dossier PÉdAGoGiQUe

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dossier PÉdAGoGiQUe
dossier PÉdAGoGiQUe
le roi
du bois
création | théâtre musical
de Pierre Michon | mise en scène Sandrine Anglade | musique
originale Michèle Reverdy | avec Jacques Bonnaffé ; Le Quatuor
Varèse : François Galichet et Jean-Louis Constant violons, Sylvain
Séailles alto, Thomas Ravez violoncelle ; un enfant chanteur (en
alternance) Michaël Oppert et Roman Rondepierre | durée env 1h10
MARdi 2 › SAMedi 13 OCTOBRe 2012
mArdi et Vendredi à 20h30,
mercredi, jeUdi et sAmedi à 19h30, Le dimAnche à 16h
ThéâTRe 71 3, Place du 11 novembre – 92 240 malakoff - www.theatre71.com
réservation 01 55 48 91 00 métro ligne 13 malakoff-Plateau de Vanves
TARiFS › 24€ tarif normal 17€ seniors, billet découverte, groupe à partir de 8 personnes, famille
nombreuse, comités d’entreprise, collectivités, abonnés des théâtres partenaires, adhérents cinéma,
Fabrica’son, médiathèque et conservatoire de malakoff 12€ –30 ans, demandeurs d’emploi, intermittents, allocataires du rsA, personnes handicapées 9€ –12 ans
CONTACTS
relations avec le public – [email protected]
Solange Comiti 01 55 48 91 12 | Béatrice Gicquel 01 55 48 91 06 | émilie Mertuk 01 55 48 91 03
soMMAire
1. L’écriture de Pierre Michon
› résumé
› L’auteur
› extraits du roi du bois
2. Le projet de Sandrine Anglade
› son parcours
› note dramaturgique
› La scénographie
3. Le projet musical
› michèle reverdy, compositrice
› Le Quatuor Varèse
4. Le comédien
› jacques Bonnaffé
5. Pistes pédagogiques
› Le peintre claude Gellée dit Le Lorrain
› La musique de chambre
› La prose
6. Ressources
› ouvrages de Pierre michon
› Articles relatifs à Pierre michon
› sonothèque
7. Les éclairages
› rencontre : Écrire aujourd’hui, Pierre michon
› Brunch : joseph haydn et Felix mendelssohn par le Quatuor Varèse
le roi du bois
en partenariat avec France musique
l’équipe artistique
texte Pierre Michon (éditions Verdier)
mise en scène Sandrine Anglade
musique originale Michèle Reverdy
avec
Jacques Bonnaffé, Le Quatuor Varèse François Galichet et Jean-Louis Constant violons,
Sylvain Séailles alto, Thomas Ravez violoncelle, un enfant chanteur (en alternance) Michaël
Oppert et Roman Rondepierre
scénographie Claude Chestier
costumes Claude Chestier et Julie Lardrot
lumières éric Blosse
collaboration artistique et mouvements Pascaline Verrier
à partir de 15 ans
durée env. 1h10
Coproduction
compagnie sandrine Anglade, ArcAdi, théâtre de l’espace, scène nationale de Besançon, maison de
la culture de nevers et de la nièvre, Ferme de Villefavard en Limousin.
Projet associé au théâtre 71 scène nationale de malakoff
compagnie sandrine Anglade a été créée en 2003
La compagnie est associée depuis 2011 au centre de création de la maison de la culture de nevers et
de nièvre et au projet artistique de la scène nationale de Besançon. depuis 2006 ses spectacles bénéficient de résidences de créations à la Ferme de Villefavard en Limousin.
elle est soutenue par le conseil général du Val-de-marne et la Ville de Vincennes. ses créations sont
régulièrement soutenues par la drAc Île-de-France et l’ArcAdi.
1. l’ÉCriTure
de Pierre MiCHoN
rÉsuMÉ
Le roi du bois est un court récit de Pierre michon écrit à la première personne.
Au cœur de la forêt, dominico desiderii se souvient. il convoque son enfance. il confronte
ses désirs et espoirs passés à la réalité de la vie. Fils de métayers dans une province romaine
du 17e siècle, observant les peintres venus magnifier ses terres de labeur, épiant les grands
de ce monde dont l’étourdissante élégance traverse son univers de boue, il se rêve Prince.
