L`extase rythmique et mystique dans L"Harmonie du soir" de
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L`extase rythmique et mystique dans L"Harmonie du soir" de
Université AL-Mustansirya Faculté des Lettres Département de Français L'extase rythmique et mystique dans L"Harmonie du soir" de Charles Baudelaire Recherche présentée par Julienne Moussa Décembre 2010 . .( ) - . : ( ) " .( ) " - . : . . Introduction "Si la poésie ne vous aide pas à vivre, faites autre chose. Je la tiens pour essentiel à l'homme autant que les battements de son coeur." 1 Ce poème, intitulé ''Harmonie du soir'', tiré du recueil ''les Fleurs du Mal'',figurant dans cet amour la première partie de son recueil (Spleen et Idéal), avant le dernier poème du cycle de l'amour spirituel, inspiré par Mme Sabatier, que Baudelaire avait idéalisé comme (L'ange,La Muse et La Madone): "A la très chère, à la très belle Qui remplit mon coeur de clarté, A l'ange,à l'idole immortelle, Salut en l'immortalité!''2 Cette femme radieuse, dans la vie comme dans l'oeuvre de ce poète, s'oppose à la figure de Jeanne Duval, à laquelle est consacrée la série de poèmes précédant le cycle orageux de l'amour charnel: L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane; Quand vers toi mes désirs partent en caravane, Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis."3 ...................................................................................................................................................................... 1-Pierre Segers, Le livre d'Or de la poésie française, p.16. 2- Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, , p.567 . 3-Ibid, p.120. Alors que le titre même suggère une atmosphère langoureuse, le poète évoque la fin de sa liaison avec Mme Sabatier. C'est donc un poème qui traite d'un sujet classique: celui du chagrin d'amour . Malgré ce thème ordinaire et triste, Baudelaire nous fait entrer dans une valse poétique et spirituelle. Nous nous demanderons comment le poète oscille entre le spleen et la sublimation. Par ailleurs, nous remarquons aussi que la forme de pantoum permet d'autant plus de fixer ce souvenir sans en altérer ni la dynamique, ni la vie interne ni même la puissance vivante. Ainsi nous retrouvons le retour des mêmes vers et des mêmes sonorités qui créent une mémoire chez le lecteur: :………………. Et l'harmonie est trop exquise, O métamorphose mystique De tous mes sens fondus en un!''4 Par la poésie, l'amour échappe alors au temps, et sa fugacité devient un objet et une délection infinis. Le poème devient tout à la fois résurrection de l'aimée, révélation de la vérité, leur rapport amoureux, mimé chez le lecteur par l'apparition inopinée des marques de personne au dernier vers, et adoration de cet amour. ……………………………………………………………………………………………………… 4- Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, ,p.172 . Cela permet à distinguer entre l'homme et le poète chez Baudelaire : le moi profond du poète devient une source qui révèle l'art poétique . La vocation du poète peut transformer sa vie privée en poésie . Ses sentiments deviennent alors musicaux , de même les souvenirs aident le poète à contempler sa condition humaine . "J'aime le souvenir de ces époques nues''5 …………………………………………………………………………………………………………… 5-Georges Décote, Les Fleurs du mal, Le Spleen de Paris, P.72 . "Harmonie du soir'' Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir; Valse mélancolique et langoureux vertige! Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige; Valse mélancolique et langoureux vertige! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige, Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir; Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir, Du passé lumineux recueille tout vestige! Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige... Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir! "Bien placés, bien choisis quelques mots font une poésie"1 Baudelaire utilise ici une forme bien particulière : le pantoum (ou pantoun) d'origine malaise, à rimes embrassées.La forme de ce poème est distinctive (différente) : le second et le quatrième vers de chaque strophe sont repris comme le premier et le troisième vers de la strophe suivante: "Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir; Valse mélancolique et langoureux vertige!2 Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige; Valse mélancolique et langoureux vertige! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.''3 Les rimes embrassées mêlent savamment l'impression de beauté et de tristesse , provoquent ce sentiment d'harmonie qui donne son titre au poème: "Harmonie du soir''. Le pantoum confère au poème son extrême musicalité. La reprise des vers identiques structure la progression du poème et nuance les ……………………………………………………………………………………………………….. 