Romains 5.12-21 VF

Romains 5.12-21 VF
Franck Segonne
Plan
PLAN ................................................................................................................................................1
LES EFFETS DU PECHE D’ADAM – ROM 5.12-21 .........................................................2
Introduction .............................................................................................. 2
Lecture de Romains 5.12-21 .................................................................... 2
1. L’ORIGINE DE NOTRE PECHE : ADAM ..................................................................................3
1. La mort physique (Gen 2.17, 3.3b-4) ................................................... 5
2. La mort spirituelle ................................................................................ 6
#L’homme est à la fois héritier et coupable du péché ................................. 7
#L’homme est héritier du péché par nature ................................................ 8
2. LA SOLUTION DE NOTRE PECHE : JÉSUS-CHRIST ........................................................ 10
Conclusion .............................................................................................. 11
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02/11/2014 - EPEDE
Romains 5.12-21 VF
Franck Segonne
Les effets du péché d’Adam – Rom
5.12-21
Introduction
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Jim Morrison, chanteur et auteur bien connu, décédé en 1971 a dit :
Dans la vie, j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort. J'ai
choisi les deux premières et c'est la troisième qui m'a choisi...

Michel Foucault, philosophe français, a dit :
« La philosophie antique nous apprenait à accepter notre mort. La
philosophie moderne, la mort des autres. »

Sigmund Freud a écrit :
« Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort ! »

Albert Camus a écrit :
« Le grand courage, c'est encore de tenir les yeux ouverts sur la
lumière comme sur la mort. »



La mort reste énigmatique pour les humains. Comment expliquer la
mort ? Pourquoi est-elle universelle ? Pourquoi nous paraît-elle si dure et
si cruelle, alors que c’est une des rares certitudes que connaisse
l’homme.
Pourquoi frappe-t-elle si jeune ? Pourquoi est-elle inscrite dès notre
naissance, dans nos gènes ? Les scientifiques n’ont pas d’explications
définitives sur la dégénérescence cellulaire programmée, le
vieillissement…
Ce matin, nous allons aborder cette question dans le texte à l’étude. Les
commentateurs disent que c’est l’un des passages les plus difficiles à
comprendre de l’épître aux Romains, en tout cas à expliquer. Je confirme.
Lecture de Romains 5.12-21
C’est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est
entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort
a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché, … 13 car,
jusqu’à (la promulgation de) la loi, le péché était dans le monde ;
mais le péché n’est pas mis en compte, quand il n’y a pas de loi.
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Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même
sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression
semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait
venir.
14
Mais il n’en est pas du don gratuit comme de la faute ; car, si
par la faute d’un seul, beaucoup sont morts, à plus forte raison
la grâce de Dieu et le don qui vient de la grâce d’un seul homme,
Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.
15
Il n’en va pas de ce don comme du péché d’un seul homme. Car
le jugement après une seule faute (aboutit) à la condamnation,
tandis que le don gratuit après de nombreuses fautes (aboutit) à
la justification.
16
Si par la faute d’un seul, la mort a régné par lui seul, à bien
plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et
du don de la justice régneront ils dans la vie par le seul JésusChrist.
17
Ainsi donc, comme par une seule faute la condamnation
s’étend à tous les hommes, de même par un seul acte de justice,
la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.
18
En effet, comme par la désobéissance d’un seul homme,
beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance
d’un seul, beaucoup seront rendus justes.
19
Or, la loi est intervenue pour que la faute soit amplifiée ; mais
là où le péché s’est amplifié, la grâce a surabondé.
20
De la sorte, comme le péché a régné avec la mort, ainsi la
grâce règne par la justice, pour la vie éternelle, par Jésus-Christ
notre Seigneur.
21
1. L’origine de notre péché : ADAM
par un seul homme le péché est entré dans le monde

