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ACPCI
AFRICA HYGIENE HOSPITALIERE- 2017
3ème SYMPOSIUM TECHNIQUE REGIONAL SUR L’HYGIENE HOSPITALIERE
ET LA GESTION DU RISQUE INFECTIEUX DANS LES ETABLISSEMENTS
PRIVES ET PUBLICS DE SANTE EN AFRIQUE
Partenariat public-privé pour la qualité des soins en Afrique : Quelles
stratégies de collaboration dans l’amélioration de sécurité des patients et
la lutte contre les infections associées aux soins
Du 08 au 10 Mars 2017, NSA HOTEL
Grand-Bassam, Côte d’Ivoire
Termes de référence
RIPAQS. Symposium technique régional d’Abidjan 2017
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Introduction
Longtemps ignorée, la lutte contre les infections nosocomiales fait l'objet à l’échelle mondiale d'une
politique de prévention et de suivi mise en place progressivement depuis les années 70. Elle repose
notamment sur la présence, dans chaque établissement de soins public ou privé, d'un comité de lutte
contre les infections nosocomiales (CLIN).
Une infection nosocomiale désigne une infection contractée au cours d'une hospitalisation,
infection qui n'existait pas auparavant ni, d'ailleurs, durant les 48 premières heures à l'hôpital.
Elle représente une préoccupation constante dans la pratique hospitalière (obstétricale et chirurgicale
notamment) aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés.
En France, toutes pathologies confondues, la fréquence moyenne des infections nosocomiales est
estimée à 8 %, atteignant parfois 30 % dans les services de réanimation. En Afrique et dans la plupart
des pays en développement, les données sur les infections nosocomiales restent très parcellaires et
limitées et il n’existe pratiquement pas de données nationales.
En Afrique, les seules données de prévalence disponibles sont le fait d’études hospitalières faites
notamment au Sénégal (6-7%), au Bénin (10%), en Côte d’Ivoire (12%) et au Maroc (10-11%), et qui
ont montré que cette infection représentait la troisième cause de mortalité maternelle, la deuxième cause
de mortalité néonatale précoce et la première cause de morbidité postopératoire.
Les infections nosocomiales affectent en effet, les patients vulnérables au sein des hôpitaux. Ainsi, dans
une perspective de santé publique, la lutte contre l'infection nosocomiale passe par le contrôle des trois
éléments de la chaîne, à savoir : i) l'environnement hospitalier qui représente les sources d'infection, ii)
les modes de transmission de l'infection, iii) les facteurs de réceptivité liés au malade ou à sa maladie,
dont le contrôle est souvent plus difficile à réaliser.
Les agents étiologiques (bactéries, virus, champignons et parasites) peuvent être transmis aussi bien aux
patients qu'au personnel lui-même ; le risque majeur est représenté par le virus VIH et les virus de
l'hépatite B. La contamination peut s'effectuer par l'intermédiaire d'un contact avec un liquide organique
(sang, sécrétions muqueuses), des instruments souillés ou à l'occasion d'une blessure accidentelle par un
objet pointu ou tranchant infecté.
Par ailleurs, dans les établissements de santé en Afrique où les pratiques de soins sont caractérisées par
des contraintes multiples (pénurie en moyens humains et matériels, encombrement des unités de soins),
les actes médicaux sont souvent réalisés dans des conditions telles qu'il est difficile de se conformer
strictement aux normes de prévention des infections.
Les infections nosocomiales seraient théoriquement évitables par le respect
des
règles d'hygiène et le contrôle des pratiques de soins, la stérilisation de s outils des médecins et la
suppression des germes dans les surfaces à risque, l’isolement des malades contagieux et par l’utilisation
d’antibiotiques.
Cependant, il est reconnu que la résistance aux antimicrobiens qui est la résistance d’un microorganisme à un médicament antimicrobien auquel il était jusque-là sensible, compromet la prévention
et le traitement efficaces d’un nombre croissant d’infections provoquées par des bactéries, des parasites,
des virus et des champignons. Elle constitue une menace croissante pour la santé publique en Afrique
qui exige la prise de mesures à l’échelle de tous les secteurs gouvernementaux et de la société tout entière
Face à cette situation l’ACPCI en partenariat avec le RIPAQS ont décidé d’initier l’organisation du 3ème
Symposium technique régional sur l’hygiène hospitalière et la gestion du risque infectieux en milieux
de soins en Afrique de l’Ouest, qui vise à sensibiliser les professionnels de la santé sur les enjeux des
stratégies de lutte contre des infections nosocomiales et à mettre en place d’un réseau national des
comités de lutte contre les infections nosocomiales.
