FORMATION SUR LE FILM HORS JEU de JAFAR PANAHI

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FORMATION SUR LE FILM HORS JEU de JAFAR PANAHI
FORMATION SUR LE FILM
HORS JEU
de JAFAR PANAHI
Le mercredi 1er avril 2015, l’association Collège au Cinéma 37 a reçu Asal Bagheri, Iranienne, spécialiste du
cinéma iranien, sémiologue (PHD), Sorbonne-Paris Descartes et chargée de cours, Université Paris
Descartes, pour parler du film de Jafar Panahi Hors Jeu, programmé aux élèves de 4 ème/3ème dans le
département de l'Indre-et-Loire.
I - IMPRESSIONS DES ENSEIGNANTS
Cristina Vieira, enseignante au collège Sainte Jeanne d'Arc de Tours, a été captivée par l'histoire du film et
trouve que la tension est bien menée. Le pays devra bien être bien expliqué aux collégiens.
Paul Spillebout, enseignant au collège Corneille de Tours, trouve intéressant la mise en parallèle du
Champ/Hors-champ. Gaëlle Boutet, enseignante au collège Louis Léger du Grand Pressigny, a été surprise
par l'insolence des filles. Pour Catherine Hélène, enseignante au collège de Montrésor, Hors Jeu est un film
réjouissant où chaque personnage devient peu à peu attachant. Régine Flochel, enseignante au collège
Montaigne de Tours, trouve le rapport intéressant entre les hommes et les femmes. Le football a gêné Marie
Mignot, enseignante à l'annexe du lycée Paul-Louis Courier de Tours.
II - IRAN
Il y a eu une révolution islamique en 1979 et beaucoup de bouleversements ont eu lieu en ce qui concernent
les lois du comportement. Il est important de savoir que l'un des bouleversements est l'utilisation de l'espace
privé et public ; la loi impose notamment des règles de conduite spécifique entre les hommes et les femmes.
L'Art en tant qu'objet public doit suivre ces règles : si un réalisateur veut faire un film pour être projeté en Iran,
il n'est pas possible de montrer une scène de l'intimité telle que l'on peut voir en France. En effet, le cinéma, en
tant qu'espace public, est montré à tout le monde donc les lois de l'espace public s'appliquent également au
cinéma (aucun baiser entre un homme et une femme, ils ne se tiennent pas par la main alors qu'un homme
peut tenir la main d'un autre homme,...). Un film est Iranien à partir du moment où la production est Iranienne.
La culture iranienne passe beaucoup par le toucher (les hommes peuvent se toucher sans être homosexuel,
mais pas les femmes). Par contre, le cinéma peut montrer des gens qui souhaitent changer de sexe car
paradoxalement, la loi iranienne permet le changement de sexe.
Des cinéastes, comme Jafar Panahi, considérés comme des cinéastes socioréalistes, sont assez embêtés car
à partir du moment où ils veulent montrer le réel, il est difficile de montrer des choses existantes dans la
société iranienne mais qu'il est interdit de montrer. Ils utilisent des subterfuges sur la relation entre les hommes
et les femmes.
Tout comme les autres films de Jafar Panahi, Hors Jeu n'a pas été présenté en Iran alors qu'il répondait à
toutes les normes demandées par la société iranienne (personne ne se touche, les cheveux des femmes sont
cachés).
En Iran et au cinéma, l'image de la femme a changé depuis la Révolution Islamique. Il ne faut jamais prendre
un film pour un pays ou pour une culture ; un film est le point de vue d'un réalisateur, d'un artiste qui est
partagé avec le spectateur et sa réception à travers cet objet, cette médiation. Le film est un regard posé sur
un objet particulier ; un autre réalisateur pourrait filmer cet objet avec un autre point de vue.
