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Montmartre
La Gazette
de
Collecte de jouets à Montmartre Noël 2012
« Les enfants donnent aux enfants sous le regard de Poulbot » - de MF Turpaud
L a v o i x d u v i ll a g e
N° 47 Décembre 2012 - Janvier-Février 2013- 1 $
Sommaire
Roger DANGUEUGER,
Rédacteur en chef
L’actualité du Syndicat p.04
DR
Le SIM s’inscrit dans le
grand programme Eductour
du CRT Île-de-France.
La vie du village p.7
P. Simon
Calendrier de Noël
2012 page 18
Montmartre des Montmartrois
L’épicier
de la rue Burq
La Mascotte
p.21
p.22
N.L.
Du 6 décembre au 6 janvier se tiennent les marchés de
Noël du Haut Montmartre et des Abbesses. Ils sont
inaugurés conjointement le 7 décembre 2012.
Crèches
Histoires de
Pour les enfants défavorisés du 18ème, la collecte de
jouets aura lieu les 15 et 16 décembre. Noël est un
moment de partage avec ceux qui en ont le plus besoin.
Les enfants attendent beaucoup de notre générosité.
Pour que chaque enfant trouve un cadeau dans ses
chaussons le matin de Noël, nous comptons sur votre
générosité.
p.23
Montmartre
et ses rues
La rue Véron p.28
Montmartroscope p.30
Réveillonnez à Montmartre
M.-F. Turpaud
d
U
ne riche année pour le Syndicat d’Initiative de
Montmartre avec la mise en place de visites de
plus en plus diversifiées. Dans les mois à venir
des visites sur le thème du Cinéma, du
Surréalisme, de la Bohème, du Bateau Lavoir,
vont être organisées. La balade sur les pas des
Impressionnistes est opérationnelle avec la collaboration
du Comité Régional du Tourisme d’Ile-de-France. Des
Tour-opérators de différentes nationalités ont déjà
effectué ces visites pour les diffuser dans leurs agences.
Un grand merci à Jean-Manuel Gabert pour le travail
effectué et à venir.
Une démarche d’amélioration de la qualité pourrait être
entreprise concernant les œuvres picturales vendues à
Montmartre. Une réflexion a été engagée par différents
acteurs du secteur concernant l’affichage de l’origine
des tableaux.
P. Simon
DR
Dossier
DR
Edito
Un grand merci à Marielle-Frédérique Turpaud qui a
illustré la couverture de ce numéro de la Gazette de
Montmartre sur le thème « les enfants donnent aux
enfants sous le regard de Poulbot ».
Je m’associe aux membres du Conseil d’administration
et à tout le personnel du SIM à l’occasion de ce dernier
numéro de l’année pour vous présenter mes vœux les
plus chaleureux pour 2013.
Dessin de couverture : Marielle Frédérique Turpaud
La Gazette de Montmartre N°47 / 03
L’actualité
du Syndicat
Montmartre, village Avis aux Montmartrois
impressionniste
L’édition 2013
du Plan Guide &
Bonnes Adresses
de Montmartre
est en cours.
Répertoriant les
38 sites d’intérêt
de la Butte sous
forme d’un circuit,
cet incontournable
outil de découverte
du quartier
est disponible
en 6 langues,
tiré chaque
saison à 50 000
exemplaires.
Si vous souhaitez
voir figurer votre
activité, enseigne
sur ce document,
contactez le :
01 42 62 21 21
[email protected]
Le SI s’inscrit dans le grand programme
Eductour du CRT Île-de-France.
I
l revenait au CRT, par ses actions, de faire sentir au plus
grand nombre que la beauté des
œuvres légendaires de cette
époque se retrouve encore aujourd’hui dans des lieux au
charme intemporel tels que l’île
de Chatou, Giverny, Auverssur-Oise etc., en faisant une indispensable liaison avec l’équipe
de la région Normandie. Pour
préparer ce programme de promotion tous azimuts, couvrant
un vaste territoire, le CRT a mis
en place des visites appelées
« Eductour », auxquelles le Syndicat d’Initiative de Montmartre participe activement depuis la rentrée.
En effet, pour la capitale, deux
phares s’imposaient : le nouveau
musée d’Orsay, avec ses superbes collections, et Montmartre, seul quartier pouvant
mériter le titre de « village impressionniste dans Paris », tant il
est associé aux mouvements artistiques marquants de la fin du
XIXe siècle. Ayant découvert sur
le site Internet du SI, parmi
04 / La Gazette de Montmartre N°47
DR
notre offre de visites guidées
inédites, la « balade impressionniste à Montmartre », l’équipe
du CRT a voulu l’intégrer à
l’ensemble de ses grands Eductours. L’occasion, pour notre
équipe de guides, de faire découvrir aux nombreux tour-opérateurs et journalistes, nationaux et internationaux, les sentiers les moins « battus » de la
Butte, au cours d’une promenade qui est accueillie avec
beaucoup d’enthousiasme par
les participants.
Nous avons déjà conduit les
membres du CRT Île-de-France
le 14 septembre, puis les touropérateurs belges le 20 octobre,
les journalistes et tour-opérateurs
allemands et japonais le 27 octobre, les membres du CRT Normandie le 14 novembre, et nous
accueillerons les journalistes de
la presse italienne touristique le
28 novembre.
Cette balade à travers un Montmartre impressionniste fait partie de notre programme d’enrichissement de l’offre touristique :
elle est le prototype de la visite à
thème que le Syndicat d’Initiative a voulu mettre en place,
dans une politique de dynamisation à dimension culturelle. Une
visite originale, inédite, dont
l’itinéraire croise ateliers d’artistes et lieux phares ayant inspiré leurs toiles les plus célèbres,
de la Nouvelle-Athènes au quartier des Abbesses, du Moulin de
la Galette aux « Billards en bois »,
en passant par le château des
Brouillards, les ateliers de Seurat,
Van Gogh, Lautrec, Pissarro...
Cerise sur le gâteau – ou plutôt
fève dans la galette : une entrée
dans les jardins du musée, avec «
passage secret » et entrée privilégiée dans la vigne du Clos-Montmartre, au cœur du site le plus
poétique de la Butte. Une exclusivité du Syndicat d’Initiative de
Montmartre.
Ces actions Eductour, destinées
à toucher le plus large public
possible, sont essentielles pour
donner à voir Montmartre d’une
façon différente, à l’opposé des
dérives du tourisme de masse.
C’est sur cette (re)découverte
d’un quartier légendaire que
nous faisons porter aujourd’hui
toute notre action : elle nous
permettra de susciter une attractivité nouvelle pour Montmartre, l’un des sites célèbres les
plus méconnus. ◆
Jean-Manuel Gabert.
Une nouvelle collaboratrice
DR
DR
Le Comité Régional du Tourisme Île-de-France (CRT) a choisi de faire
de 2013 l’« année impressionniste », à travers la promotion de tous
les grands sites d’Île-de-France marqués d’une façon indélébile
par l’œuvre de ces artistes « itinérants » du motif. La douceur de la
lumière propre à cette région, la variété des paysages, le charme de
ses établissements de loisirs en bord de Seine expliquent l’attractivité
exercée par l’Île-de-France auprès des peintres de la liberté.
Le Syndicat d’Initiative de Montmartre a le
plaisir d’accueillir pour l’année à venir une
nouvelle collaboratrice stagiaire, Charlotte
Pla . Etudiante en master de tourisme à l’Ecole
Française d’Hôtesse et de Tourisme (EFHT),
elle occupera à temps partiel le rôle d’agent
d’accueil pour seconder l’équipe du Syndicat
jusqu’à la rentrée de septembre 2013. Chargée
également de l’organisation et de la mise en
place des grandes activités et animations pour
les enfants (chasse au trésor, chasse aux œufs,
fête des mères…), n’hésitez pas à prendre
contact avec elle pour inscrire vos enfants !
[email protected]
Sortie de la Gazette 46
Montmartre
à BriveLa-Gaillarde
à La Bonne Franquette
PS
Dans le cadre de l’annuelle
« Foire-Expo » de Brivela-Gaillarde, l’édition 2012
avait pour thème « Paris ».
La municipalité de Brive
a choisi Montmartre pour
représenter Paris. Un stand
nous a été consacré. Devant
une reproduction d’un tableau
représentant le Syndicat
d’Initiative, le Moulin Rouge,
le Musée de Montmartre, le
Lapin Agile, la République de
Montmartre et les P’tits Poulbot
étaient représentés autour de
T
oute l’équipe du Syndicat
d’Initiative de Montmartre
souhaite remercier chaleureusement Monsieur Patrick Fracheboud et son fils Luc, propriétaires du restaurant montmartrois « A La Bonne Franquette ».
Ils nous avaient généreusement
accueillis dans les jardins couverts
du restaurant afin de célébrer la
sortie du numéro 46 de notre jour-
La nouvelle équipe
▲ M. Patrick Fracheboud
nous accueillera dans son second restaurant, le Colibri, rue
Veron. ◆
Erratum
DR
▲ Abonnez-vous !
nal, La Gazette de Montmartre.
De nombreux abonnés à la Gazette, partenaires et adhérents du
Syndicat d’Initiative, notamment
Anne Sophie représentante de
l’Office de Tourisme de l’IsleAdam, étaient présents pour participer à cet évènement convivial !
Pour célébrer la sortie du prochain numéro de la Gazette et
en attendant la réouverture du
restaurant La Mascotte après
une période de rénovation, son
propriétaire, Thierry Campion,
L. Loup
PS
▲ A la Bonne Franquette...
Lors de la parution du dernier numéro 46 de la Gazette de Montmartre,
quelques erreurs s’étaient malencontreusement glissées dans le récapitulatif
des administrateurs du Syndicat d’Initiative de Montmartre.
Madame Adeline Guillemain, Vice-Présidente du S.I., est chargée également
des relations avec les riverains de la rue Steinkerque et Madame Christine Thoumieux-Ullmann est
associée à l’ensemble des activités culturelles pour les enfants.
Voici donc la liste correcte des membres de l’équipe administrative du Syndicat :
Le Bureau
Président : Roger DANGUEUGER
Vice-Présidente: Adeline GUILLEMAIN
Vice-Président : Claude DEVERS
Vice-Président : Gilles CHIRIAUX
Vice-Président : Frédéric LOUP
Secrétaire Générale : Sylvie FOURMOND
Secrétaire Générale Adjointe :
Christine THOUMIEUX-ULLMANN
Trésorier : Gilbert L’HÔTE
Trésorier adjoint : Jean-François ROQUES
Responsable Délégation « Les Enfants/La
Gazette » : Jacques BACHELLERIE
Responsable Délégation Relation avec les
Associations : Thierry CAMPION
Responsable Délégation Culturelle :
Jean-Manuel GABERT
Les Administrateurs et leurs délégations
Vendanges : Michel COULON
Culturel/Artistes : Georges BEHRAKIS
Culturel/Artistes : François Alexandre BOUTTAZ
Culturel/Enfants : Christine THOUMIEUX-ULLMANN
Culturel/Lieux de spectacle : Céline ORSONI PINNA
Riverains : (responsable) : Joële LHOTE
Responsable Communication : Jean-Luc PEHAU RICAU
Financement/Recouvrement : Jean-Paul PEREZ et Joseph SEMION
Administrateurs de Droit
Fondateurs du S.I, Membre de droit : André ROUSSARD
Hôtel de Ville de Paris : Adjoint au Maire chargé du Tourisme :
Jean-Bernard BROS
Mairie 18 : Adjointe au Maire chargé du Tourisme :
Claudine BOUYGUES
produits dérivés du Syndicat.
Une ambiance montmartroise a
accompagnée cette foire avec
des peintres, un caricaturiste,
ainsi que des chansons du
folklore traditionnel de la
Butte avec accordéons, orgue
de barbarie, et une chorale
reprenant nos vieilles chansons.
Une ambiance typique régnait
sur la place du « Tertre » ainsi
nommée pour l’occasion.
Cette place ainsi, que la salle
d’exposition étaient décorées
par de grandes photos de divers
lieux de notre Butte.
Les Brivistes, très intéressés,
se sont retrouvés nombreux sur
notre stand, tenu par Michel
Coulon pendant quatre jours.
Le Syndicat d’Initiative de
Montmartre souhaite remercier
chaleureusement Michel,
Administrateur du Syndicat,
pour avoir bénévolement
représenté toute la Butte
Montmartre lors de la foire expo
sur le thème des cabarets.
La Gazette de Montmartre N°47 / 05
L’Atelier des sens
Nouvel
adhére
nt
Viendra ensuite en récompense
la dégustation des plats préparés
accompagnés d’une bouteille de
vin choisie pour l’évènement.
Trois sites sur Paris :
Atelier Bastille :
40, rue Sedaine - 75011 Paris
l Atelier Beaubourg :
10, rue du Bourg l’Abbé - 75003 Paris
l Atelier Haussman :
32, rue Vignon - 75009 Paris
Inscriptions sur le site internet :
http://atelier-des-sens.com
D
ans le monde moderne du
21ème siècle, la cuisine connaît
un nouvel essor. Amateur des
arts de la table et des saveurs
des mets, venez-vous initier aux
pratiques culinaires à l’Atelier
des sens ! Cours de cuisine
d’une à quatre heures (cours
pour anglophones disponibles)
pendant lesquelles vous apprendrez à réaliser pas à pas avec un
chef un menu complet autour
d’un thème ou d’un produit.
Le loft contemporain
de la rue Germain Pilon
Nouvel
adhére
DR
DR
l
Depuis peu, un nouvel hôtel est
venu s’ajouter à nos partenaires,
l’hôtel 29 Lepic. Situé au 29 rue
Lepic, comme son nom l’indique,
entre la Place Blanche, la rue des
Abbesses à deux cent mètres du
Moulin Rouge, ce bel établissement
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réussi au départ de Montmartre.
