Article - Les Amis Cyclos d`Urschenheim
Transcription
Article - Les Amis Cyclos d`Urschenheim
MARDI 15 JUILLET 2014 22 En roue libre « C’est comme en 1967, il faisait un temps pourri et Poulidor a perdu le Tour » Ils étaient venus pour voir de plus près leurs idoles. Hier, au Platzerwasel, les fans de vélo ont surtout assisté au calvaire de Contador. Un air de déjà-vu, confient quelques anciens. Canton vert, venue d’Orbey avec huit autres coureurs, dont deux tandems, en passant par la route des Crêtes. Malgré la pluie, le brouillard et le vent, de nombreux autres passionnés de vélo attendaient comme elle en bord de route depuis le début de matinée. Le col de première catégorie du Platzerwasel avait tout de l’emplacement idéal, hier, pour qui voulait voir les coureurs du Tour de France en plein effort. « Ce col-là, on sait qu’il est raide, avec trois portions à 10 %, donc on s’est dit qu’on pourra les voir un peu mieux », confiait Isabelle Laurent, présidente du cyclo-club du En contrebas du sommet, la dizaine de cyclistes des Amis cyclos d’Urschenheim regarde la route d’un air connaisseur. Le groupe complet, même le doyen, Ernest, 77 ans et un vélo électrique depuis peu, avait monté le col au petit matin, histoire de vérifier la difficulté du parcours. « Même pas peur » jugeaient les cyclistes Ernest, 77 ans, monte le col à vélo… électrique Ernest, 77 ans (à gauche), et ses amis des Amis cyclos d’Urschenheim ont monté le col du Platzerwasel, hier matin. Venus d’Orbey par la route des Crêtes, les cyclistes du Club du Canton vert ont vu passer Contador au Breitfirst. Photo Marie-Lise Perrin d’Urschenheim sans savoir que ce col serait le dernier d’Alberto Contador dans le Tour de France 2014. L’Espagnol faisait hier office de favori pour tous les fans de vélo croisés au Platzerwasel : « Si Froome n’était pas parti, j’aurais dit Froome. Mais depuis, Contador est le seul qui se dégage, il a l’expérience et pas de concurrence », juge Guy Ehrart tandis que son copain Claude opine du chef : « Contador ou Nibali ». « Le Tour est déjà passé ici et j’y étais, c’était en 1967 », confie même l’Urschenheimois Claude, qui retrouve des similitudes : « Je me souviens, il faisait un temps pourri comme aujourd’hui et Poulidor avait perdu le Tour de France à l’issue de l’étape. » Les deuchistes font une escapade au lac de Kruth-Wildenstein Après plusieurs rencontres de fans de 2CV partout en France, le Willerois Étienne Musslin, rédacteur en chef des magazines « Planète 2CV » et « 2CV Xpert », a posé ses valises, ou plutôt sa vieille deudeuche, hier, sur le parking du lac de Kruth-Wildenstein à l’occasion du passage du Tour de France. Au bord du lac de Kruth-Wildenstein, Étienne Musslin avait emmené avec lui une centaine de passionnés de la 2CV pour fêter comme il se doit le 14 Juillet. Étienne Musslin a proposé aux nostalgiques de la route de grandpapa de venir découvrir le monde C’est pourtant sans Contador que le peloton fait son entrée au sommet du Platzerwasel, en même temps qu’un brin de soleil bienvenu. Quelques minutes plus tard, l’Espagnol apparaît, entouré de son équipe qui tente de le remonter. « Contador, Contador » encourage l’équipe de la fermeauberge Uff Rain, venue en force encourager les coureurs. Quel- Photo Thierry Gachon ques centaines de mètres plus loin, Contador met pied à terre et quitte le Tour. Marie-Lise Perrin FDIAPORAMA Les courageux spectateurs au col du Platzerwasel sur notre site internet lalsace.fr FVIDÉO Le passage du Tour au sommet du Platzerwasel, juste avant que Contador ne craque, à revivre en vidéo, sur notre site internet lalsace.fr Un détour pour garantir la sécurité du Tour, à Munster Sous l’œil vigilant des forces de l’ordre, les spectateurs présents à Munster ont assuré l’ambiance rue Marcel-Haedrich.Photo L.S. Un rassemblement de deuches est prévu chaque année par Cochonou, en marge du Tour de France. Photos A.V. de la deuche, où, pour les novices, il faut oublier toutes les no- tions de conduite moderne et prendre le temps de rouler. « Vive le Tour ! », vu d’hélicoptère Étienne Musslin est l’organisateur du rassemblement au lac de Kruth-Wildenstein. De très bonne heure, les voitures se sont sagement garées de façon à former « Vive le Tour ! », vu du ciel. Roger Skamba, de Fessenheim présentait, lui, son modèle fétiche : une 2CV de 1990 très personnalisée. Sous le capot, un moteur de Citroën Visa, qui la pousse à plus de 146 km/h ! La deudeuche « vaut bien une rétroescapade », selon lui. Ah ce charme qu’on croit suranné de ce symbole mécanique de la France des années 50, 60, 70, 80 et même 90 ! « À l’initiative de Cochonou, généralement les 14 Juillet, ils organisent une rencontre sur la route du Tour de France avec un club local. J’ai été contacté par eux. C’est une bonne occasion de faire profiter les spectateurs du Tour de France qui ont fait le déplacement pour admirer aussi de nombreux modèles : des 2CV et ses dérivés, Diane, Acadian, Méhari, Ami 8 et Ami 6, etc. Le parking du lac a été prêté gratuitement par le syndicat mixte du barrage de Kruth-Wildenstein », explique ce grand passionné de 2CV, Étienne Musslin, rédacteur en chef de revues spécialisées depuis 2008, et dont le siège social est à Willersur-Thur. Les revues existent depuis 1998 (le N°105 du magazine sortira d’ailleurs le 1er août prochain et deux pages seront consacrées à cette journée en marge du Tour de France). Arnaud Viry En suggérant de faire passer le Tour en dehors de la D417, l’axe principal de la ville de Munster, le maire Pierre Dischinger a privilégié la sécurité des spectateurs et l’accessibilité de la vallée. sécurité est plus facile à assurer. En laissant les autres axes ouverts, les gens ont pu venir jusqu’au dernier moment. Faire une vallée morte pour le passage du Tour, il n’y aurait pas eu pire publicité. » Au moment du passage de la caravane du Tour, le centre-ville de Munster s’est vidé d’un seul coup. Et pour cause, l’arrivée de la Grande Boucle dans la ville s’est déroulée sur une route perpendiculaire à la Grand-rue, le long de la rue Marcel-Haedrich et de la rue Sébastopol. En effet, boucler la D417 dans Munster aurait bloqué l’accès aux deux vallées et, par ricochet, la libre circulation des habitants de ce bassin de population de près de 17 000 personnes. Au moins, on entend l’ambiance ! Les autres raisons évoquées sont celles de la sécurité, mais aussi de l’accessibilité, comme l’explique le maire de Munster, Pierre Dischinger : « La rue Sébastopol est un axe ouvert, où la Les commerçants du centre-ville comprennent cette décision, malgré l’absence de clients aux heures de pointe habituelles. « L’affluence sera plus concentrée », observe une responsable de la pâtisserie Meyer, située place du marché. « Les gens viendront après le passage de la caravane, puis de nouveau après le passage des coureurs. » Et de lancer dans un éclat de rire : « On aurait préféré que le Tour passe par le centre, parce qu’on est quasiment à côté et qu’on ne le voit pas ! Mais bon, au moins, on entend l’ambiance, on essaiera de voir ça à la télé ! » Luc Sorgius