Avant la révolution (660 films avant 1979 dont 3 films par une réalisatrice), la femme était maltraitée par le
scénario (prostituée, danseuse, femme de ménage ou au foyer) ; la femme faible avait besoin d'être sauvée
par l'homme. A partir de la révolution, le cinéma a voulu "islamiser" sa culture et son cinéma et a donc voulu
purifier son cinéma ; ne sachant pas comment s'éloigner de l'image de la femme comme poupée, il n'y avait
quasiment pas de femmes à l'écran. Après la guerre, ils ont compris que le cinéma pouvait donner une image
différente de la femme mais les gros plans étaient interdits, la femme ne pouvait pas regarder la caméra car à
partir de ce moment, cela voulait dire qu'elle regardait le spectateur qui pouvait être un homme. Avant 1990, le
cinéma iranien montrait une femme pieuse qui aidait son mari et par la suite, les femmes ont eu droit à des
gros plans. Beaucoup de films sont centrés sur les femmes en Iran. Beaucoup de lois iraniennes ne sont pas
en faveur des femmes et paradoxalement, il y a de plus en plus de femmes qui prennent des responsabilités.
60 % des étudiants sont des femmes à un point que l'ancien gouvernement d'Ahmadinejad a fait voter une loi
positive pour les garçons afin de leur faciliter l'accès à l'université. Dans le film, les filles ne sont pas l'exemple
parfait de toute une génération en Iran ; cependant, leur courage et leur façon d'affronter les problèmes de la
société peuvent, pour Asal Bagheri, être pris comme un échantillon de la société iranienne. Le côté garçon
manqué et le football sont deux choses symboliques pour parler des problèmes de la société entre hommes et
femmes.
Christian Metz, fondateur de la sémiologie du cinéma, disait que l'une des fonctions du cinéma était le
voyeurisme et le cinéma iranien a voulu enlever ce trait du cinéma après la révolution et c'est pour cela que les
Iraniens ont mis une grammaire particulière ; c'est pour cela que le spectateur n'est jamais dans un miroir
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complet anthropologique. Ce sont des morceaux de miroir que le spectateur doit essayer de recoller pour
comprendre la société Iranienne. Le hors-champ est important dans le cinéma iranien car il y a souvent des
choses intéressantes qui se passent dans les hors champs décrivant la société ; ce que le spectateur ne voit
pas est plus intéressant que ce qu'il voit.
Production cinématographique Iranienne :
- 200 films par an
- 1500 documentaires par an
- 800 réalisatrices/documentaristes
L'indication donnée dans le dossier pédagogique concernant l'affiche du film dérange Asal Bagheri. En effet, il
est indiqué "Le fond vert (couleur de l'opposition iranienne)..." alors que le film date de 2006 et que le
"Mouvement vert", l'opposition iranienne, est apparu en 2009. Donc, le fond vert n'a rien à voir avec
l'opposition iranienne (le vert est de toute façon plus foncé), il ne faut pas faire d'amalgame, le vert est
seulement la couleur de la pelouse et celle du drapeau iranien. Le vert est une couleur chiite utilisée dans les
moments de deuil.
Le réalisateur :
Jafar Panahi est un réalisateur important en Iran. Il est un rare cinéaste Iranien qui réalise ses films dans son
pays mais ces films n'y sont pas projetés.
Jafar Panahi a un style semi-documentaire, semi-burlesque. Les films sont comme un manifeste sociopolitique plus intéressant pour les gens extérieurs à l'Iran. Ce qui pose problème avec le cinéma de Panahi est
la linguistique car en général, les réalisateurs essayent de rendre les mots symboliques, l'image est très
symbolique. Si nous écoutons, le verbe et le mot sont assez distants, ils sont abstraits alors que les films de
Panahi sont concrets dans la langue, dans le verbe. À partir du moment où quelque chose est dit clairement à
l'écran, les films ne peuvent pas être montrés. Ceux qui veulent diffuser leurs films en Iran essayent d'être
dans l'abstrait, dans la langue et de montrer des choses par l'image, le hors-champ, la lumière ou par des
bribes de mots. Les films de Panahi comprennent beaucoup de dialogues et lorsque le son est coupé, le
spectateur se rend compte que peu de choses passent par l'image. Panahi a décidé de dire les choses
explicitement, ce qui dérange en Iran.
