Les logements à Paris sont de plus en plus chers
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Les logements à Paris sont de plus en plus chers
27 MAI 11 AUJOURD'HUI EN FRANCE Quotidien Paris OJD : 183571 25 AVENUE MICHELET 93408 SAINT OUEN CEDEX - 01 40 10 30 30 N° de page : 4-5 Page 1/5 Les logements à Paris sont de plus en plus chers IMMOBILIER. Si les prix en province s'assagissent, ils frôlent les 8 000 € le mètre carré dans la capitale. Mais les transactions, elles, marquent le pas. Prix des appartements anciens à Paris... 8 VIII + 20,9% e er e e e ... en lie-de-France... e XVII I IX II XVIII XIX I4ÏO€ 10030€ ÎMO€ 8720€ 6830€ 5970€ +19,7% +21,3% +19,6% +16,4% +20,9% Evolution +20,9% + 11,9% + 17,8% Val-d'Oise +19% Supérieure • à 10 DOO þ r-iDe8000þ U àl0000þ r-|De7000þ LJà8000þ i—i Intérieure Uà7000þ + 22,8% Yvelines XIV6 VIe + 23,7% +22,1% Ve XIII6 IVe 9880þ 7140C 11080þ +20,4% +18,6% ... en France - Reims : 2 077 þ 1 Strasbourg : 2 279 þ Le Havre: 1903þ Nantes: 2 417 þ Moyenne à Paris: 7 780 þ Lyon : 2 873 þ Bordeaux : 2544 þ- n Nice:3448þ Marseille: 2 440 þ CAFPI 7632838200524/GST/OTO/1 + 10% - Lille:2774þ , Toulouse : 2 372 þ 3760þ ~~ XII prjx m0yen au m2 7BO€ au 1er trimestre 2011 + 18,8% +21,7% Prix moyen pondéré par le nombre de transactions, en 2010 au m? 2790þ + 5,8% + 6,6% + 7,4 % Eléments de recherche : PHILIPPE TABORET : directeur marketing, toutes citations Source Notaires Paris Ile de-France 27 MAI 11 AUJOURD'HUI EN FRANCE Quotidien Paris OJD : 183571 25 AVENUE MICHELET 93408 SAINT OUEN CEDEX - 01 40 10 30 30 Surface approx. (cm²) : 1040 N° de page : 4-5 Page 2/5 J usqu'où les prix de l'immobilier parisien peuvent-ils monter? N'en déplaisent aux Cassandre qui pariaient sur un ralentissement du marché parisien, le coût du mètre carré continue inexorablement à flamber dans la capitale. Il aurait atteint 7 780 € à la fin mars. La barre symbolique des 8 000 € du mètre carré serait même franchie depuis. Selon l'étude trimestrielle de la chambre des notaires dUe-de-France parue hier, les prix des logements anciens y ont progressé de 5,6 % sur les trois premiers mois de l'année 2011 par rapport au demier trimestre 2010. En douze mois, les prix ont bondi de 20,8 %. Pour s'offrir un appartement dans les prestigieux Ier, IVe, W ou VIP arrondissement, il faut débourser plus de 10 000€dumètre carré. Aujourd'hui, seul le « populaire » XIXe est encore sous la barre deso 000€ Les foyers modestes plus touchés La région parisienne est elle aussi orientée à la hausse. + 2,9 % au premiertrimestre pour la petite couronne, + 2,6 % pour la grande couronne. Pourtant la tendance risque de se ralentir car si les prix montent, les transactions chutent Le nombre de ventes a baissé de 12 % en l'espace de trois mois dans les 20 arrondissements parisiens, et de 4 % pour lUe-de-France. « Cest clairementl'élémentle plus important», souligne MarcTouati, économiste chez Global Equities. Le marché est en train de donner ses premiers signes d'essoufflement, il faut se pré- CAFPI 7632838200524/GST/OTO/1 parera un retour de bâton. Il ne devrait pas y avoir de krach, mais si les taux d'intérêt continuent de monter, les prix pourraient baisser de 5 à 10 %. » En l'espace de six mois, les taux sont en effet passés de 3,70 à 4,20 %. De quoi désolvabiliser de nombreux ménages. « Les couches populaires sont les premières touchées par cette remontée », explique Laurent Vimont, président du réseau d'agence immobilière Century 21. D'autant que révolution des prix de l'immobilier est à présent totalement déconnectée de celle des revenus des Français. De 1998 à 2010, l'immobilier ancien a plus que doublé (+ 141 %), tandis que les salaires ne progressaient que de 43 %. « Lévolution des prix de la pierre est excessive parrapportàlaréalité économique. On peut parier de bulle immobilière », alerte Marc Touati. Un pessimisme qui ne fait toutefois pas l'unanimité. « Le marché parisien est destiné à l'élite. Il ne devrait de ce faitjamais s'essouffler», anticipe le spécialiste de l'immobilier, enseignant à Paris-X, Michel Mouillait II existe bel et bien un déséquilibre entre le nombre de biens disponibles et la demande. Une situation qui ne plaide pas en faveur d'une baisse brutale des prix BÉNEDICTE ALANIOU ET VALÉRIE HACOT Eléments de recherche : PHILIPPE TABORET : directeur marketing, toutes citations 27 MAI 11 AUJOURD'HUI EN FRANCE Quotidien Paris OJD : 183571 25 AVENUE MICHELET 93408 SAINT OUEN CEDEX - 01 40 10 30 30 Surface approx. (cm²) : 1040 N° de page : 4-5 Page 3/5 VOIX EXPRESS PROPOS RECUEILLIS PAR LOUES MOULIN Etes-vous toujours décidé à acheter ? Brice Combes LeylaGattoufi Yann Bouget Pierre Lefebvre Delphine Dupin 27 ans 29 ans étudiant en musique préparatrice de commandes 39 ans vendeur 33 ans comédien 26 ans intermittente Rueil-Malmaison (92) Antony (92) Paris (Xe) Nancy(54) Bar-le-Duc (55) « Oui, même si je ne vais pas pouvoir le faire tout de suite. Tous les mois, je mets de l'argent de côté à la banque parce que je préférerais acheter un appartement à crédit plutôt que d'en louer un. Le problème dans tout cela, c'est de réussir à trouver une banque qui vous suive. On verra alors si je peux envisager de m'installer ailleurs que dans la capitale, où les prix sont devenus trop chers. » « Oui, parce que j'en ai marre de louer alors que je travaille depuis l'âge de 17 ans et que j'ai deux enfants. Mais les taux des crédits sont très élevés. Un membre de ma famille est devenu propriétaire parla location-vente : il a loué pendant un certain temps, au bout duquel le logement lui appartenait. Je me demande si nous, les jeunes, nous pourrons acheter comme nos parents. » «Non. Dans l'absolu, j'aimerais bien pouvoir acheter un logement, mais ce n'est plus possible. A Paris, c'est complètement bouché : les prix des appartements sont devenus trop élevés, c'est deux fois plus cher qu'en province. Le problème, c'est que les salaires n'augmentent malheureusement pas aussi vite que les prix des logements. Alors je vais encore attendre un an ou deux» « J'attends que la bulle immobilière éclate. Pour l'instant, vu les prix en vigueur, c'est compliqué, mais l'immobilier, ça fait des vagues, même si c'est vrai que cela ne cesse de monter depuis plusieurs années. Et puis ca ne va pas être simple avec les banques. J'ai pour ma part des revenus très fluctuants. Mais je garde bon espoir de pouvoir un jour devenir propriétaire de mon logement. » « Non. Les prix ont flambé partout en France, même dans la Meuse. Je n'ai personnellement pas envie de m'endetter auprès de la banque pourvivre dans un clapier. Ça fait plus de cinq ans que c'est compliqué d'investir dans l'immobilier et je ne crois pas vraiment à une baisse des prix prochaine. Et même si le prix du mètre carré descent à 6 000 €, ça restera trop cher pour CAFPI 7632838200524/GST/OTO/1 Eléments de recherche : PHILIPPE TABORET : directeur marketing, toutes citations 27 MAI 11 AUJOURD'HUI EN FRANCE Quotidien Paris OJD : 183571 25 AVENUE MICHELET 93408 SAINT OUEN CEDEX - 01 40 10 30 30 Surface approx. (cm²) : 1040 N° de page : 4-5 Page 4/5 Dans les régions, les prix ont globalement été réajustés après une année 2010 record Accalmie en province P aris flambe, mais la province s'assagit. Après une année 2010 record, nombre de départements recouvrent la raison. Dans six grosses regions (Alsace, Aquitaine, Basse-Normandie, Bretagne, Midi-Pyrénées et Pays de la Loire), les prix ont même décroché. « La baisse est de 6 % à 7 % au premier trimestre 2011 par rapport au quatrième trimestre 2010», constate Laurent Vimont, président du réseau d'agences immobilières Century 21. Ralentissement des transactions La derniere étude des notaires tin avril confirmait que certaines métropoles, comme Rennes, Lille ou Marseille, enregistraient leur premier coup d'arrêt depuis fin 2009... La faute, notamment, à la remontée des taux d'intérêt (voir ci-dessous), qui a grignoté le budget des acquéreurs potentiels. En région, où le déséquilibre entre l'oflre et la demande n'est pas aussi exacerbé qu'à Paris, la hausse s'estsoldéeparun ralentissement des transactions. Cette baisse d'activité a entraîné un réajuste- CAFPI 7632838200524/GST/OTO/1 ment des prix. « Le marché corrige ses excès », poursuit Laurent Vimont. « Dès que les prix ont suffisamment baissé, on voit les transactions repartir. » En effet, dans les 6 régions concernées, le rythme des transactions au premier trimestre 2011 est équivalent à celui du premier trimestre 2010, d'un niveau soutenu. Reste que la province est tout sauf un bloc homogène. Sur certaines zones où le marché