etude midcaps - research.natixis.com
Transcription
etude midcaps - research.natixis.com
ETUDE MIDCAPS RECHERCHE ACTIONS 23 décembre 2011 Semi-conducteurs 177.8 France Neutre Sequans 127.8 SQNS-N / SQN@US 77.8 27.8 av r -11 j ui n-11 j ui l -11 s ept -11 nov -11 Sequans Un pari trop risqué sur la transition 4G en 2012 Rel. DJ STOXX Small 200 Source : Natixis Cours 21/12/2011 Objectif Potentiel Performance Absolu Secteur DJS Small200 1m -52,9% -2,8% 4,3% Extrêmes 12 mois Stoxx L. DJS Small200 2,23 $ 2,20 $ -1,3% 12 m -16,4% -20,1% 01/01 -15,8% -19,8% 19,17 $ / 2,13 $ 237,3 146,9 Capitalisation boursière Flottant Autres Volume Jour 77,0 M$ 22,0% 39,3% 50 k$ Analyste(s) Stéphane Houri (33 1) 58 55 03 65 [email protected] Maxime Mallet (33 1) 58 55 03 66 [email protected] Equity Markets Accès Bloomberg equity.natixis.com NXSE Ce document est distribué aux Etats-Unis. Merci de lire attentivement l'avertissement en fin de document. En dépit du fait que 1/ le cours a déjà baissé de 77% depuis l’IPO d’avril et 2/ ses ventes pourraient toucher un point bas au S1 12, nous initions la couverture de Sequans avec une opinion Neutre et un objectif de cours de 2,2 $. Le groupe a déjà admis que les ventes de puces LTE ne compenseront pas au S1 12, la chute de celles dans le WiMAX. Par conséquent, investir dans Sequans est un pari sur la montée en puissance ‘rapide’ de la LTE dès le S2 12, notamment dans les ‘pays TDD’. Or, ce pari nous semble trop risqué. Nous tablons sur une remontée lente des ventes et craignons que le groupe ne génère des pertes en 2012, mais aussi en 2013. Le fait que le consensus, post-avertissement du 14/12, soit très dispersé n’est que le reflet de cette incertitude. Le déclin précipité du WiMAX (où Sequans dispose d’une PdM de 40%), causé notamment par les changements stratégiques de Sprint, oblige le groupe à accélérer sa transition vers le LTE (Long Term Evolution). Sequans dispose de qualités, notamment sa R&D, son expérience des développements 4G et ses bonnes relations avec les opérateurs et les équipementiers, particulièrement asiatiques. Mais les incertitudes sont nombreuses, notamment : 1/ l’effondrement du business WiMAX (avec HTC et Sprint) constaté ces derniers mois et qui pourrait être définitif ; 2/ la difficulté à déterminer quand la LTE montera en puissance et quels opérateurs seront les premiers à franchir le pas (émergents avec le LTE TDD, ce qui serait bon pour Sequans, ou FDD dans les pays développés ?) ; et 3/ la forte concurrence des géants du secteur (Qualcomm, Broadcom, ST Ericsson, Mediatek, Intel/infineon) qui semblent moins agiles mais disposent de plus de moyens pour fournir des solutions complètes (2G/3G pour la voix et 4G pour les données) et adresser tous les segments de marché en même temps. Compte tenu de sa structure légère (fabless) et du cash levé lors de l’IPO (60 M$), le groupe n’est, selon nous, pas en risque de faillite, malgré la mauvaise passe qu’il traverse actuellement. Nous pensons également que le titre pourrait avoir un attrait spéculatif si les difficultés actuelles persistaient, dans la mesure où la technologie est bonne. L’exemple de l’acquisition Beceem par Broadcom montre que cette option existe, mais nous ne la retenons à ce stade. Clôture au 31/12 2010 Chiffre d'affaires (M$) 68,5 RNpg publié (M$) -2,7 BPA corrigé ($) 0,03 Var. BPA PE VE/REX P/CF Rdt Net (%) ns (x) - (x) - (x) - (%) - 2011e 94,1 -1,0 0,05 58,4 47,6 7,2 14,1 0,0 2012e 57,7 -17,8 -0,45 ns ns ns ns 0,0 2013e 81,4 -11,8 -0,25 44,6 ns ns ns 0,0 EQUITY MARKETS BANQUE DE FINANCEMENT et D'INVESTISSEMENT / ÉPARGNE / SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS ETUDE Sommaire 1. Argumentaire d’investissement 7 2. Initiation à Neutre 8 Un parcours boursier déjà extrêmement chahuté 8 Valorisation par DCF : 2,2 $ 9 Comparaisons boursières : non pertinentes 11 Catalyseurs & risques 12 Une dimension spéculative indéniable mais pas immédiate 13 3. Un acteur de niche théoriquement bien armé pour la LTE 14 Un acteur focalisé sur la 4G, du WiMAX à la LTE 14 Un groupe sans usines et concentré sur la R&D 14 Une histoire récente de forte croissance mais une clientèle trop concentrée 15 Sequans dispose d’atouts non négligeables dans la transition WiMAX/LTE 16 4. Une transition WiMAX/LTE risquée 19 L’explosion du trafic de données rend l’évolution vers la 4G inéluctable 19 Le LTE est une évolution logique des standards actuels 19 La LTE l’a déjà ‘officiellement’ emporté sur le WiMAX 21 Cette transition est clairement porteuse de risques pour Sequans 22 5. Vers un exercice 2012 très compliqué 25 De bonnes perspectives pour le marché du LTE mais déclin rapide du WiMAX 25 Nous craignons deux années de pertes 26 Le consensus est très dispersé sur 2012 et 2013 28 Mais sa structure financière solide lui laisse toutefois du temps… 28 6. Annexe 29 Qu’est ce que le WiMAX ? 29 Quelques dates importantes de l’histoire de Sequans 30 Présentation du management 31 Eléments financiers 33 Sequans I2 ETUDE Natixis Nutshell Sequans Neutre Cours 21/12/2011 Capitalisation Dette nette 2011 Chiffre d'affaires 2011 2,23 $ 77,0 M$ -49,7 M$ 94,1 M$ Objectif de cours PE 2011 VE/EBIT 2011 TMVA BPA 2010/2013 2,20 $ 47,6x 7,2x ns Profil - Métier(s) : Sequans est un acteur fabless (sans usine) du monde des semi-conducteurs, spécialisé dans les puces (baseband et RF) WiMAX. Il effectue une transition rapide vers la LTE (Long term Evolution) FDD et TDD. - Marché (s) principal (aux) et état de consolidation : Sequans est exposé au marché des smartphones (WiMAX et bientôt LTE), des dongles et CPE (Customer Premices Equipment). Ces marchés sont encore relativement peu consolidés. - Positionnement concurrentiel : Sequans est un petit acteur spécialisé dans un marché où les généralistes (Qualcomm, ST Ericsson, Broadcom ou Mediatek) et quelques spécialistes vont investir. - Axe stratégique : capitaliser sur une position majeure dans le WiMAX (au travers de HTC sur le réseau de Sprint) pour financer la réorientation de l’activité vers la LTE. Partenariat avec les opérateurs chinois pour participer aux programmes locaux. 5 forces de Porter Fournisseurs Barrières à l’entrée Clients - Sequans est un acteur fabless (sans usine), ce qui lui confère une plus grande flexibilité et lui permet d’espérer bénéficier de marges élevées au travers des cycles. - Ses principaux fournisseurs sont les fondeurs. Le groupe a un partenariat stratégique avec TSMC. - Au-delà de l’expertise nécessaire pour développer cette technologie, le groupe dispose, pour la protéger, de plus de 5 brevets et 24 en cours d'homologation. - La relation long terme et la satisfaction des clients actuels sont des barrières très fortes. - Le groupe a une cinquantaine de clients au total, les 10 plus gros représentent plus de 90% du CA en 2010, avec HTC, qui représente encore 73% au T3 11 (vs un pic à 84% au T2 11) - Le groupe équipe également Huawei, le 2ème fournisseur mondial d’équipements télécoms pour les mobiles, mais qui représente moins de 10% de ses ventes (vs 30% en 2009) - Parmi les OEM/ODM, Sequans travaille avec ZTE, Sagemcom, Telenet Systems et Gemtek. De manière générale, ses clients sont les opérateurs qui déploient du WiMAX dans les pays ‘développés’ comme les Etats-Unis (Sprint), le Japon (KDDI) ou la Corée (Korea Telecom). Les pays émergents ne sont pas en reste avec BSNL (Inde), Axtel (Mexique) ou Wateen (Paskistan). Intensité de la concurrence - La concurrence est aujourd’hui faible dans le WiMAX où les concurrents n’investissent plus - Dans la LTE, la concurrence risque de s’intensifier avec les géants du secteur tels que Qualcomm, Broadcom et ST Ericsson. Produits/Services de substitution - Il n’existe pas, à ce jour, de technologie, de puce ou de produit de substitution qui permette de se passer de la puce de connexion WiMAX ou LTE. Répartition géographique des ventes Répartition du CA par technologie Source : Natixis Sequans I3 ETUDE Investment case Thèse - Nous sommes à Neutre sur Sequans. Nous reconnaissons la position actuelle de leader du groupe dans le WiMAX (PdM de 40%) mais le déclin précipité de cette technologie l’oblige à accélérer et réussir sa transition vers le LTE (Long Term Evolution). Or, si le groupe dispose de véritables qualités, les incertitudes sont nombreuses, notamment : 1/ l’effondrement du business WiMAX ; 2/ la difficulté à déterminer quand la LTE montera en puissance et quels opérateurs seront les premiers à franchir le pas (TDD ou FDD) ; et 3/ la forte concurrence des géants du secteur. Triggers - Déclin plus rapide que prévu du WiMAX, notamment chez Sprint (risque quasi-avéré) - Arrêt de la production de smartphones WiMAX par son principal client HTC. - Retard de développement dans les programmes TD LTE dans les pays émergents et pas de design win dans le FD LTE. - Aucun partenariat 2G/3G. Risques sur notre scénario - Rebond des ventes avec HTC dans le WiMAX, montée en puissance rapide du LTE en Chine, design win avec Sprint dans le LTE. Guidance - 14/12/2011 : CA d’environ 11 M$ au T4 11, MB de 50%, BPA compris entre -0,17 $ et -0,18 $ vs guidance initiale de -0,01/- 0,05 $. Le groupe indique ne tabler sur aucune livraison à HTC au T1 12. Consensus (FactSet) et Momentum En M$ 2011 Natixis vs consensus 2012 Natixis vs consensus 2013 Natixis vs consensus CA EBIT BPA ($) 93 3 0,07 0,9% 26,7% -28,6% 47 -21 -0,52 22,3% -36,6% -13,5% 91 -3 -0,12 -10,5% ns ns Chgt sur 3 mois estim. de BPA du consensus 2011 2012 -61,11% -302,92% Modification des objectifs de cours sur les 3 derniers mois -65,00% Objectif de cours ($) Consensus Natixis 3,50 2,20 Autres supports d’investissement cotés - Aucun. Actionnariat Autres Autres cadres et administrateurs Dr Georges Karam Motorola Solutions Flottant Questions au management Actions 39,3% 25,6% 9,0% 4,1% 22,0% Votes 39,3% 25,6% 9,0% 4,1% 22,0% - Quel va être le rythme de décroissance du WiMAX sur 2012/14? - Quelles sont les raisons pour lequelles les opérateurs chinois choisiront Sequans plutôt qu'un géant du secteur (Qualcomm notamment)? - L'absence de solution 2G/3G n'est-elle pas un frein? - Quelle option stratégique favoriseriez-vous en cas de PdM trop faible dans la LTE d'ici 3/4 ans? Principales sensibilités - Parité €/$: une variation de 10% de la parité a un impact d'environ 2,1 M$ sur les charges opérationnelles. Sequans I4 ETUDE Valorisation historique, 12 mois glissants PE absolu et relatif (x) Variation des attentes de BPA 12 mois (%) VE/EBITDA absolu et relatif (x) VE/EBIT absolu et relatif (x) P/CF absolu et relatif (x) FCF Yield (%) et Rendement net (%) Source : FactSet Sequans I5 ETUDE Ratios financiers CA (M$) et MOP (%) ROCE (%) et CA/Capitaux Investis (x) EBITDA/Frais Financiers (x) et DN/EBITDA (x) Capex/CA (%) et BFR/CA (%) Dividende par action ($) et taux de distribution (%) Free cash-flow et endettement