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Montmartre La Gazette de Collecte de jouets à Montmartre Noël 2012 « Les enfants donnent aux enfants sous le regard de Poulbot » - de MF Turpaud L a v o i x d u v i ll a g e N° 47 Décembre 2012 - Janvier-Février 2013- 1 $ Sommaire Roger DANGUEUGER, Rédacteur en chef L’actualité du Syndicat p.04 DR Le SIM s’inscrit dans le grand programme Eductour du CRT Île-de-France. La vie du village p.7 P. Simon Calendrier de Noël 2012 page 18 Montmartre des Montmartrois L’épicier de la rue Burq La Mascotte p.21 p.22 N.L. Du 6 décembre au 6 janvier se tiennent les marchés de Noël du Haut Montmartre et des Abbesses. Ils sont inaugurés conjointement le 7 décembre 2012. Crèches Histoires de Pour les enfants défavorisés du 18ème, la collecte de jouets aura lieu les 15 et 16 décembre. Noël est un moment de partage avec ceux qui en ont le plus besoin. Les enfants attendent beaucoup de notre générosité. Pour que chaque enfant trouve un cadeau dans ses chaussons le matin de Noël, nous comptons sur votre générosité. p.23 Montmartre et ses rues La rue Véron p.28 Montmartroscope p.30 Réveillonnez à Montmartre M.-F. Turpaud d U ne riche année pour le Syndicat d’Initiative de Montmartre avec la mise en place de visites de plus en plus diversifiées. Dans les mois à venir des visites sur le thème du Cinéma, du Surréalisme, de la Bohème, du Bateau Lavoir, vont être organisées. La balade sur les pas des Impressionnistes est opérationnelle avec la collaboration du Comité Régional du Tourisme d’Ile-de-France. Des Tour-opérators de différentes nationalités ont déjà effectué ces visites pour les diffuser dans leurs agences. Un grand merci à Jean-Manuel Gabert pour le travail effectué et à venir. Une démarche d’amélioration de la qualité pourrait être entreprise concernant les œuvres picturales vendues à Montmartre. Une réflexion a été engagée par différents acteurs du secteur concernant l’affichage de l’origine des tableaux. P. Simon DR Dossier DR Edito Un grand merci à Marielle-Frédérique Turpaud qui a illustré la couverture de ce numéro de la Gazette de Montmartre sur le thème « les enfants donnent aux enfants sous le regard de Poulbot ». Je m’associe aux membres du Conseil d’administration et à tout le personnel du SIM à l’occasion de ce dernier numéro de l’année pour vous présenter mes vœux les plus chaleureux pour 2013. Dessin de couverture : Marielle Frédérique Turpaud La Gazette de Montmartre N°47 / 03 L’actualité du Syndicat Montmartre, village Avis aux Montmartrois impressionniste L’édition 2013 du Plan Guide & Bonnes Adresses de Montmartre est en cours. Répertoriant les 38 sites d’intérêt de la Butte sous forme d’un circuit, cet incontournable outil de découverte du quartier est disponible en 6 langues, tiré chaque saison à 50 000 exemplaires. Si vous souhaitez voir figurer votre activité, enseigne sur ce document, contactez le : 01 42 62 21 21 [email protected] Le SI s’inscrit dans le grand programme Eductour du CRT Île-de-France. I l revenait au CRT, par ses actions, de faire sentir au plus grand nombre que la beauté des œuvres légendaires de cette époque se retrouve encore aujourd’hui dans des lieux au charme intemporel tels que l’île de Chatou, Giverny, Auverssur-Oise etc., en faisant une indispensable liaison avec l’équipe de la région Normandie. Pour préparer ce programme de promotion tous azimuts, couvrant un vaste territoire, le CRT a mis en place des visites appelées « Eductour », auxquelles le Syndicat d’Initiative de Montmartre participe activement depuis la rentrée. En effet, pour la capitale, deux phares s’imposaient : le nouveau musée d’Orsay, avec ses superbes collections, et Montmartre, seul quartier pouvant mériter le titre de « village impressionniste dans Paris », tant il est associé aux mouvements artistiques marquants de la fin du XIXe siècle. Ayant découvert sur le site Internet du SI, parmi 04 / La Gazette de Montmartre N°47 DR notre offre de visites guidées inédites, la « balade impressionniste à Montmartre », l’équipe du CRT a voulu l’intégrer à l’ensemble de ses grands Eductours. L’occasion, pour notre équipe de guides, de faire découvrir aux nombreux tour-opérateurs et journalistes, nationaux et internationaux, les sentiers les moins « battus » de la Butte, au cours d’une promenade qui est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les participants. Nous avons déjà conduit les membres du CRT Île-de-France le 14 septembre, puis les touropérateurs belges le 20 octobre, les journalistes et tour-opérateurs allemands et japonais le 27 octobre, les membres du CRT Normandie le 14 novembre, et nous accueillerons les journalistes de la presse italienne touristique le 28 novembre. Cette balade à travers un Montmartre impressionniste fait partie de notre programme d’enrichissement de l’offre touristique : elle est le prototype de la visite à thème que le Syndicat d’Initiative a voulu mettre en place, dans une politique de dynamisation à dimension culturelle. Une visite originale, inédite, dont l’itinéraire croise ateliers d’artistes et lieux phares ayant inspiré leurs toiles les plus célèbres, de la Nouvelle-Athènes au quartier des Abbesses, du Moulin de la Galette aux « Billards en bois », en passant par le château des Brouillards, les ateliers de Seurat, Van Gogh, Lautrec, Pissarro... Cerise sur le gâteau – ou plutôt fève dans la galette : une entrée dans les jardins du musée, avec « passage secret » et entrée privilégiée dans la vigne du Clos-Montmartre, au cœur du site le plus poétique de la Butte. Une exclusivité du Syndicat d’Initiative de Montmartre. Ces actions Eductour, destinées à toucher le plus large public possible, sont essentielles pour donner à voir Montmartre d’une façon différente, à l’opposé des dérives du tourisme de masse. C’est sur cette (re)découverte d’un quartier légendaire que nous faisons porter aujourd’hui toute notre action : elle nous permettra de susciter une attractivité nouvelle pour Montmartre, l’un des sites célèbres les plus méconnus. ◆ Jean-Manuel Gabert. Une nouvelle collaboratrice DR DR Le Comité Régional du Tourisme Île-de-France (CRT) a choisi de faire de 2013 l’« année impressionniste », à travers la promotion de tous les grands sites d’Île-de-France marqués d’une façon indélébile par l’œuvre de ces artistes « itinérants » du motif. La douceur de la lumière propre à cette région, la variété des paysages, le charme de ses établissements de loisirs en bord de Seine expliquent l’attractivité exercée par l’Île-de-France auprès des peintres de la liberté. Le Syndicat d’Initiative de Montmartre a le plaisir d’accueillir pour l’année à venir une nouvelle collaboratrice stagiaire, Charlotte Pla . Etudiante en master de tourisme à l’Ecole Française d’Hôtesse et de Tourisme (EFHT), elle occupera à temps partiel le rôle d’agent d’accueil pour seconder l’équipe du Syndicat jusqu’à la rentrée de septembre 2013. Chargée également de l’organisation et de la mise en place des grandes activités et animations pour les enfants (chasse au trésor, chasse aux œufs, fête des mères…), n’hésitez pas à prendre contact avec elle pour inscrire vos enfants ! [email protected] Sortie de la Gazette 46 Montmartre à BriveLa-Gaillarde à La Bonne Franquette PS Dans le cadre de l’annuelle « Foire-Expo » de Brivela-Gaillarde, l’édition 2012 avait pour thème « Paris ». La municipalité de Brive a choisi Montmartre pour représenter Paris. Un stand nous a été consacré. Devant une reproduction d’un tableau représentant le Syndicat d’Initiative, le Moulin Rouge, le Musée de Montmartre, le Lapin Agile, la République de Montmartre et les P’tits Poulbot étaient représentés autour de T oute l’équipe du Syndicat d’Initiative de Montmartre souhaite remercier chaleureusement Monsieur Patrick Fracheboud et son fils Luc, propriétaires du restaurant montmartrois « A La Bonne Franquette ». Ils nous avaient généreusement accueillis dans les jardins couverts du restaurant afin de célébrer la sortie du numéro 46 de notre jour- La nouvelle équipe ▲ M. Patrick Fracheboud nous accueillera dans son second restaurant, le Colibri, rue Veron. ◆ Erratum DR ▲ Abonnez-vous ! nal, La Gazette de Montmartre. De nombreux abonnés à la Gazette, partenaires et adhérents du Syndicat d’Initiative, notamment Anne Sophie représentante de l’Office de Tourisme de l’IsleAdam, étaient présents pour participer à cet évènement convivial ! Pour célébrer la sortie du prochain numéro de la Gazette et en attendant la réouverture du restaurant La Mascotte après une période de rénovation, son propriétaire, Thierry Campion, L. Loup PS ▲ A la Bonne Franquette... Lors de la parution du dernier numéro 46 de la Gazette de Montmartre, quelques erreurs s’étaient malencontreusement glissées dans le récapitulatif des administrateurs du Syndicat d’Initiative de Montmartre. Madame Adeline Guillemain, Vice-Présidente du S.I., est chargée également des relations avec les riverains de la rue Steinkerque et Madame Christine Thoumieux-Ullmann est associée à l’ensemble des activités culturelles pour les enfants. Voici donc la liste correcte des membres de l’équipe administrative du Syndicat : Le Bureau Président : Roger DANGUEUGER Vice-Présidente: Adeline GUILLEMAIN Vice-Président : Claude DEVERS Vice-Président : Gilles CHIRIAUX Vice-Président : Frédéric LOUP Secrétaire Générale : Sylvie FOURMOND Secrétaire Générale Adjointe : Christine THOUMIEUX-ULLMANN Trésorier : Gilbert L’HÔTE Trésorier adjoint : Jean-François ROQUES Responsable Délégation « Les Enfants/La Gazette » : Jacques BACHELLERIE Responsable Délégation Relation avec les Associations : Thierry CAMPION Responsable Délégation Culturelle : Jean-Manuel GABERT Les Administrateurs et leurs délégations Vendanges : Michel COULON Culturel/Artistes : Georges BEHRAKIS Culturel/Artistes : François Alexandre BOUTTAZ Culturel/Enfants : Christine THOUMIEUX-ULLMANN Culturel/Lieux de spectacle : Céline ORSONI PINNA Riverains : (responsable) : Joële LHOTE Responsable Communication : Jean-Luc PEHAU RICAU Financement/Recouvrement : Jean-Paul PEREZ et Joseph SEMION Administrateurs de Droit Fondateurs du S.I, Membre de droit : André ROUSSARD Hôtel de Ville de Paris : Adjoint au Maire chargé du Tourisme : Jean-Bernard BROS Mairie 18 : Adjointe au Maire chargé du Tourisme : Claudine BOUYGUES produits dérivés du Syndicat. Une ambiance montmartroise a accompagnée cette foire avec des peintres, un caricaturiste, ainsi que des chansons du folklore traditionnel de la Butte avec accordéons, orgue de barbarie, et une chorale reprenant nos vieilles chansons. Une ambiance typique régnait sur la place du « Tertre » ainsi nommée pour l’occasion. Cette place ainsi, que la salle d’exposition étaient décorées par de grandes photos de divers lieux de notre Butte. Les Brivistes, très intéressés, se sont retrouvés nombreux sur notre stand, tenu par Michel Coulon pendant quatre jours. Le Syndicat d’Initiative de Montmartre souhaite remercier chaleureusement Michel, Administrateur du Syndicat, pour avoir bénévolement représenté toute la Butte Montmartre lors de la foire expo sur le thème des cabarets. La Gazette de Montmartre N°47 / 05 L’Atelier des sens Nouvel adhére nt Viendra ensuite en récompense la dégustation des plats préparés accompagnés d’une bouteille de vin choisie pour l’évènement. Trois sites sur Paris : Atelier Bastille : 40, rue Sedaine - 75011 Paris l Atelier Beaubourg : 10, rue du Bourg l’Abbé - 75003 Paris l Atelier Haussman : 32, rue Vignon - 75009 Paris Inscriptions sur le site internet : http://atelier-des-sens.com D ans le monde moderne du 21ème siècle, la cuisine connaît un nouvel essor. Amateur des arts de la table et des saveurs des mets, venez-vous initier aux pratiques culinaires à l’Atelier des sens ! Cours de cuisine d’une à quatre heures (cours pour anglophones disponibles) pendant lesquelles vous apprendrez à réaliser pas à pas avec un chef un menu complet autour d’un thème ou d’un produit. Le loft contemporain de la rue Germain Pilon Nouvel adhére DR DR l Depuis peu, un nouvel hôtel est venu s’ajouter à nos partenaires, l’hôtel 29 Lepic. Situé au 29 rue Lepic, comme son nom l’indique, entre la Place Blanche, la rue des Abbesses à deux cent mètres du Moulin Rouge, ce bel établissement est parfait pour un séjour parisien réussi au départ de Montmartre. Dans un esprit cosy et original, ce trois étoiles a été complètement rénové en 2012. Avec sa décoration très soignée : murs en toile de Mayenne tendue, moquette profonde avec des harmonies de couleur déclinées à chaque étage et possédant tout l’équipement (minibar, coffre individuel, télévision écran plat, wifi gratuit), l’hôtel 29 Lepic comblera tous vos souhaits de séjour parisien ! http://www.29lepic.com Tèl : 01 56 55 50 04 nt C e loft contemporain de 2 pièces, calme (6ème étage avec ascenseur) et tout équipé, possède tout le confort moderne (cuisine ouverte, lave-vaisselle, machine à laver/ sèche-linge, volets électriques). Idéalement situé, avec une vue imprenable sur Montmartre et la Tour Eiffel, à cinquante mètres de la rue commerçante des Abbesses et tout près du quartier de Pigalle et du Moulin Rouge. Cet appartement vous permettra de profiter de la Butte en toute tranquillité. ◆ Site internet : http://www.parispanoramarental.com/Paris_Panorama_Rental_Lappartement_Contemporain Contact : Théophraste Augé - 19 rue Germain Pilon Tél. : 06.60.76.22.87 - [email protected] Maisonnette de charme sur la Butte ! Nouvel adhére P etit duplex de 32m² situé en haut de la Butte Montmartre, dans rue du Mont Cenis, à deux pas entre la place du Tertre et la Basilique du Sacré-Cœur. Cette maisonnette pleine de charme, calme et lumineuse, est propice à la découverte de la vie montmartroise. Très bien équipée avec télévision, internet, machine à laver et cuisine équipée ainsi qu’une véranda, elle vous promet de passer des moments chaleureux et conviviaux. 