à Plourivo qui, en rassemblant plus d’une centaine de personnes, a permis à la Communauté de Communes de Paimpol-Goëlo d’affiner son propre projet avant de l’inscrire au sein de celui du Trégor-Goëlo. L’importante participation enregistrée lors de ces manifestations et le travail fourni par les commissions ont témoigné de l’engagement et de l’attente des acteurs locaux vis à vis de cette démarche de Pays. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 5 Î Second semestre 1999 – Premier semestre 2000 : élaboration du projet de charte et installation du Conseil de Développement Le travail réalisé depuis la fin de l’année 1999 a été déterminant dans la mise en place du Pays du Trégor-Goëlo. Le périmètre d’étude du Pays du Trégor-Goëlo a fait l’objet d’un avis favorable de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale le 29 mars 2000, ainsi que du Conseil Général des Côtes d’Armor par délibération en date du 26 mai 2000. Ce périmètre regroupe 7 Communautés de Communes, et 4 communes isolées, soit 69 communes (112 176 habitants). Les Communautés de communes, ainsi que les communes isolées ont toutes délibéré favorablement pour adhérer à ce périmètre d’étude. A noter la non-adhésion de l’Ile de Bréhat qui avait été sollicitée. Après concertation, et avis unanime des Communautés de communes, la maîtrise d’ouvrage a été confiée à la Communauté de communes de Lannion-Trégor en partenariat avec Côtes d’Armor Développement. Le Forum de Tréguier, du 4 décembre 1999, rassemblant plus de 250 personnes, a permis de relancer activement la démarche, de mobiliser les 7 ateliers de travail durant le premier semestre de l’année 2000, et de dégager ainsi les grands axes et priorités du projet de charte de territoire. Démarche validée à chaque étape par des réunions du comité de pilotage. (31 janvier 2000, 8 juin 2000, 19 septembre 2000). Ce comité de pilotage était constitué des principaux élus locaux et des représentants des ateliers de travail. Aujourd’hui, une grande majorité de ces représentants siègent au sein du Conseil de Développement du Pays du Trégor-Goëlo. Un site Internet a été mis en place dans le but de recueillir un éventail le plus large possible des réactions de la population sur la mise en place de ce Pays. Parallèlement, un travail de réflexion a été engagé sur l’organisation du Pays du Trégor-Goëlo, et sur sa structuration juridique. La composition du Conseil de développement, et le projet de Charte de territoire (issu des travaux d’ateliers) ont été maintes fois discutés, et fait l’objet d’amendements puis d’une validation lors du Forum de Plourivo du 7 juillet 2000. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 6 25*$1,6$7,21 -8648·(1 6(37(0%5( )21&7,211(0(17 (7 3$57(1$5,$7 '$7( '( /$ &5($7,21 '8 &216(,/ '( '(9(/233(0(17 3238/$7,21 (7 $662&,$7,216 /2&$/(6 $7(/,(56 1 Communicati on 2 Industrie Commerce Artisanat 3 Agriculture Mer Tourisme Cellule technique 2 chargés de missions + 1 stagiaire Collectivité s locales Présidents des EPCI 5 Formation Recherche 4 Environnement 6 Culture Sports Loisirs 7 Santé Habitat Services 3 représentants par atelier *5283( '( 3,/27$*( Conseillers généraux + Antenne du Conseil général Conseillers régionaux - Organismes associés ADIT Pays touristiques Chambres consulaires Mission locale CEVA Charte Intercom. du Trégor rural 1 Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 7 Î Second semestre 2000 – Premier semestre 2001 : Organisation du Pays du Trégor-Goëlo En septembre 2000, le Conseil de développement a été installé. Il s’est saisi du projet de charte pour l’appréhender de manière transversale. Le Conseil de Développement a ensuite décidé de relancer les ateliers de travail afin qu’ils réfléchissent d’ores et déjà aux projets à inscrire au Contrat de Pays et à mettre en œuvre au cours des années qui viennent. Les organes délibérants des EPCI et des communes isolées ont délibéré sur la composition du Conseil de développement et la convention constitutive du GIP en juin 2001. Le Conseil de Développement était dès lors officiellement constitué. Le 5 juillet 2001, le Conseil de Développement : ¾ approuvait la Charte de territoire ¾ se constituait en association ¾ autorisait son Président à signer la Convention constitutive du GIP Î Second semestre 2001 : Mise en place du GIP En septembre 2001, les Présidents des Communautés de communes du Pays, les Maires des communes isolées et le Président de l’Association du Conseil de Développement signent la Convention Constitutive du Groupement d’Intérêt Public de développement local du territoire. La mise en place effective du GIP se fera en plusieurs étapes jusqu’en janvier 2002 : - approbation de ses statuts par l’Etat - élection du bureau et de son Président - recrutement de personnel Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 8 Plan de la charte Partie 1 – Diagnostic du territoire Partie 2 - Les priorités du Trégor-Goëlo Partie 3 - Les axes d’intervention Axe n°1 : Se connaître et s’organiser Axe n°2 : Protéger, aménager et valoriser durablement le territoire Axe n°3 : Conforter, diversifier l’activité économique du Trégor-Goëlo Axe n°4 : Dynamiser la vie culturelle et sociale Axe n°5 : S’ouvrir, accueillir et communiquer Partie 4 – Organisation et animation du Pays I – Permettre aux habitants du Pays d’être auteurs et acteurs d’un développement solidaire du territoire II – Rendre cohérentes les politiques publiques menées sur le territoire et mutualiser les moyens d’animation et d’ingénierie existant III – Elaborer un plan de communication et d’animation qui favorise la démocratie participative Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 9 Partie 1 – Diagnostic du territoire Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 10 Sommaire 1. 4. Fiche d’identité du Pays du Trégor-Goëlo Le Pays du Trégor-Goëlo dans l’espace régional et départemental 2. 5. Le Pays du Trégor Golo un espace naturel Les composantes internes du Pays du Trégor-Goëlo 3. 6. Le Pays du Trégor-Goëlo un espace vécu Synthèse Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 11 1. Fiche d’identité du Pays du Trégor-Goëlo Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 12 CDC des Trois Rivières 8 367 hab. CDC de la Presqu'île de Lézardrieux 8 215 hab. Pleubian Lanmodez PLougrescant Trégastel Perros-Guirec Penvenan Trévou-Tréguignec Trélevern Pleumeur-Bodou Kerbors Plouguiel LézardrieuxPloubazlanec Pleumeur-Gautier Trédarzec Tréguier Louannec St-Quay-Perros Camlez Kermaria-Sulard Trébeurden CDC Lannion - Trégor 55 217 hab. Coatreven Minihy-Tréguier Pouldouran Trézeny Troguery Pleudaniel Hengoat La Roche Derrien Rospez Lanmerin Langoat Quemperven Pommerit-Jaudy Lannion Ploulec'h Trédrez Caouennec-Lanvezeac Mantallot Ploumilliau Berhet Ploubezre St-Michel-En-Grèves Tonquedec Cavan Prat Tréduder Plestin-Les-Grèves Plouzelambre Coatascorn Le Pays du Trégor-Goëlo Situé au nord ouest du département des Côtes d’Armor et en limite du Finistère, le Pays du Trégor-Goëlo rassemble 69 communes organisées presque toutes (à l’exception de 4 communes) en établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre. CDC du Pays Rochois 3 618 hab. Paimpol PLourivo Kerfot Plouézec Yvias Lanloup Lanleff Plehedel CDC PaimpolGoëlo 19 104 hab. Pluzunet Plufur Lanvellec Trémel Plouaret Le Vieux-Marché Trégrom CDC du Centre Trégor 5 617 hab. Il rassemble des groupements importants tels que les communautés de communes de Lannion-Trégor avec 55 217 habitants (soit 49% de la population du pays), et celle de Paimpol-Goëlo (19 104 hab.) Plounerin Plounevez-Moedec Loguivy-Plougras Plougras CDC de Beg-ArC'hra 7 743 hab. Le Pays du Trégor-Goëlo • • • • 69 communes 7 EPCI 1 034 km² 112 209 habitants 1999 (PSDC) Fiche d’identité du pays du Trégor-Goëlo Les autres communautés de communes sont de tailles plus petites : la population varie entre 5 600 et 8 400 habitants. Cette nouvelle organisation territoriale traduit une capacité des collectivités locales à se mobiliser et une volonté de développer ce territoire au plan économique, des services et équipements,….. Le Pays du Trégor-Gëlo avec 112 209 habitants en 1999 se situe d’un point de vue démographique, en 2ième position des 6 pays constitués au plan départemental, derrière le Pays de Saint-Brieuc (180 227 hab.). Il est également à cette place quant à l’évolution de sa population entre les deux derniers recensements (cf. détails chapitres suivants). Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 13 DIAGNOSTIC TERITORIAL DU PAYS DU TREGOR GOELO Le cadre législatif et réglementaire L’article 25 d’Orientation et d’Aménagement Durable du Territoire du 25 juin 1999 précise que : « ...les communes ainsi que leurs groupements ayant des compétences en matière d’aménagement de l’espace et de développement économique élaborent, en association avec le ou les départements et la ou les régions intéressés, une Charte de Pays… ». Le décret portant application de cet article 25, précise dans son article 5 que « la charte de développement durable du pays comprend un rapport constitué, notamment : • d’un diagnostic approfondi du territoire qui mette en évidence, sous forme prospective, les principaux enjeux démographiques, sociaux, économiques, culturels et environnementaux,… • de supports cartographiques traduisant, en termes spatiaux, les éléments du diagnostic… ». Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 14 2. Le Pays du Trégor-Goëlo un espace naturel Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 15 Le Pays du Trégor-Goëlo un espace naturel protection de l’environnement en mettant en œuvre des actions volontaristes de gestion et de mise en valeur du patrimoine naturel et de reconquête de la qualité de l’eau. Le Pays du Trégor-Goëlo s’adosse à une longue façade maritime, de Paimpol à Plestin Les Grèves. Dans le cadre du XIIème plan, le choix des bassins versants s’est fait en tenant compte non seulement de la reconquête de la qualité de l’eau mais aussi de la mobilisation des acteurs locaux. Il dispose d’une image de marque très forte de par sa qualité paysagère, notamment sur le littoral avec la Côte de Granit rose, … qui engendre une forte activité touristique. La préservation des principaux sites naturels est un élément essentiel au développement du tourisme dans la région. Au sein du Pays du Trégor-Goëlo, les bassins versants du GuindyBizien et du Léguer ont été retenus dans le cadre du programme Bretagne Eau Pure. Une autre opération, hors Bretagne Eau Pure, est elle aussi en cours, et a pour objectif la lutte contre les algues vertes et concerne le bassin versant du Yar. Dans le cadre du projet Natura 2000, 10 sites ont été proposés en 1ère liste, 3 sont situés dans le Pays du Trégor-Goëlo : • la rivière du Léguer, forêt de Beffou, Coat an Noz et Coat an Hay. • la côte de granit rose, des îles Milau à Tomé et l’archipel des 7 îles qui est déjà classé en réserve naturelle • le site de la Côte de Trestel à Paimpol et les estuaires du Trieux et du Jaudy. En effet, malgré un environnement de qualité, préservé et accessible, celui-ci s’est toutefois dégradé en raison d’un mode de développement passé qui a affecté les ressources naturelles. Compte tenu de l’importance que revêt la reconquête de la qualité et de ses conséquences sur le tourisme, la pêche, l’agriculture,…, le Pays du Trégor-Goëlo devra soutenir toute initiative permettant la poursuite et le renforcement des programmes en faveur de la restauration de la qualité de l’eau. D’ores et déjà, les principaux partenaires (Conseil Régional et le Conseil Général) ont prévu l’extension du programme à l’ensemble des bassins versants du Pays. Conscients que la protection et la valorisation de l’environnement sont pour la Bretagne comme pour les Côtes d’Armor, une priorité, l’Etat, la Région et le Département se sont investis fortement ces dernières années dans différentes politiques de préservation et de Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 16 3. Le Pays du Trégor-Goëlo un espace vécu Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 17 Pays du Trégor-Goëlo aires urbaines et espaces ruraux Un espace à dominante urbaine Pôle urbain Pôles ruraux Pôle urbain (agglomération de Lannion) : unité urbaine offrant 5 000 emplois ou plus et n’appartenant pas à la couronne périurbaine d’un autre pôle urbain. Couronne périurbaine: communes des aires urbaines à l’exclusion des pôles. Ce sont des communes rurales ou des unités urbaines dont au moins 40% des actifs résidents vont travailler dans le pôle urbain ou dans des communes attirées par celui-ci. Communes périurbaines multipolarisées : communes rurales et unités urbaines, situées hors des aires urbaines, dont au moins 40% des actifs résidents vont travailler dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d’entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d’un seul tenant. Aire urbaine : ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, autour d’un pôle urbain, constitué de ce pôle et des communes formant sa couronne périurbaine. Couronne péri-urbaine Communes sous influence des pôles ruraux Espace à dominante urbaine : Pôles urbains Communes sous faible influence urbaine Couronne péri-urbaine Espace à dominante rurale : Communes rurales isolées Communes sous faible influence urbaine Pôles ruraux Communes sous influence de pôles ruraux Source : INSEE - RGP 1990 Cartographie : Côtes d'Armor Développement Communes rurales isolées rurales offrant de 2 000 à moins de 5 000 emplois et dont le nombre d’emplois offerts est supérieur ou égal au nombre d’actifs résidents. Rural sous faible influence urbaine et communes sous influence des pôles ruraux : communes rurales ou unités urbaines qui ne sont pas pôle rural et dont 20% ou plus des actifs résidents vont travailler, pour les premières dans des aires urbaines et pour les secondes dans les pôles ruraux De grands ensembles à dominante Communes rurales isolées : communes rurales ou unités urbaines n’étant ni pôle rural, ni sous faible influence urbaine, ni périphérie des pôles ruraux. rurale Pôles ruraux: unités urbaines ou communes Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 18 Communes de résidence des salariés travaillant en 1997 dans l'un des trois pôles d'emplois du Pays du Trégor-Goëlo Ne figurent que les communes dont les lmigrants représentent au moins 25% des salriésrésidents, et pour lesquelles le pôle d'emploi le plus attractif attire au moins 25% des migrants Trois pôles d’emploi sont ainsi identifiés au sein du Pays du Trégor-Goëlo : • Lannion • Paimpol Pôle d'emplois de Tréguier-Minihy-Tréguier Pôle d'emplois de Lannion • Tréguier Pôle d'emplois de Paimpol et Minihy -Tréguier Le premier de ces pôles, le plus important, couvre une bonne partie du Pays. Le pôle d’emploi de Paimpol, au pouvoir d’attraction plus faible, attire principalement les salariés des communes de son canton. Le pôle secondaire de Tréguier-Minihy-Tréguier a une aire d’influence limitée à une partie seulement des communes de son canton ainsi que de celui de Lézardrieux. 