Dans un esprit cosy et original, ce
trois étoiles a été complètement
rénové en 2012. Avec sa décoration
très soignée : murs en toile de
Mayenne tendue, moquette
profonde avec des harmonies de
couleur déclinées à chaque étage
et possédant tout l’équipement
(minibar, coffre individuel,
télévision écran plat, wifi gratuit),
l’hôtel 29 Lepic comblera tous vos
souhaits de séjour parisien !
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étage avec ascenseur) et
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sèche-linge, volets électriques). Idéalement situé, avec une
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appartement vous permettra de profiter de la Butte en
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haut de la Butte Montmartre, dans rue du Mont Cenis, à deux pas entre la place
du Tertre et la Basilique du
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découverte de la vie montmartroise. Très bien équipée avec
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laver et cuisine équipée ainsi
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Les petites histoires de Marielle
06 / La Gazette de Montmartre N°47
nt
nt
DR
du Syndicat
Hôtel
29 Lepic
adhére
DR
L’actualité
Nouvel
La vie
du village
Fête des Vendanges
de Montmartre 2012
Du 10 au 14 octobre 2012, toute la Butte Montmartre et le 18ème
arrondissement ont chaleureusement (enfin…presque ! il manquait juste quelques rayons de soleil !) célébré l’arrivée du Clos
Montmartre 2011, dite « Cuvée des Gourmandises » lors de la
79ème édition de la Fête des Vendanges.
E
Karine Pla
Karine Pla
Karine Pla
▲ Daniel Vaillant, entouré à gauche
du parrain de cette 79ème édition
Jean Luc Petit Renaud et à droite
de la marraine Anggun.
teurs pour leur faire découvrir
leurs produits.
L’équipe du Syndicat d’Initiative de Montmartre et ses amis
bénévoles proposaient à la
dégustation la cuvée 2011 avec
un œnologue professionnel,
Tony Lucas, sur le stand installé
Place Jean Marais.
Comme chaque année, le Syndicat d’Initiative de Montmartre a
DR
n octobre dernier dans tout
Montmartre et le 18ème, de
nombreuses activités et animations étaient organisées en
l’honneur des vendanges et de
son précieux breuvage. Les deux
premiers jours de la fête ont été
entièrement consacrés aux
enfants du 18ème arrondissement. Ils ont eu l’opportunité
unique de visiter les vignes de
Montmartre en compagnie de
son œnologue attitré Francis
Gourdin ! Ils ont également
participé à un goûter multicolore, assisté à un spectacle
humoristique sur le thème du
chocolat ou encore dégusté des
mets gourmands.
Le vendredi 12 octobre fut
caractérisé par l’ouverture du
parcours du goût. Près de cent
cinquante stands de producteurs régionaux, venus de toute
la France, ont accueilli les visi-
▲ M. le Maire entouré par l’équipe du SIM sur le stand des vendanges.
vendu, durant ces trois jours de
fêtes, le Clos Montmartre, entièrement au profit des Œuvres
Sociales du 18ème arrondissement.
Le Ban des Vendanges a ouvert
les festivités du week-end le
samedi matin, par un discours
de Daniel Vaillant, Maire du
18ème, du parrain, le critique gastronomique Jean-Luc Petitrenaud et de la marraine, la chanteuse Anggun entourés entre
autre par le Président de la
République de Montmartre,
Alain Coquard, Brigitte Houdinière, Présidente du Comité des
Fêtes et Actions Sociales du
18ème…
Les membres de toutes les
confréries et associations présentes sur le parcours du goût
ont ensuite défilé en costume et
en musique pendant deux
heures dans les rues de Montmartre.
Un magnifique feu d’artifice a
clôturé la journée samedi soir.
Un thème musical et très coloré
sur les plaisirs gourmands a illuminé le ciel montmartrois.
La Fête des Vendanges et la célébration du vin du Clos Montmartre sont des évènements
conviviaux typiques du quartier.
Habitants et touristes viennent y
assister chaque année pour
retrouver cette ambiance festive
et populaire si caractéristique de
Montmartre. ◆
Nadia L.
La Fête des Vendanges de l’année
2013 promet d’être encore plus
extraordinaire pour célébrer les
80 ans ! De belles surprises nous
attendent…
La Gazette de Montmartre N°47 / 07
La vie
La dictée
loufocologique
du village
La place Emile Goudeau *
retrouve tout son charme !
Plus d’échafaudage sur la façade du Timhôtel !
n effet, les travaux sont enfin
terminés : façade restaurée,
nouvelle déco pour la réception. Félicitations à Antony
Pegahi et toute son équipe, le
Timhôtel est passé 3***.
Cette place est l’un des endroits
les plus poétiques de Montmartre. Il y règne une ambiance
chargée d’histoire et de roman-
tisme… Max Jacob, Modigliani, Picasso… ont foulé les
pavés de cette magnifique
place : la fontaine Wallace, les
bancs publics et les splendides
marronniers
servent
de
décor… ◆
P. Simon
E
Nadia L.
*Fondateur des Hydropathes.
A lire
P. Simon
Fumisteries, naissance de l’humour moderne, Editions Omnibus.
Esprit est-tu là ?
L’esprit bohême parisienne, de 1870 à 1914, illustré par l’exposition du
Grand Palais à Paris, ce fut avant tout l’HUMOUR, insolent, « hydropathe » et
noir d’un cénacle de personnes épatantes, les fumistes, de JARRY à
ALPHONSE ALLAIS, un énorme bouquin encapsule ce mauvais esprit…
▲ Antony PEGAHI,
responsable Timhôtel
08 / La Gazette de Montmartre N°47
de l’Association
des Amis
d’Alphonse Allais
C’est en leur siège social, la
Crémaillère 1900, joyau de
la place du Tertre, que JeanPierre COLIGNON, membre du
jury national des Dicos d’Or,
propose sa dictée annuelle le
17 novembre 2012 à 14h30.
Reste dans les mémoires le
texte d’octobre 2011 : «Yvonne
aux cheveux auburn, jolie
Montmartroise de quelque
trente printemps» est courtisée
par un fils d’Albion qui
« suscitait quelques lazzis
mineurs » : une aventure
pleine de chausse-trapes !
Marielle-Frédérique TURPAUD,
membre de l’AAAA.
Club de la pétanque du Tertre
Messe de Noël
Le nid de champions
Sacré-Cœur de Montmartre
Le syndicat d’initiative souhaite partager avec tous les habitants
du village Montmartre, la fierté d’avoir le club de la pétanque du
Tertre, véritable levain de champions…
adopte le bon serrage de ses
mains et voici le résultat :
1991 : National en cadet en mai
2001 : 1er régional de Montreuil
sur 2 jours
2008 : Champion de Paris en
triplette avec Marco Bruzzi et
Sébastien Anne (licencié du
club)
2010/2011 : Double-Champion
de Paris en doublette provençale
avec Marco.
Baptiste Doillon, Parisien, 12 ans
et déjà Champion de Paris en
triplette en mai 2012 où il gagne
la finale 13 à 4. Ce jovial collègien joue depuis l’âge de 7 ans
avec un geste technique et esthétique digne des plus grands. Son
objectif : gagner les ¼ de finale
de la ligue pour accéder au
Championnat de France. Baptiste est passionné ; en concours,
il est pugnace et appliqué…
P. Simon
oici le bref portrait de trois
d’entre eux :
Marco Bruzzi, (à gauche sur la
photo) parisien, prothésiste dentaire, amoureux de sport, qui
débute la pétanque avec son père
à l’âge de 10 ans. Il a comme
formateur des champions du
monde, et décroche entre autres :
Championnat de France : Clermont, Montauban, Sartou,
Grasse…
2008 : champion de Paris en triplette avec Nicolas Duprez et
Sébastien Anne.
2010/2011 : double champion de
Paris en doublette provençale avec
Nicolas et en triplette panaché.
Nicolas Deprez, Parisien, commercial de bord TGV, grand
sportif, suivait aussi son père et
jouait mains ouvertes du fait de
la petitesse de ses doigts… après
une défaite en finale en 1990, il
Lundi 24 décembre 2012
18h1ères Vêpres de la Nativité
22h Concert d’orgue
23h Veillée de Noël chantée
24h Messe de Minuit présidée par le
Père Jean LAVERTON, Recteur
Baptiste Doillon
P. Simon
V
Avent 2012 : Installation de la Crèche
dans la Basilique à partir du 8 décembre.
Procession des lumières à la Crèche tous les
vendredis de l’Avent, après la Messe de 15h,
puis catéchèse par le Père Jean LAVERTON,
Recteur.
Marco Bruzzi, et Nicolas Deprez
Bonne chance à ce jeune sportif
très prometteur.
Vous l’aurez compris, à la
Pétanque du Tertre, sur la colline du vieux Montmartre, l’air
est bon pour les champions. ◆
Catherine Roudon
Pensez aux P’tits Poulbots en cette fin d’année !
Montmartroises, Montmartrois
Notre Association est vôtre. Elle ne vit que par l’aide de ses membres bienfaiteurs et les dons reçus.
C’est la raison pour laquelle l’œuvre des gosses de la Butte compte sur votre indéniable générosité.
Les P’tits Poulbots 3, place du Tertre 75018 Paris
Contact : Mme Joëlle Leclercq, Tél. : 06 62 28 33 78
Mardi 25 décembre
11h Messe solennelle de la Nativité présidée
par Mgr Eric de MOULINS-BEAUFORT
évêque auxiliaire de Paris
16h Vêpres solennelles
Autres Messes de Noël à 7h, 18h et 22h.
Entrée dans la nouvelle année 2013
Lundi 31 décembre
22h Messe pour la Paix
A minuit Passage de la Porte de la Foi
Mardi 1er janvier 2013, Nouvel An
SAINTE MARIE MÈRE DE DIEU
11h Messe solennelle
16h Vêpres solennelles
Autres Messes à 7h, 18h et 22h.
Inscription pour le déjeuner à la Maison
d’Accueil de la Basilique : 01 53 41 89 09.
Saint-Pierre de Montmartre
Le Marché de Noël « L’Ange au Sourire »
Pour bien préparer la Belle Nuit de Noël, la
communauté chrétienne de Saint-Pierre de
Montmartre est heureuse de vous accueillir
(nombreux stands, restauration, animations
musicales…). Sous le sourire de l’ange, venez
découvrir notre marché de Noël, prier au pied
de la crèche de Noë et partager un moment
de fraternité.
Le samedi 1er et le dimanche 2 décembre
Concerts et Messes de Noël
Dimanche 23 décembre
16hConcert de Noël à Saint-Pierre de
Montmartre
Lundi 24 décembre
19hMesse de Noël des familles
23h15 Veillée de Noël avec le Chœur
de l’Abbaye de Montmartre
00hMesse Solennelle de la Nuit de Noël
Mardi 25 décembre
11hMesse de la Nativité du Seigneur
Lundi 31 décembre
21hMesse de la Saint Sylvestre
Mardi 1er janvier
11hMesse en l’honneur de la Vierge
Marie, Mère de Dieu
La Gazette de Montmartre N°47 / 09
La vie
Monsieur
Claude
Pinoteau et
un Poulbot
du village
J
e n’aime pas voir de la tristesse
sur la Butte... C’est improbable
et indécent. Ces manifestations
inévitables font toujours sentir que
quelque chose passe qui nous rend
soudain amers et chagrins... L’inhumation de Claude Pinoteau en
est une.
De la peine sur les visages connus
et anonymes ; l’impression de
n’avoir pas senti toutes ces années
passées depuis l’adolescence... Vous
m’avez vu venir... Je parle aux
presque quinquas qui dansaient sur
les slows de la Boum, son plus
célèbre film.
A Saint-Pierre, Sophie Marceau
n’était point vedette, elle était simplement douloureuse et sombre...
Certains métiers offrent des pères
guides inoubliables ; elle avait perdu
le sien... Costa Gavras, Danièle
Thompson, Brigitte Fossey, Claude
Lelouch, Elie Chouraqui, Jean
Loup Dabadie... Des complices et
amis parmi la foule Montmartroise
pour le dernier adieu à un cinéaste
populaire et plus profond qu’on a
bien voulu le dire. Des ombres planaient sur la place Jean Marais : les
illustres, Claude Pinoteau n’a pas
débuté avec n’importe qui... Cocteau, Verneuil, Melville, excusez du
peu... Avec des parrains pareils, qui
accuserait-on de légèreté ? Lino
Ventura, Yves Montand, Michel
Audiard ; oui, c’est un choix populaire, et c’est aussi un gage de qualité. Quoiqu’on en dise, le monde
présent ce jour-là prouve le talent,
l’amitié et ce pincement au cœur
que produisait celui qui savait
réveiller d’anciennes émotions en
nos âmes grandies... Il y avait un
autre sentiment qui rôdait sur la
Butte ; un souvenir des temps plus
reculés soudain ravivé par le nom
même de Pinoteau... Celui de
Lucien, son père. Authentique
Montmartrois de cœur et d’âme.
Lucien s’était installé ici dans les
années trente, tombant amoureux
M. Berton
Claude Pinoteau
De cœur et d’âme
des pentes rudes et de l’esprit du
village, pour lui unique, si personnel.. Régisseur de son métier, il
tourna avec les plus grands pour
transmettre à Claude le virus
cinéma.... Il trouva ici un ami avec
qui il partagera une autre passion
indissociable du quartier : le nerf
des rues et son essence... l’enfance...
avec Francisque Poulbot, chantre
inoubliable des culottes courtes, ils
vont secouer les énergies et harmoniser l’aide bienveillante aux
enfants battant le pavé de leur déshérence. Poulbot n’est plus à présenter, j’aurai l’air de faire du remplissage et je ne plaisante pas avec le
personnage... Tout respect aux plus
grands ! L’œuvre de Lucien Pinoteau est moins connue.