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Paul mentionne l’existence d’un homme réel qui aurait contribué à faire
pénétrer le péché dans notre existence.
Il ne parle pas d’une personne fictive, mais historique, comme Jésus le
fera également en parlant du mariage en Mat 19.
Le terme « Adam » vient de l’hébreu « adamah », qui signifie la terre, le
sol. D’après le récit biblique, Adam a été formé de la terre du sol.
Les hommes et toutes les autres créatures ont été faits par Dieu (Ge
1:26). Il a créé le couple (#Ge 1:27 ; #Mt 19:4-6), l’homme d’abord, puis
la femme (#Ge 2:7,20-23 ; #1Ti 2:13). Dieu a formé leur corps, comme
celui des autres animaux, avec les matières ordinaires de la terre, et Il
leur a octroyé la vie (#Ge 2:7 ; cf. #Ge 2:19; 6:17; 7:22). L’homme a été
fait à l’image de Dieu (#Ge 1:26,27).
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En tant que premier crée de la race des humains, Adam était le
représentant légal de l’humanité. Pas un prototype –un essai plus ou
moins réussi–, mais un archétype, un modèle de l’humanité.
On peut dire qu’il était le chef de file de l’humanité. En tant que chef de
file, il portait sur lui une responsabilité qu’il ne mesurait pas forcément,
mais qui était bien réelle.
Jusqu’au chapitre 2, tout allait bien entre Dieu et Adam & Eve. Ils étaient
en communion avec Dieu dans un jardin paradisiaque avec des fruits et
des légumes à profusion, qui poussaient sans effort, des animaux
magnifiques, non agressifs, végétariens, ils avaient une immense liberté
d’action et une seule restriction.
Alors qu’est-ce qui est venu gâcher la fête ? La désobéissance d’Adam &
Eve. Ce que la Bible appelle le péché. Manquer le but, l’objectif de Dieu,
c’est pécher. Mais le péché va plus loin qu’une simple désobéissance à un
ordre.
Tim Keller l’exprime ainsi :
Le péché est le refus désespérant de trouver son identité la plus
profonde dans une relation avec Dieu et à son service. Pêcher, c’est
chercher à devenir soi-même, à acquérir une identité en dehors de
Dieu.

Keller cite Soren Kirkegaard, théologien protestant du 19ème siècle :
Les êtres humains ont été faits non seulement pour croire en Dieu
d’une manière générale, mais aussi pour l’aimer d’un amour suprême,
pour centrer leur vie sur lui avant toute autre chose et pour construire
leur identité sur lui. Se comporter autrement c’est pêcher.

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Autrement dit, nous péchons dès que nous cherchons notre valeur
ailleurs qu’en Dieu. Pourquoi est-ce mauvais de chercher sa valeur, son
identité ailleurs qu’en Dieu ?
Parce que Dieu veut notre bonheur et qu’il sait qu’une identité profonde
en dehors de lui est bancale, instable et éphémère.
La plupart des gens tire leur identité —c’est-à-dire le sentiment d’être
distinct et d’avoir de la valeur— d’un lieu, d’une personne, d’une position
sociale, d’un titre, d’une appartenance, d’une possession quelconque...
Mais leur vie s’effondre ou est tout au moins sérieusement ébranlée dès
qu’ils perdent l’un de ces éléments.
1. Imaginons que tu définisses ta valeur par rapport à ta réussite sociale. Si tu
échoues dans tes études, que tu n’atteints pas la carrière, l’objectif que tu
avais en tête, alors tout peut s’effondrer. Tu perds ta valeur parce que cela
touche à ton identité. Carrière professionnelle de footballeur > blessure = cata
2. Imaginons que tu mises tout sur ta beauté, ton look, ton apparence. Ta
valeur se situe dans le regard des autres, l’admiration du people. Mais le jour
où tu commences à prendre des rides, que les gens ne t’admirent plus comme
avant, alors ta valeur personnelle est touchée et tu peux devenir amère,
dépressif ou suicidaire. Et ce n’est pas en prenant une carte de fidélité chez
un plasticien que tu solutionneras ton problème.
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En contournant l’ordre de Dieu, Adam et Eve ont cherché leur liberté, leur
indépendance, leur identité en dehors de Dieu. Le résultat n’a pas été très
positif pour eux et pour nous aujourd’hui.
 La Bible dit qu’Eve a été séduite en premier par le serpent, qu’elle a pris
du fruit de l’arbre défendu et en a mangé (Gen 3.6, 1Tim 2.14) et
qu’ensuite elle en a proposé à son amoureux et qu’il en a mangé à son
tour.
 Pourquoi l’apôtre Paul fait peser la responsabilité sur Adam alors que
c’est Eve qui l’a attiré dans ce guet-apens ? Elle a péché également mais la
position d’Adam était particulière.
 C’était le chef. Le représentant de l’humanité. Effectivement, c’est lui qui
a reçu le commandement de la bouche de Dieu, pas Eve. Par conséquent,
il portait le chapeau, la responsabilité.
 Au lieu de dire à Eve : « Laisse tomber, on va s’attirer des ennuis en
suivant les conseils du diable », il n’a rien dit à Eve. Il a laissé couler. C’est
de la lâcheté.
 Il me semble que c’est une spécialité masculine . Les hommes
n’agissent-ils pas encore comme cela aujourd’hui ?
 Or, quel était l’avertissement de Dieu par rapport à ce fruit ?
Genèse 2.16-18 « 16 L’Éternel Dieu donna ce commandement à
l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ;
17
mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien
et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. 18 L’Éternel
Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une
aide qui sera son vis-à-vis. »