25 à 49 % des migrants vers le pôle d'emplois Source : INSEE - DADS 1997 Cartographie : Côtes d’Armor Développement– Juillet 2000 Les migrations alternantes L’analyse des migrations alternantes, c’est à dire des navettes quotidiennes entre le domicile et le lieu de travail, permet de vérifier l’unité et le pouvoir d’attraction économiques d’un territoire. Les données issues du recensement de la population de 1999 n’étant pas encore disponibles, une approche a pu toutefois être réalisée grâce à l’exploitation du fichier DADS 1997* (Déclarations Annuelles de Données Sociales). Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 *Il convient de préciser les limites de cette analyse réalisées à partir des DADS 1997 qui ne prennent en compte que 80 % des salariés. En effet, si l’ensemble des salariés du secteur privé sont comptabilisés, il n’en est pas de même pour le secteur public, les agents des organismes dépendant de l’Etat étant exclus de ce recensement ce qui n’est pas neutre dans une ville d’administration comme Lannion. Page 19 La comparaison des migrations alternantes de 1990 et celle des salariés de 1997, laisse présager une certaine stabilité de l’aire d’influence des trois pôles d’emploi du Pays du Trégor-Goëlo. Part des actifs travaillant dans leur commune en 1999 A l’échelle de ce territoire, le nombre total d’emploi est inférieur au nombre de résidents actifs (34 695 contre 36 780). Le solde des entrées-sorties est donc négatif. Il attire toutefois 1 910 actifs au delà de ses frontières. Par ailleurs, au sein du Pays, les mouvements internes sont les plus importants, 54% des actifs travaillent dans leur commune de résidence et environ 49% des actifs travaillent dans le seul pôle de Lannion, près de 12% vers le pôle de Tréguier-Minihy-Tréguier et 10% vers Paimpol. Les sorties du Pays du Trégor-Goëlo se font principalement vers le Finistère et les villes de Guingamp, Bégard et Saint-Brieuc. Tx des AE ds Comm en 1999 11 à 20 % 20 à 30 % 30 à 40 % 40 à 50 % 50 % et plus Part des actifs travaillant dans leur commune en 1990 Toutefois, on peut noter, grâce aux nouvelles données du recensement de 1999, une augmentation de la population active employée totale de 6.5%, la part des actifs ayant un emploi dans sa commune de résidence baissant par contre de 16%. Ces évolutions laissent présager une forte croissance des navettes domicile-travail en 1999 internes au Pays mais, sans doute, aussi au delà de ses frontières. Tx des AE ds Comm en 1990 19 à 30 % 30 à 40 % 40 à 50 % 50 à 66 % 72 % et plus Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 20 Zones d'attraction des établissements de santé Les équipements L’inventaire communal réalisé en mars 1998 par l’INSEE, le Ministère de l’Agriculture et la DATAR a pour objectif de mieux connaître le cadre de vie des populations au niveau local à travers, notamment, l’inventaire et la proximité des commerces, des services et équipements fréquentés par les particuliers, ….de mesurer la densité d’implantation de ceux-ci et de déterminer la capacité d’attraction de certains équipements ou de certains territoires. Paimpol Lannion St-Malo Guingamp St-Brieuc Dinan Carhaix Grâce à cet inventaire, 46 aires d’influence ont été définies dans le département des Côtes d’Armor. 9 d’entre elles se situent dans le Pays du Trégor-Goëlo. Loudéac Rennes Pontivy Ploërmel Zones d'attraction des salles de spectacles Source : INSEE - Inventaire communal 1998 Cartographie : Côtes d'Armor Dévelopement - Janvier 2000 Tréguier Trois pôles apparaissent comme très bien équipés et polarisent un large espace. Le plus peuplé est celui de Lannion : avec 17 communes au total, il regroupe 41 514 habitants. Paimpol Lannion Dinard Les aires d’influences de Paimpol et Tréguier comptent respectivement 8 (18 189 hab.) et 11 communes (13 271 hab.). Guingamp Morlaix Saint-Brieuc Dinan Quintin Un autre pôle est considéré comme bien équipé, il s’agit de celui de Perros-Guirec mais il exerce une faible polarisation : au total 4 communes qui regroupent cependant 13 624 habitants. Rostrenen Tous les autres pôles du Pays apparaissent comme peu équipés. Loudéac Pontivy Rennes Source : INSEE - Inventaire communal 1998 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Janvier 2000 Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 21 Dans le cadre du présent diagnostic territorial, 3 critères ont été retenus : le commerce (hypermarchés), la santé (hôpitaux) et les loisirs (salles de spectacles). Zones d'attraction des hypermarchés Paimpol Lannion Comme précédemment dans le domaine des migrations alternantes, on observe que Lannion attire la plus grande partie des communes du Pays. St-Brieuc Langueux Plérin Ploufragan Morlaix Grâces Guingamp La zone d’influence de Paimpol attire principalement les communes de son canton et de celui de Lézardrieux. L’Hôpital de Paimpol attire toutefois les communes situées au nord du Pays de Guingamp en limite du territoire. En ce qui concerne les loisirs, Tréguier (qui ne dispose ni d’établissements de santé, ni d’hypermarchés) attire comme pour les migrations alternantes des personnes de son canton ainsi que du canton de Lézardrieux. St-Malo Lamballe Dinan Quévert Léhon Loudéac Pontivy Rennes Source : INSEE - Inventaire communal 1998 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Janvier 2000 Le Pays du Trégor –Goëlo, un espace cohérent et pertinent Au terme de cette première partie du diagnostic territorial, le Pays du Trégor-Goëlo, apparaît comme un espace cohérent et pertinent. La diversité, la richesse et la qualité de son milieu naturel, son niveau d’équipement témoignent de son influence particulière au sein du département. Au plan « infra - pays », la cohérence ressort également. En effet, si la ville de Lannion apparaît comme le pôle principal, la structure du territoire permet aux pôles secondaires d’avoir la capacité de fixer un certain nombre d’activités et d’offrir les services de premier ordre à la population. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 22 4. Le Pays du Trégor-Goëlo dans l’espace régional et départemental Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 23 Le Pays du Trégor-Goëlo dans l’espace régional et départemental Cette seconde partie a pour objectif, à partir de quelques indicateurs, de positionner le Pays dans l’espace départemental et régional. LANNION Le Pays du Trégor-Goëlo dans l'espace breton Tréguier MORLAIX Paimpol SAINT-BRIEUC SAINT-MALO BREST DINAN GUINGAMP CARHAIX Ces indicateurs sont en nombre limités. En effet, les données économiques récentes ne sont fournies à l’heure actuelle que par zones d’emploi. Malgré la divergence entre le découpage de la zone d’emploi de Lannion et celui du Pays du Trégor-Goëlo (la CDC de Paimpol Goëlo y étant incluse), il est important de le situer dans l’environnement économique de la région. Les principaux éléments de comparaison de la zone d’emploi de Lannion pouvant être appliqués au Pays du Trégor-Goëlo. Les infrastructures de communication Malgré une diversité des moyens de transports, le Pays du TrégorGoëlo se trouve toutefois excentré géographiquement par rapport aux principaux axes de communication. En effet, le territoire ne bénéficie pas des avantages de la RN 12 et du TGV en matière de liaison rapide. Toutefois, l’électrification de la ligne Lannion-Plouaret est une forte avancée dans le désenclavement de la région de Lannion. RENNES QUIMPER LOUDEAC VANNES Cartographie: Côtes d'Armor Développement - Décembre 1999 En ce qui concerne le réseau routier, le trafic local est un des plus important du département, plus de 10 000 véhicules par jour sur certains axes. Bien que des améliorations conséquentes sur certaines routes ont été réalisées, l’effort doit être poursuivi en raison de l’évolution des pratiques routières : il est prévu un doublement du trafic en 20 ans. L’aéroport de Lannion connaît une évolution positive régulière, avec une croissance de son trafic passagers de plus de 35% depuis 1990. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 24 Au niveau maritime, depuis 1990, 2 ports, localisés dans ce territoire, ont perdu leurs activités commerciales, celui de Paimpol en 1994 et récemment celui de Lannion. Population des unités urbaines de Bretagne en 1999 Unités urbaines du Pays du Trégor-Goëlo Lannion 48 990 hab. Brest 210 055 hab. Saint-Brieuc 85 849 hab. Lannion : 48 990 hab.(+4.9%) Saint-Malo 50 675 hab. Paimpol : 12 982 hab. (-3.1%) Tréguier : 6 599 hab. (-4.4%) Principales données du trafic : RD 786 : 12 770 véhicules par jour entre Lannion et la Roche Derrien; RD788 : 12310 v/j entre Lannion et Perros-Guirec; RD 65 : 10 700 v/J entre Lannion et Trébeurden . Plestin-Les-Grèves : 3 415 hab. (+5.5%) Quimper 77 256 hab. Rennes 272 263 hab. Lorient 116 174 hab. Plouézec : 3 181 hab. (+3%) Vannes 60 062 hab. Source : INSEE - RGP 1999 - Limites 1999 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000 TGV : Nb moyen de voyageurs/jour :56 000 (Gare de Plouaret) en 1998. Aéroport : 84 412 passagers en 1999. Port : Marchandises : Tréguier : 168 777 tonnes (importations: 152 266 t. de produits agroalimentaire, engrais et bornage; exportations: 15 511 t. de produits de bornage et produits de carrière). Lézardrieux : 25 500 t. importées (maërl et coquilles brisées). Plouaret : 3 217 hab.(-2.1%) Pleubian : 2 691 hab. (-9.2%) L’évolution démographique récente Le Pays du Trégor-Goëlo est composé de 7 unités urbaines qui regroupent près de 72% de la population totale du Pays sur une superficie qui ne couvre que 23% du territoire. La plus importante est celle de Lannion avec 48 990 habitants. Elle se positionne à la 8ième place au plan régional (150 unités urbaines au total). La population des autres unités urbaines varie de 1 860 à 12 900 habitants. Entre 1990 et 1999, on note une augmentation de la population urbaine (+1.9%) supérieure à la croissance de la population totale du Pays (1.4%). Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 25 Cette croissance globale ne doit, toutefois, pas cacher des disparités au sein du Pays. L’augmentation de la population se fait essentiellement dans l’unité urbaine de Lannion (+2 279 habitants entre 1990 et 1999) alors que celles de Paimpol et Tréguier perdent en population. La population totale du Pays du Trégor-Goëlo est passée de 110 630 à 112 209 habitants (+1 579 hab.) sur la période 1990 -1999, soit une hausse relative de 1.4%. Si l’on compare cette évolution à celle constatée à d’autres échelons (local, départemental et régional), on peut constater que le Pays du Trégor-Goëlo : • d’une part, connaît une évolution plus faible qu’au niveau régional (+3.95%) mais supérieure à celle enregistrée au niveau départemental (+0.74%) • d’autre part, il se distingue par une progression moindre que celle du Pays de Saint-Brieuc, mais supérieure à celles des autres Pays du département qui voient leur population progresser dans une proportion moindre pour le Pays de Guingamp ou baisser pour les autres Pays. Si l’évolution démographique récente reste positive, il n’en demeure pas moins que sur une période plus longue (depuis 1975), on constate un certain fléchissement de cette croissance. Cette tendance, à l’exception de l’Ille et Vilaine, s’observe dans les autres départements de la région. De plus, si, contrairement à la période précédente (1982 - 1990) le Pays du Trégor-Goëlo enregistre un gain de population, elle se fait au détriment de la population jeune. Evolution comparée de la population (en %) 10,0 75/82 8,0 82/90 90/99 6,0 4,0 2,0 0,0 -2,0 Pays du Trégor-Goëlo Côtes d'Armor Finistère Ille et Vilaine Morbihan Bretagne Evolution comparéede la population par âge (en %) Pays du Trégor-Goëlo Côtes d'Armor Bretagne 35,0 30,0 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0 1990 1999 1990 0 à 19 ans 1999 20 à 39 ans 1990 1999 40 à 59 ans 1990 1999 60 ans et + Source INSEE - RGP 1999 En effet, la tranche des 0 à 19 ans baisse de 9,2% entre 1990 et 1999 alors que celle des plus de 60 ans augmente de 12%. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 26 Cette diminution des moins de 20 ans est du même ordre que celle enregistrée au niveau départemental (-9.6%) mais plus élevée que celle constatée au plan régional (-6.3%). Par contre, l’évolution des plus de 60 ans est plus faible qu’en Bretagne (+13%) mais plus forte que dans les Côtes d’Armor (10%). Les évolutions par tranches d’âge sont identiques dans le Pays du Trégor-Goëlo comme dans l’ensemble des départements bretons : la population des 40 ans et plus s’accroît et celle des moins de 40 ans baisse (une exception, l’Ille et Vilaine qui voit la tranche des 20 à 39 ans s’accroître). Population active en 1990 - 1999 Population active Totale Pays du Trégor-Goëlo Côtes d'Armor Bretagne Quelque soit le niveau géographique retenu, cette croissance est due essentiellement à l’activité féminine (cf. Tableaux ci-joints). 42416 44652 1990 Ev 90/99 % 20542 9,93 1999 18686 217737 226074 3,83 98050 104768 6,85 1262324 6,13 527371 579776 9,94 Actifs ayant un emploi Total Côtes d'Armor Bretagne Comparativement au département des Côtes d’Armor, le Pays du Trégor-Goëlo enregistre une progression de sa population active, active employée et salariée supérieure. Par rapport à la région Bretagne, seule l’évolution de la catégorie des salariés est plus élevée. 