Lot 43 - Saint Francois du Lac

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Lot 43 - Saint Francois du Lac
Mis à jour 2016-06-14
Lot n°43
Abraham dit Desmarais
Traiteur de fourrures
1er propriétaire :
Charles Vauvril de Blasson, Écuyer
VAUVRIL de BLASSON, Pierre-Charles, fils d'Antoine VAUVRIL de Blasson et de Louise CHEVILBE, né vers 1643, paroisse SaintBonnet d'Yseure, Moulins, Bourbonnais, Allier, France. Décédé avant 1675-07-29. Fils d'Antoine, Sieur de Blasson et de Bagneux,
lieutenant en l'élection de Moulins, et Louise Chevilbe de Montluçon, fille de Jean Chevilbe, bourgeois, et Jeanne de la Chault. Marié
avec Françoise Lepellé dit Lahaye (1654 - 1727) : date : 6 janvier 1668 (Contrat de mariage 06-01-1668 LaTouche) avec Françoise
Lepellé. Enfant : VAUVRILLE Marguerite (1672 - 1730).
CI-CONTRE : blason d'Antoine Vauvrille de Blasson, de la commune de Bagneux : VAUVRILLE de Blasson. : D'Azur, au chevron d'or,
accompagné de trois glands de même.
Le père de Charles Vauvril : Antoine Vauvrille dans les archives françaises
-Quatrième volume de l'Armorial général, Boubonnais, Généralité de Moulins (Armorial d'Hozier, Bourbonnais) 432
pages. Page 139 : croquis des armoiries d'Antoine Vauvrille de Bagneux (18 km au nord de Moulins) ; page 147 :
croquis des armoiries de Jean Vauvrille, Ecuyer, Conseiller du Roy, Président Trésorier de France en la Généralité de
Moulins. Les armoiries de ces deux Vauvrille (père et fils) sont les mêmes sauf que la queue des trois
glands est orientée vers la droite dans celles de Jean Vauvrille. «D'azur, au chevron d'or, accompagné de
trois glands de même»
-Armorial de Bourbonnais par le Comte George de Soultrait, Moulins, Imprimerie de P.-A. Desrosiers & Fils,
1857, page 297 : «De Vauvrille, seigneurs de Vesvres, de Bagneux, de Blasson, de Boyers. Châtellenie de
Moulins. D'Azur, au chevron d'or, accompagné de trois glands de même. Planche XXV.»
-Châteaux, fiefs, Mottes, Maisons Fortes et Manoirs en Bourbonnais, sous la direction de René Germain,
Éditions de Borée, Romagnat 2004. Page 262 : «Blasson (château disparu). Blasson appartint ensuite aux
Vauvrille, mentionnés dès 1610, en la personne d'Antoine, également seigneur de Bagneux et des Augières,
lieutenant criminel en la sénéchaussée, et mairie de Moulins en 1649.» Et page 260 : BagneuxGentilhommière. Au XVIIe siècle, les Vauvrille en etant propriétaire, Bagneux fut quelque temps réunie à
Blasson : Antoine Vauvrille fut maire de Moulins.»
Sieur de Blasson. Cet ancêtre achète une maison le 11 septembre 1665, au Cap-de-la-Madeleine. Il n'y est
plus le 8 janvier 1678.
-Inventaire-Sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Allier. Archives civiles, Séries A &
B, Tome I, Moulins en 1883, par M. A. Chazaud, Imprimerie de C. Desrosiers. Page 68 : «1707 Audiences de
l'ordinaire et des Péremptoires; Antoine de Vauvrille, sieur de Blasson, contre Philippe de Vauvrille, curé
de Lucenay, Jean de Vauvrille, président-trésorier de France en la Généralité de Moulins, et Madeleine de
Vauvrille, femme de Gilbert Thourraud, Conseiller du Roi, président en l'Élection de Moulins.» Page 164 :
«Mariage de Jean Vauvrille, écuyer, sieur de Bagneux, fils d'Antoine et Louise Chevilbe, avec Marguerite
Luilier, assistée de maître Gibert Luilier, Chanoine de Saint-Nicolas de Montluçon (17 novembre 1642)».
-Les églises de Saint-Bonnet et d'Iseure furent des succursales des paroisses voisines du moins en 1621 et
selon la carte de Cassini. Antoine Vauvrille fut maire en 1629-1632 et 1651-1656. wikipedia, re : Moulins et
http://www.francegenweb.org/maires. Registres paroissiaux en ligne, archives département Allier : SaintBonnet et Saint-Jean BMS 1643-1693. Réuni à Iseure entre 1795 et 1800.
Charles Vauvril en ébriété : il frappe Simon Baston à coup de canne
-1667- 2 septembre 1667 au 5 septembre 1667 : « cour seigneuriale de Cap-de-la-Madeleine. Requête de
Simon Baston, marchand, demandeur et plaintif; contre le sieur Charles de Blasson, défendeur, ledit Baston
déclare qu'étant devant la maison du sieur Jean Peré, située dans le bourg du Cap-de-la-Madeleine, où se
trouvait aussi ledit Blasson lequel tenait une canne à la main, le demandeur lui dit que cette canne lui
appartenait et qu'il le lui rendrait s'il le voulait; à ces mots, ledit Blasson, épris de vin depuis deux ou trois
jours, lui a dit qu'il lui en donnerait sur les oreilles et qu'il était un coquin, ce à quoi Baston répondit que s'il
était assez (1 mot) pour agir de cette façon qu'il en fera contre sa maison et ses poulets, ce qu'entendant ledit
Blasson lui aurait déchargé de ladite canne sur les épaules avec telle violence que ledit suppliant ne peut se
servir à présent de son bras, ledit Baston ajoutant audit suppliant d'aller se plaindre et de s'en prendre à sa
maison et à ses poulets, c'est pourquoi ledit suppliant effectue cette requête; il obtient la permission de se
faire visiter par des chirurgiens qui dresseront leurs rapports suite à quoi il sera fait droit aux parties. Portée et contenu : Suit le rapport de Félix Thunaye (Thuné, Thunay), chirurgien au Cap-de-la-Madeleine, il
certifie avoir visité, pansé et médicamenté la personne de Simon Baston, il était blessé d'un contusion sur
l'articulation du bras dextre (droit), cette contusion s'étend depuis l'articulation de l'humérus jusqu'aux
omoplates, il est impossible d'en donner parfaite assurance de guérison; suit le témoignage de Jean Peré,
habitant du Cap-de-la-Madeleine, âgé de 24 ans, il dépose qu'étant devant sa maison il avait vu ledit
Blasson tenant une canne en sa main et que ledit Baston s'étant trouvé sur les lieux avait dit que la canne
qu'il avait était à lui et qu'il l'avait perdue il y avait bien un mois, ledit Blasson a répliqué qu'il lui en
baillerait sur les oreilles à quoi ledit Baston répondit qu'il en ferait contre sa maison et ses poules, ledit
Blasson lui déchargea de ladite canne sur les épaules, Signé Jean Peré; suit le témoignage de Jean-Baptiste
Crevier, âgé de 17 ans, natif du Cap-de-la-Madeleine, lequel affirme avoir vu ledit Blasson saisi d'une canne
rencontrer ledit Baston qui lui dit que cette canne lui appartenait, suite à quoi ledit Blasson lui dit qu'il était
un sot et qu'il lui en donnerait sur les oreilles ce qu'il a fait, ledit Crevier ajoute que ledit Blasson était saoul
(ivre), signé Jean-Bati. Crevier; suit le témoignage de Pierre Larrivé (Larrivée), âgé de 22 ans, (1 mot)
Charente de la Sainte-Saintonge, il déclare avoir vu ledit Blasson saisi d'une canne, ledit Baston lui avait dit
que cette canne lui appartenait et qu'il devait la lui rendre, ledit Blasson se serait mis en colère et aurait dit
audit Baston qu'il la lui casserait sur les oreilles, suite à quoi ledit Blasson lui a déchargé de ladite canne sur
les épaules, Signé de la marque dudit Larrivée; suit le témoignage de Antoine Boussorel (Coussorel,
Couttorel), __sident ____ ____ dans la compagnie du sieur de Norrouest (Naurois), âgé de 48 ans, natif d'Estain
au Dauphiné, a déposé qu'il était devant la maison dudit Jean Peré ou était ledit Blasson, intervient ledit
Baston qui, ayant aperçu une canne que tenait Blasson, lui dit qu'elle lui appartenait et qu'il l'avait perdu il
y a bien un mois et qu'il ferait bien de la lui rendre, ce qu'entendant, ledit Blasson saoul, lui dit qu'il la lui
donnerait mais que ce sera sur les épaules, à quoi fit réponse ledit Baston que s'il faisait cela il lui en
couterait sa maison et ses poulets, ayant entendu cela ledit Blasson lui en donna des coups sur les épaules,
avec la marque dudit Coussorel, Suit le témoignage de Jean LeGrand, tambour de la Compagnie du sieur de
Norrouest (Naurois), âgé de 40 ans, natif de la ville de Dain en pays d'Artois, il déclare qu'il était vis à vis de sa
porte, proche de celle dudit Peré, il vit ledit Blasson saisi d'une canne rencontrant ledit Baston qui lui dit
que cette canne lui appartenait, ce qu'entendant Blasson lui dit qu'il lui en donnerait sur les épaules, Baston
lui dit que s'il le faisait il s'en prendrait à sa maison et à ses poulets, à ces paroles Blasson déchargea de
ladite canne sur les épaules dudit Baston avec violence, il ajoute que ledit Blasson était saoul, signé Jan
Legrand. Pièces détachées (94 pièces, chemises nos 119-183) : 1659/08/24 à 1685/03/27. - 4M006399B.»
Contrat de mariage de Charles Vauvril et Françoise Lepelé
-1668-01-06 : Latouche notaire, Cap-de-la-Madeleine, contrat de mariage de Charles Vauvril sieur de
Blasson, de Cap-de-la-Madeleine, avec Françoise Lepelé, de Trois-Rivières. Fait et passé dans la maison du
sieur Lefebvre. Une fois veuve de Charles Blasson, elle se remaria avec Amador Godefroy (contrat de
mariage 1682-07-22 Antoine Adhémar). Il y est fait mention, parmi les parents et amis du futur époux, de
Louis-Antoine de Beaudéduit, écuyer, Sieur des Roussiers, lieutenant dans le régiment de Carignan Salières
commandant au service du roi au Cap-de-la-Madeleine. Charles Vauvril se dit écuyer car il est un fils d'un
seigneur en France. Plus tard le roi réitérera que le titre d'écuyer est réservé aux nobles et que les
seigneurs ne sont pas des nobles.
«L'an mil six cents soixante & huict Ce sixiesme jour de Janvier apres midy par devant nous
nottaire en la Jurisdiction Seigneurie et prevosté du Cap de La Magdeleine tesmoins soubzsignés furent
presents en leurs personnes deübment establyes & soubzmises a ladicte Jurisdiction Seigneurie & prevosté
Charles de blasson Escuyer Sieur de blasson habitant dudict Cap & y demeurant fils d'anthoine de Blasson
escuyer Sieur de blasson & de damoiselle Louyse Cheville ses pere & mere de la paroisse de sainct bounet
en bourbonnois d'une part, & honneste fille françoise Le pellé fille d'honorable homme pierre Le pellé Sieur
de la haye habitant des trois rivieres & de dame Catherine dodier ses pere & mere de la paroisse des trois
rivieres en la nouvelle france d'autre part. Entre lesquelles partyes a esté faict l'accord, traicté & promesse
de mariage en la forme & maniere quy ensuict, C'est a scavoir que ledict Sieur de Blasson a promis cy
devant & par ces presentes promet prandre pour femme & legitime épouse ladicte Le pellé, comme aussi
ladicte Le pellé promis cy devant & par ces presentes promet prendre pour legitime espoux & mari ledict
Sieur blasson, lequel mariage sera cy apres accompli Les formalités & solemnités de nostre mere Saincte
Eglise gardée & observée, en febvrier duquel mariage a esté accordé entre les futurs conjoints quils
entreront en communauté de tous et chacuns leurs biens meubles & immeubles de quelques parts quils
soyent scittués & assis sitost le mariage consommé. ont aussi recogneu lesdicts futurs conjoints qu'en cas
que L'un d'eux allait a mourir sans hoirs et (1 mot), le survivant d'eux jouyra de tous leursdicts meubles &
immeubles sa vye durant, en consideration dudict futur mariage ledict Sieur de Blasson pour l'amityé quil
porte a sadicte future espouse luy faict don de la somme de mille livres a prendre sur le plus beau & clair de
son bien en cas quil n'aissent enfants d'eux deux et en cas quils en eussent ledict Sieur de blasson donne a
sadicte future epouse la somme de cinq cent livres a prendre aussi sur le plus beau & clair de son bien Le
tout faisant la somme de mille livres, le tout faict du consentement des parents & amys dudict Sieur de
Blasson Scavoir d'escuyer Louys Anthoine de Beaudeduit Sieur des Roussiers habitant lieutenant dans le
régiment de Carignan Sallieres commandant au service du Roy en cedict lieu du Cap, & escuyer francois (1
nom) Sieur de la fresnaye, escuyer Maurice poullain Sieur de la fontaine procureur du Roy aux trois rivieres
& Le Sieur pierre Lefebvre habitant dudict cap & des trois rivieres et dame Jeunehomme dict Campagne, &
du costé de ladicte Le pellé ledict Sieur de la haye pere de ladicte dudict ses pere & mere, jean Lepellé sieur
des marches oncle de ladicte Le pellé, Claude Fol desmarets Sieur dudict lieu habitant de (1 nom de lieu) en La
nouvelle france, Le sieur Jean peré aussi habitant dudict Cap, claude daudier habitant des trois rivieres,
anthoine des Rosiers habitant de Champlain, pierre Dandonneau Sieur de la Jeunesse, benjamin Anseau
Sieur de berri aussi habitant dont & de tout ce que dessus lesdicts partyes sont demeurées d'accord & en
ont requis L'accomplissement promettant lesdicts partyes (1 mot), obligeant Etc & Renonçant faict & passé
dans la maison dudict Sieur lefebvre lesdictes jour & an que dessus soubs le seing desdictes partyes & de
celuy desdicts cy dessus desnommés (1 mot) signé dans la minutte Charles de blasson francoise Le pellé,
beaudéduit La fresnaye, M. poullain Le febvre pierre le pellé Jean le pellé dit desmaret Jean peré fol
desmarets avec paraphe benjamin anseau avec aussi paraphe Jacques le febvre avec aussi paraphe Louys
fafart avec sa marque de ladicte et dudict (1 mot) david (1 nom) et de Susanne de noyon & de ladicte (1 mot)
Signé de plus dans la (1 mot) jeanne Isabelle, Jacqueline Chambois Catherine lefebvre marie baudri & de nous
-1668-01-06.