Un jour où, comme à l’accoutumée, il mène glander les porcs à travers la chênaie, un jeune
paysan voit un carrosse s’arrêter dans le chemin. Une fille très parée en descend et trousse
haut ses jupes sous les yeux stupéfaits de l’enfant caché dans les fougères. cette apparition
éblouissante, la chair blanche et les dentelles, le pouvoir qu’ont les puissants de jouir avec
arrogance du luxe et de la beauté, il va désirer les faire siens. La rencontre avec le peintre
claude Le Lorrain l’entraîne vers une vie nouvelle et il restera pendant vingt ans à son service. La peinture ne l’élèvera pourtant pas à une autre condition. il restera le roi des bois et le
valet des hommes. mais la peinture n’aura pas su le faire prince et combler ses espérances.
c’est, pour finir, au cœur des bois qu’il se taille son royaume, un royaume sans illusions,
simple et noir, fait de jouissances immédiates et d’un dépit triomphant qui fait résonner
dans l’ultime phrase du livre ses accents diaboliques : “maudissez le monde, il vous le rend
bien”.
éditions Verdier
l’AuTeur
Après une maîtrise de Lettres à clermont-Ferrand, il rejoint une petite troupe de théâtre et
voyage dans toute la France.
il entre tardivement dans la vie littéraire avec la publication de Vies minuscules en 1984,
ouvrage qui obtient le prix France culture.
il publie par la suite rimbaud le fils, ensemble de textes courts sur la destinée d’Arthur
rimbaud, puis La Grande Beune et Abbés, empreints de romanesque.
en 2009, il écrit Les onzes, ouvrage récompensé par le Grand prix du roman de l’Académie
Française, évoque l’histoire du peintre corentin et celle de la révolution française à partir de
la description d’un tableau représentant les onze membres du comité de salut public.
Le travail de Pierre michon est avant tout un travail sur la langue et c’est dans ce sens que
l’on peut se permettre de rapprocher les écrits de Pierre michon de la poésie en prose. Ainsi,
chaque mot est choisi précisément et a une signification propre dans la phrase.
de plus, l’écriture de michon est une écriture particulièrement orale par la musicalité de ses
phrases, la rendant proche du discours ou d’un texte poétique chanté.
ce style a amené certains auteurs à trouver dans les écrits de Pierre michon, des influences
de grands orateurs du XViie siècle et de la poésie chantée des troubadours du moyen Âge.
Prix littéraires
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Petrarca Preis pour l’ensemble de l’œuvre, 2010 ;
Grand Prix du roman de l’Académie française, 2009 (Les onze) ;
Grand Prix sGdL de littérature pour l’ensemble de l’œuvre, 2004 ;
Prix décembre, 2002 (Abbés et corps du roi) ;
Prix Louis Guilloux, 1997 (La Grande Beune) ;
Prix de la Ville de Paris pour l’ensemble de l’œuvre, 1996 ;
Prix France culture, 1984 (Vies minuscules).
eXTrAiTs du roi du bois
« à dix pas de moi et de mes porcs dans la lumière de l’été un carrosse s’arrêta, peint, chiffré, avec des bandes d’azur ; de cette caisse armoriée jaillit une fille très parée qui riait, elle
courut vers moi ; elle m’offrit ses dents blanches, la fougue de ses yeux ; toujours riant elle
se suspendit à la limite de l’ombre, résolument me tourna le dos, un interminable instant
elle se campa dans ce soleil marbré de feuilles où flambèrent ses cheveux, ses jupes d’azur
énorme, le blanc de ses mains se portèrent à ses jupes et les levèrent, les cuisses et les
fesses prodigieuses me furent données, comme si c’était du jour, mais un jour plus épais ;
brutalement tout cela s’accroupit et pissa.»
« Assis là sur ce chemin en plein soleil où fugacement avait sourit un prince qui peut-être
n’était que marquis, je me mis à pleurer, à grands bruits, à grands sanglots. j’aurais voulu
brûler. Une exaltation insensée me portait, qui était peut-être de la peine, de la colère, ou ce
rire déchirant de ceux qui soudain trouvent dieu, sur un chemin. »
« La main ouverte, il fit un grand geste sur l’horizon visible, le soleil, les arbres et le palais, et
c’était comme s’il montrait aussi ce qu’on ne voyait pas dans le palais, les colombes, les
madones : “ tout cela, me dit-il, est à toi, si tu entres à mon service ” »
« sans hâte ils se campaient, levaient le nez, humaient l’air, d’un grand regard neutre
embrassaient les horizons, la fuite des sentiers, les troupeaux ; ils échangeaient quelques
mots, hésitaient ou disputaient, soudain faisaient un grand geste et quelque chose avait l’air
de bougrement les intéresser là-bas, vers un maigre bois où tombait une maigre cascade […]
et je regardais par là-bas moi aussi , j’écarquillais les yeux pour voir ce qu’il y a de si étonnant, une belle dormant dans ce bois et pourquoi pas y pissant, ou une vraie notre-dame
enlevée en plein ciel, mais il n’y avait que des feuilles et de l’eau, du ciel. […] c’était les
peintres. »
extraits Le Roi du bois de Pierre Michon
Éditions Verdier
2. le ProJeT de
sANdriNe ANGlAde
soN PArCours
sandrine Anglade a travaillé la mise en scène aux côtés d'Andrei serban, jean-Pierre miquel
et Philippe Adrien (1995-2001).