9, rue du Mont Cenis - 75018 PARIS Tél. : 06.12.90.02.74 [email protected] http://www.zarinakhan.org/montmartre Les petites histoires de Marielle 06 / La Gazette de Montmartre N°47 nt nt DR du Syndicat Hôtel 29 Lepic adhére DR L’actualité Nouvel La vie du village Fête des Vendanges de Montmartre 2012 Du 10 au 14 octobre 2012, toute la Butte Montmartre et le 18ème arrondissement ont chaleureusement (enfin…presque ! il manquait juste quelques rayons de soleil !) célébré l’arrivée du Clos Montmartre 2011, dite « Cuvée des Gourmandises » lors de la 79ème édition de la Fête des Vendanges. E Karine Pla Karine Pla Karine Pla ▲ Daniel Vaillant, entouré à gauche du parrain de cette 79ème édition Jean Luc Petit Renaud et à droite de la marraine Anggun. teurs pour leur faire découvrir leurs produits. L’équipe du Syndicat d’Initiative de Montmartre et ses amis bénévoles proposaient à la dégustation la cuvée 2011 avec un œnologue professionnel, Tony Lucas, sur le stand installé Place Jean Marais. Comme chaque année, le Syndicat d’Initiative de Montmartre a DR n octobre dernier dans tout Montmartre et le 18ème, de nombreuses activités et animations étaient organisées en l’honneur des vendanges et de son précieux breuvage. Les deux premiers jours de la fête ont été entièrement consacrés aux enfants du 18ème arrondissement. Ils ont eu l’opportunité unique de visiter les vignes de Montmartre en compagnie de son œnologue attitré Francis Gourdin ! Ils ont également participé à un goûter multicolore, assisté à un spectacle humoristique sur le thème du chocolat ou encore dégusté des mets gourmands. Le vendredi 12 octobre fut caractérisé par l’ouverture du parcours du goût. Près de cent cinquante stands de producteurs régionaux, venus de toute la France, ont accueilli les visi- ▲ M. le Maire entouré par l’équipe du SIM sur le stand des vendanges. vendu, durant ces trois jours de fêtes, le Clos Montmartre, entièrement au profit des Œuvres Sociales du 18ème arrondissement. Le Ban des Vendanges a ouvert les festivités du week-end le samedi matin, par un discours de Daniel Vaillant, Maire du 18ème, du parrain, le critique gastronomique Jean-Luc Petitrenaud et de la marraine, la chanteuse Anggun entourés entre autre par le Président de la République de Montmartre, Alain Coquard, Brigitte Houdinière, Présidente du Comité des Fêtes et Actions Sociales du 18ème… Les membres de toutes les confréries et associations présentes sur le parcours du goût ont ensuite défilé en costume et en musique pendant deux heures dans les rues de Montmartre. Un magnifique feu d’artifice a clôturé la journée samedi soir. Un thème musical et très coloré sur les plaisirs gourmands a illuminé le ciel montmartrois. La Fête des Vendanges et la célébration du vin du Clos Montmartre sont des évènements conviviaux typiques du quartier. Habitants et touristes viennent y assister chaque année pour retrouver cette ambiance festive et populaire si caractéristique de Montmartre. ◆ Nadia L. La Fête des Vendanges de l’année 2013 promet d’être encore plus extraordinaire pour célébrer les 80 ans ! De belles surprises nous attendent… La Gazette de Montmartre N°47 / 07 La vie La dictée loufocologique du village La place Emile Goudeau * retrouve tout son charme ! Plus d’échafaudage sur la façade du Timhôtel ! n effet, les travaux sont enfin terminés : façade restaurée, nouvelle déco pour la réception. Félicitations à Antony Pegahi et toute son équipe, le Timhôtel est passé 3***. Cette place est l’un des endroits les plus poétiques de Montmartre. Il y règne une ambiance chargée d’histoire et de roman- tisme… Max Jacob, Modigliani, Picasso… ont foulé les pavés de cette magnifique place : la fontaine Wallace, les bancs publics et les splendides marronniers servent de décor… ◆ P. Simon E Nadia L. *Fondateur des Hydropathes. A lire P. Simon Fumisteries, naissance de l’humour moderne, Editions Omnibus. Esprit est-tu là ? L’esprit bohême parisienne, de 1870 à 1914, illustré par l’exposition du Grand Palais à Paris, ce fut avant tout l’HUMOUR, insolent, « hydropathe » et noir d’un cénacle de personnes épatantes, les fumistes, de JARRY à ALPHONSE ALLAIS, un énorme bouquin encapsule ce mauvais esprit… ▲ Antony PEGAHI, responsable Timhôtel 08 / La Gazette de Montmartre N°47 de l’Association des Amis d’Alphonse Allais C’est en leur siège social, la Crémaillère 1900, joyau de la place du Tertre, que JeanPierre COLIGNON, membre du jury national des Dicos d’Or, propose sa dictée annuelle le 17 novembre 2012 à 14h30. Reste dans les mémoires le texte d’octobre 2011 : «Yvonne aux cheveux auburn, jolie Montmartroise de quelque trente printemps» est courtisée par un fils d’Albion qui « suscitait quelques lazzis mineurs » : une aventure pleine de chausse-trapes ! Marielle-Frédérique TURPAUD, membre de l’AAAA. Club de la pétanque du Tertre Messe de Noël Le nid de champions Sacré-Cœur de Montmartre Le syndicat d’initiative souhaite partager avec tous les habitants du village Montmartre, la fierté d’avoir le club de la pétanque du Tertre, véritable levain de champions… adopte le bon serrage de ses mains et voici le résultat : 1991 : National en cadet en mai 2001 : 1er régional de Montreuil sur 2 jours 2008 : Champion de Paris en triplette avec Marco Bruzzi et Sébastien Anne (licencié du club) 2010/2011 : Double-Champion de Paris en doublette provençale avec Marco. Baptiste Doillon, Parisien, 12 ans et déjà Champion de Paris en triplette en mai 2012 où il gagne la finale 13 à 4. Ce jovial collègien joue depuis l’âge de 7 ans avec un geste technique et esthétique digne des plus grands. Son objectif : gagner les ¼ de finale de la ligue pour accéder au Championnat de France. Baptiste est passionné ; en concours, il est pugnace et appliqué… P. Simon oici le bref portrait de trois d’entre eux : Marco Bruzzi, (à gauche sur la photo) parisien, prothésiste dentaire, amoureux de sport, qui débute la pétanque avec son père à l’âge de 10 ans. Il a comme formateur des champions du monde, et décroche entre autres : Championnat de France : Clermont, Montauban, Sartou, Grasse… 2008 : champion de Paris en triplette avec Nicolas Duprez et Sébastien Anne. 2010/2011 : double champion de Paris en doublette provençale avec Nicolas et en triplette panaché. Nicolas Deprez, Parisien, commercial de bord TGV, grand sportif, suivait aussi son père et jouait mains ouvertes du fait de la petitesse de ses doigts… après une défaite en finale en 1990, il Lundi 24 décembre 2012 18h1ères Vêpres de la Nativité 22h Concert d’orgue 23h Veillée de Noël chantée 24h Messe de Minuit présidée par le Père Jean LAVERTON, Recteur Baptiste Doillon P. Simon V Avent 2012 : Installation de la Crèche dans la Basilique à partir du 8 décembre. Procession des lumières à la Crèche tous les vendredis de l’Avent, après la Messe de 15h, puis catéchèse par le Père Jean LAVERTON, Recteur. Marco Bruzzi, et Nicolas Deprez Bonne chance à ce jeune sportif très prometteur. Vous l’aurez compris, à la Pétanque du Tertre, sur la colline du vieux Montmartre, l’air est bon pour les champions. ◆ Catherine Roudon Pensez aux P’tits Poulbots en cette fin d’année ! Montmartroises, Montmartrois Notre Association est vôtre. Elle ne vit que par l’aide de ses membres bienfaiteurs et les dons reçus. C’est la raison pour laquelle l’œuvre des gosses de la Butte compte sur votre indéniable générosité. Les P’tits Poulbots 3, place du Tertre 75018 Paris Contact : Mme Joëlle Leclercq, Tél. : 06 62 28 33 78 Mardi 25 décembre 11h Messe solennelle de la Nativité présidée par Mgr Eric de MOULINS-BEAUFORT évêque auxiliaire de Paris 16h Vêpres solennelles Autres Messes de Noël à 7h, 18h et 22h. Entrée dans la nouvelle année 2013 Lundi 31 décembre 22h Messe pour la Paix A minuit Passage de la Porte de la Foi Mardi 1er janvier 2013, Nouvel An SAINTE MARIE MÈRE DE DIEU 11h Messe solennelle 16h Vêpres solennelles Autres Messes à 7h, 18h et 22h. Inscription pour le déjeuner à la Maison d’Accueil de la Basilique : 01 53 41 89 09. Saint-Pierre de Montmartre Le Marché de Noël « L’Ange au Sourire » Pour bien préparer la Belle Nuit de Noël, la communauté chrétienne de Saint-Pierre de Montmartre est heureuse de vous accueillir (nombreux stands, restauration, animations musicales…). Sous le sourire de l’ange, venez découvrir notre marché de Noël, prier au pied de la crèche de Noë et partager un moment de fraternité. Le samedi 1er et le dimanche 2 décembre Concerts et Messes de Noël Dimanche 23 décembre 16hConcert de Noël à Saint-Pierre de Montmartre Lundi 24 décembre 19hMesse de Noël des familles 23h15 Veillée de Noël avec le Chœur de l’Abbaye de Montmartre 00hMesse Solennelle de la Nuit de Noël Mardi 25 décembre 11hMesse de la Nativité du Seigneur Lundi 31 décembre 21hMesse de la Saint Sylvestre Mardi 1er janvier 11hMesse en l’honneur de la Vierge Marie, Mère de Dieu La Gazette de Montmartre N°47 / 09 La vie Monsieur Claude Pinoteau et un Poulbot du village J e n’aime pas voir de la tristesse sur la Butte... C’est improbable et indécent. Ces manifestations inévitables font toujours sentir que quelque chose passe qui nous rend soudain amers et chagrins... L’inhumation de Claude Pinoteau en est une. De la peine sur les visages connus et anonymes ; l’impression de n’avoir pas senti toutes ces années passées depuis l’adolescence... Vous m’avez vu venir... Je parle aux presque quinquas qui dansaient sur les slows de la Boum, son plus célèbre film. A Saint-Pierre, Sophie Marceau n’était point vedette, elle était simplement douloureuse et sombre... Certains métiers offrent des pères guides inoubliables ; elle avait perdu le sien... Costa Gavras, Danièle Thompson, Brigitte Fossey, Claude Lelouch, Elie Chouraqui, Jean Loup Dabadie... Des complices et amis parmi la foule Montmartroise pour le dernier adieu à un cinéaste populaire et plus profond qu’on a bien voulu le dire. Des ombres planaient sur la place Jean Marais : les illustres, Claude Pinoteau n’a pas débuté avec n’importe qui... Cocteau, Verneuil, Melville, excusez du peu... Avec des parrains pareils, qui accuserait-on de légèreté ? Lino Ventura, Yves Montand, Michel Audiard ; oui, c’est un choix populaire, et c’est aussi un gage de qualité. Quoiqu’on en dise, le monde présent ce jour-là prouve le talent, l’amitié et ce pincement au cœur que produisait celui qui savait réveiller d’anciennes émotions en nos âmes grandies... Il y avait un autre sentiment qui rôdait sur la Butte ; un souvenir des temps plus reculés soudain ravivé par le nom même de Pinoteau... Celui de Lucien, son père. Authentique Montmartrois de cœur et d’âme. Lucien s’était installé ici dans les années trente, tombant amoureux M. Berton Claude Pinoteau De cœur et d’âme des pentes rudes et de l’esprit du village, pour lui unique, si personnel.. Régisseur de son métier, il tourna avec les plus grands pour transmettre à Claude le virus cinéma.... Il trouva ici un