net (M$) Source : Natixis Sequans I6 ETUDE 1. Argumentaire d’investissement Nous initions la couverture de Sequans à Neutre et un objectif de cours de 2,2 $ par DCF. Malgré la baisse de 77% depuis l’IPO, nous ne considérons pas les cours actuels comme attractifs en raison des risques de dégradations supplémentaires sur le marché du WiMAX, des risques de retards dans la montée en puissance du LTE. La dispersion actuelle du consensus ne fait que refléter le niveau d’incertitude autour du scénario pour 2012 et 2013. Sequans est un acteur fabless du monde des semi-conducteurs spécialisé dans la 4G. Positionné dès sa création (2003) sur la technologie WiMAX, qui représente aujourd’hui la quasitotalité de son CA, le groupe a atteint une PdM considérable de 40%. Pourtant, cette technologie ne s’est pas largement répandue parmi les opérateurs. Il en résulte une clientèle extrêmement concentrée (HTC représente encore 75/80% du CA), facteur de risque élevé, autour de quelques opérateurs et équipementiers mobile. Sequans est focalisé sur la R&D (2/3 des effectifs) et a déjà un portefeuille produits assez complet qui permet, théoriquement, de bien préparer la transition en cours entre le WiMAX et la LTE. Vu ses qualités et son historique, Sequans a naturellement un rôle à jouer dans cette transition. Toutefois, nous craignions pour le groupe : 1/ que le WiMAX ne s’effondre encore plus rapidement que prévu (et compte tenu des nombreuses annonces récentes, il semble clair que la LTE l’a déjà emporté sur le WiMAX) ; 2/ que le FD LTE (qui n’est pas le marché cible du groupe) ne décolle avant le TD LTE (qui est celui sur lequel a le plus de chances de réussir) et 3/ une concurrence extrêmement intense qui l’empêcherait de gagner suffisamment de PdM pour atteindre ses objectifs LT, notamment de MOP supérieure à 20%. Par conséquent, le scénario que nous considérons comme le plus probable est celui d’un effondrement du marché principal de Sequans (le WiMAX) et d’un décollage du LTE FDD (marché sur lequel le groupe est peu positionné) en 2012, alors que le TDD (celui sur lequel il est le mieux positionné) n’accélèrerait qu’en 2013. Sequans connaitrait alors un trou d’air significatif sur ses ventes entre 2012 et 2013. Nous estimons ainsi que 2012 sera une année très compliquée, où le groupe devrait afficher des pertes. Même si le point bas pourrait être touché rapidement (dès le T1 12), nous tablons sur une remontée très lente. Sequans devrait rester en perte et consommer du cash jusqu’en 2013. Les premières publications post-IPO (accompagnées de deux avertissements successifs) ont ainsi fait apparaître un niveau de risque que le marché n’avait probablement pas anticipé. Nous pensons que le titre devrait rester volatil et, à court terme, nous ne voyons pas de raison pour qu’il se comporte mieux tant que nous n’aurons pas plus de preuve que la montée en puissance du LTE va bien compenser la chute du WiMAX à partir du S2 12. Enfin, si le titre revêt une dimension spéculative (Sequans pourrait intéresser un acteur en retard dans le développement de ses plateformes LTE), une opération ne nous apparaît pas imminente (nous pensons qu’un acquéreur potentiel attendra que le groupe soit plus avancé dans sa transition vers la LTE) et nous ne retenons pas de prime spéculative. Sequans I7 ETUDE 2. Initiation à Neutre Nous initions la couverture de Sequans à Neutre et un objectif de cours de 2,2 $ par DCF. Alors que l’IPO s’est effectuée sur un niveau très supérieur au cours actuel (10 $), les premières publications (accompagnées de deux avertissements successifs) ont fait apparaître un niveau de risque que le marché n’avait probablement pas anticipé. Notre valorisation par DCF pointe vers un objectif de cours à 6 mois de 2,2 $, soit proche du cours actuel. Nous pensons que le titre devrait rester volatil et évoluer en fonction de la matérialisation des différents catalyseurs (contrat dans le LTE TDD et/ou FDD notamment) et risques (effondrement encore plus rapide que prévu du WiMAX et retard potentiel sur l’émergence du LTE). A court terme, nous ne voyons pas de raison pour que le titre se comporte structurellement mieux tant que nous n’aurons pas plus de preuve que la montée en puissance du LTE va bien compenser la chute du WiMAX à partir du S2 12. Un parcours boursier déjà extrêmement chahuté Après une introduction en Bourse à 10 $ (la fourchette de prix initiale était de 11/13 $) le 15 avril 2011, le titre a connu une première phase de cotation extrêmement volatile. Au final, le titre ressort en baisse de 77% depuis sa première cotation. Graphique 1 : Performance boursière de Sequans depuis l’IPO le 15 avril 2011 20 Commentaires + de Av ertissement Cramer sur CNBC au T2 11 Av ertissement sur le 15 T4 11 Publication du T3 11 10 5 Introduction en Bourse programme chinois 0 av r.-11 Qualification dans le mai-11 juin-11 juil.-11 août-11 sept.-11 oct.-11 nov .-11 déc.-11 Source : Datastream Dans un premier temps, il s’est fortement apprécié notamment suite à des commentaires élogieux aux Etats-Unis (notamment de Jim Cramer sur CNBC). Par la suite, le 27 juillet, la publication des résultats T2 11 (la première post introduction), a fait lourdement trébucher le titre (-44% en une journée). Le groupe a, en effet, annoncé des perspectives S2 11 inférieures aux attentes, suite à une révision en baisse des prévisions de ventes de mobiles HTC compatibles WiMAX sur le réseau de Sprint. En revanche, le 14 septembre dernier, l’annonce de la validation des puces Sequans par les autorités chinoises pour participer au programme de développement LTE TDD de China Mobile a fortement fait rebondir le titre (+67% le jour de l’annonce). Sequans I8 ETUDE Mais ce mouvement haussier n’a pas duré. Tout, et bien plus, a en effet été reperdu, notamment suite à l’avertissement sur résultats du 14 décembre dernier où le groupe a indiqué que plus gros client (HTC, qui représente 73% du CA) a fortement réduit ses commandes. HTC n’a, en réalité, accepté que 40% de ses commandes et annulé le reste en raison : 1/ d’un environnement économique dégradé et surtout 2/ d’une demande réduite pour les produits WiMAX. Sequans vise désormais au T4 11 un CA d’environ 11 M$ (vs 23 M$), avec une MB de 50% et un BPA sera compris entre -0,17 $ et -0,18 $ (vs une guidance initiale de -0,01/-0,05 $, basée sur des revenus anticipés de 23 M$). Le groupe indique ne tabler sur aucune livraison à ce client au T1 12. Même s’il mise toujours sur un décollage de ses ventes de produits LTE au S2 12, les petites quantités livrées au S1 ne permettront pas de compenser la forte baisse des produits WiMAX. Valorisation par DCF : 2,2 $ Nous fixons notre valorisation par DCF à 2,2 $, proche du cours actuel, justifiant notre opinion Neutre. Compte tenu de la situation de cash net du groupe, notre taux d’actualisation correspond au coût du capital (17,3%). Il est établit sur la base des hypothèses suivantes : taux sans risque de 1,90%, prime de risque US (source: Natixis) à 6,7% et bêta de 2,3x (source : Thomson Reuters). Tableau 1 : Calcul du taux d’actualisation En % Taux sans risque Prime de risque du marché Bêta Coût du capital Taux d’actualisation 1,90 6,7 2,3 17,3 17,3 Source : Natixis Nous avons divisé notre DCF en deux périodes. La première (2012/2015) reprend notre séquence de prévisions et la seconde (2016/2021) intègre une croissance du CA très rapide en début de période compte tenu du taux de pénétration du LTE et que nous faisons tendre vers 3% à l’infini. Nous tablons sur une MOP de 10% en 2015, vs un l’objectif 3/5 ans du groupe d’une MOP supérieure à 20%. Nous prolongeons ce niveau jusqu’à 2020. Ceci reflète, selon nous, la cyclicité du secteur, considérant qu’il s’agit d’une moyenne raisonnable pour prendre en compte la possibilité de très bonnes années (où la MOP pourra atteindre 20% voire plus) et de moins bonnes. Les investissements sont figés à 6% du CA à partir de 2016 car le groupe est fabless. Le BFR tend vers 15% du CA. Le taux d’imposition devrait tendre vers 23/25%. Sequans I9 ETUDE Tableau 2 : Valorisation par DCF En M$ 2012e 2013e 2014e 2015e 2016e 2017e 2018e 2019e 2020e 2021e CA Variation (%) 58 -38,6 81 41,0 119 45,6 173 45,8 185 7,0 196 6,0 206 5,0 214 4,0 221 3,0 227 3,0 EBITDA Variation (%) DAP En % du CA -11 -315,9 4 7,7 -4 -64,9 5 6,4 10 -358,1 7 6,0 28 191,6 10 6,0 30 5,7 11 6,0 31 6,0 12 6,0 33 5,0 12 6,0 34 4,0 13 6,0 35 3,0 13 6,0 36 3,0 14 6,0 EBIT MOP (en % du CA) Impôts Taux d’IS (%) -15 -26,0 0 0 -9 -11,0 0 0 2 2,1 -1 24 18 10,2 -4 24 18 10,0 -5 25 20 10,0 -5 25 21 10,0 -5 25 21 10,0 -5 25 22 10,0 -6 25 23 10,0 -6 25 BFR % du CA Variation du BFR (%) Investissement % du CA 12 21,0 4 -7 12,0 15 18,0 -2 -8 10,0 19 15,7 -4 -12 10,0 26 15,3 -8 -12 7,0 28 15 -2 -11 6,0 30 15 -2 -12 6,0 32 15 -2 -12 6,0 33 15 -1 -13 6,0 34 15 -1 -13 6,0 35 15 -1 -14 6,0 Free cash-flow % du CA Variation (%) -14 -23,6 48,8 -14 -17,6 5,2 -7 -5,7 -52,8 4 2,2 -155,1 12 6,5 221,4 13 6,6 8,2 14 6,8 7,2 15 6,9 6,2 16 7,1 5,1 16 7,1 3,0 FCF actualisé -11,5 -10,3 -4,1 1,9 5,3 4,9 4,5 4,1 3,7 3,2 Source : Natixis Tableau 3 : Synthèse du DCF En M$ Valorisation Valeur actuelle des flux (2012/2021) Valeur résiduelle actualisée Valeur d’entreprise Trésorerie nette fin 2011 1,7 23,4 25,2 49,7 Valeur des fonds propres Valeur théorique par action ($) 74,9 2,2 Source : Natixis Par ailleurs, nous avons réalisé des tests de sensibilité de notre valorisation par DCF : 1/ taux d’actualisation vs MOP LT et 2/ taux d’actualisation vs PdM à terme dans le marché du LTE. En fonction des hypothèses, celle-ci évolue dans une fourchette large comprise entre 0,9 $ et 4,7 $ dans le premier cas et 1,5 $ et 3,4 $ dans le second. Tableau 4 : Sensibilité du DCF au taux de marge opérationnelle cible et au taux d’actualisation En $ MOP LT Taux d’actualisation (%) 15,0 16,0 17,3 18,0 19,0 2,0 1,0 1,0 1,0 0,9 0,9 5,0 1,6 1,5 1,4 1,4 1,3 10,0 2,6 2,4 2,2 2,1 2,0 15,0 3,7 3,3 3,0 2,9 2,7 20,0 4,7 4,3 3,8 3,6 3,3 Source : Natixis Sequans I 10 ETUDE Tableau 5 : Sensibilité du DCF à la PdM cible et au taux d’actualisation En $ PdM dans la LTE (en %) Taux d’actualisation (%) 5,0 1,8 1,7 1,6 1,6 1,5 15,0 16,0 17,3 18,0 19,0 7,5 2,2 2,1 1,9 1,8 1,8 10,0 2,6 2,4 2,2 2,1 2,0 12,5 3,0 2,8 2,5 2,4 2,3 15,0 3,4 3,1 2,8 2,7 2,5 Source : Natixis Comparaisons boursières : non pertinentes Trouver un groupe de comparables satisfaisant pour Sequans est un exercice compliqué. La société est cotée aux Etats-Unis et l’avons donc comparée à des acteurs établis du monde du wirelesss comme Broadcom, Marvell, Trinquint, Skyworks et RFMD. La société est également assez comparable (pas dans ses produits mais dans sa structure fabless) à certains acteurs européens comme Wolfson, CSR et Dialog. La dégradation récente des perspectives sur 2012 rend cependant très difficile, et peu