Devoirsde mémoire - Ecole Jean Regnier
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Devoirsde mémoire - Ecole Jean Regnier
p8 p9 Histoire Devoirsde mémoire Imagine : la route monte vers le village, les enfants regardent tranquilles les camions qui serpentent jusqu’à eux. Et puis, ils stationnent devant le 23, rue Marcel Gueugneau, et c’est l’équivalent de deux classes de l’école Jean Régnier, plus de quarante enfants, que les Allemands raflent. À Izieu, les gosses avaient le même âge, lever de rideau sur un spectacle plein d’histoire. H eureusement, ce n’était qu’un cauchemar, douloureux souvenir de la barbarie nazie qui, en 1944, rafle 44 enfants à Izieu dans l’Ain. Aujourd’hui, les élèves bien vivants lèvent le doigt et expliquent le travail de mémoire sur les enfants d’Izieu réalisé avec l’instituteur Christian Soufflet et Yvette Sauvage-Lelong, réalisatrice du théâtre du Passavent. “C’était du grand n’importe quoi, c’est fou de tuer des enfants parce que juifs”, s’indigne bouleversé un garçon avec des mots à lui, mais tout aussi accusateurs. D’autres s’insurgent : “Hitler il disait que les aryens étaient une race pure, mais lui il n’était ni grand, ni blond. Il était petit et brun.” Les vingt-trois bambins et un ours réfléchissent sur la guerre. Ils parlent sous le contrôle de cette peluche présente dans la classe… “Elle date de 1944, c’est Yvette qui nous l’a donnée. À Izieu, au moment de la rafle, un nounours, tout pareil, est arraché des mains d’un enfant.” Grand témoin de l’histoire, il fait partie du spectacle. Puis la discussion bifurque vers la famille. “Mon grand-père était dans la résistance, le mien parlait allemand et renseignait le maquis, le mien a passé toute la guerre en prison… Moi mon grand-père, il était juif, il a été déporté. C’est pas rigolo la guerre, c’est immonde la guerre…” L’histoire de Blanzy et des familles a rejoint celle d’Izieu. Pour l’instituteur ce travail relève “de l’obligatoire devoir de mémoire.” Spectacle Les enfants rejoignent la troupe du Passavent. Yvette Sauvage-Lelong explique : “j’ai connu Sabine Zlatin, cette pièce je l’ai déjà montée. Pour Blanzy je l’ai entièrement réécrite. C’est formidable de transmettre La classe avec son ours aux plus jeunes des tranches d’histoire. Ce drame, la folie humaine, si 5, 3 même un enfant le garde en mémoire, c’est une transition gagnée.” Les enfants attentifs répètent le spectacle. Christian Soufflet rappelle : “Nous présenterons ce spectacle à Blanzy le samedi 2 juin et, cerise sur le gâteau, les enfants joueront à Izieu-même les 15 et 16 juin” Avec la troupe du Passavent > Izieu, histoire d’un refuge Fin 1942, les nazis accentuent la répression antisémite. Dans ce contexte, les maisons d'enfants sont fermées par l'Œuvre de Secours aux Enfants (OSE). Début 1943, Miron et Sabine Zlatin, qui habitent Montpellier, redoutent le péril et songent à quitter la zone sud. Partout, les maisons d'enfants réfugiés sont en danger comme celle de Campestre. La préfecture de l'Hérault convainc les Zlatin de prendre en charge les enfants et de les conduire à Chambéry, nous sommes en mars-avril 1943. Sur les < Un groupe d’enfants avant la rafle recommandations de Fridrici, chef de division à la préfecture de l'Hérault, Sabine Zlatin rencontre Pierre-Marcel Wiltzer, sous-préfet de Belley, dans l'Ain. Il aide à l'installation de la colonie à Izieu. Début 1944, Allemands et miliciens occupent Belley. Un médecin juif, Albert Bendrihem, est arrêté le 7 janvier 1944, il soignait les enfants d'Izieu. C’est un signal d'alarme. Le 5 mars, Pierre-Marcel Wiltzer est muté. La colonie perd son protecteur et se retrouve isolée. Pour la sécurité, la dispersion est prévue pour le 11 avril. Le 2 avril, Sabine Zlatin se rend à Montpellier, l'abbé Prévost lui propose de cacher une douzaine de garçons dans un établissement religieux. Mais il est déjà trop tard. La rafle a lieu. Tous les enfants disparaîtront, à l’exception de deux, un qui s’enfuit à l’arrivé des nazis, une autre qui survit à la déportation. ZAPPING A Roller jeunesse ! ujourd’hui, ses dix ans au compteur de ses rollers, le patineur a patiné des patins et usé cent roulettes et épuisé des douzaines de roulement à billes. Cinq ans qu’il pratique, et cela depuis l’âge de cinq ans. “Le sport s’appelle le roller”, expose avec assurance Léo Lafarate, élève du CM2 à l’école Lucie Aubrac. Sa passion, il l’assume avec le nouveau club Blanzynois Fun Roller. Son talent le conduit à s’entrainer désormais avec les adultes. Le doyen du club roule vers ses soixante-dix ans et son