TRANSFERT DE LA MISSION DE JAUGE DES NAVIRES A LA DAM
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TRANSFERT DE LA MISSION DE JAUGE DES NAVIRES A LA DAM
Projet de décret modifiant le décret n° 84-810 du 30 août 1984 relatif à la sauvegarde de la vie humaine en mer, à l'habitabilité à bord des navires et à la prévention de la pollution Transfert de la mission de jauge des navires a la Direction des Affaires Maritimes 1. Contexte La Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI) a décidé de se désengager de sa mission du jaugeage des navires. Ce désengagement est fondé sur l’absence de lien entre le jaugeage maritime et la mission fiscale (l'assiette du DAFN ne repose plus sur la jauge depuis 2006), mais aussi sur le fait que la jauge est utilisée dans le cadre de réglementations mises en œuvre par la DAM (sécurité des navires, délivrance des brevets, prestations ENIM, existence d'un guichet unique du registre international français) et la DPMA (notamment pour ce qui concerne les navires de pêche) Le jaugeage des navires représente, selon la DGDDI, un volume d’environ 500 opérations de jaugeage partout dans le monde (10 à 12 opérations par an hors de France) dont 250 à 300 concernant les navires de moins de 15 mètres, réalisé généralement par des équipes de deux agents. Cette mission comprend également la présence française, dans ce domaine, auprès de l’Organisation Maritime Internationale et de la Commission européenne. 2. Obligation de jauge pour les navires La nécessité de jauger les navires relève de différentes dispositions internationales ou communautaires : − Les navires de plus de 24 mètres, effectuant une navigation internationale, relèvent des dispositions de la convention internationale sur le jaugeage des navires, faite à Londres le 23 juin 1969 ; − Les navires de pêche relèvent des dispositions du règlement (CE) n°2930/86 du 22 septembre 1986 définissant les caractéristiques des navires de pêche et le règlement (CE) n°1224/2009 du 20 novembre 2009 instituant un régime communautaire de contrôle afin d’assurer le respect des règles de la politique commune de la pêche . Cette valeur de jauge conditionne la délivrance des Permis de Mise ne Exploitation (PME) ; − Les brevets requis pour les équipages des navires effectuant une navigation internationale sont fonctions de la valeur de la jauge en application de la convention internationale STCW. Au niveau national la valeur de jauge est nécessaire pour le calcul des prestations de l’ENIM (Décret n°52-540 du 7 mai 1952) et la délivrance des brevets (Décret n°99-439 du 25 mai 1999 relatif à la délivrance des titres de formation professionnelle maritime et aux conditions d'exercice de fonctions à bord des navires de commerce et de pêche ainsi que des navires de plaisance armés avec un rôle d'équipage). 3. Evolutions législatives et réglementaires La première étape de cette opération de transfert, de nature législative, s’est effectuée en PLFR 2011, afin de prendre en 2012 les principales mesures d'application. Par l’article 61 de la loi n° 2011-1978 du 28 décembre 2011 de finances rectificative pour 2011 l’obligation pour tous navires de disposer d’une valeur de jauge est transférée du code des douanes, vers le code des transports. Cette disposition sera effective au 1er janvier 2013. Il est désormais nécessaire de modifier le décret n° 84-810 du 30 août 1984 modifié relatif à la sauvegarde de la vie humaine et l’arrêté du 23 novembre 1987 modifié relatif à la sécurité des navires. Un planning prévisionnel de travail a été défini avec la DGDDI : Janvier Février Mars Rédaction du projet de décret modificatif. Avril Mai Juin Juillet/Août Consultations obligatoires ; Rédaction des arrêtés ; Formations ; Mise à disposition expert de la douane. Septembre Octobre Novembre Fin des consultations Début des travaux Conseil d’État Section Travaux Publics Conseil d’État Décembre I Publication Instructions 2013 Transfert Organisation A l’occasion de cette révision du décret 84-810 du 30 août 1984, quelques corrections rédactionnelles sont proposées, ainsi que des précisions concernant les audits réalisés en application du code international pour la gestion de la sécurité. De même les définitions des navires de plaisance sont modifiées. 4. Modalités de mise en œuvre Dans le cadre des discussions DAM / DGDDI / DPMA, le transfert à la DAM et une externalisation aux sociétés de classification habilitées, ont été finalement retenus. Toutefois, la DPMA a demandé que ce transfert ne crée aucune contrainte financière supplémentaire pour les armateurs de navires de moins de 15 m. Cette demande a fait l’objet d’un arbitrage de la part du cabinet du Premier ministre. Cette mission devra être maintenue et élargie à 16 Centres de Sécurité des Navires, 3 services des Affaires Maritimes outre-mer ainsi que potentiellement la tutelle des 12 sociétés de classification agréées par la commission européenne. Cette tutelle demandera une surveillance et un audit annuel de tous ces sites répartis partout dans le monde. La mission est évaluée à plusieurs ETP. Ce transfert d’ETP fera très prochainement l’objet d’un arbitrage dans le cadre d’une RIM.