pertinent, l’exercice de comparaison et fait de Sequans un cas atypique. Tableau 6 : Comparables au 21/12/2011 En x Capitalisation boursière (M$) MOP (%) VE/CA VE/EBITDA 11e 12e 11e 12e 11e PE P/BV 12e 11e 12e 11e 12e Groupes européens CSR 566 4,3 5,4 0,36 0,28 4,9 3,1 18,5 11,3 0,68 0,69 Wolfson 239 -4,2 0,4 1,13 1,04 ns 15,0 ns ns 1,64 1,64 1 035 12,4 14,9 1,82 1,32 10,9 7,2 18,1 12,1 4,0 3,0 4,1 6,9 1,10 0,88 7,9 8,4 18,3 11,7 2,1 1,8 14 041 15,6 15,9 1,54 1,35 8,4 7,2 10,1 10,6 2,5 2,1 8 046 23,4 21,7 1,60 1,32 6,3 5,5 10,7 10,9 1,7 1,5 788 9,9 7,8 1,32 1,06 5,9 4,6 13,2 12,4 2,0 1,7 Skyworks 2 907 27,1 25,8 1,78 1,44 5,9 5,1 8,2 8,3 1,8 1,5 RFMD 1 501 12,9 16,6 1,36 1,04 7,3 5,1 13,5 9,6 2,0 1,7 17,8 17,6 1,56 1,29 6,6 5,6 10,5 10,5 2,01 1,71 11,0 12,2 1,33 1,09 7,2 7,0 14,4 11,1 2,06 1,74 4,0 -22,5 0,24 0,72 4,7 ns 47,6 ns 0,94 1,27 Dialog Moyenne Europe Groupes américains Broadcom Marvell Trinquint Moyenne US Moyenne totale Sequans (Natixis) 77 Sources : JCF, Natixis Sequans I 11 ETUDE Graphique 2 : MOP vs VE/CA 2012 30% 20% RFMD 10% Trinquint Wolfson CSR 0% Sky w orks Marv ell Broadcom Dialog -10% -20% Sequans -30% 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 Sources : JCF, Natixis Catalyseurs & risques Catalyseurs Les catalyseurs sur le titre sont sans surprise. Tout élément de nature à prouver que la transition du WiMAX vers le LTE est en train de s’accomplir sera bien perçu par le marché : − Annonce d’un design win avec un opérateur ou un équipementier dans la LTE, principalement pour du TD-LTE, mais aussi pour du FD. − Développement plus rapide que prévu de la LTE dans les pays émergents, avec notamment des annonces de tests à grande échelle en Chine et en Inde. − Design win avec Sprint lorsque celui-ci aura lancé son réseau FD LTE courant 2012. − Annonce du début du développement de la LTE en Europe, où le groupe dispose de connections importantes, notamment avec Alcatel. − Partenariat visant à la rétrocompatibilité, portant sur l’association des compétences 4G de Sequans et d’un acteur permettant l’intégration de compétences 2G/3G sur une même puces ou dans un module. Risques − Déclin plus rapide que prévu du WiMAX, notamment chez Sprint (risque quasi avéré). − Arrêt de la production de smartphones WiMAX par son principal client HTC. − Retard de développement dans les programmes TD LTE dans les pays émergents, avec prolongation des phases de test en Chine et en Inde. Les phases de déploiement de masse seraient repoussées à 2013. − Absence de design win dans le FD LTE en 2012, ce qui ne ferait que souligner la forte concurrence à laquelle Sequans doit faire face dans le FD LTE. Sequans I 12 ETUDE − Aucun partenariat 2G/3G, ce qui ne permettrait pas de lever le doute sur le fait qu’un équipementier/opérateur préférerait choisir un autre acteur pour obtenir des solutions intégrées complètes (2G/3G et 4G). Une dimension immédiate spéculative indéniable mais pas Le flottant de Sequans est de 22%, le comité de direction possédant 34,6% du capital dont 9,0% pour le CEO, Dr. Georges Karam. Le solde est notamment détenu par différents fonds d’investissement (on peut citer lesquels ?). Noter également que Motorola Solutions détient 4,1% du capital et Alcatel-Lucent 3,1%. En tant que petit acteur spécialisé, Sequans pourrait avoir une dimension spéculative et intéresser notamment un acteur en retard dans le développement de ses plateformes LTE. Le rachat de Beecem par Broadcom pour 316 M$ net du cash (3/3,5x le CA) montre que ce type d’opérations n’est pas impossible. Toutefois, le groupe n’a pas encore que peu de références clients dans la LTE et nous pensons qu’un acquéreur potentiel attendra que le groupe soit plus avancé dans sa transition vers la LTE. Nous ne retenons donc pas de prime spéculative. Sequans I 13 ETUDE 3. Un acteur de niche théoriquement bien armé pour la LTE Sequans est un acteur fabless du monde des semi-conducteurs spécialisé dans la 4G. Positionné dès sa création (2003) sur la technologie WiMAX, qui représente aujourd’hui la quasi-totalité de son CA, le groupe a atteint une PdM considérable de 40%. Pourtant, cette technologie ne s’est pas largement répandue parmi les opérateurs. Il en résulte une clientèle extrêmement concentrée, facteur de risque élevé, autour de quelques opérateurs et équipementiers mobile (le premier client HTC représente 73% du CA). Sequans est focalisé sur la R&D (2/3 des effectifs) et a déjà un portefeuille produits assez complet qui permet, théoriquement, de bien préparer la transition en cours entre le WiMAX et la LTE. Un acteur focalisé sur la 4G, du WiMAX à la LTE Sequans Communications est un acteur fabless (sans usine) du marché des semi-conducteurs, fondé en 2003 par plusieurs experts issus d’Alcatel et Pacific Broadband Communications (société acquise par Juniper Networks). La société est spécialisée dans la conception de puces 4G (WiMAX et LTE pour Long Term Evolution), utilisées par les équipementiers et opérateurs de téléphonie mobile. Le siège social de Sequans est à Paris, mais le groupe est présent dans 7 autres pays (RU, Chine, USA, Singapour, Taiwan, Hong Kong et Inde). Historiquement, le groupe s’est développé grâce aux puces WiMAX, dont il tire encore aujourd’hui la quasi-totalité de ses ventes. Il est d’ailleurs devenu leader dans cette technologie, avec une PdM de 40%, grâce à l’adoption de ses puces (baseband, fréquence radio ou les 2 sur une même plateforme) par des opérateurs de télécommunications (comme Sprint) et des fabricants de smartphones (comme HTC). Or, le protocole LTE, pourtant bien plus compliqué à développer, semble avoir été choisi par les acteurs du secteur comme la future norme 4G. Sequans, qui s’était déjà préparé à cette évolution dans sa stratégie long terme, a lancé en 2009 un programme de développement LTE, avec pour but d’utiliser son expertise sur la technologie du WiMAX, afin de tenter de conserver une position de leader dans l’adoption du 4G. Un groupe sans usines et concentré sur la R&D Un groupe sans usines Sequans ne possède pas d’usines et travaille en collaboration avec un seul fondeur (sous-traitant), TSMC (1er fondeur mondial) avec lequel il n’a aucun accord ou contrat long terme. Le groupe passe ses commandes uniquement en fonction de ses besoins et ne souffre donc pas de la lourdeur d’un outil de production qui le pénaliserait en cas de retournement de marché. C’est la raison pour laquelle sa marge brute reste à peu près constante dans le temps. Pour le reste, c'est-à-dire, l’assemblage, l’emballage et les tests, Sequans fait appel à des tiers, principalement localisés en Asie. Sequans I 14 ETUDE Focus sur la R&D et principalement la LTE Le groupe se concentre en revanche sur la R&D (66% de ses employés), qui a augmenté de 30% en 2010, pour représenter 26% des ventes du groupe. Nous estimons que Sequans devrait maintenir ses investissements en R&D à un niveau proche des 25/30 M$ par an actuels, afin de tenter de se positionner rapidement en leader sur la technologie LTE. Notons qu’aujourd’hui 80% de la R&D concerne la LTE. L’évolution de ses marges est également assez caractéristique de ce type d’acteurs. La marge brute est relativement stable dans le temps et varie autour de 50%. La MOP dépend, elle, du niveau des ventes et de l’intensité de la R&D qui compose la moitié des Opex. Compte tenu du fait que la R&D est essentielle, la marge ne pourra décoller que lorsque le CA décollera. Graphique 3 : Evolution des principaux ratios de Sequans : intensité de la R&D et rentabilité R&D MB et MOP 8 100% 80% 6 100% 50% 60% 4 40% 2 R&D en M$ (échelle de gauche) En % du CA T3 11 T2 11 T1 11 T4 10 T3 10 T2 10 T1 10 T4 09 T3 09 T2 09 T1 09 0 0% 20% -50% 0% -100% T1 09 T2 09 T3 09 T4 09 T1 10 T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 MOP (av ant paiement en actions) MB Sources : Société, Natixis Une histoire récente de forte croissance mais une clientèle trop concentrée Si le groupe a une cinquantaine de clients au total, les 10 plus gros représentent plus de 90% du CA en 2010 (dont HTC qui représente encore 73% au T3 11 vs un pic à 84% au T2 11). Sequans équipe d’ailleurs, cette année, 7 smartphones HTC (avec sa puce SQN1210) auprès de différents opérateurs dans le monde, notamment l’EVO 4G pour Sprint depuis juin 2010, l’EVO WiMAX pour KDDI, l’EVO 3D et EVO View 4G pour Sprint, ainsi que les EVO 4G+ et Flyier 4G+ pour KT. Cette très forte exposition à HTC au travers de différents opérateurs se retrouve dans l’évolution trimestrielle des ventes. Celles-ci ont touché un point haut au T2 11, commencé à décliner au T3 11 et devraient s’effondrer au T4. En effet, il nous apparaît clairement que l’activité liée à HTC va continuer à se réduire par rapport au plus haut de 84% au T2 11. En 2012, il est probable que Sprint via HTC sera encore un peu présent, mais que Sequans continue de servir HTC dans des pays comme le Japon et la Corée qui pourraient gagner en importance. Sequans I 15 ETUDE Graphique 4 : Evolution des ventes trimestrielles (M$ et %) 35 150% 30 25 100% 20 50% 15 0% 10 5 -50% 0 -100% T1 09 T2 09 T3 09 T4 09 T1 10 T2 10 T3 10 T4 10 T1 11 T2 11 T3 11 T4 11e CA trimestriel Croissance YoY Sources : Sequans, Natixis Le groupe équipe également Huawei, 2ème fournisseur mondial d’équipements télécoms pour les mobiles, mais qui représente moins de 10% de ses ventes (vs 30% en 2009). Un des principaux objectifs de Sequans est aujourd’hui de réussir à diversifier sa clientèle pour être moins dépendant de ces deux clients. Cette situation devrait cependant perdurer tant que le groupe n’aura pas réellement pris son envol dans le TD LTE avec des opérateurs chinois ou indiens. Parmi les OEM/ODM, Sequans travaille également avec ZTE, Sagemcom, Telenet Systems et Gemtek. De manière générale, ses clients sont les opérateurs qui déploient du WiMAX dans les pays ‘développés’ comme les Etats-Unis (Sprint), le Japon (KDDI) ou la Corée (Korea Telecom). Les pays émergents ne sont pas en reste avec BSNL (Inde), Axtel (Mexique) ou Wateen (Pakistan). La majeure partie des livraisons du groupe ont pour destination l’Asie (89% en 2010) où sont situés la majorité des clients qui ont leurs usines de fabrication. Sequans dispose d’atouts non négligeables dans la transition WiMAX/LTE Un track record dans le WiMAX qui donne l’avantage de ‘first mover’ Si l’expérience est un atout, le profil ultra spécialisé de Sequans dans la 4G, qui s’attaque à la 5ème génération de WiMAX, devrait donner au groupe l’avantage du ‘first mover’. Le groupe dispose d’une R&D presque intégralement focalisée (à 80%) sur la LTE. Il n’y a donc pas de dispersion de cette R&D dans d’autres projets comme les puces 2G/3G (qui pose le problème pas insoluble de la rétro compatibilité). De notre point de vue, Sequans est évidemment beaucoup plus flexible que d’autres et, à notre connaissance, est