GESTION THÉRAPEUTIqUE 2009

Transcription

GESTION THÉRAPEUTIqUE 2009
Gestion thérapeutique 2009
Diabète ostéoporose
Eczéma
antipsychotiques
cessation tabagique
contrôle de la glycémie
polyarthrite rhumatoïde
Un Supplément de
Contenu
3
9
13
17
21
25
29
Éditrice
Caroline Bélisle
Rédactrice en chef
Caroline Baril
Rédactrice en chef adjointe
Stéphanie Decelles
Directeur artistique
Dino Peressini
S2
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
D i ab è t e
Une touche personnelle
dans le traitement
Eczéma
Soulager une peau
en détresse
A n t i p s y c hot i qu e s
Abattre les préjugés
C e s s at i on tabag i qu e
Arrêter de fumer
pour de bon !
O s t é op oros e
L’importance du dépistage
C on t r ôl e d e l a g ly c é m i e
Aider les patients à mieux
se prendre en charge
p olyar t hr i t e rhu m atoï d e
Un répit à la douleur
Graphiste
Adriana Alvear Ayala
Jocelyne Demers
Coordonnatrice
de la production
Rosalina Lento
Éditrice exécutive, Groupe Santé,
Rogers Media
Janet Smith
Coordonnateur du MSG
Claude Larochelle
Publicité
Norman Cook, Sarah Mills,
Josée Plante, Pauline Shanks
Teresa Tsuji
Québec Pharmacie vol. 56 n° 5 septembre 2009
Le supplément Gestion thérapeutique
2009 est publié dans le numéro de
septembre de Québec Pharmacie.
Publié par :
Les Éditions Rogers
1200, avenue McGill College,
bureau 800,
Montréal (QC) H3B 4G7
www.monportailpharmacie.ca
D i ab è t e
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Une touche
personnelle
dans le traitement
par Ruth Hanley
Marnie Kachman était sur
la liste d’attente pour devenir
éducatrice agréée en asthme
à la chaîne de pharmacies
où elle travaillait alors, mais la
formation sur le diabète a été
offerte en premier …
Elle ne le regrette pas : « J’ai toujours adoré
l’aspect éducatif du travail en pharmacie
et il y a tant de choses à apprendre sur le
diabète. Quelqu’un atteint de cette maladie ne peut pas ne pas y penser, particulièrement s’il s’agit du diabète de type 1.
Cela change tant de choses. Bien informée, une personne peut beaucoup mieux
maîtriser la situation. Elle la contrôle au
lieu de la subir. » Si Marnie Kachman se
spécialise en diabète, c’est pour donner
aux gens ce sentiment d’autonomie. En
fait, elle a jugé tellement important de
se consacrer à ce service aux diabétiques
qu’elle a abandonné son emploi de pharmacienne salariée pour ouvrir une pharmacie à Leduc, en Alberta, il y a un peu
plus d’un an. Maintenant, son temps lui
appartient.
Quelques faits
• Une réduction de 1 % de l’A1C réduit de 21 % le nombre de décès dus au diabète et de 37 % le risque de complications microvasculaires1.
• Les diabétiques peuvent réduire de près de 60 % leur risque de passer de l’intolérance
au glucose au diabète de type 2 en modifiant leur mode de vie de façon à réduire de 5 % leur poids corporel initial2.
• Jusqu’à 30 % des diabétiques ont recours à des thérapies complémentaires
et parallèles2.
• Les troubles de l’alimentation sont deux à six fois plus fréquents chez les personnes
atteintes du diabète de type 1 que dans la population en général. Jusqu’à 25 %
des femmes souffrant du diabète de type 1 peuvent présenter un trouble de
l’alimentation susceptible d’être diagnostiqué3.
1. Fédération internationale du diabète. 10 Steps to better glucose control: a practical guide. Fact sheets. www.idf.org/webdata/docs/Fact_sheets.pdf
(au 27 avril 2009). 2. Association canadienne du diabète. Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l’Association canadienne du diabète
pour la prévention et le traitement du diabète au Canada : Sommaire des changements. www.diabetes.ca/files/for-professionals/CPGExecSummaryEssentials.pdf (au 27 avril 2009). 3. Rader Eating Disorder Programs. Diabetes and eating disorders. www.raderprograms.com/diabetes.aspx
(au 27 avril 2009).
www.monportailpharmacie.ca
Marnie Kachman estime que, les jours
les plus achalandés, elle consacre 20 % de
son temps à des activités liées au diabète.
Quand un patient venant de recevoir un
diagnostic de diabète arrive à la pharmacie, elle aime idéalement lui fixer un rendez-vous pour plus tard afin d’avoir le
temps (généralement une demi-heure à
45 minutes) de lui expliquer la maladie et
son traitement, et de répondre à ses questions. Bien entendu, quand on est la seule
pharmacienne en service, appuyée d’une
assistante technique en pharmacie « presque à temps plein », il faut que les entretiens se déroulent avant ou après les heures d’ouverture.
Elaine Cooke, pharmacienne-chef dans
une pharmacie de Maple Ridge, en
Colombie-Britannique, a réussi à trouver un créneau. Elle réserve environ huit
heures par semaine à des tâches liées au
diabète (faire des présentations ou fixer
des rendez-vous, par exemple). Au cours
des entretiens, elle essaie de faire porter
la discussion sur les préoccupations les
plus graves du patient. « Je tâche de ne pas
lui faire la leçon, car il est facile de tomber dans ce piège. » Parfois, la solution au
problème est toute simple, mais il faut
du temps pour creuser et obtenir une
réponse. Comme elle l’explique, c’est en
partie grâce à son personnel qu’elle peut
prendre le temps nécessaire pour trouver
des solutions. Si elle a besoin de passer
plus de temps avec un patient, ses collaborateurs prennent la relève. Elle a également la chance de compter sur l’appui de
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
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Gestion thérapeutique 2009
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Di a bè t e
Trucs pour encourager
l’observance
Aidez les patients à faire le lien entre ce qu’ils
mangent (aliments à haut indice glycémique,
par exemple) et les effets sur leur corps. Cela
leur procure un sentiment de contrôle. « Ils
peuvent faire des choix basés sur ce
qu’ils constatent plutôt que sur ce
qu’ils lisent », indique Marnie Kachman.
Elaine Cooke suggère d’expliquer l’effet de
médicaments différents sur diverses parties du
corps. Avoir à prendre plus d’un médicament
pour contrôler leur diabète représente pour
certains un échec. Il faut les éduquer sur
le fait que la maladie est progressive
et peut, petit à petit, toucher un plus
grand nombre d’organes. « Une fois qu’ils
l’ont compris, ils ne se sentent pas aussi coupables. »
Certains pensent qu’ils sont « allergiques » à la metformine parce qu’ils ont
des nausées et la diarrhée (effets secondaires du médicament) dès qu’ils commencent à en prendre. Lorsque 1500 mg de metformine sont prescrits à un nouveau patient,
Elaine Cooke l’appelle dès la première semaine
pour lui demander s’il éprouve ce genre de
problèmes. Elle lui suggère, dans l’affirmative,
de commencer par une dose plus faible et de
passer progressivement à la dose prescrite.
« Autrement, dit-elle, il renoncera à prendre le
médicament. »
Il faut éduquer les patients sur le fait que la maladie
est progressive et peut, petit à petit, toucher
un plus grand nombre d’organes.
son patron. Le service offert ne consiste
pas seulement à aider les gens lorsqu’ils se
trouvent à la pharmacie. Des groupes de
soutien sont aussi organisés. L’un, destiné
aux adultes, se réunit tous les mois.
« Les gens font connaissance et s’encouragent mutuellement. » Il peut y avoir de
six à 18 personnes par rencontre, mais ce
ne sont pas toujours les mêmes. « Parfois
je vois arriver des gens que je n’ai pas vus
depuis des années », qui reviennent parce
qu’ils ont des problèmes ou veulent tout
simplement reprendre contact.
Elaine Cooke a prononcé des allocutions
devant divers groupes communautaires et
groupes de soutien de diabétiques, ainsi
que devant d’autres professionnels de la
santé. Elle est toujours présente à la clinique mensuelle qui se tient dans un centre
récréatif local pour personnes âgées, et
rédige des articles pour le bulletin men-
Même avec les meilleures intentions, il n’est
pas toujours possible de contrôler le diabète.
Il faut aider les patients à le comprendre.
« L’alimentation et l’exercice physique
permettent un contrôle du diabète
dans peut-être 25 % des cas », explique
Elaine Cooke. Dire aux gens qu’ils sont responsables de l’échec de leur traitement n’est pas
une bonne façon de les encourager à faire une
autre tentative.
Il suffit parfois d’un peu de patience et de soins
attentifs. Certaines personnes qui doivent commencer un traitement d’insuline ont « une peur
épouvantable des aiguilles », souligne
Marnie Kachman. « Il faut leur montrer
que l’aiguille est toute petite et qu’il
s’agit en fait d’un stylo injecteur. Après
la première piqûre, ils se rendent compte que ce
n’est pas si terrible après tout. »
S6
Québec Pharmacie vol. 56 n° 5 septembre 2009
suel du centre. Les infirmières de la clinique rappellent aux patients de passer la
voir au besoin. Elle prend parfois la parole
pendant ces séances, mais c’est aussi l’occasion pour elle d’être simplement à la
disposition de ceux qui ont des questions.
Comment les éducateurs en diabète se
tiennent-ils à jour ? La meilleure façon,
pour Marnie Kachman, est de se rendre
au congrès annuel de l’Association canadienne du diabète. Elaine Cooke est d’accord. Elle assiste aussi aux réunions
de l’American Association of Diabetes
Educators, et à celles de l’American Pharmacists Association et de l’Association
des pharmaciens du Canada. Elle a un
avantage côté information puisque, depuis
deux ans, elle siège au conseil de rédaction de la revue Diabetes Communicator,
publiée par l’Association canadienne du
diabète à l’intention des éducateurs en
diabète. n
D é p r e s s i on
Gestion thérapeutique
D i2008
abète
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Ress ourc e s
P our les profession n e l s
de la santé
n Lignes directrices de pratique clinique
2008 de l’Association canadienne
du diabète pour la prévention et le
traitement du diabète
Ces lignes directrices de pratique clinique,
basées sur des faits, sont publiées tous les cinq
ans à l’intention des professionnels de la santé.
Elles portent sur le dépistage, la prévention, le
diagnostic et le traitement du diabète de type 1,
du diabète de type 2 et du diabète gestationnel.
Les annexes fournissent des outils pratiques
(notamment un modèle d’organigramme
des soins diabétologiques, des exemples
d’ajustement de la dose d’insuline en présence
de diabète de type 2, un aide-mémoire du
patient pour les soins des pieds, et un sommaire
du traitement des ulcères du pied).
www.diabetes.ca/for-professionals/
resources/2008-cpg/
n Association canadienne du diabète,
section «For professionals»
La partie «Diabetes Educator Section» souligne
l’excellence de l’éducation sur le diabète.
Elle contient des renseignements au sujet du
congrès annuel sur le diabète et des extraits
d’allocutions prononcées lors de congrès
précédents. On y trouve aussi les principes
de base d’une alimentation saine, un indice
glycémique des aliments et des renseignements
sur la façon de bien se nourrir hors de chez
soi. L’inscription à la section locale DES coûte
90 $ par an et inclut l’abonnement à quatre
publications : Canadian Journal of Diabetes,
Diabetes Communicator, Diabetes
Dialogue et Canadian Diabetes.
www.diabetes.ca/for-professionals
n Canadian Diabetes Educator
Certification Board (Conseil canadien
d’agrément des éducateurs en diabète)
Fournit des renseignements sur la façon de
devenir éducateur agréé en diabète au Canada.
Lantus_Diabete_2.indd 1
www.monportailpharmacie.ca
Bien informée, une personne peut beaucoup mieux
maîtriser la situation. Elle la contrôle au lieu
de la subir.
