Déterminants internationaux et régionaux du problème des eaux Le

Perspectives
Africaines
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DE
L’EDITION
Déterminants internationaux et régionaux
du problème des eaux
Le fleuve du Nil
Par: Dr. Joseph Ramez Amin
Directeur général de l'information africaine
Le problème des eaux du Nil est influencé par l'environnement
intérieur aussi bien que par l'environnement extérieur qui forme le
cadre régional et international des onze Etats riverains du Bassin
du Nil et qui sont: l'Egypte- le Soudan- le Sud du Soudan –
l'Ethiopie- le Kenya- la Tanzanie -l'Ouganda- le Rouanda- le Burundi- le Congo démocratique et l'Erythrée dont les circonstances
ont changé dans les dernières années.
Analyse des interventions extérieures
Les puissances extérieures jouent un rôle important dans l'encouragement et
l'incitation des conflits:
-L'avenir géostratégiques de la région s'appuie sur un ensemble de facteurs
qui abondent dans la région du Bassin du Nil et qui caractérisent quelques
pays importants à l'exemple du Kenya, du Soudan et de l'Ehiopie. L'intervention étrangère a compris en plus des Etats-Unis d'Amérique et de l'Europe, la Chine et l'Inde sous le couvert de la lutte contre le terrorisme.
- Le régime politique de l'Ethiopie à titre d'exemple s'est rattaché pendant
toute la période de son évolution politique au facteur extérieur international au point que cet attachement a égalisé ou même dépassé son attachement au facteur intérieur et régional vu les circonstances économiques de
l'Etat, qui est essentiellement pauvre en resources, en plus de l'ancienneté
qui date de la préhistoire tout en sauvegardant son indépendance et sa souveraineté; il ne faudrait pas non plus omettre le rôle religieux de ce pays
qui est une ile chrétienne dans un environnement musulman représentant
la ligne de défense du christianisme dans le continent africain.
- Les Etats-Unis d'Amérique considèrent la région du Bassin du Nil comme
l'une des régions stratégiques favorable à leurs intérêts et à leurs objectifs
et cela explique l'existence d'une forte relation entre le rôle américain dans
la région et le conflit équatique international dans ce bassin.
Les interventions israéliennes dans la région:
- D'aucuns jugent qu'Israël cherche à attiser la situation dans le bassin du Nil
dans le but de pouvoir acquérir une quote-part des eaux du Nil pour ir-
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riguer le Sahara du Nakab. Cette
quote-part serait tirée de la part
consacrée à l'Egypte et au Soudan.
Selon d'autres, l'Egypte dispose de
quelques accords officiels signés
avec Israël et que les relations entre les deux pays sont excellentes
et sérieuses en plus des bonnes
relations qui relient Israël à un
grand nombre de pays arabes et
islamiques soit dans le secret ou
de façon déclarée.
Et selon des experts, Israël a des
intérêts stratégiques en Afrique et
ces intérêts lui permettent d'exercer des pressions sur l'Egypte
surtout que les mouvances israéliennes se sont réalisées à un moment bien calculé, celui du différend causé par l'accord de
cadre des Etats du Bassin du Nil
et le différend entre les pays de
l'amont et ceux de l'aval.
Le 20/6/2011 l'Ambassadeur du
Soudan en Ethiopie Mohie El
Dine Salem avait annoncé que le
soudan approuvait l'exécution par
l'Ethiopie du Barrage de "Alfeya"
créant ainsi la première brèche
dans les relations égyptosoudanaises.
La réalité signale l'entente entre
Israël,le Kenya, Djibouti et
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l'Ethiopie imposée par l'unité de
l'adversaire qui n'est autre que
l'Egypte dont la présence n'est
plus désirée dans la région ainsi
que celle d'un Etat fort en Somalie.
- D'autre part le recul du rôle arabe
en Afrique s'effectue parallèlement avec l'augmentation du rôle
américain et sioniste dans la region.
- Selon plusieurs experts, les relations de l'Egypte avec les Etats
riverains du Bassin du Nil se
caractérisent par le mysticisme
pour plusieurs considérations
dont en premier lieu la position
du nouvel Etat du Soudan du sud
et ses orientations extérieures,
ceci outre les transformations
intérieures dans le Soudan du
Nord et les transformations en
Egypte.
- La séparation du sud du Soudan a
eu un effet négatif vu que l'Egypte
a perdu ses privilèges en eaux du
Nil qu'elle recevait du Soudan,
mais l'Egypte après la révolution
du 25 janvier sera plus forte et
parviendra tôt ou tard, à récupérer sa position en Afrique au
niveau régional et international.