Nottaire La susdicte minute deubment signée & garanti demeurée par devant nous dict nottaire
susdict & soubzsigné/ Jacques delatousche Nore susdit»
(1 mot)
Concession à Charles Vauvril de Blasson par Jean Crevier
-1671 avant décembre : Concession sur billet sous seing privé à Pierre-Charles Vauvril de Blasson (île
Saint-Jean). Cinq ans plus tard (1676-03-02) sa veuve réclama du seigneur Jean Crevier un contrat de
concession pour cette terre avant de la vendre à René Abraham. Charles Vauvril a fait un séjour en France
selon le défaut accordé à Moïse Petit le 15 septembre 1676 et ce séjour en France se situerait en 1672 et
1673, seul ou avec sa femme on ne sait.
En décembre 1671 Charles Vauvril sieur de Blasson et sa femme demeuraient
sur l'île Saint-Jean à Saint-François
-1671-12-22 : Cusson, vente d'une maison par Charles Blasson escuyer, Sieur de Blasson et mademoiselle
Françoise pelé à Benjamin Anseau. D'après cet acte de vente les Vauvril habitaient alors à Saint-François.
Benjamin Anseau Sr de Berry acquiert la maison située dans le bourg du Cap-de-la-Madeleine, de Charles
Blasson, écuyer, sieur de Blasson, et de Françoise Pelé sa femme qui demeuraient à Saint-François sur l'île
Saint-Jean. Les voisins de la maison vendue sont d'un côté le Sr de la Prade et d'autre Jean Butor. Prix : 36
minots de blé d'inde livrés «a la maison desdicts vendeurs scittuée a la riviere St francois et ce dans trois
semainne de ce jour...». Signatures : «Charle de blasson
Benjamin Anseau Michel Chaudron Cusson
notaire»
-1672-06-30 : Trois-Rivières, baptême de Marguerite Vauvril, fille de Charles Vauvril Blasson et de
Françoise Lepelé.
Charles Vauvril en France en 1672-1673
-1672-1673 : Charles Vauvril est en France selon 1676-09-15 (voir plus bas).
-1675-05-17 : Trois-Rivières, naissance de Pierre Vauvril, fils de Charles Vauvril et de Françoise Lepelé. Il
est décédé à l'âge de 2 ans le 20 août 1677 à Trois-Rivières. Les deux parents furent présents au baptême.
Charles Vauvril Sieur de Blasson et sa femme habitaient sur leur terre de l'île Saint-Jean à Saint-François le
22 décembre 1671 et sont mentionnés comme voisins le 3 octobre 1673 dans l'acte de concession à
Benjamin Anseau de cette même date. Charles Vauvril est décédé au retour d'un voyage en France en 16721673.
Mort de Charles Vauvril de Blasson entre mai et juillet 1675
-1675-07-29 : Déclaration de Françoise le Pelé (Lepelé, Lepellé), veuve de Charles de Vauvrille, écuyer,
sieur de Blasson, suivant l'ordonnance de samedi dernier; assistée de Pierre Lepelé (Lepellé) dit la Haye
(Lahaye, Lahaie), son père; renonçant à la communauté de biens de son défunt mari, elle s'en tint à ses
conventions matrimoniales portées par son contrat de mariage; la veuve se trouvant chargée des 2 enfants
issus dudit sieur Blasson, à savoir Marie-Marguerite, âgée d'environ 3 ans, et de Pierre, âgé de 2 mois,
ladite veuve Lepelé offrit de se charger desdits enfants; signé par Lahè et Francoise Lepele. - 29 juillet
1675. Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 56-57.
Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1463.
-1675-08-05 : Adhémar, inventaire des biens de feu Charles Vauvril et de sa veuve. Acte absent.
La veuve Charles Vauvril contre Jean Crevier
La veuve de Charles Vauvril demande à Jean Crevier
une copie des titres de la propriété de l'île Saint-Jean.
1676-03-02 : Juridiction royale des Trois-Rivières. Requête de Françoise le Pelé (Lepelé, Lepellé), veuve de
feu Charles Vauvrille*, écuyer, sieur de Blasson, demanderesse, contre Jean Crevier, seigneur de SaintFrançois, comparant par Quentin Moral, sieur de Saint-Quentin, son procureur, défendeur, demandant un
contrat en fief de l'habitation que ladite le Pelé a dans sa concession ou de lui payer le prix de l'estimation
qui en a été faite avec la valeur de la maison; le défendeur dit que, n'ayant vu ladite demande par écrit, il
demande un délai pour en donner avis à sa partie; il est ordonné qu'un délai de quinze jours soit accordé,
dépens réservés. - 2 mars 1676. Banq en ligne cote TL3,S11,P1518.
«Entre Demoiselle Françoise Lepelé veuve de feu Charles de Vauvrille écuyer sieur de Blasson
demanderesse comparant en personne d’une part et Jean Crevier seigneur de Saint-François comparant par
Quentin Moral sieur de Saint-Quentin son procureur défendeur d’autre (part). Après que par la
demanderesse a été conclu à ce que le défendeur soit tenu de lui donner un contrat en fief de l’habitation
qu’elle a dans l’étendue de sa concession ou bien de lui payer le prix de l’estimation qui en a été faite avec la
(1 mot) valeur de la maison (1 mot) et dépens. Et que par le défendeur a été dit que n’ayant point vu encore la
demande par écrit il requiert délai pour en donner avis à sa partie. Parties ouïes et de leur consentement
Avons donné délai de quinzaine passé lequel en vertu de la présente sentence sans qu’il n’y soit besoin
d’autre Il sera prononcé définitivement despens, à suivre.»
* La fille de Charles Vauvril de Blasson, Marie-Marguerite, épousa Lambert Boucher sieur de Grandpré, fils de Pierre Boucher, sieur
de Boucherville, et de Jeanne Crevier, le 13 août 1693 à Québec, en présence du gouverneur Frontenac et de Pierre Boucher sieur
de Boucherville, quelques jours après l'enlèvement de Jean Crevier par les Iroquois à Saint-François.
Charles Vauvril a laissé des dettes contractées en France
-1676-09-15 : à Trois-Rivières, défaut accordé au sieur Moïse Petit, marchand, étant à Trois-Rivières exprès
pour l'affaire en question, contre Françoise le Pelé (Lepelé, Lepellé), veuve du sieur Blasson, faute de
comparaître, ladite défaillante est condamnée à payer la somme de 134 livres et 12 sols pour dépenses et
passage de la France à Québec, de son défunt mari, habillement et autres fournitures, à La Rochelle, payable
en ladite ville, suivant un billet daté du 31 décembre 1673, en plus d'être condamnée aux dépens; signé
Boyvinet (Boivinet). - 15 septembre 1676. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1540. Pièce provenant du Registre
no 4 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 118.
«Du Mardy quinziesme Septembre mil six cens soixante & seize deffault a esté accordé au sieur Moïse Petit
marchand en cette ville expres pour l'affaire en question a lencontre de Françoise LePelé veuve du sieur
Blasson par vertu duquel et faulte de comparoire lavons condamnée a payer la somme de cent trente
quatre livres douze sols pour dépense et passage de la France à Quebecq de son deffunt mary habillement
et autres fournitures a luy faites à La Rochelle payable en ladite ville suivant un billet daté du dernier
décembre mil six cens soixante et treize et lavons condamnée aux dépens/ Boyvinet»Suite du lot 43
2ème propriétaire :
René Abraham dit Desmarais
René Abraham se marie
-1671-11-15 : contrat de mariage 1671-11-15 (greffe Sévérin Ameau) de René Abraham avec Jeanne
Blondeau. La première trace que nous trouvons de René Abraham au pays, c'est son contrat de mariage, en
communauté de biens, passé devant le notaire Ameau des Trois-Rivières, à la date du 15 novembre 1671
avec Jeanne Blondeau, «Fille du Roi», et fille de Jean et de Jacqueline Morin, arrivée avec le groupe de 1671.
René Abraham prend en location la ferme de Benjamin Anseau
-1673-11-11 : notaire Frérot, le jour de la Saint-Martin, Benjamin Anseau donne à bail sa ferme à René
Abraham dit Desmarets, Voir Déclaration de René Abraham du 18 mars 1678.
-1674-02-20 : Adhémar notaire dans Ameau notaire, concession d'une habitation de 3 par 40 arpents à
Nicolet par le sieur Michel de Cressé à René Abraham dit Desmarais. Notaire Adhémar, acte déposé dans le
greffe Ameau. Terre revendue : 1677-10-10, vente par René Abraham à Jean-Baptiste Chouart. Notaire
Ameau.
René Abraham achète la terre de la veuve Vauvril en 1677
-1677-10-10 : date probable. René Abraham dit Desmarais achète une terre de la veuve de Charles
Vauvrille sieur Blasson, Françoise Lepellé ou de Jean Crevier. À une date non encore connue (vers 1677-1010) René Abraham a acheté la terre du défunt Charles Vauvril, au prix de 320 livres, en la seigneurie de
Saint-François pour laquelle Françoise Lepellé, veuve de Charles Vauvrille de Blasson, lui délivre quittance
de paiement final le 7 octobre 1681 (greffe Ameau). Il a obtenu une autre concession de Jean Crevier, le 28
février 1684 (greffe Adhémar). Son épouse, Jeanne Blondeau, est décédée le 2 novembre 1680. René
Abraham convola en secondes noces à Saint-François, le 10 novembre 1690, avec Marguerite Girard, veuve
de Pierre Forcier qui avait été tué par les Iroquois en mai 1690.
Déclaration de René Abraham fermier des terres de défunt Benjamin Anseau,
à propos de l'ancienne terre de ce Benjamin Anseau sieur de Berry
-1678-03-18 : Déclaration de René Abraham, notaire Ameau :
«Aujourd’hui dix-huitième mars mil six cent soixante et dix huit avant midi par devant moi Sévérin Ameau
greffier au siège ordinaire de la Juridiction des Trois Rivières a comparu René Abraham dit Desmarets
fermier des terres appartenant a defunt Benjamin Anseau dit Berry* sises en la seigneurie de SaintFrançois déclarant qu’ayant pris en ferme dudit défunt Berry lesdites terres à la Saint-Martin** de l’année
mil six cent soixante et treize et ayant eté mis dans le bail passé par devant Frérot Notaire Royal au Cap de
la Madeleine que ledit défunt Berry lui devait bailler deux bœufs pour faire (1 mot) ladite terre à la SaintMichel ou septembre (1 mot) passé ce que ledit défunt Berry n’avait fait ledit Desmarets étant venu exprès
pour aider de sa personne pour les amener ainsi qu’il est porté dans ledit bail ledit défunt Berry étant
obligé par icelui de les lui faire mener à ses risques & n’en (1 mot) dudit exposant lequel Berry lui dit qu’il les
lui serait menés sur les (1 mot) & que ledit exposant étant venu de ladite seigneurie de Saint-François Il ne
serait obligé pour une seconde fois de venir pour les quérir ni pour les amener & qu’il avait (1 mot) satisfait
à (1 mot) bail d’y fournir de sa personne & et qu’il le déchargeait de (1 mot) et qu’il l’a dit présence de
personnes Et maintenant ledit Desmarets étant tenu derechef pour avoir & lui être livrés les deux bœufs et
menés sur ladite ferme aux risques des biens dudit défunt & non aux siens Et les bœufs lui étant offerts
pourvu qu’il les pris à ses risques aux Trois Rivières ce que ledit Desmarets ne prétend faire, partant ledit
Desmarets déclare … ladite ferme à faute de lui être fournis deux bœufs sur ladite (1 mot) pour faire les
semences prochaines suivant ledit bail Et proteste de tout les dépens dommages & intérêts compte à qui il
appartiendra, pour ne lui avoir été baillés deux bœufs dans la terre porté dans ledit bail & aux risques (1
mot) est Et est la déclaration faite par ledit Desmarets (3 mots) que dessus & a fait sa marque déclarant ne
savoir écrire ni signer de ce interpelé suivant l’ordonnance. Marque dudit Desmarets, Ameau Notaire Royal
greffier.»
*Benjamin Anseau est décédé jeudi le 6 janvier 1678 à l’âge de 42 ans à Cap-de-la-Madeleine et fut inhumé à cet
endroit le samedi suivant 8 janvier.
** La Saint-Martin, le onze novembre.
Profitant du passage de l'huissier royal, le même jour, les deux parties font un arrêté de comptes et font rédiger
un deuxième contrat des dettes de René Abraham/Desmarais
25 minots de blé pour bail de la ferme (1677) ...........................
25 minots de blé pour bail de la ferme (1678).…………………165 livres
Bail d'une vache (1677) ................................................................
Bail d'une vache (1678) .................................................... 36 livres
Crédit parce que la vache n'était pas fécondée ……………6 livres cr
25 minots de blé pour bail de ladite ferme à l'époque Berry
(payable 10 minots au printemps 1680 et 15 minots au printemps 1681) ...........................
Crédit pour les rentes seigneuriales À payer au seigneur Crevier (St François) 21 livres cr
Crédit pour somme due au seigneur Crevier pour avoir payé
À un nommé La Garenne pour la réparation de bâtiments..............................20 livres cr
Crédit pour avoir défriché 4 arpents 1/8 de bois ………………………….... 165 livres cr
Crédit pour neuf jours de travail pour aller chercher les bœufs à Trois-Rivières
avec un employé ………………………………………………………..7 livres 10 sols cr
Achat de la vache de feu Berry ………………………………………. 48 livres 10 sols
Balance due au sieur Petit ....................................................................30 livres.
Ce paiement sera effectif le 11 novembre 1680.
-1679-11-03 : Adhémar, René Abraham dit Desmarais prend à nouveau en location, de M. Petit, la ferme de
Benjamin Anseau. Cette ferme du défunt Anseau fut par la suite vendue Alexandre Petit puis à Martin
Giguière.
Quittance finale du paiement de la terre achetée des Vauvril, par René Abraham
-1681-10-07 : Sévérin Ameau notaire, quittance par Françoise Lepelé, veuve de Charles Vauvril sieur de
Blasson à René Abraham dit Desmarets. Paiement de 250 livres sur la somme due de 320 livres. Le restant
(70 livres) à payer dans 2 ans. Voir 1677-10-10 plus haut.