En 2009, pendant les mouvements verts, il filmait les manifestations alors que cela était interdit ; il a été
emprisonné trois mois et condamné à 20 ans d'interdiction de filmer et de faire des interview avec des
journalistes. La question peut se poser : pourquoi a-t-il alors fait trois films après 2009, tous primés à
l'étranger ? Pour Asal Bagheri, Jafar Panahi est devenu trop connu à l'étranger pour l'importuner à l'intérieur de
son propre pays ; c'est à dire que si les autorités l'ennuient plus à l'intérieur, cela irait à l'encontre de ce que
l'Iran veut faire. Ils essayent de ne rien dire pour qu'il y ait moins de bruit ce qui explique que Jafar Panahi
continue de tourner tant bien que mal. Ces trois derniers films forment un triptyque ; à travailler ensemble
globalement avec un réalisateur qui n'a pas l'autorisation de filmer mais il arrive à faire des films dans des
espaces un peu fermés. Il n'est pas enfermé chez lui et il continuera de faire des films qui parlent toujours d'un
problème de la Société.
Comme dit précédemment, ces films sont semi-documentaire, semi-burlesque ; il exagère toujours des traits
de caractères qui entraînent le rire malgré les malheurs. Cela part toujours d'un problème de la société
Iranienne. Il est dans un style réel, social et malgré l'impression que les films sont des documentaires, ce n'en
sont pas ; ce n'est pas tourné au moment de l'action comme dans Hors Jeu, le film n'est pas tourné au moment
du match de football Iran-Bahrein. Contrairement à ce que l'on peut penser, tous les scénarios sont écrits,
même pour les trois derniers films. Le film Ceci n'est pas un film donne l'impression d'une discussion entre
deux collègues mais tout est écrit d'avance, le spectateur se trouve vraiment dans du cinéma. Cela donne
l'impression d'un documentaire mais ça ne l'est pas.
Pour faire sortir ses films du pays, Jafar Panahi met ses films sur clé USB qu'il donne à un critique français.
Il faut une autorisation pour chaque film mais le film Les Chats persans de Bahman Ghobadi a été tourné sans
autorisation. Jafar Panahi a eu l'autorisation de tournage pour Hors Jeu mais comme il n'a pas mentionné les
filles, seulement le match de football, il n'a pas eu l'autorisation de diffusion. Dans ce film, le spectateur peut
voir la société Iranienne.
III - LE FILM
Synopsis : En juin 2005, l'Iran affronte le Bahreïn dans un match pour sa qualification à la Coupe du monde de
football. Un garçon timoré est assis parmi les supporters déchaînés, en route pour le match. En réalité, ce
curieux garçon est une fille déguisée. Elle n'est pas la seule à transgresser l'interdiction faite aux femmes
d'assister aux manifestations sportives. Mais à l'entrée du stage, elle est démasquée...
Tout au long du film, Jafar Panahi essaye de mettre en place un dialogue entre ces deux formes de la Société.
ce film joue sur la division :
- les hommes et les femmes
- le vieux et le jeune
- les filles et les militaires
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- la tradition et le moderne, même si le jeune est le symbole de l'autorité. Tout au long du film, on pense que la
division se fait entre l'homme et la femme et à la fin du film, on se rend compte que la division est plutôt entre
le jeune et le vieux, entre le passé et l'avenir. Ceci est tout l'enjeu de la société iranienne, un passage entre les
traditions et la modernité.
L'enjeu de la société iranienne est le basculement de la tradition vers la modernité.
En mars 2005, le match Iran/Japon se termine par une bousculade qui a fait 5 morts et 40 blessés graves.
Hors Jeu a un style semi-documentaire ; les problèmes posés sont réels mais la façon de faire est caricaturale
comme les personnages. Il faut également savoir que depuis la révolution, les écoles ne sont plus mixtes, ce
qui peut expliquer que le soldat a du mal à parler à la fille (garçon manqué).
IV - LA SEMIOLOGIE
 Qu'est-ce que la sémiologie ?
