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ECOLE POLYTECHNIQUE Première composition de physique MP 2003 Microscopie à force électrostatique. I – Oscillateur mécanique 1a) On applique la relation fondamentale de la dynamique à la masse m dans le référentiel du labora! toire supposé galiléen. La masse m est soumise à son poids − mgez et à la force exercée par le ressort. Pour cette dernière, il faudra prêter attention à l’expression de la longueur du ressort (on appellera l0 sa longueur à vide) et au sens du vecteur unitaire de l’axe de projection. La force exercée par le ! k ( zP − zM − l0 ) ez . Or nous savons que z P = z P 0 + a0 cos ωt et zM = z0 + δ . De plus à l’équilibre, on a k ( z P 0 − z0 − l0 ) = mg . En prenant en compte, l’ensemble de ces éléressort est alors : ments, la relation de la dynamique nous donne : 2 m d δ dt 2 +β dδ + k δ = ka0 cos ωt dt 1b) En régime sinusoïdal forcé, avec la notation complexe on aboutit à : B mjω + β + k = kA . En jω tenant compte des grandeurs définies par l’énoncé, on obtient la fonction de transfert classique du filtre passe-bande : H ( ω) = 1c) 1 ω ω0 − 1 + jQ ω0 ω ω0 est la pulsation propre de l’oscillateur et Q le facteur de qualité supposé très élevé, on prend pour Q la valeur indiquée dans la suite de l’énoncé (200). La résonance est donc très aiguë. L’allure du graphe est la suivante en posant x = ω / ω0 : 1 H ( ω) est défini par son cosinus et son sinus. On obtient tan ϕ = −Q x − . x Voir ci-dessus. L’essentiel des variations de ϕ s’effectue autour de x = 1. Le calcul de la dérivée 1d) L’argument de donne : d tan ϕ d ϕ Q 1 d tan ϕ 1+ =− . Or = 1 + tan 2 ϕ ; comme en x = 1 tan ϕ = 0 , on peut ω0 x 2 dϕ dω dϕ conclure par l’expression : 2Q dϕ =− ω0 d ω ω0 X MP PHYSIQUE 1 2003 2 2a) En revenant aux notations réelles, on constate immédiatement que alors que en δ" évolue en cos ( ωt + ϕ ) u A ( t ) = u0 cos ωt . Le produit de ces deux cosinus génère la somme de deux termes, l’un cos ϕ et l’autre en cos ( 2ωt + ϕ ) . La composante continue dépend donc de cos ϕ . Pour ne gar- der que la composante continue, on utilisera un filtre passe-bas du premier ordre de type RC vérifiant ωRC # 1 . Le schéma de ce montage est : La tension continue récupérée est de la forme Ainsi U = U 0 cos ϕ . La sensibilité sera définie par dU . dω dU dϕ = −U 0 sin ϕ , or autour de la pulsation propre sin ϕ ≈ 0 . La sensibilité est donc nulle. dω dω Ceci est cohérent avec l’observation de la forme de la fonction cosinus qui présente un « plat » autour de la valeur cos ϕ = 1 . Cette situation n’est pas satisfaisante pour optimiser la précision de la mesure de la pulsation propre. " = jωδ . Par conséquent, la position sera déphasée de π / 2 par rapport à la 2b) Nous savons que δ vitesse. Les fonctions cosinus de la question précédente deviennent des fonctions sinus. Le problème soulevé ci-dessus est donc résolu puisque maintenant dU dϕ = U 0 'cos ϕ . Au contraire la sensibilidω dω té sera maximale. On peut espérer mesurer avec beaucoup de précision la pulsation propre de l’oscillateur, encore faut-il que le facteur de qualité soit élevé. Cela semble être le cas par la suite. 2c) A partir de δω0 δϕ 2Q dϕ , on en déduit immédiatement que = . =− ω0 ω0 2Q d ω ω0 2d) On trouve δω0 = 2.10−5 et par conséquent δω0 = 1, 2Hz ou rad.s-1 . ω0 3a) Un développement limité au premier ordre de la force supplémentaire s’écrit selon : dF FC ( zM ) = FC ( z0 ) + δ C dzM z0 L’énoncé nous invite à négliger l’influence de l’ordre 0 sur la position d’équilibre statique. L’équation différentielle est donc modifiée et devient : dF d 2δ dδ m +β + k δ = δ C + ka0 cos ωt dt dt 2 dzM z0 Tout se passe comme si l’équation différentielle était m d 2δ dt 2 +β dδ + ( k + δk ) δ = ka0 cos ωt . Cela dt permet d’identifier la variation de constante de raideur à : dF δk = − C dz M z0 1/ 2 k + δk δk = ω0 1 + . Par développement 3b) La nouvelle pulsation propre est donc ω0 ' = m