Plus grande la Hague, plus fort le tourisme
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Plus grande la Hague, plus fort le tourisme
Hag‘ tions LE MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE LA HAGUE Plus grande la Hague, plus fort le tourisme N° 46 - JUILLET 2008 DU NORD AU SUD DE LA POINTE, UN SEUL OFFICE DE TOURISME POUR ACCUEILLIR LES VISITEURS ENJEUX ENJEUX « Apprendre à réfléchir autrement sans dépenses supplémentaires à la clé » >> DOMINIQUE AVOINE, PREMIER VICE-PRÉSIDENT, CHARGÉ DES FINANCES ET DES RESSOURCES HUMAINES Vous êtes aujourd’hui premier vice-président de la CCH. Comment définiriez-vous votre rôle ? Il n’y a pas de différences entre mes collègues viceprésidents et moi-même : le président a confié à chacun d’entre nous une délégation qu’il préside. Pour définir le rôle de premier vice-président, je dirais, en plus de mes délégations, qu’il s’agit essentiellement de remplacer le président lorsqu’il est indisponible. Il faut donc accepter d’être davantage sollicité. Maire et délégué depuis treize ans, vice-président depuis sept ans, j’y étais prêt. La qualité des relations de travail entretenues ces sept dernières années avec le président a pesé fortement dans ma décision. Toutefois, l’essentiel de mon travail de vice-président s’articule autour de ma délégation qui reste la même que sous le précédent mandat : mes compétences intègrent les finances, les ressources humaines ainsi que la logistique administrative et les moyens informatiques et je suis également président du comité technique paritaire, du CHSCT (Comité hygiène, sécurité et conditions de travail) et membre du syndicat mixte Cotentin. Pour quelles raisons le nombre de vice-présidents a-t-il augmenté de 5 à 8 ? Un audit mené fin 2006 a passé au crible le volume des délégations. À la lumière de ses analyses, nous avons conclu que le champ de certaines délégations était trop vaste et qu’il était nécessaire de répartir les compétences de façon plus efficace, et de renforcer ainsi le bureau. Le président a proposé 8 vice-présidents, un nombre raisonnable au regard des 64 délégués, d’autant que la loi autorise à désigner jusqu’à un tiers de vice-présidents. Notre mode de travail reste aussi collaboratif et les échanges aussi constructifs qu’auparavant, même si nous sommes plus nombreux. De plus, cette nouvelle configuration permet aux vice-présidents d’être davantage présents sur le terrain. Chacun imprime sa marque, dispose de la liberté nécessaire pour travailler dans le cadre de la politique définie. Ce changement a des conséquences très concrètes en matière de finances, car je dois définir un nouveau découpage des enveloppes lors de la préparation budgétaire. La CCH emploie plus de 340 personnes. Quels sont vos objectifs en gestion des ressources humaines ? La collectivité s’appuie sur 341 agents permanents (287 équivalents temps plein). Cet effectif correspond aux besoins actuels nécessaires au bon fonctionnement des services. Nous devons travailler ensemble, de manière apaisée et en confiance. Ainsi, nous nous sommes employés, avec les partenaires sociaux, à élaborer une charte sur les relations de travail et à déterminer un protocole sur l’utilisation d’Intranet avec un portail destiné aux représentants du personnel. Nous avons déjà terminé la modification du protocole sur le temps de travail. Reste en cours le chantier sur la redéfinition du régime indemnitaire. On évoque depuis longtemps une baisse des ressources de la collectivité. Qu’en est-il ? Le budget sera présenté fin octobre. Aujourd’hui, notre vision est malheureusement moins optimiste que l’an dernier. Nous manquons encore de visibilité sur l’évolution des bases de la taxe professionnelle d’Areva, leur baisse s’étant poursuivie en 2007. L'arithmétique parle d'elle-même : nous ne pouvons maintenir notre train de vie en raison de plusieurs paramètres très préoccupants : des ressources en baisse — moins 5,2 millions d’euros par an depuis 2007 — ; des charges de fonc- Hag‘tions Une publication de la Communauté de communes de la Hague - 8 rue des Tohagues - BP 217 - 50442 Beaumont-Hague Cedex - 02 33 01 53 33 - [email protected] Site Internet : www.lahague.com Directeur de la publication : Michel Canoville. Rédaction en chef : Grégoire Martin. Enquêtes et rédaction : Fabienne Waks. Photos : Françoise Boscage, Sylvain Manquet, Grégoire Martin, Cyril Damourette, Patrick Courault, Philip Plisson, Olivier Normand, Station nautique, Sylvie Strozyk, DR. Conception et réalisation : FAWA. Impression : Imprimerie artistique Lecaux. HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 2 tionnement en hausse ; une masse salariale qui augmente naturellement chaque année