1999 1189405 Pays du Trégor-Goëlo La population active 1990 Dont femmes Ev 90/99 % 5,27 1990 1999 36652 39047 dont femmes Ev 90/99 % 6,53 1990 Ev 90/99 % 17469 12,11 1999 15582 193105 201704 4,45 83838 90978 8,52 1050188 1123046 6,94 451639 504123 11,62 Actifs salariés Total dont femmes 1990 1999 27155 31697 Ev 90/99 % 16,73 Côtes d'Armor 141548 162900 15,08 62656 76992 22,88 Bretagne 825380 948982 14,98 359131 442102 23,10 Pays du Trégor-Goëlo 1990 Ev 90/99 % 14788 25,94 1999 11742 Actifs non salariés Ainsi, ces quelques éléments montrent que le Pays du Trégor-Goëlo, contrairement à ce qu’il avait connu précédemment entre le recensement de 1982 et de 1990, connaît une amélioration de sa situation. Total 7350 51557 38804 -24,74 21182 13986 -33,97 224808 174064 -22,57 92508 62021 -32,96 1990 Pays du Trégor-Goëlo 1999 9497 Côtes d'Armor Bretagne Source : INSEE - RGP 1999 Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 dont femmes Ev 90/99 % -22,61 Page 27 1990 3840 Ev 90/99 % 2681 -30,18 1999 Evolution de l’emploi total par zones d’emploi Entre 1993 et 1998 (en nombre) Economie - Emploi Appareil productif Le bassin d’emploi de Lannion se caractérise par une forte spécialisation industrielle et en services aux entreprises dans le secteur de l’électronique et des télécommunications. ZE de Lannion 1993 : 29 277 1998 : 30 306 Variation : +1 029 Ces secteurs représentent respectivement 11.7% de l’emploi salarié total pour les industries des biens d’équipements et 15,4% pour les services aux entreprises. Les taux sont respectivement de 5.5% et de 9.6% pour l’ensemble de la Bretagne. Les industries agroalimentaires sont par contre quasi inexistantes avec 1.2% de l’emploi salarié total. Ainsi, par rapport aux autres zones d’emploi, celle de Lannion apparaît comme atypique du point de vue de la structure de l’emploi salarié mais aussi très peu diversifiée. En outre, l’agriculture est un secteur dynamique et organisé qui s’oriente davantage vers la filière légume créatrice d’emplois salariés. En effet, entre 1993 et 1998, si l’emploi total baisse de 10.4%, l’emploi salarié augmente par contre de 20.1%. Cette évolution est du même ordre que celle constatée au niveau de la région (+19.9%) mais supérieure à celle du département des Côtes d’Armor (+14.2%). Sur cette période, on peut toutefois observer, tous secteurs confondus, une croissance plus faible de l’emploi total et de l’emploi salarié comparativement à la région et au département. Evolution de l'emploi total en nombre 93/98 Source : INSEE Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000 19445 3696 732 Répartition de l’emploi total par grand secteur d’activité (en %) au 31 décembre 1998 Secteur ZE de Lannion Côtes d'Armor Bretagne Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Agriculture 11,1 13,6 9 Page 28 Industrie 15,7 16,2 17,8 Construction 7 7,4 6,4 Tertiaire 66,2 62,8 66,8 L’emploi total a, en effet, progressé de 3.5% contre 6.5% en Bretagne et 5.3% en Côtes d’Armor. L’emploi salarié, quant à lui, s’est accru de 6.9% (Bretagne : 9.8% et Côtes d’Armor : 8.7%). Dans le même temps, on constate une progression plus forte de l’emploi public dans la zone d’emploi de Lannion (+7.8%) qu’en Bretagne (+5.2%), alors que l’emploi non salarié baisse dans les même proportions, respectivement 7.7% et -7.9%. L’évolution de l’emploi total par grands secteurs d’activités permet de mettre l’accent sur : • une baisse de l’emploi total agricole plus forte qu’au niveau régional et départemental. • De plus, dans la typologie des zones d’emploi françaises Lannion est classée dans les zones à faible densité industrielle où les établissements dépendent de groupes nationaux. En effet, les deux tiers des salariés de l’industrie sont rattachés à une entreprise extérieure à la région, soit plus du double de la moyenne bretonne Evolution de l’emploi total sur la zone d’emploi de Lannion (1993 - 1998) Secteurs d'activités Agriculture Industrie Construction Tertiaire Total une progression de l’emploi industriel proche de celle de la région, mais inférieure à celle du département (+6.1%). • une croissance sensiblement plus faible du secteur tertiaire : +5.8% contre 9.9% en Bretagne et 8.8% dans les Côtes d’Armor. 1993 1998 3754 4538 2011 18974 29277 3364 4744 2126 20072 30306 variation nombre % -390 -10,4 206 4,5 115 5,7 1098 5,8 1029 3,5 Bretagne -9,6 4,2 4,7 9,9 6,5 Côtes d'Armor -7,8 6,1 9,1 8,0 5,3 Evolution comparée de l'emploi total en % (1993 - 1998) ZE Lannion 15,0 Bretagne Côtes d'Armor 10,0 5,0 • un secteur construction plus dynamique qu’à l’échelle régionale mais moins qu’à l’échelle départementale. D’autre part, contrairement aux autres zones d’emploi, l’emploi salarié est resté stable (+0.2%) dans le secteur des services aux entreprises (Bretagne : 26.2% et Côtes d’Armor : +16.5%). 0,0 -5,0 -10,0 -15,0 Agriculture Industrie Construction Source : INSEE Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 29 Tertiaire Total Effectifs des étudiants * à la rentrée 1999 La formation Trégor-Goëlo 1760 Lannion : 1533 Le département des Côtes d’Armor offre un ensemble de formations supérieures universitaires et spécialisées de plus en plus variées suivies par un nombre croissant d’étudiants. Brest 20705 Guingamp 975 Le pôle de formation supérieure de Lannion, avec près de 1 750 étudiants, arrive en seconde position dans le département des Côtes d’Armor, derrière Saint-Brieuc et en 7ième position au niveau régional. Ses domaines forts sont l’enseignement scientifique (Electronique, Télécom,…..) avec notamment l’ENSSAT, l’IUT de Lannion, le Lycée Félix le Dantec. Il a toutefois développé des formations dans le domaine du tertiaire même si des lacunes existent. Au niveau départemental, il a, en nombre d’effectifs, le premier établissement d’enseignement supérieur agricole. Il a, en outre, une formation continue relativement développée en particulier sur la région de Lannion (GRETA, AREP, CNAM, IRET, Centre de formation d’Alcatel, ....). Saint-Malo 981 Saint-Brieuc 3440 Quimper 4160 Lorient 4570 Guer 987 Bruz 1480 Rennes 53440 Vannes 4740 Source : Région Bretagne Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000 * Ecoles d'ingénieurs, Universités publiques et privés, arts et culture, formation des maîtres, sanitaire et social, foramations supérieures des lycées. Pôle de formation supérieur du Trégor-Goëlo* Disposant d’un lycée professionnel maritime sur Paimpol (sur les 4 existant au niveau régional) il serait intéressant de développer ce type de formation lié aux métiers de la mer. IUT 894 ENSSAT 271 STS 340 STS Agricole 173 IFSI TOTAL 82 1760 * Effectifs des écoles d’ingénieurs, universités publics et privées, professions sanitaires, sections de techniciens supérieurs Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 30 5. Les composantes internes du Pays du Trégor-Goëlo Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 31 Variation de la population sans doubles comptes entre 1990 et 1999 en % La démographie Comme nous l’avons déjà précisé auparavant la population du Pays du Trégor-Goëlo s’est accrue de 1 579 habitants entre 1990 et 1999. Cette évolution globale masque des disparités internes importantes. Sur une période plus longue, 1975-1999, la population augmente de 4% (+4 414 hab.). Mais, on voit nettement se dessiner le contraste entre la partie nord est (ville de Lannion et communes en périphérie) qui connaît une augmentation de sa population et le Sud ainsi que la zone littorale (de Trévou-Tréguignec à Pléhedel) qui subissent une évolution négative de leur population. Var. Psdc 90/99 en % Pour en revenir à la période la plus récente, 1990-1999, les évolutions de population confirment les tendances observées au niveau du département et de la région. En effet, la croissance de la population est due à un solde migratoire positif (+4 643). Le solde naturel quant à lui continue à se dégrader : -3 064 entre 1990 et 1999 contre -1 878 entre 1982 et 1990 et -847 entre 1975 et 1982. Variation 90-99 -5 % et au delà +1 579 (+1.4%) 0 à -5 % Variation maximale 0à5% • Positive : +15.0% 5 % et plus • Négative : -22.4% Source : INSEE - RGP 1999 cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000 Variation de la population sans doubles comptes entre 1975 et 1999 en % Comparativement aux autres Pays du département, c’est ici que l’on enregistre la plus forte variation de la population due au solde migratoire (+4.2%). D’autre part, la population de la ville centre se redresse, +8.3% entre 1990 et 1999, +1.9% entre 1982 et 1990 alors qu’elle baissait entre 1975 et 1982 (-1.3%). Var. Psdc 75/99 en % Evolution négative +4 414 (+4%) 0 à 25 % Variation maximale 25 à 50 % • Positive : +71.9% 50 % et plus • Négative : -47.8% Source : INSEE - RGP 1999 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000 Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 32 Variation 75-99 Densité de la population sans doubles comptes en 1999 Les augmentations les plus importantes ont lieu principalement dans le pôle urbain de Lannion et sa première couronne périurbaine ainsi que dans les communes proches de La Roche-Derrien et de Paimpol. La densité de population permet de mettre en évidence le contraste entre le nord et le sud du Pays. On peut, en effet, constater une densité plus forte sur le littoral. Les communes situées plus à l’intérieur, notamment dans le sud (canton de Plouaret) ayant un nombre d’habitants au km² plus faible, inférieur à 34 habitants. Nombre d'habitants au km² D’autre part, les communes les plus peuplées sont Lannion avec 18 368 habitants (soit 16.4% de la population totale du Pays), Paimpol 7 932 (7.1% de la population totale) et Perros-Guirec, 7 614 (6.8% de la population totale). Les autres communes sont de petite taille avec une population variant de 110 à 3 825 habitants. 19 à 34 Densité 1999 : 42 à 70 109 hab./km² • Maximale : 1 763 80 à 157 • Minimale : 19 170 à 258 295 à 1763 Source : INSEE - RGP 1999 cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000 Cumul des soldes naturel et migratoire communaux entre 1990 et 1999 Population communale sans doubles comptes en 1999 2691 431 1402 2234 7614 2434 3825 1392 3451 2384 272 18368 382 1525 331 Solde naturel : 1466 1250 357 628 2173 -3 064 (-2.8%) Variation maximale : • Positive : +7.4% • Négative : -12.7% Soldes naturel et migratoire SM et SN positifs SM ou SN négatif SM et SN négatifs Source : INSEE - RGP 1999 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000 399 3415 2624 1063 1129 163 986 518 537 2109 1108 696 +4 643 (+4.2%) 1347 495 Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 1012 1140 1629 3321 7932 233160 166 996 1973 990 171 211 999 590 3181 661 214 110 1122 1017 Population 1999 112 209 hab. 449 Solde migratoire : Variation maximale : • Positive : +18.6% • Négative : -15.4% 1057 2679 1063 226 217 393 1858 711 745 421 329 1144 1309 • Maximale : 18 368 • Minimale : 110 • Médiane : 1 017 1002 Source : INSEE - RGP 1999 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000 Page 33 La structure par âge Part des moins de 20 ans en 1999 Les dernières données du recensement de 1999 permettent de mettre en évidence le vieillissement de la population. Comme nous l’avons indiqué dans le chapitre précédent, ce phénomène n’est pas spécifique au Pays du Trégor-Goëlo mais à l’ensemble de la région. % des 0 à 19 ans 1999 Dans le Pays du Trégor-Goëlo, la tranche des moins de 20 ans enregistre une baisse de 9.2% entre 1990 et 1990 alors que celle des 60 ans et plus augmente de 12%. La part des moins des 0 à 19 ans passe, ainsi, de 24.6% à 22% alors que celle des plus de 60 ans s’accroît de 26.6% à 29.3%. 14 à 20 % 20 à 22.5 % Part des moins de 20 ans en 1999 : 22 % (24 706 de 0 à 19 ans) 22.5 à 25 % 25 à 27 % • Maximale : 28.9% 27 à 29 % • Minimale : 14.6% Source : INSEE - RGP 1999 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000 La répartition de la population par âge est diverse à l’intérieur du Pays. Les plus forts pourcentages de population âgée de 0 à 19 ans se situent entre les villes de Lannion et de Tréguier. Part des 60 ans et plus en 1999 La part des 60 ans et plus est, par contre, plus forte le long du littoral et au sud dans les cantons de Plestin-les-Grèves et Plouaret. Par contre, en ce qui concerne les évolutions par tranche d’âge, seulement 18 communes enregistrent des hausses de population des moins de 20 ans. La tranche des plus de 60 ans augmente dans un plus grand nombre de communes, notamment des cantons de Perros-Guirec et Lannion ainsi que de celui de Paimpol. % des 60 ans et + en 1999 14 à 20 % 20 à 25 % 25 à 30 % Page 34 29.3 % (32 893 de 60 ans et +) 30 à 35 % • Maximale : 45.4% 35% et plus • Minimale : 14.4% Source : INSEE - RGP 1999 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000 Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Part des plus de 60 ans en 1999 : Evolution de la population active totale entre 1990 et 1999 en % En définitive, on assiste à un vieillissement de la population du Pays du Trégor-Goëlo qui est dû en partie à l’arrivée de personnes retraitées, le nombre de migrants ayant augmenté de 5 047 personnes par rapport à 1990. Cependant ce Pays n’attire pas que des retraités mais également des personnes actives : + 3 225 migrants actifs, soit un hausse relative de 23.3% par rapport à 1990. Ev Pat 90/99 en % -10 % et au delà 0 à -10 % La population active 0 à 10 % Entre les deux recensements de 1990 et de 1999, on observe une augmentation de la population active totale, active employée et salariée. La population active compte 44 652 personnes en 1999, soit une croissance de 5.3% depuis 1990. Cette augmentation est essentiellement féminine : 83% des 2 236 actifs supplémentaires. Le taux d’activité (part des actifs dans la population de 15 ans et plus) des femmes est ainsi passé de 38.9% à 41.5%. Variation 90-99 : +2 236(+5.3%) Variation maximale 10 à 20 % • Positive : +47.1% 20 % et plus • Négative : -23.5% Source : INSEE - RGP 1999 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000 Evolution de la population active employée totale entre 1990 et 1999 en % Comme au niveau départemental et régional, on observe une transformation des emplois au cours des années 1990 : 2 147 emplois non salariés ont disparu tandis que le nombre de salariés augmente de 4 542 personnes. Cette transformation s’accompagne d’une forte poussée de l’emploi salarié féminin qui s’accroît de 26% depuis 1990 contre 9.7% pour les hommes. Ev Paet 90/99 en % -15 et -26 % Variation maximale 0 à 10 % • Positive : +50.5% 20 % et plus Source : INSEE - RGP 1999 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000 Page 35 +2 395 (+6.5%) 0 à -10 % 10 à 20 % Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Variation 90-99 : • Négative : -26.1% A l’exception de 4 communes, le nombre d’actifs non salariés baisse voire reste stable dans toutes les communes du Pays. A l’inverse seulement 2 communes enregistrent une baisse de leur population salariée. Evolution de la population active salariée totale entre 1990 et 1999 en % Les plus fortes augmentations de populations actives employées se situent dans les communes en limite du Pays de Guingamp, mais aussi dans les cantons de Plestin-les-Grèves et Plouaret pour la population salariée. Ev Sal 90/99 en % 0 à -8 % Les baisses de populations actives ont principalement lieu dans les communes littorales des cantons de Lézardrieux et de Tréguier. 