ami avec qui il partagera une autre passion indissociable du quartier : le nerf des rues et son essence... l’enfance... avec Francisque Poulbot, chantre inoubliable des culottes courtes, ils vont secouer les énergies et harmoniser l’aide bienveillante aux enfants battant le pavé de leur déshérence. Poulbot n’est plus à présenter, j’aurai l’air de faire du remplissage et je ne plaisante pas avec le personnage... Tout respect aux plus grands ! L’œuvre de Lucien Pinoteau est moins connue. Sachez que de son ardeur et de son obstination naquit en 1936 « L’œuvre des gosses de la Butte Montmartre », rebaptisée en 39 « L’œuvre des P’tits Poulbots »... A la fin de sa vie, Poulbot, lui remettra les clefs de l’association et Lucien continuera sa mission sans faillir (décédé le 13 juin 1963). Voilà pour l’homme... Chaque premier novembre avait lieu une émouvante cérémonie au cimetière Saint-Vincent : Claude rendait hommage à son père en présence de la fanfare des p’tits Poulbots, il n’a jamais manqué... Ils reposent ensemble désormais, sur la face Nord de la Butte, où le soleil s’attarde enfin.... Clap de fin ! ◆ Alain Charcuterie Durand La charcuterie de Nathalie et Christian Durand vous propose de célébrer Noël avec des mets et produit délicieux, toujours faits maison. Régaler les papilles de toute la famille ! A découvrir et déguster… Foie gras d’oie Foie gras de canard l Foie gras de canard aux figues l Saumon fumé l Boudin blanc lEscargots l Terrines de poissons l Petits Fours salés pur beurre l ½ langoustes l l Œufs norvégiens Timbales écrevisses l Cochon de Lait l Les Galantines et suprême l Les buches de Noël l Les galettes à la frangipane pure beurre pour la Saint Sylvestre l l Diplôme du boudin noir Médaille de bronze en 1995 et 2012 Médaille d’or en 1999 et 2002 Médaille d’argent en 2011 Mousse et foie de volaille Médaille d’or en 2004 • Grand Prix d’excellence en 2004 Rillons 2ème prix 2012 • Médaille de bronze en 2012 • • • • • • Pâté de foie de porc Ouverture Exceptionnelle Dimanche 9 décembre De 8h45 à 13h45 et de 16h30 à 19h Dimanche 16 décembre De 8h45 à 13h45 et de 16h30 à 19h Diplôme du fromage de tête Médaille de bronze en 1998, 1999, 2007, 2008 et 2012 Médaille d’or en 2002 et 2003 Médaille d’argent en 2004, 2009 et 2011 Mardi 25 décembre De 10h30 à 12h30 Mardi 1er janvier De 10h30à 12h30 Pour vos réveillons Lundi 24 et lundi 31 décembre De 8h45 à 19h30 sans interruption 10 / La Gazette de Montmartre N°47 • • Choucroute cuite Le réveillon du Nouvel An le plus glamour se célèbrera au Venez fêter avec élégance et raffinement le réveillon du 31 décembre 2012 au Moulin Rouge ! Le célèbre cabaret de la place Blanche se prépare dès aujourd’hui à célébrer avec succès cette nouvelle année qui approche à grands pas... et commencer l’année dans le bonheur, les strass et les paillettes. A u programme de cette soirée de rêve, un menu de fêtes spécialement élaboré par les Chefs de la très réputée Maison Dalloyau qui allie produits nobles et inventivité dans la lignée de la gastronomie française. Pour accompagner ce repas de fête, un champagne exceptionnel, une bouteille de Cristal Roederer 2004 ou une bouteille de Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande 2004, 2ème Grand Cru Classé Bordeaux. Lors du dîner, la clientèle pourra également profiter de l’orchestre du Moulin Rouge qui jouera les plus grands standards du monde entier et profiter de la piste de danse dans cette salle mythique au décor Belle Époque... Et pour clôturer ce dîner un cadeau sera offert à chaque convive afin de conserver un souvenir de cette soirée inoubliable ! Sonneront les douze coups de Minuit et la Direction du cabaret présentera ses vœux sous une pluie de paillettes et de cotillons ! Le spectacle « Féerie » riche de 60 artistes, 1000 costumes de Moulin Rouge®-Sandie Bertrand Moulin Rouge ! Le Moulin Rouge, la promesse d’une soirée inoubliable ! plumes, strass et paillettes prendra ensuite le relais pour emmener les spectateurs dans un voyage onirique... Puis un DJ prendra par la main les invités, direction le dancefloor pour se déhancher et ce... jusqu’à l’aube ! Créé le 6 octobre 1889, le Moulin Rouge ouvre ses portes sous la direction du tandem emblématique Oller-Zidler qui font un pari audacieux : ils souhaitent que le Moulin Rouge devienne « Le Palais de la danse et de la femme! ». Pari réussi pour ce célèbre Music-Hall devenu un haut lieu de la fête parisienne, immortalisé par Toulouse-Lautrec, mondialement connu pour son French Cancan endiablé, et qui accueille chaque année 630 000 spectateurs. ◆ Mélanie Moya Prix de la soirée : 680 euros par personne Réservation obligatoire par téléphone : 01 53 09 82 82 La Gazette de Montmartre N°47 / 11 La vie Les Enfants du paradis Les Enfants du paradis, chef d’œuvre du réalisateur Marcel Carné est né de la collaboration complice de Marcel Carné et de Jacques Prévert qui signa scénario et dialogues. D’inoubliables interprètes incarnent les personnages poétiques de cette fresque : Arletty, Pierre Brasseur, Marcel Herrand, Jean-Louis Barrault, Maria Casarès, Gaston Modot, Pierre Renoir, Jane Marken… DR Jalonnée de nombreux extraits du film, l’exposition présentera de très nombreux documents originaux et l’évocation d’un plateau de tournage avec la reconstitution de l’une des façades en trompe-l’œil du décor, Boulevard du Crime. Tarif préférentiel pour les lecteurs de La Gazette de Montmartre : 7€ au lieu de 10€ sur présentation de la Gazette portant l’offre. Valmigot, la suite… Catherinette de Montmartre 6ème édition – 25 novembre 2012. Pour la première fois, l’atelier boutique de chapeaux Mira Belle s’associe à La République de Montmartre pour organiser l’élection de la Catherinette de Montmartre. L e dimanche 25 novembre dernier, avec le soutien du Syndicat d’Initiative de Montmartre, de l’Agence Immobilière Imopolis, du restaurant La Crémaillère 1900 et de nombreux autres acteurs, a été organisée la 6ème édition de l’élection de la Catherinette. Ce célèbre concours récompense une jeune femme pour la réalisation d’un joli chapeau aux couleurs de Montmartre. Les prétendantes au titre de Catherinette ont défilé dans les rues de Montmartre ornées de leur création puis, le restaurant « La Crémaillère 1900 » les a DR du village toutes accueillies lors de la cérémonie de clôture de l’évènement, pour les récompenser de leurs ouvrages. De nombreuses animations ont eu lieu autour de la Catherinette : balade guidée, concours et dîner de Gala. ◆ www.mira-belle.fr DR Du 6 au 14 décembre 2012 à l’atelier ARTS ET CREATIONS, 46 rue Lamarck 75018 Paris Montmartre. Peintre dans la mouvance de la nouvelle figuration narrative, maniant avec habilité l’huile, l’acrylique, les encres et les résines, VALMIGOT assemble des contes contemporains, ludiques et percutants avec un désir de transmission et de partage de notre histoire commune. Du papier recyclé comme dénominateur commun, des toiles, du métal oxydé, du jean, comme pages picturales singulières, pour supports, constituent l’alchimie plastique de l’artiste. VALMIGOT réalise un travail sans concession d’une grande originalité dans lequel les matières sont détournées sans limite, scellant ainsi l’aboutissement d’une passion avec un regard engagé qui s’affranchit de tout cadre. Depuis sa première exposition à la galerie Onze & Demi de Nouméa, en passant par le Golfe de Saint-Tropez, jusqu’au Grand Palais, tout récemment dans le cadre d’ «Art en Capital», VALMIGOT nous emmène et nous interpelle au travers de son expression humaniste. www.atelierartsetcreations.fr Naissance DR Julie Grente et Emmanuel Fournet ses parents et sa sœur Héloise sont heureux de vous annoncer la naissance de Joséphine le 14 septembre 2012. 12 / La Gazette de Montmartre N°47 Chez ma Cousine A deux pas du Sacré-Cœur. Ouvert tous les jours Restaurant-cabaret depuis 1928. Un vrai dîner spectacle, Chansonniers, Magiciens, Imitateurs, Humoristes… Tél. : 01 46 06 49 35 - Fax : 01 42 64 27 87 12, rue Norvins 75018 Paris E mail : [email protected] Site : cabaretchezmacousine.com Déjeuner des anciens chez Michou our le déjeuner des anciens, rue des Martyrs, Michou a fait plus fort que l’Olympia. Vous semblez étonnés, je vais vous expliquer. Il y a quelques décennies l’Olympia avait un programme très précis : mais je vous parle du temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Il y avait à l’époque un premier numéro lever de rideau que nous appelions dans notre jargon lever de torchon et puis une vedette anglaise, avant l’entracte une vedette américaine, et enfin arrivait la grande vedette que tout le monde attendait. Tout ceci est terminé et l’Olympia programme maintenant une seule personnalité. Et c’est là où Michou est le plus fort que le premier grand music-hall de la capitale. Pour ce déjeuner des anciens, Michou avait invité trois grosses têtes d’affiche, ADELMO P ▲ Ci-dessus Michou en compagnie de Dave et en haut avec Chantal Goya et Jean-Jacques Debout. Chantal Goya, Jean-Jacques Debout, Dave et une jolie première partie avec Betty Bea, auteur compositeur à la voix superbe. Chantal Goya était là accompagnant son mari et venue faire la bise à nos seniors, elle a parlé de ses projets et croyez-moi elle a du pain sur la planche. La sortie de son nouveau CD avec une chanson délicieuse… La table de multiplication pour les petits et leurs parents, un délice… Et pour Noël, son spectacle : ADELMO Traditionnel déjeuner des anciens dans un des plus célèbres et authentique cabaret de Montmartre Chez Michou, jeudi 25 octobre 2012. « Je souhaite également remercier tous mes autres amis, Nana Mouskouri, Annie Cordy, Gilbert Montagné, Michèle Torr, Jean-Luc Lahaye, Alain Turban, notre montmartroise France Fannel accompagnée par Anthony et Grégory… J’en oublie… Ils répondent toujours présents pour ces déjeuners mensuels et donnent de beaux moments de fête, de joie, d’amitié et de tendresse à nos anciens. Merci de tout mon cœur d’être près de moi .» Votre Michou Noël Magique dans toute la France, et la préparation d’un très grand spectacle à Paris, il aurait pour nom La Planète Merveilleuse, un spectacle féérique plein de personnages de couleurs et de paillettes qui feront chanter le public et mettront dans les yeux des enfants, de la joie, du bonheur et mille souvenirs. Revenons au cabaret, JeanJacques Debout avait choisi Michou pour tester sa nouvelle chanson : Guernica. Il a fait un triomphe ! Un texte très fort et magistralement interprété… Bravo Jean-Jacques ! Et pour continuer en beauté notre cher Dave, le plus parisien des Hollandais, que vous retrouverez dans « La France a un Incroyable Talent », a chanté a capella avec Gregory « Du côté de chez Swan », comme cela, le plus simplement du monde, sans répétition, sans musique, comme après un dîner entre amis. Merci Dave pour ta disponibilité et ton amitié ! Bravo Michou ! Ce déjeuner restera dans les mémoires ! Nous avons assisté à un grand spectacle… A la prochaine ! ◆ Perrette Souplex La Gazette de Montmartre N°47 / 13 La vie du village Autour du Chat Noir au D epuis septembre 2012 et jusqu’au 13 janvier 2013, il présente une exposition remarquable sur l’un des lieux mythiques de Montmartre, le cabaret du Chat Noir. Plus de 200 œuvres provenant des collections de Carnavalet et de la Société d’Histoire et d’Archéologie “Le Vieux Montmartre” ainsi que de collections privées, sont offertes aux regards des visiteurs. L’exposition évoque l’atmosphère du lieu, fondé en 1881 par Salis, Boulevard Rochechouart ; il fut le plus célèbre cabaret artistique, musical et littéraire de Paris. Lieu d’innovation et d’improvisation, les soirées constituaient un mélange imprévisible de chansons et de boniments, avec le théâtre d’ombres comme principale attraction. Montmartre devint alors, aux dépens du Quartier Latin, le principal théâtre des activités modernistes. Le premier Chat Noir ouvrit en novembre 1881, boulevard Rochechouart, à la place d’un ancien bureau de poste. Sous la direction de Salis, et grâce au talent d’écrivains et d’artistes, comme Bruant, Allais, Steinlen, le Chat Noir fut bientôt une incroyable réussite, tant populaire que financière : une revue littéraire du même nom à laquelle collabora Verlaine, fut créée. En juin 1885, Salis transféra son cabaret dans un bâtiment de la rue Laval (aujourd’hui rue Victor Massé) ; l’ancien Chat Noir, fut repris, quant à lui, par Bruant et rebaptisé Le Mirliton. C’est pour son théâtre d’ombres que ce second Chat Noir fut célèbre : Caran d’Ache, Rivière et d’autres artistes créèrent des plaques de zinc découpées permettant ainsi des animations avec de superbes effets de perspective. Un nombre incalculable de bourgeois, aristocrates, bohèmes, hommes politiques assistèrent aux pièces du théâtre d’ombres. 