sa dernière création, L’Amour des trois oranges de Prokofiev, à l’opéra de dijon, a reçu le
prix de la critique du meilleur spectacle lyrique en région.
depuis ses débuts, en 1999, elle mène sa carrière entre le théâtre et l’opéra. en 2001, elle
signe sa première mise en scène de théâtre à la comédie-Française (théâtre du Vieux
colombier) avec La mère confidente de marivaux, puis poursuit cette collaboration en 2002
en mettant en scène opéra savon de jean-daniel magnin. Parallèlement, elle aborde la mise
en scène d’opéra avec Le viol de Lucrèce de Britten à l’opéra de nantes (1999), roméo et
juliette de Gounod à l’opéra de Bordeaux (2000).
de 2003 à 2010, avec sa compagnie, sandrine Anglade signe les mises en scène du tour
d’écrou de Benjamin Britten pour l’inauguration d’Angers-nantes (2003), du Petit roi du
temple, création de jean-daniel magnin d’après mozart, avec la maîtrise des hauts-de-seine
(chœur d’enfants de l’opéra de Paris), de tamerlano de haendel pour les opéras de Lille,
Bordeaux et caen, La Fabula di orfeo d’Angelo Poliziano pour l’Abbaye de royaumont,
monsieur de Pourceaugnac, comédie-ballet de molière et Lully, L’italienne à Alger pour
l’opéra de Lille, la maison de la culture d’Amiens et théâtre de caen, Le Voyage de
Pinocchio d’après carlo collodi, Le médecin malgré lui, opéra comique de molière, L’Amour
des trois oranges de Prokofiev (prix de la critique du meilleur spectacle lyrique en région),
L’oiseau Vert de carlo Gozzi.
elle cherche au théâtre comme à l’opéra à jouer de la transgression des genres, mêlant en
des objets scéniques singuliers le théâtre, la musique et el mouvement.
Le roi du bois monté par sandrine Anglade est l’aboutissement d’une rencontre remontant
à quelques années avec le comédien jacques Bonnaffée, tous deux fervents lecteurs et
admirateurs de Pierre michon.
NoTe drAMATurGiQue
j'ai toujours lu les textes de Pierre michon à voix haute. La délectation de cette langue-là,
cette ramification de sens (des sens) qui forme la toile d'une histoire toujours pleine de
salissures et de raffinements, il me fallait la goûter avec lenteur, dans l'articulation sonore
des mots comme on prend plaisir à faire résonner la musique d'un poème.
Le "héros" de cette histoire, c'est Gian domenico desiderii, qui fut au service de claude Le
Lorrain de 1634 à 1659. Valet, broyeur de couleurs, petit prince qui voulut être roi, se prendre
pour un roi à côté de celui qui sait, de celui qui peint, de celui qui transforme le monde et
le fait ainsi exister.
ici un homme se raconte. mais le génie de Pierre michon est de faire se correspondre et se
confondre les êtres et les images : Gian domenico desiderii, c'est une partie du Lorrain, un
corps, une rusticité, et le monde qu'il décrit est celui des toiles du maître, pénétrant avec les
mots dans la magie des paysages romains, de tivoli, les lavis et les couleurs, qui dégoulinent
puis s’effacent quand surgit la bassesse de l'homme. texte sur l'inassouvissement, la frustration, l'impotence de ceux qui ont cru ou voulu être à l'égal des dieux et qui ont fait naufrage.
je vois dans cette histoire un moment de vie, de ces moments où l'on s'arrête un peu, seul,
un instant, avec soi-même, mais aussi avec ce qui fut soi. cette enfance qui nous fonde, qui
construit avec ses rêves ce que nous deviendrons. j’imagine l'homme, desiderii, qui la fait
renaître, tant le désir est grand de rêver encore à l'irréel, à ce qui échappe.
