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Gérard Cazade Réponse appropriée de “Classique au large ” à l’affluence grandissante de son public, la quatrième édition du festival de musique classique malouin va s’étendre cette année sur cinq jours. À travers une vingtaine de concerts, le festival balaiera un large éventail d’œuvres, de genres et de formes artistiques, évoquant les relations que la musique tisse avec d’autres domaines, tels que le théâtre, la littérature, les voyages… ce qui ne manquera pas de rappeler d’autres événements emblématiques que notre ville a su initier et faire vivre. Une place particulière sera réservée aux œuvres écrites pour les enfants dont une des plus célèbres qui débutera ces cinq journées de musique. Les quatre orchestres symphoniques, des solistes de renom international, les œuvres majeures du répertoire… ne nous font pas oublier la mission de “Classique au large ” d’offrir aux nombreux jeunes Le Maire artistes la possibilité de se produire devant un public et de commencer leur carrière professionnelle dans un environnement prestigieux. René COUANAU Député d’Ille-et-Vilaine Tous les ans nous essayons de satisfaire tous les goûts et toutes les envies de notre public, ceux de l’impétueux amoureux des fortes émotions symphoniques, comme ceux du minutieux explorateur cherchant le mystérieux fil rouge qui relie tel artiste à tel autre, tels concerts ou telles œuvres entre eux… Cette quatrième édition de “Classique au large” permet à chacun d’en faire “son” festival. Pour les premiers, les Neuvièmes Symphonies de Beethoven et de Schubert, la Deuxième de Rachmaninov, la “Prague” de Mozart, les concertos de Dvorak et de Mozart… devraient faire monter l’adrénaline musicale de chacun. Pour les seconds, les liens mystérieux qui lient les “Scènes d’enfance” de Schumann et “Album pour enfants” de Tchaïkovsky, l’imagerie qui anime Moussorgski dans ses “Tableaux d’une exposition” et celle qui habite Debussy dans ses “Préludes” … et bien d’autres, devraient pouvoir satisfaire leur goût d’exploration personnelle. Les uns et les autres pourront rêver, enchantés par les compositeurs et les interprètes que nous avons choisi pour eux avec amour et délectation. Alexandre Damnianovitch directeur artistique du festival Classique au large vendredi PIERRE ET LE LOUP Concert scolaire Vincent Spatari, récitant, Orchestre Symphonique de Saint-Malo. Direction : Alexandre Damnianovitch Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, vendredi 27 avril à 14h45, Prix des places : 3 € Touchant à plusieurs reprises et de différentes manières le monde de l’enfance, l’édition 2012 du festival Classique au large commence par une des œuvres les plus emblématiques de la pédagogique musicale, le conte musical “Pierre et le loup” de Sérguéï Prokofiev. Une version innovante où les musiciens en plus de leurs instruments jouent à redevenir des enfants... Sérguéï Prokofiev : Pierre et le loup vendredi L’ÂME RUSSE Récital de Brigitte Engerer, piano Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, vendredi 27 avril à 17h30, prix des places : 10 € et 5 € Modeste Moussorgski : Une larme “Une larme” est le chant du cygne de Moussorgski, à qui il ne reste que quelques mois de vie au moment d’écriture de cette page. Le titre de la pièce va de pair avec la pureté de la musique ellemême, basée sur quelques accords simples, d’un dépouillement extrême où tout est retenue. Anatol Liadov : La Tabatière à musique, op.32 Comme beaucoup de morceaux de cette première partie du récital “Âme russe”, cette valse est destinée aux jeunes musiciens. Imitant les sonorités d’une boîte à musique, avec ses staccati, ses trilles et ses ornements, “La Tabatière” est des morceaux de bis préférés des pianistes russes. Tchaïkovsky : Album pour enfants, op.39 1. Prière du matin, 2. Le matin en hiver, 3. Le petit cavalier, 4. Maman, 5. Marche des soldats de bois, 6. La poupée malade, 7. Enterrement de la poupée, 8. Valse, 9. La nouvelle poupée, 10. Mazurka, 11. Chansons russes, 12. Le paysan joue de l’harmonica, 13. Chanson napolitaine, 14. Polka, 15. Chanson italienne, 16. Vieille chanson française, 17. Chansons allemandes, 18. Chanson napolitaine, 19. Le conte de la vieille, 20. La sorcière, 21. Douce rêverie, 22. Le chant de l’alouette, 23. L’orgue de Barbarie, 24. À l’église “Album des enfants” de Tchaïkovsky est écrit comme « une série de petits morceaux tout à fait faciles, avec des titres qui plairaient aux enfants ; comme chez Schumann », explique le compositeur. Tout comme la pièce de Liadov, ce cycle est écrit à l’attention des pianistes en herbe. Certaines pièces sont directement inspirées des “Scènes d’enfance” de Schumann, d’autres s’inspirent de l’inépuisable fond de la musique populaire russe, mais aussi celle des autres peuples… et surtout du monde merveilleux des contes pour enfants, domaine dans lequel les artistes russes excellent. M. I. Glinka : La Séparation (Nocturne en fa-mineur) Alexandre Alabiev : Le Rossignol (Romance) ENTRACTE Modeste Moussorgski : Les Tableaux d’une exposition Promenade – Gnomus – Promenade – Il vecchio castello – Promenade – Tuileries – Bydlo – Promenade – Ballet des poussins dans leur coque – Samuel Goldenberg et Schmuyle – Promenade – Limoges. Le marché – Catacombae. Sepulchrum romanum – Cum mortuis in lingua mortua – La cabane sur des pattes de poule – La grande porte de Kiev Pièce maîtresse non seulement de la musique russe mais de toute la littérature pianistique, “Les tableaux d’une exposition” de Moussorgski sont le couronnement naturel de ce récital. Toute l’imagerie russe y est : les personnages des contes populaires, les solennels chants sacrés orthodoxes, le comique des situations de la vie quotidienne, le mystère des lieux légendaires… Écrite comme illustration musicale des dessins et des maquettes d’un ami architecte, la musique de Moussorgski dépasse largement le propos initial. L’illustration musicale des différents tableaux est précédée et reliée par une “Promenade” que le compositeur décrit comme son autoportrait musical. Marquée par son séjour en Russie durant ses études au Conservatoire Tchaïkovsky de Moscou, Brigitte Engerer est sans doute le meilleur porte-parole de la musique russe en France. Elle nous propose ici un portrait de la Russie musicale alliant deux de ses faces typiques, la tendre naïveté du monde de l’enfance et la magnificence mystérieuse des contes populaires de l’ancienne Russie. vendredi L’ÂME ROMANTIQUE Concert de l’Orchestre National de Lorraine Yan Levionnois, violoncelle Direction : Jacques Mercier Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, vendredi 27 avril à 20h30, prix des places : 20 € et 10 € Antonín Dvorák Concerto pour violoncelle en si mineur (op.104) Allegro - Adagio ma non