d’environ 3 % ; la montée en flèche du coût des énergies et la diminution des dotations de l’État. Nous devons faire preuve de vigilance. Si depuis deux ans, nous avons bien sûr réduit la voilure, nos efforts ont été en partie plombés par la hausse des carburants. L’augmentation du coût de la vie touche les collectivités comme les ménages : il faut faire attention à l’utilisation des voitures, au prix de l’alimentation et à tous les détails du quotidien. Le défi va être d’éviter l’effet ciseau, c’est-à-dire lorsque le montant des dépenses dépasse celui des recettes. Dès 2009, notre budget d’investissement a obligation d’être divisé par deux. Tout le monde doit prendre conscience que nous ne crions pas au loup sans raison : nous ne pourrons plus répondre de la même manière que dans le passé. Sans oublier que le département a perdu aussi en ressources, la région également, mais dans une moindre mesure. Enfin, les villes et les communes du département de la Manche qui bénéficient du Fonds départemental de péréquation de la taxe professionnelle au titre de l’accueil des salariés Areva NC subissent également une baisse de ce reversement. Tous les budgets seront-ils à la baisse ? Pour des raisons de service public, il est difficile d’agir de la même manière dans tous les domaines. De plus les choix sont, et seront, politiques et devront être partagés. Nous avons, par exemple, décidé de continuer le portage des repas, malgré son coût élevé, car il contribue au maintien à domicile. C’est un engagement sur lequel nous ne devrions pas revenir. Dans les autres secteurs, nous avons à nous organiser : nous pouvons sans doute faire aussi bien en trouvant des solutions de rationalisation. Avec mes collègues élus, avec nos personnels, nous avons du pain sur la planche. Au fil du mandat, des arbitrages seront bien sûr à opérer. Nos prévisions seront-elles moins pessimistes d’ici quelques mois ou peut-être, au contraire, faudra-t-il se poser la question d’une augmentation de nos ressources. Cette baisse de recettes va rendre la mandature plus difficile. Nous allons travailler aussi sérieusement et passionnément qu’avant mais nos marges de manœuvre étroites risquent de limiter l’innovation : ce sera donc l’occasion d’apprendre à réfléchir, à fonctionner peut-être autrement, sans dépenses supplémentaires à la clé. POUR CONTINUER À RECEVOIR VOTRE MAGAZINE Les lecteurs disposant d'un autocollant Stop Pub ne reçoivent plus Hag’tions dans leur boîte aux lettres. Envoyez vos coordonnées à la CCH pour continuer à recevoir gratuitement ce magazine. La disparition de Denis Lesdos Il était indissociable de la Communauté de communes de la Hague depuis près de dix ans : Denis Lesdos, directeur général des services faisait corps avec la collectivité. Il a été fauché par la maladie à l’âge de 53 ans au lendemain de la fête du travail. Denis Lesdos avait connu un parcours étonnant. Pâtissier-boulanger, il est devenu agent à la mairie de Cherbourg en 1979 et a gravi une à une les marches de la fonction publique territoriale. Commis à la mairie de Tourlaville en 1981 et à la mairie d’Octeville en 1982, il prend le poste de rédacteur en 1984 au service des finances de la ville de Cherbourg grâce aux « cours du soir » et à sa ténacité. Il obtient ensuite son grade d’attaché territorial et dirige la mairie des Pieux en 1993, le district des Pieux en 1998 et à partir de novembre 1999, les services de la Communauté de communes de la Hague. C’est avec ténacité, respect et conviction que Denis Lesdos aura animé l’action quotidienne des 450 agents de la CCH. Il savait aussi accompagner les élus dans l’exercice parfois délicat du service public auquel il était particulièrement attaché. Il a également œuvré avec efficacité à la bonne marche des projets de développement du Cotentin. Michel Canoville, président de la CCH, a rendu hommage à son plus proche collaborateur, devenu son ami, rappelant sa combativité extraordinaire jusqu’à ses derniers jours. HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 3 D O SS I E R Yves-Marie Bonnissent, président de l'ÉPIC Plus grande la Hague, plus fort le tourisme >> CCH + CCP = UN SEUL OFFICE DE TOURISME. AVEC LA CRÉATION DE L’ÉPIC ET SA MISE EN ROUTE, LE TOURISME PREND UNE NOUVELLE DIMENSION, CELLE D’UN PAYS RÉUNI POUR ACCUEILLIR AU MIEUX LES VISITEURS ET FAIRE DÉCOUVRIR SES MERVEILLES DU NORD AU SUD DE LA POINTE. SYMBOLE DE CETTE ALLIANCE, LE FESTIVAL INTERNATIONAL DE MUSIQUE DE LA HAGUE JOUE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES DANS LES DEUX CANTONS. CETTE ALLIANCE TOURISTIQUE PARTICIPE AUSSI AU DÉVELOPPEMENT DE L’ENSEMBLE DU COTENTIN, VIA DES STRUCTURES COMME LA STATION NAUTIQUE CHERBOURG-HAGUE. C ’est une grande Hague qui se déploie du nord au sud pour les visiteurs. C’est une offre commune qui s’appuie sur les merveilles patrimoniales et les équipements dédiés des Communautés de communes de la Hague et des Pieux. L’union faisant la force et la visibilité, les deux cantons se sont rassemblés afin de renforcer leur attractivité touristique. Un ÉPIC (Établissement public industriel et commercial) permet de mutualiser leurs moyens dans ce domaine. « L’activité touristique ne se décrète pas, elle s’installe. En tant qu’élus, notre mission est de penser sur le long terme et d’éviter les constructions artificielles. La fusion des offices de tourisme des deux communautés de communes est totalement authentique, car elle s’appuie sur un territoire dont la culture rurale est commune. L’aspect naturel de cette mutualisation fera son succès », souligne avec optimisme Yves-Marie Bonnissent, président de l’ÉPIC et vice-président de la CCH chargé du tourisme et de la promotion des équipements. Le maire de Gréville-Hague, patrie de Millet, ne peut être insensible au tourisme et participait déjà aux activités de l’Office de tourisme de la Hague dans le collège des élus. Désormais force touristique commune, la Hague et les Pieux égrènent des atouts essentiels en qualité et en quantité où manoirs et châteaux succèdent aux plages somptueuses, aux installations nautiques et aux ports dont celui de Diélette qui mène aux îles anglo-normandes. HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 4 Aurigny, la belle île anglo-normande accessible depuis port Diélette. D O SS I E R C’est aussi la randonnée, activité phare, qui attire en grand nombre les amateurs de découverte se lançant avec ardeur sur les traces de Jacques Prévert, sur celles de Millet ou visitant les belles demeures du bocage pieusais. Plutôt que de multiplier les événements en été, l’objectif actuel est de rallonger la saison. Ainsi, cette année, le coup d’envoi symbolique des activités dites estivales a été donné avec la première édition du festival de la nature, du bien-être et de la beauté qui s’est tenu au château de Flamanville au début du mois de juin. La saison se conclura dans les parfums du salon des plantes et des saveurs au Tourp, à la fin du mois de septembre. La restauration et l’hébergement, diversifiés, répondent aussi à tous les goûts et à une grande gamme de moyens. « Nous nous présentons désormais de manière complémentaire et cohérente en matière d’offre et de promotion et nous accentuons ainsi notre diversité. Personne ne veut tirer la couverture à soi mais chacun cherche avant tout à communiquer sa passion de notre région commune », souligne YvesMarie Bonnissent. Même si certains s’interrogent sur les conséquences du grand chantier de l’EPR et sur la prééminence que pourrait prendre l’économie industrielle après les cinq années à venir, l’ÉPIC voit plus loin que la période du chantier. Les deux territoires frères se retrouvent ainsi autour d’un objectif commun, celui de mieux faire connaître leurs atouts et de renforcer leur attractivité. Est-ce que cette alliance préfigure un périmètre plus ambitieux ? Pour YvesMarie Bonnissent, l’échelle actuelle est idéale : « Il n’y a aucune urgence à voir plus large. Menons déjà cette expérience et tirons-en les enseignements. Ensuite, nous étudierons la question si jamais nous sommes sollicités pour un élargissement. Nous développons déjà notre territoire avec le souci de l’ensemble du pays du Cotentin. En revanche, l’échelle opérationnelle pertinente pour le tourisme est celle des deux cantons. Plus notre ÉPIC sera efficace, plus l’effet sera béné- Une seule Hague « C’est naturel de travailler avec la Hague. J’ai toujours pensé qu’il valait mieux être tiré par le haut et surtout qu’il est préférable d’être plus grand pour avoir plus de forces et attirer davantage de monde dans notre pays commun. Car pour moi, il y a une seule Hague. Je suis aussi ravie du contact avec le personnel de l’Office de tourisme et de son efficacité. Si je suis née dans cette région, je l’ai quittée pour revenir pour mes congés et la retraite. Je l’ai donc connue en tant que native et en tant que touriste. Chaque caillou m’est familier. C’est la première année que mon jardin aux Épines est ouvert et grâce au fascicule édité par l’office du tourisme, de nombreux visiteurs néerlandais et allemands sont déjà venus découvrir ce jardin très coloré, en pente sur la mer, composé de vivaces et d’arbustes. » Cécile Versmee Gîte et jardin l’Épine à Tréauville Le château de Flamanville Plage de Sciotot. HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 5 D O SS I E R D O SS I E R fique au Cotentin. Mais je crois pour l’instant