Un homme et un enfant.
comme accoucher de sa propre enfance, la laisser venir à soi, dans le chaos des souvenirs.
se donner une chance encore d'arrêter peut-être l'histoire au vol, de ne pas faire qu'un jour
le monde se soit effondré par erreur de conduite. rêver à nouveau la somptueuse découverte du luxe, de l'art, à travers l'étonnante image d'une princesse qui pisse dans les fougères.
Prendre le risque pourtant de s'écraser contre sa propre bassesse, contre son lamentable
prosaïsme, et tuer l'enfant. Qui est-il donc celui qui tue celui qu'il fut ? Qui est-il encore ?
reflet de l'irréalité des peintres, de l'agitation envoûtante de tivoli, la musique (un quatuor à
cordes et le chant de l'enfant) sont un contrepoint nécessaire à la saleté du monde. elle
construit à l'intérieur du texte des lignes de fuite, des envolées, des leitmotivs obsédants au
cœur desquels les voix de l'homme et de l'enfant s'inscrivent. Les musiciens sont les
peintres, et le jeu de leur présence physique, comme la spatialisation de la musique, participe
de la construction et de la destruction de cet espace imaginaire de tivoli. et puis la voix de
l’enfant, qui ponctue et clôt cette histoire, comme une prière.
Sandrine Anglade
lA sCÉNoGrAPHie
" La proximité du texte se crée dans un éloignement.”
sur un plateau nu, dépourvu de son rideau de scène, la pièce débute à l’abri d’une toile de
jute tendue comme un écran dont l’effondrement dévoile l’installation scénique. Puis, derrière la transparence de tulles aux couleurs chatoyantes, rappelant les peintures de claude Le
Lorrain et dont le tissage évoque une forêt où les voix et les sons se donnent à entendre
légèrement amplifiés.
Ainsi, on entre dans un espace sacré, où la voix est aussi un souffle qui laisse deviner un
monde d’ombres et de lumières.
Le travail de lumières est concentré sur les espaces latéraux jouant entre apparition, disparition, affleurements, effleurements et frottements.
sur tout le sol, des chutes de cuir rappellent l’aspect de la tourbe et de la terre ou encore la
croûte d’une toile qu’on aurait grattée
Au cœur du plateau s’inscrit une installation de tulles créée par la superposition des transparences, des opacités au gré de la lumière et des espaces distincts.
Les musiciens apparaissent d’abord comme une évocation au centre de cette forêt de tissus
avant de se déplacer, comme des présences flottantes dans l’espace.
L’acteur tourne autour de cette forêt, la traverse, la fuit, comme un cœur palpitant de souvenirs, de rêveries passées.
dans ce temps de la mémoire, se dessine l’enfant, seule évocation de la renaissance italienne, vêtu d’un petit costume apprêté, comme la silhouette d’un tableau.
La rencontre avec Le Lorrain s’ouvrant sur une musique lumineuse et généreuse, l’installation centrale s’expanse : des lâchers de lés de tissus créent un envahissement du plateau
comme une forêt à l’infini. Les arbres poussent autour de l’acteur comme autant d’embûches, d’entraves à une vision large et ouverte.
La pénombre et la boue comme une fin nécessaire. La rage s’emparant de l’acteur, il arrache
un à un les lés de tissus qui jonchent progressivement le sol du plateau.
répondant à l’ultime injonction du texte (« maudissez le monde ! il vous le rend bien. »),
Sandrine Anglade
PreMières esQuisses
3. le ProJeT MusiCAl
MiCHèle reVerdY, CoMPosiTriCe
michèle reverdy fait ses études musicales au conservatoire de Paris. elle y fréquente les
classes d’olivier messiaen et de claude Ballif, et y obtient ses premiers prix de contrepoint,
d’analyse et de composition.
Par la suite, michèle reverdy compose pour de nombreuses formations de chambre, pour la
voix, pour des ensembles vocaux, pour orchestre de chambre ou pour de grands orchestres.
elle s’est également illustrée dans le genre de l’opéra. en 1995, la sAcem lui remet son
grand prix de la musique symphonique pour l’ensemble de son œuvre. Productrice à radio
France de 1978 à 1992, michèle reverdy est également l’auteur de deux livres sur olivier
messiaen et de composer de la musique aujourd'hui paru aux editions Klincksieck en 2007.
j'ai immédiatement pensé à un "opéra parlé".
mon amour du théâtre m'a amenée tout au long de ma carrière à composer cinq opéras
ainsi que des mélodrames, monodrames, contes musicaux, toutes œuvres de théâtre musical
dans lesquelles la voix tient une place prépondérante – voix chantée et voix parlée – mais où
la partie instrumentale devient également un personnage agissant.
