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22 JANVIER 2012 CHEZ LUI 81 I LeMatinDimanche A Lausanne, Pierre Maget vit et travaille au second étage de cet immeuble du début du XXe siècle. Sa cuisine est un vrai laboratoire, où il teste ses thés avec Valérie Peyre, cofondatrice de Tekoe. L’ancienne chambre de son fils a été transformée en bureau pour ses collaborateurs, en vert et jaune! Voici le stock! Les thés et les accessoires sont ensuite dispatchés dans les sept magasins suisses. Monsieur Tekoe crée ses thés dans la cuisine de son quatre-pièces PIERRE MAGET «J’habite FIDÈLE « et je travaille chez moi.» Le cofondateur des thés Tekoe court entre les plantations du monde entier et son appartement lausannois. Du coup, ses fameuses boîtes vert acidulé ont envahi sa déco! Je ne lâcherai jamais cet appartement, car il y a une vraie vie de quartier tout autour, avec des petits commerçants» Anne-Catherine Renaud [email protected] Vous n’avez pas le temps pour vous poser et boire un verre avant de prendre le train? Pas de souci, Tekoe – habile jeu de mots avec «take away» – est là. En 13 secondes chrono, un thé raffiné vous est servi dans un gobelet fumant en carton de 3 dl pour 3 francs environ. Pierre Maget qui, à 49 ans, en semble dix de moins, l’a compris depuis septembre 2004, quand il a lancé sa start-up Tekoe – qui vend aussi du thé en vrac – à la gare de Lausanne. «J’ai toujours eu envie de créer des choses, j’aime quand ça bouge!» confie le manager aux yeux verts pétillants. Porcelaine et argent C’est au deuxième étage d’une élégante maison sous-gare, à Lausanne, qu’il vit et travaille. Plafonds hauts, moulures, parquet qui grince, l’immeuble date du début du XXe siècle. Le maître des lieux nous entraîne dans sa cuisine aux murs jaune poussin. «C’est là que je crée tous mes thés avec Valérie Peyre, mon associée, cofondatrice de Tekoe. Tout part de cette cuisine! Valérie, l’une des dix meilleures dégustatrices au monde, a l’idée des «blend», c’est-à-dire des mélanges aromatiques, et on les teste ici.» Une table ronde en bois, deux fauteuils en velours bleu clair complètent le décor. Pierre Maget sort des tasses de porcelaine blanche et des cuillères en argent: «Il s’agit d’une règle d’or, on goûte toujours le thé dans des matières nobles. Comme le vin, cette boisson n’est jamais la même d’une année à l’autre. Le thé ne peut pas être contrôlé ou torréfié tel le café. Personne ne peut intervenir sur la feuille.» Une porte donne sur sa chambre à coucher. «Impossible de vous la montrer, je n’ai pas eu le temps de ranger ce matin. D’ailleurs j’entasse mes objets personnels dans les armoires, puisqu’ici il me faut de la place pour mes classeurs, mes boîtes à thé et les bureaux de mes collaborateurs. Mon fils Alain, 24 ans, qui vend du thé à la gare de Lausanne, a grandi dans la pièce à côté. J’ai laissé ses dessins d’enfants accrochés dans ma cuisine, mais je n’ai pas vraiment de bibelots car je suis très peu tourné vers le passé et les souvenirs. Ce qui compte pour moi, c’est le présent et l’avenir.» Contrôle qualité Dans son salon, Pierre Maget, toujours une tasse à la main, confie: «Au-dessus de la cheminée, mon designer m’a fait ce tableau où sont représentées quatre boîtes typiquement Tekoe. J’aime bien, car cela me fait penser au style d’Andy Warhol!» Photos Yvain Genevay Ils sont trois à travailler dans une pièce adjacente. Avant de passer dans le salon, à l’autre bout du couloir, on traverse un petit hall où le canapé a trouvé refuge. En effet, pas de place pour lui au salon, occupé par une table en bois cossue et six chaises