1-Georges Décote, Pour étudier un poème, P.51 . 2-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 3-Ibid, P.186 . tonalités à chaque strophe . La première strophe, à partir des motifs de la fleur et de la valse, évoque l'atmosphère du soir faite d'ivresse sensuelle : "Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;''1 Aux ténèbres de l'angoisse, à la disparition du soleil succède la présence d'une lumière intérieure ("en moi'', v.16 ) : "Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir ''2 Et la tristesse ("mélancolique'' v. 4 ) : "Valse mélancolique et langoureux vertige!''3 La deuxième strophe reprend aux vers(1, et 3), les vers (2 ,et 4) de la strophe précédente, et donc les motifs de la fleur et de la valse: "Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir; Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige; Valse mélancolique et langoureux vertige! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.'' 4 …………………………………………………………………………………………………………….. 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 2-Ibid, P.186 . 3-Ibid, P.186 . 4-Ibid, P.186 . Mais les deux nouveaux, v.6, et v.8, viennent prolonger et approfondir la tonalité mélancolique de la première strophe par l'évocation du: "violon (qui) frémit comme un coeur qu'on afflige''1 "le ciel triste et beau comme un grand reposoir''2 Dans la troisième strophe, la tristesse se transforme à une véritable angoisse comme le montre la peur du ""néant vaste et noir'', v. 6 : "Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige, Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir; Le ciel s'est noyé dans son sang qui se fige."3 Et l'image dramatique du "soleil(qui) s'est noyé dans son sang qui se fige'' v.12 : "le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige''4 …………………………………………………………………………………………………………….. 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p.186 . 2-Ibid, p.186 . 3-Ibid, p.186 . 4-Ibid, p.186 . Enfin, la dernière strophe vient opposer aux éléments tragiques de la strophe précédente : "Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir! Du passé lumineux recueille tout vestige! Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige... Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir!"1 Encore présents aux v.13, et v.15 : "un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!''2 "Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.''3 Un contre point rassurant et lumineux (le souvenir, v.16 ) : "Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir!'4 L'harmonie du pantoum malais se trouve vraiment originale, c'est -à-dire pantoum en chaîne, à cause du mécanisme de reprise des vers, réside dans le sens ; il développe dans chaque strophe …………………………………………………………………………………………………… 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 2-Ibid,P.186. 3-Ibid,P.186 . 4-Ibid,P.186 . strophe , tout au long du poème, deux idées différentes : -La première idée, contenue dans les deux premiers vers de chaque strophe, est généralement extérieure et pittoresque. -La deuxième idée, contenue dans les derniers vers de chaque strophe, est généralement intime et morale. Donc, dans le pantoum, il faut éviter de travailler par versphrase: un vers doit se connecter au vers qui le précède dans un quatrain comme au vers lui succède dans le quatrain suivant sans pour autant constituer un vers totalement indépendant d'un point de vue syntaxique ; il ne peut contenir que des compléments sans verbe ou des subordonnées auxquelles l'adresse du poète pourra donner plusieurs sens suivant le vers qu'elles complètent. "L'harmonie du soir'', est rendue sensible par la scansion régulière de l'alexandrin (ségmenté 6/6). La coupe centrale du vers appelée ''césure'' permet de mettre en valeur les mots placés devant ou derrière. Cette position est surtout occupée par les verbes qui irradient ainsi leur mouvement dans tout le vers : "Chaque fleur s'évapore / ainsi qu'un encensoir''1 "Le violon frémit / comme un coeur qu'on afflige''2 "Ton souvenir en moi / luit comme un ostensoir''3 Nous trouvons aussi des effets de chiasme (c'est- à -dire) symétrie croisée : "Valse mélancolique et langoureux vertige''4 Le chiasme souligne la relation de cause à effet valse-vertige encore renforcée par l'allitération en (v), et l'alliance des mots mélancoliques et langoureux. Enfin la diérèse a pour fonction d'attirer l'attention sur le mot. On voit que ce"violon frémit'' en comptant trois syllabes pour le mot (violon) au lieu de deux suggère, par la dissociation du (i), et du (on), le déchirement affectif produit par la musique. Les assonances en (i), son aigu, traduisent les impressions les plus tenues "vibrant sur sa tige'' vers 1 :……………………… "Voici venir les temps où vibrant sur sa tige''5 ………………………………………………………………… 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 2-Ibid,P.186 . 