k δk limité à l’ordre 1, on obtient ω0 ' = ω0 1 + . La variation de pulsation apparente est donc : 2k SEIGNE JR FAURIEL ST ETIENNE [email protected] X MP PHYSIQUE 1 2003 3 ω δk δωap = 0 2 k 3c) Nous avons vu avant que lement la condition δωap δω0 δϕ = . Cette quantité doit être inférieure à , on obtient faciω0 2Q ω0 δk δϕ > . Un facteur de qualité élevé rend aiguë la résonance et logiquement k Q permet de mieux déterminer la pulsation propre de l’oscillateur. Ainsi, la sensibilité à l’existence d’une force supplémentaire en sera d’autant meilleure. II – Mesure de forces capacitives 1a) Il est inutile de s’étendre longuement sur la démonstration de ce résultat très classique du plan infini uniformément chargé en surface. Le champ électrique est de la forme : ! σ ! E=± ez 2ε 0 1b) En considérant la somme des deux champs créés par deux plan infinis portant des distributions de charges opposées, on est amené à constater que, compte tenu du changement d’orientation des deux champs par rapport à leur plan respectif, le champ total est nul à l’extérieur du condensateur et uniforme à l’intérieur de valeur : ! σ ! E = − ez ε0 Le champ électrique créé par l’armature basse est donc la moitié du champ précédent : ! σ ! Ebasse → haute = − ez . 2ε 0 1c) L’armature haute porte la charge ! σ2 S ! σS , elle subit donc la force Fcapa = − ez . Comme le 2ε0 champ électrique total est uniforme à l’intérieur du condensateur, il s’exprime très simplement en fonction de la différence de potentiel appliquée σ U = . La force demandée est donc bien : ε0 l ! ε SU 2 ! Fcapa = − 0 ez 2l 2 Cette force est dirigée vers le bas, elle traduit le caractère attractif de l’interaction entre les deux plaques du condensateur. 1d) Nous avons vu ci-dessus que obtient ainsi dF dF δk = − C . Ici, cela correspond à δk = − C dl dz M z0 . On l ω δk ε SU 2 . En s’aidant de δωap = 0 , il vient la variation de pulsation propre δk = − 0 2 k l3 de l’oscillateur selon : ω ε SU 2 δωcapa = − 0 0 2k l 3 2a) La condition fournie sur les aires nous permet de continuer à utiliser le modèle du condensateur plan infini. On a dans ces conditions : ω ε SU 2 ω ε SU 2 δωcapa (1) = − 0 0 et δωcapa ( 2 ) = − 0 0 3 3 2k 2k l En conduisant le calcul avec un développement limité à l’ordre 1 en SEIGNE JR FAURIEL ST ETIENNE (l − h) h / l , on trouve que : [email protected] X MP PHYSIQUE 1 2003 4 3ω0 ε0 SU 2 h 2k l4 3 ε0 SU 2 h 2b) En valeur absolue, on trouve que δωh / ω0 = $ 5.10−5 . Or dans la première partie, 4 2k l δω0 = 2.10−5 . On peut donc conclure que le relief nous avons montré que l’on pouvait accéder à ω0 δωh = − proposé est accessible même si la marge n’est pas grande. 2c) La force capacitive est donnée par : ε0 SU 2 Fcapa (1) = − et Fcapa ( 2 ) = − 2 2l ε0 SU 2 2 (l − h ) 2 On trouve donc que : ε SU 2 h δFcapa = − 0 l3 2d) L’application numérique conduit à δFcapa $ 2,5.10−12 N . Avec la valeur de la constante de -1 raideur k = 1N.m , on obtient un déplacement de 2,5 picomètres ! Cet allongement du ressort est très faible lorsqu’on le compare aux dimensions évoquées dans le problème qui sont de l’ordre de la dizaine de nanomètres. Il était donc justifié de négliger l’influence de la force supplémentaire sur la position d’équilibre. III Mesure de charges 1a) Nous allons utiliser l’équation de Poisson tion devient tout simplement 1b) L’intégration donne d 2V dz 2 Vz ≤ h = − =− ρ ε0 ∆V = − ρ . Compte tenu des invariances, cette équaε0 ou 0 . ρ 2 z + az + b et Vz ≥ h = cz + d . La détermination des constan2ε 0 tes d’intégration s’effectue en utilisant les conditions aux limites qui avec U = 0 donnent : Vz ≤ h ( z = 0 ) = 0 et Vz ≥ h ( z = l ) = 0 Il nous faut encore deux relations. La première est issue de la continuité du potentiel en z = h et la seconde de la continuité du champ électrique au même endroit. Cette dernière continuité est la conséquence de la modélisation volumique de la charge et provoque la continuité de la