Inclut un guide de l’examen en ligne et un
guide sur la façon d’obtenir des crédits pour le
maintien de l’agrément.
www.cdecb.ca
n Medscape : Section Diabetes
& Endocrinology
Contient des nouvelles et des articles de fond
sur le diabète, des articles de formation continue
et le point de vue de spécialistes.
www.medscape.com/diabetes-endocrinology
n American Diabetes Association 2009
clinical practice recommendations
Sommaire des recommandations de pratique
clinique 2009 de l’ADA, y compris les normes de
traitement 2009 et diverses prises de position.
http://care.diabetesjournals.org/content/vol32/
Supplement_1
n Fédération internationale du diabète
La section «Activities, care and education»
donne accès à diverses lignes directrices et
prises de position, ainsi qu’à d’excellents
modules de formation sur le diabète.
www.idf.org/home/index.cfm?node=7
Pour les patients
n Guide canadien sur le diabète
Fournit un soutien aux diabétiques ainsi que des
renseignements sur le diabète, l’équipe soignante,
les problèmes que peut causer le diabète
lorsqu’il n’est pas soigné, et les outils de contrôle
du diabète. Un registre peut par ailleurs être
téléchargé pour le suivi des résultats des tests.
www.diabetescareguide.com/fr/intro.html
n Fondation de la recherche sur le
diabète juvénile
La section «Vivre avec le diabète» fournit
des renseignements sur le diabète pour les
enfants et les adolescents, y compris sur la façon
de faire face à la maladie à l’école, à l’université
et en voyage.
www.jdfc.ca
n Agence de la santé publique du Canada
La section sur le diabète contient des
renseignements sur les facteurs de risque, les
symptômes du diabète de type 2 ainsi que
les programmes et services offerts aux
Canadiens atteints de la maladie.
www.phac-aspc.gc.ca/cd-mc/diabetes-diabete/
index-fra.php
n Association Diabète Québec
Cette association, au service des personnes
diabétiques depuis plus de 50 ans, compte de
nombreuses associations affiliées à travers le
Québec. Sa mission consiste à informer et à
sensibiliser la population de façon à prévenir le
diabète et à soutenir les personnes atteintes.
Le site, coloré et simple d’utilisation, propose
une gamme étendue de services dont un outil
pour calculer les glucides.
www.diabete.qc.ca/
8/28/08 3:32:18 PM
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S7
eczéma
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Soulager une peau
en détresse
par Andrée-Anne Guénette
Lorsque les parents épuisés
d’un bébé atteint d’eczéma se
présentent devant Alex Cho à
la pharmacie Skin Care
Centre à Vancouver, il leur tend
une oreille empathique.
C’est qu’il est non seulement expert en
eczéma, mais également le papa d’un garçonnet de 18 mois lui même atteint d’eczéma. « Les parents sont rassurés par mon
expérience personnelle. Les bébés sont
maussades car ils ont des démangeaisons,
mais je conseille aux parents d’être patients,
de suivre le traitement recommandé et surtout, de travailler en prévention. »
Alex Cho reçoit plusieurs enfants en pharmacie, car l’eczéma – une maladie de la peau
marquée par des démangeaisons et une peau
rouge qui peut devenir croûtée, écaillée et
épaissie sous l’action de grattages soutenus –
se voit surtout chez les bébés et les enfants.
« Dans la majorité des cas, l’eczéma apparaît dès la première année de vie et avant
l’âge de 5 ans dans près de 90 % des cas, »
Quelques faits
• ­45 % des patients s’attendent à voir des résultats de leur traitement en moins d’une
semaine. Seulement 17 % des patients continuent à utiliser leur médicament pendant
un mois ou plus s’ils n’ont pas obtenu les résultats attendus1.
• Environ la moitié des cas de dermatite atopique chez les bébés disparaissent entre un
an et deux ans et demi, alors que d’autres prennent plus longtemps ou ne disparaissent
jamais complètement2.
• Il est rare que la maladie se déclare après 30 ans, et ces cas surviennent après que
la peau ait été exposée à des conditions difficiles. Les gens qui vivent sous des climats
urbains ou très peu humides semblent développer davantage la dermatite atopique3.
• Au Canada, entre 12 % et 25 % des enfants souffrent d’eczéma. Près de 40 % à 50 % des enfants atteints d’eczéma souffrent également d’asthme, de rhume des foins ou de ces deux affections4.
1. www.eczemacanada.ca/_pdf/fr/newsletter/The_Eczaminer_Issue9.pdf 2. www.nationaleczema.org/news/3d_eczema_library.htm
3. www.medicinenet.com/atopic_dermatitis/page2.htm 4. www.eczemacanada.ca/fr/childhood/common_questions.php
ajoute Chantal Morissette, pharmacienne
à la Pharmacie Lemire, Gauthier, Rivard, à
Trois-Rivières et professeure de clinique à la
Faculté de pharmacie de l’Université Laval.
Personne ne sait exactement ce qui cause
l’eczéma, mais il y aurait un lien génétique.
En effet, selon Eczéma Canada, si un parent
est touché par la dermatite atopique (la
forme la plus courante d’eczéma), un enfant
a 50 % de risque d’en être atteint lui aussi. Si
ses deux parents en sont atteints, les risques
grimpent à 80 %. On croit que 12 % à 25 %
de tous les enfants du monde sont atteints
d’eczéma; les hommes et les femmes sont
également touchés. Les femmes connaissent
des symptômes plus graves.
La nature chronique de l’eczéma peut être
source de frustration pour ceux qui en sont
atteints et leurs parents, car les poussées
vont et viennent sans modèle apparent, parfois causées par des températures chaudes
ou froides, de l’air sec, le stress, l’irritation
occasionnée par certains tissus ou l’exposition à certaines substances allergènes.Toutefois, entre les poussées, la prévention est tout
aussi essentielle que le traitement. Les pharmaciens jouent un rôle clé lorsqu’ils rappellent l’importance d’un traitement adéquat
tous les jours. « Puisque l’eczéma est un
problème de peau sèche et sensible, il faut
impérativement éviter les irritants et hydrater la peau au quotidien », explique Chantal Morissette.
Alex Cho abonde dans le même sens : la
prévention est essentielle, mais c’est la par-
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septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
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Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Trucs pour encourager
l’observance
Rappeler l’importance d’une adhésion
quotidienne à la thérapie préventive
prescrite, même lorsque la peau retrouve une
apparence saine. La thérapie préventive doit
être discutée dès la première visite et on doit
rappeler aux patients de s’hydrater au
quotidien.
Rappeler que la thérapie préventive peut aider
à prévenir les poussées d’eczéma douloureuses
et qu’hydrater la peau avec un produit
hydratant personnalisé et apprécié du
patient est une excellente façon de
contribuer à une peau saine.
Si les patients résistent au traitement car ils
craignent les corticostéroïdes topiques, leur
rappeler qu’il s’agit d’une classe de médicaments sécuritaires et que l’amincissement
de la peau n’est pas problématique si
le traitement est confiné à la durée
prescrite.
Si possible, offrir des heures de consultation privées à heures fixes chaque
semaine pour des rendez-vous et des visites
sans rendez-vous. On peut promouvoir ces heures de clinique dans la section des soins pour
bébés.
Pour des cas graves d’eczéma, offrir une
carte de visite avec vos coordonnées
à la pharmacie ainsi que la prescription, en précisant que le patient peut rappeler
pour faire un suivi. Ce geste peut renforcer la
confiance et la loyauté à la pharmacie.
S10
e cz é ma
La peau eczémateuse est chroniquement sèche,
même entre les poussées, car la barrière protectrice
de la peau ne retient pas adéquatement l’humidité.
tie du traitement la plus difficile à promouvoir. « Les patients veulent bien appliquer les
onguents prescrits ou recommandés par le
pharmacien et veulent être soulagés lorsqu’il
y a démangeaisons. Mais une fois les rougeurs et les démangeaisons passées, le vrai
défi reste d’hydrater la peau tous les jours. »
La peau eczémateuse est chroniquement
sèche, même entre les poussées, car la barrière
protectrice de la peau ne retient pas adéquatement l’humidité. « Par conséquent, les personnes atteintes ressentent des démangeaisons, des sensations de brûlures et de raideur.
L’hydratation adéquate avec un hydratant de
bonne qualité peut aider à rebâtir la barrière
protectrice en remplaçant les lipides perdus,
par exemple au contact du savon », explique
Chantal Morissette. Le fait de rebâtir cette
couche protectrice peut aider à prévenir ou
à retarder des poussées d’eczéma et, par le fait
même, à réduire les démangeaisons, l’irritation et la gêne causée par l’eczéma. « C’est
d’autant plus important que les traitements
à base de stéroïdes topiques ne devraient
pas être administrés sur de longues périodes. » Des traitements de deuxième ligne plus
récents, les inhibiteurs de la calcineurine, sont
également prescrits sur des périodes relativement courtes. Reste donc la prévention pour
garder la peau saine, souple et hydratée.
achalandées. Chantal Morissette a établi des
heures de consultation régulières, deux jours
par semaine. « Puisque l’eczéma touche surtout les enfants, une affiche dans la section
des produits pour bébés est une excellente
façon de faire connaître ses services », ditelle. Un espace de consultation privée est
idéal pour examiner les bébés dans un lieu
confortable. Et puisque la peau sèche est un
motif de consultation au rayon des cosmétiques, Chantal Morissette a donné aux cosméticiennes une formation sur la peau sèche
et les problèmes de peau associés. « Elles sont
désormais plus en mesure de m’adresser les
patients à problème. » Chantal Morissette est
également présente aux événements cosmétiques pour aborder les aspects cliniques des
problèmes de peau et répondre aux questions du public.
« Tous les bons conseils du pharmacien
sont appréciés, indique Chantal Morissette,
comme celui de ne pas prendre des bains de
plus de dix minutes; de sécher la peau en
l’épongeant au lieu de frotter, et d’appliquer
une crème hydratante à la sortie du bain
alors que la peau est encore humide. On
maintient aussi l’humidité ambiante dans la
maison à 45-50 % pour empêcher la peau
de s’assécher. »
Bien sûr, la patience et l’empathie sont des
qualités essentielles d’un pharmacien offrant
un suivi pour l’eczéma. Le fait d’accepter et
de comprendre les peurs des patients liées aux
traitements à base de corticostéroïdes topiques est une partie importante du suivi. « Les
pharmaciens doivent savoir qu’une des causes fréquentes de maîtrise sous-optimale de
la dermatite atopique est l’arrêt précoce ou la
sous-utilisation des stéroïdes topiques à cause
d’une crainte des effets secondaires potentiels », explique Chantal Morissette, en ajoutant que les patients doivent être rassurés par
rapport à l’innocuité des médicaments prescrits pendant des périodes relativement courtes (de une à quatre semaines, selon le traitement et la gravité de la poussée). Les patients
sont rassurés lorsqu’on leur rappelle que le
traitement est modulé selon leurs besoins et
ajusté pour l’âge, la gravité et l’emplacement
de la poussée, l’occlusion et la réponse à un
traitement précédent, entre autres.
« Les parfums et fragrances sont les ennemis de l’eczéma, alors nous conseillons aux
patients de choisir des crèmes, savons et
détergents sans parfums », ajoute Alex Cho.