troppo - Allegro moderato ENTRACTE Franz Schubert Symphonie n°9 en ut majeur « La Grande” (D944) 1.Andante. Allegro ma non troppo, 2. Andante con moto 3. Scherzo. Allegro Vivace, 4. Finale. Allegro vivace C’est entre le 8 novembre 1894 et le 9 février 1895 que le Concerto pour violoncelle fut écrit aux États-Unis. Dvorák produisit durant cette période un nombre considérable de partitions, y compris celle de la Symphonie n°9 dite “Du nouveau Monde”. Il semblerait que ce soit principalement l’écoute du Concerto pour violoncelle n°2 de Victor Herbert, lors d’un concert donné par l’Orchestre philharmonique de TERPSICHORE Récital de Yorgos Argyriadis, guitare Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, vendredi 27 avril à 22h30, prix des places : 5 € et 3 € Le premier des “Impromptus nocturnes” illustrant le rapport de la musique avec d’autres arts (et suite logique du récital “Âme russe ” et de ses “Tableaux d’une exposition”), “Terpsichore” vénérera la muse de la danse et ses implications dans l’art musical. Le guitariste Yorgos Argyriadis a choisi quelques-unes des très nombreuses pièces, anciennes et modernes, où les pas sillonnent la portée musicale. Jean-Baptiste Loeillet, compositeur belge du XVIIIe siècle, aura la charge de représenter lors de ce récital le riche répertoire baroque. “Allemande” est une danse modérée, à la mesure binaire, commençant toujours par une levée, héritage de ses rapports intimes avec la danse. “Courante” est une danse rapide d’origine italienne, à la mesure ternaire. “Sarabande” est une danse majestueuse d’origine espagnole, qui se danse lentement, dans la mesure ternaire. La “Sonate” de Vivaldi ne porte pas des titres de danse, mais les rythmes, les mesures et les thèmes de ses quatre mouvements s’inspirent largement de la forme initiale de la suite de danses New York en mars 1894, qui incita Dvorák à composer le sien. Auparavant, le compositeur avait quelques doutes au sujet du violoncelle et s’inquiétait, pour reprendre sa formule, de « la sonorité nasale des notes aiguës et des marmottements des graves », tout en se préoccupant du problème des équilibres orchestraux. La partition imaginative d’Herbert, et surtout les trois trombones qui accompagnent le violoncelle dans le mouvement lent, sont censés avoir persuadé Dvorák qu’il était possible de donner à l’orchestre une puissance plus grande que dans ses concertos antérieurs pour violon et piano, ainsi que dans le Concerto en la majeur pour violoncelle et piano, qu’il rédigea en 1865 à l’âge de vingt-quatre ans mais qu’il n’orchestra ni ne publia jamais. Ce morceau au lyrisme altier chargé d’émotion passe non seulement pour être l’une des plus belles créations de Dvorák, mais aussi l’un des chefs-d’œuvre incontestés du répertoire pour violoncelle. Bien que la partition autographe soit mystérieusement datée de “Mars 1828”, et de la main de Schubert, la “Grande” Symphonie en ut fut écrite entre l’été 1825 et l’automne 1826. Considérée comme une œuvre trop difficile et trop longue pour être exécutée en concert, cette symphonie resta “injouée” jusqu’à ce que Mendelssohn la dirige au Gewandhaus de Leipzig, le 21 mars 1839, dans une version abrégée. Franz Schubert signe là, après quatre tentatives inabouties, l’un des monuments de la musique symphonique du XIXe siècle. J. B. Loeillet : Allemande, Courante et Sarabande Antonio Vivaldi : Sonata RV 46 Manuel de Falla : Hommage au tombeau de Debussy Joaquin Rodrigo : Invocacion y danza (Hommage à M. de Falla) Isaac Albeniz : Zambra Granadina ; Asturias ; Granada ; Sevilla baroques (allemande, courante, sarabande et gigue). Il a fallu attendre longtemps pour que la danse populaire retrouve sa place dans la musique savante. Elle y réapparaît grâce à tous les peuples qui ont été longtemps absents de la scène musicale… dont les compositeurs espagnols. Cherchant à renouer avec la tradition séculaire de “l’hommage”, quelques compositeurs du début du XXe siècle ont ainsi écrit des pièces à la mémoire d’un collègue disparu, mêlant leur propre musique à des éléments du style du collègue (et souvent ami) défunt. “Hommage à Debussy” de Manuel de Falla et “Invocacion y Danza”, hommage à M. de Falla de Joaquin Rodrigo portent une forte empreinte du folklore espagnol, ce qui donne un sens particulier dans le cas du compositeur français Claude Debussy, lui-même ayant rendu hommage à la musique espagnole dont il s’est inspiré plusieurs fois au cours de sa carrière de compositeur. La présence du folklore est très puissante dans toute la musique espagnole. Comme dans le cas de certains peuples slaves, la puissance évocatrice du folklore ibérique est telle qu’il est difficile pour un musicien d’y échapper. “Les quatre danses” d’Isaac Albeniz le prouvent avec éclat. Elles portent les noms des villes ou des régions de leur provenance, mais sont souvent empreintes des influences des nombreux peuples qui ont sillonné l’Espagne durant des siècles, comme le Zambra qui, bien qu’originaire de la Grenade, est apporté par des nomades Gitans, et trouve une partie de sa paternité dans le Maghreb. samedi TEXTE ET PRÉTEXTE Récital de Pascal Gallet, piano Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, samedi 28 avril à 10h00, prix des places : 5 € et 3 € Claude Debussy : Préludes, I livre : 1. Danseuses de Delphes, 2. Voiles, 3. Le vent dans la plaine 4. Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir 5. Les collines d’Anacapri, 6. Des pas sur la neige, 7. Ce qu’a vu le vent d’Ouest, 8. La fille aux cheveux de lin 9. La sérénade interrompue, 10. La cathédrale engloutie 11. La danse de Puck, 12. Minstrels Les préludes de Debussy ne portent pas de titre, du moins pas à l’endroit où on les attend. Le titre de chaque prélude se trouve à la fin du morceau, entouré d’une parenthèse et précédé des trois points de suspension ! Cette coquetterie typiquement debussyste révèle le rapport compliqué que le compositeur entretient avec le texte, essayant d’éviter le trop explicite, mais emplissant ses partitions d’indications telles que “rythme… caressant”, “ce rythme doit avoir la valeur sonore d’un fond de paysage triste et glacé”, “dans une brume doucement sonore”… Mais ces titres, même cachés au fond de chaque morceau, sont aussi beaux que la musique qui les accompagne, et forment avec elle un tout inséparable. SOUVENIR DE FLORENCE Concert du Sextuor à cordes op. 62 Sextuor op. 62 Nord-Pas-de-Calais est soutenu par le Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, le Conseil général du Pas-de-Calais Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, samedi 28 avril à 14h30, prix des places : 5 € et 3 € Philippe Hersant : cinq mouvements pour un quintette (commande 2010 d’Opus 62) Wolfgang Amadeus MOZART (1756 - 1791) : Quintette n° 5 en ré majeur