COMPTE RENDU de la REUNION de

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COMPTE RENDU de la REUNION de
COMPTE RENDU de la REUNION
de CONJONCTURE de la CEBTP-ALSACE
du 16 juin 2014
ETAIENT PRESENTS :
MM. BECHT
SOCIÉTÉ WIENERBERGER
BECKER
ASSOCIATION DES MAIRES DU BAS-RHIN
BODET
CONSEIL REGIONAL IMMOBILIER
GROUPE CAMACTE
Mme BOIVIN
M.
BONNEAU
SGARE
Mmes BOUCHOUCHA
ADIL DU BAS-RHIN
CHAFFANJON
DREAL ALSACE
MM. COURSON
INSEE
DIETRICH
DREAL ALSACE
Mme ESCHBACH
BANQUE DE FRANCE
M.
FELPETO SANTORO CUS
CEBTP-ALSACE
Mmes FISCHER
HALLER
ES ENERGIES STRASBOURG
MM. KINDER
FEDERATION DES PROMOTEURS IMMOBILIERS
KRAUTH
UMF ALSACE
LOBSTEIN
CONSEIL GENERAL DU BAS-RHIN
MAEGEY
FIBOIS ALSACE/CCI BAS-RHIN
Mmes MARCHI
DREAL ALSACE
NUSS
CEBTP-ALSACE
MM. PROBST
ADIL DU HAUT-RHIN
RAILLARD
CONSEIL GENERAL DU BAS-RHIN
RATEL
CONSEIL GENERAL DU HAUT-RHIN
SCHURCH
FFB 67
SOLDERMANN
DLR
STRAUSS
DREAL ALSACE
STUDLI
FEDERATION REGIONALE DES TRAVAUX PUBLICS
TARTAGLIA
UNICEM ALSACE
THEPOT
CONSEIL GENERAL DU HAUT-RHIN
WEIBEL
SNAL
WENDLING
CLUB IMMOBILIER ENTREPRISE
ETAIENT EXCUSES OU REPRESENTES :
MM. BUTTNER
BELLIARD
GERLINGER
HELMBACHER
HOELTZEL
KEITH
KENNEL
MEYER
OESCH
RUH
SCHAFFNER
CONSEIL GENERAL DU HAUT-RHIN
ASSOCIATION DES MAIRES DU HAUT-RHIN
CONSEIL GENERAL DU BAS-RHIN
UNICEM ALSACE
DREAL ALSACE
AURM
CONSEIL GENERAL DU BAS-RHIN
COMMUNAUTE AGGLOMERATION DE COLMAR
UNICEM ALSACE
CLUB IMMOBILIER ENTREPRISE
FFB-ALSACE
La réunion se tient dans les locaux de la Direction Régionale de l’Environnement, de
l’Aménagement et du Logement.
Réunion de conjoncture Du 16 juin 2014 1
Elle est ouverte par quelques mots de bienvenue de Vincent TARTAGLIA, Trésorier de la Cellule
Economique du BTP d’Alsace.
M. TARTAGLIA remercie la DREAL de nous accueillir dans leurs locaux et salue M. Guy
DIETRICH, représentant le directeur de la DREAL, M. Marc HOELTZEL, ainsi que Mme Claire
CHAFFANJON, chef du service Energie, Climat, Logement, Aménagement.
Il précise qu’un comité directeur s’est tenu avant la réunion de conjoncture. A ce titre, il informe
les membres de l’assemblée, qu’un évènement majeur est survenu dans notre association. Le
président TALAMONA a démissionné de ses fonctions de Président de la FFB Alsace. Comme il n’est
plus représentant de la fédération, il ne peut plus être le représentant de la CEBTP-Alsace. Avant sa
démission, il a contacté par mail les membres du comité directeur pour que l’un de ses membres
assure la présidence de la CEBTP-Alsace en intérim. Ces derniers ont confirmé M. TARTAGLIA pour
assumer cette transition jusqu’au prochain comité directeur dans lequel il sera proposé un nouveau
président par les membres fondateurs.
M. TARTAGLIA excuse M. SCHAFFNER qui vient de prendre ses fonctions à la présidence de la
FFB Alsace et qui n’a pas pu, du fait de son agenda, se joindre à nous.
