Histoire de la vigne en Touraine
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Histoire de la vigne en Touraine
Dossier de presse Histoire de la vigne en Touraine 1830 - 1930 de James Derouet aux éditions Hugues de Chivré Ce livre présente un siècle de viticulture, de 1830 à 1930. Cette période est marquée par la fin de la culture à la bêche et de l’utilisation du cheval. Elle voit l’arrivée du tracteur, les vignerons recherchent une meilleure qualité au travers de tailles innovantes, de vignes plus espacées, de vinifications plus élaborées et de traitements efficaces. Durant cette période, sous l’influence d’érudits, à cause du phylloxéra, du mildiou et d’autres maladies nouvelles, des bouleversements profonds vont se produire dans tous les domaines de l’activité vinicole et plus particulièrement dans la culture des vignobles. James Derouet a vendangé les archives de communes d’Indre-et-Loire, les ouvrages de bibliothèques traitant du vignoble, du vin, de la vinification, les revues viticoles…. Dans ce riche vignoble, la récolte de documents des années de 1830 à 1930 a été excellente. La vinification de toutes ces recherches a été réalisée sur son ordinateur et la mise en bouteille, l’étiquetage et la vente sont assurés par les éditions Hugues de Chivré. Le livre ISBN : 978-2-916043-56-2 256 pages - Prix : 22,00 euros Cet écrit délicat, coulant et noble renferme des crus exceptionnels. On y apprend qu’au début du xixe siècle, on cultive la vigne comme depuis des siècles avec une marre, cette sorte de pic avec lequel les vignerons font un tintamarre pour communiquer entre eux. Mais bientôt apparaît, dans la seconde partie de ce siècle, une charrue vigneronne. Puis les premiers essais de tracteur se font dans les vignes à Mettray, en 1918. Définitions *Collier de Verdun : briquettes imprégnées de camphre ayant la forme d’une croix qui épouse les pieds de vignes deux par deux. Ellen se placent sur la souche à 6, 7 ou 8 cm en terre et les eaux de pluie permettent au produit de descendre profondément, afin de « surprendre, inquiéter, sinon asphyxier l’ennemi dans ses retraites les plus profondes ». On savoure la description de l’arrivée du phylloxera le 4 juillet 1882 à Noizay chez Madame Baratin et la création de remèdes miracle tels les colliers Verdun* du nom de leur inventeur, curé de Pouligny-SaintPierre près du Blanc, appelés aussi « croix de phylloxera ». On goûte la présentation exhaustive des cépages avant le phylloxera et après, notamment le Groslot de Cinq-Mars et les célèbres Noah, Othello, Jaquez et autres Gaillard, Seibel… On déguste des noms de Tourangeaux tel Mabille et leurs pressoirs, Chaptal et son procédé, mais également le comte Odart le célèbre ampélographe* maire de Esvres, Martineau le créateur du cépage « Ripari Matineau gloire de Touraine ». L’auteur égrappe des noms disparus de notre langage et présente comment on multiplie les ceps par provignage, ce que fait la butelière*, comment on prépare le miot* et décrit la vinification de grappes de * L’ampélographie est la discipline étudiant la vigne et plus particulièrement ses espèces et variétés, les cépages. Le terme est formé sur le grec ampelos, la vigne. * La butelière porte sur le dos le butet, la petite hotte dans laquelle elle va remonter dans les vignes la terre qui dévale. * Miot : pain avec du vin frais, du sucre et pour les enfants beaucoup d’eau que l’on consomme souvent. Madères de Malvoisie en 1860, le célèbre Quinquina Vouvray Bourin . Il nous indique comment fabriquer du vin de Bléré avec de la framboise ou du mousseux selon de simples procédés. Il nous révèle le secret des Belges sur l’assemblages des vins de Vouvray avec du Pédro Ximénez, les causes du déclin des vins de Saint-Avertin qui se gardent 15 à 20 ans et les conditions de la création du Vouvray Monopole. Vous vous délecterez en découvrant un ancêtre tonnelier, bouilleur de cru ou vigneron en 1930 parmi les 1000 noms propres cités, car des descendants de viticulteur présentant des vins à l’exposition de Liège en 1905 sont toujours dans ce secteur d’activité. Vous vous régalerez à la lecture du classement des vignobles de l’Indreet-Loire et retrouverez certainement votre commune d’habitation, de naissance parmi les 165 classées « premier, second ou troisième cru ». Ce livre agréable, charpenté, équilibré, généreux, présente une photographie du vignoble et peut, bien entendu, être consommé sans modération pour en savourer toutes les pages. À ranger soigneusement dans votre bibliothèque où il pourra vieillir tranquillement et bonifier vos connaissances au fur et à mesure de sa lecture. James Derouet est originaire du Lochois comme la plupart de ses ancêtres. Ce jeune retraité a écrit huit livres parmi lesquels on peut citer - La Touraine crimes et faits divers (Geste Éditions, 2007) ; - L’Histoire des impôts en Touraine (Éditions Petits Pavés, 2011) ; - Une histoire de la Touraine (Geste Éditions, 2012). Passionné par l’histoire tourangelle, l’auteur ne se veut pas historien. Contact : Éditions Hugues de Chivré Tél. 33(0)2 47 92 70 52 [email protected] www.huguesdechivre.fr Le saviez-vous ? En 1882, on trouve, dans le département d’Indre-et-Loire, 60 000 hectares en vignobles qui, avec un rendement moyen de 20 hectolitres/ha, produisent 1,1 à 1,2 millions d’hectolitres. (p. 199) (nde. Aujourd’hui, 10 000 ha et 562 500 hl, soit 56,25 hl/ha) En 1884, les républicains sont les seuls à utiliser du sulfate de cuivre pour prévenir le mildiou. Il est donc facile de reconnaître la couleur politique des vignerons, en se promenant dans la campagne, car seuls les royalistes et bonapartistes ont leurs cépages atteints ! (pp. 34-35) Le 17 juillet 1886, le syndicat vinicole et commercial demande au préfet une autorisation pour émettre une loterie au capital de deux millions, à l’effet de se procurer les fonds indispensables pour créer une école de viticulture en Indreet-Loire. (p 165) En en 1930, on en compte plus de 350 tonneliers en Touraine, soit plus d’un par commune ! (p. 143)