Investir en Bourse : Un bon début

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Investir en Bourse : Un bon début
Date : 03/11/2016
Heure : 18:43:56
Journaliste : Didier Willot
www.lenouveleconomiste.fr
Pays : France
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Epargner en bourse, un bon début
Gestion privée
Stratégie, information et diversification : le credo de l'épargnant-investisseur débutant
Compte tenu de la baisse généralisée des taux d'intérêt et du prix élevé de l'immobilier, nombre d'investisseurs
particuliers sont tentés d'abandonner leurs formes de placements préférés : l'assurance-vie et la pierre. S'ils
sont attirés par les marchés financiers, sont-ils prêts à acheter des actions, des obligations, des certificats
d'investissement ou des produits dérivés ? De nombreux conseillers en gestion de patrimoine semblent, en
tout cas, prêts à leur prodiguer des conseils pour investir sans trop de risques une part de leurs économies.
Ils étaient plus de 7 millions au début des années 1990, un peu plus de 3 millions aujourd'hui. Fortement
attirés par les placements boursiers pendant la grande vague de privatisation de l'économie française il y
a près de 30 ans, les Français s'en sont progressivement détournés. Au point que le nombre de titulaires
d'un portefeuille d'actions est actuellement inférieur pratiquement de moitié à ce qu'il était au début de la
précédente décennie. En cause : la crise financière des années 2007-2008 qui les a conduits à investir leur
épargne dans des secteurs d'activité considérés comme plus sûrs, voire plus rémunérateurs. Et notamment
l'assurance-vie et l'immobilier, qui restent les placements phares des Français au cours des dix dernières
années. Mais aujourd'hui, la donne change. Avec la baisse généralisée des taux d'intérêt, les placements
monétaires voient leur rendement diminuer tandis que les offres immobilières atteignent des niveaux qui les
rendent de moins en moins abordables. Conséquence : nombreux sont les épargnants qui se demandent s'il
n'est pas temps de se tourner (ou de se tourner à nouveau) vers les placements boursiers, dont l'histoire
enseigne, statistiques à l'appui, qu'ils offrent en moyenne sur le long terme les meilleures performances.
Les bonnes questions pour la bonne stratégie
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Tous les experts sont en effet d'accord : on ne devient un spécialiste des marchés financiers du jour au
lendemain. Quelles sont donc les questions à se poser lorsque l'on débute en bourse ? Quelle part de son
épargne y consacrer ? Faut-il investir en achetant des actions en direct, ou par l'intermédiaire d'organismes
de placement collectif ? Faut-il pratiquer ce qu'on appelle des allers et retours, ou conserver ses titres dans
la durée ? Autant de questions auxquelles les conseillers en gestion de patrimoine s'efforcent d'apporter
régulièrement des réponses. Même si elles peuvent varier en fonction de la conjoncture économique nationale
ou internationale, des perspectives politiques, de la situation familiale ou de la capacité d'épargne de leurs
clients, elles s'ordonnent, semble-t-il, autour de trois mots-clés qui supposent toujours une forte implication
de l'investisseur lui-même : stratégie, information et diversification.
Stratégie tout d'abord. Avant de se lancer, tout investisseur débutant doit arrêter une stratégie qui lui permettra
de déterminer le cadre financier dans lequel il effectuera ses placements. Première règle généralement
admise : ne pas mettre toutes ses économies à la bourse. Mais alors quelle part y consacrer ? De nombreux
paramètres entrent en ligne de compte : l'âge, le niveau de revenus, la capacité d'épargne de l'investisseur
mais aussi le niveau de risque qu'il est prêt à accepter. Car une chose est sûre : il ne faut jamais placer en
bourse des sommes dont on pourrait avoir besoin rapidement. “Compte tenu de la nécessité de faire face
à ses besoins de logement et de disposer toujours d'une épargne de précaution, il n'y a pas de réponse
toute faite. On peut néanmoins indiquer qu'investir 20 % de son épargne constitue un bon niveau pour une
première approche du marché boursier”, assure Fabrice de Cholet, président-directeur général de Cholet
Dupont, l'une des premières sociétés de gestion indépendantes de la place de Paris avec un encours de
l'ordre de 2 milliards d'euros.