«Par devant Sévérin Ameau Notaire royal aux Trois Rivières résidant en ladite ville et témoins soussignés
fut présent en sa personne Damoiselle Françoise Lepelé veuve de sieur Charles de Vauvrille Escuyer Sr. de
Blason vivant demeurant à Saint-François laquelle de son bon gré et volonté a reconnu et confessé par ces
présentes avoir eu et reçu de René Abraham dit Desmarets demeurant en la seigneurie de Saint-François la
somme de deux cents cinquante livres pour partie du payement de la vente d’une habitation sise en la
seigneurie de Saint-François de laquelle somme de deux cents cinquante livres payée en espèce de six louis
d’or et quarante pièces de huit d’Espagne et un louis de quarante sols garantissant ledit Desmarets lesdites
pièces de quatre livres pièces faisant en tout la somme de deux cents cinquante livres de laquelle somme de
deux cents cinquante livres laquelle dite somme ladite Damoiselle se tient contente bien payée et quitte et
décharge ledit Abraham et tout autre promettant & obligeant & renonçant & fait et passé en l’étude dudit
notaire Royal aux Trois-Rivières ce jourd’hui septième octobre mil six cent quatre vingt et un après midi
présent le sieur Louis Pinard maître chirurgien & Jean Joubert dit Desfontaines témoins lequel payement a
été fait en déduction de la somme de trois cent vingt livres laquelle somme ladite habitation a été vendue
dont ledit Abraham est prétend lui être fait déduction (3 mots) promettant payer le restant dans deux ans de
ce jourd’hui.
Le tout ainsi accordé fait et passé ledit jour et an que dessus. Signatures : Françoise lepelé, marque dudit
Desmarais qui a déclaré de savoir écrire ni signer, Louis Pinard, autre signature illisible Mou…, Ameau notaire
royal».
-1681 : recensement, René Abraham, 36 ans (Desmarets). 1 fusil, 7 arpents de terre en valeur. René, son fils,
3 ans. Seigneurie de la rivière Saint-François.
MATHURIN ALBERT, CHARPENTIER
a possédé une part de la terre des Abraham-Desmarais
de 1684 à 1689
Vente
-1684-02-27 am : Adhémar, vente faite par Martin Giguère, marié à Marie-Françoise Pinard, à Mathurin
Albert, charpentier.
«Par devant Anthoine Adhémar notaire Royal gardenottes en la prévôté des Trois Rivières résidant au Cap
de la Madeleine et témoins en fin nommés fut présent en sa personne Martin Giguère sieur Despins
demeurant à Saint-François lequel a reconnu et confessé avoir vendu cédé quitté délaissé dès maintenant
et à toujours et promet garanties de tous troubles et empêchements généralement quelconques À
Mathurin Albert charpentier demeurant audit Saint-François à ce présent pour lui ses hoirs et ayant cause
UN arpent de terre de front sise audit lieu de Saint-François sur la profondeur portée par le contrat de
prise concession avec la terre nette et son abatti et bois de haute futaie tel que le tout se poursuit et
comporte … tenant d’un bout sur le devant avec la rivière de Saint-François, d’autre derrière avec ladite
profondeur, d’un côté aux terres restantes dudit vendeur et d’autre côté aux terres de René Abraham dit
Desmarais, étant en la censive du Sr Jean Crevier seigneur de Saint-François … moyennant la somme de
cent livres que ledit acquéreur promet et s’oblige de lui payer en travaillant une charpente au prix
ordinaire et courant et ce pour dans un an d’hui. En en cas que ledit acquéreur naille pour faire (1 petit mot)
bâtiment pour M. Lechasseur (voir plus bas requête de Le Chasseur, 1688-08-06), auquel cas travaillera pour ledit sieur
vendeur lorsqu’il en sera par lui requis … fait et passé audit Saint-François maison dudit seigneur dudit lieu
l’an mil six cent quatre vingt quatre le vingt septième février avant midi en présence de Gilles Luton ... et
Jacques Le Vacher* déclaré ne savoir signer, de ce interpelé suivant l’ordonnance après lecture faite »
Signatures : «Marie Françoise Pinard (femme de Martin Giguère), M. Allebert, Bibaud, Gilles Luton, marque de
Le Vacher, Adémar notaire Royal.»
*Jacques Le Vacher et Pierre Forcier furent tués par les Iroquois à Saint-François le 18 mai 1690. Voir cette
date.
Le 30 août 1683 devant le notaire Sévérin Ameau, Michel Leneuf sieur de la Vallière, seigneur de la
seigneurie des Savanes (Yamaska), concédait à Jacques Le Vacher* une terre de 4 arpents de front sur 30 de
profondeur, laquelle qui avait été auparavant concédée à Jean Rattier dit Dubuisson. Il y avait sur cette
terre une surface déboisée (un désert) et du bois abattu.
*Jacques Le Vacher tué par les Iroquois à Saint-François.
Échange
-1684-02-27 pm : Adhémar, échange entre Mathurin Albert et René Abraham dit Desmarais.
«Par devant Anthoine Adhémar notaire Royal … fut présent en sa personne René Abraham dit Desmarais
demeurant à Saint-François d’une part, et Mathurin Albert maître charpentier demeurant audit SaintFrançois d’autre part, lesquels de leur bon gré ont reconnu et confessé avoir fait les échanges et transport
qui ensuivent, C’est à savoir ledit Abraham avoir cédé et transporté et délaissé audit titre d’échange du tout
dès maintenant et à toujours et promet garanties de tous troubles et empêchements quelconques audit
Albert acceptant pour lui ses hoirs et ayant cause à l’avenir UN arpent de terre de front sur la profondeur
portée par le contrat de prise de possession que ledit Sr Jean Crevier seigneur de Saint-François en a fait
audit Abraham avec la terre nette bois abbatis et bois de haute futaie qui est sur icelle que ledit Albert a dit
bien savoir pour avoir le tout vu et visité dont il est content tenant d’un bout par devant avec la Rivière de
Saint-François, d’autre bout ladite profondeur, d’un côté aux terres de Jean-Baptiste Patissier * sieur SaintAmand et d’autre part avec ledit Abraham, ET en contréchange ledit Albert a cédé transporté et délaissé
audit titre d’échange dès maintenant et à toujours et promet garanties de tous troubles et empêchements
généralement quelconques audit Abraham acceptant pour lui ses hoirs et ayant cause UN arpent de terre
de front sur la profondeur portée par le contrat de prise de possession d’icelle (5 mots) que ledit Abraham a
dit bien savoir pour l’avoir vue et visitée tenant sur le devant avec ladite Rivière Saint-François, d’autre
bout ladite profondeur, d’un côté audit Abraham et d’autre part aux terres de Martin Giguère … DE PLUS
ledit Abraham a vendu cédé quitté et délaissé dès maintenant et à toujours et promet garantie de tous
troubles et empêchements généralement quelconques audit Albert à ce présent et acceptant requérant
pour lui ses hoirs et ayant cause deux arpents de terre de front sur la profondeur portée par le susdit
contrat de concession tenant sur le devant avec ladite rivière Saint-François, d’autre bout ladite
profondeur, d’un côté les susdits arpents baillé en échange par ladite (1 mot) audit requéreur, et d’autre part
aux terres restantes dudit vendeur étant en la censive dudit seigneur de Saint-François, pour la somme de
cent treize livres six sols … Fait et passé audit Saint-François maison dudit seigneur dudit lieu l’an mil six
cent quatre-vingt-quatre le vingt-septième jour de février après midi en présence du Sieur Anthoine
Dubois, François Bibaud dudit Saint-François témoins soussigné avec ledit Albert et notaire ledit Abraham
a déclaré ne savoir signer de ce interpelé après lecture faite suivant l’ordonnance.»
Signatures : «M. Alebert
Dubois
Bibaud
Adhémar notaire Royal».
*Patissier fut témoin au contrat de mariage et au mariage de Pierre Parenteau et Madeleine Tisseran en septembre 1673.
En 1684 concession à René Abraham dit Desmarais : 6 arpents de front.
La terre paternelle des Abraham dit Desmarais
-1684-02-28 : Adhémar, Jean Crevier concède terre à René Abraham dit Desmarais, île Saint-Jean. René
Abraham dit Desmarais (voyageur pour le commerce des fourrures). 734.
«…à René Abraham dit Desmarais demeurant audit Saint-François à ce présent et acceptant prenant et
retenant auxdits titre pour lui ses hoirs et ayant cause Une Concession sise en ladite seigneurie de SaintFrançois en l’île dite Saint-Jean de la contenance de six arpents de terre de front le long de ladite Rivière
Saint-François sur la profondeur du travers de ladite île, tenant d’un bout par derrière ladite profondeur
d’un côté aux terres de Martin Giguière et d’autre part aux terres de Jean-Baptiste Patissier sieur SaintAmand, ladite concession tenue et mouvant de ladite seigneurie de Saint-François et chargée envers elle de
six livres en argent et trois chappons vifs ou trente sols pour la valleur de chasque chappon de rente fonciere
seigneurialle ... et six deniers de Cens pour toute ladite concession ...» Signatures : «Crevier Jacques Gautier
Gilles Luton Adhémar notaire royal».
Le charpentier Mathurin Albert en cour
-1688-08-06 : requête de maître Jean le Chasseur (Lechasseur), conseiller du Roi, lieutenant-général de la
Prévôté des Trois-Rivières, demandeur, comparant par Daniel Normandin, notaire royal, demeurant en
cette ville, contre Mathurin Albert, charpentier, demeurant à Saint-François, défendeur, pour la somme de
16 livres et 5 sols pour des marchandises suivant un compte passé entre eux le 3 février 1685; le défendeur
demande de lui déduire des journées de travail passées sur la maison dudit demandeur; ledit défendeur est
condamné à payer la somme de 16 livres et 5 sols et les dépens liquidés à 35 sols, y compris l'expédition
des présentes, signé Bourbaux (Bourbeau). - 6 août 1688. Pièce provenant du Registre no 4 des audiences
de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 464. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1856.
Mathurin Albert est décédé : on a retrouvé sa traîne et ses outils sur les glaces du
lac Saint-Pierre. Il a des enfants héritiers en France près de La Rochelle.
-1689-04-13 : nomination de Joseph la Rhede (Larhede) Despouies (Despouy), demeurant à Trois-Rivières,
comme curateur à la succession vacante de Mathurin Albert, charpentier, habitant de Saint-François, à la
suite de sa disparition car le défunt n'a point de parenté en ce pays et que ses enfants sont demeurés dans
un lieu près de La Rochelle; ledit curateur a élu domicile en la maison du sieur de Mora (Moras) pour
recevoir tous les exploits, signé le Chasseur (Lechasseur) et Joseph la Rhede Despouy. - 13 avril 1689- 1
document(s) textuel(s). Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des TroisRivières, p. 572-573. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1966.
«Veu la Requeste a nous presentée par le procureur du Roy contenant qu'il auroit eu advis que le nommé
Mathurin Albert charpentier habitant de St francois estoit perdu depuys quelque temps en faisant la
traverse sur les glaces au devant de la pointe de sable ainsy qu'une traisne qu'il avoit et ses outils avec un
petit coffre ou estoient quelques hardes et de l'argent, Et comme ledit Albert n'a point de parents en ce
pays et que ses enfants sont demeurans dans un lieu près de la Rochelle dou ledit deffunct Albert estoit
natif ayant laisssé une habitation audit St francois de valleur de trois ou quatre cens livres et mesme quil luy
est doub par des particuliers pour lesquels il avoit entrepris des ouvrages, requerroit ledit procureur du
Roy pour la continuation des droits desdits enfants et autres qu'il appartiendra quil fust estre un curateur a
la succession dudit deffunct afin de pouvoir diriger les biens d'icelle succession, Nous ayant esgard audit
requisitoire avons (1 mot) & (1 mot) curateur a la succession vacante dudit deffunct Albert la personne de
Joseph la Rhede dict despouïs demeurant en cette ville pour agir et intenter par luy les actions ainsy quil
advisera bon estre, duquel curateur a ce present avons pris le serment requis et accoustumé, et ce fait a
eslu domicille en la maison du Sr de Mora demeurant audit lieu pour recevoir tous exploits, Et occuper aux
significations et actions tant en demandant qu'en deffendant pour raison de ladite curation dont ledit
procureur du Roy a requis acte, Et a ledit despouis signé sur le Registre.
Joseph larhede DESPOUYS
Lechasseur»
L'ancienne terre du défunt Mathurin Albert vendue à Pierre Couturier
-1704-01-30 : Daniel Normandin notaire, René Abraham voisin. Vente de l'ancienne terre du défunt
Mathurin Albert de l'île Saint-Jean par Joseph Crevier à Pierre Couturier et concession de terre au même
Pierre Couturier et à son frère Gilles qui serait décédé célibataire dans les années qui suivent, dans la terre
ferme au petit chenal Laverdure. Nous avons ajouté une numérotation.
