Le métier connaîtra encore des progrès dans la mécanisation. On
Transcription
Le métier connaîtra encore des progrès dans la mécanisation. On
Cette profession aux racines si anciennes, doit soigner son image et attirer de nouveaux professionnels. Parallèlement, au centre de formation Afpa de ToursVeigne qui dispense des formations ponctuelles, mais ne délivre plus de certificat de formation professionnelle pour l’asphalte, le centre CPO-A CFA d’Orcemont, dans le cadre des formations initiales, contribue à une formation sur l’asphalte. Pour la formation continue, le centre CPO-FC basé à Hanches propose de nouveaux stages. De manière complémentaire, les entreprises du secteur prennent en main la formation des jeunes. Chez Nord-Asphalte, par exemple, on s’attache à suivre de près les jeunes des familles des salariés. « Une façon efficace de sensibiliser ces futurs professionnels », précise son directeur. Il faut dire que les conditions de travail ne sont pas aussi dures qu’elles peuvent paraître au néophyte. La mécanisation y progresse et la profession Le métier connaîtra encore des progrès dans la mécanisation. On pense, par exemple, à développer des pompes à asphalte à l’image de ce qui existe déjà pour le béton. planche sur l’élaboration de produits applicables à des températures plus basses. Cela permettra de réduire les émissions de fumée, de faire baisser le coût énergétique et d’empêcher une usure prématurée des matériels. Il convient aussi de rappeler que les équipes ont une durée de travail effectif quotidien qui varie entre quatre et six heures en fonction des chantiers. Jean-Pierre Lebrun insiste sur « la diversité du métier qui laisse peu de place à la monotonie ». Un métier qui connaîtra encore des progrès dans la mécanisation. On pense, par exemple, à développer des pompes à asphalte à l’image de ce qui existe déjà pour le béton. Enfin, que dire du contexte environnemental qui prévaut dorénavant dans la plupart des secteurs ? L’asphalte est non toxique, recyclable et constitué de matériaux naturels, autant d’arguments qui devraient contribuer à lui assurer un avenir durable. JP ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 6 · JUIN 2005 ·7 ACTUALITÉS > C O M M I S S I O N F O R M AT I O N Préparer la relève Pour faire face aux difficultés de recrutement qui touchent le secteur de l’étanchéité, la commission Formation de la CSFE dirige ses actions sur trois axes principaux : séduire les jeunes, les former mais aussi et surtout les fidéliser dans la profession. Le développement de l’apprentissage doit permettre à l’étanchéité de créer son propre vivier de recrutement. 8· offre d’emploi dans le bâtiment ne faiblit pas. En 2005, près de 95 000 postes devraient être proposés dont 15 000 pour corriger une pyramide des âges vieillissante. Ces besoins ne sont pas nouveaux. Et pourtant, les entreprises du secteur sont toujours aussi nombreuses à exprimer des difficultés de recrutement. Rien qu’en Ile-de-France, un tiers des adhérents de la FFB déclarent être incapables d’accroître leur activité car ils ne parviennent pas à trouver du personnel qualifié. Les professionnels de l’étanchéité n’échappent pas à ces difficultés. « Nous sommes entrés dans une phase critique de renouvellement des effectifs. Plus que jamais, nous travaillons à établir des liens étroits avec les établissements spécialisés dans les formations Bâtiment. Toutefois, si cette démarche nous permet de viser des personnels d’encadrement, nous sommes depuis longtemps contraints d’élargir notre action à des demandeurs d’emploi hors du secteur à travers les missions locales et notre présence sur des salons tels que celui de l’Apprentissage », explique Alain Duthé, président de la commission Formation au sein de la CSFE. Depuis 1978, près de 1 000 apprentis sont passés par un CAP Etanchéité. Et la chambre syndicale compte bien faire de cette formation initiale le cœur des ressources humaines de la filière. « 2005 sera une année capitale. Un nouveau Centre de Formation d’Apprentis (CFA) va ouvrir ses portes, à Trappes dans les Yvelines, pour la rentrée de septembre et on attend d’ores et déjà une hausse des effectifs », indique Alain Duthé. Cependant, séduire