Le Management Sub-primé...?!

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Le Management Sub-primé...?!
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H UMAN A SSET
MANAGEMENT CONSULTING
N°63
1 1
F é v r i e r 2008
A N S
Le management Sub-primé …?!
Sur fond d’instabilité boursière, crise des sub-primes et crise de confiance,
… donnez-moi un jeune homme ambitieux et laborieux,
… dotez-le d’un léger complexe d’infériorité face à ses collègues,
… intégrez-le dans un système qui communique à l’externe l’efficacité de ses mesures de
sécurités et de contrôle, mais qui valorise à l’interne la prise de risques, …
… parsème le tout d’une opinion publique encline à une certaine méfiance vis-à-vis de ceux qui la
gouvernent et de ceux qui l’encadrent, …
… Action, ça tourne !! Ouverture fondu enchaîné…. sur le Management Sub-primé.
Flashback : 1995, Nick Leeson, trader britannique isolé dans la filiale Singapourienne de la
Banque Barings, engage des sommes faramineuses sur les marchés dérivés asiatiques et perd en
fin de compte près d’1 milliard d’euros, entraînant dans sa chute la Banque Barings tout entière.
Mauvaise gestion dans la communication de crise ? Solidité relative de la banque ? Système de
contrôle peu adapté ? Marché financier plus sensible ou plus volatile ? Isolement d’un trader
dans une filiale sans structure et sans l’encadrement qui aurait permis de mettre un terme à
cette descente aux enfers ?
Retour au Direct : 10 janvier 2008, Jérôme Kerviel, ancien collaborateur du middle office devenu
trader, entouré de dizaines d’autres traders au siège de la Société Générale à Paris, au sein d’un
service spécialisé dans les produits financiers parmi les plus complexes, supervisé par une
hiérarchie également ultra-spécialisée et encadré par un système de contrôle réputé ultra
performant. Jérôme donc, engage des sommes faramineuses sur le marché sans y être autorisé,
dissimule ses transactions par d’habiles mais simples introductions de données informatiques
dans un système de traitement automatisé, « joue » 50 milliards d’euros et en perd finalement
près de 5 milliards d’euros (soit + de 8 milliards de francs suisses), menaçant ainsi la survie
même de la Banque. Branle-bas de combat, recapitalisation, messages de réassurance de la part
de la Direction, actions managériales sanctionnant le trader et ses responsables, proposition
spontanée de démission de la part du Président Directeur Général (en fin de compte
refusée, :excusez l’expression), renoncement à une partie de son salaire et à une grosse partie
de son bonus (sacrifice relatif étant donné les gains perçus en parallèle grâce aux stocks
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SELECTION
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options), ça y est, tous les fautifs ont payé. Même le contribuable d’ailleurs qui verra l’Etat
encaisser 35% de ces 5 milliards en moins dans ses caisses (pourcentage de l’impôt sur les
sociétés). Il reste à analyser dans le détail la manière dont Jérôme Kerviel a contourné les
contrôles et à y remédier en améliorant ces contrôles. Problème réglé, mais qui laisse une
impression d’inachevé.
Et puis… retournement de situation… entrée en scène de l’Opinion Publique. On s’étonne qu’un seul
homme puisse engager de telles sommes à lui seul sans être repéré. Jérôme Kerviel … une
victime d’un système qui aurait tendance à fermer les yeux sur des pratiques spéculatives quand
ces dernières rapportent gros. Ses motivations en fin de compte : être le meilleur, se faire bien
voire sa hiérarchie et de la communauté de la Finance, pour évoluer professionnellement,
socialement. Rien de bien méchant en somme cette motivation, selon l’opinion. Les vrais
coupables : le système, les dirigeants, la hiérarchie. Oui mais alors…
Le plus étonnant, soulignera un invité de l’émission « Ce soir (ou jamais) * » lors d’une soirée qui
avait pour thématique « Les traders, sont-ils des joueurs prêts à tout ? », c’est qu’il aura fallu
peu de vice, peu de pathologie, peu d’esprit criminel en fin de compte, pour mettre en danger un
système entier.