Sachez que de son ardeur et de son
obstination naquit en 1936
« L’œuvre des gosses de la Butte
Montmartre », rebaptisée en 39
« L’œuvre des P’tits Poulbots »... A la
fin de sa vie, Poulbot, lui remettra
les clefs de l’association et Lucien
continuera sa mission sans faillir
(décédé le 13 juin 1963). Voilà pour
l’homme...
Chaque premier novembre avait
lieu une émouvante cérémonie au
cimetière Saint-Vincent : Claude
rendait hommage à son père en
présence de la fanfare des p’tits
Poulbots, il n’a jamais manqué... Ils
reposent ensemble désormais, sur
la face Nord de la Butte, où le soleil
s’attarde enfin.... Clap de fin ! ◆
Alain
Charcuterie Durand
La charcuterie de Nathalie et Christian Durand vous propose de
célébrer Noël avec des mets et produit délicieux, toujours faits maison.
Régaler les papilles de toute la famille !
A découvrir et déguster…
Foie gras d’oie
Foie gras de canard
l Foie gras de canard aux figues
l Saumon fumé
l Boudin blanc
lEscargots
l Terrines de poissons
l Petits Fours salés pur beurre
l ½ langoustes
l
l
Œufs norvégiens
Timbales écrevisses
l Cochon de Lait
l Les Galantines et suprême
l Les buches de Noël
l Les galettes à la frangipane
pure beurre pour la
Saint Sylvestre
l
l
Diplôme du boudin noir
Médaille de bronze en 1995
et 2012
Médaille d’or en 1999 et 2002
Médaille d’argent en 2011
Mousse et foie de volaille
Médaille d’or en 2004
• Grand Prix d’excellence en 2004
Rillons
2ème prix 2012
• Médaille de bronze en 2012
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Pâté de foie de porc
Ouverture Exceptionnelle
Dimanche 9 décembre
De 8h45 à 13h45 et de 16h30 à 19h
Dimanche 16 décembre
De 8h45 à 13h45 et de 16h30 à 19h
Diplôme du fromage de tête
Médaille de bronze en 1998, 1999, 2007, 2008 et 2012
Médaille d’or en 2002 et 2003
Médaille d’argent en 2004,
2009 et 2011
Mardi 25 décembre
De 10h30 à 12h30
Mardi 1er janvier
De 10h30à 12h30
Pour vos réveillons
Lundi 24 et lundi 31 décembre
De 8h45 à 19h30 sans interruption
10 / La Gazette de Montmartre N°47
•
•
Choucroute cuite
Le réveillon du Nouvel An
le plus glamour se célèbrera au
Venez fêter avec élégance et raffinement le réveillon du 31 décembre
2012 au Moulin Rouge ! Le célèbre cabaret de la place Blanche se
prépare dès aujourd’hui à célébrer avec succès cette nouvelle année
qui approche à grands pas... et commencer l’année dans le bonheur, les
strass et les paillettes.
A
u programme de cette soirée
de rêve, un menu de fêtes spécialement élaboré par les Chefs
de la très réputée Maison Dalloyau qui allie produits nobles et
inventivité dans la lignée de la
gastronomie française.
Pour accompagner ce repas de
fête, un champagne exceptionnel, une bouteille de Cristal
Roederer 2004 ou une bouteille
de Château Pichon Longueville
Comtesse de Lalande 2004, 2ème
Grand Cru Classé Bordeaux.
Lors du dîner, la clientèle pourra
également profiter de l’orchestre
du Moulin Rouge qui jouera les
plus grands standards du monde
entier et profiter de la piste de
danse dans cette salle mythique
au décor Belle Époque...
Et pour clôturer ce dîner un
cadeau sera offert à chaque
convive afin de conserver un
souvenir de cette soirée inoubliable !
Sonneront les douze coups de
Minuit et la Direction du cabaret
présentera ses vœux sous une
pluie de paillettes et de cotillons !
Le spectacle « Féerie » riche de
60 artistes, 1000 costumes de
Moulin Rouge®-Sandie Bertrand
Moulin Rouge !
Le Moulin
Rouge, la
promesse
d’une soirée
inoubliable !
plumes, strass et paillettes prendra ensuite le relais pour emmener les spectateurs dans un
voyage onirique...
Puis un DJ prendra par la main
les invités, direction le dancefloor pour se déhancher et ce...
jusqu’à l’aube !
Créé le 6 octobre 1889, le Moulin
Rouge ouvre ses portes sous la
direction du tandem emblématique Oller-Zidler qui font un pari
audacieux : ils souhaitent que le
Moulin Rouge devienne « Le
Palais de la danse et de la femme! ».
Pari réussi pour ce célèbre
Music-Hall devenu un haut lieu
de la fête parisienne, immortalisé par Toulouse-Lautrec, mondialement connu pour son
French Cancan endiablé, et qui
accueille chaque année 630 000
spectateurs. ◆
Mélanie Moya
Prix de la soirée :
680 euros par personne
Réservation obligatoire par
téléphone : 01 53 09 82 82
La Gazette de Montmartre N°47 / 11
La vie
Les Enfants du paradis
Les Enfants du paradis, chef
d’œuvre du réalisateur Marcel
Carné est né de la collaboration
complice de Marcel Carné et de
Jacques Prévert qui signa scénario et dialogues.
D’inoubliables interprètes incarnent les personnages poétiques de cette fresque : Arletty, Pierre Brasseur, Marcel
Herrand, Jean-Louis Barrault,
Maria Casarès, Gaston Modot,
Pierre Renoir, Jane Marken…
DR
Jalonnée de nombreux extraits
du film, l’exposition présentera
de très nombreux documents
originaux et l’évocation d’un
plateau de tournage avec la
reconstitution de l’une des façades en trompe-l’œil du décor,
Boulevard du Crime.
Tarif préférentiel pour les lecteurs de La Gazette de Montmartre :
7€ au lieu de 10€ sur présentation de la Gazette portant l’offre.
Valmigot, la suite…
Catherinette
de Montmartre
6ème édition – 25 novembre
2012. Pour la première fois,
l’atelier boutique de chapeaux
Mira Belle s’associe à La
République de Montmartre
pour organiser l’élection de la
Catherinette de Montmartre.
L
e dimanche 25 novembre dernier, avec le soutien du Syndicat d’Initiative de Montmartre,
de l’Agence Immobilière Imopolis, du restaurant La Crémaillère
1900 et de nombreux autres
acteurs, a été organisée la 6ème
édition de l’élection de la Catherinette. Ce célèbre concours
récompense une jeune femme
pour la réalisation d’un joli chapeau aux couleurs de Montmartre. Les prétendantes au titre
de Catherinette ont défilé dans
les rues de Montmartre ornées de
leur création puis, le restaurant
« La Crémaillère 1900 » les a
DR
du village
toutes accueillies lors de la cérémonie de clôture de l’évènement,
pour les récompenser de leurs
ouvrages. De nombreuses animations ont eu lieu autour de la
Catherinette : balade guidée,
concours et dîner de Gala. ◆
www.mira-belle.fr
DR
Du 6 au 14 décembre 2012 à l’atelier
ARTS ET CREATIONS, 46 rue Lamarck
75018 Paris Montmartre.
Peintre dans la mouvance de la nouvelle
figuration narrative, maniant avec habilité
l’huile, l’acrylique, les encres et les résines,
VALMIGOT assemble des contes contemporains, ludiques et percutants avec un désir
de transmission et de partage de notre histoire commune.
Du papier recyclé comme dénominateur
commun, des toiles, du métal oxydé, du
jean, comme pages picturales singulières,
pour supports, constituent l’alchimie plastique de l’artiste.
VALMIGOT réalise un travail sans concession d’une grande originalité
dans lequel les matières sont détournées sans limite, scellant ainsi
l’aboutissement d’une passion avec un regard engagé qui s’affranchit
de tout cadre.
Depuis sa première exposition à la galerie Onze & Demi de Nouméa,
en passant par le Golfe de Saint-Tropez, jusqu’au Grand Palais, tout
récemment dans le cadre d’ «Art en Capital», VALMIGOT nous emmène
et nous interpelle au travers de son expression humaniste.
www.atelierartsetcreations.fr
Naissance
DR
Julie Grente et Emmanuel Fournet ses
parents et sa sœur Héloise sont heureux de
vous annoncer la naissance de Joséphine
le 14 septembre 2012.
12 / La Gazette de Montmartre N°47
Chez ma Cousine
A deux pas du Sacré-Cœur. Ouvert tous les jours
Restaurant-cabaret depuis 1928. Un vrai dîner spectacle,
Chansonniers, Magiciens, Imitateurs, Humoristes…
Tél. : 01 46 06 49 35 - Fax : 01 42 64 27 87
12, rue Norvins 75018 Paris
E mail : [email protected]
Site : cabaretchezmacousine.com
Déjeuner des anciens
chez Michou
our le déjeuner des anciens,
rue des Martyrs, Michou a
fait plus fort que l’Olympia.
Vous semblez étonnés, je vais
vous expliquer.
Il y a quelques décennies l’Olympia avait un programme très précis : mais je vous parle du temps
que les moins de 50 ans ne
peuvent pas connaître.
Il y avait à l’époque un premier
numéro lever de rideau que nous
appelions dans notre jargon
lever de torchon et puis une
vedette anglaise, avant l’entracte
une vedette américaine, et enfin
arrivait la grande vedette que
tout le monde attendait.
Tout ceci est terminé et l’Olympia programme maintenant une
seule personnalité. Et c’est là où
Michou est le plus fort que le
premier grand music-hall de la
capitale. Pour ce déjeuner des
anciens, Michou avait invité
trois grosses têtes d’affiche,
ADELMO
P
▲ Ci-dessus Michou en
compagnie de Dave et en haut
avec Chantal Goya et
Jean-Jacques Debout.
Chantal Goya, Jean-Jacques
Debout, Dave et une jolie première partie avec Betty Bea,
auteur compositeur à la voix
superbe. Chantal Goya était là
accompagnant son mari et
venue faire la bise à nos seniors,
elle a parlé de ses projets et
croyez-moi elle a du pain sur la
planche. La sortie de son nouveau CD avec une chanson délicieuse… La table de multiplication pour les petits et leurs
parents, un délice…
Et pour Noël, son spectacle :
ADELMO
Traditionnel déjeuner des anciens dans un des plus célèbres et
authentique cabaret de Montmartre Chez Michou, jeudi 25 octobre 2012.
« Je souhaite également remercier tous mes autres amis,
Nana Mouskouri, Annie Cordy, Gilbert Montagné, Michèle Torr,
Jean-Luc Lahaye, Alain Turban, notre montmartroise France Fannel
accompagnée par Anthony et Grégory… J’en oublie…
Ils répondent toujours présents pour ces déjeuners mensuels et
donnent de beaux moments de fête, de joie, d’amitié et de tendresse
à nos anciens.
Merci de tout mon cœur d’être près de moi .»
Votre Michou
Noël Magique dans toute la
France, et la préparation d’un
très grand spectacle à Paris, il
aurait pour nom La Planète Merveilleuse, un spectacle féérique
plein de personnages de couleurs
et de paillettes qui feront chanter
le public et mettront dans les
yeux des enfants, de la joie, du
bonheur et mille souvenirs.
Revenons au cabaret, JeanJacques Debout avait choisi
Michou pour tester sa nouvelle
chanson : Guernica. Il a fait un
triomphe ! Un texte très fort et
magistralement interprété…
Bravo Jean-Jacques !
Et pour continuer en beauté
notre cher Dave, le plus parisien
des Hollandais, que vous retrouverez dans « La France a un
Incroyable Talent », a chanté a
capella avec Gregory « Du côté
de chez Swan », comme cela, le
plus simplement du monde,
sans répétition, sans musique,
comme après un dîner entre
amis. Merci Dave pour ta disponibilité et ton amitié !
Bravo Michou ! Ce déjeuner restera dans les mémoires ! Nous
avons assisté à un grand spectacle… A la prochaine ! ◆
Perrette Souplex
La Gazette de Montmartre N°47 / 13
La vie
du village
Autour du Chat Noir au
D
epuis septembre 2012 et
jusqu’au 13 janvier 2013, il
présente une exposition remarquable sur l’un des lieux mythiques de Montmartre, le cabaret du Chat Noir.
Plus de 200 œuvres provenant
des collections de Carnavalet et
de la Société d’Histoire et d’Archéologie “Le Vieux Montmartre” ainsi que de collections
privées, sont offertes aux regards
des visiteurs.
L’exposition évoque l’atmosphère du lieu, fondé en 1881 par
Salis, Boulevard Rochechouart ;
il fut le plus célèbre cabaret artistique, musical et littéraire de
Paris.
Lieu d’innovation et d’improvisation, les soirées constituaient
un mélange imprévisible de
chansons et de boniments, avec
le théâtre d’ombres comme
principale attraction.
Montmartre devint alors, aux
dépens du Quartier Latin, le
principal théâtre des activités
modernistes.
Le premier Chat Noir ouvrit en
novembre 1881, boulevard Rochechouart, à la place d’un ancien bureau de poste.
Sous la direction de Salis, et
grâce au talent d’écrivains et
d’artistes, comme Bruant, Allais, Steinlen, le Chat Noir fut
bientôt une incroyable réussite,
tant populaire que financière :
une revue littéraire du même
nom à laquelle collabora Verlaine, fut créée.
En juin 1885, Salis transféra son
cabaret dans un bâtiment de la
rue Laval (aujourd’hui rue Victor Massé) ; l’ancien Chat Noir,
fut repris, quant à lui, par
Bruant et rebaptisé Le Mirliton.