les jeunes ne suffit plus. Encore fautil savoir les fidéliser. Dans le bâtiment, 21 % d’entre eux L’ ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 6 · JUIN 2005 mettent un terme à leur formation avant d’être diplômés. Et les premières années de travail affichent un taux de défection record : ils sont 20 % à quitter la profession dans les cinq ans qui suivent leur formation. Enrayer ces démissions en début de parcours passe inévitablement par un meilleur accueil des nouveaux arrivants. « Nous venons d’achever, après un travail de plusieurs mois, la mise au point d’une charte d’accueil pour les entreprises d’étanchéité. En l’appliquant, celles-ci s'engagent à accueillir les jeunes recrues, à les suivre et à s'assurer de leur bonne intégration dans l'équipe. Cette charte sera bientôt disponible avec son mode d’emploi », précise sur ce point le président de la commission Formation. Un droit individuel à la formation continue Conserver les jeunes qui rejoignent ces entreprises impliquera également de mettre en avant leurs possibilités de carrière. Concrètement, cela signifie que les employeurs devront alors s’engager plus largement dans la formation continue et s’appuyer sur les leviers de motivation qu’elle procure. « Le Centre Promotionnel d’Orcemont Formation Continue (CPO FC) qui s’installe cette année à Hanches dans l’Eure-et-Loire ainsi qu’à Montreuil en SeineSaint-Denis, propose déjà de nombreux stages sur toutes les techniques de l’étanchéité et étendra prochainement son offre à la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) ainsi qu’au Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) », indique Alain Duthé. L’étanchéité dispose donc des outils nécessaires à l’accompagnement des entreprises désireuses de miser sur la formation tout au long de la vie professionnelle. D’autant que ce concept, longtemps resté incantatoire, pourrait désormais prendre corps à travers le Droit Individuel à la Formation (DIF) définit par la loi du 4 mai 2004. Dans le BTP, où la mesure a fait l’objet d’un accord de branche, chaque salarié, ayant au moins un an d’ancienneté dans l’entreprise, acquiert un droit de formation de vingt heures cumulables sur six ans. « L’initiative du déclenchement de l’action de formation revient désormais aux salariés », souligne Alain Duthé. « Toutefois, la possibilité de cumul des heures vient, une nouvelle fois, démonter que les entrepreneurs ont intérêt à gérer et à investir sur la formation plutôt qu’à la subir ». BC ACTUALITÉS > VIE DES RÉGIONS La CSRE PACA s’engage pour la sécurité et la formation De Marseille à Nice, la CSRE PACA fédère cinq syndicats départementaux. Des relais actifs qui permettent, aujourd’hui, à cette chambre régionale d’avancer sur des dossiers phares pour la profession. « Nos réunions techniques sont essentielles pour faire connaître à l’extérieur la valeur de nos techniques, de nos progrès et de nos motivations », Marius Antoine, CRSE PACA. Parmi les grands chantiers en cours dans la région, la construction de l’hôpital inter-armées de Sainte-Anne à Toulon comprendra 26 200 m2 de terrasses accessibles aux véhicules et aux piétons et de terrasses végétalisées. réer une chambre syndicale de l’étanchéité en Provence-Alpes-Côte d’Azur n’était pas une opération gagnée d’avance. Dans une région aux réalités géographiques et économiques contrastées, la mise en place, en 1993, d’une telle structure impliquait obligatoirement de s’appuyer sur des relais départementaux. « Nous avons du élaborer une organisation différente des autres régions afin de disposer d’une structure réellement opérationnelle. Avec 35 entreprises affiliées, la CSRE PACA s’organise autour de cinq syndicats départementaux : Alpes de Haute Provence, Alpes Maritimes, Bouches du Rhône, Var et Vaucluse », explique Marius Antoine, président de la CSRE. Dans ce contexte, l’initiative départementale joue un rôle clé pour l’organisation des réunions techniques. En 2004, cinq grands rendez-vous ont pu ainsi voir le jour autour de thèmes d’actualité : les assurances, l’évacuation et le traitement des déchets, la mise en sécurité des chantiers, le permis feu et une présentation des nouveaux DTU 43.1 