HUMAN ASSET

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H UMAN A SSET
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SELECTION – EVALUATION – CONSEIL
N°35
A p rè s
Juillet 2005
q u o i c o u r e n t - ils
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E t
no u s
?
…
L’organisation apprenante : un magnifique concept, tiré des réflexions conjuguées du monde
académique et des praticiens les plus en vue, devenus stratèges (dès lors) de la gestion des
Ressources Humaines. « Eurêka » aurions-nous pu crier en chœur lorsque a enfin émergé ce
concept salvateur, salutaire, enfin porteur d’espoir, qui allait redonner cœur, vigueur et élan à
toute une profession, celle des Ressources Humaines. Organisation apprenante, que n’a-t-on
fait couler d’encre en ton nom (ce qui nous ramène, au passage, à la relativité de notre métier :
il ne fait couler que de l’encre. Et c’est tant mieux…) Organisation apprenante. Bon sang mais
c’est bien sûr !!!....
10 ans plus tard, à peu près, qu’en reste-t-il ? Clairement, l’individu, seul ou en groupe, est de
plus en plus en quête de sens dans son travail, cela ne fait plus de doute désormais. Que l’on y
accorde une importance ou pas dans l’entreprise, à part les quelques attardés qui continuent de
penser qu’un salaire et un statut vous satisfont un homme (ou une femme), chacun : RH, CEO ou
Manager, est désormais convaincu que tout individu, dès lors que son salaire couvre ses frais
fixes, est en quête de tout autre chose et surtout, se mobilise, fabrique de l’engagement
personnel ou tout simplement reste en bonne santé, s’il peut porter un projet qu’il comprend et
aussi qui le comprend (c'est-à-dire l’inclut, pour jouer avec les mots, car ils sont aussi là pour
ça…), un projet conceptualisable, c'est-à-dire que l’on peut visualiser et dont on saisit le sens,
le but, idéalement même que l’on partage.
Si cela est désormais clair pour tout un chacun, il devrait être clair à l’identique, qu’investir
dans tout ce qui fait sens, est porteur d’efficacité, ne doit en conséquence jamais être négligé
et pourrait même faire l’objet de quelque priorité, même budgétaire (plaisons-nous à rêver en
ce début d’été).
Et pourtant, que voyons-nous fleurir ? Des lois et règlements toujours plus stricts pour les
entreprises, qui imposent des procédures formalisées de gestion des conflits, de médiation
externe, de responsabilités accrues en cas de maladies professionnelles psychologiques avérées
contractées dans le cadre professionnel. Et nous n’en sommes probablement qu’au début.
En effet, la société civile, les autorités, se prémunissent désormais contre tout ce qui
représente un coût potentiel statistiquement avéré et exponentiellement croissant : le coût
social du travail. Non pas le chômage, mais bien les maladies associées à l’univers professionnel.
Quel rapport avec le sens et la quête de sens dans son travail me direz-vous ?
Un rapport plus qu’étroit en réalité. L’organisation, qu’elle se veuille apprenante ou pas, au
mieux offre des formations à ses collaborateurs, une possibilité d’apprendre donc. Plus
l’organisation offre de formation plus elle est apprenante donc ? N’est-ce pas ? NON, il n’est
pas. Sauf à y regarder sous un angle statistique (indicateur facile mais irréaliste contrairement
aux apparences).
T A L E NT M A N A G E M E N T C O N S U L T A N T S
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Car l’individu, lui, n’est pas en quête de formation mais bien de possibilité de se développer,
d’avancer, car seule cette possibilité fait sens à ses yeux. Ce ne sont pas les statistiques qui
nous le disent (Peu d’enquêtes ont vraiment été menées sur le sujet) mais bien notre pratique
de douze ans du monde de l’entreprise. En effet, est désormais passé le temps où en ajoutant
une ligne sur son c.v. (souvent le nom d’un séminaire suivi) on estimait avoir avancé. Certains
pratiquent encore cela car il faut bien reconnaître que ce qui est sur papier se vend plutôt bien.
Mais lors d’une évaluation, d’un assessment, le papier ne suffit plus, c’est la compétence qui est
mesurée. Et pour être pleinement acquise, une compétence, surtout managériale, doit faire sens
pour celui qui la pratique et la revendique. Voilà pour la partie « commerciale » de la chose.