en osier. «Cette pièce est à la fois mon bureau où je travaille, relié à mes sept magasins en Suisse via mon ordinateur, et le lieu où j’invite mes copains. Depuis dix-sept ans que j’habite au cœur de Lausanne, mes potes finissent toujours par dire: allez, on finit la soirée chez Maget! Et là, on déguste aussi bien du thé d’octobre, c’est-à-dire un bon vin rouge, que du vrai thé», éclate-t-il de rire. «Je ne lâcherai jamais cet appartement, car il y a une vraie vie de quartier tout autour, avec des petits commerçants. Le fleuriste est un ami et je connais bien la dame du pressing puisque je n’ai pas le temps de faire ma lessive. Et puis je collabore avec les deux boulangers du coin qui fabriquent les sablés et les muffins au thé qu’on trouve aussi dans nos échoppes.» Autour de la vieille cheminée, des boîtes chatoyantes donnent de la couleur à la décoration épurée. «J’aime les lignes pures, peu encombrées de détails, car elles sont les seules qui passent les modes. Pourtant j’ai craqué pour ces deux boîtes à thé chinoises que j’ai trouvées chez un antiquaire du quartier.» Mais comment Pierre Maget, qui avoue être un grand sportif – «Je cours tous les matins dans le parc de Milan» –, en est-il arrivé à boire plus de trois litres de thé par jour et à en faire son métier? En nous servant une SESOBJETS PREFERES de ses créations, baptisée le Baiser du Père Noël, il remonte le fil du temps: «Au début, international suisse junior, je me destinais à une carrière de footballeur professionnel.» Pourtant le gars, Haut-Valaisan par sa mère et Vaudois par son père, a commencé par être leader du FC Saint-Gall avant de jouer en première ligue en Romandie. «J’étais trop cérébral. Mais le sport m’a appris une rigueur et une persévérance qui m’ont servi d’école pour la vie. A 25 ans, j’ai décidé de bosser chez mon père, comptable, et j’ai tout appris de la finance. Puis à 31 ans, j’ai fondé ma première start-up: les casquettes Open Air.» En deux ans, il prend le marché. «Désacraliser le thé» Quand il rencontre Valérie Peyre, ils se découvrent une passion commune pour le vrai thé. «On s’est rendu compte qu’il y avait une carte à jouer.» Le but était de désacraliser le thé de qualité, en Suisse, dans les lieux de passage: gares et aéroports. «En fait je passe un tiers de mon temps à Lausanne où tout a commencé, et le reste, je vis dans les trains entre Berne, Bâle, Genève, HauteNendaz, Saint-Gall ou les plantations. Paradoxalement, dans mes boutiques conçues pour les gens pressés, je me rends compte que les clients, qui vont du cadre à l’ouvrier en passant par la grand-maman, prennent le temps d’échanger deux mots quand ils font la queue. Du passage, on est passé au lieu de rencontre. Etonnant, non?» x PUB www.bijouxor.ch c Son presse-papiers «Je l’ai acheté à Londres à cause de cette phrase du basketteur Michael Jordan gravée dessus: «N’aie pas peur d’échouer, crains de ne pas essayer.» C’est ma philosophie.» c La vache à thé «Valérie Peyre, mon associée, l’a dénichée à l’aéroport d’Amsterdam, en 2006. Elle est notre porte-bonheur avec ses thés du monde entier sur sa robe! Elle est posée sur la cheminée.» c Son thermos mug Tekoe «Vert à la demande de nos clients, on le vend depuis deux ans. Il est 100% helvétique! Quand je vais faire mon jogging matinal, je l’ai toujours avec moi.» Achat d’or, bijoux et argenterie Cours de l’or online Achat diamants - Dessertissage gratuit 24K (lingots) = Fr. 50.- à 51.-/gr 18karats (bijoux) = Fr. 32.- le gr. net TTC 10 tous frais inclus 10gr. gr.de de18K 18K == Frs Frs 330.–, 320.-, tous frais inclus Yves ROCHAT – 021 981 2001