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II. Objectifs poursuivis
II.1 Objectif principal
Contribuer au renforcement des capacités des personnes ressources des établissements public et privés
de soins à la maîtrise des stratégies de lutte contre les infections nosocomiales et à la résistance aux
antimicrobiens en milieux de soins dans les pays de l’Afrique de l’Ouest.
II.2 Objectifs spécifiques
 Présenter les résultats des expériences d’analyse situation des infections nosocomiales et de la
résistance microbienne dans les pays de l’espace CEDEAO,
 Informer les participants sur les grandes caractéristiques des infections nosocomiales et des
précautions standard d’utilisation des anti-infectieux,
 Permettre d’acquérir les connaissances de base pour appliquer les bonnes pratiques de stérilisation et
de lutte contre les infections associées aux soins et la résistance aux antimicrobiens,
 Encourager l’analyse collective des pratiques propres au service et créer une dynamique de
changement des comportements professionnels en matière d’hygiène hospitalière,
 Mobiliser les participants autour d’un projet d’enquête nationale de surveillance des infections
nosocomiales,
 Adopter des recommandations sur les stratégies d’harmonisation des pratiques de lutte contre les
infections nosocomiales et la résistance aux antimicrobiens dans la zone CEDEAO,
 Redynamiser le réseau des comités nationaux de lutte contre les infections nosocomiales dans les
pays de l’Afrique de l’Ouest.
III. Résultats attendus du Symposium technique régional d’Abidjan
Les résultats attendus de ces assises techniques sont :
 les résultats des expériences d’analyse situation des infections nosocomiales et de la résistance
microbienne dans les pays de l’espace CEDEAO sont présentés,
 les participants sont informés sur les grandes caractéristiques des infections nosocomiales et des
précautions standard d’utilisation des anti-infectieux ,
 les connaissances de base pour appliquer les bonnes pratiques de stérilisation et de lutte contre les
infections associées aux soins et la résistance aux antimicrobiens sont actualisées,
 l’analyse collective des pratiques propres au service et créer une dynamique de changement des
comportements professionnels en matière d’hygiène hospitalière est encouragée,
 les participant autour d’un projet d’enquête nationale de surveillance des infections nosocomiales sont
mobilisés,
 des recommandations sur les stratégies d’harmonisation des pratiques de lutte contre les infections
nosocomiales et la résistance aux antimicrobiens dans la zone CEDEAO sont proposés,
 Le réseau des comités nationaux de lutte contre les infections nosocomiales dans les pays de l’Afrique
de l’Ouest est redynamisé.
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IV. . Méthodologie du Symposium technique régional
4.1. Orientation des réflexions
Le développement des activités de promotion de l’hygiène hospitalière et de la lutte contre les
infections nosocomiales des établissements de santé publics et privés en Afrique de l’Ouest, soulève
cinq grands types de problèmes :
Le premier type de problèmes porte sur l’état des lieux des pratiques d’hygiène hospitalière
en Afrique de l’Ouest. Quelle est la prévalence des infections nosocomiales dans les
établissements de santé ? Quelles normes et quelles références de bonnes pratiques d’hygiène à
utiliser pour identifier les problèmes liés aux infections nosocomiales ? Quelle référentielle faut-il
utiliser pour les bonnes pratiques de stérilisation ?
Le deuxième type concerne le cadre réglementaire de la lutte contre les infections
nosocomiales dans les systèmes de santé. Quelle politique nationale et/ou régionale faut-il adopter
dans le domaine ? Quel type de dispositions réglementaires en vue de l’harmonisation des
activités de lutte contre les infections nosocomiales faut- il mettre en place ?
Le troisième type de problèmes le cadre institutionnel de promotion de l’hygiène hospitalière.