K. 593 (1790) Larghetto – Allegro, 2. Adagio, 3. Minuetto. Allegretto 4. Allegro Le Quintette occupe une place toute particulière dans l’œuvre de Mozart. Vaincu en 1790 par la misère et la maladie, miné par la solitude et le découragement, il n’avait, pour la première fois depuis l’âge de six ans, pratiquement rien écrit, le demi-échec de Cosi Fan Tutte l’enfonçant encore dans la dépression. Or, c’est rentré à Vienne en novembre 1790 qu’il opère un redressement foudroyant et, dans un sursaut vital, qu’il accumule les chefsd’œuvre dont ce Quintette fait partie. En 1890, Tchaïkowsky se réfugie à Florence pendant quelques mois pour se consacrer à la “Dame de Pique” sans être dérangé. C’est dans la phase finale de ce travail qu’il esquisse le sextuor pour deux violons, deux altos et deux violoncelles lorsqu’il réside Piotr Ilyitch TCHAIKOWSKY (1840 - 1893) : “Souvenir de Florence” pour sextuor à cordes, opus 70 Allegro con spirito 2. Adagio cantabile e con moto 3. Allegro moderato 4. Allegro vivace à nouveau à St-Petersbourg en mai 1890. Des témoignages épistolaires nous révèlent un Tchaïkowsky se débattant avec « six voix indépendantes et pourtant semblables » alors qu’il espérait détendre sa veine créatrice en écrivant cette œuvre de commande. Le compositeur finit par être particulièrement satisfait de cet opus; il se montre content de lui-même quant il achève la première version de l’œuvre en juillet 1890. La fugue finale le ravit tout spécialement : « C’est épouvantable ce que je suis enthousiasmé par moi-même... » écrit-il. “Souvenir de florence” n’a donc pas été écrit à Florence. Le “Souvenir” est une pièce où l’auteur se remémore le calme des mois florentins, l’époque de liberté où l’inspiration féconde se nourrissait des beautés de la ville mais il ne cherche pas à illustrer sonorement ce lieu. Philippe Hersant est un compositeur important de notre époque, reconnu par ses pairs et aussi par le grand public. Comme l’écrit Béatrice Rainaut, « la musique que compose Philippe Hersant est capable d’habiter durablement ses auditeurs. Elle se révèle lors de l’écoute, mais elle habite aussi le souvenir ». « Ma mémoire musicale est, la plupart du temps, le déclencheur de ce qu’on appelle l’inspiration. D’où le côté volontiers référentiel de ma musique... Il m’est arrivé de me sentir alourdi par le poids du souvenir de toutes ces musiques présentes ou passées… J’ai longtemps tordu le cou à tous ces souvenirs musicaux. J’ai adopté, depuis, l’attitude inverse. Je les accueille désormais avec plaisir, comme des invités non pas encombrants, mais bienveillants. Je reprends totalement à mon compte cette remarque de Fellini dans ses entretiens, qui disait : « Je ne peux travailler qu’au moyen du souvenir, à travers le filtre du souvenir. » Les citations de Philippe Hersant sont tirées du livre d’entretiens recueillis et annotés par Jean-Marc Bardot : “Philippe HERSANT, le filtre du souvenir” CIG’ART Edition. samedi PIANO FOR EVER Hommage respectueux au titre d’un film français contemporain, “Piano for ever” illustre l’omniprésence de cet instrument dans la littérature musicale depuis près de trois cents ans. “La Fantaisie en do-mineur” donne l’idée de ce qu’était le génie improvisateur de Mozart (que nous oublions au profit des improvisateurs illustres comme Bach, Liszt…). Le terme “fantaisie” est à prendre dans le sens de la construction formelle, où les passages lents et rapides, mineurs et majeurs, enjoués et sombres… se suivent sans correspondre à une des formes établies dont l’art classique nous a habitués. Ni sonate, ni rondo, ni variations… la Fantaisie en do-mineur est une série de scènes, d’états d’âme, semblable à un drame musical, à un opéra sans chanteur. Comme la Fantaisie de Mozart est une peinture de l’âme humaine, “Orage” de Liszt en est une de la colère de la nature. Mais comme l’orage du Rigoletto de Verdi, il figure inévitablement l’image de la tourmente intérieure de l’homme. Déchaînement des octaves, déferlement des gammes chromatiques… le compositeur a mis tout en œuvre pour que le titre et le contenu correspondent. Les “Variations sur Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen” forment un autre visage du compositeur Liszt, celui d’un homme recueilli devant le drame de la mort. Écrite suite à la mort de la fille du compositeur, l’œuvre est une passacaille, une suite de variations sur le thème du chœur de la 12e Cantate de Bach, dont le texte (“Pleurer, Gémir, Se Tourmenter, Désespérer”) est illustré par une ligne mélodique descendante, symbole de la tristesse et de la mort dans la musique de Bach. (Il n’est pas alors étonnant que ce soit le même thème que Bach utilise dans le Crucifixus de la Messe en si-mineur). Liszt en fait une plainte poignante, où cohabitent le cri pathétique et douloureux et la sérénité d’une consolation paisible. Compositeur unique dans l’histoire de la musique, Alexandre Scriabine écrit des œuvres qui vont influencer tout le Récital de Herbert Schuch, piano Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, samedi 28 avril à 17h30, prix des places : 10€ et 5€ Alexandre Scriabine : Enigme, op. 52, n° 3 Arnold Schönberg : Sechs kleine Klavierstücke op. 19 W. A. Mozart : Fantaisie en do-mineur, KV 475 Franz Liszt : Orage (extrait des “Années de pèlerinage ”) Franz Liszt : Variations sur “Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen ” ENTRACTE Franz Schubert : Sonate en La-Majeur, D 664 Franz Schubert : Wanderer-Fantaisie XXe siècle. Vrai mystique (loin des faux prophètes qui voudront s’ériger en pères autoproclamés de la modernité) Scriabine ne crée pas d’école, ne suscite pas de garnisons d’élèves… Il compose une musique qui plane entre un étonnant hédonisme sonore (une de ses œuvres, ne s’appelle-t-elle pas “Poème de l’Extase” !) et l’ascétisme le plus dépouillé. “Enigme”, titre si loquace illustre cette personnalité extraordinaire. Cette musique en dit long sur son talent. Schönberg écrit ses “Six pièces op. 19” à une époque où cohabitent les œuvres immenses par la durée et par l’effectif orchestral et celles qui se résument à quelques minutes (voire quelques secondes) écrites pour un seul instrument. (C’est à propos de ces dernières que Stravinsky disait que “c’est de la musique en poudre, à diluer dans un peu de temps ”). L’ensemble des six pièces de Schönberg ne dépasse pas cinq minutes. Elles sont une étonnante énigme, une sorte de permanente interrogation que se pose l’artiste au début de ce curieux siècle qui abandonnera les riches et fertiles terres du romantisme (quelquefois trop) et s’oriente vers une ascèse sonore dont il ne connaît pas encore toutes les propriétés nourricières. On connaît la suite de cette malheureuse option artistique… Mais pour l’instant savourons ce moment où nous