ici, j'ai rêvé à un quatuor à cordes dont les instrumentistes participeraient à l'action scénique : ils seront les peintres que l'on rencontre sur les pentes de tivoli.
il y aura également la voix du petit pâtre qui découvre la somptuosité d'un monde dont il ne
soupçonnait pas l'existence - voix chantée par un enfant – et la voix de l'acteur qui portera
le beau texte de Pierre michon.
il ne s'agit pas simplement pour la musique d'illustrer ou d'accompagner Le roi du bois. je
conçois la partition musicale comme un véritable protagoniste de l'action scénique, personnage sonore qui dialogue, entre en conflit, compatit avec domenico desiderii, homme brisé
d'amertume, profondément déçu par la vie qu'il s'est choisie, alors que la porte magique de
la création artistique lui avait été ouverte par claude Le Lorrain… L'histoire musicale se
racontera en contrepoint du texte, intimement tissée avec ce texte, sans néanmoins en être
réduite à l'état de simple paraphrase illustrative.
Michèle Reverdy
le QuATuor VArèse
François Galichet, Jean-Louis Constant violons | Sylvain Séailles alto | Thomas Ravez violoncelle
composé de quatre musiciens : François Galichet, jean-Louis constant, sylvain séailles et
thomas ravez, le Quatuor Varèse fait ses débuts en 2006 au cnsmd de Lyon puis se forme
auprès de Zoltan toth et reiko Kitahama avant de devenir élèves du Quatuor Ysaÿe pendant
quatre ans. ils étudient de façon régulière avec marc danel et le Quatuor debussy et depuis
octobre 2011 sont élèves de miguel da silva à la hem de Genève.
Ponctuellement, il a travaillé avec Ferenc rados, Valentin erben, Gerard schultz, heime
müller, eberhard Feltz, Vaclav remes, Paul Katz et Petr Prause…
en 2009, il obtient le second prix Adami du concours de Lyon (cimcL) et le prix
rotary/Lions de l'Académie ravel. en 2011, il est lauréat du concours de la FnAPec et remporte le Grand Prix Académie ravel de la ville de saint-jean-de-Luz.
en 2012, le Quatuor obtient le troisième prix du concours schubert et de la modernité et
devient boursier de la Fondation d'entreprise Banque Populaire.
depuis 2010, le Quatuor Varèse se produit très régulièrement, en France et à l'étranger : en
Allemagne (Berlin, staatsbibliothek), en Algérie (Alger, théâtre national Algérien, Palais de la
culture), en irlande (caliara hall, Kilkenny), en italie (Venise, Palazzeto Bru Zane), au japon
(tokyo, iwaki), aux Pays-Bas (Utrecht), au Québec (Palais montcalm). il est invité régulièrement par radio-France pour des concerts en direct ou retransmis et participe à plusieurs
émissions sur les ondes publiques.
Parallèlement, le Quatuor Varèse aime s'investir dans des projets pédagogiques pour des
musiciens amateurs (Festival des coteaux de Gimone) ou de jeunes instrumentistes
(concorda, irlande) au cours desquels les membres du quatuor peuvent enseigner et partager leur passion pour la musique de chambre.
4. le CoMÉdieN
JACQues boNNAFFÉ
Formé au conservatoire de Lille, jacques Bonnaffé construit une carrière de théâtre avec de
nombreux metteurs en scène, la plupart issus du théâtre public.
son équipe, la compagnie faisan, a reçu un molière en 2009 pour L'oral et hardi. il a par
ailleurs été nommé deux fois pour cette pièce : molière ”seul en scène” 2008 et molière du
”meilleur comédien” 2009.
il se consacre aussi à la poésie et aux lectures publiques : Arthur rimbaud, jules mousseron
ou des auteurs contemporains tels que jean-Pierre Verheggen. c’est un grand admirateur et
défenseur de l’oeuvre de Pierre michon.
Au théâtre jacques Bonnaffé a travaillé sous la direction de Gildas Bourdet dans Britannicus
et Les Bas-fonds, d’hans Peter cloos dans casimir et caroline, de christian schiaretti dans
Ajax, d’Alain Françon dans dans la compagnie des hommes puis dans King de michel
Vinaver. début 2011, il a joué dans Le Problème de François Bégaudeau, mise en scène
d'Arnaud meunier.
