Moi, lecteur d`Émile Zola

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Moi, lecteur d`Émile Zola
Classe de Seconde C, année 2011-2012
Lycée Maxence Van Der Meersch, Roubaix
Professeur : Anne Morange
Le grand chagrin de M. Chabre était de ne pas avoir d’enfant. Il avait épousé une demoiselle
Catinot, de la maison Desvignes et Catinot, la blonde Estelle, grande belle fille de dix-huit ans ;
et, depuis quatre ans, il attendait, anxieux, consterné, blessé de l’inutilité de ses efforts.
Les coquillages de M. Chabre
À la saison des fruits, une petite fille, brune de peau, avec des cheveux noirs embroussaillés, se
présentait chaque mois chez un avoué d’Aix, M. Rostand, tenant une énorme corbeille d’abricots
ou de pêches, qu’elle avait peine à porter. Elle restait dans le large vestibule, et toute la famille,
prévenue, descendait.
« Ah ! c’est toi, Naïs, disait l’avoué. Tu nous apportes la récolte. Allons, tu es une brave fille...
Et le père Micoulin, comment va-t-il ?
- Bien, Monsieur », répondait la petite en montrant ses dents blanches.
Naïs Micoulin
Atelier d’écriture
Ce que j’aime chez Zola
L’art de la critique littéraire à 15 ans
C’est un samedi, à six heures du matin que je suis mort après trois jours de maladie. Ma pauvre
femme fouillait depuis un instant dans la malle, où elle cherchait du linge.
Lorsqu’elle s’est relevée et qu’elle m’a vu rigide, les yeux ouverts, sans un souffle, elle est
accourue, croyant à un évanouissement, me touchant les mains, se penchant sur mon visage.
Puis, la terreur l’a prise ; et, affolée elle a bégayé, en éclatant en larmes :
- Mon Dieu ! mon Dieu ! il est mort !
La Mort d’Olivier Bécaille
La petite ville de P*** est bâtie sur une colline. Au pied des anciens remparts, coule un ruisseau,
encaissé et très profond, le Chanteclair, qu’on nomme sans doute ainsi pour le bruit cristallin de
ses eaux limpides. Lorsqu’on arrive par la route de Versailles, on traverse le Chanteclair, à la
porte sud de la ville, sur un pont de pierre d’une seule arche, dont les larges parapets, bas et
arrondis, servent de bancs à tous les vieillards du faubourg. En face, monte la rue Beau-Soleil,
au bout de laquelle se trouve une place silencieuse, la place des Quatre-Femmes, pavée de
grosses pierres, envahie par une herbe drue, qui la verdit comme un pré. Les maisons dorment.
Toutes les demi-heures, le pas traînard d’un passant fait aboyer un chien, derrière la porte d’une
écurie ; et l’émotion de ce coin perdu est encore le passage régulier, deux fois par jour, des
officiers qui se rendent à leur pension, une table d’hôte de la me Beau-Soleil.
C’était dans la maison d’un jardinier, à gauche, que demeurait Julien Michon.
Pour une nuit d’amour
J’ai beaucoup aimé « La Mort d’Olivier Bécaille ». J’ai
beaucoup aimé ce récit pour son histoire poignante et
inattendue : l’histoire d’un homme que son entourage
croyait mort alors qu’il ne l’était pas. Je partageais
l’angoisse et l’état d’esprit du personnage. J’ai également
aimé la manière dont l’histoire était racontée ; j’ai adoré la
description, très riche. L’écriture dramatique m’a permis de
lire cette nouvelle avec passion et grande admiration pour
l’écriture.
Victoria
La nouvelle d’Émile Zola que j’ai préférée est « Naïs
Micoulin » : j’aime bien les histoires de ce genre, très
réelles, et où il y a toujours une histoire d’amour. C’est
l’histoire d’une jeune fille, Naïs, et de son père,
M. Micoulin, un paysan qui la bat. Il travaille pour
M. Rostand, un homme très riche. Pendant un été,
Mme Rostand demande à Naïs de venir à la Blancarde pour
remplacer une bonne tombée malade. Les jours passent, et
Frédéric, le fils de M. Rostand, tombe amoureux de Naïs.