sommes encore sur le seuil de la porte… La cure d’amaigrissement imposée par Schönberg donne des appétits pour savourer la générosité schubertienne. Même le propos y est léger et plein de vraie vie, tout comme le compositeur lui-même. En effet, l’initiatrice et dédicataire de la “Sonate en La-Majeur” est une jeune et charmante jeune femme, fille des hôtes chez qui Schubert passe les vacances d’été (ce même été où il compose une autre œuvre célèbre, “La Truite “). La relative facilité technique de cette sonate correspond à la personnalité de la dédicataire, qui – selon les mots de Schubert – jouait “gentiment ” du piano. Mais, nous l’avons vu avec l’Album pour enfants de Tchaïkovsky, il n’est pas nécessaire d’écrire de la musique difficile à jouer pour qu’elle soit bonne à écouter. La “Wanderer-Fantaisie” est l’exact opposé : œuvre virtuose par excellence, elle est également porteuse de l’atmosphère pesante du voyageur qui ne trouve de repos nulle part, qui va inexorablement vers la mort, son unique espoir de repos. L’unique thème de cette fantaisie est celui du lied de Schubert Der Wanderer (Le Voyageur), écrit sur des paroles « Le soleil me semble ici si froid, la fleur flétrie, la vie vieille, et ce qu’ils racontent bruit vide et creux ; je suis un étranger partout ». Contrairement à la liberté de la Fantaisie de Mozart, celle de Schubert se présente clairement comme une forme de sonate en quatre mouvements enchaînés. samedi L’AUTRE RIVE Concert de l’Orchestre National de la Sarre Orchestre National de la Sarre, direction : Christof Perick Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, samedi 28 avril à 20h30, prix des places : 20€ et 10€ W. A. Mozart : Symphonie n° 38, “Prague ”, en Ré-Majeur, KV 504 1. Adagio. Allegro, 2. Andante, 3. Presto Serguéï Rachmaninov : Symphonie n° 2, en mi-mineur, op. 27 1.Largo. Allegro moderato, 2. Allegro molto, 3. Adagio 4. Allegro vivace L’autre rive… non ce n’est pas l’autre rive du Rhin. L’autre rive pour Rachmaninov est sa Russie natale, le pays qu’il aime, dont il rêve, et dont il tire l’inspiration. Pour Mozart il s’agit de Prague, cette ville étrangère qui a témoigné tant de reconnaissance à son talent, d’une manière si touchante et spontanée … tout ce dont l’avait privé son pays natal. Voici ces deux “dissidents intérieurs” réunis dans un même concert. Une relation toute particulière liait Mozart (1756 - 1791) à la métropole bohème de Prague. Alors que sa popularité commençait à décliner à Vienne, sa ville d’adoption, ses Opéras “Le Nozze di Figaro”et “Don Giovanni”rencontraient un grand succès à Prague. Il compose la Symphonie n°38 en ré majeur durant la période entre ces deux œuvres. L’œuvre est donnée pour la première fois en janvier 1787 à Prague et depuis lors dite“Prague”. Cette Symphonie très mature renonce à l’habituel menuet en troisième position et passe directement de l’“Andante”au “Presto” final, ce qui lui confère un équilibre particulier entre les trois mouvements. MELPOMÈNE Récital de Philippe Robert, récitant et Pascal Gallet, piano Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, samedi 28 avril à 22h30, prix des places : 5€ et 3€ Ce deuxième “Impromptu nocturne” célèbre le rapport que la poésie tragique entretient avec la musique à travers les mélodrames romantiques. Tempêtes, tour hantée, cauchemar, chevaliers, spectres et autres serments d’amour immortel jalonnent les poèmes où le piano, loin d’un accompagnement servile, montre sa capacité d’invention. Le terme de “mélodrame” désigne aussi bien la musique que Mendelssohn écrit pour accompagner “Le songe d’une nuit d’été” de Shakespeare, que le théâtre populaire aux intrigues simplistes et aux personnages manichéens. Est-ce pour éviter cette confusion que Schumann et Liszt préfèrent indiquer “Déclamation avec accompagnement de piano” ? L’expression de Mozart “Opéra sans chanteurs” est plus heureuse. Si les thèmes de ces mélodrames n’étaient pas dramatiques, voire tragiques, on aurait pu l’intituler Tschaïkovsky était sans conteste le modèle de Serge Rachmaninov (1873 – 1943), le “dernier romantique”, qui apparut en tant que compositeur et pianiste très applaudi de son vivant. Sa 2ème Symphonie voit le jour en 1906/1907 à Dresde. C‘est une œuvre grandiose qui est considérée comme sa composition pour orchestre la plus importante. Si Rachmaninov est déjà connu comme compositeur de thèmes longs, la profusion et la dimension du matériel thématique sont ici encore une fois accrues. Franz Schubert : Adieu à la terre Robert Schumann : Belle Edwige ; Les fugitifs ; L’enfant de la lande Franz Liszt : Le moine triste ; Léonore ; L’amour du poète défunt ; Le chanteur aveugle Richard Wagner : Melodram Gretchens “conte musical”, comme “Pierre et le loup”. À cause de la gravité des sujets, servis par les plus grands écrivains et compositeurs, nous avons préféré donner à cette soirée le nom de Melpomène, la muse de la tragédie et de l’harmonie musicale. Et aussi : Stage de flûte destiné aux élèves du Conservatoire de Saint-Malo avec Eric Ledeuil, flûtiste et compositeur Conservatoire de Saint-Malo, samedi 28 avril, de 9 h à 19 h dimanche TALENTS DE DEMAIN Concert des étudiants du Pôle Supérieur Bretagne-Pays de la Loire Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, dimanche 29 avril à 10 h, prix des places : 5 € et 3 € Classique au large a depuis sa création fait montre d’un grand esprit d’ouverture, que le public reconnaît et apprécie toujours davantage, si l’on juge par sa présence chaque année plus nombreuse à toutes les manifestations. Il est donc naturel que cette ouverture d’esprit se reflète aujourd’hui dans le souhait de présenter au public les travaux de la toute première promotion d’étudiants du Pôle d’Enseignement Supérieur Spectacle Vivant Bretagne - Pays de la Loire, institution qui vient elle aussi de vivre son “ouverture”. Lors de cette matinée consacrée aux virtuoses de demain, vous pourrez à la fois profiter de la qualité des jeunes étudiants de ce Pôle interrégional et savourer un programme musical concocté spécialement pour vous par l’un de leurs professeurs, le violoncelliste Alain Brunier, qui vous donnera les “clefs d’écoute” et vous guidera au fil des œuvres interprétées. Venez nombreux découvrir les “futurs grands” et partager avec eux un moment de proximité et de convivialité en musique. Alain Brunier Lucie MENIER, violon Juliette DIVRY, violoncelle Lucie Menier reçoit ses premières leçons de violon au sein de sa famille à l’âge de 7 ans. Après plusieurs années d’apprentissage, elle rejoint le Conservatoire de Saint-Brieuc dans la classe de Véronique Davério, puis intègre le Conservatoire régional de Rennes. En mai 2010 elle obtient le D.E.M. de violon auprès de Maryline Hecquet ainsi que le D.E.M. de musique de