Discours Manuel VALLS La Rochelle 2013

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Discours Manuel VALLS La Rochelle 2013
Université d’été du PS – La Rochelle 2013
Faire gagner la démocratie contre l’extrême droite
Allocution de Manuel VALLS
Seul le prononcé fait foi
Chers amis, chers camarades, notre débat introduit il y a un instant par
Guillaume BACHELAY nous fixe un bel objectif : faire gagner la démocratie
contre l’extrême droite mais, plus encore, faire gagner la gauche !
Cette lutte contre l’extrême droite, Emmanuel vient de le rappeler, est au cœur
même de notre engagement de femmes et d’hommes, de militants de gauche,
car l’extrême droite nous est viscéralement insupportable. Nous sentons la
tromperie, la supercherie, le mensonge ; nous sentons surtout l’offense qui est
faite à notre idéal démocratique et républicain.
Alors bien sûr, il faut condamner inlassablement les discours et les
agissements de l’extrême droite ; il faut les combattre par tous les moyens
légaux comme je l’ai fait en proposant au président de la République et au
Premier ministre la dissolution de groupuscules violents, xénophobes,
antisémites, antimusulmans, homophobes ; groupuscules qui, en exaltant un
passé où la France se reniait, où la France n’était plus elle-même, salissaient
notre idéal, salissaient nos valeurs et n’avaient pas leur place dans la
République.
C’est nous qui l’avons fait. C’est ce gouvernement qui l’a fait et cela mérite
encore une fois d’être souligné. Quand on dissout l’Œuvre française – et on se
demande pourquoi cela n’avait pas été fait avant – on dissout la matrice même
de ce qui a fait l’extrême droite au cours de ces trente dernières années. Et c’est
sous la présidence de François HOLLANDE, c’est avec le gouvernement de
Jean-Marc AYRAULT, que nous l’avons fait et nous continuerons ainsi parce
qu’il n’y a aucune faiblesse à avoir à l’égard des ennemis de la République. Et
ce combat, il va continuer. Quand un journaliste, Frédéric HAZIZA, se voit
insulté, calomnié, sali sur Internet par celui – Monsieur SORAL – qui a inspiré
l’extrême droite, qui trouve de bien curieuses liaisons avec d’autres, je pense à
DIEUDONNE, cela veut bien dire que le combat n’est pas terminé et que nous
allons le poursuivre parce qu’il y va de la République, de la liberté de la presse
et de la démocratie.
Gagner contre l’extrême droite, mes chers amis, c’est d’abord gagner contre les
mots, contre les poncifs, contre cette infâme rhétorique qui implique – et cela a
été rappelé par beaucoup d’entre vous – le rejet et la haine de l’autre. C’est
gagner contre cette rhétorique qui est « anti tout » : anti Europe, anti élites, anti
émigrés, anti Musulmans, anti Roms, antisociale.
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Le Front national est un parti qui simplifie tout et qui ne règle rien. Là est le
danger, mais là est aussi sa faiblesse ; à nous d’en faire la démonstration avec
les outils idéologiques, mais aussi avec les arguments pratiques qui vous ont
été présentés parce qu’un grand parti, il ne discute pas seulement, il va au
contact, il est sur le terrain, il a des militants et ces militants sont notre sève.
Sans vous, il n’y aurait pas eu les primaires ; sans vous, nous n’aurions pas
gagné la présidentielle avec François HOLLANDE ; sans vous, nous n’aurions
pas gagné les législatives ; sans vous, nous ne gagnerons pas les municipales ;
sans vous, nous ne combattrons pas le Front national. C’est vous qui portez ce
combat !