14 / La Gazette de Montmartre N°47 DR Après de nombreux travaux de rénovation, le Musée de Montmartre a créé l’événement avec, pour sa réouverture complète, son exposition “Autour du Chat Noir, arts et plaisirs à Montmartre, 1880-1910”. DR Musée de Montmartre L’exposition nous raconte toute cette aventure extraordinaire du Chat Noir et nous présente les lieux artistiques et de plaisirs à Montmartre : les cafés parisiens et montmartrois, le théâtre libre et le théâtre de l’œuvre, le cirque Fernando et les fêtes foraines dans les rues de Montmartre, les cafés-concerts et leurs interprètes, le Moulin Rouge et les salles de bals. Ironie, satire et humour! Voilà les maîtres-mots de cette exposition dans laquelle les œuvres présentées sont d’artistes de premier ordre comme Manet, Chéret, Léandre, Willette, Steinlen, Rivière, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Sérusier, Juan Gris... Grâce à l’accueil du grand public, cette exposition confirme la prédiction de Rodolphe Salis qui disait que “tout le monde finirait par venir à Montmartre”. Félicitations à toute l’équipe. Cette première manifestation marque la renaissance du Musée de Montmartre. Remercions Phillip Dennis Cate, un des plus grands spécialistes au monde de cette période de l’histoire de l’art, qui en est le commissaire. Après la réfection de l’Hôtel Demarne, avec l’ouverture de nouvelles salles, le Musée de Montmartre se positionnera alors dans le réseau des grands musées parisiens. Écoutons Rodolphe Salis qui a écrit que “Le Chat Noir est le cabaret le plus extraordinaire du monde. On y coudoie les hommes les plus illustres de Paris, qui s’y rencontrent avec des étrangers venus de tous les points du globe… C’est le plus grand succès de l’époque ! Entrez ! Entrez”. Quant à vous, lecteurs, Montmartrois, parisiens, touristes… entrez, entrez au Musée de Montmartre et dépêchez-vous d’aller visiter cette exposition fort intéressante, avant sa fermeture, en janvier 2013. ◆ Jacques Bachellerie Bel hommage au célèbre « père des gamins de la Butte » A la demande de Jean-Pierre Doche, Président de l’Association « Les Amis de Francisque Poulbot » et Jean-Claude Gouvernon, VicePrésident, Kléber Rossillon, Président du Musée de Montmartre et Monsieur Daniel Rolland, Président de l’Association du Vieux Montmartre ont offert une place de choix à Poulbot dans les jardins Renoir. ◆ DR De gauche à droite : Le Président Coquart Jean-Claude Gouvernon Agnès Rispal la sculpteur et Abel Matta le fondeur. Nadia L. Agnès Rispal la sculpteur. DR e samedi 27 octobre 2012, les jardins du Musée de Montmartre se sont animés pour voir Agnès Rispal y dévoiler le magnifique buste de Francisque Poulbot (1879-1946). Cette artiste a fait don de cette sculpture à l’Association des Amis de Francisque Poulbot. Agnès Rispal a été également la lauréate du prix 2010 de la Biennale et de la palette, de l’objectif et du burin, qu’organise la République de Montmartre. Abel Matta le fondeur. Michou comme vous ne l’avez jamais vu ! Exposition exceptionnelle du 5 novembre et jusqu’au 5 décembre 2012 DR L DR “Ses yeux m’ont regardé, sa bouche m’a parlé”… Tels furent les mots du sculpteur Agnès Rispal à propos de son œuvre. DR Francisque Poulbot MICHOU : homme de spectacle, homme de créativité, homme de générosité, accompagne le photographe Louis Teran sur les chemins de sa première exposition, « Incognito ». Michou accepte de poser. Plus encore, il se livre sans détour et offre au jeune photographe des images inédites. Dans ce véritable échange artistique, les deux protagonistes jouent la partition à quatre mains : l’un donne, l’autre prend. Magie de l’instantané : le personnage s’affranchit du cliché, le photographe impose sa vision. C’est donc un double honneur pour la galerie BE-ESPACE de présenter la première exposition de Louis Teran et d’accueillir par là-même Michou. Parmi la trentaine d’œuvres présentées, le galeriste Brian Elliott Rowe vous invite à découvrir la série dédiée à Michou. Un Michou comme vous ne l’avez jamais vu, personnage haut en couleurs, populaire et véritable « Institution Parisienne ». Louis Teran le révèle sous un angle où le bleu prend une toute autre dimension… Galerie BE-ESPACE 57 rue Amelot, 75011 Paris, Tél. : 01 42 71 09 03 Métro Chemin Vert/Bastille, site internet : galerie-be-espace.com La Gazette de Montmartre N°47 / 15 La vie du village Après la Fête des vendanges, c’est celle de nos aînés que le Comité des Fêtes prépare , avec la collaboration des restaurateurs de la Butte et du 18ème ! E DR n effet plus de 14 établissements vont faire le plein de belle humeur de nos papys et mamys pour le traditionnel déjeuner de Noël qui sera offert à 1350 d’entre eux, le jeudi 13 De gauche à droite : Frédéric Loup, Philippe Pares, Brigitte Houdinière, Roger Dangueuger. décembre… Une belle tradition qui se perpétue chaque année avec un cocktail de gourmandises, d’animations, et un cadeau personnalisé et ce grâce à la générosité de nos donateurs et amateurs du Clos Montmartre ! Pour le 24 décembre, une sortie de réveillon se prépare pour une cinquantaine de personnes, qui iront écouter Frédéric Zeitoun se produisant à l’Olympia … On les chouchoute avec tant de bonheur nos « anciens » ! Nouvelle info Une belle actualité témoignant des liens de solidarité entre associations montmartroises a per- 16 / La Gazette de Montmartre N°47 DR Actualités des actions sociales du Comité des fêtes De gauche à droite : Madame Faure Brac, Philippe Pares (Responsable de la Communication de l’ASP, Maître Sommelier à l’Assemblée Nationale), Pierre Arditi, Brigitte Houdinière, Philippe Faure-Brac, (Champion du monde de Sommeliers), Jean-Louis Christ (Député d’Alsace), Roger Dangueuger. mis au Comité des Fêtes d’être associé à une très belle vente aux enchères organisée par l’Association des Sommeliers de Paris* sous l’égide de son président Jean-Luc Jamrozik. C’est grâce à nos ambassadeurs Frédéric Loup et Roger Dangueuger, que le Comité a pu être retenu pour participer à cette grande vente prestigieuse qui s’est déroulée le 29 octobre dans les Salons du Westin, sous le parrainage de Pierre Arditi et Carole Bouquet... Les dons ont coulé à flot répartis entre 3 associations dont le montant sera communi- qué dès que le chèque sera remis le 3 décembre prochain… Autant d’initiatives heureuses et généreuses qui permettent au Comité des fêtes de faire bénéficier de moments festifs et conviviaux au plus grand nombre… Tous nos remerciements à tous les bénévoles, amis et donateurs qui communient à ces actions dans la bonne humeur ! ◆ Brigitte Houdinière *Les sommeliers ont illustré la première de couverture du n° 46 de la Gazette de Montmartre. ’est en 1998, année de sa naissance que la Librairie des Abbesses dirigée et animée par Marie Rose Guarniéri fait appel à la Fondation la Poste, mécène audacieux reconnu pour sa grande variété d’initiatives culturelles et éditoriales, ainsi qu’à la brasserie Wepler, représenté par Michel Bessières, lieu mythique d’ancrage de nombreux écrivains contemporains ou du passé, dont Céline, Prévert, Boris Vian, Max Jacob, Francis Jammes, Stéphane Mallarmé, Paul Verlaine, Henri Miller… Tous ont défié les Académistes et institutions de leur époque, et trouvé refuge à Montmartre… En hommage à leur littérature, une troïka originale a donc vu le jour entre une librairie indépendante, une brasserie renommée et une entreprise publique emblématique ! Quinze ans déjà et 29 auteurs primés qui ont été encouragés par un mécénat financier de 10 000 euros pour le Prix Wepler et 3000 euros pour la mention spéciale… Grâce à un système de jury tournant qui remet la littéra- Erratum Dans la Gazette N°46 une coquille s’est glissée dans l’annonce de la naissance des petites jumelles de la famille Del Lungo. Elles sont nées le 14 novembre 2011 et non pas 2012. Abonnez-vous à Montmartre La Gazette de Bulletin d’abonnement à retourner 21 place du Tertre 75018 Paris accompagné de votre règlement par chèque bancaire libellé à l’ordre du S.I. Montmartre 10€ pour un an port inclus pour la France métropolitaine Nom : Prénom : Adresse : Code postal : Ville : Email : De gauche à droite : Marie Rose Guarniéri de la Librairie des Abbesses et Fondatrice du prix Wepler, Jakuta Alikavazovic, Leslie Kaplan. ture au centre, le prix Wepler Fondation La Poste a voulu redonner un peu de jeu à la machinerie littéraire en créant un appel d’air de la rive gauche vers la rive droite. Dans un perpétuel esprit de curiosité, le Prix Wepler Fondation La Poste tente à sa façon de travailler les fatales lacunes d’une réception littéraire. Son ambition ? Défendre un point de vue sur la littérature qui place haut l’aventure vernale » . Le Prix Wepler 2012, a été attribué le lundi 12 novembre 2012 à Leslie Kaplan pour « Millefeuille », avec la Mention spéciale à Jakuta Alikavazovic pour «La Blonde et le bunker». ◆ Nadia L. I love Montmartre Amoureux de Montmartre ! Nouvel ouvrage à découvrir aux éditions « La Belle Gabrielle » ! Claire Dupoizat, l’auteur du livre, nous propose une balade dans un quartier mythique, mais sous un éclairage insolite et contemporain. Nous le découvrons bien vivant à travers une main, des yeux, et des oreilles sensibles. Un brin cruel, l’auteur n’épargne personne, mais elle sait raconter avec beaucoup d’empathie l’histoire de ces personnages que nous rencontrons tous les jours sans en avoir même conscience... Ce carnet de voyage est raconté comme une carte postale inversée : des portraits de « gueules » que vous ne croiserez qu’en poussant la porte de rades authentiques, des paysages aux escaliers dégringolant à l’ombre du Sacré-Cœur, des histoires bien vivantes qui continuent de faire du « village » un monde coloré, varié, mixte, insolite et unique ». Prix : 20€ Montmartre La Gazette de 21, place du Tertre 75018 Paris Tél. : 01 42 62 21 21 www.montmartre-guide.com Email : [email protected] Directeur de le publication et rédacteur en chef : Roger Dangueuger Ont participé à ce numéro : Jacques Bachellerie, Frédéric Loup, Perette Souplex, Michou, Alain Barta, Comité de rédaction : Jacques Nadia Laraba, Charlotte Pla, Catherine Roudon, Bachellerie, Gilles Chiriaux, Roger Marielle- Frédérique Turpaud, Karine Pla, Dangueuger, Sylvie Fourmond, Nadia Adelmo, Brigitte Houdinière, Joëlle Leclerc, Laraba, Mélanie Moya, MarielleJean Manuel Gabert, Catherine Loup. Frédérique Turpaud. Impression : DCFA 34 allée des Soudanes Création/Direction artistique/Réalisation : 78430 Louveciennes Philippe Simon Commission paritaire : en cours Secrétariat de rédaction : Géraldine Dujat ISSN : 1626-9640 La Gazette de Montmartre N°47 / 17 DR C F. Loup Le Prix Wepler Fondation La Poste a 15 ans ! La vie du village Noël 2012 P. Simon Calendrier de De gauche à droite : Frédéric Dornbusch, trésorier de l’association Initiatives Damrémont , Frédéric Loup, président de l’association des commerçants du Haut Montmartre, Willy Descamps, représentant de l’association des commerçants Lamarck-Caulaincourt, Sylvie Fourmond, présidente de l’association des commerçants Lepic-Abbesses, Roger Dangueuger, président du S.I Montmartre, Gilles Chiriaux, président de l’association des commerçants Charles Dullin, Xavier Cenex, président de l’association des commerçants du quartier Ordener souhaitent à tous les Montmartrois de joyeuses fêtes de Noël et de fin d’année et vous invitent à retrouver toutes leurs animations dans le calendrier de Noël ci-dessous. (Photo prise sur le manège de la place des Abbesses) Samedi 1er décembre 2012 Festivités des rues Lamarck et Caulaincourt Entre 9h et 12h, la Place Constantin Pecqueur prendra des airs de rallye. Un défilé de voitures anciennes dans lesquelles seront installés les Poulbots de Montmartre y sera organisé ! Détails du circuit : départ de la place Constantin Pecqueur, rue Caulaincourt aller et retour, rue Lamarck, Sacré-Cœur, les vignes de Montmartre, retour sur la place au stationnement de départ. Comptez également l’ouverture 18 / La Gazette de Montmartre N°47 Du 1er