Autres questions d'ordre stratégique : recherche-t-on plutôt un rendement ou plutôt une plus-value ? Quelle
est la finalité du placement ? Est-il destiné à constituer à terme un complément de retraite, ou un capital
pour un projet spécifique ? Dans tous les cas, quel est le montant nécessaire ? Quel est le montant de perte
acceptable sur le portefeuille ? Adaptée au profil de chacun des épargnants, la réponse à l'ensemble de ces
questions permet de définir une stratégie d'investissement à laquelle il faut se tenir. Car placer de l'argent sur
les marchés financiers requiert rigueur, sang-froid et persévérance. Pour éviter l'idée que l'on a toujours acheté
trop cher et vendu trop bon marché, nombre de spécialistes conseillent d'investir au travers de versements
réguliers programmés. Ce qui permet d'éviter d'entrer systématiquement lors des points hauts du marché et
de profiter des périodes où les prix sont bas.
La quête d'informations
Même s'il existe des exemples d'investisseurs qui ont, dit-on, empoché de belles plus-values sur une simple
intuition, il est certain que le choix de son portefeuille de titres suppose un minimum de connaissances
économiques. “Non seulement il faut s'intéresser à l'actualité économique et à la vie des entreprises en
général, mais il faut également suivre au quotidien l'évolution de la cotation de ses actions” indique Gérard
Ampeau, directeur de l'École de la Bourse, un organisme de formation créé en 1997 par la société Euronext,
le principal opérateur financier de la zone euro. Autre information utile : la communication dite financière,
qui regroupe tous les documents que les entreprises cotées sont tenues de publier régulièrement, et qui
donne une idée relativement précise de leur santé financière. Autant d'informations qui sont disponibles en
ligne, soit sur le site Internet de ces sociétés, soit sur les sites spécialisés dans l'information boursière. Mais
attention ! Une société a tout intérêt à se présenter sous un jour favorable. D'où la nécessité de consulter
d'autres sources plus indépendantes telles que la presse économique et financière, ou les rapports publiés
régulièrement par les services d'analyse financière des grandes banques et des compagnies d'assurances.
De la même façon, la lecture des journaux généralistes permet de connaître les évolutions qui feront les
secteurs économiques d'avenir. Exemple bien connu : le vieillissement de la population qui devrait favoriser,
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dans les pays développés, des activités comme les services à la personne, le tourisme, le matériel médical,
les produits pharmaceutiques ou l'assurance-dépendance…
La diversification sous toutes ses formes
Troisième mot-clé : la diversification. Certains investisseurs – et pas seulement les débutants – ont tendance
à l'oublier : le risque le plus important qui pèse sur l'investissement boursier est celui d'une perte en capital en
cas de faillite de l'entreprise dont on a acquis des titres. Le moyen d'éviter cette déconvenue est de répartir ses
risques. “Un portefeuille de 8 à 12 titres différents est un strict minimum, mais l'expérience montre qu'il est plus
prudent de posséder un portefeuille présentant entre 30 et 40 lignes différentes” assure Jean-François Barré,
gérant de la société Patrimium Conseil, une petite société de gestion de patrimoine installée à Paris depuis
une trentaine d'années. Mais comment les choisir ? Pour les investisseurs directs, la diversification peut être
sectorielle, afin de ne pas être exposé à un seul secteur d'activité, ou géographique, en se positionnant sur
des sociétés réalisant leur chiffre d'affaires dans des pays différents. On peut aussi diversifier son portefeuille
entre grandes valeurs d'un côté, et petites ou moyennes capitalisations (small or mid caps) de l'autre.
Autres critères possibles : la sensibilité de l'entreprise à l'évolution de la conjoncture économique, du marché
des changes ou du prix des matières premières…
C'est ainsi qu'est née l'idée de créer des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (Sicav,
OPCVM…) qui commercialisent des parts de fonds diversifiés qui contiennent des titres venant d'horizons
divers, et dont la gestion est assurée par des spécialistes des marchés financiers. Exemple le plus abouti en
la matière : celui des fonds indiciels cotés (ETF pour Exchange-Traded Fund), également appelés trackers,
qui sont des fonds de placement en valeurs mobilières dont l'objet est de répliquer la performance d'un
indice boursier existant. Soit un indice d'actions, soit un indice obligataire, soit encore un indice de matières
premières. Ayant la même composition que l'indice reproduit, il varie donc à la hausse ou à la baisse
selon la même amplitude. Principaux avantages : un niveau de frais de gestion inférieur à celui des fonds
d'investissement classiques, et une limitation des risques encourus.
Car la diversification ne protège pas des risques financiers liés à la baisse généralisée d'un marché financier.
Telle est la raison pour laquelle nombre d'investisseurs débutants se fixent, ou fixent à leurs gestionnaires,
des limites aux moins-values. Ce qui leur évite de perdre davantage que le montant qu'il avait préalablement
accepté. Une attitude qui confirme le fameux adage : en bourse, il faut toujours accepter une certaine perte
pour espérer un gain significatif.