Mais soyons lucides : le combat des mots, s’il est nécessaire, ne sera jamais
suffisant et nous avons aussi, et Malek l’a dit de fort belle manière, nos
propres responsabilités. Et donc il faut examiner tous les sujets. Le populisme,
c’est tromper le peuple. Combattre le populisme, c’est donc répondre d’abord
clairement aux attentes du peuple. Gagner contre l’extrême droite, c’est
s’interroger posément sur les ressorts du vote Front national car si on ne le fait
pas, on risque la pire des choses : l’incantation. Et oui Malek, tu as raison ; oui
Guillaume tu as raison : Harlem DESIR a eu raison ! C’est un faux débat que
celui de savoir si nous devions débattre du Front national. C’est l’ennemi,
c’est l’adversaire et il fallait en parler ici au cœur de cette université d’été. Car
nous ne devons éluder aucun sujet. Il n’y a rien de pire que d’ignorer, de
mettre sous le tapis les préoccupations, les inquiétudes des gens et en
particulier les classes populaires qui attendent tellement de nous ; les
inquiétudes de celles et ceux qui, pour beaucoup, devant ce monde, devant
cette Europe qui semble se dérober, se sentent vulnérables, aspirent à être
protégés et doutent de notre capacité à agir. Le succès des extrêmes, le succès
de l’extrême droite, chez nous, mais partout en Europe, le risque qu’il y a pour
les élections européennes, oui, c’est avant tout souvent l’échec de l’action
publique. C’est le résultat de l’impuissance politique. Et sans vouloir faire des
synthèses hasardeuses, je crois, Emmanuel, que toi et Malek, vous avez dit la
même chose, c’est-à-dire qu’il faut remettre la politique en permanence au
cœur de notre action, de nos discours, de nos propositions quand nous nous
adressons aux citoyens.
Gagner contre l’extrême droite, mes chers amis, c’est donc faire gagner la
République, une République intransigeante sur ses principes. Et c’est
évidemment, et c’est ma mission, garantir l’ordre républicain, car le désordre,
l’insécurité sont des injustices supplémentaires qui frappent en premier lieu
nos concitoyens qui doivent faire face à tant d’autres difficultés : le chômage,
la précarité, l’échec scolaire. C’est précisément ce que nous faisons avec la mise
en place des zones de sécurité prioritaires qui doivent permettre de lutter
efficacement contre la délinquance, contre les trafics de drogue qui
représentent deux milliards d’euros de chiffre d’affaires ! Ce trafic de drogue
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qui tue notre jeunesse, ce trafic de drogue qui crée un autre ordre, celui des
mafias et des caïds face à l’ordre républicain. Et ça, les socialistes ne peuvent
jamais l’accepter ! Et c’est vrai dans les quartiers populaires. Et c’est vrai
partout en France, et nous devons nous mobiliser.
Mes chers amis, mes chers camarades, les laxistes, c’est la droite ; ce sont ceux
qui ont supprimé des milliers de postes dans la police et dans la gendarmerie.
Les laxistes, ce sont ceux qui ont voté des lois pénales qui n’ont servi à rien.
Les laxistes, c’est une droite qui a tenu des discours alors que la gauche fait de
la sécurité ! Elle fait de la sécurité de tous les Français, des plus modestes, de
ceux qui souffrent, une priorité. Et quand on est socialiste, on s’attaque aux
inégalités, aux injustices et on répond à l’attente des couches populaires.
Gagner contre l’extrême droite – ministre de l’Etat des territoires, je le sais et
Sarah le disait également – c’est restaurer pleinement l’autorité de l’Etat. Au
cours de ces dernières décennies, à cause du vent libéral qui a tout submergé,
on a mis en permanence en cause l’Etat et les services publics et pourtant,
l’Etat, c’est pour chacun une garantie de protection, d’élévation, c’est le gage
de notre promesse républicaine. Oui, David, c’est la promesse républicaine
que porte Vincent PEILLON, c’est l’école, l’éducation. C’est aussi la culture,
Aurélie, parce que sans école, sans éducation, sans culture, il n’y a pas
d’émancipation et l’école est la priorité de François HOLLANDE, c’est la
priorité de son quinquennat !