L’homme avait une immense liberté. 99% de liberté pour 1% de
restriction. Et il a choisi de contourner le 1% obligatoire pour s’émanciper.
Le verset 18 confirme qu’ Eve n’était même pas créée lorsqu’Adam a reçu
cet ordre de l’Eternel. Elle ne portait donc pas la responsabilité. La
conséquence allait être fatale. La fin du verset 17 dit : tu mourras.
La mort est la conséquence du péché. Paul le confirme en Romains 6.23
en affirmant que le salaire du péché c’est la mort.
et par le péché la mort…
1. La mort physique (Gen 2.17, 3.3b-4)

Adam & Eve ignoraient complètement ce que représentait la mort. Ils
n’avaient jamais expérimenté la mort ou été confrontés à celle-ci.
1. Leur première confrontation a eu lieu en Gen 3.21 lorsque Dieu a tué
un animal pour les couvrir de vêtements de peau.
2. Leur deuxième vision de la mort a été le meurtre d’Abel par Caïn (Gen
4) leurs propres enfants pourtant pas du tout influencés par la
société, internet ou les jeux vidéo.
3. Leur troisième expérience sera la mort d’Adam en Gen 5.5.
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02/11/2014 - EPEDE
Romains 5.12-21 VF
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Franck Segonne
Aujourd’hui, la mort est inscrite dans nos gênes. En Gen 6.3, la Bible dit
que Dieu a limité nos jours à 120 ans. L’homme le plus vieux a 111 ans.
Et rares sont ceux qui dépassent les 120 ans !!! Des candidats ?
2. La mort spirituelle

