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Montréal, Siège de l’OACI
le 26 septembre 2016
Allocution du ministre des travaux publics transports et communications de la
republique d’haiti au forum mondial de l’aviation civil (iwaf 2016)
Mesdames, Messieurs,
Je tiens tout d’abord, en ma qualité de Ministre des Travaux Publics,
Transports et Communication de la République d’Haïti, à remercier
particulièrement Mr OLIMUYIWA BERNARD ALIU et Madame FANG LIU
respectivement Président du Conseil et Secrétaire Générale de
l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) pour
l’invitation qui m’a été adressée afin de prendre part aux discussions
de ce jour, en cette auguste assemblée. Je profite de l’occasion
pour saluer l’ensemble du Secrétariat de l’IWAF, les Représentants
des pays membres de l’OACI, les hauts cadres de l’aviation civile, les
participants venus de tous horizons techniques et économiques, ainsi
que la délégation haïtienne qui m’accompagne à cet éminent
forum.
Me référant à la conclusion du premier forum, nous avons en Haïti
effectivement compris que l’aviation a un impact significatif sur le
développement des États. Elle apporte sa contribution au
développement du tourisme et du commerce tout en générant des
bénéfices favorables à la création d’emplois et à la diminution de la
pauvreté. Mais, tout ceci ne peut devenir une réalité qu’à travers
une connectivité réelle qui doit être d’abord régionale, en tenant
compte bien sûr, des spécificités de chaque État en particulier,
avant de s’orienter vers le marché du transport aérien international.
De par sa position géographique et son appartenance à
l’Association des États de la Caraïbe, Haïti adhère à l’Accord sur le
Transport Aérien de l’AEC : Unir la Caraïbe par voie aérienne et
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maritime en offrant un service de transport aérien efficace, rentable
à des tarifs raisonnables tout en renforçant la sécurité et la sureté
des avions.
La connectivité étant devenue une priorité étatique, de gros efforts
ont été consentis en ce sens par les autorités haïtiennes pour
sensibiliser et conscientiser toutes les parties prenantes évoluant dans
le secteur du transport aérien.
La population haïtienne est estimée à 11 Millions d’habitants avec 3
millions d’expatriés répartis en Amérique du Nord, en Europe et dans
les Caraïbes.
Le Transport aérien international en Haïti peut se résumer ainsi :
 Un nombre de survol par année de 31.000;
 Un nombre de mouvements par année de 22.000;
 Un nombre de passagers entrant-sortant transportés par année
de 1.400.000;
 Une dizaine de lignes aériennes de 1er niveau ;
 Une demi-douzaine de lignes régionales ;
 Un taux de croissance annuelle de plus de 10%.
Monsieur le Président du Conseil, Madame la Secrétaire Générale,
Représentants des pays membres de l’OACI,
Distingués Invités,
Pour le gouvernement haïtien, la Modernisation, la construction et la
rénovation de la plupart des installations aéroportuaires sont des
chantiers prioritaires pour le pays. L’aéroport international Toussaint
Louverture de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, est en pleine
reconstruction et est conçu pour recevoir 2.5 millions de passagers
d’ici quatre ans, alors que celui du Cap-Haitien, la deuxième ville du
Pays, également en chantier, n’a pas encore atteint le degré de
développement attendu. Les aéroports d’autres villes importantes
attendent encore les financements nécessaires, soit pour
l’achèvement des travaux en cours, soit pour lancer de nouveaux
chantiers. D’ores et déjà, nous disons à la communauté des affaires,
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que nous attendons, les bras ouverts, tous ceux qui seraient
intéressés à investir en Haïti et opérationnaliser certaines de nos
installations aéroportuaires dans le cadre d’un partenariat public
privé. Toutes les dispositions sont prises pour que ces installations
soient réalisées en respectant les SARPS (Standard and
Recommande Practices).
Suite aux recommandations de l’USOAP (Universal Safety Oversight
Audit Programme) qui, en décembre 2012, avait réalisé un audit sur
le transport aérien en Haïti, tout un train de mesures d’importance
à court, moyen et long terme ont été prises pour solutionner le
Problème grave de Sécurité (PGS) et résoudre les déficiences dans
les domaines de surveillance en matière de sécurité. Parmi ces
mesures, nous pouvons citer : La publication d’un site web où
figurent les nouveaux règlements de l’aviation civile, la campagne
de relevés d’obstacles dans le voisinage des aéroports précédant la
publication de nouvelles procédures GNSS (Global Navigation
Satellite System), l’implantation de nouvelles radiobalises sur les
aéroports. Nous sommes très conscients qu’il faut que la capacité
de surveillance de l’aviation civile haïtienne soit bien établie, suivant
les normes et les pratiques recommandées de l’OACI, pour que les
compagnies régionales certifiées localement puissent continuer à
offrir leurs services.
Malgré l’ensemble des mesures suscitées, certaines difficultés restent
encore à surmonter et nous exhortons l’OACI à renforcer chez nous
sa collaboration coutumière pour nous accompagner en vue
d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.
Depuis juillet 2016, Haïti a signé un agrément avec le bureau de la
Coopération Technique de l’OACI en vue de supporter les frais de
mission qu’un groupe de travail constitué par des membres du
bureau régional, de CASSOS (Caribbean Aviation Safety and
Security Oversight System), de ACSA-COCESNA (Corporation
Centroamericanas de Servicios de Navegación Aérea) et des
cadres techniques de l’OFNAC-Haïti, en vue de résoudre les
problèmes graves de sécurité (SSC-OPS/1).
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L’une de nos priorités actuelles est la mise en place d’une structure
capable de procéder à la certification des opérateurs aériens. Dès
lors, les opérateurs locaux auront la possibilité d’exploiter certaines
destinations de la région caribéenne et renforcer la connectivité
régionale.
D’un autre côté, nous continuons à travailler afin d’améliorer la
capacité de surveillance des autres champs de l’aviation
particulièrement celui de la Navigation Aérienne.
Je vous remercie tous de votre attention.
Montréal, le 26 Septembre 2016.
Jacques Evelt EVEILLARD, Ing.
Ministre des Travaux Publics,
Transports et Communications.
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