Monsieur TARTAGLIA passe ensuite la parole à M. Guy DIETRICH, Directeur Adjoint de la
DREAL.
° ° ° INTERVENTION DE MONSIEUR DIETRICH, Directeur Adjoint de la DREAL
M. Dietrich souhaite la bienvenue aux participants, dans les locaux de la DREAL. Il excuse M. Marc
Hoeltzel, Directeur de la DREAL, qui a été retenu par une autre réunion.
M. Dietrich souhaite rendre hommage au travail accompli toutes ces années par M. Talamona. Il
associe les permanents de la CEBTP à cet hommage.
M. Dietrich remercie M. Tartaglia pour l’intérim qu’il assure au sein de la CEBTP.
Un changement de personne entraine un changement de style et d’orientations. L’Etat et la DREAL en
particulier, accompagneront ce changement. La CEBTP est une instance importante, un lieu
d’échange entre les fédérations et les pouvoirs publics qui est essentiel et indispensable, notamment
dans ce contexte morose où nous avons besoin de cet outil pour échanger, via des études et des
réflexions. Pour relever tous ces défis, pour la mise en route du Plan de Rénovation Energétique de
l’Habitat (PREH), pour les futurs chantiers énergétiques, il faut dialoguer et être à l’écoute.
M. Dietrich insiste sur le fait que la DREAL est disponible pour accompagner et soutenir le futur
Président de la CEBTP.
Il souhaite une nouvelle fois la bienvenue aux participants ainsi qu’une bonne réunion.
M. Tartaglia s’associe à M. Dietrich pour rendre hommage à Jean-Pierre Talamona, pour sa gestion
de la CEBTP-Alsace pendant 5 ans.
PRESENTATION DES STATISTIQUES ET DE LA CONJONCTURE
Mme Nuss, chargée de projets de la Cellule Economique, présente les statistiques du secteur de la
Construction.
Réunion de conjoncture Du 16 juin 2014 2
LES LOGEMENTS
M. Lobstein est sensibilisé par les chiffres présentés, connaissant le domaine du Bâtiment. Le
département enregistre, dans les logements neufs, une chute vertigineuse. L’argent se fait rare, les
gens n’ont plus les moyens, les banques ne prêtent plus. Selon M. Lobstein, nous allons mettre
quelques années pour redresser la barre, car les perspectives ne prennent pas la courbe ascendante.
M. Tartaglia signale que lorsque nous écoutons les filières, elles ne veulent pas de subventions, elles
veulent du travail.
M. Ratel souligne que les départements sont touchés par des problèmes divers. C’est très alarmant à
une période de conjoncture aussi faible, où nous constatons, de plus, une situation baissière que nous
n’avions pas connue depuis longtemps. Ce sont des baisses significatives qui se sont avérées et
l’emploi artisanal en est très touché.
M. Dietrich annonce que le besoin en logements est toujours une priorité mais s’étonne que ça ne se
traduise pas en autorisations et mises en chantier. Plusieurs raisons en sont la cause : le contexte
économique morose génère de l’attentisme. Par exemple, le zonage Duflot qui n’est pas encore acté
perturbe les promoteurs. Le foncier devient cher.
M. Thepot ajoute qu’il faudrait travailler sur le poids du zonage : il faudrait en effet, à travers les
chiffres, une approche en fonction du zonage et notamment sur la CUS. La défiscalisation qu’il est
possible d’acquérir grâce au Scellier peut être très avantageuse. Mais est-ce que les besoins sont
toujours les mêmes sur les grands territoires que sur toute l’Alsace ?
Dans le Haut-Rhin, ils font attention à la vacance qui peut être très importante et le taux tourne aux
alentours de 8/10%. De plus, sur certains territoires, les besoins sont plus ciblés sur la réhabilitation
(qui passe par des mécanismes de subvention) que sur le neuf (mécanismes de défiscalisation). Ils
l’ont constaté au niveau de l’ANAH dans le Haut-Rhin, où les propriétaires bailleurs rénovent plus.