5. les PisTes
PÉdAGoGiQues
le PeiNTre ClAude GellÉe diT le lorrAiN (1600 - 1682)
né en Lorraine d'une pauvre famille de cinq enfants, claude Gellée (ou Gelée) entra dans la
vie comme apprenti pâtissier. on ne sait dans quelles conditions il partit pour l'italie, où il
dût arriver très jeune. naples fut sa première étape. il y serait devenu valet, puis assistant du
peintre Agostino tassi (vers 1580-1644), paysagiste et élève du peintre flamand Paulus Bril
(1554-1626).
en 1625, après avoir traversé Venise et la Bavière, il retourna en Lorraine, où son compatriote
le peintre claude deruet (1588-1660) l'appelait à travailler à la décoration d'une église. La vie
à nancy, centre artistique actif en ce temps, ne le satisfit apparemment pas, car il regagna
rome et ne la quitta plus que pour de courts voyages aux alentours. Les commandes ne lui
manquèrent pas. rome étant aussi le centre du commerce d'art, il vendait beaucoup et cher.
Le paysage, tient une place exclusive dans son œuvre alors même qu'il sert de cadre à une
scène biblique, historique ou mythologique. Les personnages y sont presque toujours de
petite taille, même situés au premier plan.
La mode était au décor à paysage, spécialité des Flamands de rome, avec lesquels il était
très lié. Les lois du décor étant fondées sur la symétrie, les paysages étaient généralement
composés par paires. non seulement leur taille est identique, mais les tableaux se complètent, exprimant parfois deux moments différents. considéré déjà comme le plus grand
peintre de paysages d'italie, Le Lorrain, élaborait un style très personnel dès cette époque.
ses paysages ne sont nullement documentaires ; il est difficile de reconnaître dans ses dessins les lieux de ses promenades, qui se confondent dans une vue idéale.
La recherche du peintre ne saurait être isolée de celle du dessinateur, il a laissé plus de mille
dessins. ses études étaient bien différentes de celles des artistes de la renaissance : pas
d'études de détail menées avec la précision d'un botaniste, mais un dessin synthétique où le
même trait enserre tous les motifs, ignorant l'illusion de matière. ces caractères sont permanents malgré l'évolution de sa technique, plus fougueuse dans sa jeunesse, plus équilibrée
ensuite. L'artiste ne se sert jamais de couleurs, mais seulement de lavis. c'est à la lumière
qu'il revient de lier les plans. elle unifie les formes, mais ne les dissout pas –, il est cependant un peintre de la perception plus que du raisonnement. Au travail de claude le Lorrain
s'impose en contrepoint l'image du philosophe Poussin, qui, comme lui, avait puisé aux
sources du paysage idéal chez les dominiquin. L'époque académique a reproché à claude le
Lorrain l'insuffisance de ses personnages, pour lesquels il avait peut-être recours à des aides.
Aujourd'hui, son œuvre s'impose surtout comme la version féerique de ces recherches de
lumière qui passionnaient déjà Le caravage et après lui, Georges de La tour.
lA MusiQue de CHAMbre
Une œuvre de musique de chambre est une composition musicale dédiée à un petit
ensemble de cordes, de vents, de bois, de cuivres ou de percussions, dont chaque partie est
écrite pour un seul instrumentiste. si certaines voix sont doublées ou triplées, particulièrement dans les cordes, on parle d'orchestre de chambre.
en musique classique, la composition de quatuors à cordes est le plus souvent considérée
comme l'un des summums de l'écriture musicale.
idéal de la musique classique occidentale, cette forme de quatuor met en valeur le potentiel
de la musique polyphonique et harmonique.
ces ensembles de quelques solistes, menant leur voix indépendamment des autres, ont le
plus souvent comme « meneur » l'instrument le plus aigu (le premier violon dans le quatuor
à cordes, le flûtiste dans le quintette à vent), mais certaines œuvres plus complexes ou d'un
effectif plus important, nécessitent souvent la présence d'un chef d'orchestre.
lA Prose
« tout ce qui n'est pas prose est vers et tout ce qui n'est point vers est prose. »
molière, Le bourgeois gentilhomme, acte ii, scène iV
Le domaine traditionnel de l’écriture se nomme prose. Par prose, on entend, tout écrit non
poétique, soit le roman, la tragédie, la comédie et au quotidien, les publicités, les journaux et
les lettres.
elle occupe une fonction presque exclusivement de communication et permet à un individu
d’établir une relation avec un autre individu pour transmettre ou échanger des idées et des
connaissances.
elle établit le lien qui permet aux sociétés d’exister et de fonctionner.
La prose est aussi le code qui sert entre l’émetteur et le récepteur. on lui attribue le plus
souvent le style grammatical pour faciliter la compréhension, mais elle est aussi concevable
dans le style agrammatical.
de plus, on peut aisément reprendre une même idée et la dire différemment, en changeant
les mots et la manière d’expliquer un même concept.