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La révolution du 25 janvier
et l'avenir de la politique extérieure
à l'égard des Etats du bassin du Nil
Par: Islam Heggazzi
Professeur adjoint au département
des sciences politiques
Introduction
L'Egypte a joué un rôle axial sur l'échiquier africain en général et à
l'égard des Etats riverains du bassin du Nil en particulier et ce rôle
a oscillé entre l'efficacité et l'influence comme il a été souvent qualifié de recul et de négativité.
Cette recherche comprend quatre parties principales à savoir:
Premièrement: Les révolutions et les politiques extérieures: Accès théoriques
Les périodes de transformation historique des sociétés et des nations sont
reliées au processus de changement qui englobent les divers aspects de la vie.
La révolution reste en fin de compte l'un des principaux outils de changement du régime politique, s'il n'est pas le seul.
En général on peut dire qu'il existe deux genres de réponse dans le domaine
de la politique extérieure; la première est relative au cas où de sévères contraintes sont imposées aux façonneurs de la résolution politique; le deuxième
genre de réponse est celui où les régimes politiques post-révolutionnaires
oeuvrent en vue de changer les orientations politiques extérieures de façon
extrêmiste. Dans ce cas la politique extérieure deviendrait un des outils de
mobilisation de l'opinion publique.
Deuxièmement: Le cercle africain dans la politique égyptienne: Lecture
dans le patrimoine du passé
Les relations de l'Egypte jouissent par leur profondeur africain d'une forte
particularité caractérisée par des facteurs civilisationnels, historiques et
géographiques et le fleuve du Nil est considéré un lien organique entre l'Egypte et l'Afrique et un facteur essentiel de la transformation du continent
en domaine vital à l'Egypte tout au long des époques; il est toutefois possible
de dire que la période nassérienne a représenté en Egypte une mutation spécifique dans la nature et la forme des relations extérieures avec la majorité
des Etats du continent africain en général et avec les Etats riverains du bassin du Nil en particulier sachant que le cercle africain avait joui à l'époque
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d'un intérêt particulier de la part de
la majorité des institutions et des
appareils de l'Etat égyptien. Dansson livre sur la philosophie de la
revolution, Gamal Abdel Nasser a
consacré la 3ème partie de ce livre
au cercle africain comme l'un des
principaux cercles vitaux de la
politique extérieure de l'Egypte tout
en considérant la libération des peuples africains de l'impérialisme
comme achèvement de la libération
de l'Egypte.
Mais cette politique extérieure a été
témoin d'un recul notable dès la fin
des années 70 et ce recul a atteint
son apogée lors de la tentative d'attentat à la vie du président Moubarak au cours de sa visite en Ethiopie
causant la perte de la position et de
la profondeur stratégique de l’Egypte à l'intérieur du cercle africain.
Il faudrait à ce propos signaler un
ensemble de caractéristiques générales relativement à la politique
extérieure de l'Egypte au cours de la
dernière décennie du régime prérévolutionnaire à l'égard du continent africain en général et aux Etats
riverains du bassin du Nil en particulier. Ces caractéristiques se
présentent comme suit:
1- L'Egypte a perdu son influence
régionale en général et sur le cercle africain en particulier en raison de l'insistance sur la priorité
de l'orientation extérieure sur les
Etats-Unis d'Amérique, sur l'Un-
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ion européenne et sur Israël sans
omettre la faiblesse de toutes les
valeurs et des sources de la force
douce qu'avait introduit le président défunt Gamal Abdel Nasser.
2- Se contenter des outils officiels
dans la gestion des relations extérieures et l'insistance sur le fait
que la prise de décisions soit dans
la main du président sans recourir à la coordination avec les
autorités concernées.
3- Adopter une attitude de supériorité à l'égard des Etats africains
en général et à l'égard des Etats
riverains du bassin du Nil en particulier.
4- Imposer son hégémonie sur les
composants historiques et dans la
stratégie diplomatique de la gestion
du dossier "les eaux du Nil"
On peut dire par conséquent que
ces caractéristiques ont constitué les
principaux défis lancés au régime
qui succède à la révolution du 25
janvier et qui doit chercher à récupérer l'équilibre et la profondeur
stratégique des relations internationales de l'Egypte en général et la
réhabilitation de la position historique de l'Egypte dans le continent
africain de sorte à améliorer les relations de l'Egypte avec les Etats
riverains du Bassin du Nil via l'exercice d'un rôle pilote qui realise
l'intérêt de toutes les parties.
Troisièmement: L'Egypte, la révolution et la récupération des relations
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