un des seuls groupes à disposer d’une technologie prête et fiable. D’excellentes relations avec ses clients WiMAX sont un atout De plus, ses excellentes relations avec ses clients WiMAX (HTC et Sprint) en premier lieu, en font un candidat naturel pour fournir les puces LTE quand cela sera nécessaire. Notons que l’annonce de septembre dernier selon laquelle sa première puce compatible TD-LTE (SQN3010) avait été certifiée en Chine par le ministère de l’industrie et des technologies de Sequans I 16 ETUDE l’information (MIIT) est une avancée évidente. Cet accord, qui intervient après plusieurs mois de tests en collaboration avec Huawei et Alcatel-Lucent Shanghai Bell, permettra au groupe de proposer sur le réseau chinois sa puce aux opérateurs mobiles et fabricants de téléphones. Dans le même temps, Sequans a indiqué avoir également fait des tests à titre ‘privé’ avec, notamment, Ericsson, Nokia Siemens Networks, ZTE. Quelques jours plus tard, Sequans a annoncé qu’il allait participer avec Huawei à un test de grande ampleur à Shenzhen sur le réseau TD-LTE de China Mobile. Ce dernier a sélectionné des équipementiers pour mener des tests dans 6 grandes villes, dont Huawei à Shenzhen. Une stratégie claire : viser le TD et considérer le FD comme une option La stratégie de Sequans est 1/ de se servir de la proximité entre le WiMAX et le TD LTE (en termes de technologie et de clientèle) pour capitaliser sur ses forces (puces à faible coûts et avantage au premier entrant) et 2/ considérer le LTE FDD (dans lequel il va se retrouver face aux géants du secteur) comme une option. Le groupe considère qu’il doit adresser ce segment de marché avec des produits à faible coûts et à faible consommation, pour des puces séparées des plateformes traditionnelles (au contraire d’un Qualcomm qui va plutôt tenter d’intégrer le maximum de fonctionnalités sur une même pièce de silicium, ce qui va immédiatement le classer dans le haut de gamme). Notons que Sequans considère que le marché du TD LTE représentera, à terme, de l’ordre de 40% du marché total. Tableau 7 : Stratégie par type d’opérateurs Technologie WiMAX LTE Type de client Clients clés Stratégie Grands opérateurs mobiles KDDI, Sprint, KT Solutions optimisées pour les mobiles Opérateurs des pays émergents BSNL, Tata communications, Axtel, Globe Solutions d'entrée de gamme CPE pour applications fixes et mobiles Opérateurs WiMAX-LTE Yota, Sprint, KDDI, Clerarwire, KT, P1 Leverager les forces du WiMAX avec des solutions à double cœur WiMAX/LTE Opérateurs LTE TDD China Mobile, Softbank, Airtel, Reliance Low cost et avantage du premier entrant en Chine et Inde pour LTE TDD Opérateurs LTE FDD AT&T, Docomo, Vodafone, T-Mobile, KPN Viser les opérateurs FDD pour des applications bas de gamme et faibles consommation Sources : Société, Natixis Un portefeuille produits qui prépare théoriquement la transition WiMAX/LTE La première puce WiMAX de Sequans a été lancée en 2004, mais uniquement pour une utilisation fixe sur les stations de base. La version mobile a suivi en 2006. En 2008, le groupe introduit sa première puce WiMAX à transmission RF et baseband (SQN 1100). La technologie LTE est intégrée sur les puces Sequans dès 2011 pour deux modèles différents, en intégrant uniquement le standard LTE (SQN 3000) et un autre (SQN 5000) compatible à la fois LTE et WiMAX. Sequans adresse le marché des CPE (Customer Premise Equipment), c'est-à-dire les équipements de télécommunications utilisés par les opérateurs mobiles (routeurs, modems et dongles), mais aussi les équipements des particuliers (notamment smartphones, tablettes, PC portables). En dehors du SQN1310 (baseband+RF WiMAX pour smartphones), l’évolution récente du portefeuille produits vise uniquement à préparer la transition du WiMAX vers la LTE. Notamment, le baseband dual mode WiMAX et LTE en 40 nm (SQN5110) devrait permettre aux opérateurs très engagés Sequans I 17 ETUDE dans le WiMAX de gérer au mieux la phase de transition en proposant pendant une certaine période des mobiles offrant la possibilité d’utiliser les 2 standards. Concernant le LTE, Sequans a sorti le SQN3110 (baseband LTE en 40 nm), qui devrait notamment permettre d’adresser le marché des mobiles. Tableau 8 : Portefeuille produits par technologie (produits les plus récents en gris) Technologie Nom du WiMAX produit SQN1210 SQN1220 SQN1280 SQN1310 SQN1130 SQN1140 SQN1145 SQN1010 SQN2010 SQN2130 SQN2131 Description BB+RF SOC BB+RF SOC System in Package BB+RF SOC (65 nm) BB RF RF BB BB BB BB Type de produit visé Smartphones Embarqué Dongles USB CPE Stations de bases x x x x x x x x Sortie au S1 11 x x x x x x x x x x x x x x x x SQN3010 BB LTE x x TDD LTE SQN3110 BB (40 nm) x x x x TDD LTE et FDD (S2 11) SQN3140 RF (65 nm) x x x x x x x x SQN3120 BB (40 nm) LTE/WiMAX Commentaire SQN5110 Dual BB (40nm) x x TDD LTE et FDD (S2 11) x TDD LTE et FDD (S2 11) WiMAX LTE Sources : Société, Natixis Sequans I 18 ETUDE 4. Une transition WiMAX/LTE risquée L’explosion du trafic de données (+92% par an d’ici 2015 selon Cisco) rend la transition de la 3G à la 4G inéluctable. Compte tenu des nombreuses annonces récentes, il semble clair que la LTE l’a déjà emporté sur le WiMAX. Vu ses qualités et son historique, Sequans a naturellement un rôle à jouer dans cette transition. Toutefois, nous craignions pour le groupe : 1/ que le WiMAX ne s’effondre encore plus rapidement que prévu, 2/ que le FD LTE (qui n’est pas le marché cible du groupe) ne décolle avant le TD LTE (qui est celui sur lequel a le plus de chances de réussir) et 3/ une concurrence extrêmement intense qui l’empêcherait de gagner suffisamment de PdM pour atteindre ses objectifs LT de taille et surtout de rentabilité. L’explosion du trafic de données rend l’évolution vers la 4G inéluctable L’utilisation des réseaux sans fils a explosé et devrait continuer à progresser encore plus vite sur les prochaines années, grâce à la prolifération des objets mobiles connectés, notamment les tablettes et les smartphones. Ainsi, Cisco prévoit une croissance du trafic de données mobiles de 92% par an sur 2010/2015. Cette explosion nécessite donc une mise à jour des réseaux actuels. Graphique 5 : Evolution du trafic données mobiles (terabytes par mois) 7 6 5 4 3 2 1 0 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Sources : Cisco, VNI Mobile - 2011 Le LTE est une évolution logique des standards actuels De la 2G au LTE Advanced … Les technologies sans fils ont évolué au travers de différents standards et protocoles. La 2G, née en 1991, permettait la transmission de la voix et des données au taux de 9,6 kb par seconde. A la fin des années 90, la 3 GPP (3rd Generation Partnership Project) a commencé à définir les standards 3G basés sur le standard UMTS (Universal Mobile Telecommunication System). Les premiers débits étaient de 384 bps jusqu’à 2 Mbps, puis le HSDPA (High Speed Downlink Packet Access) à 14,4 Mbs. Certains réseaux évoluent vers la HSPA+ qui procure des débits de 28 Mbps à 42 Mbps. Sequans I 19 ETUDE La première version du LTE présentée en 2008 par 3GPP n’a pas été considérée comme une norme 4G, ne répondant pas aux exigences de la génération. Il a fallu attendre fin 2010 pour que l’Union Internationale des Télécommunications valide la norme LTE Advanced de 3 GPP en 4ème génération des télécommunications. Le LTE Advanced (Long Term Evolution) est une norme 4G développée par le 3 GPP (3rd Generation Partnership Project), organisation regroupant des associations de télécommunications, déjà à l’origine des normes de 2G et 3G. L’architecture du LTE (il s’agit du SAE, System Architecture Evolution) est une version améliorée de celle utilisée pour le GPRS. Le système est simplifié et il utilise un réseau entièrement basé sur l’IP (Protocole Internet), avec une bande passante plus élevée, un temps de latence plus faible et la possibilité de transférer la connexion vers un système 2 ou 3G, y compris les réseaux non développés par 3 GPP. L’autre évolution majeure réside dans l’interface radio mise à jour pour le LTE, l’eUTRAN (evolved UMTS Terrestrial Radio Access Network). Ce nouveau protocole, combiné au SAE, permet aussi : − Aux terminaux d’être en mouvement jusqu’à 350 ou 500 km/h selon la fréquence utilisée. − De supporter les 2 méthodes de multiplexage (FDD et TDD). − D’améliorer l’efficacité spectrale et donc la bande passante. − Un fonctionnement sur une large couverture de bande de fréquence. Enfin, les antennes relais de l’eUTRAN, appelées enodeB, ont également évolué, puisqu’en plus d’être reliées aux stations de base, elles peuvent maintenant communiquer directement avec les autres relais, ce qui améliore nettement la sécurité et le partage des ressources. Pour être certifié 4G, le LTE a dû revoir ses spécifications depuis la 1ère version. 3 GPP a ainsi amélioré l’architecture du réseau ainsi que la transmission des antennes pour augmenter la bande passante et accélérer les débits. Le LTE Advanced peut atteindre des débits jusqu’à 1 Gb/s en descendant et 500 Mb/s en ascendant. Sa portée atteint 5 km. … malgré quelques différences L’architecture de la 4G présente un changement fondamental dans le design des communications sans fil. La 2 et 3G étaient initialement ‘designées’ pour faire de la voix et utiliser les technologies de ‘switching circuit’, basées sur des concepts provenant de la téléphonie filaire. Ce concept est rigide dans la mesure où il requiert une connexion continue dédiée entre la source et la destination de la communication, ce qui utilise sans raison de la capacité. A contrario, la 4G utilise le packet switching et le protocol internet (IP protocol), ce qui améliore la performance des réseaux. Ce type de transmission envoie des paquets de données via de multiples connexions partagées. Sequans I 20 ETUDE La LTE l’a déjà ‘officiellement’ emporté sur le WiMAX Le LTE s’impose progressivement partout Le choix du LTE tend à s’imposer partout dans le monde car le WiMAX est toujours resté un marché de niche. De ce fait, beaucoup d’opérateurs ont décidé de migrer vers la LTE. Aux Etats-Unis, Sprint s’est lancé le premier dans la 4G via le WiMAX, mais s’est progressivement rendu compte que cette technologie allait rester une niche et que ce développement serait économiquement peu viable, avec notamment des terminaux et des équipements plus chers. De plus, le WiMAX mobile est arrivé en retard, ce qui n’a pas facilité son adoption et donc n’a pas permis l’éclosion d’un écosystème complet. L’opérateur a donc externalisé le réseau chez Clearwire, dont il détient une partie du capital. Verizon, et bientôt AT&T, font de ce passage à la 4G (FD-LTE) un argument commercial fort et poussent pour que cette transition se fasse le plus vite possible. Notons cependant qu’à l’heure actuelle, les lancements de smartphones LTE aux EtatsUnis sont en fait des mobiles