C’est parce que nous sommes de gauche que nous devons défendre la
présence de l’Etat dans les territoires, la présence des services publics, de
l’école, des hôpitaux, des transports. On me voit dans un certain nombre de
villes mais on m’entend moins, parce que ça intéresse moins, quand je suis
dans le Cantal, quand je suis en Ardèche, quand je suis dans la Creuse, ou
quand j’étais, comme l’autre jour à Avion dans le Pas-de-Calais, et pourtant,
c’est là qu’il y a la souffrance. Et pourtant c’est là où le Front national peut
prospérer. Alors c’est partout que nous devons faire en sorte que l’Etat soit
réhabilité, un Etat moderne, un Etat stratège, un Etat qui protège, un Etat qui
développe, un Etat qui émancipe. Et ne laissons jamais germer ce sentiment
terrible qui est celui de l’abandon, de la relégation.
Gagner contre l’extrême droite c’est n’abandonner aucun sujet ! Abandonner
des sujets, c’est justement faire le jeu du Front national, c’est laisser les
extrêmes proposer leurs solutions contraires aux valeurs de la République et
contraires aux valeurs de la gauche.
Parlons de tout, parlons clair sans rien renier de ce que nous sommes. Et en
matière d’immigration, qu’avons-nous fait, nous socialistes, depuis un an ?
Nous n’avons eu de cesse d’apaiser le débat. Nous avons mis un terme, après
tant d’outrances, aux stigmatisations et à l’arbitraire qui s’était imposé. Et je
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suis fier – je l’ai fait comme ministre de l’Intérieur – d’avoir abrogé la circulaire
GUEANT qui a fait tant de mal à l’image de la France dans le monde. Je suis
fier, comme ministre de l’Intérieur, d’avoir abrogé le délit de solidarité qui
mettait en cause des associations, des élus qui venaient en aide aux plus
miséreux, à ceux qui souffrent, qui fuient la faim, la guerre, la maladie ! Soyez
fiers de ce que nous faisons. N’entendez pas les voix qui critiquent. Ce
gouvernement est un gouvernement de gauche ; le ministre de l’Intérieur, il
est de gauche, il est socialiste et il est fier de l’être et de mener cette politique !
Mes chers amis, parce que je suis profondément convaincu que l’immigration
est une chance pour notre Nation, pas seulement à travers mon cheminement
personnel, mais parce que maire d’Evry pendant dix ans, je sais ce que mon
équipe municipale a puisé dans la diversité de ses origines, dans sa
jeunesse, sa force et sa vitalité. Pas de faux débat entre nous : l’immigration
doit être une chance pour notre pays ! Mais je sais également qu’elle doit être,
pour être soutenable, organisée, régulée. Ceux qui disent le contraire se
bercent d’illusions et les illusions mènent toujours aux désillusions et brisent le
vivre ensemble. Il y a deux jours, dans un autre domaine – celui qui a abordé
avec beaucoup de lucidité et de courage quand il parlait des Roms, Malek
BOUTIH – à Vaulx-en-Velin, la députée qui est un des beaux visages
aujourd’hui de la République à l’Assemblée nationale et les élus de cette ville,
avec le maire communiste, ont demandé le démantèlement d’un campement
rom marqué par la misère. Et il y a une femme…une femme d’un quartier en
face, populaire, dont le nom vient d’ailleurs, et qui est profondément française
pourtant, et qui disait : il fallait le démanteler parce qu’on ne peut pas rajouter
la misère à la misère ! Parce que nous, salariés ou ouvriers, nous ne pouvons
pas accepter que la misère, la prostitution, la délinquance s’imposent !
Alors chers amis, sur ce sujet aussi, il faut être clair. Il ne faut pas être dans la
posture, il faut être capable de mener une politique ; une politique
respectueuse des règles. Une politique respectueuse de nos valeurs, une
politique respectueuse de nos principes et une politique ferme en même temps
si nous voulons être entendus. Parce que c’est dans ces quartiers qu’on cherche
au fond à opposer les misères, à les opposer et le Front national, nous le
savons bien, c’est sur ces dissensions, sur ces brisures, sur ces cassures qu’il
cherche à prospérer.