C’est pour son théâtre d’ombres
que ce second Chat Noir fut célèbre : Caran d’Ache, Rivière et
d’autres artistes créèrent des
plaques de zinc découpées permettant ainsi des animations
avec de superbes effets de perspective. Un nombre incalculable
de bourgeois, aristocrates, bohèmes, hommes politiques assistèrent aux pièces du théâtre
d’ombres.
14 / La Gazette de Montmartre N°47
DR
Après de nombreux travaux de rénovation, le Musée de Montmartre a créé
l’événement avec, pour sa réouverture complète, son exposition “Autour du Chat
Noir, arts et plaisirs à Montmartre, 1880-1910”.
DR
Musée de Montmartre
L’exposition nous raconte toute
cette aventure extraordinaire du
Chat Noir et nous présente les
lieux artistiques et de plaisirs à
Montmartre : les cafés parisiens
et montmartrois, le théâtre libre
et le théâtre de l’œuvre, le
cirque Fernando et les fêtes foraines dans les rues de Montmartre, les cafés-concerts et
leurs interprètes, le Moulin
Rouge et les salles de bals.
Ironie, satire et humour! Voilà
les maîtres-mots de cette exposition dans laquelle les œuvres
présentées sont d’artistes de premier ordre comme Manet, Chéret, Léandre, Willette, Steinlen,
Rivière, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Sérusier, Juan Gris...
Grâce à l’accueil du grand public, cette exposition confirme la
prédiction de Rodolphe Salis
qui disait que “tout le monde finirait par venir à Montmartre”.
Félicitations à toute l’équipe.
Cette première manifestation
marque la renaissance du Musée
de Montmartre. Remercions
Phillip Dennis Cate, un des plus
grands spécialistes au monde de
cette période de l’histoire de
l’art, qui en est le commissaire. Après la réfection de l’Hôtel Demarne, avec l’ouverture de nouvelles salles, le Musée de Montmartre se positionnera alors
dans le réseau des grands musées parisiens.
Écoutons Rodolphe Salis qui a
écrit que “Le Chat Noir est le
cabaret le plus extraordinaire du
monde. On y coudoie les
hommes les plus illustres de Paris, qui s’y rencontrent avec des
étrangers venus de tous les
points du globe… C’est le plus
grand succès de l’époque ! Entrez ! Entrez”.
Quant à vous, lecteurs, Montmartrois, parisiens, touristes…
entrez, entrez au Musée de
Montmartre et dépêchez-vous
d’aller visiter cette exposition
fort intéressante, avant sa fermeture, en janvier 2013. ◆
Jacques Bachellerie
Bel hommage au
célèbre « père des
gamins de la Butte »
A la demande de Jean-Pierre
Doche, Président de l’Association
« Les Amis de Francisque Poulbot »
et Jean-Claude Gouvernon, VicePrésident, Kléber Rossillon, Président du Musée de Montmartre et
Monsieur Daniel Rolland, Président de l’Association du Vieux
Montmartre ont offert une place de
choix à Poulbot dans les jardins
Renoir. ◆
DR
De gauche à droite : Le Président
Coquart Jean-Claude Gouvernon
Agnès Rispal la sculpteur et Abel
Matta le fondeur.
Nadia L.
Agnès Rispal
la sculpteur.
DR
e samedi 27 octobre 2012, les
jardins du Musée de Montmartre se sont animés pour voir
Agnès Rispal y dévoiler le magnifique buste de Francisque Poulbot
(1879-1946). Cette artiste a fait
don de cette sculpture à l’Association des Amis de Francisque Poulbot. Agnès Rispal a été également
la lauréate du prix 2010 de la Biennale et de la palette, de l’objectif et
du burin, qu’organise la République de Montmartre.
Abel Matta
le fondeur.
Michou comme vous
ne l’avez jamais vu !
Exposition exceptionnelle
du 5 novembre et jusqu’au
5 décembre 2012
DR
L
DR
“Ses yeux m’ont regardé, sa bouche m’a
parlé”… Tels furent les mots du sculpteur
Agnès Rispal à propos de son œuvre.
DR
Francisque
Poulbot
MICHOU : homme de spectacle,
homme de créativité, homme
de générosité, accompagne le
photographe Louis Teran sur les
chemins de sa première exposition, « Incognito ».
Michou accepte de poser. Plus
encore, il se livre sans détour
et offre au jeune photographe
des images inédites. Dans ce
véritable échange artistique,
les deux protagonistes jouent
la partition à quatre mains :
l’un donne, l’autre prend. Magie
de l’instantané : le personnage s’affranchit du cliché, le photographe impose sa vision.
C’est donc un double honneur pour la galerie BE-ESPACE de présenter la première exposition de Louis Teran et d’accueillir par
là-même Michou. Parmi la trentaine d’œuvres présentées, le galeriste Brian Elliott Rowe vous invite à découvrir la série dédiée à
Michou. Un Michou comme vous ne l’avez jamais vu, personnage
haut en couleurs, populaire et véritable « Institution Parisienne ».
Louis Teran le révèle sous un angle où le bleu prend une toute
autre dimension…
Galerie BE-ESPACE
57 rue Amelot, 75011 Paris, Tél. : 01 42 71 09 03
Métro Chemin Vert/Bastille, site internet : galerie-be-espace.com
La Gazette de Montmartre N°47 / 15
La vie
du village
Après la Fête des vendanges, c’est celle de nos aînés que le Comité des Fêtes prépare , avec la collaboration des restaurateurs
de la Butte et du 18ème !
E
DR
n effet plus de 14 établissements vont faire le plein de
belle humeur de nos papys et
mamys pour le traditionnel
déjeuner de Noël qui sera offert à
1350 d’entre eux, le jeudi 13
De gauche à droite : Frédéric Loup,
Philippe Pares, Brigitte Houdinière,
Roger Dangueuger.
décembre… Une belle tradition
qui se perpétue chaque année
avec un cocktail de gourmandises, d’animations, et un cadeau
personnalisé et ce grâce à la générosité de nos donateurs et amateurs du Clos Montmartre ! Pour
le 24 décembre, une sortie de
réveillon se prépare pour une cinquantaine de personnes, qui
iront écouter Frédéric Zeitoun se
produisant à l’Olympia …
On les chouchoute avec tant de
bonheur nos « anciens » !
Nouvelle info
Une belle actualité témoignant
des liens de solidarité entre associations montmartroises a per-
16 / La Gazette de Montmartre N°47
DR
Actualités des actions sociales
du Comité des fêtes
De gauche à droite : Madame Faure Brac, Philippe Pares
(Responsable de la Communication de l’ASP, Maître Sommelier
à l’Assemblée Nationale), Pierre Arditi, Brigitte Houdinière,
Philippe Faure-Brac, (Champion du monde de Sommeliers),
Jean-Louis Christ (Député d’Alsace), Roger Dangueuger.
mis au Comité des Fêtes d’être
associé à une très belle vente aux
enchères organisée par l’Association des Sommeliers de Paris*
sous l’égide de son président
Jean-Luc Jamrozik. C’est grâce à
nos ambassadeurs Frédéric Loup
et Roger Dangueuger, que le
Comité a pu être retenu pour
participer à cette grande vente
prestigieuse qui s’est déroulée le
29 octobre dans les Salons du
Westin, sous le parrainage de
Pierre Arditi et Carole Bouquet... Les dons ont coulé à flot
répartis entre 3 associations
dont le montant sera communi-
qué dès que le chèque sera remis
le 3 décembre prochain…
Autant d’initiatives heureuses et
généreuses qui permettent au
Comité des fêtes de faire bénéficier de moments festifs et conviviaux au plus grand nombre…
Tous nos remerciements à tous
les bénévoles, amis et donateurs
qui communient à ces actions
dans la bonne humeur ! ◆
Brigitte Houdinière
*Les sommeliers ont illustré
la première de couverture du n° 46
de la Gazette de Montmartre.
’est en 1998, année de sa
naissance que la Librairie des
Abbesses dirigée et animée par
Marie Rose Guarniéri fait appel
à la Fondation la Poste, mécène
audacieux reconnu pour sa
grande variété d’initiatives
culturelles et éditoriales, ainsi
qu’à la brasserie Wepler, représenté par Michel Bessières, lieu
mythique d’ancrage de nombreux écrivains contemporains
ou du passé, dont Céline, Prévert, Boris Vian, Max Jacob,
Francis Jammes, Stéphane
Mallarmé, Paul Verlaine, Henri
Miller…
Tous ont défié les Académistes
et institutions de leur époque, et
trouvé refuge à Montmartre…
En hommage à leur littérature,
une troïka originale a donc vu
le jour entre une librairie indépendante, une brasserie renommée et une entreprise publique
emblématique !
Quinze ans déjà et 29 auteurs
primés qui ont été encouragés
par un mécénat financier de
10 000 euros pour le Prix
Wepler et 3000 euros pour la
mention spéciale…
Grâce à un système de jury
tournant qui remet la littéra-
Erratum
Dans la Gazette N°46 une coquille s’est glissée dans l’annonce
de la naissance des petites jumelles de la famille Del Lungo.
Elles sont nées le 14 novembre 2011 et non pas 2012.
Abonnez-vous à
Montmartre
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75018 Paris accompagné de votre règlement par chèque bancaire libellé à l’ordre du S.I. Montmartre 10€ pour un an port
inclus pour la France métropolitaine
Nom :
Prénom :
Adresse :
Code postal :
Ville :
Email :
De gauche à droite : Marie Rose Guarniéri de la Librairie des Abbesses
et Fondatrice du prix Wepler, Jakuta Alikavazovic, Leslie Kaplan.
ture au centre, le prix Wepler
Fondation La Poste a voulu
redonner un peu de jeu à la
machinerie littéraire en créant
un appel d’air de la rive gauche
vers la rive droite.
Dans un perpétuel esprit de
curiosité, le Prix Wepler Fondation La Poste tente à sa façon de
travailler les fatales lacunes
d’une réception littéraire. Son
ambition ? Défendre un point
de vue sur la littérature qui
place haut l’aventure vernale » .
Le Prix Wepler 2012, a été
attribué le lundi 12 novembre
2012 à Leslie Kaplan pour
« Millefeuille », avec la Mention spéciale à Jakuta Alikavazovic pour «La Blonde et
le bunker». ◆
Nadia L.
I love Montmartre
Amoureux de Montmartre !
Nouvel ouvrage à découvrir aux
éditions « La Belle Gabrielle » !
Claire Dupoizat, l’auteur du livre, nous propose
une balade dans un quartier mythique, mais
sous un éclairage insolite et contemporain.
Nous le découvrons bien vivant à travers une
main, des yeux, et des oreilles sensibles. Un
brin cruel, l’auteur n’épargne personne, mais
elle sait raconter avec beaucoup d’empathie
l’histoire de ces personnages que nous rencontrons tous les jours sans en avoir même
conscience...
Ce carnet de voyage est raconté comme une carte postale inversée :
des portraits de « gueules » que vous ne croiserez qu’en poussant la
porte de rades authentiques, des paysages aux escaliers dégringolant à l’ombre du Sacré-Cœur, des histoires bien vivantes qui continuent de faire du « village » un monde coloré, varié, mixte, insolite et
unique ». Prix : 20€
Montmartre
La Gazette
de
21, place du Tertre
75018 Paris
Tél. : 01 42 62 21 21
www.montmartre-guide.com
Email : [email protected]
Directeur de le publication et rédacteur
en chef : Roger Dangueuger
Ont participé à ce numéro :
Jacques Bachellerie, Frédéric Loup,
Perette Souplex, Michou, Alain Barta,
Comité de rédaction : Jacques
Nadia Laraba, Charlotte Pla, Catherine Roudon,
Bachellerie, Gilles Chiriaux, Roger
Marielle- Frédérique Turpaud, Karine Pla,
Dangueuger, Sylvie Fourmond, Nadia
Adelmo, Brigitte Houdinière, Joëlle Leclerc,
Laraba, Mélanie Moya, MarielleJean Manuel Gabert, Catherine Loup.
Frédérique Turpaud.
Impression : DCFA 34 allée des Soudanes
Création­/Direction artistique/Réalisation : 78430 Louveciennes
Philippe Simon
Commission paritaire : en cours
Secrétariat de rédaction : Géraldine Dujat ISSN : 1626-9640
La Gazette de Montmartre N°47 / 17
DR
C
F. Loup
Le Prix Wepler
Fondation La Poste
a 15 ans !
La vie
du village
Noël 2012
P. Simon
Calendrier de
De gauche à droite : Frédéric Dornbusch, trésorier de l’association Initiatives Damrémont , Frédéric Loup, président de l’association des commerçants du Haut Montmartre,
Willy Descamps, représentant de l’association des commerçants Lamarck-Caulaincourt, Sylvie Fourmond, présidente de l’association des commerçants Lepic-Abbesses,
Roger Dangueuger, président du S.I Montmartre, Gilles Chiriaux, président de l’association des commerçants Charles Dullin, Xavier Cenex, président de l’association des
commerçants du quartier Ordener souhaitent à tous les Montmartrois de joyeuses fêtes de Noël et de fin d’année et vous invitent à retrouver toutes leurs animations dans
le calendrier de Noël ci-dessous. (Photo prise sur le manège de la place des Abbesses)
Samedi 1er décembre 2012
Festivités des rues Lamarck et
Caulaincourt
Entre 9h et 12h, la Place Constantin Pecqueur prendra des airs de
rallye. Un défilé de voitures anciennes dans lesquelles seront installés les Poulbots de Montmartre
y sera organisé !