Qu’une organisation d’individus dont l’objectif est justement l’appât d’un gain direct important,
ou encore le dessein de détruire un système, y parvienne, passe encore mais qu’un seul individu,
aussi brillant et ambitieux soit-il, produise les mêmes conséquences, « sans le vouloir », presque
malgré lui (à l’insu de son plein gré pour reprendre une expression désormais mythique), entraîné
dans un cercle vicieux, … cela est beaucoup plus troublant et inquiétant.
En réalité, cela fait plusieurs années que les spécialistes se sont penchés sur la spécificité des
métiers à risques comme celui de Trader : dans l’absolu, on connait les risques, on sait comment
éviter les déviances, des processus sont mis en place afin de repérer au plus vite les fraudeurs
et aider ceux qui subissent le stress, la pression, etc.
Les outils à disposition sont pléthoriques. Leur mise en oeuvre est moins aisée. Ces solutions
s’intègrent en effet dans une réalité d’entreprise qui, consciemment ou non, entre parfois en
confrontation avec cette volonté de maîtriser les risques. Dans cette réalité notamment, la
politique managériale et RH peut avoir un rôle important à jouer. Quelques pistes de réflexions
et d’action dans ce sens :
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La perception que peut avoir le Front Office sur les attentes de sa hiérarchie :
« Performance first », prise en compte du risque ensuite ;
La perception que peuvent avoir les métiers de Front (les traders par exemple) vis-à-vis
des métiers de Back et Middle office : des centres de coûts qui nous ralentissent dans
notre activité ;
La perception que peuvent avoir les Back et Middle vis-à-vis des Front : je les dérange
dans leur activité. Je leur coûte de l’argent. J’aimerai faire ce métier un jour, au vue de la
valorisation sociale et pécuniaire que cela entraîne. Mieux vaut ne pas les freiner trop.
Emission quotidienne sur l’actualité et la culture, diffusée sur France 3 en deuxième partie de soirée et animée par Frédéric Taddeï
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Le système même de bonus : les bonus des Back et Middle office dépendent en effet de la
performance des Traders, ce qui peut entraîner, consciemment ou non, davantage de
flexibilité, de « souplesse », dans les contrôles.
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Valoriser, au sein de l’entreprise, les fonctions Back et Middle office, en leur donnant
davantage de visibilité, notamment vis-à-vis des Front. Les intégrer dans un tout cohérent
où l’interdépendance entre les différentes fonctions est davantage mise en avant, alors
que c’est une impression de dépendance d’une fonction sur l’autre qui semble être la
perception dominante actuellement.
Et peut-être également, un suivi particulier des collaborateurs comme Jérôme Kerviel qui
disposent de doubles compétences (Contrôle et Front), avec pour objectif, non pas de les
« fliquer », mais de tirer profit de leurs expériences et de leurs connaissances, pour
mettre à jour et améliorer les systèmes de contrôles.
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Des pistes de réflexions parmi d’autres qui peuvent permettre d’appliquer avec d'avantage
d’efficience et moins de réticences, les processus de contrôle et de maîtrise du risque. De beaux
jours en somme pour les Managers et professionnels des Ressources Humaines, disposant là
encore d’un rôle central et stratégique, si on veut bien leur reconnaître.
Alors, l’Affaire Kerviel, Film Catastrophe, Film à Suspense, Film Policier, Film d’Espionnage, ou
Satire sociale sur fond de marasme économique ?
Un scénario en tout cas, digne des
superproductions américaines, à nous faire oublier la grève des scénaristes qui sévit
actuellement chez nos lointains voisins. Alors, …
Action, ça tourne !! Ouverture, fondu enchaîné…. sur le Management Subi et finalement
primé.
Juli en BO NVIN
Consultant qu’il y aura des hommes et des entreprises
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Fin de l’Enquête : Créativité, Management & Innovation.
Merci à tous pour votre participation et votre créativité.