«Par devant Daniel Normandin Notaire Royal … fut présent Joseph Crevier Écuyer sieur de Saint-François,
officier d’une compagnie du détachement de la marine demeurant à Saint-François, icelui fondé de
procuration générale de dame Marguerite Hertel veuve de défunt Jean Crevier Écuyer de Saint-François
seigneur de ladite seigneurie passée par Sévérin Ameau notaire Royal le 10e octobre 1693, 1° lequel de son
bon gré et volonté a vendu cédé quitté délaissé transporté promi garanties de tous troubles de dettes
hypothèques et autres empêchements quelconques à Pierre Couturier demeurant audit Saint-François à ce
présent et acceptant pour lui ses hoirs et ayant cause à l’avenir savoir est une concession de terre située en
l’île Saint-Jean audit Saint-François qui appartenait autrefois à défunt Mathurin Allebert, joignant d’un
côté en montant à René Abraham dit Desmarais, d’autre côté en descendant à Gilles Couturier, d’un bout
sur la rivière Saint-François et d’autre bout avec le petit chenal que le tout ledit acquéreur a dit bien savoir
pour en estre en possession pour en jouir par luy ses hoirs et ayant cause à ladvenir comme en (1 mot) bon
et loyal acquest (1 mot) en faisant (2 mots) des a present (3 mots) cession transport retrocession requi noms
raisons transport tous droits de propriété fonds tresfonds saisine et possession quy pouroient luy
apartenir; pour et au profit dudit Couturier (15 mots); la presente vente cession de...ion et transport et (1 mot)
entre lesdittes partyes a la charge par ledit acquéreur de payer (3 mots) au jour (1 mot) de St (1 mot) les cens
Rentes droits de commune et autres droits seignneuriaux (2 mots) ladite concession; quitte et (3 mots) la feste
de St Martin d'Hères du 11 novembre (6 mots) pour et moyennant le prix et somme de deux cents livres
monnaie du pays laquelle ditte somme de deux cents livres, ledit sieur de Saint-François reconnaît et
confesse avoir eue et reçue dudit sieur Couturier avant ladite passation des présentes dont il est content …
quitte et déchargé ledit acquéreur ses hoirs et ayant cause … 2° et par ces dites présentes ledit sieur de
Saint-François donne baille et concède à titre de cens et rente seigneuriale dès maintenant et à toujours
audit Pierre Couturier et à Gilles Couturier son frère à ce acceptant pour eux leurs hoirs et ayant cause une
concession de terre sise en ladite seigneurie de trois arpents de front sur ce qui se trouve jusqu’à la baie de
Saint-François, joignant d’un côté en montant aux terres non concédées et d’autre côté en descendant au
nommé Poitevin, d’un bout au petit chenal de la baie et d’autre bout par derrière à ladite baie SaintFrançois… fait et passé audit Saint-François maison seigneuriale après midi le trente janvier mil sept cent
quatre en présence de Gilles Laurent dit Saint-Laurent et Guillaume Cartier demeurant audit SaintFrançois témoins et ont lesdits Couturier et Cartier déclaré ne savoir signer de ce enquis suivant
l’ordonnance. Crevier de Saint-François, G. Laurent, D. Normandin notaire Royal».
René Abraham dit Desmarais
faisait a traite des fourrures
René Abraham dit Desmarais (lot 43) est allé faire la traite des
fourrures au lac Supérieur chez les Outaouais avec René Faure
dit Laprairie (lot 48, voir aussi lot 23) et autres.
-1688-08-01 : à Montréal, reconnaissance de dette par René Abraham dit Desmarais demeurant dans la
seigneurie de la Rivière St-François de Jean Crevier. Bibliothèque et archives nationales du Québec, à
Montréal.
«Par devant Benigne Basset Nottaire Royal et de la terre Seigneurie De L'Isle de Montreal en la
Nouvelle France et tesmoings soubz signes fut present René Abram dit Desmarais habitans de la
Riviere St. François de present en cette ville de Montreal, lequel a Reconnu et Confessé debvoir
bien et Loyaument, aux sieurs Charles Catignon et François Charon de la Barre Marchands en
Compagnie pour l'effet des presentes aussy de presens en cette ditte ville, a ce presens et
acceptans, la somme de cent quarante deux livres cinq sols y compris l'Expedition des presentes, a
cause de vente et dellivrance de marchandise, a luy fournie en son particulier par lesdits sieurs
Creanciers pour l’Equippement du voiage qu’il va presentement faire aux 8ta8acs, sans prejudice
d’autre deub porté en l’obligation de sa communauté, Sy Comme Etc. dom Etc. A payer laditte
somme de cent cinquante une livres cinq sols, par ledit debiteur auxdits sieurs Creanciers ou au
porteur Etc. en cette ditte ville dans tout le cours du mois de septembre de L’année prochaine que
l’on comptera 1600 quatre vingt neuf et ce en bon castor, loyal et marchand au prix du Magazin et
Bureau general De Quebec, a peine de tous despens, dommages et interest, Et pour l’Execution
des presentes Ledit debiteur a esleu son domicile Irrevocable en cette ditte Ville estude de Moy dit
Nottaire auquel lieu Etc. Promettans Etc. obligeans chacun en droict soy Etc. en Renonçans Etc. fait
et passé audit Montreal estude dudit Nottaire l’an 1600 quatre vingt huict le premier Jour d’aoust
apres midy en presences de Louis et Charles Gervaise tesmoings y demeurans et soubzsignés avec
Lesdits sieurs creanciers, ledit debiteur ayant declaré ne scavoirn escrire ni signer de ce enquis
suivant L’ordonnance F Charon Catignon Basset Nore. Royal »
René Abraham était associé avec d'autres traiteurs de fourrures en 1688
1688-08-01. « Par devant Benigne Basset Nore. Royal et de la Terre et seigneurie de L’Isle de Montreal en la
Nouvelle France et tesmoings soubz signez Furent presens Les Sieurs Joseph de LEstre de Beaujour, Jacques
LeMoyne, René faure dit laprairie, René Abraham dit desmarais, Pierre fafard dit Boisjolly et Ignace durant
de presens en cette Ville de Montreal, Lesquels ont reconnu et confessé debvoir l’un pour l’autre et chacun
d’Eux seul et pour le tout sans division ny discution, Renonçant a ladite division et fidejussion, Aux sieurs
Charles Castignon et François Charon de la Barre Marchands en compagnie pour l’effet des presentes asoy
de presens en cette ditte Ville, LA SOMME DE trois mil six cent quarante trois livres dix sols six deniers a
cause de vente et dellivrance de marchandise que lesdits sieurs creanciers leur ont dellivré pour
l’equippement de leur communauté en la traitte qu’il vont presentement faire aux Sauvages 8ta8acs et
Autres nations suivant les congez et permissions qu’ils y ont de MONSEIGNEUR LE GOUVERNEUR ET
Lieutenant general pour le Roy de ce païs, Si comme Etc. dou - apayer, Laditte somme de trois mil six cent
quarante trois livres dix sols 6 deniers a ce presens et acceptans Par lesdits debteurs auxdits sieurs
creanciers ou au porteur en cette ditte Ville, dans tout le mois de septembre de l’année prochaine que L’on
comptera 1600 quatre vingt neuf et ce en bon castor, Loyal et marchand au prix du Magazin et Bureau
General de Quebec, a peine de tous despens, dommages et interests, sans prejudice, Touttes fois, aux Autres
sommes, que chacun desdits debteurs doibvent en leur particulier auxdits sieurs creanciers et pour
l’execution des presentes, Lesdits debteurs ont esleu leur domicile irrevocable audit Montreal, estude de
Moy dit Nottaire, auquel Lieu Etc. promettans Etc. obligeans, chacun en droict Soy ; Lesdits debteiurs
sollidairement & comme dessus Etc. Renonçans Fait et passé audit Montreal en la maison ou demeurent
presentement lesdits sieurs creanciers, L’an 1600 quatre vingt huict le premier Jour d’aoust avant midy en
presences de Louis et Charles Gervaise Tesmoings y demeurans et soubz signez avec lesdits Simon Peré ,
Beaujour Le Moyne et lesdits sieurs creanciers, Les autres ayans declaré Ne scavoir escrire ni signer de ce
enquis suivant L’ordonnance // plus depuis la presente passée douze livres en argent //.
Jacque le Moyne Catignon J Delesttre J Peré F Charon Basset No re. Royal »
-1690-11-30 : à Saint-François, René Abraham se remarie avec Marguerite Girard, veuve de Pierre Forcier
qui a été tué par les Iroquois. Il est dit demeurer à Grondines et la future épouse est dite demeurer à SaintLaurent de l'île d'Orléans. Présents Jean Crevier et Jacques Jouiel. Célébrant Louis André.
-1695-08-07 : Marguerite Girard 42 ans, de Bourgogne, était hospitalisée à Québec. Source : PRDH.
Famille de René Abraham dit Desmarais
« voyageur » pour la traite des fourrures et cultivateur
ABRAHAM-DESMARAIS, René. Père : Jean ABRAHAM-DESMARAIS Mère : Jeanne BRASSARD. Naissance : 1645, Secondigné, Melle,
Poitier, Poitou. 1er Mariage : 16 novembre 1671, Trois-Rivières. Lors du 2e mariage 30 novembre 1690 à Saint-François, il est dit
être âgé de 45 ans et être originaire de Grondines. Un acte d'Adhémar, de 1695, le qualifie « voyageur ». Dates de décès et de
sépulture non connues. Il serait décédé en dehors de la colonie après le 18 février 1716 car à cette date (gr. Lepailleur) il est dit
absent de la colonie et on ne sait quand et où il décède.
1er mariage de René Abraham : 16 novembre 1671 à Trois-Rivières
BLONDEAU, Jeanne., « fille du Roy ». Père : Jean BLONDEAU. Mère : Jacqueline MORIN. Naissance : Notre-Dame, Pontoise, Paris.
Décès : 2 nov. 1680 et sépulture : 3 novembre 1680, Saint-Pierre, Sorel. Contrat de mariage, Ameau notaire, 1671-11-15.
Enfants :
1. ABRAHAM, Arnoul. Naissance : 28 janvier 1673, Saint-Jean-Baptiste, Nicolet. Baptême : 31 janvier 1673, Trois-Rivières. Décès :
1681. Il n'aurait pas survécu à sa première enfance.
2. ABRAHAM, Jean-Baptiste. Naissance : 29 juin 1675, Trois-Rivières. Décès et sépulture : 5 janvier 1699, Saint-François.
3. ABRAHAM-COURVILLE, René. Naissance : 1678. Baptême : 22 décembre 1678, Sorel. Décès et sépulture : 11 août 1703, SaintFrançois à 24 ans, l'année d'une épidémie.
2e mariage de René Abraham : 30 novembre 1690, Saint-François
GIRARD, Marguerite, veuve de Pierre Forcier. Naissance : née entre 1643 et 1653 et originaire de Bourgogne en France ; elle était
hospitalisée le 7 août 1695 à l’Hôtel-Dieu de Québec. Fille du Roi venue au Canada en 1671.
Enfants :
1. ABRAHAM-DESMARAIS, Pierre. Occupation : major de milice. Naissance : 10 mai 1691, Saint-François. Baptême : 21 mai 1691,
Saint-François. Nom au baptême : Pierre ABRAHAM-DESMARAIS. Par/mar : René Abraham et Marie-Magdeleine Niquet. Décès : 31
oct. 1779, Saint-François. Sépulture : 2 nov. 1779, Saint-François. Dcd : 97 ans. Conjoint : Josephte JOYAL (m. 28 nov. 1711, SaintFrançois).
2. ABRAHAM-COURVILLE, Jean-Baptiste. Voyageur. Notes : Aussi Jean-Baptiste Abraham-Desmarais-Courville. Naissance : 1695.
Conjoint(1) : Catherine PÉRINAULT (m. 18 ou 19 février 1716, Montréal). Conjoint(2) : Françoise DANIS (m. 16 nov. 1722,
Montréal). Conjoint(3) : M.-Jeanne PARENT (m. 3 février 1735, Montréal. Conjoint(4) : Marie HAY (m. 12 janvier 1750, SaintLaurent, Montréal). Il décède à 85 ans le 28 janvier 1780 à Montréal. Sépulture le 29 janvier 1780 à Notre-Dame, Montréal.
Famille de Pierre Abraham dit Desmarais, fils de René
Père :
ABRAHAM-DESMARAIS, Pierre.
Père : René ABRAHAM-DESMARAIS. Mère : Marguerite GIRARD. Occupations : cultivateur et major des milices major des milices
1746-06-12 et autres dates subséquentes (registres paroissiaux de Saint-François). Naissance : 10 mai 1691, Saint-François.
Baptême : 21 mai 1691, Saint-François. Nom au baptême : Pierre ABRAHAM-DESMARAIS. Par/mar : Renou Abraham et MarieMagdeleine Niquet. Il serait décédé et aurait été inhumé le 7 avril 1765 à Saint-François.
Mère :
JOYAL, Josephte. Père : Jacques JOYAL. Mère : Gertrude MORAL. Notes : Aussi Marie-Josephe Joyelle. Naissance : 20 sept. 1690,
Saint-François. Baptême : 21 sept. 1690, Saint-François. Nom au baptême : Marie-Josephe JOUIEL. Par/mar : Pierre Gamelin et
Marguerite Hertel. Décès à 89 ans à Saint-François le 31 oct. 1779. Sépulture le 2 novembre 1779 à Saint-François.
Mariage : 28 nov. 1711, Saint-François.
Enfants :
1. DESMARAIS, Anonyme. Naissance, décès et sépulture : 22 sept. 1712, Saint-François.
2. DESMARAIS, Ignace. Voyageur. Naissance : 2 avril 1714, Saint-François. Baptême : 22 avril 1714, Saint-François. Nom au
baptême : Ignace ABRAHAM. Par/mar : Jean-Baptiste Abraham et Catherine Giguière. Conjointe : Charlotte JOLIET-ANTICOSTI (m.
14 avril 1749, Saint-François). Décédé vers 1750 à un endroit non connu.
3. DESMARAIS, Louise. Naissance et baptême : 29 janvier 1716, Saint-François. Nom au baptême : M.-Louise ABRAHAM. Par/mar :
Jean Joyelle et Marie-Louise Pinard. Conjoint : Joseph Forville-PAPINEAU (m. 28 avril 1748, Saint-François).
4. ABRAHAM-DESMARAIS, Joseph. Naissance : 7 oct. 1717, Saint-François. Baptême : 14 nov. 1717, Saint-François. Nom au
baptême : Joseph DESMAREST. Par/mar : Joseph Jouïel et Marguerite Niquet. Décès et sépulture : 25 janvier 1785, Saint-François.
Dcd : 67 ans. Conjoint(1) : Geneviève JOLIET-ANTICOSTI (m. 12 juin 1747, Saint-François). Conjoint(2) : M.-Louise DESMARAISCOURVILLE, fille adoptée (m. 6 février 1758, Saint-François).
5. DESMARAIS, Agathe. Naissance : 30 avril 1719, Saint-François. Baptême : 1er mai 1719, Saint-François. Nom au baptême : M.Agathe DESMARAIS. Par/mar : Louis Véronneau et Marguerite Véronneau-Maugras. Décès : 21 janvier 1790, Baie-du-Febvre.
Sépulture : 21 janvier 1790, Baie-du-Febvre. Conjoint : Louis PERRON (m. 5 août 1748, Saint-François).
6. DESMARAIS, Judith. Naissance et baptême : 2 février 1721, Saint-François. Nom au baptême : Anne-Judith DESMARAIS.
Par/mar : Guillaume Cartier et Charles-Joseph Pinard. Conjoint : Jean-Baptiste DUBORD* (m. 6 février 1747, Saint-François). *Voir
le procès de son père sous l'onglet Justice.