Répondre aux questions des patients
demande du temps, alors un pharmacien qui
se dévoue spécifiquement aux consultations
est une excellente idée dans les pharmacies
Un pharmacien empathique qui s’y connait
peut rassurer un patient inquiet. Un dépliant
dont l’information est facile à lire et bien
vulgarisée peut rappeler aux patients l’importance de prendre soin de leur peau, rappelle Alex Cho. Car plus on écartera rapidement une poussée d’eczéma, plus tôt le
patient retrouvera une peau saine. n
Québec Pharmacie vol. 56 n° 5 septembre 2009
D é p r e s s i on
Gestion thérapeutique
e c2008
z é ma
Un Supplément de Québec Pharmacie
Ress ourc e s
Po ur les pharmaci e ns
n American Academy of Dermatology
Les lignes directrices de soins de prévention
et de traitements pour la dermatite atopique
basées sur une pratique factuelle.
www.aad.org/research/guidelines
n Atopic dermatitis review
Une synthèse de pratique factuelle du New
England Journal of Medicine sur le traitement
de la dermatite atopique
http://content.nejm.org/cgi/content/
full/352/22/2314#T4
n American Academy of Family
Physicians
L’article écrit par des pharmaciens passe en
revue les traitements offerts contre la dermatite
atopique
www.aafp.org/afp/20070215/523.pdf
n National Institute for Health and
Clinical Excellence (U.K.)
L’article «Atopic eczema in children» offre un
protocole de gestion de l’eczéma atopique
chez les enfants de zéro à 12 ans.
www.nice.org.uk/nicemedia/pdf
CG057NICEGuideline.doc
nExpert consensus: time for a change in
the way we advise our patients to use
topical corticosteroids.
par Anthony Bewley
L’auteur est d’avis que la façon actuelle
de conseiller les patients d’appliquer une
couche mince ou de très petites quantités de
corticostéroïdes topiques contribue à la «phobie
des stéroïdes» et ce faisant, augmentant le risque
d’un traitement raté ou peu efficace. Il suggère
une nouvelle façon d’aborder la question des
corticostéroïdes topiques avec les patients.
www.medscape.com/viewarticle/573241
www.monportailpharmacie.ca
Une des causes fréquentes de maîtrise sous-optimale
de la dermatite atopique est l’arrêt précoce ou la
sous-utilisation des stéroïdes topiques à cause d’une
crainte des effets secondaires potentiels.
nLa gestion de l’eczéma
Article de B. Wang.
Une information concise sur l’eczéma et
les traitements offerts rédigée par une
dermatologue à l’intention des pharmaciens.
www.skinpharmacies.ca/2_3-fr.html
Pour les patients
nThe management of itchy skin.
Article par R. Vender.
Un survol aidant et bien organisé de toutes
les causes de démangeaisons de la peau et les
options de gestion et de traitement disponibles
pour aider les pharmaciens à aider leurs patients.
www.skinpharmacies.ca/2_1.html
n Il est temps de mettre fin à l’eczéma
(dépliant pour patients)
Un guide détaillé pour mieux comprendre
l’eczéma chez les enfants et les adultes, en plus
des traitements possibles.
www.eczemacanada.ca/_pdf/handbook/Time_
To_Take_Control_French.pdf
n Le Monde de Penny
Un site pour les enfants qui souffrent
d’eczéma qui inclue des jeux, des histoires
et de l’information qui aident les enfants à
comprendre l’eczéma.
www.lemondedepenny.ca
n La Société canadienne de l’eczéma
Incluant des vidéos d’information et une
chronique intitulée « Demandez l’avis du
médecin » permettant aux patients de soumettre
des questions à un dermatologue.
www.eczemacanada.ca/fr/resources.php
n Eczema Guide
Offre des options de traitements, des articles et
des vidéos pour les patients atteint d’eczéma.
www.eczemaguide.ca
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S11
A n t i p s y c hot i q ue s
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Abattre les préjugés
envers les personnes
atteintes de problèmes
de santé mentale
par Anne Bokma
Pharmacienne en contact
depuis plus de 20 ans avec
des patients souffrant d’une
grande diversité de troubles
de santé mentale,
Heather Scarlett-Ferguson
sait qu’ils sont victimes de
préjugés et que leur état est
méconnu.
Elle a aussi constaté que même les professionnels de la santé peuvent avoir des
idées préconçues et ne pas les prendre au
sérieux. « J’avais une patiente atteinte de
trouble bipolaire qui s’était cassé la jambe,
souffrait beaucoup et ne pouvait travailler », explique-t-elle. « Quand elle est
retournée voir son chirurgien orthopédiste, celui-ci lui a reproché de toujours
se plaindre comme les autres « personnes
atteintes de troubles de santé mentale ».
En m’en parlant, elle s’est mise à pleurer
et m’a dit que sa maladie ne l’empêchait
pas de ressentir de la douleur comme tout
le monde. J’ai mieux compris, après cette
expérience, combien il était important de
respecter ces patients pour les combats
qu’ils doivent livrer. »
Quelques faits
• Environ 1 à 2 % des adultes, dans le monde entier, souffrent d’un trouble bipolaire et environ 1 % sont atteints de schizophrénie1, 2.
• Plus la schizophrénie est diagnostiquée et traitée tôt, mieux le patient s’en ressent3.
• La schizophrénie est généralement traitée au moyen d’antipsychotiques. Lorsque le traitement est interrompu, le taux de rechute est d’environ 80 % dans les deux ans2.
• Plus de 60 % des patients atteints d’un trouble bipolaire ne suivent pas leur traitement.
Il s’agit de la principale cause de rechute4.
• Presque tous les patients atteints d’un trouble bipolaire connaissent de longues périodes de dépression5.
1. Centre de toxicomanie et de santé mentale. What’s bipolar disorder? www.camh.net/About_Addiction_Mental_Health/Mental_Health_
Information/Bipolar_Disorder/bipolar_infoguide_whatis.html (au 29 avril 2009).
2. Société canadienne de schizophrénie. Foire aux questions.
www.schizophrenia.ca/FAQ.htm#1(au29 avril 2009). 3.Anon.Schizophreniafactsandstatistics.www.schizophrenia.com/szfacts.htm (au29 avril 2009).
4. Colom F, Vieta E, Martínez-Arán A, et al. Clinical factors associated with treatment noncompliance in euthymic bipolar patients (abstract). J Clin
Psychiatry 2000;61:549-55. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10982196 (au 29 avril 2009).
5.Anon.About bipolar disorder. www.moodsmag.com/
articles.php?cat=15 (au 29 avril 2009).
www.monportailpharmacie.ca
Les antipsychotiques sont généralement
prescrits en cas de trouble bipolaire ou
de schizophrénie se manifestant par des
épisodes de trouble maniaque, des hallucinations et du délire. Même si les pharmaciens ne savent pas très bien comment
s’y prendre avec ces patients, ils doivent
absolument acquérir les aptitudes et l’assurance nécessaires pour les aider. Leur
expertise est d’autant plus importante
qu’ils sont fréquemment en contact avec
eux. « Un grand nombre de ces patients
manquent de soutien, car leur famille est
épuisée », explique Heather Scarlett-Ferguson, pharmacienne au Centennial Centre for Mental Health and Brain Injury de
Ponoka, en Alberta.
Il ne suffit pas que les pharmaciens établissent des relations de confiance avec
les patients prenant des antipsychotiques. Ils doivent aussi s’assurer que tous
les employés de la pharmacie comprennent les besoins de ces patients, souligne
Colette Raphael, pharmacienne qui participe actuellement au programme de schizophrénie du Centre de toxicomanie et
de santé mentale de Toronto. « Il se peut
qu’un patient se montre agité à la pharmacie. S’il est dans cet état, il y a sûrement une raison. Vous ne voulez pas que
votre personnel le traite de façon impolie. » Colette Raphael s’occupe d’environ 60 patients au Centre de toxicomanie
et de santé mentale. Elle explique que le
public les considère comme violents, ce
qui est tout à fait faux et constitue le plus
grand préjugé à leur égard. Selon un rap-
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S13
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Trucs pour encourager
l’observance
Les patients qui ont des problèmes mentaux
sont plus nombreux à fumer. Il est important de
les aider à renoncer au tabac, car fumer peut
réduire d’au moins 50 % ou plus l’absorption de certains antipsychotiques. Autrement
dit, les fumeurs ont généralement besoin de
plus fortes doses d’antipsychotiques que les
non-fumeurs, ce qui augmente le risque d’effets
secondaires.
Avertissez les patients du risque élevé
de rechute s’ils cessent de prendre leurs
médicaments. Plusieurs interruptions peuvent
aggraver leur état.
Il est peut-être possible, pour les patients qui
craignent de grossir, de commencer par la
dose minimale et de faire des choix de vie
sains (alimentation et activité physique).
Si le médecin a changé le médicament du
patient, faites un suivi pour voir comment il
se sent. Si le patient ne se présente pas pour
renouveler son ordonnance, ne manquez
pas de l’appeler.
Pour les schizophrènes qui consomment de l’alcool ou des drogues illicites, le risque d’abandonner le traitement est 13 fois plus grand que
pour les autres. Il est donc important d’informer les patients du danger de mélanger médicaments et alcool et drogues
et de les adresser, au besoin, à des ressources
appropriées aux fins de traitement.
A nt i p s y ch ot i q ue s
Il ne suffit pas que les pharmaciens établissent
des relations de confiance avec les patients prenant
des antipsychotiques. Ils doivent aussi s’assurer que
tous les employés de la pharmacie comprennent
les besoins de ces patients.
port récent de la Société canadienne de
schizophrénie, 60 % des Canadiens pensent encore que les schizophrènes peuvent
se montrer violents. Or, d’après la Société,
la majorité ne l’est pas et retrouvera une
bonne qualité de vie avec un traitement
approprié. Les pharmaciens peuvent largement contribuer à cette qualité de vie,
car le manque de fidélité au traitement
est probablement plus fréquent dans cette
catégorie de patients que dans toute autre
et est aussi une cause courante de rechute.
Les raisons pour lesquelles les patients ne
suivent pas leur traitement sont nombreuses. Ils peuvent ne pas avoir conscience de
leur maladie ni comprendre le besoin de
prendre des médicaments. Ils peuvent aussi
avoir du mal à tolérer des effets secondaires comme la raideur des muscles, la somnolence, la prise de poids et le dysfonctionnement érectile. Il arrive aussi que
le médicament soit tellement efficace
qu’ils pensent ne plus en avoir besoin. Ou
encore, ils sont toxicomanes et, sachant le
danger de mélanger drogues ou alcool et
médicaments, préfèrent, pour atteindre
un état euphorique, ne pas prendre leurs
médicaments. « Jusqu’à 80 % des schizophrènes ne suivent pas leur traitement », souligne Colette Raphael, en notant que
l’éducation permanente des patients s’impose pour leur faire comprendre que l’atténuation de leurs symptômes dépend de
l’observance thérapeutique.
Le Québec et le Canada manquent de
psychiatres, l’attente entre les rendezvous peut-être longue et les médecins risquent de se rendre compte trop tard que
le patient ne suit pas son traitement. En
revanche, les pharmaciens ont des contacts
fréquents avec les patients qui prennent des
antipsychotiques et sont donc bien placés
pour éliminer ce genre de problème. Ils
peuvent aussi être d’une grande aide pour
les patients atteints de trouble bipolaire ou
de schizophrénie qui sortent de l’hôpital
S14
Québec Pharmacie vol. 56 n° 5 septembre 2009
après un épisode psychotique. Un nouvel organisme, la Canadian Association of
Psychiatric Pharmacists, a récemment été
créé pour aider les pharmaciens qui s’occupent de ces patients. L’association cherche actuellement à recueillir des fonds et
prévoit se doter d’un site Web. « L’idée de
cette association nous est venue parce que,
en tant que pharmaciens, nous nous préoccupions du manque de suivi dont faisaient l’objet ces patients. Nous pensions
que ceux d’entre nous qui avaient de l’expertise dans le domaine pourraient aider
les autres pharmaciens à suivre cette catégorie de clientèle », souligne Heather
Scarlett-Ferguson, qui préside le comité
d’éducation de l’association.
Pour faire comprendre aux patients les
bienfaits de leurs médicaments et les
encourager à les prendre, les pharmaciens
doivent éviter une approche paternaliste
et des questions fermées conduisant à une
simple réponse affirmative ou négative. Ils
doivent plutôt avoir recours à des techniques d’entrevue motivationnelle afin
de déterminer les raisons pour lesquelles un patient ne suit pas son traitement.
