PUBLI-REPORTAGES_maquette guide du trot
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GUIDE G TROT DU P U B L I - R E D A C T I O N N E L FISCALITE DE L’ELEVEUR DE CHEVAUX DE COURSE L’éleveur de chevaux de course peut être qualifié de « sans sol » ou « avec sol ». L’ELEVEUR SANS SOL L’éleveur sans sol a une activité qui consiste à acquérir une ou plusieurs poulinières qu’il met en pension dans un haras, puis à vendre ou à mettre à l’entraînement les poulains qui viennent à naître. Selon les modalités d’exercice de son activité, il peut avoir la qualité : • De non intervenant, • D’intervenant non professionnel, • D’intervenant professionnel. Il découle bien entendu de cette qualification un traitement fiscal différent pour les primes à l’éleveur et les gains de course, conduisant au niveau de l’impôt sur le revenu : • Soit à une exonération totale (cas du non intervenant), • Soit à une taxation au titre des BNC pour l’intervenant non professionnel ou professionnel. En présence d’un déficit, sa prise en compte, pour le calcul de l’impôt, sera également différente selon que l’éleveur est non professionnel ou professionnel. De même en cas de vente de chevaux, l’éleveur sans sol verra, suivant la qualification applicable à son activité, ses plus-values taxées selon des modalités différentes ou exonérées de toute imposition. L’ELEVEUR AVEC SOL L’éleveur avec sol dispose de terres agricoles pour exploiter son élevage. Tout éleveur avec sol relève théoriquement des Bénéfices Agricoles ; cependant, pour les structures en nom propre exploitant de petites surfaces, aucun forfait agricole n’est calculé. Les régimes fiscaux agricoles sont les suivants : • Régime du Forfait agricole, 29 • Régime du Réel simplifié, • Régime du Réel normal. Les sociétés (civiles et commerciales) peuvent opter à l’impôt sur les sociétés. Le forfait agricole : Le seul cas d’application d’un régime forfaitaire agricole à l’hectare concerne un éleveur qui fait naître des produits, mais n’assure pas la préparation et l’entraînement de ses chevaux. Le service des impôts des entreprises peut se réserver le droit de dénoncer le régime forfaitaire avec application au 1er janvier qui suit cette dénonciation. Le bénéfice fiscal forfaitaire est calculé par l’administration fiscale en fonction de la surface exploitée. Le réel simplifié - le réel normal : Le régime du réel agricole est obligatoire si la moyenne des recettes TTC calculée sur les deux années antérieures dépasse 76 300 € (ou sur option). Toutes les charges et toutes les produits (faisant l’objet d’un flux de trésorerie, et calculés) sont pris en compte pour la détermination du résultat. Cheval dans un compte de « stock » ou en « immobilisation » ? En comptabilité, les chevaux sont soit inscrits en stock, soit en immobilisation. Le cheval est de droit inscrit dans un compte de stock. L’inconvénient est que la vente de celui-ci générera du chiffre d’affaires (donc diminue les possibilités d’exonération fiscale sur les plus-values de vente d’immobilisations), et qu’elle n’entraînera aucune exonération fiscale. L’inscription en immobilisation (désormais dès la naissance) est un choix qui s’exerce animal par animal ; elle est autorisée à conditions que le cheval soit destiné à la course (trot ou galop), prédisposé à pratiquer ces disciplines (c'est-à-dire inscrit dans un stud-book) et non frappé d’inaptitude ou affecté à la reproduction (étalon, poulinière). Le nouveau dispositif applicable aux exercices comptables ouverts à compter du 1er janvier 2005, présente les caractéristiques suivantes : • Immobilisation dès la naissance, • Amortissement à compter du 1er jour de l’exercice suivant la naissance, • Sur une durée unique de 3 ans, • Et ceci quel que soit le régime fiscal d’imposition (bénéfice agricole, bénéficie commercial ou non commercial, et impôt sur les sociétés). Le choix d’immobiliser les chevaux en comptabilité permet de les amortir et de bénéficier du régime des plus-values lors de leur vente. Ce régime des plus-values professionnelles comporte des dispositifs d’exonération qui permettent d’atténuer la base de calcul de l’impôt et des cotisations sociales (exonération art. 151 septies du CGI). L’assouplissement des conditions et des modalités de l’immobilisation renforce donc les possibilités d’optimisations fiscales et sociales pour les activités équestres. Les outils d’optimisation fiscale : La fiscalité agricole offre un panel d’outils d’optimisation fiscale, notamment : 1. La déduction fiscale pour investissement (Art. 72 D du CGI), 2. La déduction pour aléas (Art. 72 D Bis du CGI), 3. Le système de l’étalement (Art. 75 0A du CGI), 4. La moyenne triennale (Art. 75 0B du CGI), Lionel LESOUEF Expert comptable EQUICER