M. Strauss indique que le poids de la CUS, depuis environ 3 ans, est de 30% des logements
autorisés et commencés alsaciens. Depuis le début de l’année, 70% des autorisations dans le collectif
le sont sur la CUS en raison de gros projets sur Strasbourg.
M. Becker partage le constat d’une conjoncture dépressive. Le Conseil Général du Bas-Rhin est très
actif aussi bien en tant que délégataire des aides à la bien que de soutiens sur fonds propres. Les
appels à projets (intergénérationnels, seniors, etc.) rencontrent un beau succès mais ne constituent
que des segments précis et ne sauraient être de nature à engager une dynamique plus globale. Une
évolution des statuts de l’Etablissement Public Foncier 67 permet désormais son élargissement au CG
68 et à la Région.
M. Bodet témoigne qu’il est intéressant de voir ces chiffres mais nous remarquons à travers les cartes
départementales du diaporama de la réunion de conjoncture, les départements qui correspondent aux
plus grandes baisses. Les secteurs dits ruraux sont des territoires qui sont en train de perdre de
l’intérêt à cause du zonage. Ce qui l’embête par rapport à l’Alsace, c’est que selon lui, il faudrait non
pas une comparaison d’une année sur l’autre, mais une comparaison avec la capacité que la région
avait et qu’elle a perdue définitivement. La situation sur la CUS entraine une augmentation du nombre
de promoteurs sur le territoire mais les ventes se font avec des moyennes qui sont faibles.
Les promoteurs sont dans l’expectative par rapport au zonage Duflot mais il faudrait mettre de l’ordre
dans tout ça. C’est sûr que construire coûte au début de l’argent mais ne pas construire entraine une
perte d’emploi. 72 000 entreprises ont fermé leur porte depuis le début de l’année en France.
Réunion de conjoncture Du 16 juin 2014 3
M. Krauth note que la perte d’emploi entraine un désinvestissement en formation et donc en
compétences. La présence d’investisseurs est importante mais la solvabilité du prêt à taux zéro n’a
plus d’effet.
M. Kinder avertit que nous connaissons les effets pervers du zonage. Il faudrait que le dispositif
actuel soit attrayant. L’ancien dispositif permettait trop de défiscalisation. Le nouveau c’est tout
l’inverse et il n’y a plus d’investisseurs. La CUS masque le fait que la région se porte mal. A un
moment, la CUS arrivera également en « surchauffe » et où les promoteurs n’arriveront plus à
financer le reste de l’opération, entrainant un stock bien plus important de logements. Dans la
conjoncture actuelle, il est difficile de vendre tous les biens d’une grosse opération.
M. Weibel explique que les réglementations thermiques, accessibilité handicap, impliquent que les
logements sont plus chers à construire. Les budgets moyens sont de 200 000€ à 220 000€ puis de
plus de 400 000€, mais entre ces montants, il n’y a plus d’acquéreurs. Cette production plus chère de
logement rend « non solvable » une grande partie de la classe moyenne qui n’a plus la capacité
d’acheter.
M. Krauth complète les propos de M. Weibel : les personnes qui ont des logements trop grands
veulent vendre mais voient que les logements qui leurs sont proposés pour des surfaces bien
moindres ont des prix très élevés et ne vendent donc plus. Les projets de loi ne sont pas stables alors
qu’un investissement pour un logement se fait sur moyen ou long terme. Il faudrait faire ainsi un projet
de loi pour une durée de 10 ans et ne plus le modifier entre temps.
M. Probst constate qu’il y a un écart de plus en plus important entre le revenu des ménages et le coût
d’un logement neuf, coût qui arrive parfois à être compensé par des subventions locales. Donc les
ménages se reportent sur l’ancien. Même à Colmar où il y a des dispositifs pour l’ancien et pour le
neuf, 90% des dossiers concernent l’ancien.
M. Thepot indique à titre d’exemple et pour illustrer les effets négatifs induits par la concentration des
dispositifs d'investissement locatif sur les zones les plus tendues, une opération de promotion sur
Strasbourg. En effet pour cette opération, les prix de sortie des logements au m² (4800€) cumulés aux
surfaces importantes desdits logements (140 m²) limitent grandement la capacité d'investir en locatif
et réservent cette possibilité à une partie très minoritaire de propriétaires bailleurs.