décembre 2012 au 15 janvier 2013 Le vendredi 7 décembre 2012 Inauguration conjointe des marchés de Noël de Lepic Abbesses et du Haut Montmartre Le quartier Lepic Abbesses et le Haut Montmartre illumineront leurs rues pour la plus grande joie des enfants et des touristes Du 4 décembre 2012 au dimanche 6 janvier 2013 La rue Ordener(début Mairie 18ème à la rue du Ruisseau) scintillera d’étoiles grâce à l’Association des commerçants du quartier Ordener représenté par Xavier Cenex. F. Loup Illuminations de la rue Damrémont Orchestré par Frédéric Dornbusch de la Brûlerie de Montmartre, représentant de l’Association « Initiative Damrémont » qui lancera les premières illuminations de Noël dans la rue Damrémont. de la «Pause Gourmande» avec le Grenier au Pain, qui proposera des viennoiseries, cafés et chocolats. A midi, le service et la vente de choucroute Ferret Michaux débuteront sous la tente pour le déjeuner. A 15h, retour de la «Pause Gourmande» avec des crêpes, du cidre, des chocolats chauds, cafés, des vins chauds... Illuminations de Noël des rues Lamarck et Caulaincourt Les visiteurs sont attendus à 17h au square Constantin Pecqueur où l’Association des Commerçants des rues Lamarck et Caulaincourt inaugurera ses illuminations de Noël avec la marraine Hermine De Clermont Tonnerre, Monsieur le Maire Daniel Vaillant, les Poulbots, la République de Montmartre. Service de vin chaud et mignardises fournis par des commerçants bénévoles. ACLA Du 20 novembre 2012 au 10 janvier 2013 En effet, le haut de la Butte accueillera son Marché de Noël : 55 chalets, situés rue Azaïs et rue du Cardinal Guibert, ouverts de 10h à 20h30, accueilleront leurs visiteurs tout le mois de décembre. Mis en place il y a seulement deux Pensez au Téléthon le 7 et 8 décembre (contact : La Pomponnette et Montmartre à la Une) ACLA Chasse au trésor pour les enfants L’Association des Commerçants Lepic-Abbesses, présidée par Madame Sylvie Fourmond, et l’équipe du Syndicat d’Initiative de Montmartre ont le plaisir d’organiser de nouveau cette année, la célébrissime chasse au Trésor de Noël ! ACLA Grande Collecte de Jouets A partir de 14h00, les enfants du 18ème, accompagnés de leurs parents, pourront s’amuser à découvrir l’histoire de Montmartre à travers un parcours ludique et divertissant. Cette année, le thème de la chasse portera sur le nom des rues et les anecdotes qui s’y rapportent. A la fin de l’animation, un grand goûter au Terrass Hôtel sera mis en place pour récompenser les enfants de leurs recherches. François Tardy, comédien, metteur en scène et directeur de la Compagnie des Songes nommée récemment aux Molières viendra lire de jolis contes de Noël . Les petits explorateurs pourront ensuite repartir avec des trésors bien mérités (lots généreusement offerts par des commerçants du quartier tels que des invitations gratuites pour des musées, des croisières, des pièces de théâtre, des ateliers créatifs…). Inscription auprès du Syndicat d’Initiative de Montmartre par mail à : [email protected] ACLA Dimanche 16 décembre Passage du Père Noël dans les rues dans le quartier Lepic Abbesses et maquillage dans le chalet des Abbesses de 11 h à 13 h et de 15h à 18h et photos des enfants maquillés avec le Père Noël en fin de journée . Départ à 11h en bas de la rue Lepic dans le quartier Lepic Abbesses. Passage du Père Noël dans les rues l’après-midi dans le quartier Lepic Abbesses et maquillage dans le chalet du Père Noël de 11 h à 13 h et de 15h à 18h et photos des enfants maquillés avec le Père Noël en fin de journée. Mardi 18 décembre Samedi 15 décembre Visite guidée pour les enfants Maquillage gratuit dans le chalet du père Noël sur la place des Abbesses de 11 h à 13 h et de 15h à 18h30 Dimanche 9 décembre ACLA Trois points de rencontre pour venir déposer les jouets que vous voulez offrir aux enfants défavorisés : place du Tertre (Chalet près du Syndicat), place des Abbesses (Chalet du Père Noël) et l’Atelier Arts et Créations de Madame Christine Thoumieux-Ullmann (46 rue Lamarck). Cet évènement permet, chaque année, à des centaines d’enfants de recevoir de beaux cadeaux pour célébrer un Noël festif ! Chaque petit geste compte et votre générosité est leur seul opportunité de recevoir des cadeaux, comme tous les autres enfants. Votre solidarité et votre générosité seront les bienvenues ! Le guide conférencier du SIM, Jean-Manuel Gabert réalisera une visite pédestre de Montmartre pour les enfants. Il leur fera découvrir leur quartier sous un nouveau jour grâce à un parcours truffé d’anecdotes et agrémenté généreusement et gracieusement par les Visites Spectacles de Paris, qui mettront en scène des comédiens sur le parcours. Départ à 14h sur la Place des Abbesses – Inscription auprès du Syndicat d’ Initiative de Montmartre par mail [email protected] Défilé du Père Noël dans sa carriole avec les petits poulbots Tirage au sort de la tombola dont les billets ont été vendus par les commerçants faisant partie de l’Association des Commerçants du Quartier Ordener, puis remise des prix pour le concours de la plus belle vitrine des commerçants adhérents et faisant partie du tronçon des rues allant de la Mairie à la rue du Ruisseau. Mercredi 19 décembre Passage du Père Noël dans les rues l’après-midi dans le quartier Lepic Abbesses et maquillage dans le chalet des Abbesses de 14h à 18h. La Gazette de Montmartre N°47 / 19 ACLA Samedi 8 décembre 2012 Passage du Père Noel dans les rues du quartier Lepic Abbesses, un atelier maquillage dans le chalet du Père Noël de 11 h à 13 h et de 15h à 18h 30 et photos des enfants maquillés avec le Père Noel en fin de journée. ACLA Rendez-vous à 18h Inauguration du Marché Noël de la Place des Abbesses : à 18h Sur la place des Abbesses, en présence de Daniel Vaillant, Maire du 18ème arrondissement et du Député Christophe Caresche. Et Inauguration du Marché Noël du Haut Montmartre : à 19h A l’entrée du village du Marché de Noël, à 19h M. Daniel Vaillant, Maire du 18ème arrondissement accompagné du Député Christophe Caresche et d’autres invités surprises inaugureront le marché du Haut Montmartre et tous ensemble boiront le verre de l’amitié. Du samedi 15 au dimanche 16 décembre 2012 ACLA ans par l’Association des Commerçants du Haut Montmartre, présidée par Monsieur Frédéric Loup, le Haut Montmartre a ainsi l’occasion de fêter Noël au sommet de la Butte ! Artisanats, verres de boissons chaudes ou dégustations de bons produits sont les grands atouts de ce jeune marché illuminé qui devient peu à peu une véritable institution du quartier. Le quartier Lepic Abbesses, accueillera pour sa huitième année son marché de Noël autour du manège de la place des Abbesses et vous pourrez comme tous les ans rencontrer le Père Noël dans son chalet. Les commerçants de l’ACLA de toutes les rues du quartier Lepic Abbesses proposent gratuitement des animations pour les enfants. Sylvie Fourmond, la présidente de l’ACLA les remercient pour leur engagement. Les deux marchés fermeront leurs portes le 6 janvier 2013. La vie du village Mariage Paris Montmartre De gauche à droite : Midani M’Barki, Yves Mathieu, Pierre-Yves Bournazel L es plus grandes figures de la Butte étaient présentes : Michou, Yves Mathieu, patron du Lapin Agile, qui a chanté « Le temps des cerises », France Fanel, magnifique interprète de la chanson française, Alain Turban et ses chansons qui nous plongent dans le Montmartre que l’on aime... Les abonnés du magazine, les Présidents d’associations, les partenaires, les élus, tous ont répondu présents. Un immense bravo à Midani M’barki, fondateur et rédacteur en chef de la revue, à Jean Manuel Gabert, rédacteur, Jacques Habas, photographe et à toute l’équipe qui au fil des pages nous « raconte » et nous « parle » Montmartre. Pour ce numéro spécial un historique du journal à base de reproductions d’articles et photos parus à des époques diverses. Paris Montmartre a réussi le pari de faire vivre la culture de Montmartre et de son arrondissement. ◆ P. Simon Chaque sortie du numéro est prétexte à une fête et ce fût chose faite ce vendredi 28 septembre. Superbe ambiance au Sabot Rouge, orchestré par Henri Lagourgue, responsable de l’établissement et toute son équipe, qui ont servi cocktails et petits fours. F. Loup a fêté ses 25 ans Toute l’équipe du Syndicat d’Initiative de Montmartre félicite Gilles Chiriaux, Vice-Président du S.I Montmartre, pour le mariage de sa fille Cécilia avec Samir, fêté le 22 septembre dernier au restaurant « La Mère Catherine ». Nadia L. Disparitions Jean-Paul Hubeau Nous avons appris avec tristesse le décès brutal de Jean-Paul Hubeau, propriétaire pendant des années du célèbre restaurant La Maison Rose et plus récemment du Temps des Cerises, situé au 108 rue Lepic. Toutes nos pensées pour Madeleine, son épouse et leur fils Sébastien. P. Simon Une Grande Montmartroise nous a quittés… Josia Saint Clair nous a quittés dimanche 28 octobre. Elle avait 102 ans. Joëlle Lhôte, sa grande amie, lui avait rendu un très bel hommage dans le dernier numéro de notre journal. Josia Saint Clair avait été très heureuse à la lecture de l’article. Toutes nos sincères condoléances aux siens dans la peine. De gauche à droite : Gilles Chiriaux, Samir, Cécilia, Sonia, la maman de Gilles et grandmère de Cécilia. P. Simon DR Josia Saint Clair Vincent de La Mère Catherine Naissance Le mot de la maman : « Luc, mon mari, est formidable. Patient, très à l’écoute et causant avec son Denis. Moi, j’essaye de faire ce que je peux. Je l’aime, c’est sûr ! ». 20 / La Gazette de Montmartre N°47 DR Lucile, guide du Syndicat d’Initiative de Montmartre, et son mari Luc, sont heureux de vous annoncer la naissance de Denis, leur fils, né le 4 octobre à l’hôpital Trousseau. Montmartre des Montmartrois La Mascotte 52, rue des Abbesses ▲Madame Irène Campion et son fils Thierry. La Mascotte en 1934. DR DR un local réfrigéré pour les préparations, un nouvel espace pour le personnel, une cave à vin (6000 bouteilles). Au rez-de-chaussée, le bar à vin, haut lieu de traditions et de rencontres montmartroises, retrouve son emplacement initial à gauche en entrant. Trois générations de plafonds ont été supprimées pour laisser la place à des puits de lumière générés par deux nouvelles verrières et donnent un horizon différent à la salle de restaurant accessible aux handicapés. Un escalier en fer forgé, véritable œuvre d’art d’un Maître ferronnier, M. Lucien Longueville, membre également de la Commanderie du Clos Montmartre, donne accès à une nouvelle salle de 36 couverts, pouvant être privatisée et permettre l’organisation de réceptions ou séminaires. La réouverture de La Mascotte est prévue pour la mi-décembre. ▲ L orsqu’en septembre 1965 Thierry Campion du haut de ses 2 ans arrive avec ses parents à Montmartre, il ne sait pas encore, dans la tiédeur des 2 pièces de l’hôtel meublé qui les abritent, que le restaurant La Mascotte, que vient d’acheter son père deviendra 50 ans plus tard un des points de référence gourmand et gourmet de Montmartre. En 1980, première évolution, le bar, lieu de vie et point de rencontre incontournable des habitants du quartier perdure, mais les 4 billards d’antan ont disparu remplacé par une brasserie spécialisée dans les fruits de mer et produits régionaux. Premier avril 1992 le petit Thierry a bien grandi, son père prend du recul et Thierry a dans ses mains le destin de La Mascotte. Sans nostalgie, avec une gestion moderne, il a su garder la tradition. Aujourd’hui, vingt ans après, de nouvelles normes sont apparues et une évolution est nécessaire. Thierry Campion était à mille lieux d’imaginer le travail et le temps nécessaire pour cette nouvelle structure : 2 ans pour l’obtention du permis de construire, 5 forages d’étude à 28 mètres de profondeur, 19 puits d’injection de béton, une vingtaine de toupies de béton pour la consolidation des fondations… 7 mois de travaux. L’architecte Thierry Chalaux (qui a travaillé pour le restaurant Bras à Laguiole, Le Café d’Orléans, avenue du Général Leclerc dans le 14ème à Paris…) et son équipe d’artisans ont réussi un travail de titan, la création de 100 m2 en sous-sol a permis de mettre aux normes et d’installer une cuisine moderne : 4 chambres froides, une pâtisserie, P. Simon Il était une fois, les belles histoires commencent toujours par il était une fois... ▲La Mascotte comme vous la verrez bientôt. La salle de restaurant de 76 couverts a perdu 6 