immobilier est très tendu, lesprixontcontinuéàaugmenter.Cest lecasàMontpellier(+9,l %)ouàLyon (12 %).QuantàlarégionRhône-Alpes, les montants progressent encore de + 0,8 % par rapport au quatrième trimestre 2010. « H n'y a pas dè cohérence nationale, le marché est en peau de léopard », explique Laurent Vimont Difficile dans ces conditions d'avoir une vision claire de révolution des prix à lavenir. Century 21 parie ainsi sur une hausse des prix de 2 % à 3 % sur l'ensemble de l'année 2011. Mais de très fortes disparités vont perdurer d'unevilleàrautre. BAETVH Eléments de recherche : PHILIPPE TABORET : directeur marketing, toutes citations (LP/DELPHINE GOLDSZTEIN ) 27 MAI 11 AUJOURD'HUI EN FRANCE Quotidien Paris OJD : 183571 25 AVENUE MICHELET 93408 SAINT OUEN CEDEX - 01 40 10 30 30 Surface approx. (cm²) : 1040 N° de page : 4-5 Page 5/5 Les taux d'intérêt à la hausse L eur niveau est souvent déterminant dans la décision d'achat d'un appartement ou d'une maison. Les taux d'intérêt des prêts immobiliers, qui tournent autour de 4 % en moyenne pour un crédit remboursable sur vingt ans, vont-ils continuer à monter ? Après avoir progressé de 0,70 % en moyenne entre 2010 et avril 2011, passant de 3,50 % à 4,20 %, ils semblent toujours poursuivre sur leur lancée. C'est le constat de la plupart des courtiers en crédits immobiliers. « On est aujourd'hui nettement au-dessus des 4 %, note Maél Bemier, porte-parole d'Empruntis.com. Avec en moyenne des taux à 4,05 % sur quinze ans, 4,30 % sur vingt ans et 4,45 % sur vingt-cinq ans. Et je pense qu'on sera à 4,50 % sur vingt ans avant la fin de l'année », pronostique-t-elle. A l'appui de cette prévision, les nouvelles règles prudentielles (Bâle 3) imposant aux banques des fonds propres plus importants. « Elles ont des objectifs de marge a respecter. On leur demande 0,50 % de marge alors que les meilleures sont à 0,10 % », explique Mael Bemier. Les demandes de prêt en baisse CAFPI 7632838200524/GST/OTO/1 Le president dAce, Joël Boumendil, ne dit pas autre chose, prévoyant « des petites hausses régulières de 0,10 % à 0,20 % jusqu'à la fin 2011 ». Tout comme Meilleurtaux.com qui pronostique « plus de 4,50 % avant fin 2011 ». Plus nuance, le directeur général de Caibi, Philippe Taboret, croit plutôt à une stabilisation qu'à une poursuite de la hausse. « Les banques ont déjà répercuté la remontée des taux ces derniers mois », rappelle-t-il, expliquant qu'une nouvelle hausse « aurait des effets dramatiques » sur le marche immobilier. « Depuis quèlques semaines, affirmet-il, je constate que les banques sont prêtes à lâcher du lest sur certains dossiers. Elles ont d'ailleurs intérêt à rendre leure prêts attractifs pour attirer la clientèle. » Cette remontée des taux a quelque peu écorné le pouvoir d'achat des acquéreurs. Pour un remboursement mensuel de I 000 €, une personne pouvait emprunter 162 187€le mois demier, contre 172 426€sixmois plustôt, soit une perte d'un peu plus de 10 000 €. Selon la Banque de France, les demandes de prêt ont même diminué d'un tiers au premier trimestre 2011 par rapport au trimestre precédent! BRUNO MAZURIER Les bureaux non rénovés sont délaissés C 'est un marché à deux vitesses qui commence à se dessiner en matière de bureaux. Globalement, le niveau des transactions reste très étoffé : à la fin d'avril 2011, il était en hausse de 24 % par rapport à la fin d'avril 2010. « Depuis deux ans, le centre de Paris est le secteur qui domine, précise Ludovic Délaisse, directeur du département bureaux et développement chez Cushman & WakefieldPourlesIM^VIIIMX5, XW et XVIIe arrondissements, la demande est en hausse de 32 % depuis le 1er janvier, après une augmentation de 45 % en 2010. » Mais cela concerne surtout les immeubles neufs ou rénovés. « Pour ces derniers, les loyers, qui sont de 750 € le mètre carré, pourraient atteindre rapidement 800 €, détaille Ludovic Délaisse. Pour les immeubles anciens non rénovés, la demande est beaucoup moins forte. » Sur le neuf et sur l'ancien, un ralentissement est attendu du fait de l'élection presidentielle. « Le secteur public et parapublic, qui représente 20 % du marché, va rentrer dans une période d'attentisme après l'été », souligne le professionnel. BA Eléments de recherche : PHILIPPE TABORET : directeur marketing, toutes citations