Chaland "Abugnata"

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Chaland "Abugnata"
Communiqué de presse
Amiens, le 28 février 2013
Le chaland gallo-romain Abugnata se jette à l’eau.
Une aventure scientique et humaine.
Le 2 mars à Pont-Rémy, le chaland gallo-romain « Abugnata », reconstitué par
l’association « Les Ambiani », sera mis à l’eau en présence des partenaires du projet. Cet
événement majeur de l’archéologie samarienne vient clôturer 3 années d’aventure
scientifique et humaine auxquelles le Conseil général a apporté tout son soutien.
Renaissance du premier bateau antique découvert en Europe
Ce projet est porté par l’association « Les Ambiani », qui réunit des passionnés
d’histoire et d’archéologie autour de la période de la Guerre des Gaules. L’association
propose régulièrement des animations d’archéologie « vivante » pour permettre au grand
public de découvrir et revivre le quotidien des Ambiani, peuple qui habitait sur les berges de
la Somme il y’a plus de deux mille ans.
Le chaland appelé Abugnata, « fille de la rivière » en langue gauloise, a été
reconstitué non loin de l’endroit-même où ont été découverts, en 1808, à Fontaine-surSomme, les vestiges d’un chaland fluvial gallo-romain. Premier bateau fluvial antique qui ait
été mis au jour en Europe, ce chaland datait probablement du IIème siècle après JésusChrist. Un bateau de ce type pouvait porter autant de marchandises que plusieurs dizaines
de chars à bœufs.
Les vestiges de ce chaland ont disparu, il n’en reste que des descriptions littéraires, sur
lesquelles se sont basées les porteurs du projet pour reconstruire fidèlement ce bateau
antique. La construction de la réplique permet de faire redécouvrir cette histoire, et de
mettre en lumière l’importance du fleuve Somme dans les échanges commerciaux de
l’époque gallo-romaine.
Ce projet est le fruit d’une fructueuse démarche de collaboration scientifique entre
spécialistes français de la construction nautique, responsables scientifiques et techniques de
projets de reconstitution navale, archéologues… et partenaires scientifiques internationaux
(anglais et belges).
Un projet de territoire, une aventure humaine et sociale
La construction du chaland, et de trois bâtiments de chantier (une halle à bateaux,
un bâtiment de forge et une maison des charpentiers), a été rendue possibles grâce au
concours des différents partenaires du projet : l’association de préfiguration du Parc Naturel
Régional, l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP), la mairie de
Pont-Rémy, le Pays des 3 vallées, la Région Picardie et le Conseil général de la Somme
Le Département a accompagné le projet, en participant à l’achat de matériaux, à
hauteur de 33 000 euros en 2010 pour la phase 1 (construction des bâtiments du chantier
naval), sur une assiette subventionnable de 111 000 euros. Puis il a contribué à hauteur de
30 000 euros en 2011 pour la phase 2 (construction du chaland lui-même), sur une assiette
subventionnable de 131 000 euros. Au total la participation du Département s’élève donc à
63 000 euros sur une assiette subventionnable de 242 000 euros, soit une intervention à
hauteur de 26%.
Le Conseil général a également mis à disposition de l’association, pendant les deux
phases de la construction du bateau, l’archéologue départemental Gérard Fercoq du Leslay.
De plus, aux côtés de l’Etat et du Fonds social européen, le Département a apporté
son soutien financier au chantier d’insertion qui a permis de construire le chaland et les 3
bâtiments de chantier, dans le style gallo-romain (charpentes traditionnelles, torchis et toit de
chaume). Pour mieux mettre en valeur les savoir-faire nautiques romains et gaulois, la
reconstitution s’est en effet faite autant que possible par le biais d’outillages et de techniques
d’époque. L’objectif était d’illustrer la réalité concrète d’un chantier gaulois.
Le Conseil général a ainsi souhaité apporter tout son soutien à ce projet, en tant
qu’événement archéologique majeur, mais aussi en tant qu’aventure humaine participant à
l’insertion sociale et professionnelle d’une dizaine de demandeurs d’emploi.
Prêt à naviguer pour l’ouverture de Samara
Le chaland mesure 12m de long, pour une largeur de près de 3m. Il est bâti presque
exclusivement en chêne et conçu à fond plat, sans quille. Un mât est disposé au tiers avant
du bateau. Le chaland sera utilisé, après sa mise à l’eau, pour de nombreuses reconstitutions
historiques sur le fleuve Somme.
Sa première navigation aura lieu le 24 mars, à l’occasion de l’ouverture de la saison
du parc archéologique de Samara. Le bateau, tiré par l’homme selon la tradition de la
batellerie fluviale antique, parcourra plus de 26 km entre Pont-Rémy et Samara, avec une
halte à Picquigny. C’est bien là toute la vocation de ce bateau reconstitué : naviguer sur la
Somme et proposer des animations au fil de l’eau, afin de permettre à chacun de
s’approprier le riche patrimoine archéologique de la vallée.
En effet, avec les sites paléolithiques de l’Abbevillois, le parc de Samara et le site
gaulois et gallo-romain de Ribemont-sur-Ancre, l’inauguration de ce chaland contribue à
enrichir le patrimoine archéologique samarien , et participe à la construction d’un projet
historique, culturel et touristique départemental le long de la vallée de la Somme, véritable
Vallée de l’archéologie.
Date et lieu de la mise à l’eau :
La mise à l’eau du bateau aura lieu le 2 mars 2013 à 15h à Pont-Rémy, à la croisée du
chemin du halage et de la rue des Flaques.
Relations presse
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Conseil général de la Somme
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