Julie Cohen-Solal Ingénieur promotion 2009 Chargée d`études

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Associatif
[ ACTIVITÉS DE L’AITPE ]
Témoignage
métier
Julie Cohen-Solal
ING Promotion 2009
Chargée
d'études relation
avec les réseaux
à la Direction des
infrastructures de
transport du Ministère
de l’écologie
L'intérêt spécifique
du domaine routier
est en premier lieu
l'objet même que
représente la route.
©DGITM, Gilles Jouanneau
Aménagement & Territoires : Comment
es-tu arrivée dans le domaine des routes ? Quels est ton parcours professionnel dans ce domaine ?
Julie Cohen-Solal : À la sortie de l’école,
j’ai pris le poste de chef de projet au service d’ingénierie ouest à Versailles au
sein de la Direction des routes d’Île-deFrance. Mon travail consistait à conduire des études ou des travaux d’aménagement sur le réseau routier national.
En trois ans je suis intervenue sur des
problématiques de trafic, des aménagements paysagers, des protections
phoniques... en encadrant jusqu’à 6
personnes.
Le pilotage des chantiers impliquent de
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maîtriser une composante supplémentaire par rapport aux connaissances
techniques et administratives que nécessitent leur préparation, à savoir une
dimension relationnelle, avec l’équipe
projet mais également avec les entreprises ainsi qu’avec les usagers, les riverains, les communes…
Au bout d’un peu plus de trois ans de
poste, j’ai souhaité changer de métier
mais pas de domaine, afin de pouvoir
valoriser cette première expérience
très riche. J’ai pris un poste d’animation
des réseaux métiers à la Direction des
Infrastructures de Transports, au ministère de l'Ecologie, du développement
durable et de l'Energie.
J’y découvre aujourd'hui toujours plus
de diversité dans les métiers de la route,
et, à travers les réseaux, des individus
passionnés et impliqués dans la réussite
de leurs projets.
A&T : Quels sont les intérêts spécifiques
du domaine routier ?
JCS : En dehors du fait que c’est le dernier domaine où l’Etat peut être maître
d’œuvre, l’intérêt spécifique du domaine routier est en premier lieu l’objet que
représente la route. La route touche
un public très étendu : construire une
route, c’est répondre à un enjeu du territoire en intégrant l’environnement, les
riverains, les usagers, …
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Chantier de protections phoniques
La diversité des problématiques est aussi un atout. Problématiques techniques,
bien sûr, de la conception des terrassements, du tracé, de l’assainissement
aux ouvrages d’art. Problématiques
environnementales de plus en plus présentes : protection de la bio-diversité et
de la ressource en eau, consultation du
public… Problématiques humaines encore, à travers la gestion d’un chantier
comme à travers la mise en place d’une
concertation.
Enfin, dans ce domaine il n’y a pas de
petit projet, car même un simple mur
de protections phoniques est un grand
projet pour les riverains.
A&T : Quelles sont tes missions actuelles ?
JCS : Aujourd’hui, j’ai rejoint l’administration centrale afin de prendre du
recul par rapport à mon premier poste
qui était très opérationnel. Maintenant,
j’ai en charge l’animation des réseaux
qui sont constitués des membres des
services de maîtrise d’ouvrage et de
maîtrise d’œuvre mais aussi du réseau
scientifique et technique. Ces réseaux
produisent des outils et diffusent les informations essentielles à leurs métiers.
Ainsi, je participe à faire le liant entre
les bureaux en administration centrale
qui créent la doctrine et les services en
région qui mettent en application les
outils sur le terrain et sont demandeurs
d'informations directement utilisables.
Je participe également à des groupes
de travail sur des sujets où le relais de
la centrale est nécessaire, par exemple la mise en place des formations qui
pourraient intéresser les réseaux. Enfin,
je participe à l'organisation d'évènements qui contribuent à faire vivre les
réseaux.
A&T : Quelles sont les motivations et les
contraintes de ce type de poste ?
JCS : La motivation première est d’être
au service des collègues, de permettre
la communication entre les différentes
entités, avec le souci d’améliorer l’efficacité collective des services qui interviennent dans le domaine routier.
Cela suppose d’assister à un grand nombre de réunions. Même si cela peut paraître redondant, cela permet de voir la
diversité des points de vue et de ne pas
trop s’éloigner du concret.
A&T : Peux-tu faire un focus sur un projet en particulier ?
JCS : Cette année, dans le cadre de cette mission d’animation des réseaux, j’ai
participé à la préparation d’un congrès,
baptisé « Congrès de la modernisation
routière ». Cet événement a réuni 300
personnes issues de l’ensemble des services qui participent à la modernisation
du réseau routier national. Les services
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Les autres sujets abordés témoignent
de la diversité de nos métiers : compétences, environnement, sécurité, ouvrages d’art, démarches qualité, normes
techniques et enfin nouveaux usages
de la route (voies réservées aux transports en commun par exemple).
Chantier d'aménagements paysagers
L’organisation de ce congrès, après
quelques semaines de recul, m’a permis
de prendre pleinement conscience de
l’intérêt de mon poste, au cœur de la
communauté routière de l’État.
A&T : Julie, merci pour ton témoignage.
Petite main dans l’organisation de la
journée et demi de congrès, j’ai participé aux réunions d’organisation avec
des agents très motivés à l’idée de se retrouver autour des thèmes du congrès
et cet objet qu’ils partagent en commun : la route.
Pour les séances plénières, le pari a été
fait d’inviter, entre autre, le Ministre délégué chargé des transports de la mer
et de la pêche, le Président de la Commission mobilité 21* et le président de
l’USIRF (Union des Syndicats de l'Industrie Routière Française) : ils sont venus
nous parler de route et de l’avenir que
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possèdent ces infrastructures. Le Président de l’autorité environnementale est
également venu partager avec nous sur
la prise en compte de l’environnement
dans les infrastructures et des progrès
à faire dans ce domaine.
* Commission en charge, dans le cadre de l'élaboration
du schéma national des infrastructures de transport
(SNIT), de formuler des recommandations en vue de
créer les conditions d'une mobilité durable et de
hiérarchiser les projets d'infrastructures du SNIT.
Congrès de la modernisation routière . Intervention de Frédéric Cucillier,
Ministre des Transports, de la Mer et de la Pêche.
©Ministère du développement durable, Bernard Suard.
d’ingénierie des DIR étaient présents,
les services de maîtrise d’ouvrage des
DREAL également ainsi que des représentants des CETE et des services
techniques centraux qui constituent
aujourd'hui le CEREMA (centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement).