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Dialogue 16 0123 Dimanche 16 - Lundi 17 septembre 2007 du 26 juin figure une annonce présentant un double CD de Pelléas et Mélisande, relève ainsi Claude Weil (courriel). La face avant du coffret comporte un seul nom de chanteur, à savoir celui de Gérard Sousay. Hélas, il s’appelle Gérard Souzay, avec un “z”. Qu’il ne soit plus de ce monde depuis trois ans n’est pas une raison pour écorcher son nom. » Autre bévue fort remarquée : une inversion des titres, le 3 mars ; « Surprise et désillusion ! Le DVD joint au Monde de ce jour n’était pas [comme annoncé] Scènes de la vie conjugale de Bergman mais Que la bête meure de Chabrol. (…) L’inverse se produira-t-il dans deux semaines ? », signale Pierre Durou, parmi beaucoup d’autres. Vive les « collections » Médiatrice Véronique Maurus C omment nommer ces « plus produits » chers au jargon technico-commercial ? « Produits dérivés » est ambigu, « primes » impropre et « suppléments » abusif. Si l’on écoute les lecteurs, il faut parler de « collections ». Films, musique de Mozart ou d’opéra, documentaires ou livres d’art, les quelque vingt-cinq séries offertes depuis trois ans aux acheteurs du Monde, le vendredi et le samedi, moyennant quelques euros de plus, suscitent en effet un abondant courrier. Indirectement très positif. Dans leur immense majorité, les lecteurs en redemandent et s’enquièrent surtout des moyens de se procurer le ou les numéros manquant à leur « collection ». « Impossible de trouver l’édition du weekend dernier avec le supplément Opéra sur Lyon. Très déçu… et buralistes très énervés, d’autant qu’il y avait une campagne d’affichage générale… », déplore Ralph Gull (Villeurbanne, Rhône). « Nous avons beaucoup apprécié votre collection de CD sur l’opéra. Malheureusement nous n’avons pas eu le numéro 17 » (Lionel Jourdon). « Il y a une dizaine de jours, je vois chez mon marchand de journaux une affiche promotionnelle annonçant le lancement de la 8e collection DVD “Le cinéma du Monde”. Je demande donc à mon buraliste de m’en mettre un exemplaire de côté. Le jour venu, mon commerçant m’annonce qu’il ne peut pas honorer votre offre. (…) Je me retrouve donc avec une collection qui commence amputée de son premier volume, sans certitude de l’avoir un jour », narre Julie Jourdan (Mauguio, Hérault). Signe de l’intérêt porté à ces « plus », les lecteurs exercent vis-à-vis d’eux la même vigilance pointilleuse qu’ils mettent à scruter nos colonnes. Remarques de mélomanes, d’esthètes ou de collectionneurs, rien ne leur échappe. Le moindre couac (commandes égarées, ruptures de stock), l’inévitable pépin technique (CD ou DVD défectueux, pochette vide) provoquent un abondant courrier. « A la page 32 du Monde daté P rincipale source d’exaspération, l’achat contraint, quand, suite à une erreur de distribution, les lecteurs sont obligés, pour avoir leur quotidien, d’acheter le produit annexe. « C’est de la vente forcée au prix fort (10 euros) dès lors que le contingent à 2,50 euros est épuisé », déplore, entre autres, Jean Cognet (courriel). L’accident est rare, heureusement, car les « plus » sont normalement toujours offerts en option. « Nous sommes en train de nous améliorer, plaide Patrick de Baecque, responsable desdites collections, nous lançons une boutique en ligne et un numéro audiotel pour améliorer le service. Nous apprenons petit à petit à devenir des médiateurs culturels. » En trois ans, le journal a déjà vendu près de 3 millions de DVD de cinéma et, Aucourrierdeslecteurs Hommage Surprise ? Philippe Jaffré vient de disparaître. C’était, au sein de l’administration comme dans la vie des entreprises, l’une des personnalités les plus éminentes de sa génération. Au ministère des finances, au sein de la direction du Trésor, il a joué un rôle décisif pour la modernisation économique, la libération des énergies, l’assouplissement des règles. En 1986, il m’a apporté un concours irremplaçable pour la privatisation des sociétés nationalisées. Qui ne se souvient des conformismes qu’il fallait combattre, des procès d’intention qu’il fallait affronter pour mener à bien cette œuvre si nouvelle, avant que tous ne s’y rallient ? Sans cesse, il s’est tenu à mes côtés. Sans lui, sans ses conseils, sa vigilance, son sens de l’intérêt général, l’action du