HSPA+. En Chine, à l’origine de la transition vers la 3G, le gouvernement avait accordé 3 licences en 2008. D’une part à China Mobile (TD SCDMA), qui détenait alors 70% du marché, et, d’autre part, à China Unicom, séparé en 2 : une partie GSM qui s’est faite attribuer l’UMTS (resté China Unicom) et une partie CDMA (China Telecom) qui fait désormais du CDMA EVDO en 3G. Au bout de 3 ans il y a 102 millions d’abonnés et le marché est fragmenté avec China Mobile dont la PdM s’est effondrée de 70% à 40% quand celle des deux autres opérateurs ont doublée à 30% chacun (vs 15% en 2G). Ceci explique que China Mobile est le premier à vouloir sortir de la niche et pousser pour faire du TD LTE. En Europe, les opérateurs semblent un peu en retrait par rapport à cette transition, probablement parce que les processus d’attribution des licences 3G (qui ont coûté des fortunes) ont laissé des traces. Le dividende numérique, à savoir la libération des plages fréquences analogiques et leur remise aux enchères, devrait permettre d’accélérer un peu le processus, même si nous pensons que l’Europe sera en retard dans cette transition. L’abandon du WiMAX semble récemment s’accélérer Trois évènements récents nous incitent à penser que le processus d’abandon du WiMAX tend à s’accélérer : − En octobre 2011, Sprint a probablement porté le coup de grâce au WiMAX en présentant ses plans d’investissement pour les prochaines années. Le groupe compte dépenser 10 Md$ sur 2012/13 afin de rationaliser ses différents réseaux (iDEN, CDMA, WiMAX …) et d’accélérer le déploiement de son réseau 4G CDMA-LTE sur la fréquence 1900 Mhz. Ce réseau devrait couvrir 250 millions de personnes d’ici la fin 2013, soit 2 ans plus tôt que la date initialement prévue et Sprint compte lancer, dès la mi-2012, environ 15 produits compatibles, à la fois CDMA et LTE (smartphones, tablettes, dongles…). A l’inverse, le réseau WiMAX sera abandonné et Sprint précise que les terminaux WiMAX arrêteront d’être vendus fin 2012. − Par ailleurs, Alvarion a annoncé l’acquisition de Wavion pour 30 M$ (soit environ 2x le CA). Cette petite société est spécialisée dans l’accès WiFi et a pour but de permettre à Alvarion : 1/ d’étendre ses compétences vers de nouvelles technologies mobiles et 2/ d’adresser les marchés verticaux. Cette stratégie qui vise à trouver des relais de croissance en dehors du WiMAX souligne, une nouvelle fois, la perte de vitesse de cette technologie. Sequans I 21 ETUDE − Enfin, Nokia a annoncé qu’il céderait, avant la fin de l’année, sa division WiMAX à NewNET, un petit fournisseur de solutions pour les réseaux mobiles et fixes. En plus de son portefeuille de produits, 300 employés de NSN devraient être transférés à NewNET. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’important plan de restructuration annoncé par NSN. Le LTE représente, enfin, une unification des standards internationaux Notons qu’alors que sur les standards 2G et 3G, chaque ‘grande région’ disposait de son propre standard, la 4G sera, à terme, un standard commun, simplement divisé en deux grandes familles : le TDD et le FDD, ce qui pourrait faciliter son émergence. Graphique 6 : Evolution des différents standards de téléphonie mobile 2G 1990/2000 3G 2000/2010 4G 2010/20200 USA Europe CDMA CDMA GSM GSM CDMA EV DO CDMA EV - DO WCDMA / UMTS WCDMA / UMTS Reste du Monde GSM / GSM / CDMA CDMA Mostly WCDMA Mostly WCDMA LTE (FD&TD) LTE (FD & TD) Source: Natixis Cette transition est clairement porteuse de risques pour Sequans Risque n°1 : le marché du WiMAX décline plus vite que prévu Ce risque s’est déjà matérialisé. Alors que le WiMAX était une technologie considérée comme ‘vache à lait’ pour Sequans, avec un business qui devrait rester sur les niveaux actuels jusqu’en 2013/14. A cet égard, les annonces récentes, notamment celle de Sprint de vendre l’iPhone et d’arrêter la vente des smartphones WiMAX fin 2012, sont inquiétantes. De plus, le 7 décembre dernier, le directeur financier de Sprint a annoncé, lors d’une conférence, que son groupe lancerait ses premiers smartphones LTE au S2 12. Selon notre analyste équipementier télécom, ceci confirme la volonté de rapidement abandonner le WiMAX au profit du LTE, dont le lancement commercial intervient 6 mois plus tôt que prévu. Enfin, l’avertissement du 14 décembre ne fait que confirmer le déclin extrêmement rapide du WiMAX avec, notamment, HTC qui ne devrait rien commander au T1 12. Nous retenons donc l’hypothèse d’un déclin de 45% du marché des puces WiMAX dès 2012. Sequans I 22 ETUDE Risque n°2 : le marché du TDD pourrait décoller avant celui du FDD Positionné sur des produits standalone et faible consommation, Sequans a plutôt intérêt à ce que le marché du TD FDD, notamment en Chine, décolle dès 2012. D’ailleurs, selon le Vice Président de China Mobile, l’opérateur pourrait installer, en 2012, entre 10 000 et 20 000 stations de base TD-LTE. China Mobile a déjà déployé des réseaux expérimentaux TD-LTE dans 6 villes chinoises, avec au total 850 stations de base. Par ailleurs, 50% des 250 000 stations de base TD-SCDMA du groupe pourraient être mis à jour vers le TD-LTE. China Mobile pousse également l’adoption du TDLTE à l’international grâce à sa collaboration avec les opérateurs mobiles nord-américains, européens et asiatiques. Toutefois, nous craignons que 2012 ne soit qu’une année de test en Chine et que les premiers volumes ne montent réellement en puissance qu’en 2013, principalement d’ailleurs sur le marché des dongles. Le ministère chinois des technologies de l’information (MIIT) devrait d’ailleurs lancer la 2ème phase de test entre fin décembre 2011 et juin 2012, portant sur la compatibilité des terminaux avec différents standards TD-LTE. Une 1ère phase de test a déjà débuté en mars 2011. Des sources relevées par le site Taïwanais Digitimes indiquent que Qualcomm et Altair Semiconductor auraient déjà proposé leurs solutions TD-LTE, alors que Sequans et Mediatek en seraient encore à l’étape du développement. Reste la possibilité que des pays comme l’Australie et le Brésil montent en puissance dès 2012. Compte tenu des contrats signés dans ces pays, Sequans a peut être une chance de contrebalancer la faible dynamique que nous redoutons en Chine en 2012. A contrario, le marché du FDD pourrait accélérer en 2012, notamment aux Etats-Unis avec Verizon, AT&T et bientôt Sprint. Or, sur ce marché, Sequans ne fera probablement office que de source d’approvisionnement ponctuelle dans la mesure où il ne dispose pas de solution complète permettant une compatibilité 2G/3G. Par conséquent, scénario que nous considérons comme le plus probable, serait que le marché principal de Sequans (le WiMAX) s’effondre alors que le relais de croissance (TD-LTE en Chine et Inde principalement) ne progresse que faiblement et celui sur lequel il n’est pas le mieux positionné (FDD) accélère franchement dès 2012. Le groupe connaitrait alors un trou d’air significatif sur ses ventes entre 2012 et 2013. Risque n°3 : la concurrence sera plus rude que dans le WiMAX Nous pensons que la concurrence sera bien plus rude dans la LTE que dans le WiMAX. La LTE est basée sur un protocole IP, qui, dans un premier temps, ne permettra pas de faire de la voix (même si des solutions existent) et sera donc limitée à la donnée. Or, un fabricant de smartphones devra rendre possible le fait de faire de la voix également et donc, ajouter une autre puce 2G/3G à la puce LTE. Nous percevons comme un inconvénient majeur le fait que Sequans ne propose pas aujourd’hui de solution 2G/3G intégrée sur la même plateforme ou en plus de son offre LTE. Certes, cette situation était la même dans le WiMAX et Sequans pourrait très bien se retrouver intégré dans des smartphones 4G fournissant le LTE aux côtés d’un concurrent fournissant la puce 2G/3G. Mais, le paysage concurrentiel était très différent dans le WiMAX. Sequans va désormais faire face à des acteurs capables, soit de proposer une puce 2G/3G en plus de la puce LTE, soit de l’intégrer sur la même pièce de silicium. Le groupe pourrait avoir à licencier une solution ou nouer un partenariat, ce qui prendrait du temps. Toutefois, l’accord avec Fujitsu sur les puces RF prouve que Sequans est prêt à avancer sur le sujet si le besoin impérieux s’en faisait sentir. Sequans I 23 ETUDE Comme nous l’avons déjà indiqué, dans la LTE, Sequans va se retrouver en concurrence frontale avec les plus grands fabricants du secteur, ce qui, même si ceux-ci semblent bien moins agiles qu’un Sequans, rend la tâche évidemment plus complexe que dans le WiMAX où le nombre de fournisseurs se comptait sur les doigts d’une main (Beceem, Mediatek, Samsung, qui produit pour lui-même, et Intel). Les concurrents de Sequans dans la LTE sont : − Qualcomm, dont la plateforme Snapdragon, équipée d’un modem LTE et d’un processeur graphique quad-core, intègre déjà plusieurs équipements commercialisés, notamment par Samsung (smartphones et tablettes). Le fabricant américain nous semble, à ce jour, le prétendant le plus sérieux à une prise de PdM importante sur le marché du LTE. − Broadcom devrait également émerger comme un concurrent sérieux grâce à l’acquisition, en novembre 2010, de Beceem Communications, fabricant de SoC WiMAX et LTE, pour 316 M$ (soit entre 3 et 3.5x le CA). Toutefois, les temps de développement et d’intégration pourraient être pénalisants. − ST Ericsson (JV entre STM et Ericsson), a lancé, en janvier 2011, sa série de plateformes complètes baptisée NovaThor et quelques modems LTE standalone (M7400 qui est TDD/FDD HSPA+ TD-SCDMA et Edge, M720 qui est FDD et le M700, qui est simplement LTE), mais manque actuellement de références clients. − Intel: globalement, Infineon a toujours été considéré comme en retard sur le LTE et indiquait pour se défendre qu’il serait prêt le jour où le marché décollera. La réalité nous semble être un peu différente car le groupe ne souhaitait pas investir dans la R&D pour la LTE car les sommes en jeu auraient fortement dégradé la rentabilité de la division wireless alors en pleine recovery. Infineon avait quand même racheté, en octobre 2010, le concepteur Allemand Blue Wonder, spécialisé dans le LTE, avec lequel il travaillait en collaboration depuis 18 mois. L’acquisition de la partie Wireless Solutions business (WSL) d’Infineon, finalisée en janvier 2011 pour 1,4 Md$, révèle probablement la volonté d’Intel de concevoir des plateformes complètes (baseband + RF+ processeurs d’application dérivé de l’Atom) et d’avoir la taille et l’expertise suffisante pour être présent également sur la 4G. A ce jour, le groupe n’a, à notre connaissance, annoncé aucune avancée commerciale notable dans ce domaine. − Marvell, fabricant Américain (CA de 3,6 Md$), mais qui a récemment annoncé (le 7 septembre dernier) une avancée avec son PXA1801, le premier modem compatible 2G/3G/4G, compatible