6. ressourCes
ouVrAGes de Pierre MiCHoN
›
›
›
›
›
›
›
›
›
›
›
›
›
Vies minuscules, Gallimard, 1984
Vie de joseph roulin, Verdier, 1988
L'empereur d'occident, Fata morgana, 1989
maîtres et serviteurs, Verdier, 1990
rimbaud le fils, Gallimard "L'un et l'autre", 1991
La Grande Beune, Verdier, 1995
Le roi du bois, Verdier, 1996
mythologies d'hiver, Verdier, 1997
trois auteurs, Verdier, 1997
Abbés, Verdier, 2002
corps du roi, Verdier 2002, prix décembre,
Le roi vient quand il veut : propos sur la littérature, Albin michel, 2007
Les onze, Verdier, 2009; Gallimard "Folio", 2011
ArTiCles relATiFs à Pierre MiCHoN
› interview de Pierre michon par daniel morvan
› article de thierry Guichard sur Le roi du Bois, Le matricule des anges, le mensuel de la
littérature contemporaine
soNoTHèQue
Pierre Michon
› Émission « je déballe ma bibliothèque » du 6 février 2012, jacques Bonnaffé nous lit Le roi
du bois de Pierre michon
› entretien d'André Velter avec Pierre michon auteur de deux romans La grande Beune et Le
roi du bois
› interview de Pierre michon par William irigoyen, Blog Le point et la plume, Arte
Michèle Reverdy
› www.michelereverdy.com
› compositions de michèle reverdy
Le Quatuor Varèse
› www.quatuorvarese.com
› extraits musicaux interprétés par le Quatuor Varèse
les ÉClAirAGes AuTour
du roi du bois
notre théâtre et notre saison se construisent autour de spectacles qui questionnent le
monde d’aujourd’hui et interrogent l’humain. ce théâtre que nous voulons engagé et sensible va au-delà des seules représentations ; c’est aussi un lieu vivant, bruissant d’échanges
et de réflexions, en résonance avec d’autres formes d’arts et de pensées. nous vous proposons ainsi de nombreux rendez-vous : les “Éclairages” où lectures, conversations, ateliers,
rencontres, promenades, installations, expositions, récoltes et films font écho aux spectacles
de la saison. Les Éclairages sont autant d’opportunités pour prendre le temps de débattre,
d’approfondir ses connaissances, de se divertir ou de poser un regard nouveau sur un auteur,
une œuvre, une pratique artistique, une culture. ils sont imaginés au foyer-bar, au cinéma
mais aussi hors les murs en collaboration avec de nombreux partenaires.
› les Éclairages étant établis longtemps à l’avance, ils sont susceptibles d’évoluer en cours
de saison, retrouvez tous les détails des Éclairages sur www.theatre71.com
ÉClAirAGes › reNCoNTre
.
éCRiRe AUJOURd’hUi, PieRRe MiChON
Samedi 6 octobre, 15h à la Médiathèque Pablo Neruda de Malakoff
reconnu aujourd’hui comme voix majeure de la littérature française contemporaine, Pierre
michon est l’auteur d’une œuvre qui, des Vies minuscules (1984) au roman Les onze (2009)
en passant par Le roi du bois (1996), s’est lentement imposée comme l’une des expressions
les plus riches des interrogations au cœur du récit de notre modernité. Que veut dire l’expérience d’une vie ? comment et pourquoi l’écrire ? ou, pour le dire avec les mots de rimbaud
le fils (1991) : « Qu’est-ce qui relance sans fin la littérature ? Qu’est-ce qui fait écrire les
hommes ? »
en partenariat avec la médiathèque Pablo neruda – 24 avenue Béranger – 92240 malakoff
entrée libre sur réservation 01 55 48 91 00
bruNCH › PAr le QuATuor VArèse
JOSePh hAYdN quatuor à cordes en sol majeur opus 76, n°1
FeLiX MeNdeLSSOhN quatuor à cordes en fa mineur opus 80
dimanche 7 octobre , dès midi au foyer-bar du Théâtre 71
Un dimanche par mois, dès 12h au foyer-bar
Autour d’œuvres marquantes du répertoire classique ou plus contemporain, les Brunchs sont
des moments privilégiés avec des artistes et chambristes exceptionnels. imaginés autour et
avec la complicité du trio opus 71, ensemble associé à la vie du théâtre 71 et formé de Pierre
Fouchenneret, nicolas Bône et Éric Picard, ces inédits musicaux sont présentés par PierreFrançois roussillon, directeur de la scène nationale afin d’apporter aux auditeurs quelques
clés d’écoute. Avant le concert, vous pouvez réserver et savourer un brunch dominical.
