loche carite
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LOCHE CARITE Epinephelus lanceolatus (Bloch, 1790) Source : Randall Famille : Epinephelidés (loches) ELÉMENTS-CLÉS DE DISTINCTION Corps très cylindrique et massif. Les adultes (80-150 cm) sont brun-noir avec des marbrures peu distinctes et de nombreux points noirs. Les très gros spécimens sont d’un brun sombre uniforme avec des nageoires plus foncées. ESPECES PROCHES Elle est parfois confondue sous l’eau avec d’autres loches de grande taille, la loche ronde (Epinephelus malabaricus) et la loche d’estuaire (Epinephelus coioides) mais s’en distingue par l’absence de points régulièrement espacés sur le corps et par la coloration plus foncée des nageoires par rapport au reste du corps. MENSURATIONS Moyennes : entre 70 cm et 1,50 m pour un poids de 5 à 40 kg. Maximales : 2,60 m et 288 kg. La loche carite, souvent appelée mére-loche, est la plus grande loche connue du Pacifique et le plus grand poisson osseux des récifs. ALIMENTATION Les jeunes se nourrissent surtout de crustacés. Les adultes consomment une grande variété de proies dont beaucoup de poissons, de gros crustacés tels que les langoustes et crabes de mangrove, ne dédaignant pas à l’occasion les petits requins et des tortues de mer. CROISSANCE ET MORTALITÉ Sa croissance n’a pas été étudiée. Elle pourrait atteindre plus de 30 ans. REPRODUCTION Comme la plupart des loches, elle pourrait être femelle puis mâle. Taille à maturité : elle est inconnue mais, d’après ce qui est observé chez les autres espèces de loches, elle devrait se situer entre 1 et 1,20 m. Par ailleurs, chez les grosses loches, les mâles sont matures plus tard que les femelles, il en est donc probablement de même pour la mère-loche. COMPORTEMENT Souvent sédentarisée dans les épaves ou les grottes, elle a besoin d’un abri à sa mesure. Vie sociale : plutôt solitaire. Plus rarement elle a été observée en groupes de 2 à 5 individus. Migration : les jeunes sont presque uniquement dans les zones côtières alors que les adultes se trouvent dans l’ensemble des habitats du lagon, ce qui suggère que les jeunes migrent avec l’âge. Caractères distinctifs complémentaires : D XI 14-16 ; A III 8 ; LL 54-62 Le profil dorsal de la tête convexe. Le préopercule finement dentelé, le coin arrondi. La bordure haute de l’opercule convexe. La partie médiane de la mâchoire inférieure avec 2 ou 3 rangées de dents chez les jeunes, le nombre de rangées augmentant avec la taille jusqu’à plus de 17 chez les gros spécimens. Les canines sur le devant des mâchoires sont petites ou absentes. Ecailles de la ligne latérale lisses avec des écailles auxiliaires. Les écailles antérieures de la ligne latérale avec des tubules ramifiés (à l’exception des petits juvéniles). Les juvéniles de taille inférieure à 15-20 cm sont jaunes avec trois bandes noires. Les jeunes adultes (25-60 cm) sont marron-noir légèrement marbrés, les bandes juvéniles s’estompant et comportant des points blancs ou jaunes, les nageoires avec des taches noires irrégulières. ECOLOGIE Distribution Indo-Pacifique : de la Mer Rouge aux îles Hawaii et du sud du Japon à la Nouvelle-Calédonie. Nouvelle-Calédonie : dans tous les lagons du Territoire. En revanche, sa présence aux îles Loyautés n’a pas été confirmée. Biotopes Juvéniles : ils habitent en eau saumâtre, dans les mangroves et estuaires. Adultes : ils vivent dans la plupart des habitats des lagons. Ils préfèrent les zones profondes des estuaires, des récifs et des passes. Des spécimens sont régulièrement capturés dans le port de Nouméa où ils viennent se nourrir des rejets de poissons. Domaines de profondeur Jusqu’à 100 mètres. Le plus souvent dans moins de 20 m. USAGES ET RISQUES Intérêt Pêche commerciale : elle n’est pas assez abondante pour être une espèce cible et n’est capturée qu’occasionnellement. Malgré tout, elle est souvent présente sur le marché asiatiques de poissons vivants. La chair des gros spécimens est de seconde qualité (filandreuse et grasse). Aquaculture : des grossissements de jeunes en cage flottante se pratiquent en Asie du sud-est. Pêche plaisancière et vivrière : la taille que peut atteindre la mère-loche en fait une cible recherchée des chasseurs sous-marins et des pêcheurs à la ligne. Ce n’est cependant pas un exploit de la capturer. En effet, elle est curieuse et vit en eau peu profonde. La capturer avec une forte ligne est peu intéressant car elle n’est pas particulièrement difficile dans le choix de ses proies. Malgré sa taille imposante, elle n’est pas spécialement énergique dans sa défense. Captures Engins : à la ligne et au fusil sous-marin. Attention ! Les plus gros individus sont souvent ciguatoxiques et leur chair est souvent de seconde qualité (filandreuse et grasse). En Nouvelle-Calédonie, il n’est pas rare que les très gros spécimens aient une attitude agressive vis-à-vis des plongeurs. De nombreux chasseurs sous-marins avant 1980 ont été victimes d’attaques de grosses mère-loches, sans toutefois qu’il y ait de cas mortels avérés. Source : Laboute Etat de la ressource Monde : c’est la seule espèce de poisson marin de NouvelleCalédonie inscrite sur la liste rouge des espèces vulnérables de l’UICN. Cette décision a été prise en 1996 en raison des risques de disparition dans la plupart des pays de l‘lndo-Pacifique, en particulier à cause du commerce « des poissons vivants » en Asie du sud-est. Nouvelle-Calédonie : la mère-loche est une des rares espèces en Nouvelle-Calédonie qui soit très sérieusement menacée. Il serait nécessaire de mettre en place des mesures de protection.