avec les standards FDD-LTE, TDD-LTE, HSPA+, TD-SCDMA et EDGE. − Altair Semiconductors est un développeur indépendant de solutions 4G LTE faible consommation. La société a été créée en mai 2005 par des anciens de Texas Instruments. Son nom a notamment été cité pour la seconde phase de tests TD LTE en Chine, qui devrait se dérouler entre fin décembre 2011 et juin 2012. Sequans I 24 ETUDE 5. Vers un exercice 2012 très compliqué Nous estimons que 2012 sera une année très compliquée, où le groupe devrait afficher des pertes. Notre scénario se base notamment sur le fait que nous craignions que le TD LTE ne décolle vraiment qu’en 2013. De ce fait, même si le groupe pourrait toucher le point bas rapidement, nous tablons sur une remontée lente. Sequans devrait rester en perte et consommer du cash jusqu’en 2013. Même après l’avertissement du 14 décembre, le consensus ne prend pas encore pleinement en compte cette situation, ce qui devrait contribuer à maintenir le titre sous pression. De bonnes perspectives pour le marché du LTE mais déclin rapide du WiMAX Pour réaliser une estimation de l’évolution du marché des puces 4G (WiMAX et LTE), nous sommes repartis des prévisions les plus récentes du cabinet Gartner, que nous avons modifié pour tenir compte des inflexions récentes de marché. Nos principales hypothèses sont les suivantes : − Le marché du WiMAX devrait décroître en volume dès 2012, alors que la plupart des observateurs misaient il y a encore quelques temps sur un déclin à partir de 2013 seulement. La décision récente de Sprint d’abandonner le WiMAX fin 2012 et de réduire la voilure progressivement a, selon nous, grandement changé la donne. − Le marché du FD LTE devrait, selon nous, décoller en 2012, avant celui du TDD en Chine en 2013, notamment parce que les opérateurs Américains (FDD) sont plus agressifs dans la première pahse de montée en puissance que les opérateurs Chinois (TDD). − Selon ABI Research, les livraisons de puces 4G devraient atteindre 245 millions d'unités d'ici 2016, tirées par leur adoption dans les smartphones. Nous tablons sur 195 millions de puces 4G (WiMAX, TD LTE et FD LTE) en 2015. Graphique 7 : Evolution prévisionnelle du marché des puces 4G (WiMAX et LTE) en millions d’unités 200 150 100 50 0 2011 2012 2013 WiMAX 2014 2015 LTE Sources : Natixis, Gartner Sequans I 25 ETUDE Nous craignons deux années de pertes Tout dépendra de la future PdM de Sequans dans la LTE Nos prévisions vont jusqu’à 2015. Nous anticipons un CA 2012 en très forte baisse vs 2011 (près de 40%) et nous ne tablons sur un retour au niveau de 2011 qu’en 2014. Notre scénario repose sur les hypothèses suivantes : − Baisse rapide du WiMAX en 2012 puis poursuite de la baisse à un rythme toutefois plus modéré. − Décollage réel de la LTE en 2013 avec l’hypothèse que le FD sera en avance sur le TD. − PdM LTE qui atteindra progressivement 10% en 2015. Cette hypothèse, qui peut paraître sévère, se révèle assez optimiste si on prend en compte le fait que les PdM actuelles dans la 2G/3G sont très dispersées, à l’exception de quelques gros acteurs comme Qualcomm (plus du quart du marché à lui seul), ST Ericsson, Broadcom, Mediatek… − Pression sur les prix ‘normale’ comprise entre 5 et 10% par an, mais un peu plu forte sur les puces WiMAX que sur les LTE. Tableau 9 : Construction du CA WiMAX et LTE de Sequans En M$ 2011e 2012e 2013e 2014e 2015e 21,7 0,5 11,9 20,1 9,5 59,9 7,6 117,8 6,1 188,5 40 1 40 5 40 8 40 9 40 10 10,5 10,5 9,5 9,6 8,5 9,0 7,7 8,5 6,9 7,8 CA WiMAX LTE Total CA Produits 91 0 91 45 10 55 32 47 79 23 93 116 17 154 171 Licence & maintenance 2,3 2,3 2,3 2,3 2,3 CA consolidé % var. 94 36 58 -39 81 41 119 46 173 46 Volumes marché (en millions) WiMAX LTE PdM (%) WiMAX LTE ASP ($) WiMAX LTE Sources : Natixis, Gartner Le trou d’air actuel pourrait se prolonger tant que la LTE ne décollera pas significativement Les succès de Sequans avec HTC, au travers de différents opérateurs dans le monde, expliquent le décollage rapide des ventes au T2 10. Le CA a atteint un pic au T2 11, à 30 M$, et a commencé à décliner au T3 11, avec la redéfinition de la stratégie de Sprint qui a commencé à vendre l’iPhone, à un moment où la croissance globale du marché ralentissait. Sequans I 26 ETUDE A l’avenir, compte tenu du timing de lancement des produits et de baisse des ventes de smartphones WiMAX HTC chez Sprint, il nous semble probable que le CA ne redécolle pas avant le T3 12. Graphique 8 : Evolution trimestrielle des ventes 150% 35 30 100% 25 20 15 10 50% 0% -50% 5 0 CA trimestriel T4 12 T3 12 T2 12 T1 12 T4 11 T3 11 T2 11 T1 11 T4 10 T3 10 T2 10 T1 10 T4 09 T3 09 T2 09 T1 09 -100% Croissance YoY Sources : Sequans, Natixis Le groupe va traverser une année 2012 très difficile Sur ces bases, nous visons une baisse du CA de 38,6% en 2012, avec le maintien d’une MB proche de 50% (avantage du model fabless). Nous estimons que le groupe pourrait être amené à réduire ses Opex, notamment ses frais de vente et marketing mais maintiendra sa R&D. Dans ce scénario, le groupe pourrait être en perte opérationnelle sur l’ensemble de l’année. Tableau 10 : Compte de résultat annuel de Sequans En M$ 2008 2009 2010 2011e 2012e 2013e Produits Services CA % var. Coûts des ventes Marge brute En % du CA R&D En % du CA Vente et marketing En % du CA Généraux et Administratifs En % du CA Opex En % du CA Paiement en actions ROP En % du CA ROP avant paiement en actions En % du CA Résultat financier Résultat avant impôt Impôts RN RN hors paiement en actions BPA BPA hors exceptionnel 15,8 7,0 22,7 63 7,7 15,1 66 12,0 53 8,3 36 3,5 16 23,9 105 0,9 -8,8 -39 -7,9 -35 0,6 -8,2 0,1 -8,3 -8,3 -0,36 -0,36 15,6 4,0 19,6 -14 8,2 11,4 58 13,9 71 9,2 47 3,4 17 26,5 136 1,2 -15,1 -77 -14,0 -71 -1,7 -16,8 0,1 -16,9 -15,1 -0,73 -0,65 64,9 3,6 68,5 251 33,6 34,9 51 18,0 26 13,6 20 4,0 6 35,6 52 1,1 -0,7 -1 0,4 1 -1,9 -2,5 0,2 -2,7 0,7 -0,11 0,03 91,8 2,3 94,1 37 46,8 47,3 50 25,9 28 12,2 13 8,0 9 46,1 49 2,6 1,2 1 3,8 4 -2,2 -1,0 0,0 -1,0 1,6 -0,03 0,05 55,4 2,3 57,7 -39 28,9 28,9 50 26,0 45 11,0 19 6,9 12 43,9 76 2,0 -15,0 -26 -13,0 -23 -2,8 -17,8 0,0 -17,8 -15,8 -0,51 -0,45 79,1 2,3 81,4 41 40,7 40,7 50 27,7 34 13,0 16 9,0 11 49,7 61 3,0 -9,0 -11 -6,0 -7 -2,8 -11,8 0,0 -11,8 -8,8 -0,34 -0,25 Source : Natixis Sequans I 27 ETUDE Le consensus est très dispersé sur 2012 et 2013 Le consensus s’est récemment réajusté en baisse suite à l’avertissement du T4 11. Les attentes de CA pour 2012 et 2013 nous semblent aujourd’hui très disparates, situation généralement représentative d’une grande incertitude. Tableau 11 : Comparaison CA - Consensus vs estimations Natixis En M$ CA 2011e + haut + bas Consensus moyen Natixis 2012e 85,8 26,0 57,2 57,7 104,4 93,2 95,1 94,1 2013e 114,0 70,1 98,6 81,4 Sources : Reuters, Natixis Pour 2012, nous n’avons conservé que les estimations mises à jour après l’avertissement. Bien que la moyenne soit exactement au niveau de notre prévision de CA (57 M$), l’écart entre le plus haut (85,8 M$) et le plus bas (26 M$) souligne que le consensus envisage 2 scénarii alternatifs : 1/ forte reprise du CA au S2 grâce au décollage du TD LTE dans le premier cas et 2/ effondrement du WiMAX à des niveaux extrêmement faibles (reflétant probablement un arrêt total des ventes de smartphones WiMAX par Sprint) sans aucun relais provenant du TD LTE dans le second. Pour 2013, le consensus table sur une reprise des ventes, lié au décollage du LTE, mais toujours avec un écart significatif entre le plus haut et le plus bas. Mais sa structure financière solide lui laisse toutefois du temps… Suite à l’introduction en Bourse, à l’occasion de laquelle le groupe a levé près de 60 M$, Sequans dispose, en fin d’année 2011, d’une trésorerie nette encore proche de 50 M$. Nous estimons que Sequans va consommer du cash sur 2012 et 2013, mais que compte tenu de sa structure fabless (investissements limités), il sera toujours en position de trésorerie nette confortable. Ceci est, de notre point de vue, un élément important car, si le groupe n’obtenait pas une part de marché suffisante dans la LTE, la technologie étant bonne, il serait naturellement candidat à une consolidation au sein d’un ensemble plus grand. Graphique 9 : Evolution de la dette nette (en M$) 10 0 -10 -20 -30 -40 -50 2008 2009 2010 2011e 2012e 2013e Sources : Sequans, Natixis Sequans I 28 ETUDE 6. Annexe Qu’est ce que le WiMAX ? WiMAX (Worldwide Interoperability for Microwave Access) est une norme de communication 4G (norme 802,16) créée par Intel et Avarion (société israélienne), puis certifié par l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), l’association regroupant des spécialistes de l’industrie électronique dans le but de définir des standards, en particulier pour les réseaux. Depuis 2002, plusieurs normes du WiMAX ont été développées, regroupées dans le tableau cidessous. Tableau 12 : Evolution des différents standards WiMAX depuis 2002 Standard Description Validation Utilisation IEEE 802.16 Définit des réseaux métropolitains sans fil sur des bandes de fréquences supérieures à 10 GHz. Octobre 2002 Fixe IEEE 802.16a Définit des réseaux métropolitains sans fil sur des bandes de fréquences comprises entre 2 et 11 GHz. Octobre 2003 Fixe IEEE 802.16b Définit des réseaux métropolitains sans fil dans les bandes de fréquences comprises entre 10 et 60 GHz. Fusionné avec 802.16a IEEE 802.16c Définit des options (profils) pour les réseaux métropolitains sans fil dans les bandes de fréquences libres. Décembre 2002 Fixe IEEE 802.16d (IEEE 802.16-2004) Révision intégrant les standards 802.16, 802.16a et 802.16c. Octobre 2004 Fixe IEEE 802.16e Définit la possibilité d'utilisation de réseaux métropolitains sans fil avec des clients mobiles. Décembre 2005 Mobile IEEE 802.16f Définit la possibilité d'utilisation de réseaux sans fil maillés (mesh network). Janvier 2006 Fixe IEEE 802.16g Etend la mobilité du WiMAX sur des couches réseaux supérieurs Août 2004 Mobile IEEE 802.16m ou WiMAX 2 Débits en nomade ou stationnaire jusqu'à 1 Gbit/s et 100 Mbit/s en mobile grande vitesse. Convergence des technologies WiMAX, Wi-Fi et 4G Octobre 2010 Mobile et Fixe Fixe Statut Obsolète Actif Remplacé par 802,16e Actif Source : Wikipédia Des débits à mi-chemin entre du WiFi et de la 3G Le WiMAX s’adresse principalement aux marchés des réseaux métropolitains, MAN (Metropolitan Acces Network). Concernant la norme 802,16e, déjà mise en place par certains opérateurs de téléphonie mobile, la portée atteint jusqu’à 7 km, ce qui la place à mi-chemin entre un réseau Wi-Fi et un réseau 3G type HSPA. Les débits théoriques sont de 75 Mb/s en descendant et 30 Mb/s en ascendant. Pour le WiMAX 2 (norme 802,16 m) toujours en phase de test et présenté comme le rival du LTE Advanced, les débits en mobilité devraient atteindre jusqu’à 1 Gb/s en descendant et 200 Mb/s en ascendant. Du WiMAX fixe