LES MATERIAUX
M. Tartaglia précise, concernant les graphiques des résultats régionaux du diaporama de la réunion
de conjoncture que les données vont être lissées. En effet, l’évolution positive de la production de
granulats en Alsace, pour ce début d’année, correspond, en majorité, à la production nécessaire pour
la fin des travaux de la Ligne Grande Vitesse, les mises en chantier de logements par la CUS, et aux
investissements réalisés par l’aéroport Bâle-Mulhouse, pour ce 1er trimestre 2014.
Pour la baisse enregistrée par la Lorraine sur les 2 premiers mois de l’année 2013 par rapport aux 2
premiers mois de 2012, il s’agit de la conséquence de la fin des travaux LGV dans cette région en
2012.
LES TRAVAUX PUBLICS
M. Studli relève que les chiffres présentés peuvent être pris comme un message d’espoir mais il faut
se mettre sur une vision à plus long terme. La filière bénéficie de conditions climatiques très
favorables qui se sont également traduits dans l’activité des matériaux. En 2013, les conditions
climatiques étaient plus difficiles. De plus, il n’y a toujours pas eu de décision concernant l’éco-taxe,
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11 milliards d’économie sont prévues au niveau des collectivités pour les 3 prochaines années, ce qui
n’est pas favorable pour le secteur.
Les TP sont inquiets quant à la décision de territorialisation parce que des projets vont surement être
reportés en attendant la décision finale.
Tôt ou tard le secteur va réduire son effectif, touchant principalement les plus grosses entreprises.
15 000 emplois en moins ont déjà été enregistrés en 2014 au niveau national. La priorité du secteur
est donc de sauver l’emploi et pour ce faire, moins de formations seront suivies entrainant une perte
en compétences.
M. Becht révèle que la maçonnerie est en difficulté. Le marché local a été déplacé au marché
français : ils vendent plus de briques en dehors de l’Alsace qu’en Alsace. La politique régionale
entraine ces ventes en dehors de la région. Par contre la réglementation thermique donne de la valeur
à la brique.
M. Schurch indique que le compte pénibilité va impacter tous les secteurs. Les entreprises devront
débourser 320 millions d’euros pour remplir les dossiers de ce dispositif.
ETUDES REALISÉES PAR LA CEBTP-ALSACE
LE BAROMĒTRE BATIMENT DURABLE
Le Baromètre « Bâtiment Durable » change de formule pour mieux répondre aux attentes des
partenaires de la CEBTP-Alsace et axe ses indicateurs par rapport, entre autre, au PREH. Ainsi, des
données approfondies sur la rénovation énergétique, un point sur le neuf et un bilan sur l’adaptation
de la filière, constituent ce nouveau numéro. De nouvelles données seront intégrées au prochain
numéro.
LE TABLEAU DE BORD EMPLOI-FORMATION
La mise à jour de ce tableau de bord permet de faire le point sur l’emploi (effectif total, pyramide des
âges, qualification, etc.) et la formation (entrées en formation, effectif total, apprentissage, etc.) des
métiers du BTP.
L’EMPLOI SALARIÉ DANS LA CONSTRUCTION
La répartition et le profil des salariés de la Construction, hommes et femmes, sont dissociés par
secteur. Une comparaison nationale et départementale est faite sous forme cartographique.
L’EMPLOI INTERIMAIRE DANS LA CONSTRUCTION
La répartition et l’évolution des intérimaires sont détaillées par sous-secteur de la Construction ainsi
que par secteur géographique. Le secret statistique a été appliqué aux données intérimaires ne
permettant plus la diffusion de tous les chiffres pour tous les trimestres.
Vous pouvez télécharger ces ouvrages sur le site internet de la CEBTP-Alsace : http://www.cebtpalsace.asso.fr/DernieresNouvelles.do
Monsieur Vincent TARTAGLIA conclut la réunion en remerciant les intervenants et participants et
lève la séance.
Le Trésorier de la CEBTP-Alsace
Vincent TARTAGLIA
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