« Si le médicament doit être pris trois fois
par jour, mais que le patient ne se réveille
pas avant midi, une plaquette alvéolaire ou
une dosette peut lui rappeler de prendre
la prochaine dose », explique Mme Scarlett-Ferguson. L’amélioration des relations avec le patient en ce qui concerne la
prise d’antipsychotiques devrait largement
contribuer à améliorer l’observance thérapeutique. n
D é p r e s s i on
Gestion thérapeutique
A n t i p s y c hot2008
i qu es
Un Supplément de Québec Pharmacie
Ress ourc e s
Po ur les pharmaci e ns
n Guide de pratique clinique : Traitement
de la schizophrénie
Ces lignes directrices 2005 de l’Association
des psychiatres du Canada donnent une vue
d’ensemble complète du traitement de la
schizophrénie. La section «Pharmacothérapie»
traite des principes généraux de
l’emploi de médicaments, des stratégies
pharmacothérapeutiques selon la phase de la
maladie et des antipsychotiques de deuxième
génération (y compris la posologie, l’optimisation
de la dose et la prise en charge des effets
secondaires).
https://ww1.cpa-apc.org/Publications/Clinical_
Guidelines/schizophrenia/november2005/index.asp
n Canadian Association of Psychiatric
Pharmacists
Organisme qui, par une formation, des recherches
et des pratiques menées et appuyées par des
pharmaciens, se consacre à améliorer la vie
des gens de troubles de santé mentale. Les
pharmaciens qui s’intéressent à la psychiatrie sont
invités à se joindre à l’association.
Contact : Dr Beth Sproule, présidente de la CAPP :
[email protected]
n Modern antipsychotic drugs : a critical
overview
Article paru dans le Canadian Medical
Association Journal, qui examine les
caractéristiques, l’efficacité thérapeutique, la
tolérabilité, les effets secondaires et le coût
d’antipsychotiques atypiques (clozapine,
olanzapine, quétiapine, rispéridone, ziprasidone,
par exemple), par rapport à des antipsychotiques
plus anciens.
www.cmaj.ca/cgi/reprint/172/13/1703
n The management of bipolar disorder
in adults, children and adolescents, in
primary and secondary care
Lignes directrices complètes du National
Collaborating Centre for Mental Health
des États-Unis sur le traitement du trouble
www.monportailpharmacie.ca
bipolaire (révisées en 2006).
www.guideline.gov/summary/summary.
aspx?doc_id=10949&nbr=005729&string=a
ntipsychotic
Pour les patients
n Revivre – Association québécoise
de soutien aux personnes souffrant
de troubles anxieux, dépressifs ou
bipolaires
Organisation nationale qui regroupe les
meilleures expertises et ressources pour venir
en aide adéquatement et efficacement aux
personnes atteintes de troubles anxieux,
dépressifs ou bipolaires, à leurs proches, aux
professionnels de la santé et aux organismes
communautaires concernés. L’association
Revivre, reconnue pour la qualité des services
qu’elle offre aux personnes atteintes de ces
maladies ainsi qu’à leurs proches répond à
des milliers d’appels provenant de toutes les
régions du Québec et transmet aux personnes
concernées de la documentation pertinente sur
leur trouble mental.
www.revivre.org
n Santé mentale Canada
Fournit aux patients des renseignements sur
divers troubles mentaux et médicaments.
Aide aussi à trouver un spécialiste de la santé
mentale au Canada.
www.mentalhealthcanada.com/main.asp?lang=fra
n Association canadienne pour la santé
mentale
Fournit diverses brochures en ligne qui aident
à mieux comprendre les maladies mentales,
et donne notamment de l’information sur
la schizophrénie, le trouble bipolaire et la
psychose.
www.cmha.ca/bins/content_page.
asp?cid=3&lang=2
n La schizophrénie – Guide à l’intention
des familles
Guide en ligne publié par l’Agence de la santé
publique du Canada. Donne un aperçu du
traitement de la schizophrénie, notamment des
renseignements sur la pharmacothérapie et
d’autres formes de thérapie.
www.phac-aspc.gc.ca/mh-sm/pubs/
schizophrenia-schizophrenie/chpt08-fra.php
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S15
C e s s at i on tabag i q ue
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Arrêter de fumer pour de bon !
par Anne Bokma
Il suffit de trois minutes.
C’est le temps qu’il faut pour
sauver la vie d’un patient.
Pendant cette brève période,
l’intervention du pharmacien
peut avoir un profond impact
sur la santé d’un fumeur.
« D’après des études, une personne sur
neuf va tenter d’arrêter de fumer si l’on
aborde avec elle le sujet », souligne Kathleen Hayward, pharmacienne dans un établissement Canada Safeway de Calgary, en
Alberta. « Cela vaut la peine de faire un
effort ! »
Le pharmacien qui demande aux patients
s’ils sont fumeurs devrait aussi déterminer
s’ils sont prêts à renoncer au tabac. Environ 40 % des fumeurs ne songent pas à
arrêter de fumer (il ne s’agit pas pour eux
d’un problème et ils n’ont pas l’intention
d’arrêter), 40 % y pensent (ils prévoient
arrêter de fumer dans les six mois, mais
Quelques faits
• Toutes les 10 minutes, deux adolescents au Canada se mettent à fumer. Cette mauvaise
habitude coûtera la vie à l’un d’eux1.
• Tous les ans, plus de 1000 Canadiens qui n’ont jamais fumé meurent de l’exposition à la fumée secondaire1.
• Le tabac sera la principale cause du décès de plus de 45 000 Canadiens cette année
(30 000 hommes et 16 000 femmes)2.
• Fumer est la principale cause de cancer du poumon. Au moins 80 % de tous les nouveaux
cas chez les femmes, et 90 % chez les hommes, sont dus au tabac3.
• La fumée de cigarette contient plus de 4000 produits chimiques, dont plus de 50 sont cancérigènes4.
• Lorsqu’une personne cesse de fumer, son risque de mourir du cancer du poumon se trouve
réduit de moitié au bout de 10 ans. Au bout de 15 ans, son risque de mourir d’une crise
cardiaque est le même que pour une personne n’ayant jamais fumé5.
1. Santé Canada. À propos de la lutte contre le tabagisme www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/tobac-tabac/aboutapropos/index-eng.php (au 4 mai 2009)
2. Association des infirmières et des infirmiers autorisés de l’Ontario. Facts on tobacco use. www.rnaoknowledgedepot.ca/promoting_health/sc_facts_
about_smoking.asp (au 1er mai 2009)
3. Smokersline.ca. Smoking facts. www.smokersline.ca/facts/ (au 1er mai 2009) 4. Santé Canada. Cessez
de fumer. Foire aux questions et faits. www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/tobac-tabac/quit-cesser/fact-fait/index-eng.php (au 1er mai 2009)
5. Santé Canada.
Dépendance à la nicotine. www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/tobac-tabac/res/news-nouvelles/nicotine-eng.php (au 4 mai 2009)
www.monportailpharmacie.ca
n’ont pas d’objectif bien défini) et 20 %
sont prêts à arrêter dans le mois qui vient.
Il y a bien des chances que les patients de
ces deux dernières catégories accueillent
favorablement votre aide. Pour ceux de la
première catégorie, qui sont probablement
sur la défensive, il est important d’intervenir discrètement, sans critiquer. Le simple
fait de souligner les dangers du tabac et
d’offrir votre aide peut toutefois les amener à réfléchir.
« Le pharmacien devrait essayer de faire progresser le patient d’une étape à l’autre. Ce
sont en effet les petits pas qui comptent »,
explique Dorothy Pardalis, pharmacienne
dans une pharmacie Shoppers Drug Mart
de Windsor, en Ontario, qui est aussi porteparole de l’Ordre des pharmaciens de l’Ontario pour le Programme d’intervention
clinique contre le tabagisme. « Il arrive que
des pharmaciens renoncent à intervenir, car
la tâche peut leur paraître insurmontable –
il s’agit d’un problème chronique et arrêter
de fumer peut prendre des années. L’objectif est certainement de taille. Il sera toutefois beaucoup plus facile à atteindre si l’on
se contente de faire passer le patient d’une
étape à la suivante. »
Dorothy Pardalis et Kathleen Hayward
conseillent aux pharmaciens de suivre l’approche suivante pour inciter les patients
à arrêter de fumer : les interroger sur leur
consommation de tabac, leur expliquer
qu’arrêter de fumer serait la meilleure chose
qu’ils puissent faire pour leur santé, évaluer
s’ils sont prêts à renoncer au tabac, les aider
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S17
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Trucs pour encourager
l’observance
Pour les personnes qui essaient un nouveau
produit de désaccoutumance au tabac,
la première semaine est déterminante.
Suivez-les de près pendant cette période et
invitez-les à vous contacter si elles constatent
des effets secondaires.
Recommandez aux patients de prendre leur
varénicline avec un grand verre d’eau
et pendant les repas pour éviter les
troubles gastriques et intestinaux.
Rappelez aux patients d’utiliser leur produit de
désaccoutumance au tabac pendant toute
la durée du traitement pour en tirer profit
le plus possible.
Assurez-vous que les patients reçoivent la bonne dose. S’ils fument deux
ou trois paquets de cigarettes par jour,
un timbre de 21 mg de nicotine pourrait ne pas être suffisant. Ils pourraient
bénéficier dans ce cas d’une double thérapie :
timbre et bupropion, par exemple, ou timbre à
haute teneur en nicotine et gomme à la nicotine lorsque l’envie de fumer est très forte.
Expliquez à vos patients que le tabac crée
une forte dépendance. Les rechutes sont donc
courantes. Trois ou quatre tentatives
sérieuses peuvent être nécessaires
avant un arrêt complet, et le processus
peut prendre plusieurs années.
Ce s s at i o n tabag i q ue
Le choix du traitement – depuis les médicaments
par voie orale jusqu’aux produits de substitution de
la nicotine sous forme de gomme à mâcher, timbres,
vaporisateurs nasaux ou inhalateurs – dépend des
besoins du fumeur.
à établir un plan et suivre leurs progrès. Les
pharmaciens qui interrogent systématiquement les patients peuvent facilement repérer
les fumeurs, explique Dorothy Pardalis. « Si
l’on ne sait pas qu’ils fument, il est impossible de les aider. » En notant dans le dossier
du patient qu’il est fumeur, le pharmacien
ou ses collègues pourront facilement faire
un suivi. Le tout est de saisir le bon moment,
explique Kathleen Hayward. « Les pharmaciens ne devraient pas avoir peur d’interroger leurs patients. Les résultats obtenus les
encourageront à poursuivre. »
Selon Mme Hayward, il est particulièrement crucial de repérer les personnes à
risque élevé qui, par exemple, sont atteintes d’une maladie pulmonaire obstructive
chronique, d’une maladie cardiaque ou du
diabète, ou encore qui prennent des anovulants. Ces personnes pourraient aussi
bénéficier d’un programme plus complet
de désaccoutumance au tabac. Dorothy
Pardalis propose des séances individuelles
de 30 à 60 minutes (à un prix fixe de 50 $)
pour aider les patients à se fixer un plan.