dérivée du potentiel : Vz ≤ h ( z = h ) = Vz ≥ h ( z = h ) et dVz ≤ h dV ( z = h ) = z≥h ( z = h ) dz dz Tous calculs faits, nous trouvons : ρ 2 ρh h ρh 2 z + 1 − z et Vz ≥ h = (l − z ) 2ε0 ε0 2l 2ε0l dVz ≥ h ρh2 . Le champ électrostatique est donc E z = − (z = l) = 2ε0l dz Vz ≤ h = − 1c) L’allure du potentiel est donnée sur la figure 1 qui suit. SEIGNE JR FAURIEL ST ETIENNE [email protected] X MP PHYSIQUE 1 2003 5 Fig. 1 : V ( z) U = 0 Fig. 2 : V (z) U ≠ 0 2a) Le potentiel dans cette nouvelle situation est la somme du potentiel calculé avant et de V ' =U z . l En effet, le champ, en l’absence de charge entre les deux armatures, est uniforme. Le calcul de la loi du potentiel en fonction de z est donc particulièrement simple. Afin de prouver que la solution est la somme de ces deux potentiels, il faut s’assurer que le potentiel somme obéit bien à l’équation de Poisson. Ceci est évident puisque, dans le cas du condensateur sans charge, la charge volumique est nulle en tout point. De la même façon, la vérification des conditions aux limites est évidente, toujours pour le potentiel somme des deux précédents. 2b) La représentation du nouveau potentiel est faite ci-dessus à la figure 2. ! dVtot ! ρh2 U ! 3a) On a E = − − ez . Nous travaillons au niveau de l’armature haute, ( z = l ) ez = dz 2ε0l l par conséquent la normale sortante est orientée vers la bas. Le théorème de Coulomb appliqué à la surface de ce conducteur donne charge : ! σ ! E = − ez . Ainsi, on peut déterminer la densité surfacique de ε0 ε U ρh 2 σ= 0 − . l 2l 3b) Nous avons vu avant que le champ électrique subi par l’armature haute représentait la moitié du champ électrique total. La charge de l’armature étant égale à σS , la force exercée sur celle-ci est 2 ε0U ρh 2 S ! ! − ez . En introduisant la charge q, il vient : donc F = − l 2l 2ε0 2 ! qh ε0 S ! F = − U − ez 2ε0 S 2l 2 3c) Si q = 0, la force devient ! U 2ε0 S ! F =− ez , c’est le terme de capacité. Le terme de charge est 2l 2 donc l’autre pour U = 0. En développant le terme au carré et en négligeant le terme en prend l’expression : ! U 2ε0 S qhU F = − + 2 l 2 2l 2 SEIGNE JR FAURIEL ST ETIENNE q 2 , la force ! ez . La force supplémentaire due à la charge est donc : ! qhU ! Fq = ez 2l 2 [email protected] X MP PHYSIQUE 1 2003 6 Ici, la variation de la constante de raideur est δk = − dFq dl = qhU l3 . La variation de pulsation propre de l’oscillateur est par conséquent : ω qhU δωq = 0 2k l 3 3ω0 ε0 Sh 2 3d) Nous avons démontré avant que δωh = − U . On peut donc observer que pour dis2k l 4 tinguer les causes de variation de pulsation propre créée par effet de relief ou par effet de charge, il suffit de changer le signe de la tension U. Le décalage sera toujours dans le sens d’une diminution pour l’effet de relief alors qu’il se produira soit une augmentation, soit une diminution pour l’effet de charge. 4a) La charge minimale détectée dépend de la valeur minimale détectée pour la mesure de la pulsation propre. Nous avions trouvé que δω0 = 2.10−5 . Ainsi : ω0 qmini = 4.10−5 ε r kl 3 $ 2.10−18 C hU Ainsi, on peut mesurer jusqu’à 13 charges élémentaires environ ! 1 ql . En utilisant la définition de la capacité du condensateur plan, on 3 ε0ε r SU ε S q . Le terme de charge dépend de obtient QM = 0 U . On peut donc conclure sur : R = − 3ε r QM l 4b) On trouve que R=− 1/ l 3 , celui de relief de 1/ l 4 . Afin d’améliorer la visibilité du terme de charge, il ne faut pas prendre l trop petit et donc ne pas se mettre au plus près de la surface à observer. IV Analyse de résultats expérimentaux 1) ω qhU et on constate que δf q (fréquence) est négatif comme la tension U. Ainsi la q δωq = 0 2k l 3 charge détectée est positive. 2) A l’aide du schéma, on trouve que R = δf q / δf h $ 0,9 . On peut donc calculer la charge q selon : q=− R3ε0ε r SU $ 3, 4.10−17 C l Cela représente environ 215 charges élémentaires positives. SEIGNE JR FAURIEL ST ETIENNE [email protected]