au cadre d’une alliance naturelle sans risque de diluer notre authenticité. » C’est bien l’attachement au pays qui motive les responsables du tourisme, élus comme acteurs opérationnels de l’office du tourisme. Et chacun se retrouve dans cette dimension de proximité, que l’on soit de la Hague, des Pieux ou bien touristes. Complémentaires avant tout « Se présenter sous le label de la Hague, plus connu que celui des Pieux, constitue un avantage évident pour les commerçants, ainsi que l’appui de l’Office de tourisme. Entre la Hague et les Pieux, nous sommes bien sûr complémentaires. La spécificité des Pieux, en matière de restauration, est de proposer une offre concentrée dans une commune active, sympathique, avec un certain cachet. Même si je bénéficie du public du grand chantier, j’ai une bonne partie de la clientèle qui vient pour le repos, les balades, le paysage et recherche une cuisine de qualité. » Yannick Lamy Restaurant le Ptit bourg, Les Pieux La passion classique au festival de musique de la Hague S ur le chemin des musiciens, suivez la piste de la Hague. Du 12 au 17 août, la 4e édition du Festival international de musique égrène ses notes sur la pointe, enchantant les sens dans différents lieux magiques des cantons de la Hague et des Pieux. Du château de Vauville à celui de Flamanville, de l’église d’Urville-Nacqueville à celle de Beaumont-Hague, de l’auditorium des Pieux à Ludiver, ce moment est devenu un véritable rendezvous d’été, rassemblant les habitants et visiteurs, mélomanes ou amateurs de belle musique. Ce quatrième festival rassemble • Mardi 12 août à 20 h : concert d’ouverture à l’auditorium des Pieux avec au programme Beethoven 17 artistes de renom, choisis par l’altiste britannique Philip Dukes pour interpréter des œuvres de grands compositeurs du répertoire classique : Beethoven, Brahms, Chopin, Schumann, Tchaïkovsky ou encore Elga, Purcell, Prokofiev. Citons Daniel Hope, Maud Lovett et Catherine Lord au violon, Dominique de Williencourt et Josephine Knight au violoncelle, Stéphane Logerot à la contrebasse, François Chaplin, Ana-Maria Vera et Anne Lovett au piano, Patrick Messina à la clarinette, Phillipe Hanon au basson, Vincent Leonard au cor et James Oxley ténor. 15 Août à 20 h : concert •« LesVendredi Liaisons Romantiques » à l’église de Beaumont-Hague Mercredi 13 Août à 20 h : concert de • Samedi 16 Août à 20 h : concert de •compositeurs tchèques avec lecture de compositeurs anglais (Purcell, Dowland, Didier Decoin (Prix Goncourt et président de l’Académie Goncourt) à l’église d’Urville-Nacqueville Vaughan Williams, Elgar) au château de Flamanville avec dégustation de vins à l’entracte. • • • • • • • • Jeudi 14 Août à 20 h : récital Chopin • Dimanche 17 Août à 16 h : concert •à l’église d’Omonville-la-Petite par le final autour de compositeurs russes pianiste François Chaplin. Pas de distinction entre le nord et le sud « Cette alliance ne peut que nous amener davantage de visiteurs même s’il est un peu tôt pour voir concrètement ses retombées. À mes yeux, la distinction entre le nord et le sud de la Hague était un peu ridicule en matière de tourisme et le fait que chacun fasse sa promotion dans son coin n’était pas la meilleure solution. Ainsi, avec ce rapprochement, nous bénéficions d’un plus fort rayonnement et d’une meilleure reconnaissance, notamment dans les salons professionnels. Si des places de camping peuvent manquer lors d’un week-end très chargé, nous pouvons en général répondre aux besoins d’accueil. Nos clients recherchent le calme et la plage et nous les leur offrons. Notre camping est dédié à la détente et nous voyons à long terme : les touristes seront présents lorsque le personnel du chantier de l’EPR sera reparti. Pas question pour nous de fermer la porte à nos habitués pendant la période de travaux. » • Vendredi 15 Août à 11 h : concert jeune public au planétarium Ludiver à Tonneville Port Diélette (Prokofiev, Tchaïkovsky et Shostakovich) au château de Vauville suivi d’une dégustation de vins dans la cour du château. Pour plus de renseignements : www.festivalmusiquehague.com Mail : [email protected] Réservations à l’Office de tourisme de la Hague au 02.33.52.74.94. • • • • Véronique Jorret Camping Le Grand Large à Sciotot HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 6 • • • • Les artistes de l'édition 2008. Souvenirs enchantés du programme 2007. HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 7 U N E J O U R N É E AV EC … D O SS I E R Les bâtiments neufs de la CCH La station nautique au service de la région D epuis 1997, date de sa création par Cherbourg-Octeville et la CCH, la station nautique a pour objectif de fédérer, de promouvoir et de