0 à 10 % Les ménages Variation maximale 10 à 20 % • Positive : +129.4% 20 à 35 % • Négative : -4.1% 35 à 50 % 50 % et plus Source : INSEE - RGP 1999 cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000 La répartition de la population par taille des ménages s’est profondément modifiée depuis 1990. L’augmentation du nombre de ménages (+4 605 en 9 ans) porte principalement sur les ménages de 1 et 2 personnes, qui regroupent 68% des ménages. Variation 90-99 du total des salariés: +4 542 (+16.7%) Variation 90-99 des femmes salariées : +3 046 (+25.9%) Variation maximale Evolution du nombre total de ménages entre 1990 et 1999 en % • Positive : +127.3% • Négative : -5.8% Ceux de 4 personnes et plus enregistrent une baisse. Il s’agit d’une conséquence du vieillissement de la population (qui augmente le poids des personnes âgées dans la population), mais aussi d’une augmentation du nombre des personnes vivant seules de tous âges. Dans le Pays du Trégor-Goëlo, seulement trois communes enregistrent une baisse du nombre de leur ménages. Les plus fortes hausses se concentrent notamment à Lannion et dans les communes en périphérie. Ev Nb Ménages 90/99 en % -2 à -8 % 0à5% 5 à 10 % 10 à 15 % 15 à 25 % Source : INSEE - RGP 1999 cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000 Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 36 Variation 90-99 : +4 605 (+10.4%) Variation maximale • Positive : +24.8% • Négative : -8.4% Le logement Evolution du nombre total de logements entre 1990 et 1999 en % La croissance du nombre de logements entre 1990 et 1999 (+9.3%) a été plus forte qu’en Côtes d’Armor (+8,1%). Cette évolution est liée à l’accroissement du nombre de résidences secondaires (+15.3% contre +7.2% dans le département), les résidences principales augmentant de 10.4% (soit du même ordre que dans les Côtes d’Armor : 10,1%). On peut toutefois noter que si la région de Lannion et Perros- Guirec enregistre les plus forts taux de croissance pour l’ensemble des logements, ceux ci sont dus non pas aux résidences secondaires mais aux résidences principales. Ev Nb logements 90/99 en % 0 à -3.5 % 0à5% Part des logements sociaux sociaux dans les résidences principales en 2000 5 à 10 % Variation 90-99 : +5 706 (+9.3%) Variation maximale 10 à 15 % • Positive : +32.3% 15 à 32 % • Négative : -3.4% Source : INSEE - RGP 1999 Cartographie : Côtes d'Armor Développement - Octobre 2000 CDC de la Presqu'île de Lézardrieux 90 log.soc. CDC des Trois Rivières 240 log.soc. CDC Lannion-Trégor 2172 log.soc. CDC du Pays Rochois 108 log.soc. CDC PaimpolGoëlo 728 log.soc. CDC du Centre Trégor 77 log.soc. CDC de Beg-Ar-C'hra 101 log.soc. % de log.soc./RP en 2000 2.5 % 3.0 et 3.5 % 7.2 et 7.4 % Le nombre de logements vacants, par contre, baisse sur cette période (-17%). Ce taux est largement supérieur à celui constaté au niveau départemental (-9.6%). En 2000, les logements sociaux représentent environ 7.5% du nombre total de résidences principales. Ils se concentrent dans la Communauté de communes de LannionTrégor pour 62% et dans celle de Paimpol-Goëlo (21%). La part de ces logements sociaux par rapport aux résidences principales s’élevant respectivement à 9.3% et 8.8%. 8.8 et 9.3 % Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 37 Répartition des entreprises du Pays de Lannion par secteur d'activité L’appareil économique Agriculture - Pêche 2384 - 28,7% L’activité économique du Pays du Trégor-Goëlo est tournée essentiellement vers l’électronique et les Télécoms. Ce pôle, de renommée internationale, est un atout indéniable pour le Pays. Grâce à son fort potentiel de recherche et développement il débouche sur de nouvelles filières (optronique,…) et permet la création de nouveaux emplois. Il se caractérise, en outre, par d’étroites relations entre le monde de l’enseignement supérieur, de la recherche et celui des entreprises. 1759 21% Pêche-aquaculture 2224 27% Industrie 160 2% 693 8% 2975 36% Construction 494 6% Services marchands Services non marchands Services 4734 - 57% D’autre part, le Pays du Trégor-Goëlo possède un tissu de PME-PMI de haute technologie relativement diversifié et s’orientant vers de nouveaux métiers des secteurs de la plasturgie et de la mécanique. Le secteur des services aux entreprises, constitué d’entreprises de moins de 20 salariés, représente une part importante des établissements et de l’emploi salarié dans l’ensemble des services marchands. Cette forte représentation s’explique par les activités de télécommunications qui représentent les 2/3 des emplois de ce secteur. Agriculture-sylviculture Industrie - Construction 1187 - 14,3% Répartition des entreprises de plus de 10 salariés du Pays de Lannion par tranche d'effectif + de 50 salariés 20,4% de 7% 10 à 20 5% 1% 1% 54% 50 à 100 100 à 250 32% Les principaux établissements (de plus de 200 salariés) ont ainsi une activité dans le domaine de l’électrique et l’électronique (Alcatel, SAT,….), des Télecoms (France Télécom R&D), des transports (STAT) mais aussi dans le secteur de la santé et de l’éducation (hôpitaux de Lannion, Tréguier et Paimpol, Lycée 20 à 50 250 à 500 + de 500 Nombre total d'entreprises : 8 305 + de 10 salariés : 354 : 4 % - de 10 salariés : 7 951:96 % Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 38 10 à 50 salariés 79,6 % Le Dantec à Lannion), l’emploi relevant de l’administration est plus faiblement représenté. Répartition des entreprises de + de 10 salariés L’appareil économique du Pays du Trégor-Goëlo est composé majoritairement de petites entreprises : 89.1% sont des établissements industriels de moins de 10 salariés. Indice de spécialisation économique du bassin d'emploi de Lannion dans l'ensemble de la Bretagne Nombre d'entreprises de + de 10 sal. Biens d'équipements et automobile Services aux entreprises Services aux particuliers 100 Agriculture,sylviculture,pêche 5 1 Source et cartographie : Côtes d'Armor Développement - Juillet 2000 Education, santé, action sociale Energie Construction L’artisanat ne présente pas de particularisme local majeur. Toutefois, le poids de l’artisanat de production est relativement faible (14.6% du nombre d’établissements et 16.3% du nombre de salariés). Commerce Industries des biens intermédiaires Transports Activités immobilières Administrations Activités financières Industries des biens de consommation Industries agricoles et alimentaires 0 0,5 1 1,5 2 2,5 Le commerce, quant à lui, est fortement orienté vers le commerce de détail; il représente près de 21% des établissements du tertiaire mais emploie 13% des salariés du privé et du semi-public, ce qui est un record régional. Lecture du graphique : pour chaque secteur d’activité, poids du bassin dans l’emploi total enBretagne. > 1 si la part du secteur dans le bassin d’emploi est supérieure à la part régionale < 1 si la part est inférieure Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 39 Zones d'activités Superficie totale aidée entre 1993 et 1998 L’agriculture Dans le domaine agricole, le Pays du Trégor-Goëlo a une spécificité. C’est le seul qui, dans le département, dispose d’une filière légume. Elle se concentre sur la zone littorale nord du Trégor-Goëlo: cantons de Paimpol, Lézardrieux, Tréguier et Perros-Guirec. Dans ces cantons côtiers, environ 88% des exploitations ont une production légumière contre 11% au niveau départemental. La part de la surface agricole utile (SAU) occupée en légumes est globalement de 54%. RN 12 Ev. superf. totale 93/98 0.1 à 0.5 ha Avec seulement 3.2% de la SAU départementale, la production légumière représente 8% de la valeur ajoutée et environ 10% des actifs de la production agricole départementale. Source et cartographie : Côtes d'Armor Développement 0.6 à 0.8ha 1.1 et 1.4 ha Légumes Les grandes zones agricoles en Côtes d'Armor 2.8 ha Lait Porcs Les zones d’activités du Pays du Trégor-Goëlo sont au total 43 situées dans 29 communes. Elles se localisent près des principaux axes routiers du Pays, principalement à Lannion et dans son agglomération, mais aussi près du littoral ainsi que dans le canton de la RocheDerrien. Viande bovine Volailles Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Source : Chambre d’Agriculture des Côtes d’Armor Page 40 Le Pays du Trégor-Goëlo, c’est aussi environ un quart de la production bretonne de légumes frais. Le Trégor-Goëlo ne compte, par contre, que très peu d’entreprises industrielles ni même de transformation de produits agricoles. Ce sont les cantons comme Perros-Guirec et Paimpol qui ont le plus développé une économie de services, souvent liée au tourisme. Les autres cantons sont par contre restés très agricoles avec, en particulier, Lézardrieux où un emploi sur deux est dans la production agricole. Sur l’ensemble du Pays, les autres activités sont, elles aussi, bien représentées avec toutefois une dominante bovine (lait, vaches allaitantes et taurillons), les autres productions (aviculture et oeufs) sont par contre, moins développées. Plus spécifique au Pays du Trégor-Goëlo, la valorisation des filières existantes, notamment la filière légumes serait souhaitable. En effet, il peut y avoir une carte à jouer dans ce secteur : l’exemple de l’UCPT et de son combat pour obtenir une AOC en faveur du « coco de Paimpol » a permis de maintenir des emplois directs liés à cette production (conditionnement, emballage, transport). La Pêche - Aquaculture Le Pays du Trégor-Goëlo dispose d’atouts maritimes forts. Sa façade littorale lui donne un caractère unique au plan départemental en terme de diversité et de richesse de production et des hommes. Le Pays du Trégor-Goëlo et la mer Moules Bien que ces productions soient de moins en présentes sur la zone littorale, elles représentent toujours près de 40% du chiffre d’affaires des exploitations. Huitres creuses Aquacultures nouvelles Coquilles St-Jacques gisement de Perros 3 2 La tendance dans le Pays du Trégor-Goëlo, comme au niveau départemental et régional, est à la diminution du nombre d’exploitations. 250/300 t. 4 1 000 t. Plougrescant 500 t. Perros-Guirec 1 Loguivy-de-la-Mer 200 t. PleumeurBodou Trois priorités ont notamment été définies au niveau départemental : la nécessité de favoriser l’installation des jeunes, la modernisation et le redressement des exploitations en difficulté ainsi que la gestion des mesures en faveur de l’environnement. Tréguier Centre de Paimpol 7 à 8 000 t. Lézardrieux 5 Paimpol Lannion Zones maricoles 1 : de Landrellec et de Pleumeur-Bodou : 2 entreprises 2 : de Beg Vihin (Plougrescant) : 5 entreprises 3 : de Pen Lan (Pleubian) : 5 entreprises 4 : de Lanmodez : 6 entreprises 5 : de Kerpalud (en création) 6 : Sud (en cours de réflexion) Cartographie : Côtes d’Armor Développement - Novembre 2000 Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 41 6 En effet, outre une pêche, tournée vers les coquillages et crustacés, et une aquaculture importante, il dispose d’un riche potentiel naturel qui a permis l’implantation de sociétés de recherche et de transformations des algues (CEVA). L’économie maritime du Pays du Trégor-Goëlo représentait en 1999, un chiffre global de 231 millions de francs (soit 30 à 36 % du chiffre d’affaires des Côtes d’Armor) pour un volume débarqué d’environ 15 000 tonnes dont une grande part ostréicole. La pêche et les cultures marines concernent environ 950 à 1 000 emplois directs, dont plus de 600 en ostréiculture, auxquels il convient d’ajouter de nombreux emplois saisonniers. Le tourisme Le Pays du Trégor-Goëlo bénéficie d’une image de marque forte. Son littoral et la richesse de son patrimoine sont vecteurs d’une fréquentation touristique forte. Ce secteur concentre plus de 30% de la capacité en lits du département des Côtes d’Armor. La majeure partie étant située sur le littoral, notamment sur le canton de Perros-Guirec. Pêches maritimes : . 248 marins embarqués (36% desw Côtes d'Armor) . 130 navires armés à la pêche (43%) . 2 300 tonnes débarquées en 1999 . Chiffre d'affaires : 43 MF Mareyage : . 51 emplois directs . 8 entreprises de marée (dont Intermarée) sur les 20 en Côtes d'Armor . Mise en marché de 2 900 tonnes de produits frais . Chiffre d'affaires : 73 MF Aquacultures (conchyliculture et aquaculture) : Conchyliculture : . 1er centre breton ostréicole avec 600 à 700 emplois dans 200 entreprises . Production de 8 à 9 000 tonnes d'huîtres creuses (90% du département) . Production de 250 à 300 tonnes de moules . Chiffre d'affaires : 100 MF Aquaculture : . 4 entreprises piscicoles pour 4 à 500 tonnes de production annuelle et un CA de 6 MF . 4 entreprises de truites de mer et 1 élevage de turbots pour 400 tonnes de production et un CA de 15 MF . 25 à 30 emplois dans le filière aquacole Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 42 D’autre part, cette activité touristique intense ne doit pas, cependant, cacher certaines faiblesses. Nombre total de lits touristiques en 2000 En effet, le Pays souffre notamment : • d’une saisonnalité trop • de l’absence de marquée et génératrice d’emplois précaires, grands équipements structurants, • d’une offre de prestations animation et hébergement non adaptée à la demande de la clientèle, Nombre total de lits touristiques en 2000 • d’un manque d’organisation de la filière. Conscient de ces problèmes, le Pays du Trégor-Goëlo a déjà retenu un certain nombre d’objectifs pour tenter de les résoudre. 