3-Ibid,P.186 . 4-Ibid,P.186 . 5-Ibid,P.186 . Ou la douleur de la souffrance "afflige'' v.6 , "fige'' v.12 "Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;''1 "Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige''2 Le jeu allitératif est aussi très suggestif. L'allitération en (v), v.1 rend sensible la vibration provoquée par le souffle du vent : "Voici venir les temps où vibrant sur sa tige''3 La fluidité musicale de la valse et enfin rendue par l'allitération des liquides (l, R) . …………………………………………………………………………………………………………… 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 2-Ibid,P.186 . 3-Ibid,P.186 . "La nuit voluptueuse monte, Apaisant tout, même la faim, Effaçant tout, même la honte, Le poète se dit: (Enfin)''1 L'atmosphère (l'ambiance) nocturne révèle au poète ses sentiments; "la valse mélancolique'', v.4, le fait prendre conscience de sa propre tristesse : "Valse mélancolique et langoureux vertige!''2 A son tour, Baudelaire projette son angoisse et sa souffrance sur le paysage; son malaise apparaît dans la comparaison subjective du "violon(qui) frémit'' v.6, et v.9.Et dans la vision du soleil "s 'est noyé dans son sang'' v.12 , et v.15 : "Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;''3 "Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.''4 Encore une fois, l'émotion suscitée par l'atmosphère du soir est complexe : souffrance et volupté sont étroitement mêlées. ...................................................................................................................................................................... 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,412 . 2-Ibid,P.186 . 3-Ibid,P.186 . 4-Ibid,P.186 . Le "langoureux vertige'', v.4, et v.7, évoque à la fois malaise "vertige'' et volupté "langoureux'' : "Valse mélancolique et langoureux vertige''1 De plus, les diverses émotions esthétiques ( musique du violon, contemplation du ciel ) sont toujours liées à un sentiment de tristesse "triste et beau'', v.8, et v.11 : "Le ciel est triste et beau comme un grand resposoir''2 La reprise des mêmes rimes crée un effet lancinant; au-delà de l'harmonie, le poème devient une sorte de tourbillon d'images et de sensations, ce qui est exprimé dans les v.3, et v.4 : "Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;''3 "Valse mélancolique et langoureux vertige!''4 Les diverses sensations provoquées se répondent comme des correspondances. C'est l'illustration des synesthésis : ...................................................................................................................................................................... 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 2-Ibid,P.186 . 3-Ibid,P.186. 4-Ibid,P.186 . -Olfactives : "fleur'' ,v.2, et v.5, "encensoir'' ,v.2, et v.5, "parfum;'' ,v.3 trois : "Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encesoir;''1 "Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;''2 -Auditives : "Les sons'' ,v.3, "Valse mélancolique'',v.4, et v.7, "langoureux vertige'',v.4, et v.7, "Le violon'',v.6, et v.9 : "Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;''3 "Valse mélancolique et langoureux vertige!''4 "Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;''5 -Visuelles: notations de mouvement (balacement de fleur,v.1), (et de l'encensoir, v.2), (tournoiement de la valse, v.4, et v.7), ou (de la lumière,v.10, et v.16 ) "Voici les temps où vibrant sur sa tige''6 …………………………………………………………………………………………………………… 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 2-Ibid,P.186 . 3-Ibid,P.186 . 4-Ibid,P.186 . 5-Ibid,P.186 . 6-Ibid,P.186 . "Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encesoir;''1 "Valse mélancolique et langoureux vertige!''2 "Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!''3 "Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir"4 On distingue deux métaphores : celle de la noyade et celle du sang, v.12, et v.15: "Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.''5 La première métaphore de la dissolution couchante se présente comme un anéantissement. La deuxième métaphore est une image du sang; elle est appelée par une analogie entre la couleur rouge et celle du soleil couchant. Mais elle révèle aussi la projection d'une impression personnelle : celle d'un arrêt du coeur; le sang, symbole de vie, renvoie ici à la mort.. En ce qui concerne les comparaisons, elles sont plus nombreuses. Elles jouent un rôle essentiel dans les v.