commercialiser les activités nautiques proposées par les associations de son territoire. En 2008, avec l’union touristique entre la Hague et les Pieux, ce sont cinq nouvelles associations qui se sont ajoutées au panier de la station nautique. Cette agence d’information, spécialisée dans le nautisme sous toutes ses formes, propose une vingtaine d’activités sur un grand nombre de sites pour découvrir la région, côté mer. • • • Points plage Urville-Nacqueville : locations de funboard, catamaran, yole de ness, surf, skim board, zodiac, kayak… sortie sur bouée tracté… Espace loisirs de Collignon : locations de catamaran, funboard, bateau à moteur, kayak, vélos… Points voile • Cherbourg-Octeville : location de catamaran, caravelle, 420, twixxy, laser… • Omonville-la-Rogue : location de kayak, topper, topaz, laser, 420, bizzu... • • Croisières en vieux gréement sur la Neire Mâove Croisières à la journée vers les îles anglo-normandes, balade aux étoiles, balade côtière à thème… Point glisse Siouville-Hague : location de surf, bodyboard, skimboard… Interlocuteur unique pour les réservations, la station nautique fait gagner du temps. Le succès des points estivaux (plage, voile, glisse), dont le premier a été créé à Urville-Nacqueville, ne se dément pas. Succès oblige, la station nautique évolue en permanence et propose aussi des séjours, des séminaires, et, sur le plancher des vaches, des locations de vélos, dont plusieurs modèles en version électrique et des visites de la Hague en navette avec découverte des plus beaux paysages et de l’Andra. • Visites guidées de la Hague • En français au départ de l’Auberge de Jeunesse les 24-06, les 8 et 22-07, les 5 et 19-08 et le 2-09. • En anglais au départ du parking de la piscine Chantereyne les 1er, 15 et 29-07, les 12 et 26-08, et le 9-09. Départ à 13 h 20 - visite de l’ANDRA à 14 h - visite de la Hague à 15 h 30 : Omonville-la-Rogue, circuit côtier jusque Goury, Port Racine, Nez de Jobourg, Landemer… Retour Cherbourg-Octeville à 18 h. (3 euros) • Stage, baptême, séjours clé en main • Sur mer : surf, aviron, kayak, plongée, kite surf, funboard, catamaran, permis mer, voile légère, skim board, ski nautique, pêche en mer, vieux gréement, voile habitable, paddle board… • Sur terre : planeur, speed sail, char à voile, randonnées, cerf volant, vélos… Tél.: 02.33.78.19.29 Email : [email protected] www.cherbourg-hague-nautisme.com Gérard Chevereau, vice-président chargé de la logistique et des bâtiments. Quand le bâtiment va… >> À LA POURSUITE DE GÉRARD CHEVEREAU, UN ÉLU AU PLANNING BIEN CHARGÉ. Gérard Chevereau adapte à sa manière le slogan présidentiel : il travaille plus pour s’engager plus. En effet, cet homme de 56 ans à l’allure juvénile est maire de Vauville et délégué communal depuis 2001 tout en travaillant à temps complet à l’usine de retraitement. Depuis cette année, il est également vice-président de la CCH, chargé de la logistique et des bâtiments. Pour compléter sa carte de visite, n’oublions pas de citer son poste de premier vice-président du Syndicat mixte Cotentin traitement. Pour mener à bien toutes ses activités, Gérard Chevereau ne peut malheureusement se dédoubler (ou plutôt se démultiplier dans son cas) ; il s’organise et va à l’essentiel pour prendre l’ensemble de ses responsabilités à bras le corps. Car le maire de Vauville n’a pas pour habitude de faire les choses à moitié. Bienvenue à la Hague Arrivé voilà vingt ans dans les valises d’un prestataire d’Areva, Gérard Chevereau aurait pu jouer dans une version normande de Bienvenue chez les Ch’tis. Nommé pour un an, il avait demandé prudemment à rester seulement six mois. Dès son arrivée, il a eu le coup de foudre pour la région, heureusement partagé par sa femme. Habitant Cherbourg, ils venaient tous les weekend dans la Hague et n’ont pas imaginé repartir. Lors de sa vie parisienne antérieure, Gérard Chevereau avait mené nombre d’activités sociales et avait été secrétaire du comité d’en- HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 8 treprise de KREBS. En se fixant dans le Cotentin, il plonge dans le tourbillon de la vie associative, entre comité des fêtes, tennis club de la Hague et Office de tourisme de la Hague. « L’engagement municipal était une suite naturelle de mon implication associative », souligne-t-il. Les autres engagements en ont découlé, tout aussi naturellement. Des passages quotidiens à la CCH Lorsque Gérard Chevereau visse sur sa tête sa casquette de responsable communautaire, il s’appuie sur deux directeurs et une équipe d’une soixantaine de personnes intervenant dans les secteurs de la logistique, des bâtiments, du centre technique, des fêtes et cérémonies, des espaces verts. « J’essaie