et du mobile On distingue deux catégories de WiMAX. D’une part, les normes compatibles avec une utilisation fixe, c'est-à-dire dans le but de recevoir une connexion internet à domicile grâce à une antenne, et, d’autre part, celles destinées à une utilisation mobile. Le marché visé par le WiMAX fixe reste assez Sequans I 29 ETUDE limité puisqu’il ne concerne que les personnes habitant dans une zone non couverte par l’ADSL. Les coûts d’installation des infrastructures sont largement inférieurs à ceux d’une installation filaire. En revanche, le WiMAX mobile vise un marché beaucoup plus large, celui de la mobilité (smartphone, systèmes intégrés et dongles). Différence entre TDD et FDD Concernant la méthode de multiplexage pour les débits ascendant et descendant, le WiMAX mobile n’utilise que le TDD (Time Division Duplex) alors que le WiMAX fixe supporte également le FDD (Frequency Division Duplex). Dans le cas du FDD, utilisé également en 2 et 3G, l’émission et la réception des données se fait à une fréquence différente, mais nécessite deux canaux différents. Pour le TDD, solution privilégiée dans les pays émergents car leurs fréquences ne sont pas gérées de façon optimales, l’émission et la réception n’utilisent qu’un seul canal mais se font à un intervalle de temps différent. L’inconvénient du FDD est qu’il n’est pas adapté à un transfert de données asymétrique, principalement utilisé en WiMAX, alors que le TDD possède l’avantage de consommer moins de bande passante, d’être plus simple et moins cher à mettre en place. Quelques dates importantes de l’histoire de Sequans 2004 : Commercialisation des puces WiMAX fixes basées sur le standard 802,16d et destinées aux stations de base. Sequans les intègre en 2005 dans les premiers SOC (System On Chip, système regroupant plusieurs composants d’un appareil électronique sur un même circuit intégré), certifiés en 2006 par WiMAX Forum. 2006 : Lancement des puces WiMAX mobiles Wave1 basées sur le standard 802,16e suivies par le modèle Wave 2 en 2007. 2008 : Lancement du premier SOC (System On Chip), baptisé SQN1170, intégrant, à la fois, le baseband et la fréquence radio. 2009 : Lancement de la série SQN1200, première génération de l’industrie avec des puces 65nm, baseband et fréquence radio triple bande. La version 1210 déclinée pour les appareils mobiles (smartphone, systèmes intégrés et dongles) a été commercialisée en février, suivie, en juillet, par la version 1220 destinée aux applications CPE (Customer Premises Equipment) et VoIP (Voice over IP). En septembre, le groupe annonce également officiellement s’être lancé dans le LTE. 2010 : Commercialisation en juin par Sprint aux Etats-Unis du premier smartphone intégrant la technologie 4G de Sequans (HTC EVO 4G). 2011 : − En avril, commercialisation par KDDI au Japon du smartphone HTC EVO WiMAX intégrant la puce SQN1210. − En mars, annonce par Sprint du lancement de la tablette HTC View 4G et du smartphone HTC EVO 3D, intégrant les puces de Sequans. − En septembre 2011, Sequans annonce que sa première puce compatible TD-LTE (SQN3010) a été certifiée en Chine par le Ministère de l’Industrie et des Technologies de l’Information (MIIT). Sequans I 30 ETUDE Cet accord, qui intervient après plusieurs mois de tests en collaboration avec Huawei et AlcatelLucent Shanghai Bell, permettra au groupe de proposer sur le réseau chinois sa puce aux opérateurs mobiles et fabricants de téléphone. Dans le même temps, Sequans indique avoir également fait des tests à titre ‘privé’ avec, notamment, Ericsson, Nokia Siemens Networks, ZTE. − Quelques jours plus tard, Sequans annonce sa participation, aux côtés de Huawei, à un test de grande ampleur à Shenzhen sur le réseau TD-LTE de China Mobile. Ce dernier a sélectionné des équipementiers pour mener des tests dans 6 grandes villes, dont Huawei à Shenzhen. L’opérateur utilisera les chipsets TD-LTE de Sequans, approuvées par le MIIT. − Le 21 octobre, Sequans a présenté sa nouvelle génération de puces FDD et TDD LTE et plateformes LTE. Le groupe introduit 3 nouveaux baseband FDD et TDD LTE (SQN3110, SQN3120 et SQN5110), une puce RF (SQN3140), ainsi que 2 plateformes LTE compatibles avec les réseaux FDD et TDD. La 1ère plateforme nommée Andromeda est destinée au marché des téléphones et tablettes, alors que la 2ème (Mont Blanc) est développée pour des hotspots mobiles, dongles et CPE. De plus, le groupe précise que les puces sont fabriquées en 40nm et présentent des performances élevées, avec une faible consommation d’énergie. − Le même jour, Sequans a annoncé un partenariat avec Fujitsu Semiconductor (fabricant américain de semi-conducteurs) pour sa solution RF multimode 2G/3G/LTE. Ce partenariat permet au groupe d’intégrer dans ses baseband (SQN3110, SQN3120), le transmetteur RF de Fujitsu compatible aux principaux modes de communications, y compris aux bandes de spectre LTE. − Le 8 décembre, Sequans a annoncé un contrat avec Telenet Systems (fabricant indien de produits de communications) pour fournir des clés USB et CPE (Customer Premises Equipment, routeur fourni par un opérateur) compatibles TD-LTE, basés sur la nouvelle génération de puces LTE Sequans. Telenet utilisera les puces SQN 3120 (LTE) et SQN 3140 (TDD RFIC). Le groupe ajoute que le lancement du service 4G TD-LTE en Inde est imminent, et que les clés et CPE fabriqués seront utilisés pour les essais des opérateurs, avant un déploiement commercial prévu dans les prochains mois. Présentation du management Initialement composé de plusieurs membres de Pacific Broadband Communications, racheté en 2001 par Juniper Networks, Sequans s’est depuis renforcé en s’entourant d’experts dans chaque domaine, tous anciens salariés de groupes technologiques et, pour la plupart, des télécommunications. Dr. Georges Karam - Chief Executive Officer Avant de fonder Sequans en 2003, Georges Karam a rejoint Juniper Networks au poste de Vice Président du segment accès câble, suite au rachat de Pacific Broadband Communications. Ayant opéré dans le management de plusieurs groupes du secteur, notamment Alcatel, Sagem et Philips, il a obtenu un doctorat à l’ENS et détient plusieurs brevets. Deborah Choate - Chief Financial Officer Deborah Choate a rejoint Sequans en 2007. Elle a auparavant exercé la fonction de CFO chez Esmertec AG et Wavecom. Sequans I 31 ETUDE Bertrand Debray – Vice Président, Engineering Bertrand Debray a rejoint Sequans à sa fondation en 2003. Anciennement directeur de la partie Hardware et ASIC dans la division câble de Juniper Networks, il a 15 ans d’expérience dans le développement de grands projets technologiques, notamment en sans fil, câble et satellite. Sylvie Deschamps – Vice Président, Worldwide Sales Sylvie Deschamps a rejoint le groupe en mars 2010 et est responsable des ventes mondiales. Elle a auparavant travaillé pendant 13 ans au sein de Texas Instruments où elle était notamment en charge des partenariats stratégiques dans le wireless. T. Craig Miller – Vice Président, Marketing T.Craig Miller a rejoint Sequans en juin 2009 en tant que responsable du marketing. Il travaillait auparavant comme Vice Président marketing produit pour Next Wave Wireless. Eddy Tang – Vice Président, Manufacturing Operations Eddy Tang est responsable des opérations industrielles de Sequans depuis 2005. Il a auparavant exercé le poste de manager en charge de l’organisation de la stratégie au sein de STATS ChipPAC, un fournisseur de services d’assemblage et de tests. Hugues Waldburger – Vice Président, Product Line Management Hugues Waldburger a rejoint le groupe en 2008 en tant que responsable de la gestion des lignes de produits. Il dirigeait auparavant le programme d’intégration des produits pour les réseaux câblés au sein de Pacific Broadband Communications puis a rejoint Wavecom en 2003, notamment, en tant que responsable de la performance et de la validation. Rudy Leser – Vice Président, Business Development Rudy Leser a rejoint Sequans le 6 septembre 2011. Il est en charge des relations avec les partenaires (opérateurs mobiles et autres acteurs du secteur) dans l’environnement sans fil sur lequel le groupe est présent. Il exerçait auparavant la fonction de Vice Président de la stratégie et du marketing au sein d’Alvarion (fabricant de solutions 4G). Sequans I 32 ETUDE Eléments financiers au 31/12 Compte de résultat (M$) Sequans 2009 2010 2011e 2012e 2013e TMVA 10/13 Chiffre d'affaires Variation Croissance organique 19,6 -14,0% -14,0% 68,5 250,5% 250,5% 94,1 37,3% 37,3% 57,7 -38,6% -38,6% 81,4 41,0% 41,0% 5,9% Excédent brut d'exploitation Variation -12,9 -82,4% 1,9 ns 4,9 157,1% -10,6 ns -3,7 64,9% ns Résultat d'exploitation publié Variation Résultat d'exploitation corrigé Variation Marge d'exploitation -15,1 -72,1% -14,0 -77,6% -71,4% -0,7 95,4% 0,4 ns 0,6% 1,2 ns 3,8 760,2% 4,0% -15,0 ns -13,0 ns -22,5% -9,0 40,3% -6,0 54,2% -7,3% ns -1,7 -16,8 0,0 -0,1 0,0 0,0 0,0 -1,9 -2,5 0,0 -0,2 0,0 0,0 0,0 -2,2 -1,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -2,8 -17,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -2,8 -11,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -16,9 ns -15,1 -83,2% 0,0 -2,7 84,0% 0,7 ns 0,0 -1,0 62,0% 1,6 113,3% 0,0 -17,8 ns -15,8 ns 0,0 -11,8 34,0% -8,8 44,6% 2009 2010 2011e 2012e 2013e TMVA 10/13 -10,6 -3,4 -1,3 -15,2 -0,2 -2,0 0,0 0,0 4,5 -12,9 8,3 925,1% 3,5 -6,4 -2,0 -4,9 -1,1 -1,0 -0,8 0,0 15,7 8,0 0,3 1,7% 5,3 -11,3 -2,7 -8,7 0,0 0,0 59,9 0,0 0,0 50,0 -49,7 -62,4% -11,4 -6,9 3,9 -14,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -14,4 -35,2 -57,0% -3,5 -8,1 -2,5 -14,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -14,2 -21,1 -42,1% ns 8,5% Résultat financier net Résultat courant avant impôt Résultat exceptionnel Impôt sur les sociétés Amt. / dep. survaleurs Résultat des SME Intérêts minoritaires Résultat net des activités cédées Résultat net part du groupe Variation RNPG corrigé Variation Tableau de financement (M$) MBA Investissements nets Diminution (Augmentation) du BFR Cash-flow disponible Investissements financiers Distribution Augmentation de capital Produits de cessions Divers Augmentation (Diminution) de la trésorerie Endettement net Gearing ns -66,6% -63,5% ns Sequans -42,5% ns I 33 ETUDE Bilan simplifié (M$) 2009 2010 2011e 2012e 2013e TMVA 10/13 6,0 1,6 1,6 0,0 4,2 0,0 0,9 0,9 1,0 8,3 8,4 3,1 3,1 0,0 13,2 0,0 20,7 20,7 0,6 0,3 16,0 3,1 3,1 0,0 16,0 0,0 79,6 79,6 2,1 -49,7 18,5 3,1 3,1 0,0 12,1 0,0 61,8 61,8 4,1 -35,2 21,4 3,1 3,1 0,0 14,6 0,0 50,0 50,0 7,1 -21,1 36,4% Données par action ($) 2009 2010 2011e 2012e 2013e TMVA 10/13 Nombre de titres à la cote (millions) Nombre de titres dilué (millions) BPA publié BPA corrigé Survaleur Cash-flow Dividende net Taux de distribution Fonds propres 23,3 -0,73 -0,65 0,00 -0,46 0,00 0,0% 0,04 25,0 -0,11 0,03 0,00 0,14 0,00 0,0% 0,83 34,5 33,6 -0,03 0,05 0,00 0,16 0,00 0,0% 