Jean-Paul GRIESMAR - CROS Provence
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Jean-Paul GRIESMAR - CROS Provence
1ère rencontres Sport-Environnement Hyères – 19/10/2013 Si je suis présent devant vous aujourd’hui, en ma qualité d’IJS de la DDCS du Var, pour vous présenter les grandes lignes de la politique du Ministère chargé des sports, en matière à la fois d’activités sportives de pleine nature et d’environnement durable, c’est parce que Jean Chiris, DDCS du Var a quitté ses fonctions le 1er octobre, et que nous sommes en attente de son successeur. En effet, c’est lui, en partenariat étroit avec la présidente du CDOS, Lucienne Roques, et son équipe, qui est à l’initiative de ces premières rencontres sport – environnement du Var. C’est donc bien volontiers que je prends son relais pour vous parler de l’action de notre Ministre, Valérie Fourneyron, Ministre des Sports de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative. Elle est l’héritière en la matière de ses devanciers et devancières, tant il est vrai que le développement du plein air, et la démocratisation, au cours du 20ème siècle, des activités telles que la montagne, la voile, la plongée ou le CK, sont le fruit d’une action constante des services de l’Etat. Il n’est que de citer Chamonix, Beg Rohu, les Glénans, Vallon Pont d’Arc ou Prémanon pour évoquer les prestigieux écoles et centres nationaux qui y sont implantés, de citer des associations telles que l’UCPA, l’UFOLEP ou la FUAJ pour illustrer les idéaux politiques qui visent à mettre à la portée du plus grand nombre de jeunes, des activités qui jusque là étaient réservées à une élite. Cette histoire, traversée de grands noms comme Léo-Lagrange et Maurice Herzog éclaire encore aujourd’hui notre quotidien et notre environnement social et professionnel. Je m’arrête là dans mes références historiques, qui me sont chères, pour aborder le cœur de notre sujet : la rencontre sport-environnement ici et maintenant. Je vais m’exprimer en généraliste de l’action administrative, celle de JS, regroupée maintenant au sein de la cohésion sociale, mais je ne suis en rien un expert en matière de technique des APN. Heureusement je suis entouré de véritables experts en les personnes de Catherine Henry et Pierre Brochin, qui devront tout au long de la journée, porter la parole de l’institution Jeunesse et Sports sous tous ses aspects, réglementation, développement, formation, emploi, stratégie territoriale. Ils en connaissent un rayon ! Le sport français, c’est : Près de 20 M de licenciés, 34 M de pratiquants, 175 000 associations sportives affiliées à une fédération, 2,5 M d’événements sportifs par an et 260 000 équipements. Avec un tel impact structurel sur les différentes composantes de notre environnement, le sport français est en 1ère ligne vis-à-vis des enjeux du DD. Les missions et l’organisation du Ministère en matière de sports de nature c’est : Des finalités Le ministère chargé des Sports doit favoriser l'accès des individus aux pratiques sportives de nature en sécurité : 1 en améliorant leur compétence aux plans technique et environnemental et en s'appuyant sur des modes de pratiques diversifiés : du secteur associatif, du secteur éducatif, du secteur marchand ; en conciliant la pratique des sports de nature avec les enjeux de préservation de l’environnement, le respect du droit de propriété et les activités des autres usagers du milieu naturel. Le ministère chargé des Sports doit, par ailleurs, contribuer à l'amélioration de la qualité des activités physiques et sportives qui s'exercent en milieu naturel. Cet objectif nécessite le développement de l'emploi qualifié, rémunéré et déclaré dans ce domaine sur la base d'une meilleure adéquation des qualifications actuelles aux métiers futurs, prenant encore mieux en compte l'évolution de la demande des pratiques, et l'émergence de nouvelles situations professionnelles. Enfin il doit favoriser la pratique des sports de nature pour le plus grand nombre en développant tout particulièrement des actions de développement en faveur de la pratique pour les plus jeunes, en valorisant le rôle socio éducatif des sports de nature, tout particulièrement en matière d’éducation à l’environnement et au développement durable, et de prévention de la santé par la pratique physique en milieu naturel. Un pilotage Afin d'assurer une meilleure prise en compte des enjeux liés au développement de ces activités, le ministère chargé des Sports a constitué une «mission des sports de nature et du développement durable». Elle est implantée au sein de la direction des Sports. Une coordination décentralisée Pour renforcer les compétences des acteurs des sports de nature (information, formation, conseil, expertise et évaluation) et afin de partager les connaissances, le ministère chargé des Sports a créé un Pôle Ressources National des Sports de Nature (PRNSN) au sein du site de Vallon Pont d'Arc du CREPS Sud-Est. Sa vocation prioritaire est de diffuser des savoirfaire et de valoriser les bonnes pratiques et les actions innovantes. Il est un outil de mise en relation, de conseil et d'expertise à la disposition des agents du ministère et de l'ensemble des acteurs locaux du sport. L’organisation, le fonctionnement et les missions du réseau animé par le PRNSN font l'objet d’un suivi permanent par un comité de pilotage, ce dernier se réunit une fois dans l’année et est constitué de l'ensemble des têtes de réseau des acteurs des sports de nature. Des animateurs en région Les directions régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale ont constitué une cellule régionale de coordination des sports de nature et en ont confié le pilotage à un personnel technique et pédagogique référent. La mission de l'animateur régional est de renforcer les liens avec les correspondants départementaux des sports de nature, les personnels des établissements nationaux (CREPS et écoles nationales), les conseillers techniques sportifs des fédérations sportives de nature(au total,1 600 CTS sont placés auprès des fédérations, ce qui représente 105 M d’euros) . La coopération avec les agents des autres administrations concernées, les agents des collectivités territoriales, les acteurs du mouvement sportif, les gestionnaires d’espaces naturels, les professionnels de l’encadrement des sports de nature est en outre systématiquement recherchée. 