chambre dans la classe de Laurent Le Flécher. Aujourd’hui étudiante au Pôle d’Enseignement Supérieur de Bretagne - Pays de la Loire, elle poursuit sa formation auprès de Marie-Violaine Cadoret. Après avoir obtenu au CRR de Rennes son Diplôme d’Études Musicales de musique de chambre en 2009, Juliette Divry obtient à l’unanimité son D.E.M. de violoncelle l’année suivante. Passionnée de musique depuis toute petite, sa volonté de partager cette passion avec les autres l’amène à intégrer, en 2011, le Pôle d’Enseignement Supérieur Bretagne - Pays de la Loire pour se perfectionner. Elle participe également à diverses créations de musiques actuelles (A. Corbel, The last morning soundtrack,...) Simon OGIER, piano Simon Ogier obtient à l’unanimité son D.E.M. de piano du Conservatoire de Rennes dans la classe d’Alexandre Léger. L’année précédente, il obtenait son D.E.M. de musique de chambre à l’unanimité dans la classe de Laurent Le Flécher. Depuis 2011 il a intégré le Pôle Supérieur BretagnePays de la Loire ou il peut poursuivre son travail avec Alexandre Léger ainsi que Vanessa Wagner. Il a également travaillé sous la direction de Sylvain Blassel pour deux productions à l’Opéra de Rennes. Il se passionne tout autant pour le travail de soliste que pour celui de chambriste, avec un intérêt particulier pour la formation en sonate. dimanche JUVENTA W. A. Mozart : Symphonie n°9, KV 73 1. Allegro, 2. Andante, 3. Minuetto, 4. Molto allegro) W. A. Mozart : Concerto pour clarinette, 2e mouvement Concert de l’Orchestre Symphonique des élèves du Conservatoire Thomas Poirier, clarinette, Dimitri Weissenberg, piano Orchestre Symphonique des élèves du Conservatoire de Saint-Malo Direction : Jean-Louis Touche Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, dimanche 29 avril à 11h15, entrée libre L. van Beethoven : Symphonie n° 5, Finale (arrangement de Charles Woodhouse) Pietro Mascagni : Intermezzo de “La cavaleria rusticana ” Dmitri Kabalevsky : Concerto pour piano n°3, 1er mouvement Le Concerto pour piano n° de Dmitri Kabalevsky est publié par les Editions Chant du Monde John Kander : Medley de la comédie musicale “Chicago ” Le festival “Classique au large ” n’est pas seulement un événement où l’on rencontre les stars internationales de la musique classique, aux qualités artistiques invariablement impressionnantes. Il veut être aussi le rendez-vous régulier avec nos jeunes musiciens dont on constate de constants progrès. À la lecture du programme, l’ambition d’aborder les œuvres et les compositeurs phares se confirme. Il en est de même pour les solistes, tous issus des rangs des élèves du Conservatoire de SaintMalo, qui apprivoisent sous leurs doigts habiles des œuvres qui dépassent le cadre du répertoire “pédagogique”. LA TRUITE Antonín DVORÁK (1841—1904) : Quintette pour piano et cordes en la majeur Opus 81 (1887) Concert du Sextuor op 62 Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, dimanche 29 avril à 14 h 30, prix des places : 5 € et 3 € Franz Schubert (1797-1828) : quintette pour piano et cordes en la majeur Allegro ma non troppo 2. Andante con moto 3. Molto vivace 4. Allegro “la Truite ” op 114- 1-Allegro vivace, 2-Andante, 3-Scherzo, 4-Andantino avec ses variations sur le lied, 5-Allegro giusto. Sextuor op. 62 Nord/Pas de Calais est soutenu par le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Conseil général du Pas de Calais. Dvorák avait déjà composé le Quintette Opus 1, qui l’avait déçu. II décide en 1887 de réécrire une nouvelle partition dans la même tonalité et la même disposition instrumentale. Le résultat est d’une impeccable ordonnance ; toutes les formes rythmiques bohêmes ont été “domestiquées”. On sait la place majeure que le lied ou la musique de chambre occupent dans l’œuvre de Schubert, musiques intimistes destinées à un cercle familial ou amical. À Vienne on aimait et on pratiquait la musique, et cela dans tous les milieux. Ainsi, dès l’enfance, Schubert joue de l’alto dans le quatuor qu’il forme avec son père et ses frères, tous musiciens amateurs. Plus tard, on connaît les fameuses schubertiades, ces réunions avec les amis intellectuels ou artistes de Schubert : on y chantait (Schubert était au piano), on y jouait de la musique de chambre... et l’on y partageait aussi des lectures de poèmes, de romans, de pièces de théâtre (Shakespeare y était à l’honneur). Composé au cours d’un séjour estival à Steyr en 1819 et terminé l’automne suivant à Vienne, le quintette “la Truite” honorait une commande du bon violoncelliste amateur Sylvester Paumgartner. L’ouvrage ne fut jamais donné en audition publique du vivant de Schubert et ne fut publié à Vienne qu’en 1829 par Joseph Czerny. Le titre la Truite provient du quatrième mouvement de l’œuvre, série de variations sur le célèbre lied du même nom. dimanche PONT CLASSIQUE Edvard Grieg : Deux mélodies élégiaques op. 34 W. A. Mozart : Concerto pour piano n° 21, en Do-Majeur, KV 467 Concert de l’Orchestre Symphonique de Saint-Malo Bruno-Leonardo Gelber, piano Vincent Spatari, récitant Orchestre Symphonique de Saint-Malo Direction : Alexandre Damnianovitch Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, dimanche 29 avril à 20h30, prix des places : 20€ et 10€ 1. Allegro maestoso, 2. Andante, 3. Allegro vivace assai) ENTRACTE Serguéï Prokofiev : Pierre et le loup, conte musical pour enfants op. 67 Hormis la question de la forme et de la matière musicales, les liens qui unissent Mozart et Prokofiev (le second a composé une “Symphonie classique”, disant que Mozart et Haydn auraient écrit de cette manière s’ils vivaient au XXe siècle, il existe un pont plus caché entre les deux compositeurs. Ce lien est leur manière commune de rester de grands enfants et d’afficher leur insouciance au grand jour. Le regard positif d’un Grieg, même quand il s’agit de sentiment élégiaque, ne fera que renforcer ce sentiment de bonheur constant. Un programme souriant d’un bout à l’autre. Les “Deux mélodies élégiaques” de Grieg sont composées d’après les poèmes de l’écrivain norvégien Vinje. Détachée du texte la musique se charge de porter seule le sens des paroles et leur atmosphère élégiaque. La première, “Blessure au cœur”, sombre et passionnée, investit essentiellement le registre grave des instruments à cordes, donnant un sentiment lourd et terrien à la mélancolie peinte par des sons. La deuxième mélodie, “Le dernier printemps”, met en valeur le registre aigu, ce qui apporte un aspect presque douloureux au sentiment élégiaque. Les harmonies typiques à la musique de Grieg, celles que l’on considère désormais comme une signature de la couleur sonore scandinave, domine les deux pièces. Le deuxième mouvement du “Concerto pour piano n° 21” de Mozart (que certains commentateurs appellent “Andante élégiaque ” !) porte à