DENSIFICATION EXCESSIVE DES
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DENSIFICATION EXCESSIVE DES
DENSIFICATION EXCESSIVE DES CONSTRUCTIONS SUR LA COMMUNE DE MOËLAN SUR MER Autoriser une construction sur des surfaces de plus en plus réduites va conduire inéluctablement à défigurer tous les villages moëlanais. Le règlement du PLU en vigueur ne prend pas en considération les conséquences néfastes résultant des nouveaux critères retenus pour autoriser une construction dans les zones UHc et NAhc. Dans ces deux zones, surtout quand elles se situent en zone inscrite à proximité du littoral, la possibilité de pouvoir édifier une construction sur des surfaces inférieures à 500 m² peut anéantir tous les efforts consentis à ce jour pour préserver non seulement le patrimoine architectural et paysager mais également le bien être et la tranquillité des résidents présents. Avant d’énumérer les conséquences résultant d’un tel choix, rappelons les dispositions du PLU de Moëlan sur mer. Nous nous concentrerons essentiellement sur les zones UHc et NAhc, zones dans lesquelles se situe la plupart des espaces urbanisés ou urbanisables. « ARTICLE UH. 5 - CARACTERISTIQUES DES TERRAINS Pour les secteurs UHc, NAhc, la surface minimale des terrains requise pour qu'ils soient constructibles sera de 500 m². Cette disposition, étant établie pour permettre un épandage correct en cas de système d'assainissement individuel, ne concerne pas les terrains qui seraient desservis par le réseau collectif d'eaux usées. Cette disposition ne s'applique pas aux parcelles de surface inférieure à la date de la mise en vigueur du POS révisé. » « ARTICLE UH.14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DES SOLS, C.O.S. C - Pour le Secteur UHc 1° - Le coefficient d'occupation du sol est de 0.30 2° - Dans le cas de lotissement, le COS est appliqué à l'ensemble de l'opération 3° - Il est de 0.70 uniquement pour les surfaces à usage d'hôtel, de commerce ou d'activité Dans le cas d'utilisation mixte d'un terrain (habitation et hôtel ou commerce ou activité), la formule à appliquer est la suivante : S.de plancher hab. + S. de plancher hôtel, commerces, activités = surface totale du terrain 0.30 0.70 4° Le COS n'est pas applicable aux constructions ou aménagements de bâtiments publics liés aux équipements d'infrastructure ni aux bâtiments scolaires sanitaires ou hospitaliers. » « ARTICLE NA.14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DES SOLS, C.O.S. Les dispositions de l'article UH.14 relatives au secteur UHc sont applicables pour les secteurs 1 NAhc, NAt, 2 NAh » « ARTICLE UH.6 - IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES - Pour le secteur UHc Les constructions devront être implantées avec un recul minimum de 3 mètres par rapport aux limites séparatrices, avec au minimum la préservation d'un recul de 3 m pour une limite séparative. Un recul compris entre 0 et 3 mètres pourra être autorisé ou imposé pour des raisons d'ordre technique ou d'ordre architectural et paysager, et notamment : . pour la modification et l'extension de constructions existantes (sous réserve que le volume ajouté soit plus petit que le volume préexistant); . dans les constructions d'immeubles groupés et dans les lotissements ; . sur la ou les limites séparatrices latérales où existe un immeuble mitoyen également établi en limite et de gabarit sensiblement équivalent ; . sur la ou les limites séparatrices latérales où existe un immeuble mitoyen également établi en limite et de gabarit sensiblement équivalent ; . pour des raisons topographiques ou de configuration des parcelles (forme triangulaire ou irrégulière, largeur inférieure à 15 mètres) et dans le cas où ces caractéristiques sont antérieures à la date de l'approbation de la révision du POS. « ARTICLE UH. 10 : HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS - Hauteur par rapport aux limites