Elle les appelle ensuite toutes les semaines
pour un suivi. Il est bon que le pharmacien fasse savoir aux médecins de la région
qu’il peut aider leurs patients à arrêter de
fumer. Ils lui seront probablement reconnaissants de son intervention, car ils n’ont
guère le temps de fournir eux-mêmes de
l’aide et des conseils. « Passez voir les médecins pour leur remettre une documentation sur votre type d’intervention, suggère
Dorothy Pardalis. Ils pourront ainsi vous
adresser des patients. »
Le pharmacien peut aussi profiter d’événements comme la Semaine nationale
sans fumée et le Mercredi sans tabac (chaque année en janvier) pour faire connaître ses services. C’est une bonne idée aussi
de placer des affichettes sur les services de
désaccoutumance au tabac dans les rayons
des produits d’hygiène et de beauté, pour
S18
Québec Pharmacie vol. 56 n° 5 septembre 2009
atteindre les jeunes fumeurs. Le choix du
traitement – depuis les médicaments par
voie orale comme la varénicline (Champix) et le bupropion (Zyban) jusqu’aux
produits de substitution de la nicotine sous
forme de gomme à mâcher, timbres, vaporisateurs nasaux ou inhalateurs – dépend
des besoins du fumeur, explique Kathleen
Hayward. « La varénicline est particulièrement indiquée pour quelqu’un qui fume
depuis 30 ans. Le fumeur conscient de ce qui
déclenche son envie de fumer peut essayer
la gomme à mâcher, tandis que le timbre
conviendra à celui qui ne tolère pas la
varénicline ou qui n’a pas les moyens d’en
acheter. » Quelle que soit la formule choisie, il faut être prêt à rappeler les patients
à l’ordre s’ils succombent à leur envie de
fumer.
Kathleen Hayward se rappelle d’un couple en particulier. Le mari et la femme
fumaient chacun deux paquets par jour et,
après avoir pris de la varénicline pendant
12 semaines, ils avaient rechuté. « Je leur
ai dit de ne pas se décourager puisqu’ils
avaient déjà réussi à arrêter de fumer pendant 12 semaines, et de recommencer le
traitement. C’est ce qu’ils ont fait et, cette
fois, ils ont réussi. Ils paraissent en bien
meilleure santé et se sentent beaucoup
mieux. La leçon de l’histoire est qu’il faut
constamment encourager ses patients et
effectuer un suivi. » n
C e s s at i on tabag iqu e
Ress ourc e s
Po ur les pharmaci e ns
n Treating Tobacco Use and Dependence:
2008 Update
Lignes directrices cliniques complètes (ÉtatsUnis), s’appuyant sur des faits, qui présentent
des stratégies et des recommandations sur les
traitements efficaces contre le tabagisme et la
dépendance au tabac.
www.surgeongeneral.gov/tobacco/treating_
tobacco_use08.pdf ou
www.ncbi.nlm.nih.gov/books/bv.fcgi?rid=hstat2.
chapter.28163
n Programmes de renoncement au
tabagisme – Guide pour les cliniciens
(mai 2008)
Répertoire de ressources et
de programmes canadiens de
renoncement au tabagisme
Guide de Santé Canada qui répertorie les
ressources mises à la disposition des fumeurs
pour arrêter de fumer. Ce guide examine les
tendances en matière de tabagisme, l’accès aux
programmes, les conseils donnés aux patients
selon leur niveau d’alphabétisation, l’adaptation
des interventions aux étapes du changement, et
les programmes offerts par les provinces et les
territoires. Il fournit aussi les numéros sans frais
des ressources offertes.
www.hc-sc.gc.ca/hc-ps/pubs/tobac-tabac/ictcprrrpcrt/index-fra.php
n Tobacco smoking cessation
management: integrating varenicline in
current practice
Ce document se penche sur les cinq façons
d’intervenir pour inciter les patients à arrêter
de fumer. Il examine aussi les solutions
pharmacologiques et autres, en mettant l’accent
sur le rôle de la varénicline.
www.pubmedcentral.nih.gov/picrender.
fcgi?artid=2597768&blobtype=pdf
n Santé Canada : Cessez de fumer
Cette section du site de Santé Canada examine
divers sujets et contient une foire aux questions
et des faits. On y trouve une explication des
cinq étapes pour arrêter de fumer, ainsi que
des conseils pour aider quelqu’un à arrêter de
fumer, pour permettre aux enfants de vivre sans
fumée, pour abandonner la cigarette pendant
la grossesse, pour faire face aux symptômes
de sevrage et pour conserver un poids santé.
www.hc-sc.gc.ca/hc-ps/tobac-tabac/quit-cesser/
index-fr.php
n Pharmacotherapies for smoking
cessation: a meta-analysis of
randomized controlled trials
Article paru dans le Journal de l’Association
médicale canadienne qui évalue, d’après
leurs résultats, les diverses techniques de
désaccoutumance au tabac.
www.cmaj.ca/cgi/content/full/179/2/135
n U.S. Preventive Services Task Force
reaffirmation recommendation
statement.
Conseils et interventions pour prévenir l’usage
du tabac et les maladies causées par le tabac
chez les adultes et les femmes enceintes. Ann
Intern Med 2009; 150:551-5.
www.annals.org/cgi/reprint/150/8/551.pdf
Pour les patients
n J’arrête
Ce site conçu conjointement par le Conseil
québécois sur le tabac et la santé, la Société
canadienne du cancer et le ministère de la Santé
et des Services sociaux, explique comment
arrêter de fumer et propose une méthode
éprouvée pour ce faire. Site ludique qui contient
une foule d’informations utiles. On y présente
aussi ce que sont les centres d’abandon du
tabagisme et en quoi ils peuvent apporter du
soutien. Enfin, le prétendant à l’arrêt tabagique
peut s’inscrire au défi « J’arrête, j’y gagne ! » et
bénéficier de quantité de conseils pour arrêter
www.jarrete.qc.ca/fr/
n L’Association pulmonaire du Canada
Association qui se consacre à la promotion et à
l’amélioration de la santé pulmonaire de tous
les Canadiens. Organisme bénévole à but non
lucratif, l’Association pulmonaire dépend des dons
du public pour appuyer des efforts de recherche,
d’éducation, de prévention et de plaidoyer
en matière de santé pulmonaire. Une section
entière est consacrée au tabagisme, à la fumée
secondaire et aux moyens de cesser de fumer.
http://www.poumon.ca/protect-protegez/
tobacco-tabagisme/quitting-cesser/index_f.ph
n Société canadienne du cancer
La section «Arrêt tabagique» examine les
avantages pour la santé de renoncer au tabac
et le lien entre tabac et cancer. Elle donne accès
au guide Une étape à la fois et au service
Téléassistance pour fumeurs.
www.cancer.ca/Quebec/Prevention/Quit%20
smoking.aspx?sc_lang=fr-ca&r=1
tartrate de varénicline
PUISSANT ALLIÉ DE LA VOLONTÉ
www.monportailpharmacie.ca
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S19
Os t é o p o r o s e
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
L’importance du dépistage
par Anne Bokm
Krista McClair savait qu’elle
pouvait faire davantage,
dans sa collectivité, pour
repérer les patients présentant
un risque élevé d’ostéoporose.
Elle a donc organisé deux
cliniques offrant des tests de
densité osseuse à sa pharmacie
d’Annapolis Royal,
en Nouvelle-Écosse.
Le succès de cette initiative l’a abasourdi.
« Les deux cliniques ont rapidement affiché complet et nous avons vite eu une
liste d’attente », souligne-t-elle. C’était la
preuve dont elle avait besoin pour investir davantage dans ce secteur, en achetant
un ostéodensitomètre de 12 000 $. « Nous
étions convaincus que cet achat serait rentable en fournissant à nos clients un service auquel ils n’ont pas facilement accès. »
L’hôpital le plus proche se trouvant à plus
d’une heure et la liste d’attente pour les
tests de densité osseuse étant de six à
12 mois, les clients se tournent maintenant vers la clinique hebdomadaire de la
pharmacie qui, chaque fois, peut tester
huit à dix personnes. Les frais sont de 40 $
pour une évaluation-consultation d’une
demi-heure par une équipe composée
d’un assistant technique et d’un pharma-
Quelques faits
• Deux millions de Canadiens souffrent d’ostéoporose1.
• Une femme sur quatre et au moins un homme sur huit, de plus de 50 ans, sont atteints
d’ostéoporose. La maladie peut toutefois se déclarer à n’importe quel âge1.
• L’ostéoporose touche deux fois plus de femmes de plus de 70 ans que d’hommes de
la même catégorie d’âge2.
• À 85 ans, 85 % des résidents d’établissements de soins de longue durée sont
atteints d’ostéoporose1.
• Sur les quelque 28 000 fractures de la hanche et plus répertoriées au Canada, 70 % sont dues à l’ostéoporose. Dans 12 à 20 % des cas, les personnes qui ont subi une fracture de la hanche meurent de complications3.
1. Ostéoporose Canada. Qu’est-ce que l’ostéoporose? www.osteoporosis.ca/index.php/ci_id/5526/la_id/1.htm (au 8 mai 2009).
2. Canada.com. Ostéoporose. http://bodyandhealth.canada.com/condition_info_details.asp?disease_id=188 (au 8 mai 2009).
3. Femmes en santé. Fractures dues à l’ostéoporose. www.womenshealthmatters.ca/centres/osteo/description/fractures.html (au 8 mai 2009).
www.monportailpharmacie.ca
cien. Le patient reçoit en outre un supplément de calcium et de vitamine D gratuit
et un bon d’échange d’une valeur de 10 $
pour des articles en magasin.
Le test permet de repérer les patients présentant un risque d’ostéoporose, afin qu’ils
soient adressés à l’hôpital local pour des examens plus approfondis. Ce nouveau service
n’est pas seulement apprécié des patients,
mais aussi des médecins. « Au lieu de placer leurs patients sur une liste d’attente, les
médecins peuvent les envoyer chez nous
pour une évaluation de leur risque. La réaction du milieu médical a été très positive. »
En plus de faire connaître la clinique directement aux médecins de la région, la pharmacie a mené une campagne publicitaire
d’information à la radio et dans les journaux. Son site Web présente la clinique et
les patients peuvent prendre rendez-vous
en ligne. « Cela nous fait gagner du temps
et c’est plus facile pour le patient », explique Krista McClair. Un technicien qualifié effectue le test, et le pharmacien établit
le plan d’action selon les résultats. « L’ostéoporose est une maladie silencieuse qu’il
n’est pas facile de déceler à ses débuts.
Bien souvent, on ne sait pas, avant qu’il
soit trop tard, qu’on en est atteint », explique-t-elle. « Mais c’est aussi une maladie
qu’il est facile de prévenir. Ces cliniques
nous permettent de la repérer à un stade
précoce, ce qui est essentiel. »
Jahnaya Mann sait, par expérience, que
ce genre de clinique est très apprécié des
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S21
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Trucs pour encourager
l’observance
Rappelez aux patients qui prennent des médicaments sur ordonnance contre l’ostéoporose
de continuer à prendre des suppléments
de calcium et de vitamine D. La plupart des
gens ont besoin de 800 à 1000 UI de
vitamine D tous les jours. Un supplément
est donc en général nécessaire.
Comme le corps ne peut absorber qu’une certaine quantité de calcium à la fois, les doses
devraient être espacées pendant
la journée.
Il arrive que des patients âgés, atteints d’ostéoporose, soient trop fiers pour utiliser une canne,
alors qu’elle leur serait bien utile. (Vous pouvez
vous en apercevoir s’ils circulent dans la pharmacie en s’appuyant sur un chariot.) Expliquez-leur les risques d’une chute et
encouragez-les à essayer les cannes ou
les marchettes que vous avez en magasin.
Surveillez la prise de médicaments comme les
somnifères ou les antidépresseurs, qui
peuvent nuire à la stabilité.
Rappelez aux patients de faire tester leur
densité minérale osseuse 12 à 18 mois
après qu’un nouveau médicament leur a été
prescrit, pour en vérifier l’efficacité.
S22
O s t é o po r o se
« L’ostéoporose est une maladie silencieuse qu’il
n’est pas facile de déceler à ses débuts. Ces cliniques
nous permettent de la repérer à un stade précoce,
ce qui est essentiel. »
patients. Elle offre le même service à sa pharmacie de Swift Current, en Saskatchewan,
depuis huit ans et a effectué des centaines de consultations, à 60 $ la demi-heure.