2 Les directions régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale et les directions départementales de la Cohésion sociale : contribuent à la construction d'une approche stratégique des conditions d'organisation et de développement des sports de nature ; améliorent la coordination des interventions publiques à l'échelon régional par le renforcement de la concertation entre les acteurs ; apportent leur soutien aux départements dans la mise en place des outils de concertation, de planification et de gestion prévus par le Code du sport (Art. L. 311-3 : CDESI et PDESI) Cette organisation vise à assurer un maillage territorial cohérent des compétences et des missions du ministère chargé des Sports, au service d'un développement maîtrisé des sports de nature. Les réalités varoises, c’est : - - un territoire où les espaces naturels sont nombreux, riches et variés, 230 000 licenciés (+20 % de la populaition) dont 1/3 auprès d’une fédération de pratique en milieu naturel, des professionnels de l’encadrement sportif, titulaires de la carte professionnelle où 2/3 sont issus de la pleine nature (1 671 cartes délivrées par la DD aux éducateurs de pleine nature) près de 2500 accueils collectifs de mineurs en accueils de loisirs, plus de 2 000 manifestations sportives déclarées par an, des mesures de protection plus présentes en PACA que dans le reste de la France (30 % du territoire contre 10 % national) + de 7 % des emplois en région PACA liés au tourisme (source INSEE) soit environ 150 000 emplois dont 32 000 dans le Var. L’action de la DDCS, sous l’autorité du préfet, c’est : - le soutien au développement, à la qualité et à la sécurité des sports de nature : aide à la structuration des CD et des clubs par les projets de développement et les projets associatifs, - les conseils sécurité, le contrôle et l’évaluation, - le maintien de l’accessibilité au plus grand nombre des lieux de pratiques, - le soutien à l’emploi et aux formations, - l’ouverture au partenariat avec respect scrupuleux des compétences de chacun. Comment cette action des services de l’Etat s’articule-t-elle avec le DD ? Les autres intervenants vous présenteront les stratégies propres à leur domaine de compétence tel l’agenda 21 pour le mouvement sportif ou Natura 2000 dans le cadre européen. Le ministère chargé des sports a adopté en 2010 son cadre de référence : La stratégie nationale du développement durable du sport (SNDDS) La Stratégie Nationale du Développement Durable du Sport (SNDDS) constitue le cadre de référence et d’orientation pour l’ensemble des acteurs de la nation, publics comme privés, en 3 matière de développement durable du sport. Elle est la déclinaison directe, appliquée au sport, de la Stratégie Nationale du Développement Durable (SNDD) du Ministère de l’écologie. La SNDDS est organisé en 9 grands défis, 234 leviers d’action et 12 priorités qui peuvent être atteints à travers 38 chantiers structurants. Parce qu’il porte des valeurs exemplaires, parce qu’il a le pouvoir de fédérer et de mobiliser, parce que depuis toujours, il est dans sa nature d’aller plus loin, le sport peut, et doit jouer un rôle très important dans l’effort national vers l’excellence en matière de responsabilité sociale et environnementale. Une telle stratégie pour un sport durable se veut être une réponse aux grands enjeux planétaires globaux. Elle insiste notamment sur la nécessité, pour les acteurs du sport, d’adopter une démarche de développement durable, qui place l’humain au cœur des objectifs et des actions : - prise en compte permanente des attentes et des contraintes de l’ensemble des parties prenantes ; choix d’objectifs nombreux, qu’il conviendra de questionner et d’adapter au fur et à mesure des avancées ; démarche qui concilie progrès social, respect de l’environnement et développement économique ; mise en œuvre de leviers d’action qui permettront, pour chaque projet, d’apporter une réponse locale et adaptée ; maintien permanent d’une vision à long terme et anticipation sur les besoins futurs. Plus aucun projet de développement ne devrait pouvoir se construire sans y intégrer cette stratégie du DD. Notre rencontre de ce jour est donc le point de départ d’un travail qui trouvera des prolongements tout au long de l’année. Le développement des activités sportives de pleine nature correspond aux aspirations de notre époque. Il appelle une régulation qui doit être éclairée par la concertation, l’échange, l’éducation et la formation. C’est notre raison d’être ici aujourd’hui. Nous avons toutes les cartes en main : un territoire idéal, en particulier aujourd’hui l’aire du Parc de Port Cros, de la matière législative et règlementaire (une loi de modernisation du sport est annoncée pour 2014), de la doctrine scientifique, sociétale et politique sur le sujet, des publics en attente et des acteurs représentés aujourd’hui. Je laisse donc la place à présent aux représentants du sport et de l’action publique territoriale qui contribuent, c’est ça le modèle français, avec nous, agents de l’Etat, à la promotion des politiques publiques d’intérêt général, qui constituent notre raison d’exister et auxquelles nous sommes très attachés. Je vous remercie pour votre attention. Jean-Paul GRIESMAR Inspecteur Jeunesse et Sports Chef du Service CAJeS - DDCS 4