Détails du circuit : départ de la
place Constantin Pecqueur, rue
Caulaincourt aller et retour, rue
Lamarck, Sacré-Cœur, les vignes
de Montmartre, retour sur la
place au stationnement de départ.
Comptez également l’ouverture
18 / La Gazette de Montmartre N°47
Du 1er décembre 2012
au 15 janvier 2013
Le vendredi
7 décembre 2012
Inauguration conjointe des
marchés de Noël de Lepic
Abbesses et du Haut Montmartre
Le quartier Lepic Abbesses et le
Haut Montmartre illumineront
leurs rues pour la plus grande joie
des enfants et des touristes
Du 4 décembre 2012 au
dimanche 6 janvier 2013
La rue Ordener(début Mairie 18ème
à la rue du Ruisseau) scintillera
d’étoiles grâce à l’Association des
commerçants du quartier
Ordener représenté par Xavier
Cenex.
F. Loup
Illuminations de la rue Damrémont
Orchestré par Frédéric Dornbusch
de la Brûlerie de Montmartre, représentant de l’Association « Initiative Damrémont » qui lancera
les premières illuminations de
Noël dans la rue Damrémont.
de la «Pause Gourmande» avec le
Grenier au Pain, qui proposera
des viennoiseries, cafés et chocolats. A midi, le service et la vente
de choucroute Ferret Michaux
débuteront sous la tente pour le
déjeuner. A 15h, retour de la
«Pause Gourmande» avec des
crêpes, du cidre, des chocolats
chauds, cafés, des vins chauds...
Illuminations de Noël des rues
Lamarck et Caulaincourt
Les visiteurs sont attendus à 17h
au square Constantin Pecqueur
où l’Association des Commerçants des rues Lamarck et Caulaincourt inaugurera ses illuminations de Noël avec la marraine
Hermine De Clermont Tonnerre,
Monsieur le Maire Daniel Vaillant, les Poulbots, la République
de Montmartre.
Service de vin chaud et mignardises fournis par des commerçants bénévoles.
ACLA
Du 20 novembre 2012
au 10 janvier 2013
En effet, le haut de la Butte accueillera son Marché de Noël : 55
chalets, situés rue Azaïs et rue du
Cardinal Guibert, ouverts de 10h
à 20h30, accueilleront leurs visiteurs tout le mois de décembre.
Mis en place il y a seulement deux
Pensez au Téléthon le
7 et 8 décembre
(contact : La Pomponnette et
Montmartre à la Une)
ACLA
Chasse au trésor pour les enfants
L’Association des Commerçants
Lepic-Abbesses, présidée par Madame Sylvie Fourmond, et
l’équipe du Syndicat d’Initiative
de Montmartre ont le plaisir d’organiser de nouveau cette année, la
célébrissime chasse au Trésor de
Noël !
ACLA
Grande Collecte de Jouets
A partir de 14h00, les enfants du
18ème, accompagnés de leurs parents, pourront s’amuser à découvrir l’histoire de Montmartre à
travers un parcours ludique et divertissant. Cette année, le thème
de la chasse portera sur le nom des
rues et les anecdotes qui s’y rapportent. A la fin de l’animation,
un grand goûter au Terrass Hôtel
sera mis en place pour récompenser les enfants de leurs recherches.
François Tardy, comédien, metteur en scène et directeur de la
Compagnie des Songes nommée
récemment aux Molières viendra
lire de jolis contes de Noël . Les
petits explorateurs pourront ensuite repartir avec des trésors bien
mérités (lots généreusement offerts par des commerçants du
quartier tels que des invitations
gratuites pour des musées, des
croisières, des pièces de théâtre,
des ateliers créatifs…). Inscription auprès du Syndicat d’Initiative de Montmartre par mail à :
[email protected]
ACLA
Dimanche 16 décembre
Passage du Père Noël dans les
rues dans le quartier Lepic
Abbesses et maquillage dans le
chalet des Abbesses de 11 h à
13 h et de 15h à 18h et photos des
enfants maquillés avec le Père
Noël en fin de journée .
Départ à 11h en bas de la rue Lepic
dans le quartier Lepic Abbesses.
Passage du Père Noël dans les
rues l’après-midi dans le quartier
Lepic Abbesses et maquillage
dans le chalet du Père Noël de
11 h à 13 h et de 15h à 18h et
photos des enfants maquillés
avec le Père Noël en fin de
journée.
Mardi 18 décembre
Samedi 15 décembre
Visite guidée pour les enfants
Maquillage gratuit dans le chalet
du père Noël sur la place des
Abbesses de 11 h à 13 h et de 15h
à 18h30
Dimanche 9 décembre
ACLA
Trois points de rencontre pour venir déposer les jouets que vous
voulez offrir aux enfants défavorisés : place du Tertre (Chalet près
du Syndicat), place des Abbesses
(Chalet du Père Noël) et l’Atelier
Arts et Créations de Madame
Christine
Thoumieux-Ullmann
(46 rue Lamarck). Cet évènement
permet, chaque année, à des centaines d’enfants de recevoir de
beaux cadeaux pour célébrer un
Noël festif ! Chaque petit geste
compte et votre générosité est leur
seul opportunité de recevoir des
cadeaux, comme tous les autres
enfants.
Votre solidarité et votre générosité
seront les bienvenues !
Le guide conférencier du SIM,
Jean-Manuel Gabert réalisera
une visite pédestre de Montmartre pour les enfants. Il leur
fera découvrir leur quartier sous
un nouveau jour grâce à un parcours truffé d’anecdotes et agrémenté généreusement et gracieusement par les Visites Spectacles
de Paris, qui mettront en scène
des comédiens sur le parcours.
Départ à 14h sur la Place des Abbesses – Inscription auprès du
Syndicat d’ Initiative de Montmartre par mail [email protected]
Défilé du Père Noël dans sa carriole avec les petits poulbots
Tirage au sort de la tombola dont
les billets ont été vendus par les
commerçants faisant partie de
l’Association des Commerçants
du Quartier Ordener, puis remise
des prix pour le concours de la
plus belle vitrine des commerçants adhérents et faisant partie
du tronçon des rues allant de la
Mairie à la rue du Ruisseau.
Mercredi 19 décembre
Passage du Père Noël dans les
rues l’après-midi dans le quartier
Lepic Abbesses et maquillage
dans le chalet des Abbesses de
14h à 18h.
La Gazette de Montmartre N°47 / 19
ACLA
Samedi 8 décembre 2012
Passage du Père Noel dans les
rues du quartier Lepic Abbesses,
un atelier maquillage dans le chalet du Père Noël de 11 h à 13 h et
de 15h à 18h 30 et photos des enfants maquillés avec le Père Noel
en fin de journée.
ACLA
Rendez-vous à 18h
Inauguration du Marché Noël de
la Place des Abbesses : à 18h
Sur la place des Abbesses, en présence de Daniel Vaillant, Maire
du 18ème arrondissement et du
Député Christophe Caresche.
Et
Inauguration du Marché Noël du
Haut Montmartre : à 19h
A l’entrée du village du Marché de
Noël, à 19h M. Daniel Vaillant,
Maire du 18ème arrondissement
accompagné du Député Christophe Caresche et d’autres invités
surprises inaugureront le marché
du Haut Montmartre et tous ensemble boiront le verre de l’amitié.
Du samedi 15 au dimanche
16 décembre 2012
ACLA
ans par l’Association des Commerçants du Haut Montmartre,
présidée par Monsieur Frédéric
Loup, le Haut Montmartre a ainsi
l’occasion de fêter Noël au sommet
de la Butte ! Artisanats, verres de
boissons chaudes ou dégustations
de bons produits sont les grands
atouts de ce jeune marché illuminé
qui devient peu à peu une véritable
institution du quartier.
Le quartier Lepic Abbesses, accueillera pour sa huitième année
son marché de Noël autour du
manège de la place des Abbesses
et vous pourrez comme tous les
ans rencontrer le Père Noël dans
son chalet. Les commerçants de
l’ACLA de toutes les rues du
quartier Lepic Abbesses proposent gratuitement des animations pour les enfants. Sylvie
Fourmond, la présidente de
l’ACLA les remercient pour leur
engagement.
Les deux marchés fermeront leurs
portes le 6 janvier 2013.
La vie
du village
Mariage
Paris Montmartre
De gauche à droite : Midani M’Barki, Yves Mathieu, Pierre-Yves Bournazel
L
es plus grandes figures de la
Butte
étaient
présentes :
Michou, Yves Mathieu, patron
du Lapin Agile, qui a chanté « Le
temps des cerises », France Fanel,
magnifique interprète de la chanson française, Alain Turban et
ses chansons qui nous plongent
dans le Montmartre
que l’on aime... Les
abonnés du magazine, les Présidents
d’associations, les partenaires, les élus, tous
ont répondu présents.
Un immense bravo à
Midani M’barki, fondateur et
rédacteur en chef de la revue, à
Jean Manuel Gabert, rédacteur,
Jacques Habas, photographe et à
toute l’équipe qui au fil des
pages nous « raconte » et nous
« parle » Montmartre. Pour ce
numéro spécial un historique du
journal à base de reproductions
d’articles et photos parus à des
époques diverses. Paris Montmartre a réussi le pari de faire
vivre la culture de Montmartre
et de son arrondissement. ◆
P. Simon
Chaque sortie du numéro
est prétexte à une fête
et ce fût chose faite ce
vendredi 28 septembre.
Superbe ambiance au Sabot
Rouge, orchestré par Henri
Lagourgue, responsable de
l’établissement et toute son
équipe, qui ont servi cocktails
et petits fours.
F. Loup
a fêté
ses
25 ans
Toute l’équipe du Syndicat
d’Initiative de Montmartre
félicite Gilles Chiriaux,
Vice-Président du S.I
Montmartre, pour le
mariage de sa fille Cécilia
avec Samir, fêté le
22 septembre dernier
au restaurant
« La Mère Catherine ».
Nadia L.
Disparitions
Jean-Paul Hubeau
Nous avons appris avec tristesse le décès brutal de Jean-Paul Hubeau,
propriétaire pendant des années du célèbre restaurant La Maison Rose
et plus récemment du Temps des Cerises, situé au 108 rue Lepic.
Toutes nos pensées pour Madeleine, son épouse et leur fils Sébastien.
P. Simon
Une Grande Montmartroise nous
a quittés… Josia Saint Clair nous
a quittés dimanche 28 octobre.
Elle avait 102 ans. Joëlle Lhôte, sa
grande amie, lui avait rendu un très
bel hommage dans le dernier numéro de notre journal. Josia Saint Clair
avait été très heureuse à la lecture
de l’article.
Toutes nos sincères condoléances aux siens dans la peine.
De gauche
à droite : Gilles
Chiriaux, Samir,
Cécilia, Sonia,
la maman de
Gilles et grandmère
de Cécilia.
P. Simon
DR
Josia Saint Clair
Vincent de
La Mère Catherine
Naissance
Le mot de la maman : « Luc, mon mari, est formidable. Patient, très
à l’écoute et causant avec son Denis. Moi, j’essaye de faire ce que
je peux. Je l’aime, c’est sûr ! ».
20 / La Gazette de Montmartre N°47
DR
Lucile, guide du Syndicat d’Initiative de Montmartre, et son mari
Luc, sont heureux de vous annoncer la naissance de Denis, leur fils,
né le 4 octobre à l’hôpital Trousseau.
Montmartre
des Montmartrois
La Mascotte
52, rue des Abbesses
▲Madame Irène
Campion et son
fils Thierry.
La Mascotte
en 1934.
DR
DR
un local réfrigéré pour les préparations, un nouvel espace pour le
personnel, une cave à vin (6000
bouteilles). Au rez-de-chaussée, le
bar à vin, haut lieu de traditions et
de rencontres montmartroises, retrouve son emplacement initial à
gauche en entrant. Trois générations de plafonds ont été supprimées pour laisser la place à des
puits de lumière générés par deux
nouvelles verrières et donnent un
horizon différent à la salle de restaurant accessible aux handicapés.
Un escalier en fer forgé, véritable
œuvre d’art d’un Maître ferronnier, M. Lucien Longueville,
membre également de la Commanderie du Clos Montmartre,
donne accès à une nouvelle salle
de 36 couverts, pouvant être privatisée et permettre l’organisation
de réceptions ou séminaires.
La réouverture de La Mascotte est
prévue pour la mi-décembre.
▲
L
orsqu’en septembre 1965
Thierry Campion du haut de
ses 2 ans arrive avec ses parents à Montmartre, il ne sait pas
encore, dans la tiédeur des 2 pièces
de l’hôtel meublé qui les abritent,
que le restaurant La Mascotte,
que vient d’acheter son père deviendra 50 ans plus tard un des
points de référence gourmand et
gourmet de Montmartre.
En 1980, première évolution, le
bar, lieu de vie et point de rencontre incontournable des habitants du quartier perdure, mais les
4 billards d’antan ont disparu
remplacé par une brasserie spécialisée dans les fruits de mer et produits régionaux.
Premier avril 1992 le petit Thierry
a bien grandi, son père prend du
recul et Thierry a dans ses mains
le destin de La Mascotte.
Sans nostalgie, avec une gestion
moderne, il a su garder la tradition. Aujourd’hui, vingt ans
après, de nouvelles normes sont
apparues et une évolution est nécessaire.
Thierry Campion était à mille
lieux d’imaginer le travail et le
temps nécessaire pour cette nouvelle structure : 2 ans pour l’obtention du permis de construire,
5 forages d’étude à 28 mètres de
profondeur, 19 puits d’injection
de béton, une vingtaine de toupies
de béton pour la consolidation des
fondations… 7 mois de travaux.