Son assistant technique effectue le test, puis
adresse le patient au pharmacien, qui fournit
des conseils. Les cliniques se tiennent tous
les trimestres et, chaque fois, environ 20 à
25 patients y participent. La plupart sont des
femmes âgées de 40 à 90 ans.
Environ 60 à 70 % des patients testés présentent un risque modéré à élevé. « Il est
bien rare de n’avoir qu’un risque faible »,
souligne Jahnaya Mann. Pendant la consultation, elle évalue les facteurs de risque,
demande au patient s’il est fumeur et s’il
prend du calcium et de la vitamine D, et
l’interroge sur sa consommation de café
et d’alcool et sur la fréquence de son
entraînement aux poids. Comme l’exercice physique et l’alimentation sont les
deux facteurs les plus importants dans la
prévention ou la réduction de la perte de
densité osseuse chez les femmes de plus de
40 ans, Jahnaya Mann fait porter la consultation sur ces points. Elle recommande à
ses patients d’effectuer au moins 30 minutes d’entraînement aux poids la plupart
des jours de la semaine. Les patients sont
toujours surpris d’apprendre que leur alimentation ne contient pas suffisamment
de calcium et de vitamine D. « Par exemple, la plupart des gens ne prennent que
500 mg de calcium par jour, alors que les
femmes de plus de 50 ans devraient en
prendre 1500 mg. La plupart ne connaissent pas non plus la dose de vitamine D
recommandée. » Après la consultation,
Jahnaya Mann donne aux patients les
résultats du test, avec un plan de prévention et une évaluation du risque. Une
copie est également envoyée au médecin.
Pour finir, elle aide souvent les patients à
choisir un supplément approprié de calcium et de vitamine D. Comme l’ostéoporose est surtout fréquente chez les femmes et les gens âgés – qui sont les clients
les plus fidèles des pharmacies –, c’est une
bonne idée pour les pharmaciens d’acqué-
Québec Pharmacie vol. 56 n° 5 septembre 2009
rir de l’expertise dans ce domaine. Il n’est
pas nécessaire par ailleurs de s’équiper
d’un densitomètre très coûteux. Le pharmacien peut mettre sur pied un service de
consultation sur l’ostéoporose simplement
en se faisant connaître aux médecins de
la région et en leur expliquant qu’il peut
conseiller leurs patients sur les facteurs de
risque et les médicaments, en plus de leur
fournir de l’aide, notamment en matière
d’assurance.
Pour le Dr Sophie A. Jamal, du programme de recherche sur l’ostéoporose
du Women’s College Hospital de Toronto,
le médecin et le pharmacien ont des rôles
complémentaires en ce qui concerne
l’ostéoporose. « Le pharmacien a la possibilité unique de fournir des conseils
détaillés aux patients, non seulement sur
les nouveaux médicaments prescrits, mais
sur tous les médicaments que prend le
patient », explique-t-elle. « Il peut informer le patient et le médecin des médicaments qui sont incompatibles ou contreindiqués. Il peut aussi expliquer la bonne
technique pour la prise des médicaments,
ce qui est particulièrement important dans
le cas des bisphosphonates. » Jahnaya Mann
a acquis une telle expertise dans l’évaluation du risque d’ostéoporose qu’un médecin de famille de la ville voisine de Herbert lui a demandé, ainsi qu’à son assistant
technique, de tenir des cliniques trimestrielles à son cabinet. À cette occasion,
la pharmacienne et l’assistant technique
voient environ 10 à 12 patients par jour.
Jahnaya Mann éprouve beaucoup de satisfaction à expliquer aux patients comment
apporter dans leur vie des changements
qui leur éviteront des problèmes plus tard.
« Après une crise cardiaque, la personne
sait immédiatement qu’elle doit modifier
son mode de vie. Dans le cas de l’ostéoporose, elle ne soupçonne probablement rien
et n’est pas incitée à changer son mode de
vie tant qu’elle n’a pas subi une fracture.
Une information de ce genre est fondamentale pour les patients, et nous pouvons
la leur fournir.» n
Dépression
Gestion thérapeutique
Os t é o p2008
o rose
Un Supplément de Québec Pharmacie
Ress o urc e s
Po ur les pharmaci e ns
n Mise à jour sur la ménopause
et l’ostéoporose (2009)
Le chapitre 7 de ces directives cliniques publiées
par la Société des obstétriciens et gynécologues
du Canada examine les facteurs de risque
de l’ostéoporose ainsi que les progrès de la
pharmacothérapie.
www.sogc.org/media/pdf/advisories/
Meno-Osteo-Update_JOGC-Jan_09.pdf
n Ostéoporose Canada
La section «Les professionnels de la santé» de
ce site Web donne accès aux Lignes directrices
2002 pour le diagnostic et la prise en charge
de l’ostéoporose au Canada, au bulletin «Le
point sur l’ostéoporose», à des nouvelles
sur l’ostéoporose et à des liens vers d’autres
ressources.
www.osteoporosis.ca/index.php/ci_id/5912/
la_id/1.htm
n Pharmacologic treatment of low bone
density or osteoporosis to prevent
fractures
Cette ligne directrice de pratique clinique 2008
de l’American College of Physicians donne les
résultats de diverses pharmacothérapies visant
à prévenir les fractures chez les hommes et les
femmes présentant une faible densité osseuse
ou de l’ostéoporose.
www.annals.org/cgi/content/full/149/6/404
n Comparative effectiveness of
treatments to prevent fractures in men
and women with low bone density or
osteoporosis
Examen systématique, dans les Annals of
Internal Medicine 2008, de l’efficacité relative
et de la toxicité d’agents de prévention des
fractures dans les cas d’ostéoporose.
www.annals.org/cgi/content/full/148/3/197
Osteo.indd 1
www.monportailpharmacie.ca
n National Osteoporosis Foundation
(É.-U.)
La section «Professionals» contient des
ressources et des recommandations cliniques
pour la prévention et le traitement de
l’ostéoporose, y compris le Clinician’s Guide
to Prevention and Treatment of Osteoporosis.
www.nof.org/professionals/index.htm
n Screening for osteoporosis in men
Ligne directrice de pratique clinique 2008 de
l’American College of Physicians qui examine,
pour les hommes, les facteurs de risque
d’ostéoporose et les recommandations de
dépistage basées sur les faits.
www.annals.org/cgi/content/full/148/9/680
Pour les patients
n Ostéoporose Canada
Fournit des renseignements très variés sur
l’ostéoporose, y compris des recettes riches
en calcium et des indications sur les apports
recommandés en calcium. Donne également
accès au Réseau canadien des personnes
atteintes d’ostéoporose, qui comprend une
calculatrice de calcium, un bulletin et des
renseignements sur la façon de bien vivre avec
l’ostéoporose.
www.osteoporose.ca
n Ostéoporose Info-aînés
Document de l’Agence publique de la santé
du Canada qui examine les facteurs de risque
d’ostéoporose, la prévention de cette maladie et
les thérapies possibles.
www.phac-aspc.gc.ca/seniors-aines/pubs/info_
sheets/osteoporosis/osteo_f.htm
n PasseportSanté.net
Site grand public proposant des renseignements
et des solutions pratiques, fiables et accessibles
sur la promotion de la santé, la prévention de la
maladie, et l’utilisation judicieuse des médecines
alternatives et complémentaires en conjonction
avec la médecine classique. La section sur
l’ostéoporose, très détaillée, fournit notamment
de l’information sur l’évolution de la perte
osseuse, les facteurs de risque de la maladie, la
prévention, ainsi que les traitements médicaux
et complémentaires.
http://www.passeportsante.net/fr/Maux/
Problemes/Fiche.aspx?doc=osteoporose_pm
8/28/08 3:35:39 PM
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S23
Co n t rôl e d e l a g ly c é m i e
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Aider les patients
à mieux se prendre
en charge
par Brett Ruffell
Il y a bien longtemps,
la grand-mère de
Rock Coulombe était atteinte
de diabète et supportait
difficilement sa maladie.
Elle ne recevait pas les meilleurs
soins, les connaissances
en la matière étant alors
beaucoup moins avancées
qu’aujourd’hui.
Lorsque Rock Coulombe est devenu phar­
macien en 1991, il a tenu à devenir un spécialiste du diabète pour pouvoir apporter
aux personnes atteintes de cette maladie
l’aide dont sa grand-mère n’avait jamais
bénéficié.
En 2002, Rock Coulombe obtenait le
titre d’éducateur agréé en diabète (EAD)
et, après être devenu copropriétaire d’une
pharmacie à Brockville, en Ontario, mettait sur pied un plan personnalisé en huit
points pour les diabétiques. Le programme
comprend une documentation qui explique aux patients, en quelques étapes simples, comment surveiller leur taux de
glycémie et faire face à l’hypoglycémie
et à d’autres situations. Le pharmacien a
un entretien avec le patient une fois par
semaine, pendant deux mois, pour suivre
ses progrès.
Quelques faits
• Les glucomètres sont tous différents et ne donnent pas les mêmes résultats. Plusieurs facteurs peuvent influer sur le fonctionnement de l’appareil1.
• Les diabétiques ont des frais médicaux deux ou trois fois supérieurs à ceux du reste de la population. Le coût des médicaments et des fournitures peut aller de
1 000 $ à 15 000 $ par an2.
• Le diabète est 3 à 5 fois plus courant chez les autochtones que dans le reste de la population3.
• En 2005-2006, environ 1 personne sur 5 parmi les 75 à 79 ans était diabétique3.
1. Les cibles glycémiques et le suivi du contrôle de la glycémie, Revue des pharmaciens du Canada 2009, volume 142 (suppl. 1) www.cpjournal.ca/
perlserv/?request=get-document&doi=10.3821 %2F1913-701X-142.sp1.S12
2. Agence de la santé publique du Canada. Le diabète au Canada :
Faits saillants du Système national de surveillance du diabète, 2004-2005. www.phac-aspc.gc.ca/publicat/2008/dicndss-dacsnsd-04-05/index-fra.php
3. Soins aux diabétiques : Urgent besoin de spécialistes au Canada. Pharmacien le jour. www.apotex.com/ca/fr/healthcareprofessionals/newpharmacist/
fall2008/yourniche.asp
www.monportailpharmacie.ca
Rock Coulombe anime aussi des séminaires sur le diabète à l’intention des patients
et d’autres professionnels de la santé et,
lors du passage à l’heure d’été ou d’hiver, il organise des cliniques pour montrer comment rajuster les glucomètres. À
l’entrée de sa pharmacie, un coin consacré
à ses patients diabétiques contient tout ce
qui peut les intéresser, depuis les comprimés de glucose jusqu’aux crèmes pour les
pieds secs et craquelés. Rock Coulombe
dispense gratuitement ses services mais,
comme il le fait remarquer, son programme
de mieux-être comporte plusieurs avantages indirects. « Il rehausse notre réputation
et nous positionne comme chef de file
dans les soins pour diabétiques à Brockville. Il nous permet aussi d’offrir des services plus complets à nos patients pour
qu’ils vivent plus longtemps et de façon
plus saine. »
Le succès de Rock Coulombe tient largement à son rôle d’éducateur : il sait expliquer aux patients comment mesurer euxmêmes leur taux de glycémie. C’est là un
parfait exemple de la façon dont l’autogestion de la santé peut donner des résultats concrets et apporter beaucoup de
satisfaction au pharmacien qui a fait une
différence dans la vie du patient. L’expertise acquise par le pharmacien lui confère
par ailleurs une plus grande crédibilité
auprès des autres professionnels de la santé.
Dinah Santos, pharmacienne clinicienne
à Winnipeg, a constaté que son titre de
EAD lui vaut davantage de recommandations de la part d’infirmières, de nutrition-
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S25
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Trucs pour encourager
l’observance
Pour rendre le test au bout du doigt
moins douloureux, le patient devrait éviter
d’employer de l’alcool à friction, faire l’essai
de différents appareils, utiliser les lancettes
une seule fois (ou au plus 2 à 4 fois, pour des
raisons d’économie), faire des piqûres peu
profondes, choisir des points de prélèvement
différents et s’adoucir la peau avec de la lotion
pour les mains1.