Enfin la laïcité. Là encore, n’ignorons pas les interrogations. Nous le savons,
c’est un sujet qui interpelle notre société ; il faut apporter des réponses de
gauche, conformes à notre idéal de laïcité et de libération des femmes car
enfin, la laïcité, la liberté de croire et de ne pas croire, la neutralité de l’Etat…
c’est tout le combat de la gauche ! Et là, aucun sujet ne doit être éludé. Nous
parlons souvent, et c’est normal, c’est ma responsabilité, de l’islam. Moi je vais
vous dire une conviction profonde, c’est ce que le Président de la République a
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dit à Tunis : oui, l’Islam est compatible avec la démocratie. Et pour cela, nous
devons mener un combat de tous les instants. Et je le dis à tous nos
compatriotes, à tous nos concitoyens de confession ou de culture musulmane :
quand on s’attaque à une mosquée, quand on s’attaque à un cimetière, quand
on s’attaque à une femme dans la rue, on s’attaque à la République et on
s’attaque à la France. Il ne faut pas opposer les actes, tous aussi
insupportables, car la montée des actes anti-musulmans correspond depuis
plus d’un an, à la montée des actes antisémites. Et donc l’Etat doit être
impitoyable, il doit être impitoyable à l’égard de ceux qui s’en prennent à nos
compatriotes et à nos concitoyens musulmans. Mais nous devons être en
même temps, pour la République, pour ses valeurs, et d’abord et avant tout
pour les musulmans de France, intransigeants sur la laïcité, sur l’égalité
hommes-femmes, sur la démocratie ; ce sont les musulmans de France qui
nous le demandent ! Et mon expérience d’élu de la banlieue parisienne, d’élu
dans les quartiers populaires, d’habitant, aujourd’hui ministre de l’Intérieur,
fait que ce discours que je tiens, ce discours que vous applaudissez, est celui
qu’attendent des concitoyens qui, par ailleurs, ont bien d’autres problèmes à
gérer. Ce discours, c’est celui de l’émancipation ! Alors chers amis, vous tous
devez regarder en face cette réalité et vous tous, vous devez soutenir une
politique intransigeante sur nos valeurs, intransigeante sur nos principes !
Chers amis, soyons sûrs de nos principes ; ne nous laissons pas submerger par
de fausses contradictions. Moi je veux, comme vous, une gauche cohérente
avec elle-même, qui ne se prend pas les pieds dans de faux dilemmes entre
libertés individuelles et sécurité, entre justice et police, entre l’ordre et le
progrès qui sont intimement liés. Je veux une gauche qui dépasse ses fausses
oppositions, ses carcans qui parfois l’ont éloignée dans le passé, des Français.
D’aucuns se délecteraient de voir la Justice et l’Intérieur, les policiers et les
magistrats et les ministres s’écharper. Il y a une belle phrase d’Aimé CESAIRE,
ce grand poète, qui disait : j’ai eu, je garde, j’ai le libre choix de mes ennemis.
Eh bien Christiane TAUBIRA est une amie. Christiane TAUBIRA est une
ministre dont chacun d’entre vous connaît les qualités et depuis un an, nous
travaillons ensemble parce que la mission que François HOLLANDE nous a
confiée est précisément d’en finir avec les postures qui ont tellement nui par le
passé. Et je ne cèderai à aucune sirène et à aucune manœuvre de la désunion :
la Justice et l’Intérieur sont l’autorité. Et l’autorité est une valeur qui a trop
d’importance pour être sacrifiée sur l’autel des egos. Et avec Christiane
TAUBIRA, main dans la main, nous voulons la même chose : réformer la loi
pénale, mettre en œuvre une politique de sécurité, une politique de justice qui
soit juste et efficace. Ce n’est pas un débat idéologique ; ce que nous
demandent les Français, victimes de l’insécurité, ce que nous demandent les
victimes que nous rencontrons avec Christiane TAUBIRA, de crimes, de
violences insupportables, c’est que nous soyons efficaces ! Et cette efficacité,
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mes chers amis, mes chers camarades, n’en doutez pas un seul instant, nous la
portons ensemble.
