RONSARD, LES AMOURS (1553)

Transcription

RONSARD, LES AMOURS (1553)
AGRÉGATION 2016
Programme XVIe siècle :
RONSARD, LES AMOURS (1553)
Jean-Raymond Fanlo
Cours deux mercredis par mois, de 11 à 13h.
[email protected]
Une bibliographie très complète par Anne-Pascale POUEY-MOUNOU est disponible sur le site
de la SFDES. Je m’en suis servi pour ces propositions. Il est inutile de vous y noyer. Quantité
d’ouvrages sont dépassés et vous feraient perdre du temps.
L’essentiel est de parvenir à une bonne connaissance du texte. Régulièrement, on voit au
concours des candidats débiter des leçons apprises dans la bibliographie et recueillir des notes
catastrophiques parce qu’ils ne maîtrisent pas le texte, qu’ils ne le connaissent pas suffisamment,
qu’ils ne l’ont pas lu à proprement parler : si vous ne parvenez pas à définir le sens littéral d’un
sonnet, vous ne l’avez pas lu, et il est inutile de vous perdre dans les idées générales. Commencez
donc par lire tous les textes de très près, en vous servant des dictionnaires indiqués plus bas, mais
aussi des outils numériques, des bases de données. Vous devez m’écrire lorsque vous ne
comprenez pas.
Je signale les lectures fondamentales.
1. Le texte
Edition au programme : RONSARD, Les Amours et Les Folastries (1552-1560), éd. André Gendre,
Paris, LGF, 1993, p. 75-238 et pour l’épreuve de grammaire p. 78-156. [Intro., p. 7-36 ; notices
et annotations par séquences p. 459-502].
Il est indispensable de lire dans le même livre les Folastries, qui ne sont pas au programme, mais
révèlent certains aspects de l’œuvre.
Les Bibliothèques Virtuelles Humanistes publieront en juillet la transcription de l’édition de 1553
(sans les commentaires de Muret), d’après l’exemplaire de Vendôme (déjà sur les BVH en facsimilé). http://bvh.univ-tours.fr
2. Le commentaire de Muret
La poésie des Amours se veut difficile, joue d’effets d’allusions obscures. Un humaniste ami de
Ronsard, Muret, en a publié un commentaire.
RONSARD & MURET, Les Amours, leurs Commentaires [1553], éd. C. de Buzon et P. Martin,
Paris, Didier Erudition, 1999. [Préface de M. Simonin, présentation du Supplément musical de 1552
par F. Lesure, et en postface l’art. de J. Céard : « Muret, commentateur des Amours de Ronsard »,
cf. infra ; Table des « Motz plus dignes à noter es Commentaires », p. 278-284].
3. Dictionnaires
Pour lire Ronsard, vous avez besoin du dictionnaire de Huguet (Dictionnaire de la langue française du
XVIe siècle, Paris, Didier, 1925-) et des dictionnaires anciens : Estienne, Nicot, Cotgrave (A
Dictionarie of the French and English Tongues, Londres, A. Islip, 1611)… A cette liste peuvent
s’ajouter, pour le programme Pascal, les dictionnaires de Richelet, Furetière et de l’Académie. Ces
dictionnaires se trouvent tous sur le site AMU, sur l’Environnement numérique de travail, onglet
Documentation, Dictionnaires des xvi et xvii siècles. Vos identifiants sont nécessaires pour vous
connecter.
Pour la langue classique (Beaumarchais), Littré est en libre accès, site Lexilogos. De même que
Gaffiot pour le latin.
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Pour compléter la partie dictionnaire, vous avez besoin, pour le français moderne, du Trésor de la
langue française, tapez tlf atilf dans Google.
Pour rédiger, un bon dictionnaire des synonymes : http://www.crisco.unicaen.fr/des/
4. Eclairages contemporains
DU BELLAY, La Deffence, et Illustration de la langue françoyse [1549], éd. J.-Ch. Monferran, Genève,
Droz, 2001. Et dans l’éd. des Œuvres complètes, dir. O. Millet, t. I, éd. F. Goyet et O. Millet, Paris,
Champion, 2003, GOYET (Francis), « Commentaire », p. 91-370.
RONSARD, préfaces des Odes (1550, Lm I, p. 43-59), Abbregé de l’Art poëtique françois (1565, Lm
XIV, p. 3-35), préfaces de La Franciade (1572 et posthume, Lm XVI, p. 3-12 et 331-353).
Traités de poétique et de rhétorique de la Renaissance, éd. F. Goyet, Paris, LGF, 1990.
5. Repères
CAVE (Terence), Cornucopia. Figures de l’abondance au XVIe siècle : Erasme, Rabelais, Ronsard,
Montaigne [1979], trad. G. Morel, Paris, Macula, 1997, Ire partie et IIe partie, chap. 3.