gouvernement n’eût pas été la même, ni le succès aussi reconnu. Devenu chef d’entreprise, il eut l’occasion de manifester la diversité de ses talents, la force de son caractère, le dynamisme de son imagination. Pour moi, c’était devenu un ami véritable. J’appréciais sa vivacité, sa causticité, le réalisme de son jugement ; il détestait les faux-semblants et les illusions. J’appréciais aussi sa droiture, son exigence morale, son courage. J’avais confiance en lui. « Surprise au Maroc », tel est le titre de l’éditorial du Monde du 11 septembre ! Si nous avons été surpris, c’est d’entendre Claire Chazal annoncer vendredi 7 septembre, au JT de 20 heures, soit une heure avant la fermeture des bureaux de vote au Maroc, que « les élections législatives avaient été remportées par les islamistes ». D’annoncer « la défaite des islamistes » quarante-huit heures plus tard n’est pas un démenti. Edouard Balladur Ancien premier ministre Hugues Haemmerlé Agadir (Maroc) Régimes spéciaux L’opposition et les syndicats se mobilisent en prévision de la bataille qui s’annonce, concernant le problème des régimes spéciaux de retraite, et ils ont raison. Mais leurs prises de position respectives auraient été davantage prises au sérieux sans doute par l’opinion publique si, au lieu d’être toujours et systématiquement à la remorque des initiatives gouvernementales, ils avaient pris une avance en livrant leur analyse de la situation et avaient fait connaître leurs propres propositions sans attendre que la majorité au pouvoir les mette devant une sorte de « à prendre ou à laisser » autoritaire. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, en ce début de septembre, il vient de passer le cap du million d’opéras. Le record a été atteint avec La Bohème (à 2 euros) : plus de 70 000 exemplaires partis en un week-end. Au total, les collections pèsent 10 % du chiffre d’affaires du quotidien et s’avèrent fort rentables. Curieusement, peu de lecteurs protestent sur le fond. Le principe des « produits plus », né en Italie et développé en Espagne dans les années 1990, semble désormais non seulement admis, mais apprécié. Il est vrai que Le Monde reste en la matière fort circonspect et se garde des excès constatés ailleurs – certains journaux étrangers n’hésitent pas à proposer, chaque semaine, de 4 à 7 produits, et des plus hétéroclites (voitures miniatures, vaisselle, etc.). Certes, ici comme ailleurs, l’objectif est clairement financier – « On ne fait pas ça pour améliorer la diffusion mais créer de la valeur », précise Patrick de Baecque. Mais ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi. Les collections cautionnées par le journal sont choisies avec soin avec la direction de la rédaction. Les rédacteurs spécialisés sont associés aux sélections. Ainsi, sur les conseils d’Alain Lompech, cinq œuvres (sur vingt-cinq) initialement prévues dans la collection « Opéras du Monde » ont-elles été changées. L’éventail des œuvres est fort large, du Rinaldo de Haendel à l’Agent 007, en passant par les documentaires de la BBC ou les livres d’art de la collection « Musées du Monde ». « Nous essayons de faire en sorte que les offres du vendredi et du samedi soient le plus diverses possible », explique Patrick de Baecque. Ces choix ne sont pratiquement jamais remis en cause par les lecteurs. Tout juste quelques regrets, en passant : « Le dernier film de James Bond, Casino Royale, est sorti récemment en DVD et n’est pas inclus dans la série » (Meith Méric, Paris). De fait, les ventes prouvent que les lecteurs du Monde sont beaucoup moins bégueules qu’on ne le croit : ils ont plébiscité les DVD de James Bond comme les CD d’opéra – et boudé les documentaires de la BBC… Pourtant, à chaque nouvelle série, quelques lettres critiquent l’annonce du lancement, généralement mise en bonne place à la « une ». « Mais où va Le Monde, écrit ainsi Fabrice Landry. Non content d’écorner de plus en plus la règle grammaticale (…), vous n’avez pas hésité, à la “une” du 10 septembre, à présenter de la publicité comme une information. » A lain Frachon, directeur de la rédaction, assume. Ces textes de « une » ne sont pas rédigés par le service publicité ou celui de la communication, mais par un journaliste, précise-t-il. La forme est libre. Quant à la place occupée, elle varie en fonction de l’actualité, d’autant