Trop de pharmaciens se contentent de
vendre le glucomètre, le patient devant se
débrouiller avec le manuel. Or, il est important
d’expliquer au patient le fonctionnement
de l’appareil et la nécessité des tests
pour l’encourager à faire des prélèvements plus
fréquents.
Si le glucomètre répond bien aux besoins du
patient, celui-ci fera plus souvent des
prélèvements et aura une meilleure
idée de son taux de glycémie et
des facteurs qui le font fluctuer. Il sera
alors possible d’effectuer les rajustements
nécessaires pour atteindre la cible glycémique.
Il existe des glucomètres pour ceux qui ont
besoin d’un appareil compact, qui sont atteints
d’arthrite, dont les sites de prélèvement posent
un problème ou qui ont d’autres besoins.
Les circonstances varient selon les patients.
Certains doivent connaître leur taux de
glycémie pour ajuster eux-mêmes leur insuline.
D’autres ont peut-être juste commencé à
prendre un nouveau médicament ou ont
modifié leur alimentation ou leur mode de vie.
Posez des questions pour bien saisir la
situation du patient afin de fournir des conseils
pertinents.
Certains patients craignent les résultats des
tests et évitent par conséquent de faire des
prélèvements. Faites-leur comprendre qu’il est
plus dangereux de se cacher la vérité.
Quand on sait à quoi s’en tenir, il est toujours
possible d’agir.
S26
Co nt r ô le d e l a g ly c é m i e
Il n’est pas nécessaire d’être éducateur agréé pour
conseiller des patients atteints du diabète, souligne
la pharmacienne Dinah Santos. Les professionnels
de la santé vous prennent toutefois plus au sérieux
quand vous avez une formation.
nistes et de médecins. Des projets spéciaux
lui ont par ailleurs été confiés et elle a eu
aussi l’occasion de prononcer une allocution au congrès annuel de l’Association canadienne du diabète en 2004. « Il
n’est pas nécessaire d’être éducateur agréé
pour conseiller des patients atteints du
diabète, souligne-t-elle. Les professionnels
de la santé vous prennent toutefois plus au
sérieux quand vous avez une formation et
des connaissances. »
L’évolution constante des connaissances
sur le diabète dans le monde médical et
le très grand choix de glucomètres répondant à des besoins différents obligent les
pharmaciens à se tenir au courant des tendances. C’est l’un des aspects qui contribuent à la crédibilité de l’EAD. Pour obtenir ce titre, les candidats doivent suivre une
formation pratique de 800 heures et réussir un examen administré par le Canadian
Diabetes Education Certification Board,
l’agrément étant à renouveler tous les cinq
ans. Rock Coulombe attribue par ailleurs
une grande importance à la collaboration
quand il s’agit de prendre connaissance de
points de vue différents sur le contrôle de
la glycémie. Peu après son agrément, il a
participé à une téléconférence pluridisciplinaire organisée par le Diabetes Wellness
Center du Manitoba qui lui a fait découvrir l’approche des infirmières, des nutritionnistes et d’autres professionnels de
la santé en la matière. « Les pharmaciens
voient le traitement sous l’angle des médicaments, mais ce n’est pas le seul aspect »,
Québec Pharmacie vol. 56 n° 5 septembre 2009
souligne-t-il. D’après les experts, il est
essentiel aussi d’établir de bonnes relations
avec les médecins. Les déjeuners-conférences sont un moyen de les rencontrer dans
un cadre non officiel qui ne menace pas
leur autorité. Le pharmacien qui donne
à un patient des conseils de surveillance
de la glycémie devrait envoyer une lettre
au médecin pour l’informer de ce qui a
été discuté avec la personne et faire des
suggestions. Le médecin appréciera d’être
tenu au courant.
Pour se perfectionner, Dinah Santos est
aussi active dans la collectivité. En plus de
son travail à la pharmacie, elle collabore
avec le service d’éducation sur le diabète
d’un centre communautaire de Winnipeg.
Lorsque des conseils sont donnés aux
patients pour les encourager à surveiller
leur état, il est très important, selon
Rock Coulombe, de s’assurer qu’ils comprennent bien le fonctionnement de leur
glucomètre et savent interpréter les résultats. « Quand nous vendons un glucomètre,
nous expliquons au patient comment l’utiliser. S’il maîtrise bien la technique, il fera
davantage de tests, ce qui lui permettra de
mieux contrôler son taux de glycémie. »
Les patients doivent aussi bien comprendre la raison des tests. Plutôt que de leur
dicter la fréquence des prélèvements, il est
préférable de leur demander ce qu’ils en
attendent. Des suggestions sont utiles, mais
il faut d’abord que le patient comprenne
l’utilité des tests. n
D é p r e s s i on
Gestion
thérapeutique
C
on t rôl
e d e l a g ly2008
c é mie
Un Supplément de Québec Pharmacie
Ress ourc e s
Pour les pharmaciens
n Les cibles glycémiques et le suivi
du contrôle de la glycémie
Ces deux chapitres des Lignes directrices
de pratique clinique 2008 de l’Association
du diabète du Canada pour la prévention
et le traitement du diabète traitent des
cibles glycémiques, des relations entre la
glycémie et les complications du diabète et de
l’autosurveillance de la glycémie.
www.diabetes.ca/files/cpg2008/cpg-2008.pdf
n The Canadian Diabetes Educator
Certification Board
Les pharmaciens peuvent améliorer leurs
connaissances sur le diabète et notamment
sur la surveillance de la glycémie, en plus
d’obtenir une reconnaissance professionnelle,
en devenant éducateur agréé en diabète par
l’intermédiaire de cet organisme.
www.cdecb.ca
n Fédération internationale du diabète
Regroupant plus de 190 associations du diabète
du monde entier, cet organisme offre aux
patients et aux professionnels de la santé des
renseignements sur le traitement du diabète et
propose des conférences partout dans le monde.
www.idf.org
n Standards of Medical Care in Diabetes
– 2008
Ce document de l’American Diabetes
Association comprend des recommandations
sur les cibles glycémiques et l’autosurveillance
de la glycémie.
http://care.diabetesjournals.org/content/31/
Supplement_1/S12.long
www.monportailpharmacie.ca
« Les pharmaciens voient le traitement sous l’angle
des médicaments, mais ce n’est pas le seul aspect.
Il est essentiel aussi d’établir de bonnes relations
avec les médecins. »
n Diabetes Care – Insulin Delivery
in a Changing World
Cet article traite des méthodes actuelles
d’injection d’insuline. Il examine comment
ces méthodes et d’autres mesures, comme
la surveillance de la glycémie et les outils de
gestion des maladies chroniques, peuvent
contribuer à éliminer les obstacles à une
thérapie efficace.
www.pubmedcentral.nih.gov/articlerender.fcgi?
tool=pubmed&pubmedid=18596953
n Sites Web des fabricants
Les sites Web des divers fabricants
de glucomètres fournissent souvent
des renseignements techniques sur le
fonctionnement de ces appareils et des
renseignements utiles aux patients. Ils
permettent aussi aux professionnels de la santé
de perfectionner leurs connaissances.
Pour les patients
n Une communauté d’échange
pour les diabétiques du Québec
Administré par des personnes diabétiques du
Québec, le site www.lesdiabétiques.com offre
aux membres et aux visiteurs la possibilité de
discuter entre eux au sujet de cette maladie.
Un forum de discussion sur la maladie permet
d’entrer en contact avec les autres membres.
Ce site s’adresse tout autant à la personne
atteinte de diabète qu’à des proches qui
veulent en savoir plus. Des liens vers différentes
associations de diabétiques du Québec et les
fabricants de produits pour diabétiques sont
proposés. On y trouve aussi des articles sur le
diabète et plusieurs utilitaires téléchargeables.
Les commentaires et réponses fournies dans
le cadre du forum de discussion ne sont pas
donnés par des professionels de la santé, mais
par des personnes diabétiques.
www.lesdiabetiques.com
n Diabetic Gourmet Magazine
Ce magazine en ligne s’adresse spécialement
aux diabétiques. On y trouve des babillards
interactifs, des recettes, des bases de données
sur l’alimentation et des archives de recettes.
www.diabeticgourmet.com
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S27
po lyart hri t e r hum atoï d e
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Un répit
à la douleur
par Andrée-Anne Guénette
La polyarthrite rhumatoïde
(PR) est douloureuse et peut
se manifester partout : dans le
cou, les poignets, les mains, les
chevilles, les pieds, les épaules,
les genoux, les hanches et la
mâchoire. Cette forme inflammatoire et débilitante d’arthrite
(une parmi plus de 100 types)
peut survenir à tout âge.
Elle entraîne de la douleur, endommage les
articulations, mène à des difformités et mine
gravement la qualité de vie. Avec le temps,
la PR peut affecter la mobilité et causer des
dommages irréparables aux articulations.
À ce jour, on ne peut toujours pas guérir cette
maladie, mais les traitements visent à réduire
la douleur liée à l’inflammation et à ralentir
ou prévenir les dommages aux articulations.
La meilleure façon de prévenir autant que
possible les dommages aux articulations est
de traiter rapidement et agressivement la PR.
Parmi les traitements, on retrouve des thérapies médicamenteuses, mais aussi des thérapies non pharmacologiques comme du repos
adéquat, la saine gestion du stress, une bonne
alimentation, ainsi que la pratique d’exercices
cardiovasculaires, de musculation et développant l’amplitude articulaire.
Un patient ayant récemment reçu un diagnostic de PR modérée ou grave débute
Quelques faits
• La polyarthrite rhumatoïde (PR) touche deux à trois fois plus de femmes que d’hommes et
se manifeste généralement entre 40 et 60 ans1.
• L’arthrite est la première cause d’invalidité au Canada. La PR touche environ 1 % de la
population canadienne, soit quelque 300 000 personnes2.
• Quoique la PR atteigne le plus souvent les articulations, c’est une maladie qui touche le
corps en entier. Outre les articulations, elle peut affecter plusieurs organes et systèmes
comme la peau, le coeur, les poumons, le tube digestif, les reins, les vaisseaux sanguins, le système nerveux et les yeux3.
1. www.mayoclinic.com/health/rheumatoid-arthritis/DS00020 2.www.arthritis.ca/local/files/pdf%20documents/Types%20of%20Arthritis/TAS_
RA_eBROCH_FR.pdf 3.www.emedicinehealth.com/rheumatoid_arthritis/article_em.htm#Rheumatoid%20Arthritis%20Overvie
www.monportailpharmacie.ca
normalement un traitement à base de
méthotrexate avec l’ajout possible d’un
ou deux médicaments antirhumatismaux
modificateurs de la maladie (ARMM)
comme la sulfasalazine et l’hydroxychloroquine (thérapie triple). En attendant que ces
médicaments fassent effet, un médicament
anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS)
ou un inhibiteur de la COX-2, ou dans certains cas la prednisone, peuvent être utilisés pour réduire rapidement l’inflammation.
Les ARMM biologiques, comme l’adalimumab, l’étanercept ou l’infliximab, sont
typiquement réservés aux patients qui ne
répondent pas bien aux ARMM non biologiques.