En ce qui concerne sa partie existentielle, car après tout, il s’agit bien de cela in fine. A quoi
correspondent toutes les journées de travail de ma semaine, de mon mois, de mon année, des 20
dernières années et des 20 à venir. A quoi servent-elles au-delà du besoin trivial mais
néanmoins très concret d’assurer ma subsistance et celle des miens ? A quoi servent-elles en
effet ? Si l’individu du XXIe S., sous nos latitudes, travaillait uniquement pour survivre, cela se
saurait (et la mondialisation n’inquièterait personne). A quoi servent-elles alors toutes ces
journées passées à identifier et résoudre des problèmes ?
Certains diraient à assurer notre survie émotionnelle. Une façon pas très optimiste de
présenter la chose, mais à la réflexion… Personnellement, j’apprécie assez le concept de
« succès psychologique global », emprunté à Chris Argyris. Expliquons notre interprétation du
concept.
Pour rappel, tout individu oscille tout au long de sa vie, voire dans chaque situation sociale,
entre le besoin d’individuation (marquer sa différence, s’affirmer) et le besoin d’inclusion
(appartenance à un groupe qui nous reconnaît en retour). Dès lors, et en toute situation, c'està-dire situation de vie après situation de vie, l’individu (vous, moi) est en quête du juste
équilibre qui satisfera et l’un et l’autre besoin de manière acceptable pour soi. Certains
appellent cela la réussite, d’autres le bonheur, d’autres encore le succès psychologique : c'està-dire la capacité de vivre en harmonie avec soi et avec les autres en quelque sorte.
Dans l’entreprise, chaque jour, l’individu est en quête de cela aussi. Donner du sens aux
instructions données, expliciter le but d’un projet, permettre à l’individu de s’approprier un
territoire en fixant les règles (droits et obligations), expliquer que ce qui avait du sens pour
l’entreprise hier n’en n’a plus aujourd’hui, pour telle et telle raison. Accepter l’erreur et
reconnaître les siennes en tant que manager, savoir dire non et le motiver, motiver le oui aussi.
Tout cela est porteur de sens, force à faire preuve de bon sens aussi, et résulte, expérience
faite, en une mobilisation plus forte des énergies, une diminution de l’absentéisme et un
accroissement de la productivité. Cela permet aussi à chacun d’apprendre sur son lieu de
travail, en travaillant. Apprendre à accepter le changement, à tolérer l’ambiguïté, apprendre à
assumer mieux ses responsabilités, apprendre à anticiper les conséquences de ses décisions,
apprendre à pondérer son jugement, apprendre à …, etc.
Et si c’était plutôt ça « l’organisation apprenante ». Celle qui permet à l’individu d’apprendre
tous les jours, sur son lieu de travail, son lieu de vie professionnelle. Et si c’était ça, tout
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simplement, le sens dont tout un chacun a besoin pour assurer son « succès psychologique » et
rentrer chez soi le soir, heureux/se et fier/e de sa journée, prêt/e à l’oublier avec la plus
grande légèreté pour se concentrer à nouveau sur sa part de vie professionnelle le lendemain.
Mais alors, « faire du travail un jeu éducatif », leitmotiv de Human Asset depuis sa création,
cela voudrait-il tout simplement dire : avoir la possibilité de « jouer » pleinement son rôle dans
l’entreprise, et répéter ce rôle (par ailleurs en évolution constante) encore et encore afin de le
maîtriser au mieux, comme acteur d’un théâtre que serait l’entreprise, et où se joueraient
autant les tragédies grecques ou shakespeariennes que des comédies enlevées voire des
vaudevilles choisis ou inopinés ? …
Bon sang mais c’est bien sûr ! L’organisation apprenante n’a de cesse de remettre l’ouvrage sur
le métier, pour le peaufiner, le faire évoluer, le transformer et apprendre encore,
individuellement, collectivement, répondant au besoin d’individuation et d’inclusion de ses
membres, donnant du sens à leur vie professionnelle et générant ainsi une mobilisation efficace
des énergies pour une efficacité optimale.
Bon sang mais …
Bon été !
CHRISTOPHE PIGATO
D IRECTEUR-F ONDATEUR de H UMAN A SSET
SA
* * *
I NFOS -
N EWS - N OTICIAS
:
Après quoi courent-ils ? …
Une récente enquête conduite dans quelques pays européens indique que le manque d’opportunités internes est la
principale raison du changement d’employeur en France par exemple (pour 52% des sondés). C’est le cas à hauteur
de 45% aux Pays-bas, 40% en Irlande, 36% en Belgique. En ce qui concerne la France encore, la rémunération,
malgré ces temps difficiles, n’arrive qu’en deuxième position (17%) et le manque d’adhésion à la culture
d’entreprise en 3e position. Tiens tiens, …
Source : Entreprises & Carrières du 28 juin au 4 juillet 2005.