Adam & Eve ont été séparés de Dieu, de sa communion. Cela s’est traduit
par :
1. Le fait qu’ils ne pouvaient plus voir l’Eternel face à face. Le péché
nous prive de ce privilège. Désormais il devra exercer la foi sans voir.
2. Le développement d’un sentiment de honte (conscience de leur
nudité).
3. L’émergence d’un sentiment de peur. Ils se sont cachés, ont fui la
présence de Dieu.
4. Ils ont été expulsés du jardin d’Eden (3.22-24) pour qu’ils ne mangent
pas le fruit de l’arbre de la vie —ce qui aurait probablement scellé leur
condition pécheresse pour l’éternité. Dieu les a préservés !
…et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes,
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Nous apprenons ici qu’à cause du péché d’Adam la mort est entrée dans
le monde et s’est étendue sur tous les hommes. La mort est devenue le
lot commun de tous les descendants d’Adam (Rom 5.15 ; 1 Cor 15.22).
On peut ne pas être d’accord avec la Bible, la prendre en dérision, mais
elle annonce une vérité que tout le monde peut constater autour de lui.
La mort fait partie de la vie. Elle frappe n’importe quand et surtout elle
frappe tout le monde.
Pourquoi la mort s’est-elle étendue sur tous les hommes ? Paul donne une
réponse toute simple, mais difficile à saisir :
parce que tous ont péché,…
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Paul affirme que si la mort nous frappe aujourd’hui, c’est parce nous
avons tous péché, tous ceux qui sont morts ont péché.
Son raisonnement est simple. Il dit en substance : « Si le salaire du
péché c’est la mort, la mort est la preuve que l’on a péché ».
En tant qu’adulte désobéissant, je n’ai pas de difficulté à accepter cette
vérité. Si la mort est le salaire du péché, c’est normal.
Mais Paul anticipe l’objection de certains qui pointaient sur un vide
juridique ? Mais alors, que faire de tous ceux qui sont morts sans
connaître la loi entre Adam & Moïse mais aussi les nombreuses
exceptions qui touchent la mort des enfants, les fausses couches, les
handicapés...
Paul dit :
car, jusqu’à (la promulgation de) la loi, le péché était dans le
monde ; mais le péché n’est pas mis en compte, quand il n’y a
pas de loi. 14 Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à
Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une
transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de
celui qui devait venir.
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Romains 5.12-21 VF
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Franck Segonne
Paul n’est pas en train d’innocenter les hommes qui n’auraient pas eu
l’immense privilège d’avoir la loi de Dieu sous leurs yeux.
Il est en train de dire qu’ils ont péché différemment. On l’a dit au début
du message, le péché n’est pas simplement le contournement d’une loi. Il
se traduit aussi par la recherche d’une identité en dehors de Dieu, et dans
ce domaine tout le monde pèche.
Dans les trois premiers chapitres de l’épître, Paul avait déjà démontré la
culpabilité de tous les humains en montrant que l’homme péchait :
1. par son impiété c’est-à-dire l’absence ou le manque de
reconnaissance dûe envers son créateur. L’homme a choisi d’adorer la
nature, la science, l’homme... EXEMPLE : On peut s’émerveiller devant
un magnifique bouquet de fleurs qu’on nous offre chaque matin
plutôt que remercier le donateur et voir son message d’amour !
2. par son injustice c’est-à-dire par ses manquements à la loi que Dieu a
inscrite dans sa conscience. La loi de Moïse n’a fait qu’amplifier (5.20)
& révéler le péché (3.19). La mise en place d’une loi ne fait que
formaliser nos manquements. EXEMPLE : Devant chez nous les gens
roulent dangereusement. Pour éviter des catastrophes (proximité
d’une école) la mairie a mis des panneaux pour limiter la vitesse.
Aujourd’hui, les gens qui dépassent la limitation de vitesse sont
démasqués, reconnus, authentifiés. La loi n’a fait que révéler un état
de fait ! Etaient-ils dangereux avant la mise en place des panneaux ?
Bien entendu. Ils étaient donc déjà pécheurs avant la loi. CQFD !
Dans notre passage, Paul montre que nous héritons de la nature
pécheresse d’Adam, et que notre pratique du péché ne fait que confirmer
que nous sommes pécheurs par nature.
#L’homme est à la fois héritier et coupable du péché

McDonald écrit :
A la seule exception d’Enoch, la mort exerça sa domination sur toute
l’humanité. On ne pouvait dire que ces personnes mouraient pour avoir
transgressé un commandement clair de Dieu, comme le fit Adam.
Pourquoi alors mouraient-elles ? La réponse implicite est : parce
qu’elles avaient péché en Adam. Si cela semble injuste, rappelonsnous qu’il n’est pas question ici du salut. Tous ceux qui mettaient leur
foi dans le Seigneur étaient sauvés pour l’éternité. Cependant ils
mouraient physiquement comme les autres parce qu’ils avaient péché
en Adam. Dans son rôle de chef de l’humanité, Adam fut un type (ou
symbole) de Celui qui devait venir, le Seigneur Jésus-Christ.1