lui seul l’immense gloire de cette œuvre. Utilisé maintes fois par des cinéastes ou comme générique de nombreuses émissions radiophoniques, ce mouvement continue de fasciner par sa beauté… au point qu’il nous ferait presque oublier les deux autres. Le premier mouvement est un de ces beaux édifices sonores dont Mozart garde le secret. Tendre et solennel, mélodies accompagnées ou contrepoint, la clarté limpide des thèmes en majeur et le dramatique ombrageux de ceux en mineur… sont les composantes de ce mouvement qui rayonne d’énergie positive. Le deuxième mouvement, évoqué plus haut, a souvent inspiré des appellations se rapportant dimanche au nocturne, à la rêverie… En effet, la sérénité de son rythme et la transparence céleste de son harmonie, aidés par une mélodie qui évoque une simplicité sincère, contribuent ensemble à ce que cette musique soit ressentie par l’auditeur comme un séjour au Paradis. Le troisième mouvement réveille en nous, une fois de plus, l’éternelle question de ces musiques insouciantes mozartiennes qui se placent juste après un passage chargé d’émotions graves, dramatiques, tragiques… Que de fois des amoureux de l’opéra “Don Giovanni” ont-ils maudit le joyeux finale en SolMajeur qui suit la dramatique scène de la mort du héros emporté dans les enfers par la statue du Commandeur dans un rémineur fracassant ! Au XIXe siècle certains ont même osé amputer l’opéra de cette dernière scène pour garder dans l’oreille le goût de ce qui précède… Le même mystère et le même dilemme accompagnent ce concerto. Ce Finale n’est-il pas trop gai après un tel deuxième mouvement ? Mais, d’ailleurs, que pourrait-on faire d’autre après un tel séjour dans le Paradis, si ce n’est de le quitter rapidement, sûrs de ne pouvoir jamais l’oublier, gardant le désir d’y revenir un jour, d’une manière ou d’une autre ? C’est peut-être cela la réponse au mystère mozartien ? Tout comme Mozart dans les thèmes évoqués plus haut, Prokofiev pose le problème aux commentateurs de son “Pierre et le loup”. Pourquoi cette œuvre à l’intrigue simple, avec une imagerie musicale très simple (flûte = oiseau, hautbois = canard…) connaît-elle un tel succès ? L’idée de départ était de faire connaître les principaux instruments d’orchestre “mozartien” aux jeunes auditeurs. Les personnages du conte choisi se prêtent bien aux instruments que l’on souhaite mettre en valeur. Mais au fur et à mesure que le conte avance, on se surprend (même en tant qu’adulte) à suivre cette histoire naïve avec un plaisir grandissant. C’est probablement à cause de cette sincérité désarmante, toute enfantine, avec laquelle l’auteur prend plaisir à raconter l’histoire. Le temps d’une demi-heure nous redevenons les enfants qui demandent qu’on leur raconte l’histoire déjà bien connue, tant de fois entendue. Une autre manière de retourner au Paradis ? ULYSSE Récital d’Alain Brunier, violoncelle Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, dimanche 29 avril à 22 h 30, prix des places : 5 € et 3 € Puisque le troisième “Impromptu nocturne” est un voyage musical nous lui donnons le nom correspondant issu de la mythologie grecque, à l’instar d’autres soirées de ce type. Pour élaborer le carnet de route de ce voyage, le violoncelliste Alain Brunier s’est inspiré du chef-d’œuvre incontesté de la littérature pour violoncelle seul que sont les Suites de Jean-Sébastien Bach. En effet, si l’on considère de près chaque mouvement des Suites, on remarque aisément que chacun représente une étape d’un voyage européen : Allemande germanique, Courante italienne, Sarabande espagnole, Menuet français, Gigue anglaise. Un hasard ? Peut-être, mais un détail intrigue cependant : dans les “galanteries”, seules danses interchangeables des Suites, JeanSébastien Bach choisit de substituer au Menuet des Bourrées ou des Gavottes, originaires du même pays, évitant ainsi de rompre la cohérence “européenne” de ses œuvres. À partir de cet étonnant constat – si l’on songe que le compositeur a lui-même si peu voyagé – Alain Brunier a bâti un programme de récital mettant en perspective chacune des danses de la Suite n° 2, en ré-mineur de Jean-Sébastien Bach avec une œuvre d’un compositeur originaire du pays correspondant. On pourra ainsi, en compagnie du Maître Bach, rendre visite à Paul Hindemith, Antonio Vivaldi, Gaspar Cassado ou Benjamin Britten par exemple. Embarquez pour ce voyage, et laissez-vous guider au fil de l’archet vers des paysages musicaux inattendus. lundi IBERIA Récital de Marina Di Giorno, piano Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, lundi 30 avril à 10h00, prix des places : 5 € et 3 € Robert Schumann : Arabesque Robert Schumann : Scènes d’enfance op. 15 (Gens et pays étrangers Drôle d’histoire – Colin-Maillard – Enfant suppliant – Bonheur parfait – Un événement important – Rêverie – Au coin du feu – Chevalier sur le cheval de bois – Presque trop sérieux – Croquemitaine – L’enfant s’endort – Le poète parle) Saint-Saëns – Liszt : Danse macabre Enrique Granados : Extraits de “Goyescas ” (Quejàs, O La Maya y el Ruisenor ; El Fandango del Candil) Heitor Villa-Lobos : Impressoès Seresteiras Alberto Ginastera : Danzas Argentinas (Danza del viejo Boyero – Danza de la Mosa Donosa – Danza del gaucho matrero) Même si les compositeurs de l’espace culturel hispanique ne sont pas seuls occupants de ce récital, nous souhaitons leur réserver une place d’honneur en raison de la rareté de leurs apparitions sur les programmes habituels des concerts. Nous avons évoqué à plusieurs reprises au cours de ce festival la question de l’enfance dans la musique… Schumann a été le premier, bien avant Moussorgski, avant Prokofiev, avant le “Children’s corner” de Debussy et avant bien d’autres, à s’intéresser à l’enfance d’une manière artistique. D’autant plus que ses pièces ne s’adressent pas à des mains de jeunes élèves ! “Scène d’enfance”, ces “treize petits trucs” ont été conçus “par un grand enfant” comme “souvenir pour des personnes qui ont grandi”. Clara, l’épouse tant attendue et tant désirée, n’a-t-elle pas écrit à Robert Schumann “tu me fais parfois l’effet d’un enfant”. Et la réponse du compositeur : “S’il en est ainsi, tu verras que les ailes ont poussé à cet enfant… Tu prendras sans doute plaisir à jouer ces petites pièces, mais il te faudra oublier que tu es une virtuose (…) Il faudra te garder des effets, mais te laisser aller à leur grâce toute simple, naturelle et sans apprêt”. Ce cycle Schumannien est précédé de la souriante et aimable “Arabesque”, une pièce détendue et harmonieuse, loin du Schumann tourmenté des ultimes années de sa vie. Le thème principal en tonalité majeure, perçu comme un refrain, est interrompu deux fois par des intermèdes, semblables à des trios du menuet, tous deux en mineur. La troisième apparition