DP RC2010 Web.indd - Les Rencontres Chaland

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rencontres.yveschaland.com
JOOST SWARTE : L’INVENTEUR - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Joost Swarte et les paradoxes visuels de « Ligne Claire »
Seuls les néophytes ignorent que Joost Swarte est le créateur du vocable désormais
fameux de « Ligne Claire ». Il l’a forgé en 1977 lorsqu’il organisa à Rotterdam une
exposition en l’honneur d’Hergé. Parmi les quatre fascicules qui accompagnaient
l’exposition, il en est un qui fera fortune : celui intitulé De klare lijn (La Ligne claire).
Sur la couverture, Tintin a�ublé d’un mortier explique doctement ce qu’est la Ligne
Claire à une assemblée de dessinateurs où l’on reconnaît Edgar P. Jacobs, Jacques
Martin, Bob De Moor, mais aussi Art Clerckx, l’un des illustrateurs vedettes de
Tante Leny Presenteert, l’une des revues pionnières de l’Underground hollandais.
La « Ligne Claire », fille de l’Underground
Depuis 1967, l’Underground américain était venu s’implanter, et pour longtemps,
en terre batave : Robert Crumb, Victor Moscoso, Vaughn Bodé, Spain Rodriguez, Art Spiegelman ou Gilbert Shelton sont
l’objet d’une propagande active dans la boutique Lambiek à Amsterdan. Vers Amsterdam convergent tous les amateurs de
sexe, de drogue, de Rock ‘n Roll et de toutes les formes de contre-culture.
Un art référentiel
Il n’échappe pas aux observateurs que ces jeunes artistes venus d’Outre-Atlantique marquaient une vénération pour leurs
prédécesseurs en graphismes frappadingues : George Herriman (Krazy Kat), E.C. Segar (Popeye), Cli� Sterrett (Polly and Her
Pals), Bud Fisher (Mutt and Je�), Harvey Kurtzman (Mad Magazine) ou encore Basil Wolverton (Lena Hyena).
Pour la nouvelle génération des graphistes hollandais que sont Joost Swarte, Evert Geradts, Aart Clerkx, Peter Pontiac,
Marc Smeets ou Harry Buckinkx, quels sont leurs référents dans la bande dessinée européenne ? Hergé évidemment et
son successeur facétieux : le Flamand Willy Vandersteen. Révérence est faite aussi à leurs précurseurs : Joseph Porphyre
Pinchon (Bécassine), Benjamin Rabier (Gédéon), Alain Saint-Ogan (Zig & Puce), Jijé (Spirou, Blondin & Cirage) auxquels on
joint, par transitivité, l’Américain George McManus (Bringing Up Father).
Paradoxes graphiques
Formé dans une école de design Swarte bifurqua vers la BD lorsqu’il découvrit la production sans complexe des comix de
l’Underground américain. Son travail est la synthèse entre ce mouvement éminemment vibratoire et le trait impeccable du
maître de Bruxelles, troquant la mèche rebelle du vertueux Tintin au profit de la banane gominée de rocker d’un adolescent
fantasque du nom de Jopo de Pojo.
Mais Swarte ne se contente pas de ces seules références. Designer dans l’âme, il repère chez Hergé une sensibilité au Bauhaus, au
constructivisme voire à l’Art nègre, comme George McManus en référait à l’Art déco. Cette sensibilité au design, éminemment
moderne, il tente de lui donner un nom. C’est l’époque où il définit la notion de « Klare Lijn ».
Sa rencontre avec le Belge Ever Meulen le met sur la piste d’une autre école, en droite ligne des graphistes du New Yorker et
« autochtonisée » par Jijé ou Franquin : Le style Atome. Chez eux, la Ligne Claire s’assouplit, se fait ample, voire joviale. Tout
est là : le Style Atome, un autre concept forgé par Joost Swarte, ce style est déjà une dérision de cette Ligne Claire qui tente
d’enrégimenter la bande dessinée. Grâce à cette forme de contestation, la voie est ouverte à Chaland et aux autres.
Quelques objets symboliques de décoration intérieure le signalent au lecteur : Un juke-box vintage, des vases aux formes
syncopées, des peintures cubistes et abstraites, des appliques lumineuses élégantes comme des lianes, des cactus aux formes
sculpturales, des couleurs enfin, simples et acidulées. Le goût de Swarte pour cette esthétique transparaît aussi dans ses
scènes de rue : le chrome éclatant de ses automobiles ne cède en rien aux formes aberrantes de ses architectures rendues
possibles par l’évolution des performances techniques des nouveaux matériaux comme le béton et l’acier.
Il y ajoute des paradoxes visuels, tronquant les perspectives cavalières de l’architecte, pour en faire des combinaisons de
motifs absurdes. L’image de Swarte combine invariablement une Ligne claire à l’épure avec un « Style Atome » qui apparaît
chez lui moins comme un dogme que comme un état d’esprit, une attitude qui consiste, ainsi qu’il le postule, à développer
« une aptitude à inventer des choses d’une manière délibérément optimiste. » Swarte, cependant, tempère cet optimisme
à l’aide d’éléments poétiques et décalés : une boisson gazeuse renversée, un sèche-cheveux débranché, un chat suicidaire,
un chien constipé, etc., personnages intrigants et hors normes qui sont peut-être là pour suggérer que la réalité s’entête
toujours à contrarier les belles promesses des publicitaires et des utopies urbanistiques ; qu’en somme, en dépit de la
sophistication de notre environnement, de nos villes et de nos modes de vie, l’homme restera à jamais imparfait et chaotique.