Même s’il ne répond pas entièrement à notre question, il montre que la
mort est liée au péché d’Adam. Adam a bu et nous trinquons.
C’est un principe de solidarité spirituelle. C’est une notion biblique assez
peu familière à l’esprit occidental moderne.
Par exemple, David qui va combattre Goliath. On peut dire que chaque peuple
était solidaire du héros qui le représentait.
1
Mac Donald, Commentaire du disciple, Romains 5.14.
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Il y a également le péché d’Akan qui entraîne une condamnation sur
l’ensemble de sa famille et même de son cheptel…
Un exemple plus proche de représentation solidaire serait celui de notre chef
d’Etat. Lorsqu’il prend une décision au sommet de l’Etat, nous en subissons
les conséquences pendant longtemps. C’est un principe de solidarité.
#L’homme est héritier du péché par nature



La théologie protestante affirme que nous sommes pécheurs dès le ventre
de notre mère parce que nous héritons de la nature pécheresse de nos
parents qui l’ont héritée de leurs parents qui l’ont héritée de leur
ancêtre : ADAM.
Nous sommes assez proches de la théologie catholique, qui appelle cela
le « péché originel » ; même si la définition du péché est différente (pas la
sexualité), le résultat est le même, tous les humains meurent à cause
d’Adam.
On porte en nous, dès notre conception, le poison du péché. Voici 4
passages clés qui montrent que nous sommes pécheurs par nature :
Psaume 51.7 « Je suis, depuis ma naissance, marqué du péché ;
depuis qu’en ma mère j’ai été conçu, le péché est attaché à moi. »
Job 15.14 « Comment un être humain pourrait-il être pur ? Et
comment l’être né d’une femme pourrait-il être juste ?
Jean 3.6 « Ce qui est né de parents humains est humain et ce qui est
né de l’Esprit est Esprit. »
Ephésiens 2.3 « Nous tous aussi, nous étions de leur nombre et nous
nous conduisions autrefois selon nos convoitises charnelles, nous
exécutions les volontés de notre chair et de nos pensées, et nous
étions par nature des enfants de colère comme les autres. »

McArthur le réaffirme haut et fort :
Même les bébés peuvent mourir, non pas parce qu’ils ont commis des
péchés, mais parce qu’ils ont hérité de la nature du péché, dont la
conséquence ultime est la mort. On ne devient pas pécheur en
commettant des péchés, mais on commet plutôt des péchés parce
qu’on est par nature pécheur. On ne devient pas menteur en disant un
mensonge ; on dit un mensonge parce qu’on a déjà le cœur tortueux.
On ne devient pas meurtrier en tuant quelqu’un ; on tue parce qu’on a
déjà le cœur meurtrier, comme Jésus l’a précisé : « Car c’est du cœur
que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les
débauches, les vols, les faux témoignages, les calomnies » (#Mt 15:19).2