Blandine Fischer
commissaire général du salon Actionaria
La vocation du salon Actionaria ?
Créé en 1998, le salon s'était positionné à l'origine comme une manifestation visant à conseiller les épargnants
dans le choix de leurs placements financiers. Mais depuis quelques années, nous avons souhaité le recentrer
sur le thème de l'investissement dans l'entreprise et d'en faire un véritable lieu de rencontre entre les
entreprises d'un côté et les épargnants de l'autre. Nous accueillons donc en tant qu'exposants – le concept est
sans doute unique en Europe – les entreprises de toutes tailles : les grandes entreprises du CAC 40, les autres
entreprises cotées, mais aussi les entreprises petites ou moyennes non cotées qui sont à la recherche de
capitaux propres. Quant aux visiteurs, il s'agit principalement de représentants des catégories sociales aisées
(40 % d'entre eux disposent d'un patrimoine financier supérieur à 150 000 euros) qui sont à la recherche de
conseils et d'opportunités d'investissement dans l'économie réelle. À cette fin, nous leur proposons, outre les
opportunités de contacts, un programme de conférences, de tables rondes et de réunions d'information, dont
la fameuse Agora des présidents des plus grandes entreprises françaises.
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Comment se présente l'édition 2016 ?
Comme les années précédentes, nous compterons plus d'une centaine d'entreprises exposantes et le nombre
des visiteurs devrait se situer cette fois encore aux environs de 30 000. Quant au programme des conférences
et des tables rondes, il est tellement riche que nous conseillons aux visiteurs de préparer leur emploi du temps
de ces deux journées à l'avance
Quelles sont vos perspectives pour les années à venir ?
Nous suivons bien entendu attentivement toutes les innovations qui apparaissent aujourd'hui dans le monde
de la finance avec, par exemple, la création des Fintech ou le développement du crowdfunding. Il est certain
que nous leur ferons une place croissante au cours des années à venir, car la vocation d'Actionaria reste
avant tout de réenchanter la relation entre les entreprises et les financiers.
Actionaria – Le salon pour investir en entreprise
*18 et 19 novembre 2016, Paris, Palais des congrès
www.actionaria.com
PEA, la fiscalité allégée
Créé en 1992 pour favoriser l'investissement en actions d'entreprises, le PEA (Plan d'épargne en actions)
reste aujourd'hui encore un outil idéal pour les épargnants désireux de débuter en bourse. Deux raisons
essentielles : il s'agit d'un compte-titres qui peut accueillir aussi bien des actions que des parts d'organismes
de placement collectif, et qui confèrent des avantages fiscaux significatifs à leurs titulaires.
Accessible à toute personne majeure domiciliée fiscalement en France, le PEA doit détenir 75 % au moins
d'actions d'entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés ayant leur siège social dans l'un des États membres
de l'Union européenne. Le montant total des versements ne peut excéder 150 000 euros, mais les fruits du
capital investi n'entrent pas dans le décompte de ce plafond. À noter toutefois que depuis le 1er janvier 2014,
il existe un PEA PME destiné au financement des entreprises de moins de 1 000 salariés et plafonné à 75
000 euros, qui peut s'ajouter au PEA traditionnel.
Le principal avantage du PEA réside dans son régime fiscal. À la différence d'un compte-titre ordinaire
pour lequel l'investisseur voit ses plus-values imposées au taux marginal d'imposition après un abattement
éventuel, le PEA capitalise ses plus-values en totale franchise d'impôts s'il respecte un délai minimum de
détention de 5 ans. En effet, si tout retrait anticipé entraîne la clôture immédiate du plan et le versement d'une
pénalité fiscale (22,5 % des gains avant 2 ans puis 19 % entre 2 et 5 ans), seules les cotisations sociales
sont dues en cas de retrait de fonds intervenant plus de 8 ans après la date d'ouverture. En revanche, le
titulaire d'un PEA peut continuer à effectuer des versements au-delà du délai de 8 ans tant qu'il ne procède
à aucun retrait de fonds.
Part des valeurs mobilières dans le patrimoine financier des Français selon leur catégorie sociale :
- Professions libérales : 43,5 %
- Agriculteurs : 32,9 %
- Cadres : 31,2 %
- Artisans, commerçants : 21,2 %
- Professions intermédiaires : 16,5 %
- Employés : 7,7 %
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- Ouvriers qualifiés : 9,6 %
- Ouvriers non qualifiés : 6,4 %
Source : Insee
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