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Au revoir et encore merci
En ce début de mois, le professeur Alberto Munari a organisé une conférence pour son départ à la retraite (une
retraite que l’on imaginera volontiers active connaissant cet insatiable chercheur de la matière humaine) sur le
thème : Psychologie, entre savoirs et pratiques. Un vaste sujet qui réunissait autour de lui et de la table,
quelques amis du monde académique et du monde de l’entreprise, car l’homme a su créer ces difficiles passerelles
si importantes, tout au long de sa carrière. A titre d’exemple, Nadia et Carine, ex-membres de notre équipe, sont
toutes deux d’anciennes étudiantes du professeur.
Cher Professeur Munari, bien que nul ne vous succédera à la tête du cours que vous dirigiez, que la FAPSE
(Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education) ait la chance de voir en son sein d’autres hommes et
femmes comme vous, aussi ouverts sur l’interdisciplinarité académique et ses applications au monde de
l’entreprise.
SCOOP :
SCOPE is alive !
Nous ne saurions terminer ce semestre et aborder la douceur de la trêve estivale sans vous faire part de la
naissance du petit frère de CAPP, l’outil d’évaluation psychométrique du Professeur Scherer que nous avons
sélectionné il y a 8 ans déjà et utilisons régulièrement depuis. Ce petit frère a pour nom SCOPE. Il constitue un
outil d’évaluation du potentiel destiné à tous les collaborateurs et non plus aux seuls cadres, comme CAPP. En
effet, s’appuyant sur l’évaluation des mêmes dimensions que CAPP, largement validé scientifiquement, SCOPE est
beaucoup plus rapide et léger d’utilisation : 30 mn de passation, produisant un rapport de résultats immédiat, il
utilise comme CAPP la technologie web et tous ses atouts, il est opérationnel en 5 langues et fait déjà de larges
émules en France, en Italie et en Suisse. Autre avantage majeur, il n’occulte en rien (pas de biais induit) la
possibilité d’aller plus loin en passant CAPP dans un deuxième temps si souhaité. Nous saluons la venue de SCOPE,
que nous appelions de nos vœux tant CAPP (Computer Assessment of Personal Potential) est reconnu
unanimement comme l’outil le plus à la pointe en matière d’évaluation du potentiel.
B i b l i o g r a p h i e : Lire, c’est penser avec le cerveau d’un autre… Et se révéler peu à peu à soi-même.
LE SOURIRE ETRUSQUE de José Luis Sampedro
Editions Métailié, Paris, 319 pages, 1985 (Poche mai 2004). Traduit de l'espagnol par Françoise Duscha-Calandre
en 1994.
Salvatore Roncone, vieux paysan calabrais attaché à sa terre et à ses traditions, doit se rendre à l'évidence.
Pour combattre cette bête qu'il nomme la "Rusca" et que les médecins appellent le cancer, qui lui dévore peu à
peu le ventre et le tue, il doit quitter son village natal et partir en convalescence chez son fils à Milan. Milan que
le Calabrais déteste, Milan et sa fureur, sa solitude, sa laideur aussi et sa vie sans goûts ni odeurs.
Cette ville hostile et son ciel gris. Milan et son fils, qu'il croit ne plus connaître et sa belle-fille qui ne vient pas
du même monde. Milan ou l'enfer. Cet enfer qui va pourtant lui offrir son dernier amour - un amour franc et
total, plus fort que tout - en la personne de son petit-fils Bruno qu'il ne connaît pas mais qui porte le nom que ses
camarades partisans lui avaient donné au temps du maquis.
Dans ce roman plein de tendresse, d’humour et d’émotion, l’approche de la mort, la vieillesse, offrent encore de
formidables moments de bonheur et d’apprentissage, qui mènent à la plénitude et à la sérénité si bien
représentées par le fameux sourire étrusque.
Sans oublier : L’Art de la sieste
Ou encore, DU BON USAGE DE LA LENTEUR, Pierre Sansot, Ed. Payot & Rivages pour l’édition de poche, Petite
bibliothèque, Coll. Dirigée par Lidia Breda, 2000, 204 p. Ce livre nous invite à « parer aux empressements du temps » à
privilégier l’alternance des rythmes. Une lecture d’été, ressource pour toute l’année.
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