L’architecte Thierry Chalaux (qui a
travaillé pour le restaurant Bras à
Laguiole, Le Café d’Orléans, avenue du Général Leclerc dans le
14ème à Paris…) et son équipe d’artisans ont réussi un travail de titan,
la création de 100 m2 en sous-sol a
permis de mettre aux normes et
d’installer une cuisine moderne :
4 chambres froides, une pâtisserie,
P. Simon
Il était une fois, les belles histoires commencent toujours par il était une fois...
▲La Mascotte comme vous la verrez bientôt.
La salle de restaurant de 76 couverts a perdu 6 places, au profit de
l’agrandissement des tables, le
confort est privilégié au dépend de
la rentabilité. Il y aura plus d’espace, tout en gardant l’esprit brasserie, chaque table, chaque couple,
chaque groupe pourra y construire
son silence, un silence qui permet
de conjuguer senteur, plaisir, détente et intimité.
La Mascotte c’est avant tout un
travail de famille, de couple, un
travail d’équipe. « Je suis fidèle à
mon personnel et il me le rend
bien. Ils savent qu’un restaurant
est une petite PME, mais une petite PME différente des autres, ici
l’acte commercial n’est pas seulement un acte de vente, il y a une
notion de service, une notion
d’interprétation, d’anticipation et
de création qui sont primordiales
et qu’il faut prendre en compte...»
Dans cette Nouvelle... Mascotte,
Thierry Campion, malgré tous ces
travaux, a su conserver ce que lui
avait inculqué ses parents, le culte
du beau, du vrai, du bon, du bien
et du vin...
Merci Thierry, vivement la fin de
l’année que l’on redécouvre les
plateaux de fruits de mer et toutes
les saveurs du terroir...
L’équipe de La Mascotte remercie
tous les voisins et les riverains
pour leur patience et s’excuse des
nuisances que ces travaux ont pu
créées. ◆
Nadia L.
La Gazette de Montmartre N°47 / 21
Montmartre
des Montmartrois
Monsieur Lahoucine Ait Taleb
l’épicier de la rue Burq
Non l’épicerie du 45 rue des
Abbesses n’a pas disparue
elle a déménagé juste un peu
plus loin au 10 rue Burq.
L
a notoriété de Montmartre et
celle de la rue des Abbesses ont
rendu les loyers inabordables, il
a fallu déménagé, soupire Lahoucine.
En quoi consiste votre travail
Lahoucine ?
Mon travail a pour objectif de
vendre les produits proposés dans
l’épicerie. Le sens du commerce est
donc inhérent au métier d’épicier. Je
dois gérer les stocks, effectuer l’inventaire des marchandises, commander des produits. Une grosse
partie de mon travail consiste à renseigner, à aider les clients. J’apporte
un plus que les consommateurs ne
trouvent pas en grande surface, à
savoir la proximité et le service. Je
suis relativement proche de mes
clients, j’aime la communication et
je discute très souvent avec eux, j’ai
une clientèle beaucoup plus jeune,
plus « branchée ».
Certains habitués du 45 rue des
Abbesses me sont restés fidèles.
22 / La Gazette de Montmartre N°47
Pourquoi avoir choisi ce métier ?
Si on ne fait pas d’étude, on ne
peut pas choisir un métier, on
choisit seulement une opportunité,
c’est le destin en quelque sorte.
L’aspect commercial de ma profession me plaît. J’aime le commerce,
je suis maître de mon quotidien.
La notion commerciale s’avère essentielle pour un épicier, je dois
vendre mes produits et établir un
contact avec mes clients.
Je passe environ 66 heures par semaine dans ma boutique ! Entre la
clientèle à recevoir, les achats à gérer, la comptabilité, les livraisons à
domicile, je n’ai pas le temps de
m’ennuyer.
Pour autant, pas la peine d’espérer
faire fortune. Mais si l’on a la foi et
la vocation, c’est un beau métier
qui crée du lien social et offre aux
personnes isolées et âgées de la
chaleur humaine.
« Si les clients aiment tant leur épicier, c’est parce qu’il y a en lui une
hospitalité propre à ces pays, une
culture de l’accueil bien spécifique
que personne ne peut nier ».
Lahoucine se définit comme un
dépanneur, un dépanneur de l’essentiel qui offre dans son univers
de la rue Burq un coin d’humanité. ◆
Nadia L.
NL
Un commerce de proximité, c’est
une providence, c’est un point de
rencontre, c’est un lieu de vie.
L’enfant gourmand de bonbons y
côtoie les célibataires en manque de
bière, les couples attardés du dernier
métro et les ménagères à court
d’huile, de lait, de sucre ou de fruits.
NL
Arrivé du Maroc il y a près de
30 ans, Lahoucine est aujourd’hui
un citoyen de Montmartre à part
entière. Cette épicerie de la rue
Burq est un rayon de soleil, c’est un
voyage dans le temps, les couleurs
des étalages tournent avec les saisons.
Crèches
Dossier
Histoires de
Noël
d
d
La crèche s’érige dans le paysage de Noël comme
l’église au cœur de nos villages. Croyants,
non croyants qu’importe… la crèche attire
les regards et le plus souvent suscite
l’admiration des petits et des grands.
DR
L
’universalité de la fête de Noël
tient à ce qu’elle rassemble les
hommes autour d’un moment de Paix… cette trêve de
Noël qui, de par le monde,
est, presque partout, observée.
C’est à ce moment de l’année où la
nuit l’emporte sur le jour, que nous
avons le plus besoin de lumière et de
chaleur et que nous aspirons le plus
à ce repos du corps, de l’âme et de
l’esprit pour nous rapprocher de nos
semblables.
Comme un retour sur la Création,
nous aspirons sans doute à faire
éclore en nous, un être nouveau…
La magie de Noël tient à nous faire
redécouvrir cette âme enfantine qui
sommeille dans chacun de nous,
celle qui s’émerveille devant tout
ce scintillement lié à cette superbe
fête avec son sapin illuminé et sa
crèche vers laquelle cheminent les
plus grands Sages au côté du petit
peuple, guidés par le rayonnement
de l’intelligence et l’irradiante chaleur du cœur…
Le sublime côtoie le dénuement, la
richesse, l’indigence, la force de l’esprit, la spontanéité des humbles…
Dans la rigueur hivernale, tous
se dirigent vers le chaud d’une
étable… crèche merveilleuse que,
ébahis, nous dévorons des yeux !
La crèche est une mise en scène
sculptée de la Nativité que l’on
retrouve dans toutes les églises
chrétiennes de France et d’ailleurs.
Pour les catholiques, il est d’usage
d’installer sa propre crèche le premier dimanche de l’Avent, ou pour
la Saint-Nicolas ou pour le dernier
dimanche avant Noël.
La crèche
du Sacré-Cœur
Il faut lui trouver une place de choix
dans la maison, puis aménager un
décor qui la mette en valeur. Adossée au mur, quelques bûches de
bois, de grosses pommes de pin, de
la mousse, de la paille, des cailloux
blancs peuvent composer un décor
naturel. De la terre de bruyère, une
ardoise peuvent composer le toit de
la crèche ; on peut aussi réaliser un
petit mas provençal ou une grotte
en papier rocher avec au sommet
une étoile...
La Gazette de Montmartre N°47 / 23
Dossier
DR
DR
Noël
DR
Les santons
de Provence
DR
DR
Crèche mexicaine
Étymologie du mot crèche
Histoire et origine de la crèche
Le mot crèche désigne à l’origine
une auge, une mangeoire pour les
animaux dans une étable ou une
bergerie de la ferme. Ce terme est
d’origine francique, dérivé d’un
mot reconstitué sous la forme
krippia (cripia en latin) qui a
donné krippe en allemand, kribbe
en néerlandais, krybbe en danois
et crib en anglais. C’est dans une
mangeoire que l’enfant Jésus de
Nazareth a été placé, selon la tradition, à sa naissance. Par extension, la crèche désigne la représentation de l’étable avec ses animaux
et ses personnages.
Le terme crèche a remplacé l’ancien
français presepe, du latin praesepe
qui désignait à l’origine un parc à
bestiaux, puis une étable, et enfin
la mangeoire de l’étable. L’origine
latine se retrouve dans les mots
presepio en italien, pesebre en espagnol, pessebre en catalan, presépio
en portugais.
Par extension, la crèche désigne la
scène de la Nativité qui représente
l’enfant Jésus dans une mangeoire
entouré des animaux de l’étable
de Bethléem. En espagnol, belén
désigne la crèche (de Belén, nom
espagnol de Bethléem).
Par analogie avec le lieu de naissance
de Jésus, une crèche désigne aujourd’hui un lieu qui reçoit les très
jeunes enfants lorsque leurs parents
travaillent.
Les sources historiques de la crèche
nous sont données par les évangiles
de Luc et de Matthieu qui racontent
l’histoire de Jésus, l’annonce aux
bergers, les Rois Mages et leurs présents.
Au IIIème siècle après J.C., Origène,
théologien grec qui est considéré
comme un des premiers grands
philosophes chrétiens et qui a commenté tous les livres de l’Ancien et
du Nouveau Testament, a ajouté
dans ses écrits, l’âne et le bœuf de
la crèche.
Au IVème siècle, la date du 25 décembre a été fixée comme date de
la naissance du divin enfant. Les
débats qui ont amené cette décision
ont permis de développer une pratique religieuse autour de cet événement. Au Vème siècle le pape Léon
1er dit Le Grand, docteur de l’Église
parle de trois Rois Mages, chacun
appartenant à une des trois races
humaines : la sémite (le roi jeune),
la japhétique (le roi mûr) et la chamitique (le roi maure). Ainsi, l’univers entier participe à l’événement
car les Rois représentent tous les
âges des hommes et leurs dons, l’or,
l’encens et la myrrhe représentent la
royauté, la divinité et l’humanité.
Dès le XIème siècle, les chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte à
Bethléem, supposée être le véritable
lieu témoin de la Nativité.
Au XIIIème siècle, c’est François
d’Assise qui a créé en 1223 une
24 / La Gazette de Montmartre N°47
des premières crèches vivantes en
utilisant des personnages réels, à
Greccio, en Italie, dans une grotte
de la région, avec la coopération du
Seigneur du village.
Les personnages (Joseph, Marie,
les mages, les bergers, les paysans)
étaient joués par les gens du village.
Les animaux aussi étaient réels.
À Greccio se trouve encore un ermitage franciscain qui commémore
cette première crèche vivante. Plus
tard, on plaça parfois un véritable
enfant dans la mangeoire. Petit à
petit, la coutume s’est répandue,
sous l’influence des prédicateurs
franciscains, en Provence et en Italie, surtout à Naples.
La première crèche avec personnages remonte à 1283 et fut commandée par le Pape Onofrio IV. Il
n’en reste que 5 statues.
Au XVème siècle, les crèches sont
presque toutes créées pour les édifices religieux. Pietro et Giovanni
Alemanno ainsi que leurs collaborateurs réalisent en 1478 une crèche
splendide pour l’église San Giovanni Carbonara : 41 statues polychromes de grandeur réelle situées
dans un contexte presque théâtral.
De la période Renaissance, il nous
reste la crèche de Sant’Anna dei
Lombardi du sculpteur Antonio
Rossellino (1475). Sur ce haut relief
en marbre se détachent les figures,
elles aussi sculptées dans le marbre :
la Madone, Saint-Joseph et les animaux ont des attitudes naturelles.
Les premières crèches ressemblant
DR
Crèche des Iles Marquise
DR
Crèche asiatique
DR
DR
Crèche amérindienne
Crèche du Niger
à celles que nous connaissons font
leur apparition dans les églises de la
région de Naples, au XVIème siècle.
Ce sont les Jésuites qui les ont introduites pour la première fois en
modèle réduit.
À la fin de ce XVIème siècle, le climat
est à la Contre Réforme. les Franciscains et les Jésuites diffusent les
crèches dans le but d’augmenter la
foi.
Les monastères féminins rivalisent
pour posséder la plus belle crèche :
les statues sont en bois, les yeux en
verre.
C’est ainsi que naît la crèche baroque, dite mobile, car démontée
et refaite chaque année. Les statues
sont encore plus petites, portent
des perruques (les figures féminines
sont chauves pour pouvoir mettre
des perruques différentes selon le
rôle qu’elles tiennent), les yeux sont
en verre, les habits et parties nues
sont polychromes.
La scène de la crèche tient maintenant compte de l’illumination
(utilisation de cierges, de miroirs).
La présence de tissus par endroits
présente la crèche comme une scène
de théâtre.
C’est alors que viennent s’ajouter
des lieux laïcs qui n’ont rien à voir
avec l’événement principal : le marché, la fontaine, la taverne.
La crèche baroque napolitaine a
permis de développer les crèches ligures, des Pouilles et siciliennes utilisant différents matériaux : la terre
cuite, le papier mâché, le corail, l’or.
Pour la crèche des religieuses de
Santa Chiara, en 1684, les figurines
appelées pastori ont des tailles différentes et sont situées sur plusieurs
niveaux afin de donner une idée de
profondeur. Les caractéristiques du
Baroque sont là : sens du mouvement, du spectaculaire, tendance au
naturalisme.
La crèche rococo, c’était plus encore
de théâtralité : la représentation de
Naples, ses places, son marché, ses
concerts, ses tavernes.
Le XVIIIème siècle fut le siècle d’or
de l’art de la crèche : elle s’est complètement laïcisée, enrichie de personnages et d’éléments n’ayant rien
à voir avec la scène sacrée. La crèche,
c’est le miroir de la vie quotidienne
qui présente la misère du petit
peuple et le faste de la noblesse.
Souvent le sacré et le profane ainsi
que les différentes époques sont
mélangés.