7. ABRAHAM, Marguerite. Naissance et baptême : 4 février 1723, Saint-François. Nom au baptême : Marguerite ABRAHAMDESMARAIS. Par/mar : Jean-Baptiste Jutras-Desrosiers et Marguerite Hertel. Conjoint : Jacques PELLETIER-ANTAYA (m. 25 avril
1744, Saint-François).
8. DESMARAIS, Pierre. Naissance : 13 oct. 1726, Saint-François. Baptême : 14 oct. 1726, Saint-François. Par/mar : François
Larivière et Charlotte Couturier. Décès et sépulture : 26 avril 1738, Saint-François. Dcd : 12 ans.
9. DESMARAIS, Françoise. Notes : Aussi Françoise Abraham-Desmarais. Naissance : 1725. Décès : 8 mai 1815, Yamaska. Sépulture :
9 mai 1815, Saint-Michel-d'Yamaska, Yamaska. Dcd : 89 ans. Conjoint : Jean-Baptiste LETENDRE (m. 17 mai 1758, Saint-François).
10. DESMARAIS, Jean-Baptiste. Naissance et baptême : 15 nov. 1728, Saint-François. Par/mar : François Rochefort et Madeleine
Laugier. Conjoint(1) : Louise ROY-DESJARDINS (m. 15 mai 1752, Lavaltrie, Berthier). Conjoint(2) : Geneviève BEAULIEU-HUDON
(m. 30 juin 1756, Saint-Ours).
11 DESMARAIS, Joseph. Naissance : en juin 1730, Saint-François. Décès et sépulture : 16 oct. 1730, Saint-François. Dcd : 4 mois.
12 ABRAHAM-DESMARAIS, Jacques. Naissance et baptême : 26 décembre 1731, Saint-François. Par/mar : Jacques Gamelin et
Marie-Jeanne Cartier.
13. DESMARAIS, Antoine-Joseph. Naissance et baptême : 18 décembre 1735, Saint-François. Nom au baptême : Antoine-Joseph
ABRAHAM-DESMARAIS. Par/mar : Joseph Lavallée et Marie-Louise Forcier. Décès : 17 avril 1747, Saint-François. Sépulture : 18
avril 1747, Saint-François. Dcd : 10½ ans.
-1695-09-07 : Adhémar, obligation de Jean Abraham dit Desmarais, «demeurant à St françois», voyageur, à
Pierre Lamoureux de Saint-Germain. Jean-Baptiste Abraham, fils du 1er mariage de René Abraham dit
Desmarais et de Jeanne Blondeau, baptisé le 29 juin 1675 à Trois-Rivières, décédé et inhumé le 5 janvier
1699 à Saint-François.
Plusieurs morts en 1703 dans la seigneurie.
Mort d'un fils âgé de 25 ans.
-1703-08-11 : à Saint-François décès et sépulture de René Abraham dit Courville âgé de 25 ans (fils de René
Abraham dit Desmarais, né en 1678). D'autres comme Antoine Dubois père, 55 ans, Alexis Niquet 30 ans,
Jean Niquet et Jean-Baptiste Gamelin dit Launière sont décédés et furent inhumés en 1703 dans la même
paroisse : une épidémie de petite vérole sévissait en Nouvelle-France en 1702-1703 et fit de 2000 à 3000
morts dans toute la colonie.
Il n'y avait pas de notaire à ce moment-là à Saint-François
-1706-03-07 : Daniel Normandin notaire, acte de jouissance de biens par René Abraham dit Desmarais en
faveur de Marguerite Girard sa femme.
«Par devant Daniel Normandin notaire Royal gardenottes du Roi notre Sire en la prévôté royale des Trois
Rivières résidant à Champlain soussigné et témoins ci-bas nommés furent présents en leurs personnes
René Abraham sieur Desmarais demeurant en ladite seigneurie de Saint-François Et Marguerite Girard sa
femme icelle bien et duement autorisée pour l’effet des présentes; lesquels ont dit et déclaré que lors de
leur mariage célébré en ladite seigneurie de Saint-François n’y avoir pas pour lors de notaire en icelle
seigneurie pour passer le contrat de leur mariage Et qu’il fit faire (1 mot) desdits articles ou conventions
d’icelui; lesquelles ont été perdues ce comme avoir desmarié pas ensemble, ledit Abraham avoir en son
particulier une terre sise en ladite seigneurie de Saint-François qu’il aurait acquise de la damoiselle Blazon
pour la somme de trois-cinquante livres et qu’il avait … de cinquante livres (3 mots) cinquantes livres ce que
depuis leur mariage ils ont toujours demeurés dessus en icelle augmentée en l’état qu’elle est à présent.
Dont après le décès dudit Abraham les enfants qui sont nés du premier mariage pourraient mettre hors
d’icelle terre ladite Girard leur mère, lui disant qu’elle n’a aucun chose en ladite terre (re…) n’osant ou
faire aparoir du contrat de mariage qui justifierai que ledit Abraham ait fait entrer en leur communauté
ladite terre pour prétendre quelque droit sur icelles, ledit Abraham a de son bon gré et franche volonté dit
et déclaré qu’il pretend et veut que ladite Girard les (1 mot) jouisse pendant son vivant de ladite terre afin de
pouvoir subsister jusqu’à son décès sans la pouvoir vendre ni l’hypothequer, mais seulement qu’elle en ait
la jouissance la charge de nourrir et entretenir leurs enfants d’eux procréés jusqu’à ce qu’ils aient atteint
l’âge de majorité ou qu’ils se soient pourvus par mariage un à un travaillant pour l’obliger envers Girard
leur mère suivant leurs forces et au mieux de leur pouvoir et que par le décès de ladite Girard lesdits
enfants partager ladite terre entre eux également sans que les enfants du premier lit de ladite Girard
puissent prétendre en icelle terre aucune chose car tout ce que dessus est la volonté intention dudit
Abraham qui demande qu’elle soit livrée et exécutée; promettent & obligeant & renonçant & fait et passé
audit Saint-François maison seigneuriale après midi le septième jour de mars mil sept cent six en présence
des sieurs Jean-Baptiste-René Crevier Deschenaux, Jean Marchet demeurant audit Saint-François témoins
(2 mots) qui ont signer avec moi dit Notaire Royal et ont lesdits Abraham et Girard déclaré ne savoir signer,
de ce enquis suivant l’ordonnance, le tout après lecture faite. Jean Baptiste Crevier, Marchet, D. Normandin
Notaire Royal»
René Abraham dit Desmarais en partie sur une ancienne terre de Jean Patissier dit Saint-Amand
-1706-03-22 : Requête de maître Hazeure (Hazeur), conseiller au Conseil souverain à Québec, créancier de
Jean-Baptiste Patissier (Pâtissier) dit Saint-Amand, demeurant à la rivière de Saint-François, demandeur,
comparant par Jacques Rondeau, contre René Abraham dit Desmarest (Desmarais), habitant de SaintFrançois, défendeur, comparant par Étienne Veron de Grandmesnil (Grandménil), pour requérir le profit
d’un défaut obtenu par le demandeur contre le défendeur; le défendeur répond que la terre en question
qu’il tient en ce lieu de Saint-François avait autrefois appartenu au sieur Saint-Amand lequel en avait
disposé en faveur de Jean Gédéon, son créancier, et depuis il s’en serait accommodé avec le défunt
Demaricourt (de Maricourt ) duquel le défendeur tient la terre, et il offre de justifier les titres et papiers qui
sont à Montréal, il demande délai et, au besoin, de faire assigner les héritiers de Maricourt; le défendeur
sera tenu de communiquer dans un mois pour tout délai au demandeur ou à son procureur les pièces qu’il
prétend avoir convenant l’acquisition de la terre pour y répondre par le demandeur comme bon lui
semblera et il est condamné aux dépens du défaut (signé Lechasseur). - 22 mars 1706. On mentionne
l’obligation par le Patissier au profit du sieur demandeur par-devant Bourgine, notaire de l’île de Montréal
de la somme de 367 livres 13 sols 4 deniers en castor datée du 3 juin 1688. Registre no 7 des audiences de
la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 144-145. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2772.
Les terres du fils Pierre Abraham dit Desmarais
-1709, carte cadastrale de Gédéon de Catalogne. Pierre Abraham dit Desmarais, fils de René, est le
propriétaire. En 1723, le fils Pierre Abraham possédait 6 arpents de front sur 5 de profondeur dont 6
labourables, avec maison et grange. Voir le mariage de ses parents 1690-11-30. Le père de Pierre, René
Abraham, était originaire de Secondigné-sur-Belle, près de Niort, Deux-Sèvres, 35 km au nord de Bazauges,
le hameau d’origine de Pierre Parenteau. Il s’est marié deux fois : 1° avec Jeanne Blondeau (1646-1680) le
16 novembre 1671 à Trois-Rivières et 2° avec Marguerite Girard (1649-1716) le 30 novembre 1690 à
Saint-François. Le fils René âgé de 3 ans au recensement de 1681 (né 1678-12-22, du premier mariage,
registres de Sorel) est décédé et fut inhumé le 11 août 1703 à Saint-François sous le nom de René Courville
(Abraham dit Courville).
-1713-08-10 : convention de mariage entre Pierre Abraham, de Saint-François, et Marie-Joseph Joyel, sa
femme. Notaire Daniel Normandin. Ils s'étaient mariés devant le R.P. Mareuil, presque deux ans
auparavant, le 27 septembre 1711. René Abraham donna alors à son fils Pierre 2 arpents de front sur toute
la profondeur dans sa terre joignant Giguière-Despins. Fait et passé dans la maison de René Abraham en
présence des témoins Jean-Baptiste Crevier-Deschenaux, Nicolas Cartier et Jean-Baptiste Arel, tous de
Saint-François. Aussi présents René Abraham, père du marié, Marguerite Girard sa femme, Jacques Joyel et
Gertrude Moral, père et mère de la mariée, et les sieurs Hertel, Pinard et La Chapelle. Les mariés seront
hébergés chez René Abraham et tout sera mis en commun. Lorsque le fils sera prêt à vivre dans sa propre
maison, le père lui donnera les 2 arpents promis dans la terre qu'il possède. Les nouveaux mariés ont
décidé d'être communs en tous biens mais point des dettes de l ‘un et de l’autre, faites et créées avant leur
mariage. Ces conventions furent déposées au greffe du notaire Daniel Normandin presque deux ans plus
tard. Il reçut donation de deux arpents de front de son père, René, sur toute la largeur de l’île.
La jeune fille apporte comme dot la vache que ses parents lui donnèrent.
-1714-08-05 : déclaration de René Abraham-Desmarais et Gilles Couturier-Labonté, de Saint-François,
estimateurs des biens de Charlotte Giguière, veuve d'Anthoine De Planiol, de Saint-François. Notaire Daniel
Normandin.
Donation par René Abraham et Marguerite Girard à leur fils Jean-Baptiste.
Leur autre fils, Pierre, a déjà reçu en donation 2 arpents de front lors de la
passation de son contrat de mariage et ici ses parents ajoutent un demi-
arpent à ses deux arpents de front.
-1714-08-08 : donation et abandon d'une terre de trois arpents et deux tiers de front sur toute la
profondeur de l'île Saint-Jean, seigneurie de Saint-François, par René Abraham-Desmarais, dudit lieu, et
Marguerite Girard, sa femme, qui prennent leur retraite, à Jean-Baptiste Abraham-Courville, leur fils, dudit
lieu. Notaire Daniel Normandin. Jean-Baptiste Abraham dit Courville, voyageur, vécut à Saint-François
jusque vers 1720 puis déménagea avec sa famille à Montréal.
«Par devant daniel normandin Notaire royal et Gardenottes du roy nostre Sire en la Prevoté royal
des trois rivieres, residant a Champlain soubsigné et tesmoins cy apres nommés furent presents en leur
personne renée abraham Sieur desmarais demeurant a St francois sur le Lac St Pierre et marguerite Girard
sa femme quils authorise pour leffait des presente Lesquels estant forts avancée sur lage et hors d'etat de
pouvoir faire valoir une terre et sentretenir pendant le reste de leurs jours, Cest pourquoy ils ont fait
proposition a Jean baptiste abraham dit Courville leurs fils demeurant audit lieu de St francois de luy
abandonner leur dite terre contenant trois arpans deux tiers darpans de frond et de profondeur de travers
en travers ladite Isle St Jean avec les batimans qui sont construit sur icelle, Ensemble tous leurs meuble,
meublance, vau bœuf canard vache berby jenice cauchons, et Enfin tous ce qui peut a present leur
apartenir, a la charge par luy de les nourir et entretenir suivant leur condition tant en santé que maladie
avec luy pendant leurs vivant, Et de les treter humainement comme un bon enfans doit faire, Laquelle
proposition ledit Abraham Courville veut bien accepté, pourveu que Pierre Abraham dit desmarais
demeurant audit St francois son frère y veullent consentir a quoi ledit pierre abraham a ce present consant
et accorde moiennant que ledit abraham et girard ses pere et mere luy donnent ce quils luy ont promis de
donner qui est un tiers darpant de terre de frond de leur terre situés dans ladite Isle St jean qui est
compansé de quatre arpans de frond sur le travers de ladite isle, le ditte tiers joignant les deux arpans qui
luy ont cy devant donne par son contrat de mariage avec une vache letiere, d'un ane (2 mots) et deux toreau
d'un an dan trois an de (1 mot) et quil se servira des deux bœuf de sesdits pere et mere et de la cheru pendan
cinq ans ledit Courville son frere sans preferance l'un l'autre mais seulement celuy des deux qui aura sa
terre plus pare a servir se servira desdits bœuf et charu pour faire ses semance et travaux les plus paré,
dentre eux, que pendant que ledit Pierre abraham ce servira de la ditte charu et bœufs ...» Etc.
1714-08-08.
Jean-Baptiste Abraham dit Desmarais dit Courville se marie à Montréal
-1716-02-18 : Lepailleur notaire, à Montréal, contrat de mariage entre Jean-Baptiste Abraham dit
Desmarest-Courville et Catherine Perinneau. Il possède la terre que ses parents lui ont donné dans l'île
Saint-Jean contenant trois arpents et deux tiers de front sur tout le travers de l'île avec les meubles,
bestiaux etc., à condition de prendre à sa charge ses père et mère, les nourrir, entretenir etc. Voir 1714-0808. Son père René Abraham dit Desmarais est dit absent : il était « voyageur « pour la traite des fourrures.
On ne sait quand et où son père René Abraham mourut. Fait et passé en la maison de Pierre Billeron à
Villemarie (Montréal).