Quel mécanisme de surveillance des IN à mettre en place au niveau national ? Quel statut et missions à
confier aux comités de lutte contre les infections nosocomiales ? Comment améliorer la
circulation des informations et le signalement des infections nosocomiales dans les systèmes
nationaux de santé ?
Le quatrième problème est relatif à la disponibilité de personnes ressources locales qualifiées
dans la connaissance des actions de prévention et de lutte contre les infections nosocomiales.
Quel est l’état de lieux des besoins en personnel qualifié dans les établissements de santé ? Quel
contenu de formation pour le personnel des systèmes de santé ?
Le cinquième type concerne le financement des activités de lutte et de prévention des
infections nosocomiales en Afrique de l’Ouest. Quels mécanismes faut-il mettre en place
pour soutenir la promotion de l’hygiène hospitalière et développement des démarches qualité dans
les établissements de santé ? Quels rôles devraient jouer les organisations régionales et les agences
de coopération internationale ?
4.2. Activités du symposium technique
L’un des objectifs recherchés de cette rencontre est de constituer un cadre d’échanges et de
concertation entre les représentants des autorités sanitaires, les professionnels de santé, les
spécialistes du développement des systèmes de santé, et leurs partenaires en vue d’une démarche
constructive de lutte contre les infections nosocomiales dans les établissements privés de soins en
Afrique.
A cet effet, l’atelier sera caractérisé par cinq principales activités que sont les conférences, les
sessions techniques, les travaux à huit clos et une séance plénière.
i) Les exposés d’orientation :
Quatre conférences inaugurales sont prévues au cours de Symposium technique régional sur
l’hygiène hospitalière :
 La première conférence présente une analyse des enjeux des mesures d’hygiènes et de
contrôle infectieux dans les établissements privés de soins en Afrique de l’Ouest.
 La deuxième conférence d’orientation vise à orienter les débats sur les problèmes des
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infections nosocomiales et liés à la résistance aux antimicrobiens ;
 La troisième conférence a pour but de présenter les stratégies de l’OMS sur l’hygiène
hospitalière et la lutte contre les infections nosocomiales en Afrique.
 Enjeux de l’élaboration de stratégies nationales sur la sécurité des patients et la gestion des
risques en milieux de soins en Afrique subsaharienne.
ii) Les sessions techniques
Les sessions de communications et d’affichages de posters porteront sur les 14 principaux
thèmes retenus pour les travaux du SYMPOTECH HYGIENE 2017 :
1. Gestion des infections des sites opératoires
2. Micro-organismes multi-résistants en milieux de soins
3. Résistance aux antibiotiques en Afrique
4. Lutte contre les affections émergentes (Ebola, Lassa, ZIKA)
5. Prévention et traitement des accidents d’exposition au sang
6. Stratégies de la lutte contre les infections nosocomiales
7. Utilisation de la solution hydro-alcoolique de lavage des mains
8. Solutions TIC et gestion du risque infectieux en milieux de soins
9. Culture de gestion des risques et de sécurité des soins
10. Coût et financement de lutte antimicrobienne en milieux de soins
11. Cartographie du risque infectieux dans les services particuliers
12. Matériels et équipements de stérilisation
13. Produits d’hygiène et de sécurité en milieux de soins
14. Qualification biologique et sécurité transfusionnelle
15. Contamination virale en milieux de soins (Hépatite, VIH, etc)
16. Comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN)
iii) Cadre réglementaire de la gestion du risque infectieux hospitalierLes Travaux en
commissions
Les commissions de travail au nombre de quatre seront constituées pour la finalisation des
cinq documents techniques élaborés dans le cadre du colloque ministériel sur la qualité et la sécurité
des soins en Afrique de la CIMSEF 2012 de Cotonou.