CORNILLIAT (François), Sujet caduc, noble sujet. La poésie de la Renaissance et le choix de ses
« arguments », Genève, Droz, 2009.
GALAND (Perrine) et HALLYN (Fernand) [dir.], Poétiques de la Renaissance. Le modèle italien, le
monde franco-bourguignon et leur héritage en France au XVIe siècle, Genève, Droz, 2001. Notamment :
chap. 2 (l’inspiration, p. 109 sq.), 3 (poésie et savoir, p. 167 sq.), 6 (l’imitation, p. 438 sq., 462 sq.), 7
(le style, p. 532 sq.) et 8 (poésie et musique, p. 638 sq.).
6. Ouvrages généraux sur Ronsard, la Pléiade et Les Amours
 ALDUY (Cécile), Politique des « Amours », poétique et genèse d’un genre français nouveau (15441560), Genève, Droz, 2007.
 Les Amours (1552-1553) de Ronsard, éd. G. Mathieu-Castellani, Cahiers Textuel, 17, 1998.
ANDERSSON (Benedikte), L’Invention lyrique. Visages d’auteur, figures du poète et voix lyrique chez
Ronsard, Paris, Champion, 2011, notamment chap. 7 (« Les Amours (1552-1553) : la puissance
lyrique de la voix », p. 253-290) et IVe partie (« L’autorité lyrique », p. 527 sq.).
CASTOR (Grahame), La Poétique de la Pléiade. Etude sur la pensée et la terminologie du XVIe siècle, trad.
Y. Bellenger, Paris, Champion, 1998.
CLÉMENT (Michèle), « Le virtuel comme fondement de l’énonciation lyrique dans les Amours de
Ronsard », Aspects du lyrisme du XVIe au XIXe siècle. Ronsard, Rousseau, Nerval, éd. J. Rieu, M.H. Cotoni et J.-M. Seillan, Nice, PU, 1998, p. 7-15.
 DAUVOIS (Nathalie), Mnémosyne. Ronsard, une poétique de la mémoire, Paris, Champion, 1992,
notamment sur le nom de Cassandre, IIIe partie, chap. 2, p. 177-197 et passim.
 DAUVOIS (Nathalie), Le Sujet lyrique à la Renaissance, Paris, PUF, 2000, p. 38-58, 86-103.
DEMERSON (Guy), La Mythologie classique dans l’œuvre lyrique de la « Pléiade », Genève, Droz, 1972,
notamment chap. 3-5, p. 161 sq. (« Mythologie pathétique : la poésie amoureuse », « Crise de
l’inspiration et de l’expression mythologiques », « Renouvellement de la création poétique »).
DENIZOT (Véronique), « Comme un souci aux rayons du soleil ». Ronsard et l’invention d’une poétique de
la merveille (1550-1556), Genève, Droz, 2003.
Lectures de Ronsard. Les Amours, éd. C. Nédélec, Rennes, PUR, 1997.
POUEY-MOUNOU (Anne-Pascale), L’Imaginaire cosmologique de Ronsard, Genève, Droz, 2002,
chap. 2 (sonnets cosmologiques, p. 77 sq.). [Index des textes abordés, p. 835-837].
7. Vers, Sonnet, Rhétorique, Style
ANDERSSON (Benedikte), « Orphée démembré : elocutio, répétition et énonciation dans Les
Amours de Ronsard, à partir du Commentaire de Muret », Vocabulaire et Création poétique dans les
jeunes années de la Pléiade (1547-1555), Paris, Champion, 2013, p. 183-194.
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GENDRE (André), Evolution du sonnet français, Paris, PUF, 1996, Ire partie, chap. 1 (« Perspective
cavalière I »), 2 (Ronsard) et 6 (composition des recueils).
GOYET (Francis), « Le lieu des effets dans les Amours de Ronsard », Vocabulaire et Création, op. cit.,
p. 171-182.
MONFERRAN (Jean-Charles), « Le sonnet français, ‘machine à penser’ ou ‘poème stationnaire’ ?
Etude de l’agencement rimique du sizain autour de 1550 », L’Information grammaticale, 75, 1997,
p. 29-32.
MONFERRAN (Jean-Charles) [éd.], L’Expérience du vers en France à la Renaissance, Cahiers V.L. Saulnier, 30, 2013. Notamment : B. de Cornulier (p. 46-47, sur la linéarité du sonnet), V. D. Le
Flanchec (sur le nombre oratoire, p. 89-103), O. Halévy (sur la perception de l’« enjambement » et
le statut de la discordance métrique, p. 125-139), E. Buron (sur les vers rapportés, p. 141-160).
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