La succulente histoire de Mamadou et Casimir

Transcription

La succulente histoire de Mamadou et Casimir
La succulente histoire de
Mamadou et Casimir
CE2-CM1 de Patrick Nsuka - Ecole Les Anémones
Classe à Projet Artistique et Culturel
« La Musique à travers les contes »
Projet avec les Percussions Claviers de Lyon
Année scolaire 2010-2011
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Le maître nous a dit que notre projet de l’année
serait un travail entre musique et contes. Nous
allions écrire un conte musical, mais avant d’en
arriver là, il y avait beaucoup de travail !
En classe, avec le maître, nous avons d’abord lu,
écouté, étudié de nombreux contes. Nous avons
appris comment les contes « fonctionnent », ce qu’il
faut faire pour en écrire un.
On a imaginé tout le texte du conte. On a écrit plusieurs
versions, améliorées par le travail de classe sur le portrait,
la description… On a appris les textes par cœur pour que
l’histoire soit jolie à écouter.
Nous avons étudié des livrets de
CD, pour pouvoir faire le nôtre. Nous
avons réalisé des dessins et des
illustrations pour le livret du CD.
En classe de musique, on a chanté les chansons qui ont servi à imaginer notre
histoire : « Mamadou et Casimir », « Le jeu de la marelle », « Dame Tartine ».
Nous avons écouté des musiques de différents compositeurs pour comprendre
l’ambiance, le message porté par la musique.
Nous avons joué des percussions avec Fabienne, notre intervenante musicienne. Avec
Gilles des PCL, et Jean-François du GRAME, nous avons travaillé autour du silence,
joué des percussions, enregistré des musiques, des sons, des textes pour le conte
musical. On a découvert le travail en studio.
Ce projet nous a occupés toute l’année. Ça nous a bien plu !
On espère que notre conte vous plaira !
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Mélissa Oussaidene
Marion Vernay
Alhassane Sall
Nolane Diop
Saïda Mohamed
Givincy Pay-Pay
Mehmet
Aydinli
Cyrielle Yao
Karim Belmahi
Rania Redjem
Sonia Ghulam
Najmia Hassani
Valentin Brude
Eric
Monnet
Anna Ali
Stéphie
Kakesa
Koray Pakmak
Naïla Abdallah
Sofiane Chogli
Hamza
M’Namdji
Claudia Ahamadi
Donjeta Preshtreshti
Najwa Deriassy
Akram Fettache
Emma Sum
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La succulente histoire de
Mamadou et Casimir
Nous allons vous conter une histoire extraordinaire...
une histoire à vous faire dresser les cheveux sur
la tête, pleine de gourmandises, drôle et rigolote,
remplie de dangers, d’émotions et d’amitié.
- Il était une fois…
- Non, il y avait une fois…
- Heu, moi je préfère autrefois, ou bien
un jour…
- Et pourquoi pas : il y a bien
longtemps.
- Je sais ! Ce sera : il y a fort
longtemps…
Il y a fort longtemps, vivait dans une forêt lointaine
un jeune lutin du nom de Mamadou. Il était le fils de
la célèbre Fée Tropicale, reine des transformations,
une grande dame filiforme aux ailes multicolores,
aux cheveux blonds et bouclés dans lesquels se
perdait une magnifique mèche verte comme la
menthe.
Quant à Mamadou, il n’était pas plus haut que
treize pommes réunies. Notre lutin était plutôt fluet,
mais il était rapide malgré de longues ailes fragiles.
Il avait des oreilles pointues, de beaux yeux verts et
ronds, les cheveux toujours en pétard. Le garçonnet
était plutôt malin, et il était aussi particulièrement
gourmand. Il adorait les sucreries : le chocolat et
le nougat, le miel, le caramel, les bonbons et les
sucettes, les gâteaux et le pain d’épice, la confiture,
le miel et les jus de fruits…
Un beau matin, Mamadou se réveilla avec une
horrible rage de dents. Aïe aïe aïe ! Même sa
maman, magicienne parmi les magiciennes, ne
parvenait pas à le soulager.