places, au profit de l’agrandissement des tables, le confort est privilégié au dépend de la rentabilité. Il y aura plus d’espace, tout en gardant l’esprit brasserie, chaque table, chaque couple, chaque groupe pourra y construire son silence, un silence qui permet de conjuguer senteur, plaisir, détente et intimité. La Mascotte c’est avant tout un travail de famille, de couple, un travail d’équipe. « Je suis fidèle à mon personnel et il me le rend bien. Ils savent qu’un restaurant est une petite PME, mais une petite PME différente des autres, ici l’acte commercial n’est pas seulement un acte de vente, il y a une notion de service, une notion d’interprétation, d’anticipation et de création qui sont primordiales et qu’il faut prendre en compte...» Dans cette Nouvelle... Mascotte, Thierry Campion, malgré tous ces travaux, a su conserver ce que lui avait inculqué ses parents, le culte du beau, du vrai, du bon, du bien et du vin... Merci Thierry, vivement la fin de l’année que l’on redécouvre les plateaux de fruits de mer et toutes les saveurs du terroir... L’équipe de La Mascotte remercie tous les voisins et les riverains pour leur patience et s’excuse des nuisances que ces travaux ont pu créées. ◆ Nadia L. La Gazette de Montmartre N°47 / 21 Montmartre des Montmartrois Monsieur Lahoucine Ait Taleb l’épicier de la rue Burq Non l’épicerie du 45 rue des Abbesses n’a pas disparue elle a déménagé juste un peu plus loin au 10 rue Burq. L a notoriété de Montmartre et celle de la rue des Abbesses ont rendu les loyers inabordables, il a fallu déménagé, soupire Lahoucine. En quoi consiste votre travail Lahoucine ? Mon travail a pour objectif de vendre les produits proposés dans l’épicerie. Le sens du commerce est donc inhérent au métier d’épicier. Je dois gérer les stocks, effectuer l’inventaire des marchandises, commander des produits. Une grosse partie de mon travail consiste à renseigner, à aider les clients. J’apporte un plus que les consommateurs ne trouvent pas en grande surface, à savoir la proximité et le service. Je suis relativement proche de mes clients, j’aime la communication et je discute très souvent avec eux, j’ai une clientèle beaucoup plus jeune, plus « branchée ». Certains habitués du 45 rue des Abbesses me sont restés fidèles. 22 / La Gazette de Montmartre N°47 Pourquoi avoir choisi ce métier ? Si on ne fait pas d’étude, on ne peut pas choisir un métier, on choisit seulement une opportunité, c’est le destin en quelque sorte. L’aspect commercial de ma profession me plaît. J’aime le commerce, je suis maître de mon quotidien. La notion commerciale s’avère essentielle pour un épicier, je dois vendre mes produits et établir un contact avec mes clients. Je passe environ 66 heures par semaine dans ma boutique ! Entre la clientèle à recevoir, les achats à gérer, la comptabilité, les livraisons à domicile, je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Pour autant, pas la peine d’espérer faire fortune. Mais si l’on a la foi et la vocation, c’est un beau métier qui crée du lien social et offre aux personnes isolées et âgées de la chaleur humaine. « Si les clients aiment tant leur épicier, c’est parce qu’il y a en lui une hospitalité propre à ces pays, une culture de l’accueil bien spécifique que personne ne peut nier ». Lahoucine se définit comme un dépanneur, un dépanneur de l’essentiel qui offre dans son univers de la rue Burq un coin d’humanité. ◆ Nadia L. NL Un commerce de proximité, c’est une providence, c’est un point de rencontre, c’est un lieu de vie. L’enfant gourmand de bonbons y côtoie les célibataires en manque de bière, les couples attardés du dernier métro et les ménagères à court d’huile, de lait, de sucre ou de fruits. NL Arrivé du Maroc il y a près de 30 ans, Lahoucine est aujourd’hui un citoyen de Montmartre à part entière. Cette épicerie de la rue Burq est un rayon de soleil, c’est un voyage dans le temps, les couleurs des étalages tournent avec les saisons. Crèches Dossier Histoires de Noël d d La crèche s’érige dans le paysage de Noël comme l’église au cœur de nos villages. Croyants, non croyants qu’importe… la crèche attire les regards et le plus souvent suscite l’admiration des petits et des grands. DR L ’universalité de la fête de Noël tient à ce qu’elle rassemble les hommes autour d’un moment de Paix… cette trêve de Noël qui, de par le monde, est, presque partout, observée. C’est à ce moment de l’année où la nuit l’emporte sur le jour, que nous avons le plus besoin de lumière et de chaleur et que nous aspirons le plus à ce repos du corps, de l’âme et de l’esprit pour nous rapprocher de nos semblables. Comme un retour sur la Création, nous aspirons sans doute à faire éclore en nous, un être nouveau… La magie de Noël tient à nous faire redécouvrir cette âme enfantine qui sommeille dans chacun de nous, celle qui s’émerveille devant tout ce scintillement lié à cette superbe fête avec son sapin illuminé et sa crèche vers laquelle cheminent les plus grands Sages au côté du petit peuple, guidés par le rayonnement de l’intelligence et l’irradiante chaleur du cœur… Le sublime côtoie le dénuement, la richesse, l’indigence, la force de l’esprit, la spontanéité des humbles… Dans la rigueur hivernale, tous se dirigent vers le chaud d’une étable… crèche merveilleuse que, ébahis, nous dévorons des yeux ! La crèche est une mise en scène sculptée de la Nativité que l’on retrouve dans toutes les églises chrétiennes de France et d’ailleurs. Pour les catholiques, il est d’usage d’installer sa propre crèche le premier dimanche de l’Avent, ou pour la Saint-Nicolas ou pour le dernier dimanche avant Noël. La crèche du Sacré-Cœur Il faut lui trouver une place de choix dans la maison, puis aménager un décor qui la mette en valeur. Adossée au mur, quelques bûches de bois, de grosses pommes de pin, de la mousse, de la paille, des cailloux blancs peuvent composer un décor naturel. De la terre de bruyère, une ardoise peuvent composer le toit de la crèche ; on peut aussi réaliser un petit mas provençal ou une grotte en papier rocher avec au sommet une étoile... La Gazette de Montmartre N°47 / 23 Dossier DR DR Noël DR Les santons de Provence DR DR Crèche mexicaine Étymologie du mot crèche Histoire et origine de la crèche Le mot crèche désigne à l’origine une auge, une mangeoire pour les animaux dans une étable ou une bergerie de la ferme. Ce terme est d’origine francique, dérivé d’un mot reconstitué sous la forme krippia (cripia en latin) qui a donné krippe en allemand, kribbe en néerlandais, krybbe en danois et crib en anglais. C’est dans une mangeoire que l’enfant Jésus de Nazareth a été placé, selon la tradition, à sa naissance. Par extension, la crèche désigne la représentation de l’étable avec ses animaux et ses personnages. Le terme crèche a remplacé l’ancien français presepe, du latin praesepe qui désignait à l’origine un parc à bestiaux, puis une étable, et enfin la mangeoire de l’étable. L’origine latine se retrouve dans les mots presepio en italien, pesebre en espagnol, pessebre en catalan, presépio en portugais. Par extension, la crèche désigne la scène de la Nativité qui représente l’enfant Jésus dans une mangeoire entouré des animaux de l’étable de Bethléem. En espagnol, belén désigne la crèche (de Belén, nom espagnol de Bethléem). Par analogie avec le lieu de naissance de Jésus, une crèche désigne aujourd’hui un lieu qui reçoit les très jeunes enfants lorsque leurs parents travaillent. Les sources historiques de la crèche nous sont données par les évangiles de Luc et de Matthieu qui racontent l’histoire de Jésus, l’annonce aux bergers, les Rois Mages et leurs présents. Au IIIème siècle après J.C., Origène, théologien grec qui est considéré comme un des premiers grands philosophes chrétiens et qui a commenté tous les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, a ajouté dans ses écrits, l’âne et le bœuf de la crèche. Au IVème siècle, la date du 25 décembre a été fixée comme date de la naissance du divin enfant. Les débats qui ont amené cette décision ont permis de développer une pratique religieuse autour de cet événement. Au Vème siècle le pape Léon 1er dit Le Grand, docteur de l’Église parle de trois Rois Mages, chacun appartenant à une des trois races humaines : la sémite (le roi jeune), la japhétique (le roi mûr) et la chamitique (le roi maure). Ainsi, l’univers entier participe à l’événement car les Rois représentent tous les âges des hommes et leurs dons, l’or, l’encens et la myrrhe représentent la royauté, la divinité et l’humanité. Dès le XIème siècle, les chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte à Bethléem, supposée être le véritable lieu témoin de la Nativité. Au XIIIème siècle, c’est François d’Assise qui a créé en 1223 une 24 / La Gazette de Montmartre N°47 des premières crèches vivantes en utilisant des personnages réels, à Greccio, en Italie, dans une grotte de la région, avec la coopération du Seigneur du village. Les personnages (Joseph, Marie, les mages, les bergers, les paysans) étaient joués par les gens du village. Les animaux aussi étaient réels. À Greccio se trouve encore un ermitage franciscain qui commémore cette première crèche vivante. Plus tard, on plaça parfois un véritable enfant dans la mangeoire. Petit à petit, la coutume s’est répandue, sous l’influence des prédicateurs franciscains, en Provence et en Italie, surtout à Naples. La première crèche avec personnages remonte à 1283 et fut commandée par le Pape Onofrio IV. Il n’en reste que 5 statues. Au XVème siècle, les crèches sont presque toutes créées pour les édifices religieux. Pietro et Giovanni Alemanno ainsi que leurs collaborateurs réalisent en 1478 une crèche splendide pour l’église San Giovanni Carbonara : 41 statues polychromes de grandeur réelle situées dans un contexte presque théâtral. De la période Renaissance, il nous reste la crèche de Sant’Anna dei Lombardi du sculpteur Antonio Rossellino (1475). Sur ce haut relief en marbre se détachent les figures, elles aussi sculptées dans le marbre : la Madone, Saint-Joseph et les animaux ont des attitudes naturelles. Les premières crèches ressemblant DR Crèche des Iles Marquise DR Crèche asiatique DR DR Crèche amérindienne Crèche du Niger à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises de la région de Naples, au XVIème siècle. Ce sont les Jésuites qui les ont introduites pour la première fois en modèle réduit. À la fin de ce XVIème siècle, le climat est à la Contre Réforme. les Franciscains et les Jésuites diffusent les crèches dans le but d’augmenter la foi. Les monastères féminins rivalisent pour posséder la plus belle crèche : les statues sont en bois, les yeux en verre. C’est ainsi que naît la crèche baroque, dite mobile, car démontée et refaite chaque année. Les statues sont encore plus petites, portent des perruques (les figures féminines sont chauves pour pouvoir mettre des perruques différentes selon le rôle qu’elles tiennent), les yeux sont en verre, les habits et parties nues sont polychromes. La scène de la crèche tient maintenant compte de l’illumination (utilisation de cierges, de miroirs). La présence de tissus par endroits présente la crèche comme une scène de théâtre. C’est alors que viennent s’ajouter des lieux laïcs qui n’ont rien à voir avec l’événement principal : le marché, la fontaine, la taverne. La crèche baroque napolitaine a permis de développer les crèches ligures, des Pouilles et siciliennes utilisant différents matériaux : la terre cuite, le papier mâché, le corail, l’or. Pour la crèche des religieuses de Santa Chiara, en 1684, les figurines appelées pastori ont des tailles différentes et sont situées sur plusieurs niveaux afin de donner une idée de profondeur. Les caractéristiques du Baroque sont là : sens du mouvement, du spectaculaire, tendance au naturalisme. La crèche rococo, c’était plus encore de théâtralité : la représentation de Naples, ses places, son marché, ses concerts, ses tavernes. Le XVIIIème siècle fut le siècle d’or de l’art de la crèche : elle s’est complètement laïcisée, enrichie de personnages et d’éléments n’ayant rien à voir avec la scène sacrée. La crèche, c’est le miroir de la vie quotidienne qui présente la misère du petit peuple et le faste de la noblesse. Souvent le sacré et le profane ainsi que les différentes époques sont mélangés. Aujourd’hui, les figurines de la crèche napolitaine ont un visage modelé en terre cuite (et non plus en bois) avec des yeux en verre. Les membres sont articulés en bois travaillé. Le corps est réalisé en fil de fer et étoupe, elle-même recouverte par les vêtements. Outre le soin apporté à leurs habits, ces figurines sont caractérisées par une expression très réaliste. Dans la pittoresque via San Gregorio Armeno du centre historique de Naples sont présentes des expositions permanentes et ateliers d’artisans qui produisent encore des pastori représentant souvent des personnalités. En France, la première crèche connue fut celle créée à Marseille, en 1775, par un dénommé Laurent. Elle était constituée de mannequins articulés vêtus de costumes locaux. Pour y ajouter un brin d’exotisme, le créateur y avait placé des girafes, des rennes et des hippopotames. Après la période de la Révolution pendant laquelle cette pratique religieuse était interdite, les Provençaux ont répandu l’usage de la crèche à partir de 1803. Ils avaient en effet inventé les personnages actuels qui peuplent les crèches, souvent installées non seulement dans les églises mais dans les maisons des particuliers. En certaines communes, la crèche vivante est représentée la nuit de Noël, comme aux Baux-de-Provence. Maintenant, les crèches peuvent être faites de mille façons : dans un vieux poste de télévision, sous cloche, dans une coquille de noix, en corail, peintes sur la porcelaine, dans une coquille St-Jacques ou dans une montre ! Quelques types de crèches La crèche de Noël est une tradition catholique. Elle existe en Italie, France, Espagne, Portugal, Irlande, Pologne… Crèches espagnoles : la plupart des villes et villages ornent leurs places principales, leurs églises, chaque La Gazette de Montmartre N°47 / 25 Dossier Noël DR DR DR Crèche napolitaine Crèche massaï foyer… Beaucoup de ces crèches ont évolué de façon spectaculaire, avec des personnages en mouvement ou des effets spéciaux qui font les délices du spectateur. Les crèches vivantes sont parmi les plus populaires. Les habitants de chaque commune jouent eux-mêmes le rôle des personnages et organisent une véritable représentation des scènes de la Bible. En général, les spectateurs ont également la possibilité de déguster les produits typiques de la région. Des villes comme Málaga ont installé des crèches sous la mer. D’autres, comme Cordoue, en ont quelquefois élaboré en chocolat. Que diriez-vous d’une crèche rien qu’en sable ? Vous en trouverez une sur la plage de Las Canteras de Gran Canaria, dans les îles Canaries. Crèches portugaises : la crèche portugaise constitue une importante tradition populaire et artistique. Il existe en effet une tradition de sculpture en terre cuite. La crèche a été très répandue au Portugal pendant le XVIIIème siècle, considéré comme la période faste. C’est à cette époque que des grands artistes sculpteurs comme Joaquim Machado de Castro et António Ferreira ont laissé des œuvres jamais égalées qui sont imprégnées de fantaisie, d’imagination et d’humanisme. À Estremoz, les sœurs Flores travaillent ensemble et s’inspirent de la tradition pour recréer des figures du passé ; artistes reconnues elles exposent régulièrement dans le monde entier. La particularité qui rend « célèbre » cette crèche est l’autel conçu 26 / La Gazette de Montmartre N°47 DR Crèche africaine Crèche de Notre Dame de Paris sous forme d’escalier où sont regroupés les personnages principaux de la nativité, les bergers, les femmes portant les offrandes.Tout autour de cet escalier des scènes résument le passé historique du Portugal. Depuis quelques années, les jeunes créateurs de crèches continuent la tradition parentale en réalisant des crèches quelques peu surprenantes : les crèches “grosses têtes”, les crèches en bois de saule, les crèches en azulejos… Crèches polonaises : laïcs ou religieux, Noël ne laisse personne indifférent en Pologne. Et surtout pas à Cracovie au moment du fameux concours des crèches. Une manifestation riche en couleurs et à nulle autre pareille ! Il ne faut pas s’attendre à des crèches habituelles, bien loin de là ! Celles-ci sont inspirées par les monuments religieux de la ville, hérissés de tours et de coupoles. Dans la partie centrale nous retrouvons toujours la Sainte Famille et sur d’autres niveaux les personnes importantes de Cracovie ou celles qui ont marqué l’histoire du pays. Sur la plus grande place médiévale d’Europe, celle du Marché, la foule se presse pour découvrir une multitude de maquettes d’églises aux couleurs chatoyantes : ce sont les fameuses crèches, réalisées en papier, en carton, en matériaux divers et recouvertes d’aluminium aux teintes brillantes. Le travail du détail fait de chacune un vrai travail d’orfèvre. Pas d’or ni de métal, rien que de la récup pour ce spectacle haut en couleurs ! Crèches des pays andins : le lama remplace le bœuf. Crèche comtoise : théâtre populaire né à la fin du XVIIIème siècle. Comme la crèche provençale, elle invite autour de la Sainte Famille des personnages issus de la société franc-comtoise de l’époque. Crèche vivante : spectacle joué en public, ou crèche qui contient des personnages réels. Crèche provençale : elle s’inspire de la vie locale. Les artisans évoquent des personnages typiques de la région ou du village ou des défunts de la famille. Elle date du XVIIIème siècle. Ont été rajoutés aussi à Marseille les santons qui représentent des petits métiers connus : le meunier, le rémouleur, la lavandière… Les “santoun”, figurines de la crèche Les santons sont ces petits personnages que l’on met dans les crèches. Le terme de santon vient du provençal « santoun » qui signifie « petit saint ». Ils perpétuent les traditions provençales, la vie des hommes et de leur famille et sont les témoins intemporels de la chrétienté et de la résistance du peuple de Marseille aux interdictions de la Révolution française. Ils sont aussi une reproduction de la nativité, des vieux métiers et des personnages traditionnels des villages. À partir du XIXème siècle, la crèche provençale devient la plus populaire en France ; elle finit par représenter tous les métiers de l’époque, en costume local des années 1820 DR DR Une crèche de Laponie DR Une crèche orientale DR Une crèche africaine à 1850. Les personnages étaient alors façonnés avec de la mie de pain séchée, puis peints à l’huile et au vernis. De nos jours, de grandes marques de santons se distinguent avec leur propre style et leur palette de couleurs. Le matériau utilisé est l’argile locale de Marseille ou d’Aubagne, de couleur rouge. Le plastique, le plomb ou le plâtre sont proscrits. Les Provençaux se les transmettent de génération en génération et chacun y ajoute les personnages nouveaux créés par les santonniers. À la mi-décembre, on les sort des cartons dans lesquels ils ont dormi toute l’année et pendant plus d’un mois, ils seront dans la crèche, qui reproduit un vieux village. La fabrication des santons Chez les santonniers, il y a deux sortes de santons : les pièces uniques, qui sont modelées directement dans l’argile, à la main, sans l’aide d’aucun moule et les santons de série, qui sont créés à partir d’un moule. Les différentes étapes de la fabrication des santons sont nombreuses : successivement on réalise le modelage, la création du moule, le moulage, le séchage, l’ébarbage, la cuisson et la peinture. Scène de la Nativité dans les arts Beaucoup d’artistes de toutes les époques ont également représenté la naissance de Jésus sur leurs toiles, Une crèche Russe dans leurs œuvres sculptées ou sur les vitraux : ces œuvres sont appelées des Nativités. Les deux plus anciennes représentations de la Nativité connues datent du IVème siècle : - la première consiste en une peinture murale ornant la chambre mortuaire d’une famille chrétienne ayant vécu aux environs de 380 découverte dans les Catacombes de Saint-Sébastien, à Rome. - l’autre fait référence à une scène peinte sur un sarcophage de la basilique de Saint-Maximin représentant l’adoration de l’Enfant Jésus par les Rois Mages. L’iconographie de la Nativité comprend trois parties : les Préludes, c’est-à-dire les épisodes antérieurs à la naissance (le voyage à Bethléem, le recensement, l’attente de l’accouchement), la Nativité proprement dite, l’Annonce aux bergers et l’Adoration des mages. La Nativité, proprement dite, rassemble Marie, Joseph, l’Enfant Jésus, les bergers, les anges et les Rois Mages. Le thème de la Nativité apparaît très fréquemment à l’époque médiévale, mais aussi à la Renaissance et durant les périodes baroque et rocaille. Il existe deux traditions dans les représentations de la Nativité : - dans la tradition occidentale, Marie est figurée assise, portant l’Enfant Jésus sur ses genoux, puis, sous l’influence artistique italienne, la Vierge sera représentée à genoux dans l’attitude de l’adoration. - dans la tradition orientale, seuls sont présents l’Enfant placé dans sa crèche, la Vierge couchée et Joseph assis. De très nombreux artistes ont trouvé leur inspiration dans la Nativité et nous ont offert des chefs-d’œuvres dans les différents domaines de leur art. On peut citer Piero della Francesca, Botticelli (plusieurs œuvres), Fra Angelico, Ghirlandaio, Giotto, Caravage,Rogier van der Weyden, Charles Le Brun, les frères Limbourg (les Très Riches Heures du duc de Berry), Le Pérugin, Rubens, Zurbarán, El Greco, Nicolas Poussin, Fragonard, Hyacinthe Rigaud, Georges de la Tour, Maurice Denis, Marc Chagall… ainsi qu’une multitude d’artistes inconnus qui ont peint les vitraux, orné les chapiteaux, décoré les murs de bas-reliefs et sculpté les tympans de nos églises et de nos cathédrales. Toute l’équipe de la Gazette de Montmartre se joint à moi pour souhaiter un Joyeux Noël à tous ses lecteurs et à tous les Montmartrois, petits et grands : que les plus jeunes passent d’agréables moments dans les différentes crèches de notre quartier, que d’autres puissent un jour découvrir et admirer des crèches anciennes dans les étables et les bergeries de nos terres rurales et qu’enfin les plus défavorisés trouvent une “crèche” accueillante pour l’hiver afin de ne plus “crécher” dans le froid de nos places et sur nos trottoirs. ◆ Jacques Bachellerie La Gazette de Montmartre N°47 / 27 Montmartre et ses rues Les magies de la rue Véron... En marge de la célèbre rue Lepic, une ruelle secrète cache un monde merveilleux réservé à ceux qui ont l’âme montmartroise : la rue Véron. Une redécouverte de notre propre village qui se continue là jusqu’au contrefort de St Jean de Montmartre... M ontons la rue Lepic depuis la place Blanche. La dernière avant la rue des Abbesses sur notre droite c’est elle. Entrons. Pas si vite ! Freinée des deux pieds par des vitrines fabuleuses. Mille reflets dans les bouteilles de limonade artisanale, un Nectar de pêches de vigne, la Gallia (la bière parisienne qui avait un stand aux Vendanges dernières), un cognac, une absinthe, des bocaux de pâtés multiples, et dans un recoin, entre deux bouteilles de vin fin, la petite boîte ovale de l’abbaye de Flavigny… Dépassez les cent nuances de nougat à la découpe, entrez : sur les étagères de bois les Pierrot Gourmand de notre enfance voisinent avec les dernières recettes de champignons en conserve… Sortons. Levons la tête. Sous la banne rouge de L’EPICERIE DU TERROIR, le beau décor de l’ancienne boutique est, heureusement, resté intact : BOUCHERIE CENTRALE, souligné de fer forgé, avec le D majuscule du patron et la ligne de crocs audessus de l’entrée. En face, un mur aveugle et nu. Nu ? pas tout à fait. Sous le filet de falaises, des figures étranges créées par les intempéries, et, plus bas, deux créations d’artistes de rue : un des 200 « grimasques » de Gregory, alias Gregos, Montmartrois né en 1972 qui les sème depuis juillet 2006, et en dessous un portrait de Louise Michel encadré de mosaïque bleue. Voilà les trois premiers mètres de la rue, ses deux derniers numéros ! Guettez d’autres graffitis plus loin… Continuons Pour continuer, je vais directement au 17, où réside la poète Linda Bastide, entourée de l’affection de Bernard (le mari), Hugo et Virgule (les chats) et Belle (la chienne épagneul bleu de Pi28 / La Gazette de Montmartre N°47 cardie). Arrivée depuis son Narbonnais au 17 rue Germain Pilon, à l’époque où son film La dérive (réalisation Paule Delsol) était présenté à Cannes 1964 avec les éloges de Truffaut, elle arriva rue Véron en 1994. C’est dire que cette montmartroise au renom international sera un excellent guide pour mon exploration. Sa maison est de 1820 : nul doute qu’elle est heureuse d’avoir, à ses croisées, les rideaux de dentelle faits à la main par la grand-mère paternelle. Car Linda a créé une atmosphère à la fois poétique et chaude de cocon pour favoriser son œuvre. Voici une toute nouvelle boutique, ouverte depuis quinze jours lors de mon passage : un traiteur italien au vertige de parfums de charcuteries prêtes à être découpées à votre guise… Le COLIBRI est le rez-de-chaussée du numéro 35, une maison de 1860, et on dirait que, du carrelage aux affiches, du bar aux chaises de bois, tout est resté tel qu’avait pu l’être un bistro d’Alphonse Allais ou de Verlaine, pour ne citer que des amoureux de la Butte. Ce havre de paix et de tendresse a été sauvé des pioches par Thierry Campion, le patron de La Mascotte ouverte en 1889 au 52 rue des Abbesses (à quatre pas d’ici) et il lui a rendu ce parfum du vrai vieux Montmartre après lequel courent les journalistes en mal de clichés, sans aller aussi loin vers ce recoin discret et authentique. Enfin discret, sauf les soirs de musette, de rock ou de jazz ! car Montmartre c’est la musique et la danse, c’est « le petit bistro dont on pousse deux tables » et « qui le temps d’un Gainsbourg se prend pour Bobino », et c’est bien cela le COLIBRI. Dans le reflet du grand miroir, alors qu’un chocolat chaud chasse octobre, je vois une silhouette en caban de drap, en casquette de marin, aux cheveux de neige : n’est-ce pas Jean Gabin qui vient de s’accouder au bar puis de 1 2 ▲ 1 - Une mosaïque sauvage sur le mur nu du dernier numéro de la rue, juste au croisement avec la rue Lepic. Louise Michel admirablement dessinée. 