Aujourd’hui, les figurines de la
crèche napolitaine ont un visage
modelé en terre cuite (et non plus
en bois) avec des yeux en verre. Les
membres sont articulés en bois travaillé. Le corps est réalisé en fil de
fer et étoupe, elle-même recouverte
par les vêtements. Outre le soin
apporté à leurs habits, ces figurines
sont caractérisées par une expression très réaliste.
Dans la pittoresque via San Gregorio Armeno du centre historique de Naples sont présentes des
expositions permanentes et ateliers
d’artisans qui produisent encore
des pastori représentant souvent des
personnalités.
En France, la première crèche
connue fut celle créée à Marseille,
en 1775, par un dénommé Laurent.
Elle était constituée de mannequins
articulés vêtus de costumes locaux.
Pour y ajouter un brin d’exotisme,
le créateur y avait placé des girafes,
des rennes et des hippopotames.
Après la période de la Révolution
pendant laquelle cette pratique religieuse était interdite, les Provençaux
ont répandu l’usage de la crèche à
partir de 1803.
Ils avaient en effet inventé les personnages actuels qui peuplent les
crèches, souvent installées non seulement dans les églises mais dans
les maisons des particuliers. En certaines communes, la crèche vivante
est représentée la nuit de Noël,
comme aux Baux-de-Provence.
Maintenant, les crèches peuvent
être faites de mille façons : dans
un vieux poste de télévision, sous
cloche, dans une coquille de noix,
en corail, peintes sur la porcelaine,
dans une coquille St-Jacques ou
dans une montre !
Quelques types de crèches
La crèche de Noël est une tradition
catholique. Elle existe en Italie,
France, Espagne, Portugal, Irlande,
Pologne…
Crèches espagnoles : la plupart des
villes et villages ornent leurs places
principales, leurs églises, chaque
La Gazette de Montmartre N°47 / 25
Dossier
Noël
DR
DR
DR
Crèche napolitaine
Crèche massaï
foyer… Beaucoup de ces crèches ont
évolué de façon spectaculaire, avec
des personnages en mouvement ou
des effets spéciaux qui font les délices
du spectateur. Les crèches vivantes
sont parmi les plus populaires. Les
habitants de chaque commune
jouent eux-mêmes le rôle des personnages et organisent une véritable
représentation des scènes de la Bible.
En général, les spectateurs ont également la possibilité de déguster les
produits typiques de la région.
Des villes comme Málaga ont
installé des crèches sous la mer.
D’autres, comme Cordoue, en ont
quelquefois élaboré en chocolat.
Que diriez-vous d’une crèche rien
qu’en sable ? Vous en trouverez une
sur la plage de Las Canteras de Gran
Canaria, dans les îles Canaries.
Crèches portugaises : la crèche portugaise constitue une importante
tradition populaire et artistique.
Il existe en effet une tradition de
sculpture en terre cuite. La crèche a
été très répandue au Portugal pendant le XVIIIème siècle, considéré
comme la période faste.
C’est à cette époque que des grands
artistes sculpteurs comme Joaquim
Machado de Castro et António Ferreira ont laissé des œuvres jamais égalées qui sont imprégnées de fantaisie,
d’imagination et d’humanisme.
À Estremoz, les sœurs Flores travaillent ensemble et s’inspirent de
la tradition pour recréer des figures
du passé ; artistes reconnues elles exposent régulièrement dans le monde
entier. La particularité qui rend « célèbre » cette crèche est l’autel conçu
26 / La Gazette de Montmartre N°47
DR
Crèche africaine
Crèche de Notre Dame de Paris
sous forme d’escalier où sont regroupés les personnages principaux de la
nativité, les bergers, les femmes portant les offrandes.Tout autour de cet
escalier des scènes résument le passé
historique du Portugal.
Depuis quelques années, les jeunes
créateurs de crèches continuent la
tradition parentale en réalisant des
crèches quelques peu surprenantes :
les crèches “grosses têtes”, les crèches
en bois de saule, les crèches en
azulejos…
Crèches polonaises : laïcs ou religieux, Noël ne laisse personne indifférent en Pologne. Et surtout pas à
Cracovie au moment du fameux
concours des crèches. Une manifestation riche en couleurs et à nulle autre
pareille ! Il ne faut pas s’attendre à des
crèches habituelles, bien loin de là !
Celles-ci sont inspirées par les monuments religieux de la ville, hérissés de
tours et de coupoles. Dans la partie
centrale nous retrouvons toujours la
Sainte Famille et sur d’autres niveaux
les personnes importantes de Cracovie ou celles qui ont marqué l’histoire
du pays. Sur la plus grande place
médiévale d’Europe, celle du Marché, la foule se presse pour découvrir
une multitude de maquettes d’églises
aux couleurs chatoyantes : ce sont les
fameuses crèches, réalisées en papier,
en carton, en matériaux divers et
recouvertes d’aluminium aux teintes
brillantes. Le travail du détail fait de
chacune un vrai travail d’orfèvre. Pas
d’or ni de métal, rien que de la récup
pour ce spectacle haut en couleurs !
Crèches des pays andins : le lama
remplace le bœuf.
Crèche comtoise : théâtre populaire né à la fin du XVIIIème siècle.
Comme la crèche provençale, elle
invite autour de la Sainte Famille
des personnages issus de la société
franc-comtoise de l’époque.
Crèche vivante : spectacle joué en
public, ou crèche qui contient des
personnages réels.
Crèche provençale : elle s’inspire de
la vie locale. Les artisans évoquent
des personnages typiques de la
région ou du village ou des défunts
de la famille. Elle date du XVIIIème
siècle. Ont été rajoutés aussi à Marseille les santons qui représentent
des petits métiers connus : le meunier, le rémouleur, la lavandière…
Les “santoun”,
figurines de la crèche
Les santons sont ces petits personnages que l’on met dans les
crèches. Le terme de santon vient
du provençal « santoun » qui signifie « petit saint ».
Ils perpétuent les traditions provençales, la vie des hommes et de
leur famille et sont les témoins
intemporels de la chrétienté et de
la résistance du peuple de Marseille
aux interdictions de la Révolution
française. Ils sont aussi une reproduction de la nativité, des vieux
métiers et des personnages traditionnels des villages.
À partir du XIXème siècle, la crèche
provençale devient la plus populaire en France ; elle finit par représenter tous les métiers de l’époque,
en costume local des années 1820
DR
DR
Une crèche de Laponie
DR
Une crèche orientale
DR
Une crèche africaine
à 1850. Les personnages étaient
alors façonnés avec de la mie de
pain séchée, puis peints à l’huile et
au vernis.
De nos jours, de grandes marques
de santons se distinguent avec leur
propre style et leur palette de couleurs. Le matériau utilisé est l’argile
locale de Marseille ou d’Aubagne,
de couleur rouge. Le plastique, le
plomb ou le plâtre sont proscrits.
Les Provençaux se les transmettent
de génération en génération et chacun y ajoute les personnages nouveaux créés par les santonniers.
À la mi-décembre, on les sort des
cartons dans lesquels ils ont dormi
toute l’année et pendant plus d’un
mois, ils seront dans la crèche, qui
reproduit un vieux village.
La fabrication des santons
Chez les santonniers, il y a deux
sortes de santons : les pièces
uniques, qui sont modelées directement dans l’argile, à la main, sans
l’aide d’aucun moule et les santons
de série, qui sont créés à partir d’un
moule.
Les différentes étapes de la fabrication des santons sont nombreuses :
successivement on réalise le modelage, la création du moule, le moulage, le séchage, l’ébarbage, la cuisson et la peinture.
Scène de la Nativité dans les arts
Beaucoup d’artistes de toutes les
époques ont également représenté
la naissance de Jésus sur leurs toiles,
Une crèche Russe
dans leurs œuvres sculptées ou sur
les vitraux : ces œuvres sont appelées
des Nativités.
Les deux plus anciennes représentations de la Nativité connues datent
du IVème siècle :
- la première consiste en une peinture murale ornant la chambre
mortuaire d’une famille chrétienne
ayant vécu aux environs de 380 découverte dans les Catacombes de
Saint-Sébastien, à Rome.
- l’autre fait référence à une scène
peinte sur un sarcophage de la basilique de Saint-Maximin représentant l’adoration de l’Enfant Jésus
par les Rois Mages.
L’iconographie de la Nativité comprend trois parties : les Préludes,
c’est-à-dire les épisodes antérieurs à
la naissance (le voyage à Bethléem,
le recensement, l’attente de l’accouchement), la Nativité proprement
dite, l’Annonce aux bergers et
l’Adoration des mages.
La Nativité, proprement dite, rassemble Marie, Joseph, l’Enfant Jésus, les bergers, les anges et les Rois
Mages.
Le thème de la Nativité apparaît très
fréquemment à l’époque médiévale,
mais aussi à la Renaissance et durant
les périodes baroque et rocaille.
Il existe deux traditions dans les
représentations de la Nativité :
- dans la tradition occidentale,
Marie est figurée assise, portant
l’Enfant Jésus sur ses genoux, puis,
sous l’influence artistique italienne,
la Vierge sera représentée à genoux
dans l’attitude de l’adoration.
- dans la tradition orientale, seuls
sont présents l’Enfant placé dans sa
crèche, la Vierge couchée et Joseph
assis.
De très nombreux artistes ont
trouvé leur inspiration dans la
Nativité et nous ont offert des
chefs-d’œuvres dans les différents domaines de leur art. On
peut citer Piero della Francesca,
Botticelli (plusieurs œuvres), Fra
Angelico, Ghirlandaio, Giotto,
Caravage,Rogier van der Weyden,
Charles Le Brun, les frères Limbourg (les Très Riches Heures du
duc de Berry), Le Pérugin, Rubens,
Zurbarán, El Greco, Nicolas Poussin, Fragonard, Hyacinthe Rigaud,
Georges de la Tour, Maurice Denis, Marc Chagall… ainsi qu’une
multitude d’artistes inconnus qui
ont peint les vitraux, orné les chapiteaux, décoré les murs de bas-reliefs et sculpté les tympans de nos
églises et de nos cathédrales.
Toute l’équipe de la Gazette de
Montmartre se joint à moi pour
souhaiter un Joyeux Noël à tous ses
lecteurs et à tous les Montmartrois,
petits et grands : que les plus jeunes
passent d’agréables moments dans
les différentes crèches de notre
quartier, que d’autres puissent
un jour découvrir et admirer des
crèches anciennes dans les étables
et les bergeries de nos terres rurales
et qu’enfin les plus défavorisés
trouvent une “crèche” accueillante
pour l’hiver afin de ne plus “crécher” dans le froid de nos places et
sur nos trottoirs. ◆
Jacques Bachellerie
La Gazette de Montmartre N°47 / 27
Montmartre
et ses rues
Les magies de
la rue Véron...
En marge de la célèbre rue Lepic, une ruelle secrète cache un monde
merveilleux réservé à ceux qui ont l’âme montmartroise : la rue
Véron. Une redécouverte de notre propre village qui se continue là
jusqu’au contrefort de St Jean de Montmartre...
M
ontons la rue Lepic depuis la
place Blanche. La dernière
avant la rue des Abbesses sur
notre droite c’est elle. Entrons.
Pas si vite !
Freinée des deux pieds par des vitrines
fabuleuses. Mille reflets dans les bouteilles de limonade artisanale, un Nectar de pêches de vigne, la Gallia (la
bière parisienne qui avait un stand aux
Vendanges dernières), un cognac, une
absinthe, des bocaux de pâtés multiples, et dans un recoin, entre deux
bouteilles de vin fin, la petite boîte
ovale de l’abbaye de Flavigny… Dépassez les cent nuances de nougat à la
découpe, entrez : sur les étagères de
bois les Pierrot Gourmand de notre
enfance voisinent avec les dernières
recettes de champignons en conserve…
Sortons. Levons la tête. Sous la banne
rouge de L’EPICERIE DU TERROIR, le beau décor de l’ancienne
boutique est, heureusement, resté intact : BOUCHERIE CENTRALE,
souligné de fer forgé, avec le D majuscule du patron et la ligne de crocs audessus de l’entrée.
En face, un mur aveugle et nu. Nu ?
pas tout à fait. Sous le filet de falaises,
des figures étranges créées par les intempéries, et, plus bas, deux créations
d’artistes de rue : un des 200 « grimasques » de Gregory, alias Gregos,
Montmartrois né en 1972 qui les
sème depuis juillet 2006, et en dessous un portrait de Louise Michel
encadré de mosaïque bleue.
Voilà les trois premiers mètres de la
rue, ses deux derniers numéros ! Guettez d’autres graffitis plus loin…
Continuons
Pour continuer, je vais directement au
17, où réside la poète Linda Bastide,
entourée de l’affection de Bernard (le
mari), Hugo et Virgule (les chats) et
Belle (la chienne épagneul bleu de Pi28 / La Gazette de Montmartre N°47
cardie). Arrivée depuis son Narbonnais au 17 rue Germain Pilon, à
l’époque où son film La dérive (réalisation Paule Delsol) était présenté à
Cannes 1964 avec les éloges de Truffaut, elle arriva rue Véron en 1994.
C’est dire que cette montmartroise au
renom international sera un excellent
guide pour mon exploration. Sa maison est de 1820 : nul doute qu’elle est
heureuse d’avoir, à ses croisées, les rideaux de dentelle faits à la main par la
grand-mère paternelle. Car Linda a
créé une atmosphère à la fois poétique
et chaude de cocon pour favoriser son
œuvre.