du “refrain” est suivie d’un “Zum Schluss ” (Pour finir), doté d’une harmonie suspendue qui s’évanouit dans les sphères de rêverie sonore, schumannienne par excellence. “La danse macabre” est d’abord écrite par Liszt pour piano et orchestre. C’est une série de variations – paraphrases sur le célèbre thème grégorien Dies irae. En terme de source d’inspiration on cite différentes œuvres picturales (gravures sur bois de Holbein, les peintures de Camposanto ou d’Orcagna), mais on peut imaginer aussi une inspiration plus immédiate musicalement, celle de la “Nuit de sabbat”, le mouvement final de la Symphonie fantastique de Berlioz, compositeur que Liszt admirait. Enfin, le thème est tellement remarquable par sa simplicité musicale terrifiante, par son efficacité, et par toute l’imagerie qu’il entraîne qu’on peut imaginer qu’il a parlé au compositeur Liszt sans qu’aucun intermédiaire ne vienne s’interposer. Arrivés enfin dans le domaine ibérique nous allons pouvoir savourer un autre imaginaire, celui qui procède des peintures de Goya, mises en musique par Enrique Granados. Les tableaux évoquant l’Espagne galante et frivole de la fin du XVIII e siècle, que le compositeur a vu dans le musée de Prado, lui inspirent « une note personnelle, un mélange d’amertume et de grâce, où aucune des ces phases ne l’emporte sur l’autre dans l’atmosphère de poésie raffinée… Le rythme, la couleur et la vie nettement espagnole, la note de sentiment aussi soudainement amoureuse et passionnée que dramatique et tragique ainsi qu’elle apparaît dans toute l’œuvre de Goya ». “Complainte, ou la jeune fille et le rossignol” est la pièce maîtresse de l’opus de Granados, qui tient à préciser qu’elle doit se jouer « avec la jalousie d’une femme et non avec la tristesse d’une veuve » ! “Le fandango à la clarté des lampes”, “scène chantée et dansée”, précise le compositeur, utilise des effets des sonorités guitaresques ainsi que celles des castagnettes. Heitor Villa-Lobos offre l’exemple de synthèse entre l’art populaire et la musique savante. Lui-même guitariste du groupe folklorique qui sillonne le Brésil natal, il ne néglige pas par la suite une éducation stricte et exigeante, prenant exemple sur son compositeur fétiche, J. S. Bach. “Impressoes seresteiras” (Impressions de sérénades”) est extraite du “Cycle brésilien”, une goutte parmi environ mille opus ( !) de ce compositeur qui reste à découvrir. Alberto Ginastera est un autre créateur musical de l’espace hispanisant qui mérite d’être plus connu. Originaire de Buenos Aires, sa famille est issue de l’immigration catalane et italienne. “La Danza del viejo Boyero” effectue, dans une forme en rondo miniature, un savoureux travail rythmique soutenant un thème alliant pentatonisme et chromatisme d’une modernité surprenante. L’imitation de la guitare se retrouve jusque dans l’accord final, celui des cordes à vide, favori de Ginastera. Le charme de la “Danza de la Moza donosa” est assuré par les inflexions de la mélodie en la mineur. Lyrisme et nostalgie signent une partie centrale plus opulente. “La Danza del gaucho matrero”, “furieuse, violente, sauvage” clôt le recueil avec symétrie. Elle est construite sur le rythme de la danse argentine “malambo”, qui s’avère irrésistible. Ainsi, cette œuvre de jeunesse présente l’essentiel des traits stylistiques qui font d’Alberto Ginastera un créateur contemporain hors pair. lundi MOZART ET SALIERI, Tragédie en un acte d’Alexandre Pouchkine Alexandre Damnianovitch (Mozart), Ivan Golovin (Salieri), Charlotte Galimard, Pauline Bories chorégraphiés par Christian Bernard, Chœur du Conservatoire de Saint-Malo, direction : Béatrice Tronel, mise en scène : Ivan Golovin Théâtre Chateaubriand (Intra Muros), lundi 30 avril à 15h30, entrée libre Une légende a laissé croire que Salieri, le brillant compositeur, aurait assassiné le génie Mozart, version reprise à tort dans le film “Amadeus”. En réalité, il n’en a rien été. Pourtant Alexandre Pouchkine, le plus célèbre des écrivains russes s’est emparé de cette fausse rumeur (lancée par un journal allemand) pour écrire une courte tragédie sur le thème de la “jalousie”, cette drôle de maladie. Pouchkine aurait pu traiter le même sujet en remplaçant Mozart et Salieri par Jésus et Judas, ou bien par vous et moi, ce qui donne une portée universelle à ce texte. Cette pièce a inspiré l’opéra du même nom du russe Nikolaï Rimski-Korsakov. C’est également le sujet d’une pièce du dramaturge britannique Peter Schaffer et d’un film de Miloš Forman. “Mozart et Salieri”, une courte tragédie de quelques feuillets où se mêlent l’amour, la haine, la jalousie, la pitié, la souffrance et plus encore… Et pour moi, l’essentiel ne repose pas sur la question de la réalité des événements qui ont entouré la fin tragique de Mozart. Mon but est de confronter le spectateur à la question cruciale de savoir si chez un même homme le crime et le génie sont deux réalités incompatibles ? Je vois trois alternatives à cette question : le oui, le non ou ni l’un ni l’autre, le doute. Pour l’instant, la question demeure toujours en moi. Je n’ai pas tranché. Et vous ? Ivan Golovin OMBRE ET LUMIÈRE le mènera dans toutes les grandes villes d’Europe, lui faisant fréquenter les écrivains, les peintres, les musiciens… S’établissant à Weimar en 1842 en tant que Maître de Chapelle, Liszt y développera une forte activité de compositeur de musique symphonique, mais aussi celle de chef d’orchestre défendant la musique de ses contemporains : Schumann, Berlioz, Wagner… et faisant de cette petite ville un centre musical de tout premier ordre. Son désir d’entrer en religion montre néanmoins un personnage original, puisque parallèlement à cette demande, il fait aussi celle de légaliser son union avec une princesse, d’ailleurs elle-même déjà mariée ! La marche solennelle de l’opéra Parsifal de Wagner est un hommage de Liszt à la magistrale œuvre de celui qui est devenu son gendre, mais aussi au genre de l’opéra, le seul genre musical que Liszt ne cultivera pas. Un sospiro est une des trois Études de concert, appelées aussi Caprices poétiques, composées en 1848. Pendant que les révolutions grondent à travers l’Europe, Liszt compose une musique de paix, d’élégance et de charme. Ave Maria, Pater Noster et Invocation font partie du recueil Harmonies poétiques et religieuses, composé de 1834 à 1852. Le titre est emprunté à Lamartine qui publie en 1830 quatre livres de poésie visant « à reproduire un grand nombre d’impressions de la nature et de la vie sur l’âme humaine ». Liszt – dont on connaît déjà la nature – dédie ce cycle à la religiosité ronflante… à sa maîtresse, la princesse citée plus haut. Récital de Pascal Gallet, piano Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, lundi 30 avril à 17h30, Prix des places : 10 € et 5 € Ce programme consacré à Franz Liszt illustrera les multiples facettes de ce musicien romantique, compositeur d’œuvres à la virtuosité éclatante, mais aussi auteur de musiques d’inspiration religieuse (tenté lui-même par l’habit de moine… même si nous verrons plus loin que le premier ne fait absolument pas le second), transcripteur des œuvres d’autres compositeurs… Hongrois de naissance, Liszt aura parcouru toute l’Europe grâce à son talent précoce de pianiste. Elève du célèbre pédagogue Karl Czerny pour le piano et du non moins célèbre Antonio Salieri pour la composition, Liszt étudie également la fugue et le contrepoint. Jusqu’à l’âge de trente ans sa carrière de pianiste virtuose ira de pair avec son activité de compositeur pour cet instrument. Cette carrière © Ernst Burger ENTRACTE Harmonies du soir et Chasse-neige sont deux pièces extraites du cycle Douze études d’exécution transcendante. Voulant imiter les grands maîtres du passé, Liszt commence en 1837 une série de “quarante huit exercices dans tous les tons majeurs et mineurs ” (on songe aux deux cahiers du Clavier bien tempéré de Bach), mais n’en terminera que douze morceaux en 1851. Il s’agit d’études d’une très grande virtuosité qui ne manquent pas toutefois d’intérêt sur un plan purement artistique. Les deux ballades écrites par Liszt à l’âge mûr abandonnent la virtuosité pour elle-même au profit d’une intériorisation qui caractérise bien cette autre facette du compositeur, le désir éternellement inassouvi de paix, de concentration à la prière et à la contemplation. La Deuxième ballade, datée de 1853, est une large forme sonate à trois thèmes, cette forme que développeront d’une manière vraiment magistrale les grands symphonistes de la fin du XIXe siècle, Brahms, Bruckner, Mahler… lundi HYMNE Concert de l’Orchestre de Bretagne et de La Maîtrise de Bretagne Orchestre de Bretagne, direction : Olari Elts La Maîtrise de Bretagne et le chœur de la Cathédrale de Saint-Malo, direction Jean-Michel Noël Chœur “Résonances”, direction Guillaume Rault Géraldine Casey, soprano, Amaya Dominguez, mezzosoprano, Sébastien Obrecht, ténor, Michal Kowalik, basse. Auditorium Chateaubriand du Palais du Grand large, lundi 30 avril à 20h30, Prix des places : 23 € et 10 € Ludwig van Beethoven : Symphonie n°9 en ré mineur op. 125 1. Allegro ma non troppo, un poco maestoso, 2. Molto vivace, 3. Adagio molto e cantabile, 4. Finale : Presto Il est des œuvres comme la Symphonie n°9 pour grand orchestre et chœur mixte, qu’on suppose volontiers connues de tous. Mais quels sont ceux qui en ont fait l’expérience au concert ? Monter la plus célèbre des symphonies de Beethoven relève d’un tel défi humain que les occasions de la présenter sont trop rares. Une “superproduction” certes mais avant tout une célébration de l’art de Beethoven, celle du génie le plus humain, le plus universellement compris, de l’allegro introductif à l’Hymne à la joie final. Et sans même s’attarder sur la beauté des thèmes, sur la variété et l’unité profonde du discours musical, il faut redire après tant d’autres combien l’immense et grandiose finale recèle de richesses grâce à l’introduction de la voix et du pouvoir d’émotion qu’elle détient. C’est en 1822 que Beethoven arrête définitivement son choix pour la thé- ERATO Concert de Jean-Baptiste Mouret et Walid El-Yafi Jean-Baptiste Mouret, basse et Walid El-Yafi, piano Rotonde Jacques Cartier du Palais du Grand Large, lundi 30 avril à 22h30, prix des places : 5 € et 3 € Le dernier “Impromptus nocturne” évoquera le rapport entre la musique et la poésie, centré tout particulièrement sur les poèmes décrivant la mer. La Sonate de Scriabine qui s’y est glissée aurait été inspirée au compositeur par la contemplation des paysages marins en Italie. matique de sa neuvième symphonie : il travaillera à partir de “l’Ode à la joie” de Schiller et mettra deux ans à composer cette œuvre phare du répertoire. Le message universel de Schiller jouera évidemment beaucoup pour la popularité de cette symphonie. Ce dernier mouvement ne correspond à aucune des musiques que les contemporains de Beethoven avaient l’habitude d’entendre jusque-là, et a impressionné et impressionnera toujours auditeurs et interprètes. Cette page de musique, qui constitue aujourd’hui l’hymne européen, a d’ailleurs servi d’inspiration à d’autres grands symphonistes comme Berlioz ou Mahler. L’Orchestre de Bretagne est financé par le Conseil Régional de Bretagne, la Ville de Rennes, le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Bretagne) et le Conseil général d’Ille-et-Vilaine, avec le soutien du département du Morbihan. Frederick Keel : Port of many ships ; Trade winds ; Mother carey ; Hell’s pavement ; A wanderer’s song John Ireland : Sea fever Hamilton Harty : The Seawrack Alexandre Scriabine : Sonate n° 2, op. 19 ENTRACTE Gabriel Fauré : L’horizon chimérique op. 118 (La mer est infinie ; Je me suis embarqué ; Diane, Séléné ; Vaisseaux, nous vous aurions aimés) ; Mirage op. 113 (Reflets dans l’eau) Johannes Brahms : Meerfahrt, op.96, n°4 Hugo Wolf : Mörike Lieder op. 46 (Gesang Weyles) Richard Strauss : Im Spatboot, op. 56, n°3 mardi MOZART ET SALIERI, Tragédie en un acte d’Alexandre Pouchkine Alexandre Damnianovitch (Mozart), Ivan Golovin (Salieri), Charlotte Galimard, Pauline Bories chorégraphiés par Christian Bernard, Chœur du Conservatoire de Saint-Malo, Direction : Béatrice Tronel, Mise en scène : Ivan Golovin Théâtre Chateaubriand (Intra Muros), mardi 1er mai à 15h30, entrée libre BEL CANTO Harmonie Junior du Conservatoire de Saint-Malo, direction : Jean-Guy Jolly Concert des Harmonies du Conservatoire de Saint-Malo Chapelle Saint-Sauveur (Intra Muros), mardi 1er mai à 17h00, entrée libre Kouwenhaven : Fanfare jubiloso J.S. Bach : Sinfonia U. Hodorov : Lazy robots T.Verhiel : Suite amusante Grande Harmonie du Conservatoire de Saint-Malo, direction : Jean-Guy Jolly Paul Morel, trombone, Sylvie Becdelièvre, soprano, Marlon Soufflet, ténor, Guy Daussy, accordéon G. Verdi : La Traviata (Prélude,Introduction et Brindisi, Un di felice, Allegro, Sempre libera) N.R. Korsakov : Concerto pour trombone R. Fienga : Petite suite française R. Fienga : Tango mucho A. Piazzolla : Adios nonino J. de Haan : Ministère des vents Avec la participation du chœur des flûtes du Conservatoire de Saint-Malo interprétant “ Danse sardane” de Claude-Henry Joubert. Du Jeudi 17 mai au Dimanche 20 mai à Saint Malo : « La Route des Orgues » Pendant quatre jours, récitals, tribunes ouvertes, visites guidées, concerts jeune public mettront en valeur le riche et magnifique patrimoine des orgues de la ville de Saint Malo. Toutes les informations sur le site http://laroutedesorgues.weebly.com/ Ville de Saint-Malo I Service Communication I Œuvre de Lucien Levy-Dhurmer