-1724-05-01 : David notaire, engagement de Jean-Baptiste Demarais au Sr Simon Réaume pour faire le
voyage dans les pays d'en haut.
Pierre Abraham dit Desmarais
Suite
-1725-05-09 : Le 9 mai 1725, Pierre Abraham et sa femme Marie-Josephte Joyel reçoivent le notaire Petit
pour vendre des parcelles de terre que Marie-Josephte avait reçues en règlement de succession à Antoine
et Josephte Joyelle d’une terre situé sur le Grand Chenal de la rivière Saint-François. Le prix de vente est de
90 livres. Transaction par le notaire Pierre Petit de Trois-Rivières.
Vente d’une terre de ½ arpent et 15 pieds de front, dans le grand Chenal de la rivière Saint-François, par Pierre AbrahamDesmarais Marie-Joseph Joyelle, sa femme, du dit lieu, à Antoine, son beau-frère et Joseph Joyel, (8 mai 1725).
Vente d’une terre de trois-quarts d’arpents de front dans le grand chenal de la rivière St-François, par Pierre Abraham-Desmarais
et Marie-Joseph Joyel, sa femme du dit lieu, à Antoine Joyel, son beau-frère (9 mai 1725).
Dans la deuxième transaction, Marie-Josephte Joyel cède à son père Antoine, ¾ d’arpent de front sur quarante de profondeur.
Pierre savait signer le contrat mais pas son épouse.
-1729 : Pierre Abraham et son voisin Martin Giguère font venir l’arpenteur Antoine Lepellé/Desmarets de
Trois-Rivières pour régler une divergence d’opinion sur la ligne de partage.
-1731-05-31 : Étude Adhémar à Montréal, engagement de Jean-Baptiste Demarest dit Courville à Pierre
Leduc pour faire le voyage à Michillimakinac.
Les seigneurs n’étaient toujours pas commodes, c‘était le cas de Joseph Crevier qui défendait la pêche dans
les eaux de sa seigneurie soit du chenal tardif à la rivière Yamaska et jusqu'à un et un quart de lieu dans le
lac St-Pierre.
Le 27 mars 1732, une ordonnance est émise maintenant Joseph Crevier et ses cohéritiers propriétaires du fief et seigneurie de
Saint-François, dans la jouissance du droit de pêche accordé à leurs auteurs par leurs titres du 20 avril 1662 et du 28 octobre
1678, et qui fait défendre à Claude Pinard, capitaine de milice, Jacques Gamelin, lieutenant de milice, Pierre Abraham, Louis
Pinard, Véronneau père, Labonté (?), Guillaume Cartier, Eustache Gamelin, Véronneau fils et à tous autres habitants de la
Rivières Saint-François de pêcher dans certaines parties de la dite seigneurie sous peine de cents livres d’amende contre les
contrevenants et de confiscation des rets, engins canots et ustensiles de pêche à eux appartenant.
Les contestataires recommencèrent leur protestation en 1733, mais Hocquart décida que l’ordonnance du 27 mars 1732 serait
exécutée «à moins que les habitants n’aimassent mieux convenir à l’amiable avec leur seigneur d’une rétribution par an ou par
filet pour avoir la liberté de la pêche.» Les habitants ont du céder puisque la pêche était un revenu important pour leur survie.
(Publiée dans les Édits et ordonnances, vol 111, page 269)
-1732-06-03 : Étude Raimbault fils à Montréal, engagement de Jean-Baptiste Demarest dit Courville à JeanBaptiste Hervieux, faisant pour Philippe Leduc, pour faire le voyage à Michillimakinac.
-1737-08-06 : Pressé, vente faite par Pierre Abraham et Marie-Josephe Joyel, au nom et comme fondée de
pouvoir de leurs cohéritiers au sieur Louis Lemaître, bourgeois demeurant à Trois-Rivières. Terre au nordouest de Trois-Rivières, au-delà de celle de Jean-Baptiste Godefroy écuyer et sieur de Saint-Paul, contenant
environ 4 arpents, étant la sixième partie d'une terre obtenue de la succession de Gertrude Moral leur
mère et belle-mère : «... d'un côté au sud-est à M. de Tonnancour d'autre coté au Sud Ouest les héritiers des
Srs M. Godefroy (2 mots) aux Sieurs vendeurs appartenant pour leur sixieme partie de la totalité cy dessus
venduë par succession de deffunte Gertrude Moral leur mere et belle mere...». Prix 40 livres.
-1737-09-15 : Pressé, procuration de Louis, François, Jean et Joseph Forcier à Hyacinthe Pressé, notaire,
pour ratifier le contrat passé par Pierre Abraham, leur beau-frère, d'une concession qui leur est échue de la
succession de leur mère, Gertrude Moral, de Saint-François.
-1739-01-12 : Requête de Joseph Gamelin, marchand demeurant à Saint-François, demandeur, à l'encontre
du sieur Dubois, voyageur, demeurant à Saint-François, comparaissant par Jean-Baptiste Buisson,
défendeur. Le demandeur réclame la somme de 16 livres pour pareille somme qu'il a payé par l'ordre du
sieur Dubois à son acquis au sieur Desmarais. Le défendeur reconnaît devoir ladite somme qu'il croyait
avoir payée, d'autant que ledit Ignace Desmarais lui devait. Il est ordonné que le défendeur verse la somme
de 16 livres audit demandeur sauf son recours contre ledit Desmarais. - 12 janvier 1739. Pièce provenant
du Registre no 3 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (21 janvier 1668 au 20 avril
1739), f.175r-175v. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1379.
Ignace Desmarais, voyageur, fils de Pierre Abraham dit Desmarais
-1739-05-31 : Montréal. Enregistrement d'une permission accordée par Charles de Beauharnois,
gouverneur de la Nouvelle-France, à Hervieux, de deux canots et douze hommes, pour se rendre au Poste
du Lac Nipigon. - 31 mai 1739. Les canots seront commandés et exploités par Jean-Baptiste Courville dit
Desmarets [Desmarais] et Pierre Lefebvre. Banq en ligne Cote : TL4,S34,P440.
-1740-05-27 : étude Simonnet, engagement d'Ignace Abraham dit Desmarest, garçon voyageur demeurant
ordinairement à Saint-François, au sieur Nicolas Lamargue pour aller à Michillimakinac.
-1741-05-17 : Porlier, engagement d'Ignace Abraham dit Desmarais, habitant, à Louis D'Ailleboust pour
aller à Michillimakinac.
1742 : ordre de repérer des arbres aptes la construction de mâts
En 1742 Pierre Abraham et Noël Langlois dit Traversy avait reçu l’ordre de l’intendant Hocquart de partir
incessamment pour se rendre dans le haut de la rivière Saint-François et y faire la visite des bois qui s’y
trouveraient, pin rouge, chêne ou autres, propres à la construction et mature des vaisseaux du roi entre
autres, la frégate le Castor. Ce bois servait aussi à la construction des manoirs et des moulins.
(Édits et Ordonnances 111,459)
Terre dans la seigneurie de La Lussaudière
-1744-01-02 : Pressé, échange d'héritages entre Charlotte Lemaître, veuve de Joseph Crevier de SaintFrançois, tutrice de leurs enfants, et Ignace Abraham-Desmarest, voyageur, fils, de Saint-François, 30 ans,
assisté de Pierre Abraham-Desmarest, son père.
Charlotte Lemaître cède «la moitié d'un restant de terre à laditte dame appartenante Esdit nom consistante
icelle moitiée pour la devanture à prendre depuis la concession du sieur François Crevier en descendant,
jusqu'à la ligne concession d'Antoine dutremble du coté d'en bas, scise et scituée au chenail tardif...»
«Et en contre echange ledit ignace desmarets a baillé et déclaré à laditte dame veuve de Saint François ce
acceptante pour en jouir ... la meme quantité de terrain de front à luy appartenant scis et scitué au chenail
tardif, faisant moitié de la concession à luy accordé par le sieur jean Baptiste jutras Desrosiers seigneur du
fief de La hussodière Lesdits echanges et contrechanges consistant par la devanture cedée par la dame
veuve et par de Sr ignace desmarets La profondeur de saditte concession Ces présens echanges desdits
héritages faits but à but et sans soulte et à la charge respectifve de tous troubles et autres empeschemens
généralement quelconques, Et en outre que pendant douze ans laditte dame veuve de St francois ne sera
sujette a aucuns fossés ny clotures métoiennes non plus que ses hoirs, pendant ledit tems auxquels travaux
ledit ignace desmarets s'oblige ... fait et passé à St francois Es'manoir seigneurial Lan mil sept cens quarante
quatre le deuxième janvier après midy ...».
Autres engagements de voyageurs
-1744-06-11 : Blanzy, engagement de Joseph Desmarais au Sr Ignace Gamelin pour aller à Michillimakinac.
-1744-06-12 : Montréal. Enregistrement d'une permission accordée par Charles de Beauharnois,
gouverneur de la Nouvelle-France, le 12 juin, à Ignace Gamelin, de deux canots et douze hommes, pour se
rendre au Poste de Michipicoton (près de Michipicoton Harbour, On). - 1744. Les engagés sont Joseph
Durivage, conducteur, de Montréal ; Jean-Baptiste Laforest, de Sorel ; Joseph Proulx et Antoine Larivière, de
Pointe-Claire ; Ignace Desmarais, François et Joseph Lozière (Lauzière), de Saint-François ; Jean-Baptiste
Dielle et Guillaume Ladouceur, de Sainte-Anne ; François Daguille, de Montréal ; Joseph Ledoux, de St-Ours
(?) ; Pierre Lebert, de Châteauguay. Banq en ligne Cote : TL4,S34,P629.
-1745-06-12 : Montréal. Enregistrement d'une permission accordée par Charles de Beauharnois,
gouverneur de la Nouvelle-France, le 11 juin, à Montendre, d'un canot et sept hommes, pour se rendre au
Poste de Michillimakinac. - 12 juin 1745. Les engagés sont Pierre Majeau, conducteur, de Saint-Sulpice ;
Ignace Desmarais, de Saint-François ; Charles Trottier, de Sainte-Anne ; Pierre Delisle, de Neuville ; Albert
Lalonde, de Soulanges ; Pierre Carignan et Joseph Lefebvre (?), tous deux de Batiscan. Banq en ligne Cote :
TL4, S34,P660.
Un fonds de pension avait été racheté par Pierre Abraham dit Desmarais
-1746-06-01 : Requête entre Pierre Abraham Desmarets (Desmarais), habitant de Saint-François,
demandeur, contre François Tesard (Thesard), Catherine Patrix (Patry), sa femme, et Anne Labrecque,
comparant par David Paupret (Pauperet), son procureur, défendeurs; pour être déchargé du
cautionnement mentionné à la requête du 25 mai 1746 ou mis en possession de tous les biens de feu
Augustin Julien à la charge d'en rendre compte en temps et à qui il appartiendra ; ledit Desmarets est
valablement déchargé de son cautionnement et François Bibault (Bibeau) prend sa place ; il est ordonné
qu'il fera sa soumission en la manière accoutumée au greffe de la Juridiction de Trois-Rivières et que ledit
Tesard rapportera audit Abraham une quittance de ladite Labrecque sous quinzaine et, au surplus, que
l'acte du 20 septembre 1741 sortira son plein et entier effet ; ledit Tesard et sa femme sont solidairement
condamnés à payer audit Desmarets la somme de 46 livres et celle de 21 livres et 14 sols pour les dépens
de la procédure. - 1 juin 1746. Pièce provenant du Registre no 10 des audiences de la Juridiction royale des
Trois-Rivières (11 novembre 1743 au 7 novembre 1747), p.214-216. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P3608.
-1747-06-10 : Pillard, conventions de mariage entre Joseph Abraham-Desmarest, fils de Pierre, major à
Saint-François, et de Marie-Joseph Joyel, et Geneviève Jolliet d'Anticosti, fille de feu Charles Jolliet et de
Jeanne Lemelin. Acte de Jean-Baptiste-Desrosiers, seigneur de Lussaudière ; déposé le 17 juillet 1747 (10
juin 1747.
-1747-07-18 : Lecture et publication du contrat de mariage entre Joseph Desmarest (Desmarais) et
Geneviève Joliet (Jolliet), reçu par Jean-Baptiste Joutras (Jutras) Desrosiers, capitaine de milice de SaintFrançois-du-Lac-Saint-Pierre ; il est ordonné qu'il sera insinué et enregistré sur le registre des insinuations
de la Juridiction de Trois-Rivières. - 18 juillet 1747. Soussigné G. de Tonnancour. Pièce provenant du
Registre no 10 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (11 novembre 1743 au 7 novembre
1747), p.297. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P3721.
-1748-04-26 : Pillard, conventions de mariage entre Joseph Forville, assisté de Charlotte Lemaître de SaintFrançois, et de Joseph Crevier son fils, et Louise Abraham-Desmarets, fille de Pierre Abraham-Desmarets et
de Marie-Joseph Joyel. Acte de Jean-Baptiste Desrosiers, seigneur de Lussaudière, déposé le 15 mai suivant.
-1748-05-24 : Lecture et publication du contrat de mariage de Joseph Forville et Louise Abraham
Desmarest (Desmarais), rédigé par le sieur Desrosiers, capitaine de milice de Saint-François, le 26 avril
1748, et déposé en l’étude de maître Pillard, notaire royal de Trois-Rivières, le 15 mai 1748; il est ordonné
qu’il soit insinué et registré par le greffier de la Juridiction des Trois-Rivières sur le registre des
insinuations pour servir et valoir en justice. - 24 mai 1748. Pièce provenant du Registre no 11 des
audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, f. 20v. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P3833.