Chers amis, enfin, j’entends que nous n’abandonnions pas un pouce de terrain
à ceux qui veulent enfermer notre drapeau, qui veulent se l’approprier pour en
faire je ne sais quel bouclier face à je ne sais quelle menace. Le bleu de la
liberté, il appartient à la gauche. Le blanc de l’égalité, aussi. Et le rouge de la
fraternité, c’est évidemment la gauche. La France, sa culture, sa langue, ses
valeurs universelles, nous devons en être fiers. Nous avons, par le passé, trop
souvent oublié que la République, c’est la gauche, que la Nation, c’est la
gauche, que la laïcité c'est la gauche ! Ceci, la droite, dans ce qu’elle était au
19e siècle, et cherchant ses revanches permanentes…une partie d’entre elle en
tout cas… a cherché en permanence à le combattre. Tout le combat de
CLEMENCEAU ou de JAURES, le combat de BLUM, a été mené contre ceux
qui niaient cette évidence : la gauche, c’est la République, la gauche, c’est la
Nation, la gauche c’est la laïcité. Et ne laissons jamais plus la Nation aux mains
de ceux qui en ont une vision étriquée ! L’idée même de Nation nous ramène à
notre Révolution française et à sa dimension essentiellement progressiste,
émancipatrice. La Nation est née avec l’expression de la volonté générale issue
du peuple. Il y a une conception républicaine, patriotique, de la Nation. Et aux
antipodes de cela, une vision qui n’est que l’acceptation d’un déterminisme.
C’est la Nation de BARRES, celle de l’enracinement, de la terre qui ne ment
pas, de l’angoisse devant une France que l’on croit en déclin. Le déclinisme,
c’est toujours une partie de la droite et de l’extrême-droite qui l’ont incarné.
C’est ce chant du déclin contre lequel justement se battent avec toutes leurs
forces, le gouvernement, le Premier ministre et d’abord le Président de la
République qui a eu raison de fixer des caps, qui a raison d’être volontaire et
qui attend de vous soutien, détermination parce que nous sommes en train de
réussir, parce que nous sommes en train de redresser ce pays, son économie,
son industrie, son agriculture, son école, ses finances publiques, son moral et
ses valeurs ! Et c’est nous, avec François HOLLANDE, qui sommes en train de
le faire !
Mes chers amis, faire France, c’est l’un des plus beaux projets !
Mercredi prochain, au conseil des ministres, je présenterai nos nouvelles
orientations en matière de naturalisation. Le gouvernement précédent avait
décidé de diminuer de manière de plus en plus sensible le nombre de
naturalisés. Voilà un beau combat pour la France, voilà un beau combat qui
implique la conciliation de droits et de devoirs. Etre Français, devenir
Français, c’est une fierté ! Toutes ces cérémonies que nous organisons dans les
mairies et dans les préfectures où il y a de nouveaux Français de toutes les
couleurs, de toutes les origines, de toutes les religions mais qui se retrouvent
autour d’un seul concept, parce que c’est ça être Français, se rassembler autour
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des valeurs ! C’est ça être républicain ! C’est ça être de gauche ! C’est ça être
socialiste ! Et c’est ce gouvernement qui est en train de le faire parce que nous
devons redonner de l’espoir ! Et c’est ça évidemment notre projet, celui que
nous porterons toujours.
Mes chers amis, gagner contre l’extrême-droite, c’est ne jamais perdre de vue
ce qui fait l’essence de la gauche, c’est ne jamais rien concéder sur les valeurs
de la République, c’est ne jamais renoncer et toujours ensemble raviver
l’espoir.
Mes chers amis, il y aura bientôt les élections municipales. Vous pouvez
compter sur moi, sur ma détermination, sur mon énergie pour vous aider et
pour les gagner parce que les Français nous font confiance non seulement au
plan local, mais aussi au plan national et nous devons les convaincre que
l’orientation qui est la nôtre est la bonne !
Vive la République ! Vive la France !
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