- Tu vas te rendre chez le docteur
Lucarda. On raconte qu’il est le plus
grand dentiste du Monde Merveilleux,
capable de soigner les pires problèmes
de dents. Il paraît qu’un jour, il a même
réussi à guérir un Dragon. N’écoutant
que son courage, le valeureux dentiste
parvint à lancer un bonbon magique
dans la gueule du monstre. Une fois
celui-ci endormi, il se servit de sa pince
géante pour arracher la dent gâtée du
terrible lézard volant.
Tiens mon fils ! Tu lui apporteras
ces cinq pommes d’Or en guise de
paiement.
Notre lutin se mit en route pour Sucreville, capitale
mondiale des dentistes et autres chirurgiens
dentistes. Mamadou était effrayé à l’idée de
se rendre chez le dentiste. Il traînait en chemin,
regardant les oiseaux, jouant sous les arbres,
vraiment pas décidé. La route le conduisit tout de
même à destination. Le spectacle était incroyable,
la ville était bâtie au pied d’une gigantesque
montagne toute faite de sucre.
Mamadou se souvenait très bien des belles histoires
comptées par sa mère à propos de Sucreville et de
sa première souveraine, Dame Tartine.
Le cabinet du dentiste était une haute bâtisse en
pierres grises. A côté de la porte, on pouvait voir
une immense plaque de marbre portant l’inscription
suivante: « Cabinet du docteur Lucarda, dentiste
le plus grand du Monde Merveilleux ». Mamadou
hésitait lorsque quelqu’un le héla :
- Salut ! Je m’appelle Casimir, fils du
géant Cassecroûte, maire de Sucreville
!
Mamadou l’examina des pieds à la tête. Le garçon
était à peine plus grand que lui, ce qui était plutôt
étrange pour un géant, mais il était trapu, avec un
menton proéminent, des yeux globuleux et des
cheveux noirs ébouriffés. Il avait l’air plutôt gentil,
malgré l’horrible odeur qui semblait s’échapper de
sa bouche.
- N’aie pas peur, moi aussi je vais chez
ce dentiste ! Allons-y ensemble si tu
veux ! Pour se donner du courage, on a
qu’à jouer un peu avant d’entrer ! Une
marelle, ça te dis ?
Le hall d’entrée était une grande pièce sombre aux
murs décrépis et très hauts. Sur le mur de gauche,
on pouvait voir un immense tableau.
C’était un portrait du bon docteur. On distinguait un
bel homme élancé, dans sa tenue vert-foncé, un
masque rouge de chirurgien autour du cou. Il avait
de longs cheveux blonds, de grands yeux bleus et
un sourire joyeux. A droite, il y avait un comptoir
de réception vide, à l’exception d’une panière sur
laquelle était écrit :
« Veuillez déposer votre paiement ici ».
A peine les garçons s’étaient-ils exécutés qu’une
voix douce et gentille les invita à entrer dans la salle
d’attente située face à l’entrée.
On n’avait jamais vu ça. Cette salle d’attente
était immense et remplie de délices. Tout était
appétissant : les livres et les tableaux de nougat,
le tapis à la menthe, la fontaine aux quatre parfums
de vanille, chocolat, pistache et fraise. Les chaises
étaient au caramel, la table basse en pain d’épice,
les portes et les fenêtres en chewing gum.
- Drôle d’endroit pour un dentiste, tu ne
trouves pas Casimir ?
- C’est vrai, mais ça à l’air drôlement
appétissant !
La tentation était trop forte. Les garçons se mirent
à dévorer les délices appétissants quand tout à
coup ils entendirent des voix étouffées et même
quelques sanglots. Ils levèrent la tête et aperçurent
au loin les pauvres enfants englués dans du
chewing gum.
L’un des enfants était un garçon, il essayait de crier,
se débattait en vain. Il y avait aussi une fillette toute
frêle aux cheveux bruns qui sanglotait. Mamadou
et Casimir auraient bien voulu s’approcher de ces
malheureux enfants, hélas, comme eux ils étaient
prisonniers, les pieds collés au sol par le sucre, pris
au piège comme des mouches dans du vinaigre !
La porte de la salle d’attente claqua, et le dentiste
entra. Il avait le regard jovial et souriait derrière son
masque de chirurgien. Et lorsqu’il l’ôta... Stupeur !
- Oh, Docteur Lucarda, que vous avez
de longs cheveux…
- C’est pour mieux me protéger de la
pluie et du vent mes enfants !