de passer presque tous les jours à la CCH car je crois davantage à l’efficacité de points réguliers et rapides qu’à celle de longues réunions espacées. » Gérard Chevereau travaille main dans la main, et dans un bureau commun, avec Jacques Hamelin, vice-président chargé de la voirie et de l’assainissement, en particulier sur tous les aspects de planification des travaux. Auparavant, une seule et unique délégation travaux existait mais force a été de constater, ainsi que l’a montré une étude sur la gouvernance de la CCH, que la tâche était trop lourde et qu’elle devait être scindée en deux délégations. De même, la délégation sports, éducation, culture a été répartie entre deux vice-présidents. Marathon le mardi Le mardi, c’est marathon : les huit viceprésidents et le président se retrouvent à 14 heures pour la réunion de bureau. « Nous sommes cinq nouveaux au bureau et cette réunion permet de mieux se connaître. Je ne constate pas de différences entre les anciens et les novices car nous cherchons tous à faire avancer les choses. Chacun a sa délégation spécifique mais travaille aussi en équipe avec les autres vice-présidents. » Gérard Chevereau profite de sa présence rue des Tohagues pour rencontrer les directeurs et rejoint ensuite la mairie de Vauville, soit dans la foulée soit après dîner vers 21 heures. Comme tous les jours ou presque, sa journée de travail commence à 7 heures sur le site d’Areva et se termine à 17 heures, avec une pause d’une heure au déjeuner dont il profite parfois pour aller en mairie. Les jours sans réunion sont rares, entre celle, hebdomadaire, du Syndicat mixte qui se tient en fin d’après-midi et les commissions de la CCH, souvent prévues après 20 heures. Contre le gaspillage et pour le développement durable L’objectif de Gérard Chevereau en matière de logistique est de parvenir à des économies d’énergie, notamment en recherchant les HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 9 U N E J O U R N É E AV EC … contrats de carburants les moins onéreux, mais aussi en incitant au covoiturage lors de déplacement pour des réunions et par des études poussées pour le remplacement des véhicules. Ce souci d’économie préside aussi à sa mission sur les bâtiments. Pour les rénovations, notamment des écoles, les matériaux sont regardés à la loupe en fonction de critères économiques mais également de leur profil adapté au développement durable. Autre responsabilité, et de taille, la vice-présidence du syndicat mixte Cotentin traitement qui regroupe huit Communautés de communes. D’autres collectivités pourraient prochainement adhérer à cette structure qui a pour ambition de traiter les déchets de l’ensemble du Cotentin. La filière complète de traitement devrait être adoptée d’ici la fin du mandat avec le choix de la technique (enfouissement, incinération ou méthanisation) et celle du lieu. Autre piste possible, les déchets verts du Cotentin pourraient alimenter une partie de la production de vapeur d’Areva qui souhaiterait remplacer son fuel par l’électricité et la bio-énergie. Au quotidien, c’est aussi le fonctionnement de la collecte des ordures ménagères qui doit être amélioré car trop de sacs jaunes sont encore refusés (26 %). Les gens trient mais pas à bon escient. Embauchés par le syndicat mixte, deux nouveaux ambassadeurs du tri vont rejoindre celui déjà en place et privilégier les actions dans les écoles afin que les enfants éduquent leurs parents. E X P R E SS L’ÉTÉ AU TOURP Maire à 100 % Quand il porte son écharpe de maire, l’édile est sur place à Vauville le mardi et le vendredi en milieu d’après-midi. Il traite les mails et une partie du courrier chez lui, y consacrant au moins une demi-heure par jour. « Je joue mon rôle de maire à 100 % en m’appuyant sur mes adjoints et grâce à un secrétariat efficace. Paradoxalement, ces nouvelles responsabilités m’ont permis de prendre du recul : on ne peut supporter de la pression sur tous les sujets et il est préférable d’examiner chaque problème avec une certaine distance. » Dans toutes ses fonctions, Gérard Chevereau suit un fil conducteur : la sincérité. « Je refuse de promettre pour ne pas tenir et décevoir ensuite. Pour les futurs travaux de la CCH, je souhaite opérer un choix avec les communes, élaborer un planning et mener à bien les projets sélectionnés plutôt que de courir plusieurs lièvres à la fois. Aujourd’hui, il faut tenir un langage de vérité : on ne peut dire oui à tout alors que nos finances sont en baisse. » Il court, il court Gérard Chevereau entre son travail, même s’il bénéficie d’heures de délégation, sa mairie, les réunions de la CCH et celle du Syndicat mixte. Miracle de la Hague, il réussit tout de même à garder du temps