2 - Vitrine de l’atelier de Catherine Jacquet, la brocantiquaire. Vitrine des Vendanges.. 3 - Le grimasque rouge de Gregos, aujourd’hui disparu. 3 s’installer sur un des tabourets ? On aurait pu le croire… Collé au COLIBRI, le restaurant AU BONHEUR DE THAILANDE, numéro 33, affiche dans sa vitrine un carré noir et blanc. C’est un code QR qu’on scanne avec l’appli pour codebarres de son smartphone, ce que je fais, et hop ! une fiche-contact se crée avec toutes les coordonnées, résultat bien plus malin qu’un simple accès à leur site. Une vitrine consacrée à nos Vendanges, dans une maison de 1895, une affiche ancienne d’origine, et deux joyeux enfants de terre cuite jouant avec la treille : c’est au 34, la brocantiquaire, Catherine Jacquet. Maisons incroyables A l’angle avec la rue Audran (où est le restaurant créole de Armelle et Henri), le numéro 32 est une maison de 1870 avec un restaurant qui s’appelle « Le Restaurant ». Voilà une excellente façon de ne pas être confondu avec un dentiste. En face, au 30, la vieille grille cernant cette maison d’angle à trois étages de style 1900, avec une cour 4 Le 16 est la plus ancienne maison de la rue, elle est de 1700 : du haut de ces 5 étages trois siècles et douze ans nous contemplent… Une maison rose de 1850 au 12 rue Véron, c’est le KEZACO, un restaurant espagnol. Dans la salle, à gauche en entrant, un piano. C’est là qu’une fillette de six ans enchantait les dîneurs avec son jeu étonnant. La voici sur une photo collée sur la porte : la fillette est une très jolie jeune fille qui donne des cours de piano. Elle s’appelle Cassandre et elle a ce sourire heureux de l’artiste qui n’est jamais loin de son instrument. Au croisement avec la rue Germain Pilon, au 10 rue Véron, le bâtiment a été très remanié : il ne reste rien de la boulangerie aux faïences peintes des années soixante ; il ne reste rien surtout du lavoir qui, en sous-sol, accueillait les femmes du quartier dans leur baquet, frappant le linge au battoir et le tordant, dans l’eau d’une des rivières souterraines de la Butte captées aujourd’hui dans les égouts (telle celle de la place Constantin Pecqueur). 5 7 6 Photos : Marielle-Frédérique Turpaud 8 pleine de feuillages et un arbre tendrement tordu dépassant du muret où une petite fenêtre laisse deviner un refuge dans l’épaisseur même du mur, cette maison est un décor de rêve pour cinéaste poète… Continuons, peut-être en désordre… Tenez en face, au 23, des ouvriers repeignent une façade. C’est une maison de 1880, d’un seul étage, au mur couvert d’ardoises, une étroite boutique bleu ciel jumelée avec la maison voisine. Mais restons sur cette petite maison-là : les 20 mètres carrés de la boutique furent le salon de coiffure de Jacques, le coiffeur des stars. Meublé en fauteuils Louis-Philippe échancrés pour le bac à shampoing, ce lieu recevait Dalida et tous les clients de Marcel-Charles Gaichet, le Narbonnais du 12 de la rue Berthe. Au 26, une statue dans sa niche des années 1850 joue entre candeur et vertu. Le 19 est une brave maison de 1895 apparemment tranquille. Elle cache en fait un véritable jardin descendant (du moins pour le cadastre) en croisant la fin de la rue Robert Planquette jusqu’au 58 boulevard de Clichy sous la forme de la très privée Villa des Platanes, un ensemble architectural d’Edmond Deloeuvre fini en 1896. Par les grilles du boulevard on peut voir les maisons au style néo-déliro-quasi-Renaissance, mais les bas-reliefs en hommage aux Communards du quartier ne sont pas visibles. Au 18, un CAFE BAR de bois peint, immobile depuis… Depuis ? Depuis que le patron de l’époque avait fièrement fait poser les lettres blanches proclamant qu’il avait le téléphone : MONT.40-99. On imagine (ou on se rappelle…) le passant pousser la porte qui carillonne : « Un jeton de téléphone s’il vous plaît… » ou les habitués : « Bonjour. On n’a pas appelé pour moi ? » Car celui qui a le téléphone, dans la rue, est le pivot de la vie de la rue. Seuls des films en noir et blanc, avec Robert Dalban en patron de bistro, peuvent restituer cette ambiance que cette simple mention fait renaître… Autour du café, les peintures des lettres de l’HOTEL DE CLERMONT où fut tourné par Jacques Rouffio La Passante du Sans-Souci ponctué de drames. ▲ 4 - La décoration de l’ancienne boucherie est restée intacte. Croisement Véron-Lepic. 5 - La petite maison où était la boutique du coiffeur de Dalida. 6 - Chez Ahmed un petit café immémorial. 7 - La poète Linda Bastide au travail, dans le doux clair-obscur de son bureau. Aux fenêtres, les rideaux de dentelle tissés par sa grand-mère. 8 - Une statue Napoléon III dans le mur du numéro 26. Le théâtre Au numéro 7, la vénérable maison de 1860 voit vivre et palpiter un théâtre depuis 2006. Un théâtre comme Dullin (fondateur du Cartel des Quatre, dont l’Atelier n’est pas loin) les aimait : un creuset privilégiant les créations inédites d’auteurs contemporains, oubliant les mécanismes commerciaux des succès rebattus. Ce fut l’idée de Sophie Vonlanthen, formée à New York, et de Yann Reuzeau, formé à Paris. Ayant joué ensemble dans Quatre chiens sur un os de J.P. Shanley, ils créent la Manufacture des Abbesses. Ils prennent le bâtiment : quatre murs et une clef, voilà, tout est à déblayer, édifier, peindre. Tout. Et c’est une réussite parfaite, que résument 4 minutes sur Dailymotion. On pense aux Déchargeurs de Vicky Messica… Les Débutantes, 2ème pièce de Reuzeau, ouvre l’aventure en novembre 2006, il y a juste 6 ans lorsque j’écris ceci. Depuis, chaque pièce, pour adultes ou pour enfants, est un pari – pari réussi comme avec Gauthier Fourcade (sa Trilogie janvier-février 2010, Le Bonheur est à… (ou l’inverse) au printemps 2012). Au fond du fond, laissons-nous glisser par les méandres de la rue André Antoine, l’homme de théâtre, jusqu’à la place Pigalle, mignonne allons voir si le jet d’eau chante encore aujourd’hui… ◆ Marielle-Frédérique Turpaud, maire de la Commune Libre de Montmartre La Gazette de Montmartre N°47 / 29 Montmartroscope Réveillonnez à Montmartre Chaque année, tout le quartier de Montmartre célèbre l’esprit des fêtes de Noël ! Les rues s’illuminent de couleurs festives, plusieurs marchés de Noël proposent des produits de saisons et le Père Noël se promène en riant ! Alors pourquoi ne pas venir réveillonner à Montmartre et passer un moment inoubliable au sommet de Paris ! Les restaurants de la Butte proposent des menus de réveillons, pour Noël ou pour le Nouvel An, afin de fêter Noël en beauté. Nous avons regroupé pour vous ici toutes les adresses et coordonnées des restaurants afin que vous découvriez leurs menus. Retrouvez également les détails de leurs festivités culinaires sur notre site internet www.montmartre-guide.com dans la rubrique « Les Réveillons de Montmartre ». En 1928, la famille Gestaing, fabricant de meubles bretons, créèrent le cabaret sous le nom de Petit Breton. La grande époque de ce lieu débuta avec Bourvil, Jean Carmet, Fernand Reynaud et Pierre Perret. Le bal de la Reine blanche (1850-1885) cède sa place le 6 octobre 1889 au plus célèbre cabaret du Monde, « Le Moulin Rouge » créé par deux entrepreneurs de spectacle exploitant « l’Hippodrome » et « le Nouveau Cirque ». Chez Eugène 15 Place du Tertre 75018 Paris - 01 46 06 58 59 Au début du siècle, La Mascotte, grand comptoir occupait le rez-de-chaussée d’un petit immeuble où se trouvait l’hôtel Pompéa qui logea Edith Piaf en 1935. Depuis 1965, la famille Campion s’y est établie de père en fils… La Bonne Franquette 17 Place du Tertre 75018 Paris - 01 46 06 73 49 La Crémaillère 52 rue des Abbesses 75018 Paris - 01 46 06 28 15 PS 12, rue Norvins 75018 Paris - 01 46 06 49 35 PS PS La Mascotte Chez ma Cousine 82 Boulevard de Clichy 75018 Paris - 01 53 09 82 82 PS Le Moulin Rouge Librairie, puis crèmerie, la Crémaillère devient en 1926 un lieu à la mode, à la fois cabaret, bar, dancing et restaurant fréquenté par la bohème de l’époque. A La Pomponette 42 rue Lepic 75018 Paris - 01 46 06 08 36 Le Wepler 2 rue des Saules 75018 Paris - 01 42 52 02 42 Eugène Lantz, un vieil alsacien trônait derrière son comptoir et affichait sur sa publicité « On y mange de jeunes poulets à la sauce de vieilles chansons françaises ». Après-guerre et jusque dans les années 70, la terrasse de Chez Eugène était le point de passage obligé pour l’apéritif du soir et des frites pour garder la tête froide. Le père Eugène y veillait ! C’est une maison vieille de plus de 4 siècles, érigée à l’angle de la rue des Saules et de la rue Saint-Rustique. Dénommée « Aux Billards en Bois » du nom de l’association fraternelle créée par Francisque Poulbot, elle était à la fin du siècle dernier, un rendez-vous d’artistes : Pissaro, Sisley, Cézanne, Toulouse-Lautrec, Renoir, Monet, Zola… Vincent Van Gogh qui habitait avec son frère rue Lepic, y a peint en 1886 son célèbre tableau «La Guinguette », exposé au musée d’Orsay. Le Chamarré 52 rue Lamarck 75018 Paris - 01 42 55 05 42 C’est le nom qu’Arthur Delcrois choisit, après une journée Seine et Marnaise en compagnie de son ami Poulbot, pour rebaptiser son restaurant du 42 rue Lepic en 1913… acquis en 1909. PS PS PS PS 14 Place de Clichy 75018 Paris - 01 45 22 53 24 En 1892, cet estaminet devient une grande brasserie et salon de thé avec concerts et soirées dansantes. C’est en 1910 qu’il prend le nom de Wepler, limonadier tavernier alsacien. Le Moulin de la Galette 83 rue Lepic 75018 Paris - 01 46 06 84 77 Au Cadet de Gascogne 4 Place du Tertre 75018 Paris - 01 46 06 71 73 Sous l’Ancien Régime, un cadet de Gascogne était l’héritier déshérité au profit de l’aîné et partait donc chercher fortune dans la capitale. C’est de nos jours, le plus ancien commerçant de la place du Tertre. Michou 80, rue des Martyrs 75018 Paris - 01 46 06 16 04 PS PS Au 35 rue Véron, ce bistrot très montmartrois organise régulièrement des soirées animées : jazz ou accordéon, soirées de poésie. La cuisine traditionnelle y est délicieuse. Ambiance chaleureuse et conviviale. Très bonne sélection de vins. DR Situé sur l’enceinte même du Mythique Bal Populaire, Antoine Heerah et toute son Equipe vous propose de renouer avec une Tradition Culinaire « BistroGastronomique » basée sur une Cuisine Française raffinée. Situé sur l’enceinte même du Mythique Bal Populaire, Antoine Heerah et toute son Equipe vous propose de renouer avec une Tradition Culinaire « BistroGastronomique » basée sur une Cuisine Française raffinée. PS 35 rue Véron 75018 Paris - 01 46 06 07 90 PS Le Colibri Découvrez le cabaret Michou et ses artistes transformistes ! Un style de spectacle unique et inimitable où rêves et illusions riment avec justesse et perfection ! 30 / La Gazette de Montmartre N°47