ouverture du bar et accueil du public dès 12h | début du concert à 13h30 | durée env. 50’
tarifs du concert 12€ | 6€ -18 ans, abonnés et cartes intégrales du théâtre 71, adhérents La Fabrica’son
1 ticket-théâtre(s) = 2 entrée
restauration pensez à réserver votre brunch en même temps que votre billet, le règlement (12€/repas)
s’effectue le jour du concert à l’accueil
ACCès
en raison des travaux de rénovation de la Place du 11 Novembre,
l’accès au Théâtre 71 peut-être soumis à quelques aménagements.
La salle du théâtre est accessible aux personnes à mobilité réduite. Pour mieux vous
accueillir et faciliter votre placement, pensez à réserver 48 h au plus tard avant la date
choisie et à vous signaler à l’accueil lors de votre venue.
métro 10 min de montparnasse, ligne 13 station malakoff-Plateau de Vanves
(à 3 min à pied du théâtre)
bus 126 de la Porte d’orléans – arrêt Gabriel Péri-André coin,
191 de la Porte de Vanves – arrêt hôtel de Ville
vélib à la sortie du métro malakoff-Plateau de Vanves, face au théâtre rue jean-jaurès
voiture périphérique porte Brancion puis direction malakoff centre-ville
parking public rue Gabriel crié, entre le théâtre et la Poste
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ouvert avant et après les représentations, on peut y boire un verre et y déguster tartines,
petits plats et desserts aux saveurs inspirées et cuisinés maison. Un endroit convivial
où retrouver ses amis, les équipes artistiques et l’équipe du théâtre, assister aux brunchs,
aux jazzamalak ! et à certains Éclairages autour des spectacles.
› si vous êtes nombreux, n’hésitez pas à réserver – Émilie Baboz 06 09 59 83 04
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DIEU EST-ELLE UNE PARTICULE?
Emma la clown 16 › 26 oct
UN TERRAIN ENCORE VAGUE
Hervé Robbe | Richard Deacon
8 › 10 nov (danse)
SALLINGER
Koltès | Paul Desveaux 13 › 24 nov
LES MAINS DE CAMILLE
Les Anges au Plafond
29 nov › 8 déc (festival MAR.T.O.
13e édition 24 nov › 8 déc)
ECHOA
Thomas Guerry et Camille
Rocailleux 19 › 21 déc
(danse et musique | dès 6 ans)
LA VIE EST UN RÊVE
Calderón | Jacques Vincey
15 janv › 2 fév
SAVOIR-VIVRE
Desproges | Michel Didym 5 › 9 fév
SLOGANS
Hervé Robbe 13 et 14 fév (danse)
Le Théâtre 71 Scène Nationale de Malakoff est subventionné
LES ÂMES MORTES
Gogol | Anton Kouznetsov
19 › 23 fév
L’HOMME À TIROIRS
d’après Melville | Jean-Yves Ruf
27 fév › 1er mars (dès 6 ans)
CACHAFAZ
Copi | Oscar Strasnoy
Benjamin Lazar
19 › 24 mars (opéra)
EN APARTÉ
Cie étantdonné
27 › 29 mars (danse | dès 6 ans)
POÈTE, VOS PAPIERS!
Léo Ferré | Yves Rousseau
4 avril (musique)
ART MENGO
6 avril (festival Chorus)
FAUT PAS PAYER!
Dario Fo | Joan Mompart
10 › 25 avril
LES COULEURS
Pierre Étaix | Yves Rousseau
15 › 17 mai (théâtre musical
et peinture | dès 4 ans)
THÉÂTRE 71
SCÈNE NATIONALE
© malte martin atelier graphique assisté par vassilis kalokyris | licence d’entrepreneur de spectacle 1-1046261, 2-1046262, 3-1046263
LE ROI DU BOIS
Pierre Michon | Michèle Reverdy
Sandrine Anglade
2 › 13 oct (théâtre musical)
THÉÂTRE 71 SAISON 12.13
SCÈNE NATIONALE
TIONAL DE MALAKOFF
01 55 48 91 00 WWW.THEA
ATRE71.COM
3 PLACE DU 11 NOVEMBRE | Mº MALAKOFF-PLA
ATEAU DE VANVES
PÉRIPHÉRIQUE PORTE BRANCION

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