( 2, et 5), les v.(6, et 9) , les v.(8, et 11), le v.16 : ………………………………………………………………… 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 2-Ibid,P.186 . 3-Ibid,P.186 . 4-Ibid,P.186 . 5-Ibid,P.186 . "Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;'' 1 "Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;''2 "Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.''3 "Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir!''4 Nous sommes immédiatement frappés par la similitude de trois comparants "encensoir'', "reposoir'', "ostensoir'', termes empruntés à la liturgie; tous possèdent la même sonorité finale. On peut dire que la comparaison a pour but de nous faire accéder à la réalité mystique. Le vocabulaire religieux fait paraître une harmonie entre le monde naturel et le monde spirituel ; chaque impression sensible ( frémissement de la fleur, "vibrant sur sa tige'', v.1) ; (tremblement du violon qui "frémit'', v.6 ) n'est que la manifestation tangible, matérielle, du principe même de l'être; Baudelaire peut ainsi saisir la mystérieuse palpitation de la vie originelle : …………………………………………………………………………………………………………… 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 2-Ibid,P.186 . 3-Ibid,P.186. 4-Ibid,P.186 . "Voici venir les temps où vibrant sur sa tige''1 "Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;''2 Tout cela suffit alors de constater, chez Baudelaire, une ambivalence qui paraît assez conforme à sa pensée dualiste. Mais sans doute y a-t-il entre spleen et idéal plus qu'un rapport d'antinomie. L'impuissance à atteindre l'idéal provoque de plus en plus de retombées. C'est la quête de l'essence qui rend au poète l'existence de moins en moins supportable : "Baudelaire sait le Spleen qui découle de l'Idéal, et que la souffrance est la noblesse unique''3 …………………………………………………………………………………………………………… -Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 2-Ibid,P.186 3-Michel Zink et Michel Jarrety, Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, P.14 . Conclusion "Tout poète, qui ne sait pas au juste combien chaque mot comporte de rimes, est incapable d'exprimer une idée quelconque"1 La répétition des mêmes vers parvient, par les reprises de formules quasi magiques, à rendre sensible l'ivresse envoûtante du soir. Par ailleurs, le nombre réduit de rimes (il n'y a que deux sortes de rimes en "ige" et "oir" dans tout le poème) souligne la présence obsessionnelle du soir, véritable leitmotiv sonore de tout le poème. La forme du poème semble pour ainsi dire mimer son contenu. En effet, le mouvement grisant du pantoum reprend, sur le plan musical, l'ivresse du tournoiement de la valse. Dans telle perspective, Paul Valéry a dit : "Avec Baudelaire, la poésie française sort enfin des frontières de la nation. Elle se fait lire dans le monde; elle s'impose comme la poésie même de la modernité; elle engendre l'imitation, elle féconde même de nombreux esprits"2 Donc, la poésie de Baudelaire est le monde des métamorphoses de la confusion des formes, des couleurs, et des ………………………………………………………………….. 1-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,186 . 2-Internet Google . sensations. Tout y est charme, musique, sensualité puissante et abstraite...luxe, forme et volupté. Il lui donne un propre ton qui participe à préciser sa personnalité poétique : "Les Fleurs du mal représentent la saveur acide de la modernité''1 Grâce à la nuit, les images du monde extérieur seront de plus en plus l'illustration des pensées , et les obéissantes seront enfin à la mesure des goûts : "Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent" 2 Autrement dit, la nuit, dans la poésie, représente le bonheur et la liberté. Elle est le langage du coeur et de l'âme. Elle est l'harmonie d'une imagination continue. La nuit reste motif d'exaltation . ………………………………………………………………… 1- Georges Décote, profil d'une oeuvre, Les Fleurs du mal, p.5 2-Jean Delabroy, Charles Baudelaire,Les Fleurs du mal, p,50. Bibliographie 1- BAUDELAIRE Charles Les Fleurs du Mal, texte arabe, traduit par Dr Ibrahim Nagi, Dar Al-Aueda, Bayrouth, 1977 . 2-DECOTE Georges, Les Fleurs du Mal, Baudelaire, profil d'une oeuvre, Hatier, 1985. 3-DECOTE Georges, Les Fleurs du Mal, Le Spleen de Paris, profil d'une oeuvre, Hatier, 2008. 4-DECOTE Georges,Pour étudier un poème, profil d'une oeuvre, Hatier, 1996. 5-DELABROY Jean, Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal ,Edition Magnard, 1993. 6-SEGHERS Pierre, Le livre d'Or de la poésie française , Marabout Université, 1940. 7-ZINK Michel et JARRETY Michel, Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Les Classiques de Poche, Edition 2009, en France sur Presse Offest.