parcellaires Au-delà d'une bande de 15 mètres à partir de l'alignement, les constructions doivent s'inscrire à l'intérieur d'un gabarit défini par un plan vertical limite parcellaire de 2 m 50 de hauteur maximale, prolongé par un plan oblique à 45°. De plus, lorsque la configuration du terrain ou l'environnement le justifie, l'implantation du pignon pourra être réalisé en limite séparatrice ». AVIS DE L’ACCM - Ces dispositions vont conduire à une densification excessive des constructions dans des zones sensibles où depuis toujours nous nous efforçons de préserver l’environnement. Sur le littoral, de telles dispositions sont en totale contradiction avec, d’une part, les contraintes imposées depuis des décennies aux nouveaux arrivants et, d’autre part, les recommandations des Bâtiments de France, artisan principal de l’attrait touristique en Bretagne. Parmi les conséquences de cette situation inquiétante, citons : - Création de barres de béton à proximité du littoral Aucune étude permettant d’affirmer que ces concentrations urbaines seront desservies par un réseau collectif d’eaux usées donc en contradiction avec les directives européennes concernant le bord de mer. - Problèmes concernant le ruissellement des eaux de pluie. - Aucune étude d’infrastructures adaptées. Donc, absence de parkings, espaces ludiques, aires d’agrément. Le dernier arrivé prend le soleil ou la vue du précédent, souvent sans appréhender le préjudice qu’il fait subir à ses voisins. Nous en observons les prémices dans de nombreux secteurs de Moëlan ----------------------------------------------------------ILLUSTRATION DES PROBLÈMES SOULEVÉS PAR UNE DENSIFICATION EXCESSIVE Les figures 1 et 2 représentent une configuration courante et son évolution en appliquant les dispositions du dernier PLU (Plan Local d’Urbanisation). L’absence totale d’ensoleillement durant plusieurs mois est également schématisée par la figure 3. Dans l’exemple choisi, nous avons retenu le cas de figure concernant les surfaces minimums de 500 m². La surface au sol des constructions ( y compris avec extensions) respecte le coefficient d’occupation des sols de 0.30. CONFIGURATION AVANT DENSIFICATION FIGURE 1 P1 P2 P3 Surface parcelle = 1000 m² S = 500 m² NORD M1 M2 (Construction) P4 P5 P6 M6 CONFIGURATION POSSIBLE APRES DENSIFICATION FIGURE 2 P1 S = 500 m² P2 P3 NORD M3 M1 M2 3m 3m M5 M4 S = 500 m² M7 M6 Extensions autorisées P4 P5 P7 P6 ABSENCE D’ENSOLEILLEMENT DÛ A LA PROXIMITÉ DES CONSTRUCTIONS FIGURE 3 SUD Soleil à midi Masqué du 15 octobre au 15 février Limite séparatrice Soleil à midi (TU) Plus haut au 20 décembre 33° 20° 8.50 m M2 M5 M7 3m 3m DIAGRAMME SOLAIRE LATITUDE 11 midi 13 juin 14 10 15 9 avril août 8 16 7 17 février octobre 6 18 décembre COMMENTAIRES DE L’ACCM – A Moëlan sur mer, dans un passé récent, la surface minimum pour construire sur les zones UHc et NAhc, était de 2000 m² pour descendre progressivement à des surfaces moindres. La possibilité de construire sur une surface de 500m² peut conduire à la configuration présentée Figure1 et 2. Ne pas imposer une surface minimum en présence d’un assainissement collectif aggravera les nuisances. Figure 2 – Le masque formé par M5 et M7 engendre les nuisances suivantes : - Absence totale de soleil pour M2 entre le 15 octobre et le 15 février. Le raisonnement tenu pour le masquage du soleil est tout aussi valable pour une vue sur un site remarquable, un bois, une vallée, une rivière ou la mer. Figure 3 – La Figure 3 présente une vue de profil matérialisant l’incidence sur l’ensoleillement. (Ensoleillement restitué à partir du diagramme solaire proposé ci-dessus). Notons que la proximité des constructions M1 et M4 (pignon en limite séparative) se traduit par une absence définitive d’ensoleillement pour M1. Ces différents exemples permettent de mesurer la faiblesse des directives relevées dans le PLU (Plan local d’urbanisation).