Résultats en cours d’analyse.
rendez-vous prochainement sur notre site web
www.human-asset.com  Espace Actualité  Page Résultats d’Enquêtes.
L’équipe HA SURVEY DEPARTMENT
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H A T RAINING & D EVELOPMENT
Corporate Culture & Corporate Performance Management
Parce que ces deux aspects de l’entreprise sont indissociable de son succès et
de sa pérennité, Human Asset investit en 2008 dans un vaste projet dédié au
Corporate Performance Management en partenariat avec un acteur majeur
des outils de décisions. Human Asset apportera dans ce partenariat son
expérience du management opérationnel et stratégique, son expertise RH
pour toute la partie GRH, Management Development et Talent Management.
Notre partenaire informatique apporte, lui, son expertise technique, son
expérience de projets de Corporate Performance Management déployé auprès
des plus grands comptes sur la planète dans le secteur des FMCG et des
produits à forte valeur ajoutée d’image distribués par les canaux physiques
les plus modernes de la distribution sélective et d’internet.
Plus d’informations sur cette offre destinée aux Directions Générales et
Directions opérationnelles d’entreprises de 250 à 10 000 employés.
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Jamais trop tard pour l’Art. Jamais trop d’Art, même sur le tard.
M
A M C O
Des collections permanentes mais en évolution constante.
SARKIS, L' ATELIER DEPUIS 19380
Il est des collections et des œuvres dont on ne se lasse jamais. Les collections
monographiques du MAMCO en sont l'exemple même; il est toujours surprenant de
retourner voir les installations permanentes comme celle de cet artiste, Sarkis qui vit à
Paris aujourd'hui. En effet, un espace lui est attribué au sein du Musée: il y a installé son
atelier et vient y travailler régulièrement.
J'aime cette idée de changement dans la permanence.
Cet artiste ne craint pas la confrontation et son travail est un formidable métissage
temporel et culturel.
Dans son atelier depuis 19380, Sarkis rassemble des objets hétéroclites, trouvés ou
fabriqués, qui évoquent un temps perdu. Ce sont pour lui des compagnons de voyage et
de nomadisme: «Venu d’ailleurs, je porte ma culture sur mon dos», déclare-t-il. Istanbul,
sa ville natale, se trouve à la frontière de l’Europe et de l’Asie, au carrefour de plusieurs
civilisations. Les objets collectés sont, comme l’artiste, arrachés à leurs racines, pour
être placés au croisement de plusieurs univers hétérogènes. Et les aquarelles qui
demeurent sur la table, comme si le peintre venait de quitter la pièce à l'instant, sont
particulièrement émouvantes: on a envie de s'installer à sa place, de dessiner et de rêver
un instant face à la fenêtre.
L i v r e s
Lire c’est interpréter la pensée d’un autre et se révéler un peu à soi-même.
A MOURS
de Jacques Attali et Stéphanie Bonvicini. Fayard, Paris 2007.
De circonstance pour ce mois de février: l'amour, une longue histoire qui remonte à la
nuit des temps, qui s'invente et se réinvente sans cesse. Il en existe tant de formes que
le pluriel, en effet, s'impose.
Après un premier chapitre sur les "amours animales", où la survie des espèces donne
naissance à de fabuleuses adaptations, Jacques Attali, aidé de la journaliste Stéphanie
Bonvicini, présente ce sentiment qui fait tourner le monde, vécu dans toute sa diversité.
De continents en sociétés, les relations amoureuses ritualisées depuis les premiers pas
de l'humanité, ont d'abord été instaurées pour favoriser la survie du groupe, avant
d'acquérir cette dimension sentimentale que nous connaissons aujourd'hui. Des tribus
polyandres de Chine aux rituels homosexuels de Nouvelle-Guinée, en passant par les
femmes des harems d'Arabie et les multiples maris des femmes du Tibet, de nombreuses
photos et peintures témoignent de ces liens qui traversent les cultures et les époques,
véritable illustration de l'adaptation et de la diversité humaine.
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