pour son jardin le week-end. Après la visite de l’exposition Philip Plisson (jusqu’au 26 octobre), prenez le « chemin des toiles » dessiné par Michel Larivière (jusqu’au 16 novembre). L’artiste normand expose un pan de sa vie en présentant des huiles exécutées sur une période de quarante ans. Michel Larivière sera présent au manoir du Tourp et créera une œuvre de grand format devant le public les 19 et 20 juillet et les 9 et 10 août. Le festival de sculpture prend la pose du 2 au 22 août : trois artistes créent une œuvre devant le public à partir d’un bloc de cinq tonnes de marbre bleu de Savoie. Pendant deux folles journées, les 16 et 17 août, les arts de la rue et musique investissent le manoir du Tourp. Cirque, mime, théâtre forain, chanson, fanfare, boniment sont au programme. Une dizaine de compagnies chantent, dansent, jouent, blaguent pour le plaisir de tous. Entrée libre et restauration sur place en partenariat avec l’Office de tourisme de la Hague. Renseignements au service culturel de la CCH : 02 33 01 93 75 — www.lahague.com VISA POUR LE SPORT ET LA CULTURE Venez retirer le passeport été ! Destiné aux jeunes habitants du canton de Beaumont-Hague (entre 6 et 20 ans), il permet de découvrir et de pratiquer des activités sportives et culturelles à des prix très avantageux. Valable du 1er juillet au 31 août 2008, il est délivré à l’accueil de la CCH et dans les mairies du canton. LUDIVER, NUIT ET JOUR Ouvert tous les jours en juillet et août, de 11 h à 18 h 30, le planétarium Ludiver propose de nombreuses animations. De plus, c’est le point le plus haut de la Hague, avec sa table d’orientation, sa vue sur la mer et la grande rade de Cherbourg. Tout autour, un parc paysager en accès libre propose des espaces pique-nique et un parcours des cadrans solaires. © Philip Plisson Festival de sculpture • Dans le planétarium, des nouveautés à découvrir en sismologie, volcanisme, expériences sur la lumière… Les arts de la rue • Les randonnées astronomiques, des balades nocturnes commentées, dans les sentiers pédestres autour de Ludiver • La Nuit des étoiles, le vendredi 8 août : une soirée exceptionnelle et gratuite pour tout public Avec jeux pour enfants, conférences, contes, planétarium, expositions… Programme détaillé au 02 33 78 13 80 ou sur www.ludiver.com Antoine Fernandes, le chef du restaurant Le Moulin à Vent, signe un livre à déguster où il dévoile ses secrets sur les mets enveloppés pour la balade, enrobés de légèreté, vêtus pour le tour du monde, drapés d’un souvenir ou encore habillés pour la fête, soit une centaine de recettes qui emballent. La cuisine s’emballe. Antoine Fernandes. 19,80 euros Photos de Pierre Fernandes. Contact : 03 89 27 28 38 - www.dormonval.fr TOUS AU CONCERT DE RIDAN Samedi 26 juillet, Ridan et Wine font l’événement en plein air, dans le complexe sportif d’Urville-Nacqueville. Venu du rap, Ridan a célébré dans son premier album les noces entre la culture hip-hop et la chanson française à texte. Dans son deuxième album, disque d’or, il marie des musiques claires à ses mots sombres sur un mélange bien à lui de reggae, de ska, de rap où un violon voisine avec une bidouille électro et où une guitare tantôt fraternise avec Brassens, tantôt dessine une atmosphère à la Brel. En première partie, le folk-rock de Wine, une jeune formation caennaise, propose un son brutal et sincère aux mélodies de guitare faisant écho aux chants poétiques. HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 10 • Les ateliers vacances, pour les enfants de 3 à 12 ans et plus, proposent des constructions et lancements de fusées à eau, cerf-volants, des jeux de piste, des créations de puzzles astro… LA NUIT • Les soirées d’observation aux télescopes des planètes et des objets célestes UN CHEF QUI EMBALLE La mairie de Vauville LE JOUR • Séances quotidiennes à 11 h 30 : « Le Ciel des Pôles » à 15 h et 16 h 30 : « Le Ciel du soir dans la Hague et le Cotentin » RENTRÉE EN MUSIQUE Wine Ridan À la rentrée, l’école de musique de la Hague propose un éveil musical pour les enfants de 5-6 ans, un atelier de percussions pour les enfants de 7 à 14 ans et pour les adultes, une chorale pour les 7 à 12 ans. Les cours d’instruments (piano, batterie, guitare classique, saxophone, clarinette) et de formation musicale sont destinés aux enfants à partir de 7 ans avec quelques places ouvertes aux adultes. Réinscriptions : du 26 août au 5 septembre, dans les locaux de la CCH, de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h. Nouvelles inscriptions : le samedi 6 septembre de 9 h 30 à 12 h 30 à l’école de musique de la Hague et du 8 au 12 septembre dans les locaux de la CCH, de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h. Renseignements