entraineur, Patrice, doit avoir une trentaine d’année. “Les adultes disent que je suis meilleur qu’eux”, explique Léo. Son plaisir patiner “L vite, “pour cela le sol lisse et sans bosse du gymnase Aubrac est au top. Mais c’est aussi bien de rouler sur la voie verte en groupe. Là souvent je patine à l’envers, c’est bien aussi de faire quelques acrobaties…” Il soulève son pull, quelques rou- geurs témoignent d’une gamelle ramassée sur la rampe du skatepark de Montceau. Sous l’œil rassuré de sa maman, il confirme : “pour ce sport, tu dois toujours avoir tes protections : casque, gants, coudières et genouillères.” Studieux et appliqué, le jeune sportif confie : “J’adore les maths et l’histoire…” Mais il est aussi “très correct en orthographe”, indique le papa. Enfin Léo explique : “mes premiers rollers, je les ai eus pour un noël, ils étaient tout en plastique. Je les ai assez vite usés.” La paire qu’il exhibe, à l’instant, est à bout de souffle. Ah ! Si le père noël, bien conseillé par ses parents, pouvait lui apporter une paire toute neuve… Le pied à ses yeux. Je suis un épicier sympa ! es gens de Blanzy ont bien de la chance si Monsieur Dannouni ouvre un magasin là-bas”, explique une commère en sortant du ProxiMarché de Couches. Le propriétaire la remercie, l’assure de la poursuite du magasin local et confirme que “d’ici fin janvier, l’ancien Proxi des Rompois à Blanzy réouvrira ses portes. Nous serons ouverts 7 jours sur 7. Du matin à 7h jusqu’en soirée vers 20h, peut-être un peu plus tard, c’est à voir en fonction de la clientèle”, explique Mohamed Dannouni le nouveau propriétaire. Le commerçant est expérimenté, depuis quinze ans dans l’épicerie, il connait et maîtrise ses approvisionnements. “J’offrirai une large gamme de produits d’épicerie : alimentaires, fruits et légumes A frais, pains, journaux, produits régionaux. Nous aurons également des bancs pour le fromage à la coupe, la charcuterie et les plats préparés”, dévoile le commerçant. Sa volonté est de créer de la vie, du service et de la convivialité. “Nous livrerons également à domicile”, confirme Monsieur Dannouni. En riant il se décrit comme “un épicier sympa.” L’homme connaît bien sa clientèle, “nous proposerons des produits de qualité et frais, à des prix les plus concurrentiels possible. Nous serons les moins chers dans notre catégorie du secteur de proximité”, insiste-t-il. Le magasin comptera deux agents. Entre caisse, rayons et approvisionnements, vous retrouverez Rachid Dannouni et Mohamed Zouhry. Le commerçant affirme : “Les Blanzynois vérifierons très vite l’écoute et la serviabilité de l’équipe sur place. Nous faisons le pari d’un esprit épicerie dans une moyenne surface”, conclut avec sympathie le nouveau propriétaire. Explorateur de notes vec ce ton rauque si typique des anciens crooners, sa voix gutturale swingue comme un copier coller musical de tempos Nord-Américains, avec le phrasé des jazzmen prestigieux, et autres compositeurs des années 70. Claude Boolman devient explorateur sur les traces de Ferré, Nougaro, Paolo Conté, Jonasz. “Je suis un pur produit des écoles de musique du bassin minier, je joue depuis l’âge de 14 ans”, explique Jean-Claude Badet sur sa carte d’identité et Claude Boolman sur sa carte professionnelle. L’artiste conjugue sa carrière avec deux groupes : Les Bérets Bémol et le Travel Blues Band, le premier est très jazz, le second Rock Boogie et blues Texan. “Après les bals de fin de semaine, je fais de la musique, comme professionnel depuis 1984, avec les groupes nous réalisons entre 90 et 100 dates par an. Au cœur de notre répertoire la chanson française.” Claude Boolman connaît bien des régions de l’hexagone. “A l’exception du Pays Basque, je suis allé partout, des cotes du sud et de l’ouest, au centre de la France. Ce métier est fait de rencontres, elles sonnent en toi, comme autant de notes sur une partition. La clé la plus motivante ouvre sur les publics, toujours formidables.” Ses plus belles rencontres sont Ferré et Nougaro, croisés à l’occasion de festivals ou d’estivades. “Impressionnants, des grands bonhommes…”, explique-t-il, rêveur. Accompagné de Bernard (piano), Sylvain (Batterie), David (Guitare), Claude au chant et à la contrebasse, l’équipage reconnaît que “localement le public est d’un bon cru” et se réjouit de voir que “Blanzy offre une vraie programmation.” La cinquantaine en bandoulière, l’homme avoue aussi composer. Sa plume, quant à elle, sera son prochain challenge avec la publication d’un bouquin sur la vie et le monde du spectacle. En savoir plus : myspace.com/travelbluesband