14698 1513 59 Source : Comité Départemental du Tourisme des Côtes d’Armor Cartographie : Côtes d’Armor Développement - Novembre 2000 Il bénéficie d’un certains nombres de sites et d’équipements de loisirs dont les fréquentations sont parmi les plus élevées au plan départemental. L’activité touristique du Pays du Trégor-Goëlo s’organise autour de 15 OTSI et de deux PAT (Pays d’Accueil Touristique). Le PAT du Trégor, qui comprend des communes du Finistère et celui du Trégor et Goëlo, qui comprend des communes situées dans le Pays de Guingamp. Se pose ainsi la question de savoir quel territoire peut être pertinent pour un développement optimal du tourisme. Fréquentation des principaux sites et équipements du Pays du Trégor-Goëlo : Sites et équipements 1998 1999 Forum de Trégastel 112 410 114 091 Musée des Télécommunications à Pleumeur-Bodou 108 438 104 190 Planétorium du Trégor à Pleumeur-Bodou 65 437 66 538 Aquarium Marin de Trégastel 68 200 60 495 Abbaye de Beauport à Paimpol 35 000 34 000 Maison de l’Estuaire à Paimpol 15 000 25 000 Cloître de la Cathédrale de Tréguier 33 819 29 469 Château de Rosambo de Lanvellec 19 789 18 031 Maison de la Presqu’île de Lézardrieux 3 202 4 037 Source : Comité Départemental du Tourisme des Côtes d’Armor Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 43 6. Synthèse Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 44 Synthèse difficile à mettre en œuvre. Le présent diagnostic territorial met en évidence l’importance du Pays du Trégor-Goëlo dans le département des Côtes d’Armor. D’autre part, un programme d’actions en matière d’environnement, d’équipements publics (sociaux, sportifs, culturels,…) et de développement d’une politique de transports est indispensable au développement du Pays du Trégor-Goëlo. En effet, grâce à son pôle « électronique-télécoms », le Trégor est connu internationalement. Mais cette forte spécialisation industrielle et dans le domaine des services aux entreprises en fait un des bassins d’emploi les moins diversifiés et le plus dépendant des centres de décisions extérieurs à la région. Une autre de ses spécificités est son activité « légume » mais aussi , de par son positionnement, sa filière maritime notamment aquacole. Par contre, l’agroalimentaire est très peu représenté. Le développement de ces activités, d’un véritable pôle tertiaire ainsi qu’un appui soutenu aux PME-PMI sont des enjeux essentiels pour le Pays du Trégor-Goëlo. En outre, une politique d’action en faveur du développement des relations entre les entreprises, la recherche et la formation serait créateur d’emplois. Le secteur tourisme est quant à lui très important mais l’inconvénient est sa forte saisonnalité. Le développer est nécessaire mais, tout en sachant que la fréquentation touristique est due essentiellement à la qualité des paysages situés notamment sur le littoral. L’enjeu est d’établir un programme, qui lie développement et meilleure organisation du tourisme avec la préservation des sites et plus généralement de l’environnement, ce qui est une démarche relativement Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 45 Littoral : Forte activité maritime, aquacole, agricole (dans la filière légumes dans le nord) ainsi que touristique Population relativement âgée avec une baisse dans un certain nombre de communes. Agglomération de Lannion : Pôle urbain du Pays du Trégor-Goëlo avec une forte concentration des hommes et des activités (électronique et Télécoms principalement). Problématiques : Développement des activités présentes. Vieillissement prononcé de la population, peu d’industrie de transformation en agroalimentaire, équipements insatisfaisants, modernisation des infrastructures et développement de la branche tourisme, protection de l’environnement. Pôle urbain secondaire de Paimpol : Bien équipé, zone agricole et maritime importante. Population âgée. Problématique : Diversification des activités. Développement des infrastrutures de transports. Problématique : Espace rural sous moindre influence urbaine Prédominance des activités artisanales et notamment agricoles. Baisse et vieillissement de la population: faible augmentation de la population active (pour l’essentiel des salariés). Peu équipée, croissance des logements due aux résidences secondaires. Région en développement Population jeune. Activité agricole importante. Fort développement des résidences secondaires Problématique : Pôle urbain secondaire de Tréguier : Bien équipé, zone agricole importante. Population relativement âgée. Problématique : Vieillissement de la population. Aide à la modernisation et l’installation des jeunes agriculteurs. Développer les équipements et services à la population. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Manque d’entreprises et de formations liées à la mer ainsi qu’à la transformation des produits agricoles. Manque d’entreprises liées à la transformation des produits agroalimentaires. Tourisme à développer. Page 46 Partie 2 - Les priorités du Trégor-Goëlo Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 47 Les priorités du Trégor-Goëlo, préambule à la Charte de territoire, constituent la philosophie générale, les principes d’intervention et de soutien du Pays du Trégor-Goëlo. I – Construire la dynamique du Pays pour un Trégor-Goëlo solidaire et ouvert La volonté première et forte est de bâtir une identité et un projet collectif solidaire et équilibré de Pays, en s’attachant à favoriser le dynamisme économique et culturel et à réduire les facteurs d’exclusion. Cette détermination passe par un nécessaire approfondissement de la connaissance des diverses composantes du territoire, de la mise en réseau des acteurs, et de l’organisation des partenariats. L’épanouissement de cette culture de réseau s’appuie nécessairement sur les technologies de l’information et de la communication : capitalisation des savoir-faire, mise en place des infrastructures et développement des usages. La diffusion de l’utilisation des technologies de l’internet et de ses applications vers toutes les composantes économiques, sociales, culturelles et territoriales sont un des moyens pour développer des nouvelles inter-relations entre individus et groupes d’individus dans et hors le Pays. Le but est de favoriser l’émergence de dynamiques de projets, de permettre à tous d’être acteurs de leur propre avenir et de l’avenir du Pays. L’ambition est de fonder les bases d’un Cyberpays au cœur du Pays, traduisant la volonté de mettre les NTIC au service du développement du Pays, dans toutes ses composantes géographiques et professionnelles, sur les plans économique, administratif, associatif, culturel et social. Pays solidaire, le Pays du Trégor-Goëlo est un Pays ouvert. La promotion de son image et de son identité est le corollaire d’une recherche active de relations et de coopérations fortes à l’échelle régionale, nationale et internationale. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 48 II – Anticiper les évolutions à venir des secteurs économiques clefs spécifiques au Trégor-Goëlo : la filière bio-industrie, le pôle télécommunications et nouvelles technologies et l’économie touristique L’économie du Trégor-Goëlo est basée sur trois activités à valeur ajoutée en direction de l’extérieur qui relèvent pour la bio-industrie plutôt des secteurs "primaire" et "secondaire", pour le pôle télécommunications et nouvelles technologies du "secondaire" et du "tertiaire", et pour le tourisme du "tertiaire". Ouvert sur le Monde, et de ce fait exposé à la concurrence internationale, le Pays du Trégor-Goëlo est conscient des défis qu’il doit relever : internationalisation croissante, évolutions rapides du cadre réglementaire et des marchés du fait des avancées technologiques, de la versatilité du comportement des usagers-consommateurs, des délocalisations d’entreprises… Tous ces éléments justifient un travail continu de veille et d’accompagnement des mutations de ces secteurs économiques clefs dont une crise majeure produirait un bouleversement du paysage socio-économique. Pour la filière bio-industrie (agriculture, pêche, Industrie Agro-Alimentaire) : organiser et renforcer la filière, diversifier et valoriser les productions et les produits, rechercher des solutions adaptées pour la reprise des exploitations et la main d’œuvre saisonnière, mesurer les enjeux de qualité, de sécurité alimentaire, et de respect de l’environnement. Pour le pôle télécommunications et nouvelles technologies (réseaux et technologies optiques, électroniques et informatiques) : accentuer le potentiel de formation supérieure et de recherche-développement, anticiper les évolutions ou les ruptures technologiques en favorisant l’élargissement des compétences au sein des entreprises, accompagner le développement du tissu industriel et favoriser sa diversification, susciter des relations avec d’autres technopoles et régions européennes et internationales. Pour l’économie touristique : faire face aux évolutions d’un tourisme itinérant qui engendre des besoins nouveaux, et par conséquent une autre manière de penser la promotion touristique et l’organisation de la profession. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 49 III – Favoriser, dans la perspective du développement durable, la synergie des trois composantes de l’économie rurale du Trégor-Goëlo : l’agriculture, la mer, le tourisme Les activités agricoles, maritimes et touristiques, composantes traditionnelles et fondamentales de l’économie rurale du Pays du Trégor-Goëlo, fonctionnent sur un usage économique de l’espace et des milieux naturels, parfois en contradiction avec les défis environnementaux que supposent la poursuite d’un développement durable et les exigences accrues de la population. L’eau est un élément capital, sa reconquête pour les générations à venir doit impérativement constituer une priorité. Les conflits d’usage de l’espace et les dégradations du milieu et des ressources naturelles sont sources d’une image de marque dévalorisée qu’il conviendra de restituer. Cette transversalité, renforcée par l’usage commun de main d’œuvre saisonnière, milite en faveur d’une approche concertée et coordonnée de ces trois activités afin de résoudre ensemble ces nouveaux défis. IV – Œuvrer pour une culture de Pays et un Pays de culture Le Pays du Trégor-Goëlo est fondé sur des racines identitaires fortes, la pratique d’une tradition culturelle, et d’une identité bretonne partagée. Ce sentiment d’appartenance, où tout acteur du Trégor-Goëlo est en mesure de se reconnaître, ne doit pas être synonyme de repli sur soi, mais au contraire de solidarité et d’ouverture. Ce développement solidaire de la culture, du sport et des loisirs, doit être basé sur la démocratisation de l’accès à ces pratiques et le soutien actif à la création. La culture du Pays du Trégor-Goëlo, ancrée dans son Histoire, se doit d’être une culture "en mouvement", active et vivante inscrite dans son époque. Elle doit poursuivre le développement de son identité ouverte aux cultures du monde. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 50 Partie 3 - Les axes d’intervention Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 51 Dans la démarche de construction du Pays du Trégor-Goëlo, les axes d’intervention présentés sont d’abord le fruit d’un travail de réflexion collective mené depuis deux ans (début 1999) par un nombre considérable d’acteurs de la vie économique, sociale, politique du Pays. Ce travail, par lui-même, entre pleinement dans l’Axe n°1 ci-dessous tant il est vrai qu’il constitue une base unique – et ceci est ressenti comme tel par les participants – pour se connaître, parler, échanger et proposer. Sans ce travail, toute idée même de dynamique nouvelle de Pays serait vaine et stérile. Les axes d’intervention développés sont organisés en 5 axes principaux qui doivent être mis en correspondance avec les priorités du Pays et les enjeux du Trégor-Goëlo. Axe n°1 : Se connaître et s’organiser Axe n°2 : Protéger, aménager et valoriser durablement le territoire Axe n°3 : Conforter et diversifier l’activité économique du Trégor-Goëlo Axe n°4 : Dynamiser la vie culturelle et sociale Axe n°5 : S’ouvrir, accueillir et communiquer Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 52 Axe n°1. Se connaître et s’organiser Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 53 Axe n°1 : Se connaître et s’organiser Cet axe constitue le ciment de la construction et de la dynamique du Pays du Trégor-Goëlo. A partir d’une bonne connaissance du territoire, la fédération des énergies et la mise en place des acteurs doivent permettre d’animer et de faire vivre le projet. Mesure n°1 : Enrichir la connaissance du territoire Dans le contexte d’émergence du Pays du Trégor-Goëlo, la connaissance du territoire dans ses multiples facettes s’avère indispensable afin de mener à bien l’ensemble des actions qui sont proposées et soutenues dans cette Charte. Afin de remédier à la carence et au manque d’informations fiables et objectives, il s’agit pour l’essentiel d’études diagnostiques, d’inventaires, et d’observatoires dans de nombreux domaines : emploi et formation (notamment analyse des besoins en compétences et des spécificités des compétences non-utilisées), commerce et artisanat, agriculture (agro-alimentaire), économie touristique, habitat et cadre de vie, environnement, patrimoine architectural et sonore (projet de numérisation du patrimoine sonore et audiovisuel), équipements culturels et sportifs, sociologie du territoire et appréhension de la réalité sociale. Un Système d’Information Géographique (SIG), base de données, est souhaitable afin de recueillir et de mettre à disposition de tous l’ensemble de ces informations Mesure n°2 : Fédérer les énergies et mettre en réseau les acteurs La connaissance approfondie du territoire est et restera vaine si le Pays n’acquiert pas rapidement l’ingénierie nécessaire à l’animation du territoire, en particulier la mise en réseau des acteurs, notamment : Dans le domaine de l’économie (y compris tourisme) : Î mettre en cohérence les formations et la recherche avec les besoins des branches professionnelles, notamment par la mise en place de centres de ressources ouverts à tous, Î coordonner et mutualiser des moyens d’actions, de communication et d’organisation des