2
Notre étude nous pousse à aborder la question épineuse du salut des
enfants ? Pourquoi meurent-ils s’ils ne sont pas responsables de leur
péché ?
Je réaffirme avec la Bible que nous ne pouvons être sauvés que par la
grâce de Dieu. Que personne ne mérite le salut, pas même un nourrisson.
McArthur, Ibid
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Franck Segonne
Nous sommes sauvés par la simple miséricorde de Dieu qui nous impute
sa justice si nous plaçons notre confiance en lui.
C’est par le moyen de la foi, de la confiance que l’on place ou non en
Dieu que l’on est sauvé ou pas. Depuis Adam, jusqu’à maintenant, la loi
n’a rien changé, elle n’a fait que révéler et amplifier le péché.
Alfred Kuen, dans son encyclopédie des difficultés bibliques, rapporte les
propos de Glason Archer, éminent historien et théologien de la Bible :
Quel humain n’a pas consciemment choisi de désobéir à Dieu, comme
Adam ? « Aucun —excepté ceux qui sont morts trop jeunes pour
pouvoir faire un choix moral conscient. » Et pourtant, eux aussi
peuvent mourir avant d’avoir atteint l’âge d’une décision consciente et
volontaire. Pourquoi ? Parce qu’ils font partie de la race d’Adam. Le
péché d’Adam a été « imputé » à tous ses descendants —y compris aux
tout jeunes enfants. Comme la justice de Jésus-Christ est imputée à
tous ceux qui se tournent vers lui, qui lui font confiance et l’acceptent
comme leur chef de file à la place d’Adam.
Cependant dit Archer, dans l’application de ce principe aux enfants
morts en bas âge, un sérieux problème se pose au sujet de leur salut.
Si le bénéfice du Calvaire n’est accessible qu’à ceux qui se repentent et
qui croient, quelle espérance peut avoir un enfant qui meurt avant
d’être capable de se repentir et de croire ?
Ceci nous amène à la potentialité « prévue » de cet enfant. Cela veut
dire que tout enfant qui continue à vivre jusqu’à l’âge de responsabilité
répètera sûrement le péché d’Adam et récapitulera sa chute sur la base
de sa volonté libre et de son choix conscient, un choix dont il est
pleinement responsable. Mais si cet enfant qui meurt jeune avait pu
vivre, il aurait aussi répondu d’une manière ou d’une autre à l’offre de
la grâce présentée par l’Evangile, soit en l’acceptant, soit en la rejetant.
Dieu sait ce qui est dans le cœur de l’homme, même avant qu’il soit
né. Il a dit à Jérémie : « Avant de te former dans le ventre de ta mère,
je te connaissais, et avant que tu sois né, je t’ai consacré. » (Jer 1.5).
Dieu n’avait pas besoin d’attendre de voir comment Jérémie allait lui
répondre avant de le choisir. Il en était de même de Jean-Baptiste
(Lc 1.13-15) et du serviteur de l’Eternel (Es 49.1). Si donc Dieu sait
d’avance ce que chaque enfant fera et comment il répondra lorsqu’il
atteindra l’âge où il pourra prendre des décisions morales, il y a toutes
les raisons de croire qu’il sait aussi comment chaque enfant répondra à
son appel, si oui ou non il acceptera son offre de la grâce
rédemptrice ». Archer (et la confessions de Westminster) appliquent le
même principe aux handicapés mentaux. Par contre, il s’oppose à la
croyance que tous les enfants morts en bas âge seront
automatiquement sauvés ; sinon, « les parents auraient l’obligation
d’étrangler leur enfant dès sa naissance et tous ceux qui pratiquent
l’avortement feraient une bonne œuvre ». 3
Cité par Alfred Kuen dans, Encyclopédie des difficultés bibliques, volume II - Les lettres de Paul, Ed.
Emmaüs, 2003, p. 41
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Je trouve cette réflexion pertinente car elle est satisfaisante
théologiquement, intellectuellement et humainement.
# Elle donne de l’espérance à tous les parents d’enfants handicapés.
# Elle donne de l’espérance à tous ceux qui ont perdus des enfants
avant qu’ils aient eu le privilège d’avoir atteint l’âge de raison.
# Elle ne brade pas les difficultés théologiques, en affirmant que tout le
monde sera sauvé à la fin…
Ceci dit, je ne voudrai pas, que sous prétexte d’avoir parlé du péché et de
ses conséquences tout au long de ce message, vous repartiez avec l’idée
que c’est fichu, qu’il n’y a aucun espoir.
Au contraire. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! Tant que vous
respirez et êtes conscients, vous avez la possibilité de changer.
Si Jésus est venu sur terre comme deuxième Adam, c’était justement pour
inverser la tendance, pour renverser la vapeur, retourner la situation,
rétablir la situation première (la relation avec le père céleste) et amener la
vie là où la mort régnait, apporter l’espérance là où l’abattement
dominait.
2. La solution de notre péché : JÉSUS-CHRIST
Mais il n’en est pas du don gratuit comme de la faute ; car, si
par la faute d’un seul, beaucoup sont morts, à plus forte raison
la grâce de Dieu et le don qui vient de la grâce d’un seul homme,
Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.
15
Il n’en va pas de ce don comme du péché d’un seul homme. Car
le jugement après une seule faute (aboutit) à la condamnation,
tandis que le don gratuit après de nombreuses fautes (aboutit) à
la justification.
16
Si par la faute d’un seul, la mort a régné par lui seul, à bien
plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et
du don de la justice régneront ils dans la vie par le seul JésusChrist.
17
Ainsi donc, comme par une seule faute la condamnation
s’étend à tous les hommes, de même par un seul acte de justice,
la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.
18
En effet, comme par la désobéissance d’un seul homme,
beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance
d’un seul, beaucoup seront rendus justes.
19
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