« Les patients atteints d’arthrite rhumatoïde
sont aux prises avec une maladie invalidante
et une douleur chronique et c’est suffisant
pour rendre n’importe qui un peu impatient,
aigri et avide de soulagement, dit Christine
Larivière, pharmacienne et consultante à la
pharmacie Hélène Massicotte et Christine
Larivière à Montréal. Le pharmacien peut
aider les patients à comprendre les traitements et leur donner de l’espoir dans l’efficacité de ceux qui leur sont offerts, même
s’ils ont peut-être vécu une mauvaise expérience avec d’autres traitements. » Dû à la
nature progressive de la PR et puisque différents patients répondent à différents traitements, les médicaments et changements
d’habitudes de vie changent selon le stade
de la maladie du patient. Les pharmaciens
doivent donc bien comprendre les traitements possibles avant de pouvoir en discuter avec le patient.
septembre 2009 vol. 56 n° 5 Québec Pharmacie
S29
Gestion thérapeutique 2009
Un Supplément de Québec Pharmacie
Conseils pour favoriser
l’adhésion thérapeutique
Lorsqu’il y a un changement de traitement, assurez-vous de signaler au patient ce à quoi
il peut s’attendre : les effets secondaires
possibles, quand appeler la pharmacie ou leur
médecin et dans combien de temps le traitement
les soulagera.
Offrez un service de rappel aux patients après
les traitements pour prendre de leurs nouvelles. Rappelez aux patients qu’ils ne
devraient pas affronter seuls des difficultés liées à leur traitement et qu’il
existe plusieurs ressources pour les aider.
Lorsque c’est possible, utilisez l’expérience
d’autres patients ayant suivi un traitement similaire comme guide pour les
nouveaux patients. Cela les aidera à anticiper ce qui est à venir et à savoir à quel moment
ils peuvent espérer des résultats.
Prenez le temps d’évaluer l’état de connaissances des patients face à leur maladie et palliez
aux manques. Traduisez des concepts difficiles
en mots accessibles.
Les entrevues téléphoniques sont
appréciées autant par les pharmaciens que
par les patients et permettent à un tiers d’écouter sur la ligne si le patient a besoin d’assistance.
Heather Hadden est pharmacienne et responsable du volet éducatif à la Specialty Care
Pharmacy à Oakville, en Ontario. Les pharmacies de Heather Hadden et de Christine
Larivière sont toutes deux spécialisées dans la
distribution de modificateurs de la réponse
biologique et autres médicaments spécialisés.
Lorsque l’on distribue des médicaments
de nouvelle génération pour traiter la PR,
comme les inhibiteurs TNF-alpha et les
immunosuppresseurs, les pharmaciens doivent être prêts à répondre à plusieurs questions. « Les patients veulent être soulagés,
mais ils ont peur. En lisant, ils peuvent avoir
noté des effets secondaires de ces médicaments qui les inquiètent, dit Heather Hadden. Notre rôle comme pharmaciens est
de remettre ces informations en contexte.
Par exemple, j’aime comparer les chances
à celles de la loterie, ce à quoi la plupart
des gens peuvent s’identifier. Tout à coup,
une chance sur 10 000 n’a plus la même
connotation. »
S30
po lya r t h r i t e r hum atoï d e
« L’idée qu’il s’agisse d’une injection peut effrayer
les patients, mais ils doivent savoir qu’il s’agit
d’une injection sous-cutanée très superficielle
et non d’une injection intramusculaire, comme
c’est le cas pour le vaccin contre la grippe. »
À la Specialty Care Pharmacy, les pharmaciens doivent suivre une formation de quatre
semaines pour étudier chaque médicament
biologique. « D’abord, on doit faire des lectures obligatoires et des activités de formation
continue. Ensuite, on doit étudier un bilan
avant de se soumettre à une autoévaluation.
Une session de consultation test confirme
qu’on comprend l’impact du médicament
sur le patient et sur la maladie. Je crois que
lorsqu’un patient est convaincu que le professionnel de la santé est un spécialiste de son
domaine, cela améliore l’adhésion thérapeutique et, ainsi, augmente les chances de succès.
Et nous voulons tous que nos patients bénéficient d’un traitement réussi. « Toute pharmacie
communautaire peut offrir ces médicaments
et bien d’autres aux patients atteints de PR.
Les pharmaciens doivent être aux premières
loges et accorder du temps à ces patients pour
non seulement parler des médicaments, mais
également de modifications aux habitudes de
vie, comme se reposer suffisamment, éviter le
stress et manger sainement. »
Christine Larivière renchérit : « Les premières
consultations au moment de remplir la prescription d’un nouveau médicament devraient
se faire dans un endroit privé confortable et
facilement accessible aux patients qui ont
peut-être une mobilité réduite. » Les patients
qui reçoivent des médicaments biologiques
ont droit à une consultation de 30 minutes pour vérifier l’état de leurs connaissances et pour parler du médicament. « Les
patients espèrent un soulagement instantané,
mais aucun traitement n’est curatif, rappelle
Christine Larivière. Les patients sont parfois déçus par leurs traitements antérieurs,
alors c’est à nous de les encourager et de leur
redonner espoir. »
Le temps semble le meilleur atout du pharmacien offrant des soins spécialisés en PR.
Dans les petites pharmacies, cela peut représenter un défi car les consultations exigent
beaucoup de temps. « Lorsque la communication est bien établie, les patients nous
font confiance, dit Heather Hadden. Dans
notre cas, nous appelons chez les patients une
Québec Pharmacie vol. 56 n° 5 septembre 2009
semaine avant la prochaine livraison pour
savoir comment ils vont et quel est le meilleur
moment pour assurer la prochaine livraison.
Nous pouvons également offrir des informations par écrit à la demande du patient. »
Christine Larivière ajoute qu’un appel suivant la livraison, pour s’assurer que le patient
va bien et pour répondre à d’autres questions,
peut soulager le patient.
Quant à l’équipement spécialisé nécessaire
en pharmacie, Heather Hadden note qu’un
réfrigérateur médical muni d’un alarme est
essentiel. « Les agents doivent être entreposés
entre 2 ºC et 8 ºC. Un service de livraison
qui assure l’intégrité de la chaîne de froid
est primordial. » Les patients doivent également comprendre l’importance de garder
les médicaments à la température appropriée
jusqu’au moment de l’injection.
Et même si les pharmaciens ne sont pas présents au moment de l’injection, ils peuvent partager leur expertise lors de la première consultation pour que les patients sachent à quoi
s’attendre. « L’idée qu’il s’agisse d’une injection peut effrayer les patients, mais ils doivent
savoir qu’il s’agit d’une injection sous-cutanée
très superficielle et non d’une injection intramusculaire, comme c’est le cas pour le vaccin
contre la grippe. » Si les patients se plaignent de
douleur, de rougeurs ou de démangeaisons au
site de l’injection, elle propose d’offrir de bons
conseils, comme de tempérer le médicament
avant l’injection (à la température ambiante),
d’assurer que le site d’injection est parfaitement sec après avoir utilisé le tampon imbibé
d’alcool, de faire une rotation des sites d’injection (haut de la cuisse, l’abdomen ou le bras si
l’injection est donnée par un aidant naturel),
ou encore de proposer un format auto-injecteur lorsque la peur de l’injection elle-même
cause de la douleur. Elle précise, en revanche,
qu’aucun de ses patients n’a jamais cessé son
traitement pour ces raisons. Christine Larivière ajoute que l’acétaminophène peut également soulager la douleur au site d’injection et
que les antihistaminiques peuvent soulager les
démangeaisons. Les compresses froides peuvent également être utiles. n
D é p r e s s i on
Gestion
thérapeutique
2008
p olyar
t hr
i t e rhum ato
ïde
Un Supplément de Québec Pharmacie
Ress ourc e s
Pour les pharmaciens
n Rapports d’examen Cochrane :
Polyarthrite rhumatoïde
Le site Web de La Société de l’arthrite propose des
rapports d’examen Cochrane des traitements disponibles pour traiter la PR, incluant des médicaments,
des thérapies complémentaires et des chirurgies.
www.arthritis.ca/look%20at%20research/
cochrane%20reviews/rheumatoid%20arthritis/
default.asp?s=1
n Rheuminfo.com
Un site indépendant géré par un médecin et
une physiothérapeute de l’University of Western
Ontario et visant à offrir des renseignements fiables
et précis sur l’arthrite et à offrir des ressources
éducatives pour les médecins traitant l’arthrite
et pour leurs patients.
www.rheuminfo.com
n Rheumatoid Arthritis: A 2009 Clinical
Practice Assessment (FC)
Une leçon de formation continue visant à vérifier
ses connaissances, son approche de la prise
de décision et sa confiance pour choisir des
traitements basés sur des données probantes.
La leçon inclut des renseignements visant les
professionnels de la santé qui gèrent la PR, mais
qui ne prescrivent pas des médicaments.
http://cme.medscape.com/viewprogram/19224
n Redefining Clinical Outcomes
in Rheumatoid Arthritis and
Spondyloarthropathy With Biologic
Therapy (CE)
Pour tout savoir sur les agents biologiques les
plus récents utilisés pour traiter les manifestations
complexes de la PR et d’autres rhumatismes.
http://cme.medscape.com/viewprogram/18809
www.monportailpharmacie.ca
n Exposé de principe sur l’utilisation des
agents biologiques dans le traitement
de la polyarthrite rhumatoïde de la
Société canadienne de rhumatologie­
Le document explique la position officielle de la SCR
sur l’usage des agents biologiques pour traiter la PR.
www.rheum.ca/Resources/Pdf/Biologics_for_
RA.pdf
n Les médecines complémentaires et
alternatives dans le traitement de la
polyarthrite rhumatoïde, l’ostéoarthrite
et la fibromyalgie : un rapport de
l’Arthritis Research Campaign
Un récent rapport publié par une importante OSBL
du Royaume-Uni qui fait le point sur les médecines
complémentaires et alternatives pouvant être
utilisées pour traiter certains types d’arthrite.
www.arc.org.uk/arthinfo/documents/6300.pdf
nAmerican College of Rheumatology
Les recommandations de l’association publiées
en 2008 concernant l’usage d’AARM biologiques
et non biologiques pour traiter la polyarthrite
rhumatoïde.
www.rheumatology.org/publications/guidelines/
recommendations.pdf
De plus, le site du Collège propose de l’information
sur les réunions à venir, des opportunités de
recherche, des plublications, des guides, en plus
de publier Arthritis and Rheumatism, le journal de
recherche sur les rhumatismes.
www.rheumatology.org
nLes AINS
Le rapport de la Third Canadian Consensus
Conference qui offre une approche basée sur
des données probantes lors de prescriptions de
médicaments non stéroïdiens pour traiter la PR.
www.rheum.ca/Resources/Pdf/3rd_COXIB_
CONSESUS.pdf
Pour les patients
n Tout sur l’arthrite
Un site complet pour les patients qui propose
un outil interactif d’évaluation de symptômes
imprimable, que l’on peut apporter avec soi lors de
son prochain rendez-vous médical.
www.insidera.ca/fr/index.jsp
n La Société de l’arthrite
Une mine d’or de renseignements sur tous les types
d’arthrite, incluant la PR, et offrant des conseils
pour mieux vivre, des publications et des ressources
en ligne et des forums de discussion pour les
personnes atteintes d’arthrite et leurs proches.
www.arthrite.ca
n Arthritis Research Campaign
Cette importante organisation sans but lucratif
du Royaume-Uni publie plus de 90 brochures
d’information à l’intention des personnes vivant
avec l’arthrite et un magazine publié quatre fois
par an, tous disponibles sur le site. On y propose
également des nouvelles sur l’arthrite.
www.arc.org.uk
n The Johns Hopkins Arthritis Center
Ce site produit par le prestigieux centre hospitalier
américain offre des renseignements détaillés
sur le diagnostic, le traitement et la gestion de
l’arthrite, avec des liens pour les patients et les
professionnels de la santé. Propose entre autres un
outil interactif pour aider les patients à tenir compte
de leur arthrite au quotidien pour pouvoir mieux en
informer leur médecin.
www.hopkins-arthritis.org
n Joint Health
Un site informatif, complet et facile à utiliser géré
par des experts de la Colombie-Britannique et
traduit en français. Propose des bulletins mensuels
et des balladodiffusions sur divers sujets liés à
l’arthrite.
www.jointhealth.org
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