Un soir, ils s’embrassent, et c’est vraiment là que débute
l’histoire. Tous les soirs, après le coucher du soleil, ils
sortent de leur chambre et se rejoignent. Le Père Micoulin
découvre leur relation, ne dit rien, mais va tout faire pour
tuer Frédéric. À la fin c’est lui qui va mourir, emporté par
des pierres au bord d’une falaise. Frédéric et Naïs se
séparent ; Frédéric apprend que Naïs se marie avec Toine,
un de ses anciens amis. J’ai adoré cette histoire, j’ai tout de
suite été prise dans l’histoire, mais je n’ai pas aimé la fin.
J’ai pensé que Frédéric et Naïs allaient se marier… Je pense
qu’Émile Zola a fait exprès de terminer l’histoire ainsi,
pour ne pas faire comme dans toutes les autres histoires
d’amour. C’était un écrivain réaliste…
Elisa
Le livre qui m’a le plus plu, c’est « Naïs Micoulin » de
Zola. Tout d’abord parce que c’est une histoire d’amour,
cachée, avant d’être découverte par le père de Naïs. D’un
autre côté je trouve cette histoire peu originale : on revient
toujours au thème de l’amour, mais j’ai bien aimé les
passages où les amoureux se retrouvent tous les deux.
Morgane
J’ai vraiment aimé « La Mort d’Olivier Bécaille », non
seulement par ce que l’histoire est très originale, mais aussi
parce que je me retrouve dans le personnage central.
Je me suis toujours préoccupé de savoir si après la mort
c’était le néant ou autre chose… Même si l’homme est un
fervent croyant, le doute que tout être possède ne peut
s’évaporer totalement.
Youcef
J’ai bien aimé la nouvelle qui s’intitule « Naïs Micoulin »,
car j’ai trouvé que c’était une belle histoire d’amour. Ce
récit m’a profondément touchée. Je trouve triste que le Père
Micoulin meurt à la fin, et dommage que Naïs ne se marie
pas avec Frédéric.
Constance
J’ai lu « Naïs Micoulin » et j’ai bien aimé cette œuvre.
Certes au début, je trouvais le texte un peu compliqué, et ne
l’appréciais pas trop. Quand Zola a commencé sur l’amour
entre Naïs et Frédéric, j’ai senti que j’allais aimer cette
œuvre. Mais j’ai trouvé le texte dur, quand Zola raconte les
coups et la violence du Père Micoulin sur sa fille !
Céline
J’ai choisi « La Mort d’Olivier Bécaille ». Ce texte est
magistral. La montée de l’angoisse d’Olivier, en particulier,
est remarquablement décrite. On se met facilement dans la
peau de ce personnage, et cela est aussi dérangeant. Le style
de Zola est incomparable, et son texte est raconté à la
première personne : j’aime bien.
Quentin
J’ai préféré la nouvelle « La Mort d’Olivier Bécaille », car
j’ai trouvé que c’était celle qui était la plus originale. J’ai
aimé le mélange du réel et de l’impossible qu’a créé Zola.
Zola a su vraiment créé quelque chose dans cette histoire,
quelque chose qui donne envie au lecteur d’aller plus au
bout. Peut-être le fait que tout au long de la nouvelle on se
demande si Olivier est mort, s’il va se réveiller, ou peut-être
est-ce la façon dont Zola raconte la mort qui arrive qui m’a
vraiment plu… C’est une histoire géniale. Elle reste aussi
touchante.
Tamani
J’ai choisi le conte « La Mort d’Olivier Bécaille ». Ce livre
était triste déjà parce qu’il parlait de la mort, et que c’est
une chose qui fait peur, et qui reste tragique. Ce qui m’a
particulièrement touchée, c’est la façon dont Zola parlait de
la mort, comme s’il connaissait ce que cela faisait de
mourir ! Aussi, ce qui est bouleversant, pour moi, c’est ce
qui se passe entre Olivier et Marguerite.
Chloé
J’ai choisi la nouvelle « Les coquillages de M. Chabre ».