au service culturel de la Communauté de communes de la Hague au 02 33 01 93 75. HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 11 H I STO I R E S D E L A H AG U E Albert Lohier, la mémoire, la foi et la mer E ntendre sa voix, découvrir sa correspondance, voir sa signature sur de petits bouts de papier, lire ses écrits, jusqu’au dernier, jusqu’à son testament, lire le témoignage de ses proches et regarder des documents sur les événements qui ont jalonné le parcours d’Albert Lohier, né à Urville-Hague en 1915, mort rue Tour-Carrée à Cherbourg en novembre 1986 : l’homme a retrouvé vie grâce au travail d’archiviste et d’amitié de Charles Cerisier, prêtre comme lui. Ce dernier a eu la chance d’accompagner Albert Lohier depuis 1971, il a connu la densité de l’homme, son épaisseur morale et sa fragilité physique d’asthmatique aux yeux malades, et a voulu faire savoir qui il était. Charles Cerisier préfère le terme de passeur à celui d’auteur car il s’efface devant les faits et les documents qu’il éclaire toutefois de la lueur de son amitié, de ses recherches et de sa connaissance. Avant tout, Charles Cerisier voulait restituer la complexité d’Albert Lohier à travers ses choix, ses révoltes mais aussi et surtout son attachement à la foi et à son ministère. Car le personnage ne peut être réduit à une seule de ses facettes, ne peut être décrit seulement comme chantre de la langue normande ou comme prêtre-marin aux faux airs d’Albert Camus voguant sur son chalutier ou comme curé engagé. Il était tout cela et plus que cela. Il a mené plusieurs vies, eu plusieurs noms — Albert Lohier, Côtis-Capel —, manié HAG’TIONS N° 46 - JUILLET 2008 12 plusieurs langues, composé six ouvrages de poésie, mais a gardé un cap, celui de la fidélité à ses choix. C’est cette destinée que Charles Cerisier a voulu reconstituer pas à pas pour faire entendre cette voix singulière, en privilégiant ses écrits et ses récits, couchés sur papier ou dits. D’une histoire qui commence dans le hameau Capel au pied d’un coteau, un côtis en normand, où il naît dans une famille de pêcheurs. Élève modèle, il suit ses études à l’institut Saint-Paul de Cherbourg où un professeur, en se moquant d’une de ses rédactions, lui fera passer toute envie d’écrire de la poésie en français et l’incitera, sans le savoir, à composer en normand. Titulaire d’un bac philosophie, il frappe à la porte du séminaire. Ordonné prêtre en 1942, il participe ensuite à la grande histoire, créant un foyer pour les « requis », ouvriers contraints au travail obligatoire par les occupants allemands. Aumônier de la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) après-guerre, il s’embarque au début des années 1950 sur le chalutier Va : c’est le premier prêtre-marin pêcheur à partir en haute mer. Il naviguera en tout sur sept chalutiers. Le 1er mars 1954, les prêtres-ouvriers doivent rendre leur bleu de travail, interdits d’usine ou de chantier. Quatre ans plus tard, c’est au tour des prêtres-marins de rentrer au port : tout travail est désormais interdit aux religieux. Quant aux prêtres qui travaillent en mer, ils ne devront pas signer de nouveaux engagements et, dès leur retour sur terre, ils rompront avec ceux qu’ils avaient pris, écrit le cardinal Pizzardo, secrétaire de la congrégation du Saint-Office au cardinal Feltin, archevêque de Paris en 1959. Pour Albert Lohier qui est alors engagé sur le Nativité, comme pour l’équipage et ses proches, cette décision est un crève-cœur : je dois dire aussi que, sur le plan personnel (indépendamment de toute idée de mission), le fait de cet ordre de débarquement et mon acceptation ont causé un choc. On en parle beaucoup…, écrit-il à ce moment, insistant sur le fait que la place d’un prêtre-marin ne peut être que sur mer : Quoi qu’on fasse, étant à terre, on ne répondra pas à ce que proposait notre Mission de la Mer. Pas question de rester les mains et le cœur ballants, il essaie de travailler à la criée mais la hiérarchie refuse. Seul le travail artisanal est autorisé. Il se charge de la gestion de la coopérative maritime du port de Cherbourg, Socopêche, dont il sera la cheville ouvrière jusqu’en 1980. Quand il ne travaille pas, il compose, incapable de s’arrêter une minute. Son premier livre, A Gravage, est édité en 1965, reprenant des textes composés depuis les années 1950. Le normand, c’est sa langue natale, celle qu’il parle en famille, celle avec laquelle il laisse paraître sa tristesse, sa révolte, son espoir en des jours meilleurs. L’abbé Lohier, homme de foi, homme engagé, est à découvrir dans toutes ses dimensions. J’ai gardé le cap — Albert Lohier-Côtis Capel Charles Cerisier - Éditions Isoète - 29 euros