et 43.5 qui a réuni une centaine de participants de tous horizons (maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage, bureaux de contrôle et entrepreneurs de la région). Une capacité de mobilisation qui sera, avant la fin de l’année, mise au service de la communication sur les toitures-terrasses végétalisées. Courant novembre, une importante réunion se déroulera dans les locaux de la FFB à Marseille. Plus de 300 invitations vont être lan- C cées en direction des grands acteurs régionaux du bâtiment. « Au-delà de l’information que nous devons naturellement à nos adhérents, ces réunions sont essentielles pour faire connaître à l’extérieur la valeur de nos techniques, de nos progrès et de nos motivations. Cette proximité avec le terrain nous permet de véhiculer l’image authentique de la profession », souligne Marius Antoine. Signature d’un contrat de progrès Parallèlement à l’organisation de ces rencontres, les syndicats départementaux se sont également engagés à avancer sur des dossiers phares pour la profession. A Marseille, des discussions sont actuellement en cours afin de lancer, dès la rentrée prochaine, des modules de formation d’une semaine sur les techniques d’étanchéité et notamment sur la mise en œuvre des relevés en collaboration avec le CPO FC. De son côté, le syndicat des Alpes-Maritimes vient récemment de signer un contrat de progrès avec l’OPPBTP. Cette initiative, la première de ce type au plan national, repose sur un engagement réciproque des professionnels et de l’OPPBTP. Les premiers s’engageant à apporter des modifications d’ordres techniques et organisationnels afin d’améliorer la sécurité de leurs salariés alors que l’organisme de prévention du bâtiment proposera, pour sa part, un programme d’actions adapté, quantifié et planifié, avec des plans ciblés de formation et d’information. « Bien entendu, il revient à la CSRE d’assurer la coordination de ces différentes actions sans pour autant entraver leur efficacité », précise Marius Antoine. En 2005, ce rôle de coordination régionale devrait encore pouvoir s’affirmer. Les 10 et 11 juin 2005, la région recevra l’assemblée générale de la CSFE au palais du Pharo face au port de Marseille. Plus tard, au mois d’octobre, les professionnels traverseront la méditerranée pour le congrès annuel de la CSRE à Hammamet en Tunisie. BC ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 6 · JUIN 2005 · 11 DOSSIER > DOCUMENT UNIQUE Comment évaluer vos risques Un inventaire exhaustif des risques nécessitera d’observer les situations de travail mais aussi et surtout d’interroger et d’écouter l’encadrement ainsi que les compagnons. Face à l’évolution de la jurisprudence et pour éviter des sanctions lourdes, il devient urgent pour les entreprises du bâtiment de s’engager dans l’évaluation de leurs risques professionnels. Une démarche de terrain qui devra respecter un processus en quatre étapes. peine 20 % des entreprises du BTP auraient aujourd’hui élaboré leur document unique d’évaluation des risques professionnels. Plus de trois ans après la parution du décret du 5 novembre 2001 imposant la mise en place d’une telle démarche au sein de chaque société française, le retard pris par le secteur du bâtiment est loin d’être anodin et A dépasse la simple question de la conformité règlementaire. Au-delà de l’amende de 1 500 euros imposable aux contrevenants, c’est bien la responsabilité pénale et civile du chef d’entreprise qui se trouve profondément modifiée. Pour le comprendre, il est nécessaire de mettre cette obligation en perspective avec la jurisprudence. Depuis octobre 2002, la cour de Cassation consi- dère que l’employeur est tenu à l’égard de son salarié d’une obligation de sécurité de résultat. Autrement dit : il doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé des travailleurs. Dans le droit français, l’évaluation des risques est désormais présentée comme le premier levier de progrès de cette démarche de prévention. Son absence, en cas ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 6 · JUIN 2005 · 13 DOSSIER > d’accident, pourrait alors conduire à la reconnaissance de la faute inexcusable. Les sanctions : jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende pour un accident mortel. Sur le terrain, l’inspection du travail fait preuve jusqu’à présent d’une relative bienveillance à l’égard des retardataires, tenant compte des difficultés que représente une telle procédure pour des entreprises de taille artisanale, soit la grande majorité des structures opérant dans le bâtiment. Aujourd’hui encore, les contrôles sont rares. A terme, cette mansuétude ministérielle devrait néanmoins laisser place à une politique plus répressive. Un processus en quatre étapes Technique, médicale et organisationnelle : l’évaluation des risques formalisée par le document unique se veut une approche globale et pluridisciplinaire afin de comprendre et de traiter l’ensemble des risques professionnels. Pour y parvenir, quatre étapes incontournables devront être respectées. · Premièrement : préparer soigneusement son évaluation. Cela implique avant tout de mettre à plat l’organisation de son activité afin d’identifier des unités de travail. Cette notion doit s’entendre au sens large. Il s’agit en priorité de coller au plus près des réalités de l’entreprise en définissant des situations de travail opérationnelles. Aucune forme n’est imposée pour cet exercice. Certains privilégieront un découpage par métier, par poste de travail ou encore par situation géographique. Dans le domaine de l’étanchéité, la solution retenue devra permettre de recouvrir des conditions d’intervention toujours différentes d’un chantier à l’autre. « Dans un premier temps, chaque agence a dû identifier ses grandes activités : étanchéité sur supports béton, bardage, étanchéité sur supports acier ou bois ou encore couverture sèche… Ensuite, pour chacune de ces activités, des phases de travail ont été déterminées : approvisionnement des matériaux, installation de la sécurité collective, mise en œuvre des isolants, Les unités de travail devront être déterminées de manière à recouvrir des conditions d’intervention toujours différentes d’un chantier à l’autre. mise en œuvre des protections rapportées… », explique Joël David, directeur Ressources du groupe Soprema. Ce travail préparatoire est essentiel. Il définit un cadre qui guidera ensuite le travail d’analyse de risques. · Deuxième grande étape : l’identification des dangers. Chutes de hauteur, brûlures, coupures, écrasements ou encore collisions : nombre de dangers encourus sur les chantiers sont d’ores et déjà parfaitement connus par les entreprises d’étanchéité. Il importe cependant de les formaliser clairement par écrit. Ensuite, cette connaissance acquise par l’expérience ne suffit généralement pas à établir l’inventaire exhaustif et précis exigé par la loi. Seule méthode fiable pour remplir cette obligation : une approche terrain qui consiste non seulement à observer les différentes situations de travail mais aussi à écouter et à interroger l’encadrement ainsi que les compagnons. Les bénéfices à attendre d’une telle démarche sont doubles. D’un côté, elle permet de mettre en évidence les risques réels à partir de situations concrètes qui tiennent compte des aléas et des dysfonctionnements rencontrés sur les chantiers. De l’autre, elle favorise l’adhésion des salariés et leur participation à l’effort de prévention qui sera engagé par l’entreprise. « En discutant avec les compagnons, nous avons ainsi constaté que certains de nos matériels de sécurité, bien que parfaitement conformes, n’étaient pas toujours optimisés pour certaines configurations d’interventions. Nous avons mis en place un groupe de travail qui a notamment permis d’améliorer nos supports de garde-corps », souligne Joël David. Au final, ce travail permettra pour chaque situation ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 6 · JUIN 2005 · 15 DOSSIER > PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS S U R L E S C H A N T I E R S D ’ É TA N C H É I T É de travail - comprenant les équipements, les produits et les pratiques - de déterminer une dangerosité. Autrement dit : la capacité de cette situation à causer un dommage corporel défini selon sa gravité, de la blessure légère au danger mortel. Le risque étant la probabilité que ce danger se réalise… L E S Q U AT R E É TA P E S D E L ’ É VA L U AT I O N D E S R I S Q U E S 1 · préparer l’évaluation des risques - Définir le cadre préalable à son déroulement. - Déterminer des unités de travail. - Préciser les objectifs et les moyens. 