Voici une toute nouvelle boutique, ouverte depuis quinze jours lors de mon
passage : un traiteur italien au vertige
de parfums de charcuteries prêtes à
être découpées à votre guise…
Le COLIBRI est le rez-de-chaussée
du numéro 35, une maison de 1860,
et on dirait que, du carrelage aux affiches, du bar aux chaises de bois,
tout est resté tel qu’avait pu l’être un
bistro d’Alphonse Allais ou de Verlaine, pour ne citer que des amoureux
de la Butte. Ce havre de paix et de
tendresse a été sauvé des pioches par
Thierry Campion, le patron de La
Mascotte ouverte en 1889 au 52 rue
des Abbesses (à quatre pas d’ici) et il
lui a rendu ce parfum du vrai vieux
Montmartre après lequel courent les
journalistes en mal de clichés, sans
aller aussi loin vers ce recoin discret et
authentique.
Enfin discret, sauf les soirs de musette,
de rock ou de jazz ! car Montmartre
c’est la musique et la danse, c’est « le
petit bistro dont on pousse deux
tables » et « qui le temps d’un Gainsbourg se prend pour Bobino », et c’est
bien cela le COLIBRI.
Dans le reflet du grand miroir, alors
qu’un chocolat chaud chasse octobre,
je vois une silhouette en caban de
drap, en casquette de marin, aux cheveux de neige : n’est-ce pas Jean Gabin
qui vient de s’accouder au bar puis de
1
2
▲ 1 - Une
mosaïque sauvage
sur le mur nu du
dernier numéro de la
rue, juste au
croisement avec la
rue Lepic. Louise
Michel
admirablement
dessinée.
2 - Vitrine de l’atelier
de Catherine
Jacquet, la
brocantiquaire.
Vitrine des
Vendanges..
3 - Le grimasque
rouge de Gregos,
aujourd’hui disparu.
3
s’installer sur un des tabourets ? On
aurait pu le croire…
Collé au COLIBRI, le restaurant AU
BONHEUR DE THAILANDE, numéro 33, affiche dans sa vitrine un
carré noir et blanc. C’est un code QR
qu’on scanne avec l’appli pour codebarres de son smartphone, ce que je
fais, et hop ! une fiche-contact se crée
avec toutes les coordonnées, résultat
bien plus malin qu’un simple accès à
leur site.
Une vitrine consacrée à nos Vendanges, dans une maison de 1895, une
affiche ancienne d’origine, et deux
joyeux enfants de terre cuite jouant
avec la treille : c’est au 34, la brocantiquaire, Catherine Jacquet.
Maisons incroyables
A l’angle avec la rue Audran (où est le
restaurant créole de Armelle et Henri),
le numéro 32 est une maison de 1870
avec un restaurant qui s’appelle « Le
Restaurant ». Voilà une excellente façon de ne pas être confondu avec un
dentiste. En face, au 30, la vieille grille
cernant cette maison d’angle à trois
étages de style 1900, avec une cour
4
Le 16 est la plus ancienne maison de la
rue, elle est de 1700 : du haut de ces 5
étages trois siècles et douze ans nous
contemplent…
Une maison rose de 1850 au 12 rue
Véron, c’est le KEZACO, un restaurant espagnol. Dans la salle, à gauche
en entrant, un piano. C’est là qu’une
fillette de six ans enchantait les dîneurs avec son jeu étonnant. La voici
sur une photo collée sur la porte : la
fillette est une très jolie jeune fille qui
donne des cours de piano. Elle s’appelle Cassandre et elle a ce sourire
heureux de l’artiste qui n’est jamais
loin de son instrument.
Au croisement avec la rue Germain
Pilon, au 10 rue Véron, le bâtiment a
été très remanié : il ne reste rien de la
boulangerie aux faïences peintes des
années soixante ; il ne reste rien surtout du lavoir qui, en sous-sol, accueillait les femmes du quartier dans leur
baquet, frappant le linge au battoir et
le tordant, dans l’eau d’une des rivières
souterraines de la Butte captées aujourd’hui dans les égouts (telle celle de
la place Constantin Pecqueur).
5
7
6
Photos : Marielle-Frédérique Turpaud
8
pleine de feuillages et un arbre tendrement tordu dépassant du muret où une
petite fenêtre laisse deviner un refuge
dans l’épaisseur même du mur, cette
maison est un décor de rêve pour cinéaste poète…
Continuons, peut-être en désordre…
Tenez en face, au 23, des ouvriers repeignent une façade. C’est une maison
de 1880, d’un seul étage, au mur couvert d’ardoises, une étroite boutique
bleu ciel jumelée avec la maison voisine. Mais restons sur cette petite maison-là : les 20 mètres carrés de la boutique furent le salon de coiffure de
Jacques, le coiffeur des stars. Meublé
en fauteuils Louis-Philippe échancrés
pour le bac à shampoing, ce lieu recevait Dalida et tous les clients de Marcel-Charles Gaichet, le Narbonnais du
12 de la rue Berthe.
Au 26, une statue dans sa niche des
années 1850 joue entre candeur et
vertu.
Le 19 est une brave maison de 1895
apparemment tranquille. Elle cache en
fait un véritable jardin descendant (du
moins pour le cadastre) en croisant la
fin de la rue Robert Planquette
jusqu’au 58 boulevard de Clichy sous
la forme de la très privée Villa des Platanes, un ensemble architectural d’Edmond Deloeuvre fini en 1896. Par les
grilles du boulevard on peut voir les
maisons au style néo-déliro-quasi-Renaissance, mais les bas-reliefs en hommage aux Communards du quartier
ne sont pas visibles.
Au 18, un CAFE BAR de bois peint,
immobile depuis… Depuis ? Depuis
que le patron de l’époque avait fièrement fait poser les lettres blanches proclamant qu’il avait le téléphone :
MONT.40-99. On imagine (ou on se
rappelle…) le passant pousser la porte
qui carillonne : « Un jeton de téléphone s’il vous plaît… » ou les habitués : « Bonjour. On n’a pas appelé
pour moi ? » Car celui qui a le téléphone, dans la rue, est le pivot de la vie
de la rue. Seuls des films en noir et
blanc, avec Robert Dalban en patron
de bistro, peuvent restituer cette ambiance que cette simple mention fait
renaître…
Autour du café, les peintures des
lettres de l’HOTEL DE CLERMONT où fut tourné par Jacques
Rouffio La Passante du Sans-Souci
ponctué de drames.
▲ 4 - La décoration
de l’ancienne
boucherie est restée
intacte. Croisement
Véron-Lepic.
5 - La petite maison
où était la boutique
du coiffeur de
Dalida.
6 - Chez Ahmed
un petit café
immémorial.
7 - La poète Linda
Bastide au travail,
dans le doux
clair-obscur de son
bureau.
Aux fenêtres, les
rideaux de dentelle
tissés par sa
grand-mère.
8 - Une statue
Napoléon III dans le
mur du numéro 26.
Le théâtre
Au numéro 7, la vénérable maison de
1860 voit vivre et palpiter un théâtre
depuis 2006. Un théâtre comme Dullin (fondateur du Cartel des Quatre,
dont l’Atelier n’est pas loin) les aimait :
un creuset privilégiant les créations
inédites d’auteurs contemporains, oubliant les mécanismes commerciaux
des succès rebattus. Ce fut l’idée de
Sophie Vonlanthen, formée à New
York, et de Yann Reuzeau, formé à Paris. Ayant joué ensemble dans Quatre
chiens sur un os de J.P. Shanley, ils
créent la Manufacture des Abbesses.
Ils prennent le bâtiment : quatre murs
et une clef, voilà, tout est à déblayer,
édifier, peindre. Tout. Et c’est une
réussite parfaite, que résument 4 minutes sur Dailymotion. On pense aux
Déchargeurs de Vicky Messica… Les
Débutantes, 2ème pièce de Reuzeau,
ouvre l’aventure en novembre 2006, il
y a juste 6 ans lorsque j’écris ceci. Depuis, chaque pièce, pour adultes ou
pour enfants, est un pari – pari réussi
comme avec Gauthier Fourcade (sa
Trilogie janvier-février 2010, Le Bonheur est à… (ou l’inverse) au printemps 2012).
Au fond du fond, laissons-nous glisser
par les méandres de la rue André Antoine, l’homme de théâtre, jusqu’à la
place Pigalle, mignonne allons voir si
le jet d’eau chante encore aujourd’hui… ◆
Marielle-Frédérique Turpaud,
maire de la Commune
Libre de Montmartre
La Gazette de Montmartre N°47 / 29
Montmartroscope
Réveillonnez à Montmartre
Chaque année, tout le quartier de Montmartre célèbre l’esprit des fêtes de Noël ! Les rues s’illuminent de couleurs festives, plusieurs
marchés de Noël proposent des produits de saisons et le Père Noël se promène en riant ! Alors pourquoi ne pas venir réveillonner à
Montmartre et passer un moment inoubliable au sommet de Paris ! Les restaurants de la Butte proposent des menus de réveillons,
pour Noël ou pour le Nouvel An, afin de fêter Noël en beauté. Nous avons regroupé pour vous ici toutes les adresses et coordonnées
des restaurants afin que vous découvriez leurs menus. Retrouvez également les détails de leurs festivités culinaires sur notre site
internet www.montmartre-guide.com dans la rubrique « Les Réveillons de Montmartre ».
En 1928, la famille Gestaing, fabricant
de meubles bretons, créèrent le cabaret
sous le nom de Petit Breton. La grande
époque de ce lieu débuta avec Bourvil,
Jean Carmet, Fernand Reynaud et
Pierre Perret.
Le bal de la Reine blanche (1850-1885)
cède sa place le 6 octobre 1889 au plus
célèbre cabaret du Monde, « Le Moulin
Rouge » créé par deux entrepreneurs de
spectacle exploitant « l’Hippodrome » et
« le Nouveau Cirque ».
Chez Eugène
15 Place du Tertre
75018 Paris - 01 46 06 58 59
Au début du siècle, La Mascotte, grand
comptoir occupait le rez-de-chaussée
d’un petit immeuble où se trouvait l’hôtel
Pompéa qui logea Edith Piaf en 1935.
Depuis 1965, la famille Campion s’y est
établie de père en fils…
La Bonne Franquette
17 Place du Tertre
75018 Paris - 01 46 06 73 49
La Crémaillère
52 rue des Abbesses
75018 Paris - 01 46 06 28 15
PS
12, rue Norvins
75018 Paris - 01 46 06 49 35
PS
PS
La Mascotte
Chez ma Cousine
82 Boulevard de Clichy
75018 Paris - 01 53 09 82 82
PS
Le Moulin Rouge
Librairie, puis crèmerie, la Crémaillère
devient en 1926 un lieu à la mode, à la
fois cabaret, bar, dancing et restaurant
fréquenté par la bohème de l’époque.
A La Pomponette
42 rue Lepic
75018 Paris - 01 46 06 08 36
Le Wepler
2 rue des Saules
75018 Paris - 01 42 52 02 42
Eugène Lantz, un vieil alsacien trônait
derrière son comptoir et affichait sur sa
publicité « On y mange de jeunes poulets
à la sauce de vieilles chansons françaises ». Après-guerre et jusque dans les
années 70, la terrasse de Chez Eugène
était le point de passage obligé pour
l’apéritif du soir et des frites pour garder
la tête froide. Le père Eugène y veillait !
C’est une maison vieille de plus de 4
siècles, érigée à l’angle de la rue des
Saules et de la rue Saint-Rustique. Dénommée « Aux Billards en Bois » du nom
de l’association fraternelle créée par
Francisque Poulbot, elle était à la fin du
siècle dernier, un rendez-vous d’artistes :
Pissaro, Sisley, Cézanne, Toulouse-Lautrec, Renoir, Monet, Zola…
Vincent Van Gogh qui habitait avec son
frère rue Lepic, y a peint en 1886 son célèbre tableau «La Guinguette », exposé au
musée d’Orsay.
Le Chamarré
52 rue Lamarck
75018 Paris - 01 42 55 05 42
C’est le nom qu’Arthur Delcrois choisit,
après une journée Seine et Marnaise en
compagnie de son ami Poulbot, pour rebaptiser son restaurant du 42 rue Lepic
en 1913… acquis en 1909.
PS
PS
PS
PS
14 Place de Clichy
75018 Paris - 01 45 22 53 24
En 1892, cet estaminet devient une
grande brasserie et salon de thé avec
concerts et soirées dansantes. C’est en
1910 qu’il prend le nom de Wepler, limonadier tavernier alsacien.
Le Moulin de la Galette
83 rue Lepic
75018 Paris - 01 46 06 84 77
Au Cadet de Gascogne
4 Place du Tertre
75018 Paris - 01 46 06 71 73
Sous l’Ancien Régime, un cadet de Gascogne était l’héritier déshérité au profit
de l’aîné et partait donc chercher fortune
dans la capitale. C’est de nos jours, le
plus ancien commerçant de la place du
Tertre.
Michou
80, rue des Martyrs
75018 Paris - 01 46 06 16 04
PS
PS
Au 35 rue Véron, ce bistrot très montmartrois organise régulièrement des
soirées animées : jazz ou accordéon,
soirées de poésie.
La cuisine traditionnelle y est délicieuse.
Ambiance chaleureuse et conviviale.
Très bonne sélection de vins.
DR
Situé sur l’enceinte même du Mythique
Bal Populaire, Antoine Heerah et toute
son Equipe vous propose de renouer
avec une Tradition Culinaire « BistroGastronomique » basée sur une Cuisine
Française raffinée.
Situé sur l’enceinte même du Mythique
Bal Populaire, Antoine Heerah et toute
son Equipe vous propose de renouer
avec une Tradition Culinaire « BistroGastronomique » basée sur une Cuisine
Française raffinée.
PS
35 rue Véron
75018 Paris - 01 46 06 07 90
PS
Le Colibri
Découvrez le cabaret Michou et ses
artistes transformistes ! Un style de
spectacle unique et inimitable où rêves
et illusions riment avec justesse et perfection !
30 / La Gazette de Montmartre N°47

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