Je traiterai en détail ces points lors du prochain message, donc je vais
juste tirer quelques éléments de ces versets.
Le parallèle avec Adam est évident. Adam était notre chef de file, notre
archétype. Nous avons hérité de sa nature pécheresse.
Jésus est le deuxième Adam. Il peut aussi devenir notre archétype. Nous
pouvons aussi hériter de sa grâce, de sa justice, de son salut, de sa
présence, de son amour si nous décidons de nous placer sous sa tutelle.
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Franck Segonne
A la différence d’Adam, il ne nous impose pas cette condition. C’est un
choix personnel. Dieu nous laisse la liberté de choisir son fils en nous
plaçant volontairement sous son autorité, sous sa tutelle. En choisissant
de lui faire confiance (la foi).
Sa présence dans une vie peut inverser notre tendance naturelle au péché.
Jésus ne nous apporte pas une nouvelle loi à suivre.
Il nous donne la capacité de ne plus pécher, de ne plus être dans le
compromis permanent, dans le mensonge…
Il nous donne la capacité d’être vrais, authentiques, d’être nous-mêmes
mais en lui. D’être nous-mêmes sans avoir besoin du regard et de
l’approbation des autres pour exister et être heureux.
Il nous donne une nouvelle identité d’enfant de Dieu pour que nous
n’ayons plus à lutter dans ce domaine.
# En Christ, nous n’avons pas besoin du regard approbateur des autres
pour exister.
# En lui, nous n’avons pas besoin de réussir socialement pour être
acceptés.
# En Dieu, nous pouvons être pauvres, en échec scolaire, orphelins, en
déficit affectif, veufs, célibataires… et heureux.
# Nous n’avons pas besoin de posséder de l’argent, un diplôme,
quelqu’un, une famille, des enfants pour avoir l’impression d’exister.
# En lui, nous avons tout ce dont nous avons besoin réellement.
Et puis ce changement ne se limite pas à maintenant. Il a des
conséquences sur notre destinée éternelle.
En suivant Jésus dès aujourd’hui, il nous assure l’éternité dans sa
présence. Finalement, la mort sera une délivrance. Un chrétien
authentique ne devrait plus craindre la mort.
Au contraire, c’est pour lui une délivrance car il sait que c’est la fin des
souffrances ici-bas et le début d’une félicité éternelle.
Conclusion
Un missionnaire, ayant travaillé durement en Afrique pendant des
dizaines d’années, retourne définitivement dans son pays d’origine.
Dans le même avion que lui, un grand joueur de basket. A l’aéroport,
des centaines de personnes attendent ce fameux joueur et l’accueillent
avec enthousiasme, applaudissements et appareils photo… Un retour
triomphal. Pour accueillir notre pauvre missionnaire fatigué de tant
d’années au service du Seigneur, années difficiles et parfois
infructueuses : personne !
Conscient de cet écart, le missionnaire de s’écrier : « Seigneur, je te
sers depuis des années loin de chez moi, j’ai sacrifié mon salaire, mon
confort personnel, je t’ai tout donné, et voilà l’accueil réservé. Et pour
ce joueur de basket, tout un accueil spécial quand il retourne à la
maison… »
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Romains 5.12-21 VF
Franck Segonne
Et Dieu de répondre à son serviteur découragé : « Mais mon fils, qui t’a
dit que tu étais rentré à la maison ? »
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