Pierre Abraham dit Desmarais engage un enfant de 8 ans
-1748-06-07 : Pillard, à Trois-Rivières, engagement par Pierre Abraham dit Desmarest, de Saint-François,
de Jean-Baptiste Marotte, 8 ans, fils de feu Jean-Baptiste Marotte dit Larose, journalier et de MarieCatherine-Agathe Marquet-Périgord (née à Saint-François), de Montréal, enfant que la veuve Marotte ne pouvait
plus faire vivre. Plusieurs mots illisibles. Jean-Baptiste Marot («Maret») est né le 18 octobre 1742 et fut
baptisé le 19 octobre 1742 à Montréal presqu'un an avant le mariage de ses parents qui étaient JeanBaptiste Marotte (ou Marot) dit Larose, soldat de la compagnie Laperrière et originaire de Poitiers dans le
département de la Vienne en France, et Marie-Catherine Marquet dit Périgord née à Saint-François. Au
baptême Jean-Baptiste Marot, absent et journalier, fut déclaré être le père de l'enfant. À leur mariage le 1er
août 1743 à Montréal, le couple a reconnu que Jean-Baptiste Marot était leur fils, baptisé le 19 octobre
dernier à Montréal. Le frère de Catherine Marquet dit Périgord, Pierre Marquet dit Périgord, a travaillé aux
forges Saint-Maurice de 1743 à 1747. Veuve de Marotte, Marie-Catherine Marquet a eu une liaison avec
Joseph Maiolière, soldat de la compagnie de Monsieur de Cournoyer, Maiolière étant le père de la fille
illégitime qu'elle a mis au monde et qui fut baptisée à Trois-Rivières le 24 janvier 1748, sous le nom de
Marie-Joseph Maiolière, les parrain, marraine et autre témoin habitant aux Forges Saint-Maurice. En
secondes noces elle a épousé Jean-Claude Gogly dit Lajeunesse Comtois à Montréal 1752-04-10. En
troisièmes noces elle a épousé le soldat Jean Louismet-Laiguille à Québec le 7 février 1757.
Marie-Catherine Marquet dit Périgord est née à Saint-François le 8 mars 1723. L'engagement de son fils à
Pierre Abraham, le 7 juillet 1748, a eu lieu 4 mois après l'accouchement d'une enfant illégitime. Elle avait
alors déjà deux enfants issus de son 1er mariage.
Cet engagé s'est marié sous le nom de Jean-Baptiste Laboursodière (Laboursaudière) le 2 février 1767 à
Pointe-Claire avec Thérèse Vincent-Dejean : ils ont demeuré dans la seigneurie Les Cèdres peu avant
Coteau-du-Lac. Il est décédé le 29 octobre 1785 et fut inhumé le lendemain dans la seigneurie Les Cèdres
sous le nom de Jean-Baptiste Laboursaudière.
«Par devant les notaires Royaux de la jurisdiction Royale des trois Rivieres y residants soussignés
fut presente marie catherine perigord dit marquet veuve de Jean Baptiste marotte residant en cette ville
laquelle se voyant hors d'état de (1 mot) subsister a par ces presentes engagé son fils Jean Baptiste marotte
âgé de sept a huit ans que Sr pierre abraham dit desmarest residant a St françois dans le Lac St. pierre de
present en cette dite ville a ce acceptant pour le temps de espace de ce jour jusques lâge de vingt ans
accomplis pour (1 mot) et son espouse en qualité de domestique et engagé ainsy que (2 mots) habitant en le
traitant humainement et luy procurant linstruction de la religion chretienne et en outre de le nourrir et
entretenir pendant ledit espace de temps tel et ainsy qu'un de ses enfans; et a la fin dudit temps l'habiller
tout en neuf ainsy quil sait scavoir luy bailler un capot veste et culotte de cadis, bas soulier chapeau (1 mot)
ceinture deux chemises blanche et payer sans prejudice avec autres hardes luy servant alors; a la charge
que ledit Jean Baptiste marotte restera jusqu'audit temps sans interruption sinon en cas de maladie quil
reprant apres au cas quil sorte par liberté (1 mot) ou autre (1 mot) contraire a ces presentes et sera tenu ledit
desmarest faire aucune contribution au prorata, s'oblige et s'engage ladite marie catherine perigord au cas
que son dit fils se libertina et fut debauché de faire tout son effort même employer les forces de la justice
pour le faire revenir et rendre audit Sr. desmarest et sa femme lesquels décédés avant ledit temps du
present engagement se reserve ladite perigord (1 mot) sondit enfant (2 mots) hardes linge suivant ce qui est au
prorata le payement (4 mots) dix huit ans accomplis ... Car ainsy a eté convenu ... fait et passé aux trois
Rivieres le vingt sept juin avant midy mil sept cent quarante huit ... (signatures) pierre abraham
1748-06-07.
Leproust Nore Royal
Pillard Nore Royal»
-1748-08-16 : Lecture et publication d’un contrat de mariage de Louis Peron (Perron) et Agathe Desmarest
(Desmarais), passé par le sieur Desroziers (Desrosiers), capitaine de la milice de Saint-François, le 31
juillet 1748, et déposé en étude de maître Pillard, notaire, le 14 août 1748; il est ordonné qu’il soit insinué
et registré par le greffier de la Juridiction des Trois-Rivières sur le registre des insinuations pour servir et
valoir en justice. - 16 août 1748. Soussigné G. de Tonnancour. Il est inscrit en entête que l’audience est
tenue par monseigneur de Tonnancour, procureur du Roi, pour l’absence de monsieur le lieutenantgénéral. Pièce provenant du Registre no 11 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, f. 25.
Banq en ligne Cote : TL3,S11,P3861.
Le voyageur Ignace Desmarais s'est marié avec Charlotte Jolliet d'Anticosti
le 14 avril 1749 à Saint-François. Il est décédé avant le 5 juin 1751.
-1749-03-14 : notaire Pillard, contrat de mariage entre Ignace Desmarais et Charlotte Jolliet-Anticosti.
-1749-03-26 : Lecture et proclamation d’un contrat de mariage entre le taillandier Ignace Abraham
Desmarest (Desmarais) et Charlotte Jolliet, veuve de feu Vital Caron et résidente de Saint-François dans le
lac Saint-Pierre (Saint-François), passé par maître Pillard, notaire royal de la Juridiction des Trois-Rivières,
le 14 mars 1749; il est ordonné qu’il soit insinué et registré par le greffier de la Juridiction des TroisRivières sur le registre des insinuations pour servir et valoir en justice. - 26 mars 1749. Soussigné
LeProust. Pièce provenant du Registre no 11 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, f.
41v. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P3926.
-1749-04-14 : à l'église de Saint-François, mariage d'Ignace Desmarais avec Charlotte Anticosti.
Ignace Desmarais est mort peu après le baptême de sa fille. Ils ont eu une enfant
baptisée le 12 janvier 1750 à Saint-François en présence du père, Ignace
Desmarais. Sa veuve a fait inscrire la fermeture de l'inventaire des biens qu'elle
avait en commun avec son premier Marie, l'armurier Vital Caron.
-1749-06-13 : Comparution de Charlotte Joliette (Joliet), veuve de feu Vital Carron (Caron), vivant armurier
à Saint-François dans le lac Saint-Pierre (Saint-François), au nom et comme tutrice de ses enfants mineurs
issus de son mariage avec ledit défunt, qui a fait Joseph Desmarest (Desmarais), subrogé tuteur aux
mineurs, pour faire clore et arrêté l’inventaire qu’elle a fait faire le 30 mars dernier de la communauté
entre elle et le défunt; après le serment de la veuve, l’inventaire est clos et arrêté pour servir et valoir en
justice. - 13 juin 1749. Soussigné LeProust. Il est inscrit en entrée d’acte que la comparution est faite pardevant Jean LeProust (Leprou, Prou, Proulx), notaire royal en la Juridiction des Trois-Rivières, ancien
praticien du siège des Trois-Rivières, en l’absence de monsieur le lieutenant-général. Pièce provenant du
Registre no 11 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, f. 45v. Banq en ligne Cote :
TL3,S11,P3946.
Pierre Abraham dit Desmarais parvint au grade de major de milice.
-1749-10-17 : Pillard, conventions de mariage entre Joseph Bibeau, fils de Nicolas Bibeau de Sorel, et de
Marguerite Peltier, et Marianne Boissel, fille de Jean-Baptiste. Acte de Pierre Abraham-Desmarest, major de
milice de Saint-François ; déposé le 30 janvier 1750 chez le notaire Pillard.
-1750-01-12 : Ignace Desmarais était toujours vivant au baptême de sa fille unique à Saint-François.
Inventaire des biens commun de feu Ignace Desmarais
et de Charlotte Jolliet d'Anticosti
-1751-06-05 : Leproust, inventaire des biens meubles entre la veuve d'Ignace Desmarais, Charlotte Joyel, et
les héritiers, «en une maison situé a St. François» à «Saint-François dans le lac St Pierre». Estimateurs :
Gilles Laplante et Michel Cartier. Témoins : Jean-Baptiste Jutras sieur Desrosiers capitaine de milice du lieu
et Louis Cotton, armurier demeurant au dit lieu. Aussi présent : Pierre Abraham dit Desmarais, major de
milice du lieu et père du défunt mari. Il est dit qu'Ignace était taillandier et qu'il avait une boutique.
-1751-08-02 : Requête d’Abraham Desmarest (Desmarais), habitant demeurant à Saint-François,
demandeur, comparant par LeProust (Leprou, Prou, Proulx), contre la veuve Françoise la Rivière
(Larivière), défenderesse, comparant par sa soeur, femme de Denis Levasseur. Le demandeur requiert que
la défenderesse soit condamnée à lui fournir un découvert conformément aux ordonnances et règlement à
ce sujet. La défenderesse a répondu qu’elle a mis du monde à travailler et demande d’être déchargée. La
Cour décharge la défenderesse seulement si elle a bien mis son monde au travail pour donner au
demandeur du découvert et, dans ce cas, les dépens compensés. Sinon, la défenderesse se devra de fournir
au demandeur un découvert raisonnable et elle sera condamnée aux dépens liquidés à 3 livres et 7 sols. - 2
août 1751. Soussigné : Hertel de Rouville. Pièce provenant du Registre no 12 des audiences de la Juridiction
royale des Trois-Rivières (9 novembre 1750 au 2 août 1751), f. 34v-35. Banq en ligne Cote :
TL3,S11,P4305.
-1751-08-23 : la veuve d'Ignace Desmarais, Charlotte Jolliet-Anticosti, se marie en 3èmes noces avec Louis
Cotton dit Fleurdépée.
Clôture de l'inventaire des biens communs
entre feu Ignace Desmarais et Charlotte Jolliet d'Anticosti.
-1751-09-18 : Comparution de Charlotte Joliette (Jolliet), veuve en seconde noces d'Ignace Desmarest
(Desmarais), concernant la clôture de l'inventaire dudit Desmarest fait le 5 juin 1751 ; serment prêté par
ladite Joliette ; l'inventaire est clos et arrêté. - 18 septembre 1751. Soussigné Leproust (Le Proust, Prou,
Proulx). Pièce provenant du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (9 août
1751 au 27 octobre 1755), f.2-2v. Bane en ligne Cote : TL3,S11,P4318.
Donation de la terre paternelle par Pierre Abraham dit Desmarais
à son fils Jean-Baptiste
-1752-02-28 : Pillard, donation entre vifs de tous leurs biens meubles et immeubles, à charge de prendre
soin d'eux le reste de leurs jours, par Pierre Abraham-Desmarest et Marie-Joseph Joyel, sa femme, de SaintFrançois, à Jean-Baptiste Abraham-Desmarest, leur fils, 23 ans. Une terre de 4 arpents de front sur 18 et
demi de profondeur ou environ sur laquelle il y a une maison, grange et étable délabrée et mauvais état,
sans clôture, la maison, leurs meubles, ustensiles d'agriculture et les bestiaux etc (longue liste des biens).
Jean-Baptiste se marie à Lavaltrie le 15 février 1752, et se remarie le 30 juin 1756 à Saint-Ours : les 5
enfants du 2e mariage sont nés à Louiseville.
La terre paternelle passa à leur fille mariée avec Jean-Baptiste Letendre
Pierre Abraham et Marie-Josephte Joyel ont vécu avec leur fils Jean-Baptiste jusqu’en 1758 et, alors que
Françoise, la plus jeune, décide de prendre mari, ils changent leur donation en faveur de celle-ci, après
consultation.
Jean-Baptiste Abraham dit Desmarais a quitté Saint-François et semble être demeuré à Louiseville par la
suite. Françoise Abraham dit Desmarais a épousé Jean-Baptiste Letendre : ce couple est allé demeurer à
Yamaska plus tard. En fin de compte cette ferme reviendra, par échange de terre avec Jean-Baptiste
Letendre, au frère et beau-frère Joseph Abraham dit Desmarest le 28 février 1762 (voir plus bas à cette
date).
Le gendre Louis Cotton dit Fleur d'Épée, armurier du roi à Saint-François.
Il a épousé la veuve des défunts Vital Caron et d'Ignace Desmarais, Charlotte Jolliet.
Diverses requêtes en cour
-1752-03-06 : Requête entre Jean-Baptiste Gassien (Gatien), demeurant à Trois-Rivières, demandeur,
contre Louis Coton, armurier à Saint-François, défendeur comparant par Étienne-Thomas de Vergy (Vergie,
Devirgie, Devergy), porteur de pièces, pour que le défendeur soit condamné à payer au demandeur la
somme de 134 livres pour l'effet mentionné en son billet du 27 juillet 1751 et du montant du mémoire au
dos du billet, intérêts, frais et dépens; le défendeur demande un délai pour payer jusqu'au mois d'août; le
défendeur est condamné à payer au demandeur la somme de 134 livres et 15 sols aux intérêts du jour de la
demande jusqu'à l'actuel paiement, dépens liquidés à 40 sols, et du consentement du demandeur la Cour a
accordé le délai jusqu'au mois d'août prochain inclus. - 6 mars 1752. Soussigné Hertel de Rouville. Pièce
provenant du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (9 août 1751 au 27
octobre 1755), f.19-19v. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P4377.
-1752-07-03 : Requête entre Jean-Baptiste Jutras Desrosier (Desrosiers), capitaine de milice de SaintFrançois et seigneur de Lussaudière, demandeur, comparant par maître Jean Leproust (Le Proust, Prou,
Proulx), porteur de pièces, contre Louis Cotton (Coton) dit Fleur d'Épée (Fleurdépée), armurier pour le Roi
audit Saint-François, et Charlotte Joliet (Jolliet), sa femme, auparavant veuve de feu Ignace Desmarest
(Desmarais), défendeurs, pour la somme de 62 livres et 7 sols dû au demandeur par le défunt Ignace
Desmarest et Charlotte Joliet aux intérêts de la somme et les cens et rentes de plusieurs années d'une terre
dans la seigneurie du demandeur avec dépens; les défendeurs sont condamnés à payer au demandeur la
somme de 62 livres et 7 sols et en deniers les cens et rentes de la terre relevant du demandeur et aux
dépens liquidés à 55 sols. - 3 juillet 1752. Soussigné Laframboise. Pièce provenant du Registre no 13 des
audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (9 août 1751 au 27 octobre 1755), f.30v. Banq en ligne
Cote : TL3,S11,P4416.