La sémiologie est la science qui englobe la linguistique, l'étude des signes de la vie sociale (dans la langue et
dans l'image). Asal Bagheri travaille le film comme un langage. Le modèle qu'elle adopte est la sémiologie des
indices créée par Anne-Marie Houdebine sur la publicité. L'idée globale est d'analyser une langue ou une
structure d'image pour comprendre l'idéologie dominante.
1/ Hypothèse de la structure : elle permet une étude systémique immanente pour ensuite passer à une analyse
interprétative via un sujet interprétant. L'objectif est de mettre en évidence une structure et le fonctionnement
de l'objet (dans Hors Jeu : relation homme/femme). À partir de là, un code souple est dégagé (contrairement
au code de la langue qui sera fermé) car l'image peut évoluer tout le temps. L'art ne peut être enfermé dans
une structure ferme. Ce code souple a des tendances majeures et mineures c'est-à-dire quand Asal Bagheri
commence l'analyse des images, elle répartit dans un tableau des pourcentages pour voir ce qui est
majoritaire et ce qui est minoritaire. Cette étape permet de dégager un sens.
2/ Se focaliser sur l'objet en l'interrogeant de différents points de vue (l'histoire, la société, la culture) pour
mettre au jour une dimension idéologique en soutenant l'idée de la pratique critique de Roland Barthes afin de
comprendre le sens.
Les étapes :
- Description complète de la scène
- Explication pour comprendre la dynamique interne : structuration stable (majoritaire) ou périphérique
- Interprétation
Asal Bagheri travaille sur des signes dans les films considérés comme des indices (linguistiques, iconiques) lui
permettant ainsi une interprétation.
Elle a mis différentes strates en place :
- iconique : jeu des acteurs (mouvement, gestualité), éléments du décor
- scénique : décor (bus/stade/bus) comme endroit au moment de l'action.
- technique : cadres, caméra, montage, champ, hors-champ
- sonore : linguistique (verbe, tout ce qui est dit) et musique / bruitage.
V - ÉTUDE DU FILM
a/ Positionnement de la caméra :
- À certains moments, la caméra est portée sur l'épaule pour montrer l'excitation. Par exemple dans le bus, le
spectateur a l'impression de s'y trouver avec les supporters.
- À d'autres moments, la caméra est posée et la vie continue. Quand la jeune fille arrive devant le vendeur du
marché noir, la rage se lit dans ses yeux quand elle regarde la caméra. La caméra est posée lors du dialogue
entre la fille et le vendeur. Le point de vue filmé est celui de la jeune fille, c'est pour cela que la caméra ne suit
pas l'homme lorsqu'il descend prendre le poster.
b) Les grilles :
Quand la jeune fille fait la queue pour rentrer dans le stade, la caméra se trouve du point de vue de la fille. La
grille fait penser à la prison, l'enfermement, une séparation alors que la fille est dehors ; elle est quand même
enfermée. Il y a également des grilles où les filles se trouvent pendant une grande partie du film. Il y a le jeu de
la caméra avec les grilles filmées d'un côté ou de l'autre.
Jafar Panahi introduit ses personnages par des gros plans. Dès la première prise de vue sur un personnage, le
spectateur comprend tout du personnage (rigolo, silencieux...).
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c) Études de séquences :
Extrait 16 minutes 22 secondes :
À partir de la scène où la jeune fille est arrêtée par le soldat, ce dernier est pris dans un carcan :
1/ La relation homme/femme qui est présente tout au long du film
2/ Le soldat montre qu'il a des failles
3/ Ils ne sont pas encore à égalité avec le champ contrechamp. Le seul moment où ils sont ensemble dans le
même plan, ils sont filmés de dos. Quand le soldat dit "elle va nous rappeler" en parlant de sa copine, le
spectateur sait qu'il y aura un rapprochement.
Plusieurs champs contrechamp dans le film montrent la solitude des personnages.
Dès le début, les soldats ne sont pas montrés comme des ennemis.