C’est un texte qui parle d’amour et de désir. Du désir de
devenir père, aussi. Quand j’ai lu cette nouvelle, j’ai
ressenti beaucoup de choses, j’étais comme aspirée dans le
livre, et au fur et à mesure que les lignes défilaient, j’avais
dans ma tête comme le film de la nouvelle. Le fait que
M. Chabre se « goinfre » - pardonnez-moi l’expression – de
coquillages de mer pour réaliser son rêve d’être père prouve
à quel point ce désir est grand. Mais il est également naïf,
car il ne se rend même pas compte au finale que ce n’est
pas de lui que sa femme est enceinte. Sous ses yeux, elle l’a
trompé avec Hector le pêcheur.
Laurie
Moi j’ai aimé « Pour une nuit d’amour ». Certes, le début
de l’histoire est plus qu’ennuyant, et plutôt long. Il ne se
passe rien de très captivant. En revanche, la suite de
l’histoire m’a beaucoup plu. Le personnage principal
continue sa petite vie banale, mais cette fois il est
Seconde C 2011-2012 – Atelier d’écriture : Ce que j’aime chez Zola
amoureux. Il ne joue plus de la flûte pour le plaisir, mais il
joue des sérénades pour la femme qui fait vibrer son cœur.
C’est à partir de ce moment que l’histoire devient
intéressante, et qu’on prend du plaisir à la lire. J’ai aimé le
suspense lorsque Julien attendait désespérément de voir
Thérèse apparaître à se fenêtre. Je n’avais qu’une hâte :
c’était de savoir ce qui allait se passer. Je m’attendais à une
fin heureuse, j’imaginais un avenir heureux pour les deux
personnages, or ce n’est pas vraiment le cas : Julien meurt
en emportant avec lui la vérité, et en emportant celle qu’il a
tant aimée. Même si c’est une fin triste, elle m’a plu. Cette
histoire change des histoires que l’on lit d’habitude. Cette
nouvelle sort de l’ordinaire, est tout à fait originale.
Pauline
J’ai aimé « Naïs Micoulin », car cela parle d’amour, et du
désir de tuer. J’ai adoré aussi parce que cela se passe à
Marseille, et que j’aime le paysage de cette côte. Quand le
Père Micoulin a su que sa fille rencontrait un garçon, il a
fait comme s’il l’ignorait, pour mieux le tuer. Le
personnage que j’ai le plus apprécié est Frédéric, séducteur,
fainéant et triomphant. Il y a beaucoup de mensonges dans
cette histoire, j’ai aimé cette atmosphère.
Saikou
Sur toutes les nouvelles proposées que j’ai lues, j’ai préféré
celle de « Naïs Micoulin », parce qu’elle m’a touchée.
J’avais parfois l’impression d’être à la place de Naïs, de
ressentir ce qu’elle ressentait. Cette histoire est fort
crédible, et c’est pour cela que je l’ai choisie. Ce qui m’a
particulièrement bouleversée, c’est que malgré les coups
reçus par Naïs de son père, elle a continué à aimer Frédéric,
l’amour interdit.
Léa
L’histoire de Naïs Micoulin est celle que j’ai préférée. On y
parle d’amour, entre Frédéric et Naïs. Naïs aime Frédéric,
connaît la violence de son père, et essaye de protéger son
amoureux. Le Père Micoulin invite Frédéric à venir à la
pêche avec lui, et veut le tuer. Mais c’est le père de Naïs qui
va mourir : un accident mystérieux. Après cela, Frédéric
repart, à Aix, et oublie Naïs, qui se marie enfin avec Toine,
son ami.
Cette histoire me fait penser que le père voulait peut-être,
d’une certaine façon, protéger sa fille d’un amoureux
comme Frédéric : un amoureux peu sérieux, qui recherchait
une histoire facile…Naïs, elle, aimait passionnément
Frédéric. À la fin, elle a perdu les deux : son père, mort, et
Frédéric, parti pour toujours.
Manal
Dans « Naïs Micoulin », j’ai bien aimé le retournement de
situation à la fin : le Père Micoulin voulait tuer Frédéric car
Naïs et Frédéric s’aimaient en cachette. Mais c’est le Père
Micoulin qui va mourir finalement. En lisant cette histoire,
j’ai cru que les deux amoureux allaient vivre ensemble,
mais finalement Naïs s’est mariée avec Toine le bossu.
J’ai surtout bien apprécié la relation d’amour entre Frédéric
et Naïs, une relation romantique pour moi : tous les soirs ou
presque ils se retrouvaient sous l’olivier et gardaient pour
eux leur secret.
Solène
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