professionnels, Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 54 Dans le domaine culturel et sportif : Î fédérer, voire jumeler les structures dispensant des enseignements culturels, artistiques, et sportifs, ainsi que favoriser la création d’écoles de Pays, Î organiser la lecture publique, notamment par la mise en réseau des bibliothèques, et la création d’emplois de coordinateurs-animateurs (en particulier en milieu rural), Î mutualiser les moyens d’information, de logistique et administratifs (guides, bases de données, site internet, évènementiels, bornes-relais dans les lieux publics…) Pour les services à la population : Î harmoniser les découpages administratifs pour plus de cohérence avec les dispositifs de politique sanitaire et sociale, Î en matière de transports, créer un comité de ligne réunissant les usagers, les élus, la SNCF, le Conseil régional afin d’évaluer le service et de proposer des adaptations. Mesure n°3 : Animer et évaluer le projet de territoire Il s’agit d’acquérir les compétences méthodologiques, d’animation et de conduite de projets afin de donner au Pays la dimension souhaitée par l’ensemble des élus, acteurs socio-économiques et culturels du Pays à savoir : - des ateliers de travail thématiques qui continuent à travailler en liaison avec le Conseil de développement, - un Conseil de développement aux pouvoirs élargis : outre une fonction consultative prévue par la Loi d’Orientation, d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (LOADDT de juin 1999), le Conseil de développement possède une capacité d’animation et de proposition, ce qui lui confère la possibilité de s’auto-saisir en matière d’études. Il est également de sa responsabilité d’organiser et de suivre les travaux des ateliers thématiques, - un Groupement d’Intérêt Public (GIP) de développement local, support juridique du Pays, et organe officiel de représentation et de négociation auprès des partenaires institutionnels. L’objectif est également d’établir un cahier de bord afin de suivre les projets du Pays et d’en évaluer les effets au vu des objectifs qui leur sont assignés : détermination d’indicateurs appropriés pour apprécier la finalité du projet (objectif général du projet et incidences), calendrier de réalisation… Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 55 Axe n°2 : Protéger, aménager et valoriser durablement le territoire Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 56 Axe fédérateur s’organisant autour de l’aménagement du territoire du Pays du Trégor-Goëlo, il doit être compatible avec les exigences des trois grands domaines d’activités du Pays (agriculture, mer, tourisme), tout en assurant une qualité de vie, une qualité d’environnement, une qualité de production exemplaire, exportable et attractive. Mesure n°1 : Equilibrer le territoire par un aménagement harmonieux de l’espace L’aménagement du territoire du Pays du Trégor-Goëlo est lié à la volonté des acteurs, et aux orientations qu’ils entendent promouvoir. Ces orientations doivent faire l’objet de schémas que le Pays souhaite voir réalisés dont : - un schéma d’urbanisme commercial (gestion prévisionnelle du développement commercial), notamment sur chacune des Communautés de communes, - un schéma de développement touristique, - un schéma directeur interprofessionnel du foncier (concilier les conflits d’usage), - un schéma de Pays en matière culturelle et sportive, - un schéma intercommunal d’accueil des gens du voyage, - une coordination des politiques d’habitat des collectivités (super "PLH" – Programme Local de l’Habitat), - un développement de la multimodalité en matière de transport - et tout schéma nécessaire à la prise de décision en matière d’aménagement de l’espace. Le réseau urbain doit être conforté par toute opération tendant à renforcer et rééquilibrer les fonctions urbaines et structurantes des villes de Lannion et Paimpol. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 57 Mesure n°2 : Renforcer les démarches de qualité La promotion et la mise en valeur du Pays doivent s’inscrire dans le cadre d’une démarche qualité qui est à approfondir notamment par : - la traçabilité et l’identification des productions agricoles et marines, ainsi que la mise en place de chartes de qualité de Pays (comme par exemple une charte de qualité de l’environnement paysager cohérent avec le milieu naturel du Pays…) - une politique de labelisation et d’aide à la qualité (agriculture, mer, tourisme, artisanat, commerce …), - la restauration et la mise en valeur du patrimoine naturel et bâti, culturel, paysager et touristique… Mesure n°3 : Préserver l’environnement La protection de l’environnement et du cadre de vie doit s’inscrire dans une démarche de développement durable qui est à approfondir, notamment par des actions d’information et de sensibilisation du public aux problématiques environnementales. Le Pays du Trégor-Goëlo entend mener ses efforts sur trois domaines particuliers : l’eau, les déchets et les espaces et milieux naturels. Sous- mesure n°1 : Reconquérir la qualité de l’eau Le Pays du Trégor-Goëlo soutient : - le renforcement des programmes d’action sur les bassins versants - l’amélioration de l’assainissement individuel et collectif, en aidant le traitement des boues d’épuration, et la mise aux normes de l’assainissement individuel et collectif notamment par un programme d’aide aux communes, - la réduction des pollutions pour renforcer la qualité du milieu littoral et marin, en faisant du Trégor-Goëlo un secteur de référence pour le suivi et le traitement des algues vertes (Centre d’Etude et de Valorisation des Algues -CEVA-), par le suivi de l’évolution de la biodiversité, notamment pour gérer, garantir et préserver l’accès aux ressources naturelles (mise en place de stations de référence, politique de gestion de la ressource…). - les actions préventives et curatives de lutte contre les algues vertes par le renforcement des programmes d’actions sur les bassins versants. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 58 Sous-mesure n°2 : Eliminer et valoriser les déchets Il s’agit d’adapter les équipement à la progression du tonnage des déchets ménagers en favorisant le développement de la collecte sélective, en améliorant le compost et en incitant la valorisation énergétique (énergies nouvelles, énergies renouvelables…), notamment par des actions de sensibilisation et de partenariat. L’organisation des filières de déchets industriels et agricoles s’avère également indispensable. Sous-mesure n°3 : Gérer l’espace en protégeant paysages et milieux naturels (littoral, estran, fonds de vallée…) La préservation des paysages et milieux naturels tels que le littoral, les estrans et les fonds de vallée passe par la recherche d’une cohérence dans la gestion et l’aménagement de l’espace (mentionné Axe 1, mesures 1 et 2), la protection et la gestion des espaces et espèces fragiles et/ou protégés, ainsi que la reconquête des sites paysagers dégradés. Sous-mesure n°4 : Approfondir le développement durable L’approfondissement du développement durable souhaité par le Pays du Trégor-Goëlo s’inscrit dans l’aménagement concerté et pilote des zones Natura 2000 afin de concilier les différentes utilisations de l’espace en s’appuyant sur le zonage comme atout. A terme, est envisagé de développer un programme européen "LIFE". Il s’agit également d’inscrire la démarche d’aménagement dans le cadre du tourisme durable en s’appuyant sur l’Agenda 21 et l’aménagement intégré des zones côtières. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 59 Axe n°3 : Conforter, diversifier l’activité économique du Trégor-Goëlo Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 60 L’Axe n°3 est l’axe fondateur de l’économie de demain. Les activités de haute technologie du pôle télécommunications-électroniqueoptronique reposent dans la durée sur un potentiel de recherche-développement et de formation d’excellence, gage indispensable pour l’attractivité du pôle et sa propre capacité à évoluer. Pour l’ensemble des trois pôles d’activités prioritaires (bio-industrie, télécommunications, tourisme), l’accent doit être mis sur la valorisation des filières, l’appui aux structures, quel que soit leur mode d’organisation et de production. Mesure n°1 : Soutenir la formation, la recherche et la culture scientifique et technique D’une façon générale, il s’agit de mettre entre autre les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) au service de la formation : notion de réseau performant, pôle multimédia, nouvelles technologies pédagogiques, enseignement et formation à distance… En pleine mutation économique, notamment au sein du Trégor, le Pays se doit d’adapter les formations professionnelles et post-bac aux besoins des entreprises nouvelles, mais également de son économie traditionnelle. Le Pays du Trégor-Goëlo se doit également d’accompagner les formations continues et professionnalisantes, ainsi que de renforcer et de soutenir les activités de recherche. Sous-mesure n°1 : Adapter les formations initiales et post-bac aux besoins des entreprises Il s’agit d’élargir le panel des formations initiales, notamment dans le domaine tertiaire (littérature, arts…), dans le domaine ouvrier et technicien (plasturgie, optique, télétravail…) et dans le domaine maritime. Le Pays du Trégor-Goëlo entend renforcer la formation post-bac par la création d’un pôle universitaire regroupant l’ENSSAT et l’ IUT et le soutien aux différentes composantes de ce pôle (optronique, informatique, électronique, réseaux et infocom-journalisme), de BTS, de classes préparatoires scientifiques, de formations bac+3 (licences professionnelles…), et le développement des matières à enseigner (droit, fiscalité, gestion en agriculture…). Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 61 Sous-mesure n°2 : Accompagner les formations continues et professionnalisantes Il s’agit de renforcer les formations professionnelles avec priorité aux nouveaux métiers et nouvelles technologies : Î améliorer la formation et la conception des emplois saisonniers dans : - le domaine touristique : animation, guidage, commercialisation par les TIC, conception de nouveaux produits touristiques…, - la mise en valeur du patrimoine bâti, - les métiers de l’aquaculture… Î accompagner les reconversions professionnelles des anciens employés de la fabrication électronique pour les adapter aux demandes d’emplois dans les domaines de la plasturgie, de l’optronique, du bâtiment, de la métallurgie… Î assurer le renouvellement des professionnels de l’artisanat. Le Pays du Trégor-Goëlo entend également développer et professionnaliser l’emploi dans les domaines sportifs, culturels et sociaux en facilitant la qualification des acteurs (professionnels salariés indépendants, animateurs, bénévoles…) et en mutualisant les moyens humains. Entre autres, le Pays soutient le développement d’une filière sport-étude de haut-niveau, et les dispositifs d’éducation à l’image (écoles, cinémas…). Sous-mesure n°3 : Renforcer et rééquilibrer les activités de recherche En la matière, les actions du Pays du Trégor-Goëlo s’orientent vers : - un approfondissement de la recherche sur les interactions agriculture-mer, soutien au projet d’Institut des Industries Agroalimentaires fédérant les plate-formes d’essai du Trégor-Goëlo (CEVA, CFA Pommerit-Jaudy, UCO, station d’essais de Pleumeur-Gautier), et une réflexion quant à la création d’une station marine. - le développement du pôle de recherche télécommunication-électronique-informatique-optronique, fer de lance et vitrine de la technopole ANTICIPA avec ses laboratoires de recherche universitaires et les laboratoires de recherche-développement des entreprises de l’internet et de l’optronique / dans la phase actuelle, priorité au renforcement des activités optiques pour les télécommunications, systèmes informatiques et électroniques embarquées, matériaux…, - d’une manière plus générale, toute activité de recherche rattachée aux différents laboratoires de l’Université dans leurs domaines d’activités actuels ou à venir bénéficiant d’un label reconnu à l’échelle nationale. Il s’agit également de conforter le CEVA pour en faire un point d’appui au développement d’une industrie "mer" (Industrie Agro-Alimentaire IAA-, cosmétiques…). Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 62 Mesure n°2 : Développer les pôles économiques du Trégor-Goëlo et conforter les diversifications en cours Le Pays du Trégor-Goëlo veille à faciliter la création et le développement des entreprises, promouvoir de nouveaux produits et marchés, et diversifier les activités économiques, par un soutien à l’animation économique. Sous-mesure n°1 : Faciliter la création et le développement des entreprises Le Pays incite et soutient notamment : - le renforcement de l’incubateur déjà créé avec l’Université de Rennes I (ENSSAT, IUT) et les technopoles de Rennes, Lannion et Lorient, - le développement de plates-formes d’initiatives locales, à élargir au secteur du commerce et de l’artisanat, - la recherche et la mise en œuvre d’outils permettant d’accompagner la création et le développement des entreprises sur le plan mobilier et immobilier, - la mise en place et le fonctionnement de systèmes productifs locaux, - le renforcement des liens avec les capitaux-risqueurs, - l’appui à la création de nouvelles infrastructures d’accueil d’entreprises (zones d’activités, immobilier locatif privé ou public, ateliers-relais, pépinières, notamment de sociétés de développement de logiciels….), leur promotion et leur mise en cohérence - le développement des secteurs d’activités de production télécommunications, - la reprise, la création et la modernisation (y compris la mise aux normes) des entreprises commerciales et artisanales notamment par la mise en place d’une ODESCA et d’un programme FISAC, d’une politique d’aides spécifiques au commerce et à l’artisanat en zone rurale, de programmes de détection et d’aide à la reprise d’entreprises, y compris l’accompagnement et la formation des créateurs-repreneurs, - la reconversion de site de toute nature, - l’aide à la transmission des exploitations agricoles, à l’installation des jeunes agriculteurs, aux nouvelles productions, adaptées au territoire. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 63 Sous-mesure n°2 : Promouvoir de nouveaux produits et marchés La politique de promotion de nouveaux produits et marchés du Pays du Trégor-Goëlo a notamment pour vocation : - d’accompagner les PME-PMI, et toute entreprise, dans la recherche de nouveaux produits, - de financer des études de faisabilité en matière de marketing, technologie…., - de mettre en œuvre un programme de détection des projets dormants, - d’accompagner le développement et la mutation de la filière légumière notamment par la recherche et la valorisation de nouveaux produits et de nouveaux conditionnements, l’alimentation de la zone de conditionnement en gaz naturel, l’amélioration de la desserte des centres de collecte, le transfert et l’extension de la zone de conditionnement de Paimpol, la recherche d’une réponse adaptée à l’évolution des besoins de main d’œuvre (information, formation, groupements d’employeurs…), - d’aider au démarrage des productions de "niches" en agriculture. Sous-mesure n°3 : Appui à la diversification des activités Le Pays appuie l’émergence de nouvelles filières d’activités, notamment : - dans le pôle tertiaire : téléactivité (centre d’appels…), conception de produits multimédia (communication, enseignement…)…, - dans la filière "mer" : création de zones maricoles et modernisation des criées, mise en place d’une plate-forme de regroupement et de conditionnement (et transports), création d’un pôle d’innovation des produits de la mer, développement de l’activité navale (réparation, construction…) - pêche et plaisance -…, - dans la filière "tourisme" : stratégie de marketing territorial, aménagements touristiques et équipements structurants, nouveaux produits sur la base d’études de marché, politique de labelisation… Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 64 Sous-mesure n°4 : Assurer l’animation économique et touristique Le Pays veille à rechercher une coordination et des complémentarités entre les actions des organismes de développement économique (Agence de Développement Industriel du Trégor -ADIT-, Chambres consulaires, Pays touristiques…), et favorise l’établissement de conventions de partenariat associant les différents acteurs du développement économique. L’animation économique couvre un ensemble de mesures d’animation, d’information et de promotion économique diverses telles que le soutien au fonctionnement de l’ADIT et autres organismes de développement, l’organisation de colloques, de salons et autres actions de communication notamment en vue d’associer les professionnels dans la démarche de Pays, le développement de l’intelligence économique, le soutien à l’animation et la coordination des acteurs touristiques (Pays touristiques, Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiatives…) et des territoires, l’appui aux manifestations et animations hors saison touristique… Mesure n°3 : Développer les technologies de l’information et de la communication en direction des établissements publics et PME Il s’agit pour l’essentiel de la mise en place d’une boucle locale s’appuyant sur le réseau régional "haut débit" et basée sur une boucle optique. La priorité est l’incitation aux nouveaux services et usages avec un réseau de partenaires à construire. Dans la technopole ANTICIPA, installer des plaques de raccordement au réseau haut débit breton et des services communs (exemple : salle de visio-conférence…) pour les PME et toute entreprise du site, et mener des actions de sensibilisation-formation de l’ensemble des PME et toute entreprise du Pays au commerce électronique. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 65 Axe n°4 : Dynamiser la vie culturelle et sociale Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 66 L’Axe n°4 est l’axe du Pays solidaire, fort de ses potentialités rurales et urbaines, soucieux du bien-être de ses habitants et de leur cadre de vie, conscient de l’importance d’un vrai réseau fortement maillé de services sociaux, commerciaux pour une meilleure cohésion sociale. Le Pays de culture se prépare à approfondir ses cultures riches, vivantes et identitaires. Mesure n°1 : Développer les pratiques culturelles et sportives Le Pays soutient toute action visant à rendre la culture accessible au plus grand nombre et à démocratiser les pratiques culturelles et sportives notamment par l’initiation enfance/jeunesse, l’information, la diversification des habitudes culturelles, le renforcement, le développement des infrastructures et la construction d’équipements culturels et sportifs structurants, la promotion des lieux de diffusion décentralisée, l’augmentation de la fréquentation par des mesures permettant d’éviter la sélection par l’argent. Le Pays favorise une politique culturelle et sportive ayant une fonction d’attractivité et maintenant la population au Pays, notamment par le développement d’évènementiels. Le Pays souscrit au développement de la langue et de la culture bretonne par la promotion du bilinguisme français-breton dans la signalétique et la communication, par un soutien à la musique, à la danse et aux sports traditionnels, le développement des lieux d’expression et de promotion de la culture bretonne, comme par exemple la création d’une Maison de la culture bretonne. Il s’agit de préserver, valoriser et transmettre le patrimoine, la mémoire et l’histoire du Pays, tout en accompagnant les créateurs actuels et la diffusion de leur œuvre en sensibilisant le public et en renforçant les liens entre l’école et les artistes, en aidant les artistes à vivre et travailler au Pays, ainsi qu’à les attirer, et en incitant la mise en place de structures de création et de diffusion s’appuyant sur les atouts culturels traditionnels et issus de la culture technologique du Pays. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 67 Mesure n°2 : Assurer la cohésion sociale : équité et droit d’accès aux services Le projet de société du Pays du Trégor-Goëlo est basé sur des valeurs d’insertion et de solidarité, d’équité d’accès aux services, en particulier des personnes handicapées et dépendantes. Sous-mesure n°1 : Insertion et solidarité L’ambition affichée par le Pays est d’aider les publics en difficultés, notamment les jeunes, par le développement des lieux de rencontres et des relais d’information (comme une Maison de la solidarité : lieu d’écoute du mal-être des jeunes et de leur famille), une politique de communication spécifique en direction des personnes défavorisées, une meilleure prise en charge des Sans Domicile Fixe… Le Pays encourage la lutte contre les exclusions afin de favoriser l’insertion professionnelle, sociale et culturelle notamment par la création d’hébergements d’urgence, le développement et l’ouverture des chantiers d’insertion à un public plus large que les seuls Rmistes, la création d’ateliers et d’entreprises d’insertion, la coordination de l’ensemble de ces structures. Plus largement, le Pays soutient toute association intermédiaire oeuvrant pour la réinsertion sociale, pour toute action tant mobilière qu’immobilière. Il s’agit également d’accompagner l’action des organismes à vocation sociale, notamment de les mettre en réseau et d’organiser des sessions de formation des services de proximité (Centres Communaux d’Action Sociale…) Pour les quartiers à forte concentration de logements sociaux, le Pays entend soutenir les opérations de requalification du bâti et des espaces publics, favoriser la mixité urbaine et sociale par des opérations de démolition-construction comprenant notamment la maîtrise foncière des nouveaux espaces dédiés à la reconstruction de l’habitat social. Le Pays entend également soutenir et accompagner tout dispositif de prévention de la délinquance et de sécurisation. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 68 Sous-mesure n°2 : Equité d’accès aux services L’équité d’accès aux services s’adresse à tous les publics, en particulier les jeunes enfants. Il s’agit notamment de restaurer un dépistage et une prévention précoces, dès l’âge maternel et à l’école primaire, ainsi que de mettre en place des activités pour les 3-6 ans et 6-12 ans. Le corollaire est d’aider à la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale par des relais assistance maternelle, des crèches, des haltes-garderies itinérantes, du soutien scolaire… Dans cette optique d’équité, le Pays souhaite le maintien des services collectifs notamment des services de santé de proximité (hôpitaux…), le développement des emplois de proximité, le rapprochement des services publics du citoyen par un regroupement en guichet unique des services, associations ou administrations (réseau de Points Publics avec Espace Emploi Formation, de Maison du service public, Maison de la justice…), ainsi que l’adaptation des structures et des modes de transports en commun aux personnes peu mobiles (âgées, handicapées, dépourvues)… Sous-mesure n°3 : Favoriser l’insertion des personnes handicapés et dépendantes Le Pays entend contribuer à favoriser l’insertion des personnes handicapées et dépendantes en incitant la création et le développement d’ateliers protégés et de centres d’aide par le travail, en créant des structures d’hébergement pour les handicapés adultes (plus de 20 ans), en soutenant les familles d’handicapés adultes (enseignement adapté à domicile, hébergements temporaires en cas d’absence des familles), en améliorant la prise en charge précoce des personnes présentant des troubles psychologiques et psychiques, quel que soit leur âge, en adaptant les foyers-logements des personnes âgées dépendantes et en créant des structures d’accueil type "CANTOU"… La formation est un axe stratégique de cette sous-mesure. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 69 Axe n°5 : S’ouvrir, accueillir et communiquer Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 70 L’Axe n°5 est l’axe de la communication et de l’ouverture. Dans tous les domaines, ces services doivent être développés dans la complémentarité, l’interconnexion dans l’inter-Pays, l’intra-Région, l’intra-national et l’international. Ces services de communication et de transport s’appuient sur des infrastructures, sur des multimodalités et sur le Cyber-Pays. Cette communication pour demain est aussi le vecteur de la promotion du Pays, de son pouvoir d’attractivité et de son ouverture à l’international. Mesure n°1 : Assurer une desserte optimale Territoire enclavé, le Pays soutient tout développement et toute modernisation des infrastructures routières, maritimes, aériennes, ferroviaires et télécoms. Pour les axes routiers, il s’agit d’assurer les liaisons régionales entre pôles urbains de proximité, d’améliorer la desserte interne et d’alléger le trafic urbain (services de transports, aménagements urbains…), en particulier à Lannion. En ce qui concerne les infrastructures maritimes, le Pays soutient tout projet visant à augmenter les capacités d’accueil des ports de Tréguier et Paimpol, notamment la construction d’un troisième appontement à Tréguier. L’offre de transport aérien doit être développée afin de diversifier la clientèle, notamment par l’augmentation des rotations, la modernisation des appareils, la diversification des destinations, la réduction des coûts et l’amélioration de l’accueil et des services sur le site de l’aéroport de Lannion. Une étude de marché qualitative et quantitative permettrait de connaître de manière plus approfondie l’évolution du trafic et les besoins qui en résultent. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 71 Le Pays accorde une importance à l’accélération des délais d’opération du TGV Ouest. Il s’agit également de garantir la qualité de la chaîne du transport ferroviaire jusqu’à la destination finale (ou à partir de la gare de départ) afin de limiter l’évasion de la clientèle au profit de la gare de correspondance avec le TGV (Guingamp). Pour ce faire, il serait utile : - d’établir des correspondances de qualité tant en direction de Paris que de Brest au départ de Plouaret et de Guingamp, - d’accroître le nombre de TGV directs Paris-Lannion (y compris hors de la saison estivale), - de remettre les voies à niveau pour permettre des temps compétitifs avec la voiture individuelle, - de créer un comité de ligne Guingamp-Paimpol qui pourrait également aider à améliorer la desserte du Goëlo Le Pays soutient également les infrastructures télécoms notamment l’équipement du Trégor-Goëlo en réseaux haut débit accessibles aux entreprises, complémentairement au réseau breton seulement accessible aux activités de recherche-développement à partir de ces deux points d’arrivée Lannion et Paimpol. Mesure n°2 : Développer les technologies de l’information et de la communication en direction du grand public Afin de tisser des relations étroites entre les habitants du Trégor-Goëlo, le Pays entend renforcer et développer les cybercommunes et cybercommunautés, se faire connaître et reconnaître comme site expérimental de recherche et mise au point de solutions internet et intranet communautaires afin de développer les TIC dans les secteurs de l’enseignement, du tourisme, de la santé, de la culture, des collectivités locales…, soutenir la mise en place de réseaux résidentiels à hauts débits (plaques câblées) et d’une offre de contenus multimédias locaux (Bouquet Trégor), et vulgariser et diffuser la culture scientifique et technique… Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 72 Mesure n°3 : Se faire connaître Fort d’atouts qu’il entend promouvoir au sein de son territoire comme à l’extérieur, le Pays souhaite offrir l’image d’un Trégor-Goëlo, pôle fort des Télécoms, en confortant l’image d’un "Trégor Terre des Télécoms" (en recherche, mais aussi en production) via la publicité, la presse, les colloques…, d’un "Trégor Pôle Européen en Optique Télécom" via l’organisation d’expositions, de visites de presse, des salons inversés… Il s’agit de créer une image "CyberPays" autour de l’usage des TIC, par toutes les composantes du Pays pour en faire une vitrine du dynamisme et de l’originalité du Pays, intégrant les professionnels et leurs produits, le tourisme, la culture, l’esprit de solidarité. Le Trégor-Goëlo entend également valoriser l’image d’un Pays aux "activités diversifiées" : transformation de la matière, électronique automobile, informatique, process agro-alimentaire, bio-industries, dont algologie, tourisme, services, légumes et productions aquacoles… La politique de promotion du Pays, relayée naturellement par le réseau des Offices de tourisme, des Syndicats d’initiative et des Pays touristiques : Î insiste sur la qualité des produits notamment par la création de maisons des produits de Pays (maison de l’huître par exemple), par la mise en place de circuits de produits locaux et de terroir … Î privilégie la qualité du milieu ainsi que la qualité des hommes et femmes travaillant au sein du Trégor-Goëlo, en particulier les métiers de l’agriculture et de la mer, notamment par une politique agricole et marine d’échanges et d’ouverture : portes ouvertes, fermes pédagogiques… Î s’appuie sur l’édition d’un bulletin d’informations du Pays, le développement du site internet actuel en site portail, en privilégiant les images-clefs du Trégor-Goëlo. Mesure n°4 : Ouverture à l’international Dans le domaine de l’éducation et de la formation, l’ouverture à l’international est basée sur l’accueil des lycéens et étudiants étrangers, ainsi qu’une préparation de ceux-ci à partir à l’étranger, notamment par la mise en réseau des établissements d’enseignement existants et la création d’un point d’accès unique. En relation avec les entreprises accueillant les étrangers, les comités de jumelage, les Offices de tourisme, les centres culturels, créer des rencontres interculturelles. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 73 Les partenariats transnationaux sont un outil stratégique du Pays, notamment dans le cadre de l’Arc Atlantique, des programmes européens LEADER + et INTERREG III B, pour compenser le zonage en soutien transitoire et préparer la prochaine génération de fonds structurels. Trois zones de partenariat prioritaires ont été identifiées : - les pays de l’Arc Atlantique, en s’appuyant sur la richesse des jumelages des communes du Trégor-Goëlo, - la Scandinavie, le Royaume-Uni et l’Irlande autour de la thématique des TIC, - les Pays d’Europe Centrale et Orientale en vue de l’élargissement de l’Union Européenne et du développement d’un "pont" EstOuest. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 74 Partie 4 – Organisation et animation du Pays Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 75 352-(7 '·25*$1,6$7,21 '8 3$<6 '8 75(*25 *2Ê/2 $7(/,(56 RXYHUWV HW pYROXWLIV 3238/$7,21 Atelier Atelier Atelier Atelier Atelier Atelier Echange et coordination politiques des EPCI &216(,/ '( '(9(/233(0(17 2UJDQLVp HQ &216(,/ ,17(5&20081$87$,5( FROOqJHV (conférence informelle) - Activités économiques et organismes de développement Formation / Recherche Vie collective et associative Syndicats professionnels et salariés Personnes qualifiées / Représentants d’ateliers - - Examen des travaux des ateliers et du Conseil de développement Représentants des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale Conseillers généraux Conseillers régionaux Parlementaires Gestion et mise en œuvre du projet de territoire Auto-saisine en matières d’études et de propositions Responsable de l’organisation et du suivi des travaux des ateliers ouverts à tous Avis et évaluation du projet de territoire - *,3 Représentants du Conseil de développement (40 %) Représentants du Conseil intercommunautaire (60%) Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 76 Organe officiel de représentation et de négociation Validation des propositions émanant des ateliers via le Conseil de développement et/ou le Conseil intercommunautaire Comité local PRAT ? Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 77 I – Permettre aux habitants du Pays d’être auteurs et acteurs d’un développement solidaire du territoire La LOADDT est l’occasion pour les acteurs du Pays d’inventer ensemble, à un nouvel échelon territorial, une forme de démocratie participative innovante. Les élus du territoire ont favorisé depuis le début de la mise en place du Pays, l’association et la participation active de la population. Cette concertation engagée depuis maintenant plus de deux ans, a permis à la société civile de se faire une place dans la construction des politiques publiques locales, notamment dans le cadre de la rédaction de la Charte de territoire et du Contrat de Pays. Dans la continuité de cette démarche de développement local participatif, les acteurs locaux du Pays ont souhaité créer un mode de gouvernance du Pays qui puisse à la fois : 1 - Favoriser le débat public : les forums Le Pays du Trégor-Goëlo s’engage à organiser régulièrement des Forums au cours desquels les membres du GIP et du Conseil de Développement informeront la population de leurs travaux et de leurs projets. Juridiquement, ces forums constitueront les Assemblées générales du GIP. Ces réunions, ouvertes à toute la population, suscitent le débat public car elles rassemblent une grande partie des forces vives du territoire. Les forums ont permis jusqu’à la mise en place du Pays de débattre sur le contenu de la Charte de territoire et l’organisation générale du Pays. Aujourd’hui et dans les années à venir, ils incarneront des temps de débats ouverts et transversaux sur les politiques publiques menées sur le territoire. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 78 2 - Donner sa place à l’initiative et à la démocratie participative : les ateliers de travail Les ateliers de travail du Pays du Trégor-Goëlo sont ouverts à tous : élus et population. Véritables instances de réflexion et de débat, ces ateliers sont les lieux de la démocratie participative. Sept ateliers ont été créés : ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ Communications (Transports et NTIC) Développement économique : volet industrie, commerce, artisanat Développement économique : volet agriculture, mer, tourisme Environnement Formation / recherche Services à la population : volet culture / sports / loisirs Services à la population : volet « vie quotidienne » Ces ateliers se sont démultipliés afin que l’on puisse organiser une réflexion sur des thèmes plus précis. Le caractère évolutif de ces ateliers permet à toute personne, ou structure, porteuse de projet de constituer un groupe de travail sur un thème qu’elle estime important à aborder dans le cadre des réflexions menées par le Pays. Pour éviter une institutionnalisation trop forte de ces ateliers, le Conseil de Développement sera doté d’un budget lui permettant d’en assurer l’animation. Le Conseil de Développement aura vocation à mobiliser les habitants et acteurs organisés. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 79 3 - Susciter la diversité des opinions pour forger un regard partagé : le Conseil de Développement Le Conseil de Développement du Pays du Trégor-Goëlo est composé de représentants des milieux économiques, sociaux, culturels et associatifs du territoire, organisé en cinq collèges : ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ Activités économiques et organismes de développement Formation / Recherche Vie collective et associative Syndicats professionnels et salariés Personnes qualifiées et représentants d’ateliers Les élus du territoire ne siègent pas en tant que tels au sein du Conseil de Développement. Cependant ses statuts associatifs ne les excluent pas en tant que représentant d’un organisme. Les acteurs locaux assignent au Conseil de Développement du Pays du Trégor-Goëlo des missions qui vont au-delà de celles prévues par la LOADDT. La loi indique qu’il est « associé à l’élaboration de la Charte de Pays. Il peut-être consulté sur toute question relative à l’aménagement et au développement du Pays. Le Conseil de Développement est informé au moins une fois par an de l’avancement des actions engagées par les maîtres d’ouvrage pour la mise en œuvre du projet de développement du Pays et est associé à l’évaluation de la portée de ces actions. ». Le Conseil de Développement du Pays du Trégor-Goëlo se voit doté de missions plus larges : ¾ l’auto-saisine en matière d’études et de propositions aux instances de Pays , induisant une triple fonction d’anticipation, d’étude et de proposition, ¾ la responsabilité de l’organisation et du suivi des travaux des ateliers ouverts à tous. Par ailleurs, le Conseil de Développement s’étant constitué en association peut, en tant que personne morale : ¾ siéger au sein du GIP ¾ se doter d’un budget propre lui permettant de pourvoir à ses missions : organisation du travail, définition des modalités d’association d’autres acteurs, animation des ateliers de travail, réalisation des synthèses et des documents finals. Grâce à cette organisation le Conseil de Développement se pose au sein de l’organisation générale du Pays comme une véritable force d’animation et de proposition. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 80 4 - Organiser la négociation : la place des élus La participation des élus du territoire aux ateliers de travail est l’une des conditions nécessaires au bon déroulement de l’élaboration et de la construction des projets qui s’en suivront. Leur implication donne au projet un portage politique dès son émergence. C’est au sein du Conseil Intercommunautaire, composé des Présidents des Communautés de communes, des Conseillers généraux, des Conseillers régionaux et des parlementaires du territoire, que les élus examinent ensuite les travaux des divers ateliers et du Conseil de Développement. C’est aussi le lieu d’échange et de coordination politique des Communautés de communes du territoire. 5 - Aider et Participer à la prise de décision : le GIP Le GIP est composé à 60 % de représentants du Conseil Intercommunautaire (Elus du territoire) et à 40% de représentants du Conseil de Développement (Représentants des milieux sociaux, économiques, associatifs et culturels du territoire). Ses fonctions sont les suivantes : ¾ ¾ ¾ ¾ il gère et met en œuvre le projet de territoire il est l’organe officiel de représentation du Pays il valide les propositions émanant des ateliers via le Conseil de Développement et/ou le Conseil Intercommunautaire il fait office de comité local du PRAT Le cheminement d’un projet émanant d’un atelier, examiné ensuite par le Conseil de Développement et le Conseil Intercommunautaire et validé enfin par le GIP entraîne une participation et une implication assez large des acteurs à la prise de décision finale. La présence du Conseil de Développement au sein du GIP lui permet de tenir véritablement son rôle d’aide à la prise de décision. Ce mode de fonctionnement permet aux élus et à la société civile de s’approprier le projet dès son émergence au sein des ateliers et suivre sa construction, jusqu’à sa mise en œuvre. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 81 II – Rendre cohérentes les politiques publiques menées sur le territoire et mutualiser les moyens d’animation et d’ingénierie existant Le Pays du Trégor-Goëlo, territoire de projet, exhorte les collectivités locales à plus de cohérence et de concertation dans la mise en œuvre de leurs politiques. Pour ce faire, certaines structures, publiques et privées, doivent tendre à une harmonisation territoriale de leurs interventions. Outils nécessaires au développement du Pays, ces structures interviennent de manière sectorielle ou transversale sur des territoires dessinés par l’histoire et l’opportunité des procédures d’incitation au regroupement intercommunal. Le Pays du Trégor-Goëlo, territoire caractérisé par une cohésion géographique, économique, culturelle et sociale, s’impose aujourd’hui comme un territoire d’intervention privilégié pour les acteurs locaux mais aussi le département, la région, l’Etat et l’Europe. La mise en cohérence des territoires d’intervention des organismes de développement du territoire (Pays touristiques, Charte Intercommunale du Trégor Rural, ADIT, Mission locale Ouest…) ne serait profitable pour le Pays sans une mutualisation des moyens d’ingénierie et d’animation existant. Une mise en réseau des techniciens et responsables des structures de développement et des Communautés de communes consoliderait une équipe d’ingénierie aux compétences multiples et complémentaires sur le territoire. Enfin, la cohérence des politiques publiques sur le territoire ne peut s’acquérir sans un effort de l’Etat pour une meilleure adéquation entre ses politiques de zonage - notamment en matière d’environnement - et les projets mis en œuvre sur le Pays. Dans le même ordre d’idée, certaines limites administratives peuvent être parfois un frein à une bonne coordination locale. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 82 III – Elaborer un plan de communication et d’animation qui favorise la démocratie participative 1 - La diffusion de l’information Le débat public, première étape de la mise en œuvre d’une démocratie participative locale ne peut exister réellement sans une diffusion massive de l’information. Le Pays doit mettre en œuvre un plan d’information et de communication qui permet à chaque citoyen de se doter de connaissances suffisantes sur le fonctionnement du Pays, ses relations avec les collectivités locales, ses missions… pour participer activement au débat collectif. Le Pays du Trégor-Goëlo convie le Conseil de Développement à élaborer un plan de communication et d’information s’appuyant sur divers média - presse locale, site internet, journal de Pays, conférences publiques - dans un objectif de transparence et de démocratie. 2 – Un suivi et une évaluation continue Les acteurs du Pays du Trégor-Goëlo souhaitent instaurer des relations étroites entre le Conseil de Développement et les maîtres d’ouvrage des actions mises en œuvre. Aussi, le Pays s’engage à favoriser une participation active du Conseil de Développement et des ateliers de travail à l’évaluation du projet de territoire, de la portée des actions mises en œuvre, mais aussi de la démarche adoptée pour associer la population aux travaux du Pays et aux prises de décision. Le Conseil de Développement aura en charge la définition d’indicateurs d’évaluation et la mise en place de « tableaux de bords du Pays » afin de mesurer l’intérêt de l’application de la LOADDT sur le territoire du Pays du Trégor-Goëlo, ainsi que la cohérence et l’efficience avec laquelle les acteurs du Pays se l’ont appropriée. Charte de territoire du Pays du Trégor-Goëlo / Septembre 2001 Page 83