2,37 34,5 35,1 -0,51 -0,45 0,00 -0,32 0,00 0,0% 1,76 34,5 35,1 -0,34 -0,25 0,00 -0,10 0,00 0,0% 1,43 12,0% -46,0% ns ns ns ns TMVA 10/13 Immobilisations nettes dont survaleur nette dont survaleur brute Immobilisations financières BFR Actif net des activités cédées Fonds propres ensemble dont part du groupe Provisions Endettement net 2009 2010 2011e 2012e 2013e Rex (% du CA) Rex corrigé (% du CA) Taux d'imposition apparent Marge nette -77,4% -71,4% 0,4% -86,3% -1,0% 0,6% 5,9% -3,9% 1,3% 4,0% 0,0% -1,1% -26,0% -22,5% 0,0% -30,8% -11,0% -7,3% 0,0% -14,4% Rentabilité des fonds propres Rentabilité capitaux investis Capitaux investis (M$) Couverture des frais financiers (x) Endettement net/EBE (x) Gearing BFR (% du CA) Survaleur (% des fonds propres) Investissements nets (% du CA) ns ns 10 ns -0,6 925,1% 21,3% 177,5% -17,4% -13,0% 2,0% 22 0,2 0,2 1,7% 19,3% 15,2% -9,3% -1,3% 11,8% 32 1,7 -10,1 -62,4% 17,0% 3,9% -12,0% -28,8% -42,5% 31 ns 3,3 -57,0% 21,0% 5,1% -12,0% -23,5% -16,5% 36 ns 5,7 -42,1% 18,0% 6,3% -10,0% 2011e 2012e 2013e 0,3 5,6 7,2 0,9 14,1 47,6 ns 0,0% -11,3% 0,7 ns ns 1,3 ns ns ns 0,0% -18,8% 0,7 ns ns 1,6 ns ns ns 0,0% -18,4% Ratios financiers Ratios boursiers VE/CA (x) VE/EBE (x) VE/Rex corrigé (x) Cours/Fonds propres (x) Cours/Cash-flow (x) PE corrigé PE publié Rdt Net Free cash flow yield (%) ns 34,2% 19,8% Sequans 18,5% I 34 ETUDE * voir méthodologie appliquée aux recommandations boursières avant le 01/05/2010 précisée dans le disclaimer ci-après Ce document peut évoquer des méthodes d’évaluation dont les définitions résumées sont les suivantes : 1/ Méthode des comparaisons boursières : les multiples de valorisation de la société évaluée sont comparés à ceux d'un échantillon de sociétés du même secteur d'activité, ou d'un profil financier similaire. La moyenne de l'échantillon établit une référence de valorisation, à laquelle l'analyste ajoute le cas échéant des décotes ou des primes résultant de sa perception des caractéristiques spécifiques de la société évaluée (statut juridique, perspectives de croissance, niveau de rentabilité...). 2/ Méthode de l’ANR : l'Actif Net Réévalué est une évaluation de la valeur de marché des actifs au bilan d'une société par la méthode qui apparaît la plus pertinente à l'analyste. 3/ Méthode de la somme des parties : la somme des parties consiste à valoriser séparément les activités d'une société sur la base de méthodes appropriées à chacune de ces activités puis à les additionner. 4/ Méthode des DCF : la méthode des cash-flows actualisés consiste à déterminer la valeur actuelle des liquidités qu'une société dégagera dans le futur. Les projections de cash-flows sont établies par l'analyste en fonction de ses hypothèses et de sa modélisation. Le taux d'actualisation utilisé est le coût moyen pondéré du capital, qui représente le coût de la dette de l'entreprise et le coût théorique des capitaux propres estimés par l'analyste, pondérés par le poids de chacune de ces deux composantes dans le financement de la société. 5/ Méthode des multiples de transactions : la méthode consiste à appliquer à la société évaluée les multiples observés dans des transactions déjà réalisées sur des sociétés comparables. 6/ Méthode de l’actualisation des dividendes : la méthode consiste à établir la valeur actualisée des dividendes qui seront perçus par l'actionnaire d'une société, à partir d'une projection des dividendes réalisée par l'analyste et d'un taux d'actualisation jugé pertinent (généralement le coût théorique des fonds propres). 7/ Méthode de l’EVA : la méthode "Economic Value Added" consiste à déterminer le surcroît annuel de rentabilité dégagé par une société sur ses actifs par rapport à son coût du capital (écart également appelé "création de valeur"). Ce surcroît de rentabilité est ensuite actualisé pour les années à venir avec un taux correspondant au coût moyen pondéré du capital, et le résultat obtenu est ajouté à l'actif net comptable. * Jusqu’au 30/04/2010, les recommandations de Natixis portaient sur les 6 prochains mois et étaient définies comme suit : Acheter Potentiel de hausse supérieure à 15% par rapport au marché assorti d’une grande qualité des fondamentaux. Renforcer Potentiel de hausse de 0 à 15% avec un niveau de risque élevé Alléger Potentiel de baisse de 0 à 15% Vendre Potentiel de baisse supérieure à 15% et/ou avec des risques très élevés sur les fondamentaux industriels et financiers. A compter du 1/05/2010, les recommandations de Natixis portent sur les 6 prochains mois et sont définies comme suit : Acheter Potentiel de hausse supérieure à 10%. Neutre Potentiel compris entre 10% et -10% Alléger Potentiel de baisse supérieure à -10% et/ou de risques élevés sur les fondamentaux industriels et financiers. Au 23/12/2011, les recommandations de Natixis ainsi que la part, par rapport à l'échantillon de valeurs suivies, des émetteurs pour lesquels sa maison mère Natixis a fourni des services d'investissement sur les 12 derniers mois se répartissent comme suit : Valeurs suivies Valeurs Corporate Acheter Neutre Alléger 45,48% 39,07% 13,99% 1,75% 1,46% 0,00% Les cours de référence sont basés sur les cours de clôture. Ce document d’informations s’adresse exclusivement à une clientèle de professionnels ou d’investisseurs qualifiés. Il vous est communiqué à titre d’information et ne peut être divulgué à un tiers sans le consentement préalable de Natixis. Il ne constitue ni une offre ni une invitation à acheter ou à souscrire des instruments financiers. Les informations contenues dans ce document proviennent de sources publiques soigneusement sélectionnées. Malgré la réalisation de toutes les diligences requises pour s’assurer que ces informations soient exactes au moment de leur publication, aucune déclaration de garantie n’est faite quant à leur exactitude, exhaustivité ou sincérité. Les performances passées et simulées ne garantissent par les performances futures. Toute opinion contenue dans le présent document reflète le contexte actuel et peut être modifiée à tout moment sans préavis. Natixis ne saurait être tenue responsable des conséquences d’une quelconque décision prise au regard des informations contenues dans ce document. Natixis a mis en place des procédures appropriées de séparations des activités visant en particulier à prévenir les conflits d’intérêt entre ses activités de Recherche et ses autres activités. Ces « barrières à l’information » peuvent être détaillées sur demande auprès du Responsable de la conformité. A la date de cette publication, Natixis et/ou l’une de ses filiales ou sous-filiales peuvent être en conflit d’intérêt avec l’émetteur mentionné. En particulier, il se peut ainsi que Natixis ou toute personne morale ou physique liée, leurs dirigeants, leurs représentants légaux ou leurs salariés aient investi pour leur propre compte ou agissent ou envisagent d'agir, dans les douze mois à venir, en tant que conseiller, apporteur de liquidité, teneur de marché, ou banquier d'affaires d'une des sociétés mentionnées dans cette publication. Natixis est agréée par l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP) en France en qualité de Banque – prestataire de services d’investissements et soumise à sa supervision. Natixis est réglementée par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) pour l’exercice des services d’investissements pour lesquels il est agréé. Ce document de recherche est distribué depuis le Royaume Uni par Natixis, Succursale de Londres, qui est reconnue par l'ACP et réglementée par la « Financial Services Authority » pour ses activités au Royaume Uni. Les détails concernant la régulation qu’exerce la FSA peuvent être obtenus sur simple demande à la Succursale de Londres. La communication / distribution de ce document en Allemagne est réalisée / sous la responsabilité de Natixis, Succursale d’Allemagne. Natixis est agréée par l'ACP et réglementée par la BaFin (Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsich) pour la conduite de ses activités en Allemagne. Natixis est agréée par l’ACP et régulée par la Banque d’Espagne (Bank of Spain) et la CNMV pour l’exercice en libre établissement de ses activités en Espagne. Natixis est agréée par l’ACP et régulée par la Banque d’Italie et la CONSOB (Commissione Nazionale per le Società e la Borsa) pour l’exercice en libre établissement de ses activités en Italie. Natixis, Négociateur pour compte de tiers et pour compte propre agréé à l’étranger, ne destine la diffusion aux Etats-Unis de cette publication qu’aux « major U.S. institutional investors », définis comme tels selon les règles de la SEC. Ce document ne peut être distribué à aucune autre personne aux Etats-Unis. Chaque « major U.S. institutional investors » qui reçoit ce document, s'engage, par cet acte, à ne pas en distribuer l'original ni une copie à quiconque. Natixis Securities Americas LLC, Négociateur pour compte de tiers et pour compte propre agréé aux Etats-Unis et membre de la FINRA, est une filiale de Natixis. Natixis n’emploie aucun collaborateur commun avec Natixis Securities Americas LLC. Natixis Securities Americas LLC n’est impliquée d’aucune manière dans l’élaboration de cette publication et en conséquence ne reconnaît aucune responsabilité quant à son contenu. Cette publication a été élaborée et vérifiée par les analystes de Natixis, qui ne sont pas associés de Natixis Securities Americas LLC et n'ont pas fait l'objet d'un enregistrement professionnel en tant qu'analyste auprès de la FINRA et ne sont donc pas soumis aux règles édictées par la FINRA. Sequans I 35 ETUDE Natixis Natixis Securities Americas LLC. Natixis Paris Adresse des bureaux Adresse postale New York Francfort 30 avenue Pierre Mendès France 47 quai d’Austerlitz BP 4 9 West 57th Street Im Trutz Frankfurt 55 75013 Paris 75013 Paris 75060 Paris Cedex 02 France France France New York, NY 10105 USA Allemagne D-60322 Frankfurt Société anonyme à Conseil d’administration Member of the NASD and SIPC au capital de 4 653 020 308,80 € Chris Thompson Sarah Schmitz 542 044 524 RCS Paris Tel. (44 203) 216 9565 Tel. (49 69) 971 53 312 [email protected] [email protected] Responsable de la Recherche Equity Londres Sixte de Gastines Natixis London Branch LTD Tel. (33 1) 58 55 06 87 Cannon Bridge House [email protected] 25 Dowgate Hill Responsable de la Recherche Sectorielle Royaume-Uni Londres EC4R 2YA François Digard Tel. (33 1) 58 55 03 40 Chris Thompson [email protected] Tel. (44 203) 216 9565 [email protected] Responsable Vente Actions Europe Continentale Philippe Denoyelle Tel. (33 1) 58 55 05 91 [email protected] Responsable Vente Actions UK et US Chris Thompson Tel. (44 203) 216 9565 [email protected] Responsable Sales trading Christophe Pallard Tel. (33 1) 58 55 90 71 [email protected] Responsable Vente Corporate Cédric Richard Tel. (33 1) 58 55 90 60 [email protected]