Résolument libre.
Didier Pasamonik
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - LE MOBILIER CHALAND
Bureau Adolphus Claar d’Yves Chaland par Leblon-Delienne
Totalement plongé dans l’univers d’Yves Chaland, m’identifiant au
héros, à la seconde où Adolphus Claar a ouvert la porte de ce grand
loft, j’ai pris place avec lui derrière ce fantastique bureau. Je rêvais
depuis de m’y installer pour de vrai, d’extraire de la bulle ce bureau
imaginaire pour lui donner une existence bien réelle.
Ce bureau est l’essence même de cet album Adolphus Claar, l’objet
du mythe à la fois chute de l’histoire et point d’orgue graphique du
style d’Yves Chaland pour un design émotionnel.
Créateur d’un style au sein de la ligne claire, Yves Chaland est
le visionnaire d’un futur où épure et e�cience sont les maîtres
concepts pour faire de ce bureau, une extraordinaire pièce d’art
contemporain.
Après un premier refus, ne pouvant me résoudre à abandonner un de
mes rêves, j’ai finalement réussi à convaincre Isabelle Beaumenay
de confier à Leblon-Delienne la réalisation d’une série très limitée de 500 exemplaires de ce bureau d’exception.
La réalisation du prototype s’est avérée particulièrement complexe et pour la fabrication des premiers exemplaires, nous
avons fait appel à des techniques utilisées dans l’aéronautique.
Le savoir faire reconnu de Leblon-Delienne comme entreprise du patrimoine vivant, son expertise d’interprétation 3D
rigoureuse, couplée à la recherche de l’excellence font de ce bureau l’événement de la rentrée.
Laurent Buob
www.leblon-delienne.com
Yves Chaland adorait le design des années 50’ dessiné par Franquin et Will.
Pour meubler son appartement parisien, il a recherché avec soins ces pièces
d’art pour composer son intérieur, une
lampe Guarriche, un canapé et un fauteuil Tecno. Des magazines de décorations et des catalogues d’éditeur se sont
empilés sur son bureau pour constituer
une extraordinaire bibliothèque de documentation pour ses bandes dessinées.
Avec Adolphus Claar, il s’est aventuré
à créer un univers d’émerveillement,
oscillant entre l’épure et la technique,
vêtement intégral, télévision trois D,
transport sidéral, et robotique. Un visionnaire du futur antérieur !
Isabelle Beaumenay Chaland
PROGRAMME- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Joost SWARTE : trois expositions du 28 septembre au 31 octobre 2010
Architecture Dessinée à la Galerie des Tanneries--------------------------------------------Objets, mobiliers, aménagement, architectures prennent formes et équilibres dans
l’espace. L’esprit ludique de Swarte dessine un tapis pour la mairie, un théâtre
nouveau, de la céramique, des vitraux, des chaises…
Littérature Illustrée à la Médiathèque---------------------------------------------------------L’inventeur de la klaare lijn, cultive l’art de la typographie, et un goût immodéré pour
les livres-objets et l’humour absurde.
Musiques en Image à la Galerie Séderie-------------------------------------------------------Look rock, caricatures de musiciens, a�ches de festival, pochettes de disques et CD,
ses personnages typés se figent dans un mouvement extrême. Danse et musique
rythment la vie de ses héros entre jazz et tango, son cœur balance.
Expositions du 28 septembre au 31 octobre 2010
Yves Chaland, vues de Paris, Bruxelles, Bocongo, et en avant-première le mobilier
Chaland au cinéma Le margot-------------------------------------------------------------------Les « grandes cases » d’ouverture dans les bandes dessinées d’Yves Chaland, plantent
l’atmosphère de ses histoires et démontrent l’importance de l’architecture et du
design dans son œuvre.
Archidessiné à la Médiathèque------------------------------------------------------------------Un voyage de ville en ville à travers des dessins de Charles Berberian, Philippe
Wurm, Lorenzo Mattoti, Christian Cailleaux, François Schuitten….
Conférence : Swarte au Musée Hergé, rencontres, journée professionnelle le 30/09, journée scolaire, concours de maquettes Archinérac,
spectacle vivant pour le jeune public : Le ventre de papa le 1/10 avec la
participation dessinée de David Prudhomme, journée scolaire, ateliers
jeunesse à l’Espace d’Albret : maquette, dessin, multimédia, exposition
S. Guernaccia, villa Mariscal, projections...
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Auteurs confirmés : Jacques Abeille,
François Avril, Ben Radis, Charles Berberian,
Benjamin Chaumaz, Christian Cailleaux,
Dominique Corbasson, Luc Cornillon, JeanClaude Denis, Jean-Claude Götting, André
Juillard, Lorenzo Mattotti, Michel Pirus,
Vincent Ravallec, Frédéric Rébéna, Anna
Rozen, François Schuiten, Rudy Spiessert,
Joost Swarte, Jacques Terpant, Francis
Valles, Philippe Wurm, ...