plus modeste que celle-ci est forte. Sans fausse gêne : « Il faut être franc, ajoute-t-il, vendre de bons opéras ou de bons films, ce n’est pas honteux. » L’économie du journal, gage de son indépendance, en dépend. a Le rapport Petraeus par Roar Hagen lorsque le gouvernement prévient qu’en l’absence de toute entente, il légiférera. Aucune illusion en la matière. Les représentants du patronat et des actionnaires peuvent patienter, et la charge sera portée sur le travail, donc sur les salariés. L’opposition sera renvoyée à ses chères études et la justice sociale attendra. Roger Rossi Longjumeau (Essonne) Bruxelles Fini le temps où « Bruxelles bruxellait »… Bruxelles, aujourd’hui, (…) c’est un peu Berlin, noyée, avant la chute du Mur, en pleine RDA : une enclave wallonne isolée en pays flamingant. L’autre jour, les Flamands, juchés sur leurs montures à pédales, ont joué, histoire de marquer leur territoire, l’attaque du convoi, encerclant la capitale européenne. (…) Sacré symbole que ces différends linguistiques et culturels pour une Europe qui se cherche ! Attention, les Belges ! Vous jouez avec le feu. (…) Pendant ce temps, à Luxembourg, et, surtout, à Strasbourg, déjà capitale de la saucisse, les appétits s’aiguisent… Alors, une fois, d’accord, mais pas deux… uvrez Demain, déco ns de les innovatio Jean-François Hagnéré Creutzwald (Moselle) J-1 PRIUS Dessin de Roar Hagen paru dans « Verdens Gang » (Norvège). [email protected] Ce n’est qu’un jeu La Coupe du monde de rugby (comme d’ailleurs toutes les Coupes du monde et autres Jeux olympiques…) m’indiffère. Ou plutôt ces événements provoquent ma révolte à cause de la surmédiatisation dont ils font l’objet ! Au lendemain de la défaite de l’équipe de France de rugby, les médias ne parlaient que de cela… L’on eut droit à de longs commentaires qui réduisirent les autres informations à peau de chagrin. Et d’aucuns de dramatiser, de faire de la surenchère sur cette « tragédie, ce naufrage » (…) Ce qui est grave, c’est que l’on est capable ainsi de monter en neige un événe- ment sportif qui vaut malheureusement surtout (…) par l’argent qu’il génère en contrats sportifs et télévisuels ! Un élève de ma classe eut, lui, l’intelligence et la sagesse de répondre (lorsque je demandais samedi matin qui de la France ou de l’Argentine avait gagné le match) : « Mais vous savez maître, après tout ce n’est qu’un jeu. » M. Voltuan Paris A propos des charges sociales (…) Quand un employeur ou un commerçant calcule le prix de sa marchandise, il inclut tous ses frais, en plus du prix de la marchandise, donc, ce ne sont ni les employeurs ni les commerçants qui payent les charges sociales, ce sont les clients, c’est-à-dire les citoyens. Les employeurs et les commerçants ne font que reverser les charges aux différents organismes. Pour preuve, quand j’établissais un devis, le prix horaire du travailleur était multiplié par 1,83, donc les charges sociales étaient comprises dans le prix des travaux. (…) Comme disait un commerçant au sujet de la TVA : « Si nous n’étions pas obligés de la reverser, nous nous la mettrions dans la poche. » Si par hasard je me trompe, que l’on me prouve le contraire. Guy Le Hellay Aujan-Mournède (Gers) RECTIFICATIFS ET PRÉCISIONS Irak. La légende des photos de Cinéma. C’est l’acteur Ken soldats blessés en Irak (Le Monde du 14 septembre) a été inversée : Jeremy Feldbush est à gauche et Adam Jermaine Lewis à droite. Watanabe qui incarne, dans Lettres d’Iwo Jima, le film de Clint Eastwood édité en DVD (Le Monde du 7 septembre), le général japonais Kuribayashi . Nous avons attribué par erreur le rôle à Ken Nagano. Nîmes. C’est en 1826 que Charles X a autorisé la ville de Nîmes à reprendre son blason, et non en 1836, comme nous l’avons indiqué dans l’article intitulé « Les Crocos nîmois », publié dans Le Monde du 4 septembre. Iran. Contrairement à l’information publiée dans Le Monde du 1er septembre, l’Orchestre symphonique d’Osna- brück (Allemagne) n’est pas le premier orchestre occidental à avoir donné des concerts en Iran depuis la révolution islamique de 1979. Le directeur artistique de l’Orchestre français de La Prée, Pejman Memarzadeh, nous signale que son orchestre a effectué une tournée en Iran en octobre 2002, puis s’est à nouveau produit en septembre 2005 à l’Opéra de Téhéran.