Extrait 20 minutes 19 secondes :
La bande son est très importante : le spectateur entend que le match a commencé car il y a eu la prière
islamique avant le match. Le hors-champ est important pour les filles alors que pour le spectateur, l'important
est ce qu'il se passe entre les hommes et les filles. Le football est un prétexte pour Jafar Panahi afin de poser
des problèmes de la Société Iranienne et de parler de la relation entre les hommes et les femmes.
La jeune fille se retrouve avec les autres entourée de grilles, les soldats ne peuvent pas voir le match des
tribunes car ils font leur travail et sont également séparés par des grilles. Alors que le spectateur pourrait
penser que tout les oppose, les grilles rapprochent les filles et les soldats.
Les grilles donnent l'impression d'avoir affaire à du bétail, ce qui est renforcé par la discussion du soldat
parlant de son propre bétail.
La couleur du film est très "désaturée", Jafar Panahi enlève de la couleur, contrairement à d'autres
réalisateurs. En général, les couleurs sont assez grisâtres ; la tristesse et la problématique exposée sortent de
ces couleurs. Sur les gros plans, les traits ne sont pas pour autant montrés.
Extrait 28 minutes 39 secondes : Champ contrechamp entre les filles et le soldat car ils ne sont pas sur la
même ligne. Le seul moment où ils sont dans le même plan, le soldat est de dos.
Pour Asal Bagheri, la fille, garçon manqué, qui fume et l'homme aux cheveux longs dans les toilettes posent la
question du genre.
Extrait de 33 minutes 16 secondes à 43 minutes 24 secondes : scène des toilettes
Le soldat et la fille se retrouvent dans le même cadre et ils se trouvent dans un espace d'intimité, les toilettes
ce qui signifie qu'il y a un rapprochement. Il y a un côté burlesque quand le soldat essaie de vider les toilettes,
la situation est ridicule et le cinéma la rend encore plus ridicule par les traits du visage. Cette sexualité
présente tout au long du film est comme une menace pour les personnages.
La relation homme/femme, au cœur du film, est un grand problème depuis la révolution de 1979 (barrière entre
une homme et une femme, société avec des tabous).
Ce soldat est angoissé ; le poids de cette société patriarcale est sur ses épaules. Il voulait tellement être le
garant de la virginité de cette fille qu'il a oublié sa mission de la surveiller pour qu'elle ne s'enfuie pas. D'un
côté, les hommes sont étonnés de voir cette femme dans un stade et en même temps, ils vont l'aider à sortir.
Extrait de 43 minutes 24 secondes : Discussion entre l'homme et la femme
Le verbe est important dans cette séquence. Les grilles les séparent encore : la fille engage la conversation
pour poser des questions générales, comme si Jafar Panahi ouvrait le débat avec des personnes contre les
femmes au stade. Le soldat lui-même est perdu dans ses réponses. Panahi est très pédagogique mais il ne
laisse pas la place à la réflexion du spectateur.
Extrait de 56 minutes :
L'homme âgé recherche sa fille comme dans les films américains où les suspects sont alignés. Alors que le
soldat établissait l'ordre depuis le début, il se met à hurler sur la personne âgée car le vieil homme est en train
d'insulter une jeune fille et veut la frapper. Ce moment marque le basculement de la tradition vers la modernité.
Les lois ne posent pas de problème, c'est le regard d'une société vieille et patriarcale, ici représentée par ce
vieux monsieur. Le soldat vient à l'aide de la jeune fille. Le film bascule à ce moment.
Le moment le plus dur est celui où l'homme âgé regarde la jeune fille qui baisse les yeux, met son tchador et
s'approche comme une soumise.
Extrait 57 minutes 42 secondes :
La fille revient de sa fuite pour que le soldat n'ait pas de souci. Le vieux monsieur s'éloigne quand les filles font
la fête et un soldat rentre dans l'enclos. L'ordre suprême arrive avec le bus.
Hors Jeu est le seul film optimiste réalisé par Jafar Panahi.
L’association Collège au Cinéma 37 remercie Asal Bagheri de sa venue pour son intervention sur ce film
devant les professeurs de collège investis dans le dispositif Collège au cinéma.
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