2 · identifier les dangers Déterminer les situations présentant un danger et évaluer une fréquence d’exposition en s’appuyant sur : - la documentation disponible en interne et auprès des organismes concernés ; - l’observation des situations de travail ; - l’écoute des opérateurs et l’étude de leur poste de travail. 3 · evaluer et classer les risques - Estimer les risques identifiés selon les critères de probabilité d’occurrence, de fréquences et de gravité des conséquences ; - Déterminer des priorités d’action en fonction du classement des risques. 4 · proposer des actions de prévention Elaborer un plan de prévention (remis à jour annuellement) qui s’appuie sur la compréhension des situations dangereuses et l’évaluation des risques. Ce plan présente : - les décisions ; - la hiérarchisation ; - la programmation ; - l’état d’avancement des actions. 16 · Ce manuel est destiné au personnel d’exécution et d’encadrement de chantiers des entreprises d’étanchéité. Les principales mesures et solutions actuelles pour assurer la prévention des risques professionnels y sont développées. Les conditions de mise en œuvre des équipe- ments et matériels les plus répandus, sont également rappelées. Son chapitre 1 concernant les travaux en hauteur fait actuellement l’objet d’une révision dont les dispositions seront communiqués après la réunion de la commission Sécurité de la CSFE, le 7 juin 2005. · Troisième phase : le classement des risques. Cela reste probablement l’une des étapes les moins intuitives du travail à réaliser et donc l’une des plus difficiles. Ce classement dépend en grande partie des fréquences d’exposition et des probabilités d’occurrence. Des facteurs qui pourront être évalués à partir, d’une part, de la connaissance de chaque individu et de l’historique de chaque entreprise mais aussi d’autre part, en s’appuyant, de manière plus objective, sur des statistiques, du moins lorsque des chiffres existent. Pour chaque risque, le classement habituellement exprimé sur une échelle chiffrée devra également tenir compte des mesures de prévention mises en place par le biais d’un coefficient pondérateur. au regard de priorités d’actions déterminées elles-mêmes par les fréquences d’exposition et les niveaux de danger associés aux risques identifiés. « L’élaboration du document unique nous a permis d’initier une véritable démarche d’amélioration suivie avec des mesures prioritaires. C’est de cette manière que nous avons accéléré le rythme des formations au CACES et pris la décision de faire passer le brevet de secouristes à tout nos salariés », explique William Stassen, président du Directoire de l’entreprise Jean Rossi. Si les grandes entreprises n’ont généralement pas attendu le document unique pour mettre en place des mesures de prévention, le travail d’évaluation les conduit néanmoins à prendre en compte des risques parfois sous-évalués parce qu’ils ne sont pas toujours associés au métier de base. « Depuis l’élaboration du document unique, le risque routier est désormais complètement intégré à notre plan de prévention. A terme, il est prévu que chaque salarié suive une formation à la conduite que nous mettons progressivement en place.», explique le directeur Ressources de Soprema. Qu’en est-il pour les petites entreprises ? Manque de temps, de moyens, absence de conseils techniques et juridiques, connaissance insuffisante de leurs obligations et de leurs responsabilités et persis- L’évaluation des risques n’est pas une fin en soi Enfin, quatrième et dernière étape : proposer des actions de prévention. Certains tendent à l’oublier mais il s’agit bel et bien de l’objectif final du travail engagé. « L’évaluation des risques n’est pas une fin en soi. Elle trouve sa raison d’être dans les actions de prévention qu’elle va susciter », rappelait, en 2002, une circulaire du ministère de l’Emploi. Conséquence directe de l’évaluation des risques, ce plan définit les mesures préventives hiérarchisées ÉTANCHÉITÉ.INFO · NUMÉRO 6 · JUIN 2005