-1752-07-03 : Requête entre Madeleine-Exupère Couturier, veuve Chapdelaine dit La Rivière (Larivière),
résidante de Saint-François, demanderesse comparante par Jean-Baptiste Gassien (Gatien), contre Pierre
Abraham Desmarest (Desmarais), habitant de Saint-François, défendeur comparant par Michel Cartier,
porteur de pièces, pour payer tout le bois de chauffage que le défendeur a pris sur terre de la
demanderesse ainsi que les écorces de noyer dur pour les clôtures, ce qui occasionne la mort des arbres,
requérant dépens et amende; la Cour ordonne que la demanderesse justifiera sommairement ses
demandes pour savoir en quoi consiste le tort dont elle prétend lui avoir été fait, dépens réservés. - 3 juillet
1752. Soussigné Laframboise. Pièce provenant du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des
Trois-Rivières (9 août 1751 au 27 octobre 1755), f.31. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P4417.
-1752-07-03 : Défaut à Louis Cotton (Coton) dit Fleur d'Épée (Fleurdépée), armurier pour le Roi à SaintFrançois, demandeur, contre Joseph Desmarest (Desmarais), habitant de Saint-François, défendeur et
défaillant ; le défendeur est condamné aux dépens du présent défaut et à être signifié. - 3 juillet 1752.
Soussigné Laframboise. Pièce provenant du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des TroisRivières (9 août 1751 au 27 octobre 1755), f.31. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P4418.
-1753-10-15 : Requête de Jean-Baptiste Duplessy (Duplessis), commis du sieur Schmid demeurant à
Yamaska, demandeur et défendeur, contre Pierre Abraham Desmarest (Desmarais), habitant de SaintFrançois dans le lac Saint-Pierre, défendeur et demandeur comparant par Jean-Baptiste Gassien (Gatien),
pour que ledit Desmarest soit condamné à payer audit Duplessy la somme de 139 livres, 8 sols et 6 deniers
pour le montant d’un billet payable à ordre du 10 septembre, et pour que ledit Duplessy soit tenu d’allouer
audit Desmarest un mémoire de fournitures montant à la somme de 314 livres et sols; la Cour ordonne que
ledit Desmarest sera réassigné afin de comparaître en personne; dépens réservés. - 15 octobre 1753.
Soussigné Hertel de Rouville. Pièce provenant du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des
Trois-Rivières (9 août 1751 au 27 octobre 1755), f. 79. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P4945.
-1753-10-29 : Requête de Jean-Baptiste Duplessis, commis du sieur Schmid résidant à Yamaska,
demandeur, contre Pierre Abraham Desmarest (Desmarais), habitant de Saint-François, défendeur, pour
faire suite à la sentence d’appointement du 15 octobre 1753 afin que le défendeur soit condamné à payer
au demandeur la somme de 139 livres, 8 sols et 6 deniers d’après un billet à ordre du 10 septembre 1753
que le défendeur prétend être un arrêt de compte; le défendeur est condamné à payer au demandeur la
somme de 57 livres et 6 deniers pour reliquat du billet, la Cour ordonne que si le demandeur justifie par ses
livres que les articles sont passés en compte montant à 82 livres et 8 sols le défendeur y sera condamné, et
aux dépens liquidés à 10 livres et 7 sols. - 29 octobre 1753. Soussigné Hertel de Rouville. Pièce provenant
du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (9 août 1751 au 27 octobre
1755), f. 79v-80v. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P4948.
-1757-02-04 : Rigaud, abandon de toutes leurs prétentions sur la terre de feu Ignace Abraham, de SaintFrançois, sise au chenal Tardif, par Louis Perron, dudit lieu, et Agathe Abraham, sa femme, leur frère et
beau-frère, à Joseph Abraham-Desmarais, d'Yamaska.
-1757-02-04 : Rigaud, abandon d'une terre de deux arpents et demi de front, au chenal Tardif, par Louis
Cotton, armurier à Saint-François, et Charlotte Jolliet, sa femme,
à : «Joseph Abraham dit desmarais habitant de yamaska». Terre joignant d'un côté à Pierre
Labonté et d'autre côté a sieur de «lyle Ronde de St francois de profondeur (1 mot) six arpents
appartenant au Sr ignace habraham dit demarais qui lavait pris dans sa communauté avec la
feu ditte charlotte jolliet ... ledit preneur payer les dittes montant a la somme de cent vingt
quatre livres tant pour frais funeraires a Saurel qua St francois ...». Fait et passé en la maison de
Louis Cotton ...»
-1757-02-05 : Rigaud, abandon de toutes leurs prétentions sur la terre de feu son frère Ignace, dans la
seigneurie de Lussaudière, par Françoise Abraham-Desmarais, à Joseph Abraham, son frère.
-1757-02-08 : Rigaud, cession de ses prétentions sur une terre appartenant à feu Ignace Abraham, par
Jacques Peltier, de Sorel, et ? Abraham-Desmarest, sa femme, à Joseph Abraham.
Le veuf Joseph Abraham épouse sa sœur adoptive
-1758-02-03 : Rigaud, contrat de mariage entre Joseph Abraham-Desmarest, d'Yamaska, veuf de Geneviève
Jolliet, et Louise (Abraham-Desmarais-Courville), fille adoptive de Pierre Abraham et Marie-Joseph Joyelle,
de Saint-François.
Pierre Abraham et Marie-Josephte Joyel transfèrent leur donation de leur fils JeanBaptiste à leur fille Françoise mariée à Jean-Baptiste Letendre
-1758-05-16 : Pillard, donation entre vifs de tous leurs biens meubles et immeubles, qui avaient été donnés
à Jean-Baptiste Abraham le 28 février 1752 (maintenant établi à Louiseville), à charge de prendre soin
d'eux dans leur vieillesse, par Pierre Abraham dit Desmarest et Marie-Joseph Joyel, sa femme, de SaintFrançois, à Jean-Baptiste Letendre, leur gendre, et sa femme Françoise Abraham dit Desmarest, à condition
de prendre soins d'eux jusqu'à la fin de leurs jours et de payer à chacun de ses frères et sœurs la somme de
150 livres, ce que chacun d'eux a reconnu avoir reçue. Cette ferme reviendra, par échange de terre avec
Jean-Baptiste Letendre, à Jean-Baptiste Abraham dit Desmarest le 28 février 1762 (voir plus bas à cette
date).
«... tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles sans aucuns d'iceux exepter reserver ny retenir
même lors de leurs deces leurs hardes et autres ustencilles de menage et autres si aucuns il y a. La presente
donnation ainsy faite autres charges clauses et conditions suivantes Scavoir de payer les cens et rentes et
autres droits seigneuriaux qui competent auxdits biens pour lavenir quittent du passé et autre de nourrir,
loger, chaufer et entretenir lesdits donnateurs tant sains que malade dans le cas de maladie les faire
soigner medicamenter et fournir le bois aliment et apres leur deces arrivant les faire inhumer suivant
lusage (1 mot) de leur paroisse avec un service le jour de leur funeraille ou peu de jours apres en cas de
prohibition ecclesiastique et pour chacun d'eux faire celebrer cinquante messes basses pour le repos de
leurs ames et outre de payer a chacun de leurs autres enfants pour droit de legitime la somme de cent
cinquante livres a Jean Baptiste Letendre son pretendu gendre et francoise desmarest sa fille future epouse
a ce present et acceptant pour luy leur hoir et ayant cause a lavenir en jouir faire et disposer en toute
proprieté ainsy que bon luy semblera au moyen et pour les presentes conventions sans prejudice a la
proprieté des biens susdonnés lesdits donnataires donnateurs seront reputés maitres dans la maison
vivant ensemble, que lors de leur deces les deniers qui auront pu gagner des quelques uns de leur travaux
particulier seront partagé entre lesdits donnataires et lesdits autres enfants portion egales et en cas
d'incompatibilité d'humeur ou autrement se reserveront la maison ou ils demeurent et les donnataires se
pouvoiront ainsy quils aviseront leur feront charroyer (3 mots) tout le bois de chaufage dont ils auront de
besoin rendu a leur porte chacun douze minots de bled converti en farine rendu dans leur maison (-----------------------------------------une ligne illisible---------------------------------------------------) a chacun cinquante en
argent et a chacun douze pots eau de vie franche ainsy que chacun leur entretien comme lesdits
donnataires de (profit ?) dun vache a lait toutte hiverné paccagé et herbacé jusquau deces du dernier
mourant et (1 mot) Et a ce sont comparu Joseph abraham Jean Baptiste abraham leurs fils, Joseph forville dit
papineau et Louise abraham sa femme quil authorise Louis peron et agathe abraham sa femme quil
authorise Jean Baptiste dubord judith abraham sa femme quil authorise sous seing privé du treize du
present mois Jacques antailla marguerite abraham sa femme quil authorise aussy sous seing privé du
dernier jour annexé a ces presentes lesdittes Et quil a eté fait lecture de lacte cy dessus quils ont dit bien
entendre veulent consentent et accordent que quan a eux ledit acte sortira son plein et entier effet et ont
recu chacun desdits donnataires laditte somme de cent cinquante livres presence desdits temoins et
notaire lesquels ils quittent et deschargent generalement quelconques au moyen de quoy tant lesdits
donnateurs que lesdits enfants legitimaires se sont par ces presentes dessaisi demis et devetu de la
proprieté et jouissance desdits biens sus donné et cedé se dessaissisant devant et demettant pour et au
profit desdits donnataires voulant consentant et accordant quils en soient saisi vetu mis et reçu en bonne
et suffisante saisine et possession par qui et ainsy quil appartiendra en vertu des presentes et pour faire
insinuer les presentes dans les delays de Lordonnance ou il appartiendra le porteur des presentes auquel
tout pouvoir et den requerir acte car ainsy Etc promettant Etc obligeant Etc renonçant Etc fait et passé a St
françois maison desdits donnateurs apres midy le seize may mil sept cent cinquante huit en presence des
sieurs Jean Baptiste Jutras desroziers capitaine des milices dudit lieu et le sieur Louis crevier deschenaux
coseigneur dudit lieu temoins residant a St. françois tesmoins soussignés avec plusieurs des parties et les
autres ayant declaré ne sçavoir signer de ce enquis lecture faite suivant Lordonnance / pierre abraham
Desrosiers Louis dechenaux jan baptiste abraham Pillard Nore Royal»
La terre paternelle Abraham-Desmarais de retour au fils Joseph
Le seigneur Jacques-Hyacinthe Simon Delorme témoin
-1762-02-28 : Pillard, échange de terres entre Joseph Desmarest, veuf de Geneviève Jolliet, d'Yamaska,
remarié avec Marie-Louise Desmarais-Courville le 6 février 1758 à Saint-François, et son beau-frère JeanBaptiste Letendre et sa sœur Françoise Desmarest, sa femme, de Saint-François.
Joseph Desmarest, veuf, cède à son beau-frère Letendre une terre et habitation sise à Yamaska (maison
Grange et étable) acquise le 15 février 1744 devant Me Pressé.
Letendre cède à son beau-frère Joseph Desmarest la terre qu'il avait acquise par donation de ses beauxparents Pierre Abraham et Marie Joyel devant Pillard le 16 mai 1758 (voir cet acte plus haut à cette date).
Les parents Pierre Abraham et Marie Joyel ont consenti à cet échange entre leur fils et leur gendre.
Les parties se sont de plus accordées sur le partage des récoltes à venir de la terre,
«que Jean Desmarest prendra dans la grange des donnateurs dix minots d'avoine et ledit Letendre
achèvera de le payer de la ferrure qu'il doit faire laquelle appartiendra audit Joseph desmarest ... et sera
partagé entre les échangeurs moitié par moitié tous les grains et autres fruits provenant de la terre des
donnateurs ... et en outre une vache, trois porcs, six poules, un lit de plume paillasse, un autre petit lit de
plume et tout ce que de leurs deniers quils ont acheté avec soixante livres de lard de la maison./
pierre abraham hyacinthe delorme loui coton Pillard Nore Royal»
-1778-02-13 : Tutelle des enfants mineurs de feu Thérèse Vincent et de Jean-Baptiste Laboursaudière
(Marotte). Procédures en matières non contentieuses. District judiciaire de Montréal. Cour des
prérogatives pour le district de Montréal. Banq en ligne Cote : CP601,S5,D1567.
En 1748, le 7 juin, Pierre Abraham dit Desmarets et sa femme accueillirent chez eux un garçon de huit ans
du nom de Jean-Baptiste Marotte, à la demande de Marie Catherine Périgord sa mère, qui devenue veuve
avec un grand nombre d’enfants, était sans ressource. Ils devaient «le garder jusqu’à l’âge de vingt ans en le
traitant humainement et lui procurant l’instruction de la religion chrétienne et en outre de le nourrir et
entretenir pendant le dit espace de temps tel et ainsi qu’un de leurs enfants.» L’enfant en retour devait : «
les servir en qualité de domestique et engagé.» Notaire Louis Pillard.
-1805-07-23 : Dumoulin, François-Louis, renouvellement de titres de propriété par le seigneur JosephAntoine Crevier de Saint-François à Joseph Abraham dit Desmarets (Desmarais). Énumération, localisation
et description des terres possédées par ce censitaire.
«... deux arpents et demie de front sur la profondeur qui peut se trouver depuis le petit chenal jusqu'au
Grand chenail, situé en L'Isle St Jean tenant d'un côté à François Couturier et François Lafleur et d'autre
côté à Charles Couturier, Laquelle terre paye trois livres quinze sols et trois livres pour le droit de
commune à Lui échu de la succession de feu Joseph Abraham Desmarets son père auquel elle avoit été
concédé avec plus grand quantité par Sr Joseph Crevier seigneur de St Francois par contrat reçu par Me
Robin le vingt trois janvier Mil sept cent soixante dix ... Secondement quatre arpens de terre de front sur la
profondeur qui peut se trouver depuis le chemin d'Yamaska ...» et 8 autres terres ou lopins de terre ailleurs
dans la seigneurie.
-1805-07-24 : Dumoulin, François-Louis, échange de terres entre Jean-Marie Pinard et Joseph AbrahamDesmarets.
Le 2 janvier 1744, Pierre Abraham a assisté son fils Ignace lors d’un échange de terrain avec la veuve
Charlotte Lemaître (épouse de Joseph Crevier, coseigneuresse de la seigneurie de Saint François)