Ces travaux seront conduits au cours d’une session spéciale dont le thème est : "Développement
des stratégies institutionnelles et réglementaires de promotion de la qualité et de la sécurité
dans les établissements de santé en Afrique". La répartition proposée des participants à l’atelier
dans les commissions est la suivante :
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iv) Les documents des travaux en commissions : (5 documents de travail)
 Document technique 1 : Schéma d'harmonisation des stratégies nationales de lutte contre les
infections nosocomiales et d’hygiène hospitalière en Afrique de l’Ouest
 Document technique 2 : Mise en place d’un système de labellisation GRS et de classification des
établissements de santé respectueux des exigences de gestion des risques et de la sécurité,
 Document technique 3 : Charte sur la promotion de la qualité des soins et la gestion des risques
dans les établissements de santé en Afrique,
 Document technique 4 : Déclaration ministérielle sur les engagements pris en faveur
développement de la gestion des risques et de la sécurité patients en Afrique.
du
v) Adoption de textes de création d’associations d’acteurs locaux impliqués dans la promotion
de la gestion des risques et de la sécurité des soins en Afrique
 Réseau africain des comités de lutte contre les infections nosocomiales (RACLIN- Afrique
de l’Ouest)
 Associations nationales de patients pour l’amélioration de la qualité des soins et la sécurité
des patients (AGAQSP) en Afrique de l’Ouest
 Association des communicateurs africains sur l’amélioration de la qualité et de la sécurité dans
les systèmes de santé (ACAQS)
vi) La séance plénière
Elle vise à permettre d’organiser la synthèse des débats et observations des participants ainsi
qu’à l’adoption de recommandations du symposium technique régional.
3.3. Gestion du temps
Les sessions techniques seront dirigées par un président assisté d’un modérateur et d’un
rapporteur. Chaque commission fera l’objet d’un document de base élaboré par le comité scientifique
et présenté en début des travaux en commissions par le modérateur.
3.4 Modalités de soumission des résumés
La soumission des communications en ligne en français et en anglais est disponible via le
site www.ripaqs.net ou par mail à l’adresse électronique : [email protected] résumés
peuvent être soumis dans un ou plusieurs sous-thèmes de la Conférence. Les résumés,
en Français et/ou en Anglais, doivent parvenir au secrétariat de la Conférence, par voie
électronique ou soumis directement sur le site, au plus tard le 15 Décembre 2016.
Les résumés ne doivent pas excéder 350 mots (times new roman, 12 pts) et doivent inclure
le titre, les objectifs, la méthodologie, les résultats, les conclusions et les perspectives du
travail de recherche présenté.
Les langues du symposium technique sont le français et l’anglais. Un système
d’interprétation simultanée sera mis en place avec une traduction des discours, documents
et autres supports pour améliorer la communication entre les participants présents à cette
grande rencontre.
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V . Organisation pratique
Date : 08 au 10 Mars 2017
Lieu : NSA Hôtel, Grand-Bassam, Côte d’Ivoire
Nombre d’invités : 200 participants
Parrainage : CEDEAO/OOAS
Organisateurs :
 Association des cliniques privées de Côte d’Ivoire (ACPCI)
 Plateforme du secteur privé de la santé en Côte d’Ivoire (PSPSCI)
 Réseau international pour la planification et l’amélioration de la qualité et de la sécurité des
soins en Afrique (RIPAQS)
Participants :
 Francophones : Sénégal, Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Togo, Côte d’Ivoire, Mauritanie et
Guinée- Conakry
 Lusophones : Cap vert, Guinée-Bissau,
 Anglophones : Ghana, Libéria, Gambie, Sierra Leone, Nigéria.
Institution d’encadrement :
Partenaires techniques invités :
World Alliance Against Antibiotic Resistance (WAAAR), Institut Pasteur de Côte d’Ivoire
(IPCI), OMS/ Alliance Mondiale pour la sécurité du Patient (WPSA), Fédération hospitalière de
France (FHF), Société française d’hygiène hospitalière, AFGRIS (Association française pour la
gestion des risques et la sécurité en milieu de soins).
Profil des participants :
Ministère de la santé
 Direction de la qualité et sécurité des soins
Etablissements de santé
 Responsable de la qualité et sécurité des soins ou de la lutte contre les IN dans les CHU ou
hôpitaux généraux selon les pays) ou
 Responsable de l’hygiène et de la sécurité des soins à la Direction des soins infirmiers ou à la
surveillance générale des hôpitaux
Partenaires au développement :
Agences d’aide bilatérale : Coopération française, belge, allemande, USAID,
Organisations interrégionales : BAD, UE, OMS, UNICEF, UNFPA, Banque mondiale.
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