- Oh, Docteur Lucarda, que vous avez
de longs et maigres bras…
- C’est pour mieux vous examiner et
vous soigner mes enfants !
- Oh, Docteur Lucarda, que vous avez
la peau pâle…
- C’est parce que je travaille trop et que
je vois peu le soleil mes enfants !
- Oh, Docteur Lucarda, que… que vous
avez de longues dents pointues…
- C’est pour mieux sucer le sang des
petits enfants !!!! Restez bien au chaud
mes agneaux, je vais revenir tantôt !
Et il s’en alla en fermant la porte derrière lui à
double tour !
Casimir, n’écoutant que son courage, décida
de libérer ses camarades. Il se mit à dévorer le
chewing gum, puis le reste de la pièce. Il mangea,
mangea, mangea… Et plus il mangeait, plus
il grossissait, grossissait, grossissait. Tant et si
bien que toute la pièce s’écroula.
Il était temps pour les jeunes amis de prendre
leurs jambes à leur cou ! Le docteur Lucarda
était dans une colère noire, ces polissons
allaient lui payer ce mauvais tour. Reniflant l’air
de son nez crochu, scrutant la pièce de ses
petits yeux rouges et cruels, le vampire se lança
à la poursuite des enfants.
S’inquiétant pour son fils, le géant Cassecroûte
se précipita sur les lieux. Il faut dire que ce
géant là mesurait pas moins de dix étages, il
était si robuste qu’on le disait capable de fendre
une montagne d’un claquement de doigts. Il fut
sur place en trois enjambées.
S’inquiétant pour son fils, la Fée Tropicale
s’était également précipitée sur les lieux, car
Mamadou n’était pas rentré pour l’heure du
goûter, chose qui n’arrivait jamais ! Elle fut sur
place en trois battements d’aile. Il va sans dire
que les parents n’apprécièrent pas du tout le
sort que le vampire voulait réserver aux enfants.
La fée piqua une colère noire, usa de ses
meilleurs sortilèges et pouf ! Le vampire fut
changé en crêpe. Le Géant Cassecroûte sortit
alors de sa besace sa poêle magique et hop !
La crêpe fut cuite. Chacun en mangea un bout
pour se remettre de ces tragiques évènements
et devinez quoi ? Mamadou ne sentait plus
aucune douleur, sa dent était comme neuve, et
la bouche de Casimir dégageait désormais un
magnifique parfum de miel !
Quant à nos deux parents, à peine s’étaient-ils
souris en repensant à toute cette pagaille qu’ils
tombèrent follement amoureux. Ils décidèrent
donc de se marier, faisant de leurs deux enfants
des frères, les meilleurs amis du monde.
Tous vécurent heureux, jusqu’à la fin de leurs
jours, sans plus jamais manger trop de sucreries
ni oublier de se brosser souvent les dents !
FIN
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Bonbonnes à eau
Clefs
Cymbales charleston
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Cymbales chinoises
Cymbales turques
Grelots
Grosse caisse symphonique
Guitare
Maracas
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Marimba
Métallophone
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Timbales
Vibraphone
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A l’Hameçon, Gilles
nous dirige sur les
instruments des PCL
Silence !
On enregistre !
Des cymbales,
des baguettes...
De multiples
sons possibles !
Regards, attention,
concentration...
Maintenant on joue
ensemble !
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Chacun son tour, enregistrement
des voix et du conte...
Comme de vrais professionnels !
Un peu de trac, mais
surtout beaucoup
d’excitation !
Projet avec les
illustration couverture : P. Nsuka
Merci à Fabienne Baudin, muscienne intervenante ; Danielle Griot,
conseillère à l’Inspection Académique ; Catherine Bresson, coordinatrice
du Pôle Territorial d’Education Artistique ; Delphine Biez-Charreton,
assistante pédagogique
Professeur : Patrick Nsuka
Equipe PCL : Gilles Dumoulin, percussionniste
Jean-François Estager, compositeur
Fanny Haradji et Laura Lambinet, coordination et communication
En partenariat avec GRAME, Centre National de Création Musicale
Projet présenté au festival :
moments
Fest
rares
,
,
es, Voyages a l'éecole
ival Art, C
ulture, Scienc
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