Réunion du 6 avril 2012 - l`Académie Française d`Ophtalmologie
Transcription
Réunion du 6 avril 2012 - l`Académie Française d`Ophtalmologie
! " !"#$%&'()*+#,-#'.()$/0123#4&5456'( ACADEMIE FRANCAISE D’OPHTALMOLOGIE CONSEIL NATIONAL PROFESSIONNEL DE L’OPHTALMOLOGIE Siège social : 17, villa d’Alésia F - 75014 PARIS Bureau : Pr B. COCHENER, présidente Dr R. QUANQUIN, trésorier Représentant la SFO : Paris, le 14/05/2012 COMPTE-RENDU DU Prs C. CREUZOT-GARCHER et Ph. DENIS, vice-présidents Dr T. BOUR, secrétaire CONSEIL D’ADMINISTRATION REUNI EN ASSEMBLEE GENERALE DU 6 AVRIL 2012 Maison de l’Ophtalmologie, Paris Pr Thanh HOANG-XUAN Pr Michel MONTARD Dr Laurence DESJARDINS Représentant le SNOF : Dr Jean-Bernard ROTTIER Dr Lionel LEROY Dr Guy AFLALO Représentant le COUF : Pr Jean-Louis ARNÉ Représentant le COHF : Dr Michèle DUBIEZ Membre coopté : Dr Jean-Antoine BERNARD Membres présents : Présidente Pr Béatrice Cochener Vice-présidente Pr Catherine Creuzot-Garcher Le Pr Philippe Denis est excusé Secrétaire Dr Thierry Bour Trésorier Le Dr Régis Quanquin a été empêché en dernière minute en raison d’un incident ferrovière. S.F.O. Pr T. Hoang Xuan Dr Hélène Proust Pr Michel Montard (remplacé par le Dr Proust) est excusé COUF Pr Jean Louis Arné SNOF Dr Jean-Bernard Rottier Dr Paule-Marie Godeau-Le Fur Dr Xavier Subirana Le Dr Guy Aflalo (remplacé par le Dr Godeau-Le Fur) est excusé. Le Dr Lionel Leroy (remplacé par le Dr Subirana) est excusé. Membre coopté Le Dr Jean-‐Antoine Bernard est excusé 1 La séance est ouverte à 13h. Le quorum est atteint. 1) Etat de la trésorerie Vu l’absence de dernière minute de R. QUANQUIN, le sujet est reporté à la prochaine réunion. Cependant, il est souligné qu’étant donné les rôles institutionnels nouveaux de l’A.F.O. et l’augmentation des réunions où certains de ses membres doivent se rendre, il est probable qu’il faudra prévoir un budget en croissance pour l’année prochaine. Le solde actuel n’est plus que de 230 euros. Ces contributions supplémentaires, notamment de la SFO et du SNOF, devront être votées par les instances. 2) Validation du compte rendu de la réunion du 2 décembre 2011. Retour des quatre composantes, de la HAS et de la FSM sur les nouveaux statuts de l’Académie de l’Ophtalmologie. Le compte-rendu de la réunion du 2 décembre 2002 est validé. Il n’y a pas de retour négatif des quatre instances concernant les nouveaux statuts votés le 2 décembre. Le service juridique de la H.A.S. n’a pas non plus fait de remarques sur ces statuts, idem pour la F.S.M. à laquelle ils ont aussi été envoyés. Il reste à les faire enregistrer à la Préfecture de Police de Paris, ce dont va se charger le secrétaire. 3) Réingéniérie du diplôme d’orthoptie : état actuel après la réunion de supervision (expert-invité : Pr D. Bremond-Gignac). Le Pr D. BREMOND-GIGNAC nous a fait un exposé sur l’état d’avancement et les difficultés de la réingéniérie du diplôme d’orthoptie. Ce dossier est sous la responsabilité commune de la DGOS et du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Un groupe de travail assez large a été constitué. Les difficultés ont été constantes du fait notamment de la volonté de domination permanente du SNAO qui veut imposer une vision particulière de l’orthoptie, avec une terminologie bien à lui ne faisant pas référence explicitement à l’ophtalmologie, qui est considérée comme étant un recours parmi d’autres par ces orthoptistes. Il a fallu revenir constamment sur les termes proposés par le SNAO dans les référentiels d’activités et de compétences, par exemple pour faire apparaître les termes d’ “amblyopie”, de “strabologie” ou encore “oculo-moteur” (à la place d’ “opto-moteur”). Une autre difficulté vient du fait que les instances ne veulent pas arbitrer, prendre position en faveur d’une des parties, bien qu’en pratique leur attitude favorise les revendications du SNAO vers une autonomisation de la pratique orthoptiste. Il en est résulté des discussions longues portant la forme et non le fond. X. SUBIRANA et P.M. GODEAU-LE FUR confirment ces faits. Des problèmes se sont aussi produits lors de la réunion de supervision, vu que les règles d’intervention entre les participants du groupe de travail et ceux du groupe de supervision n’ont pas été respectées, et que les ophtalmologistes se sont retrouvés en minorité. Certains universitaires n’assistent plus à ces groupes vu la tournure prise et le Pr BREMOND a l’impression d’être bien seule, elle remercie les ophtalmologistes représentant le SNOF de leur soutien. Actuellement les référentiels d’activités et de compétences ne sont toujours pas validés, mais il a été décidé d’avancer sur le programme de formation malgré tout. Là aussi, le SNAO souhaite imposer ses vues, mais il lui a enfin été dit par le ministère de l’Enseignement Supérieur que le syndicat n’était pas là pour faire le programme. Ce programme comprendrait 35 unités ECTS. Une passerelle est à l’étude à partir de la PACES. On peut espérer un nouveau programme officiel en 2013 (l’actuel date de 1966!) et donc une reconnaissance au niveau Licence à ce moment. Par ailleurs, D. BREMOND a obtenu du ministère que l’avis de la FSM soit sollicité sur l’enseignement. 2 En attendant, pour accélérer la rénovation des enseignements, ce qui est une urgence, il est envisagé (et l’AFO soutient cette démarche) que plusieurs écoles d’orthoptie se mettent d’accord sur un programme commun pilote à mettre en application dès la rentrée 2012. Les écoles de Rennes, Amiens, Bordeaux, Strasbourg, Paris et Toulouse sont citées, d’autres pourront suivre quand elles se sentiront prêtes. Il y aura nécessité de mutualiser certains enseignements et d’utiliser le télé-enseignement (par vidéoconférence). 4) Compte rendu de l’audition de la délégation de l’AFO par l’ONDPS le 15 février. Quelles mesures prendre ? Quelles conséquences ? Evaluation des stages potentiels. T. BOUR rappelle que l’audition de la délégation de l’AFO par l’ONDPS a eu lieu le 15 février dernier. Tous les membres de l’AFO ont reçu un compte-rendu initial de la réunion, puis le projet de compte-rendu par l’ONDPS de l’audition. Certaines modifications et précisions ont été demandées par la délégation, elles semblent avoir été acceptées pour la plupart. Cependant, au jour de la réunion*, nous n’avons toujours pas reçu le compte-rendu officiel définitif, certaines données venant de l’Assurance-maladie manquent encore. Des échanges assez nombreux ont eu lieu sur la liste de l’Académie suite à cette audition. Il n’est pas nécessaire d’y revenir aujourd’hui. Tout le monde est d’accord sur la nécessité d’augmenter le nombre d’ophtalmologistes en formation, un premier objectif à 160 a été fixé. Le SNOF souhaite que cela se fasse le plus rapidement possible vu les départs en retraite qui s’annoncent (200 dès 2013, puis au moins 250/an à partir de 2015) et les difficultés pratiques rencontrées par les délégations (manque d’orthoptistes, lenteur de mise en place des protocoles de coopération, absence de soutien financier par l’Assurance Maladie,…). Par ailleurs, l’activité ophtalmologique globale ira immanquablement vers une croissance importante vu les caractéristiques de la population. Le COUF, tout en partageant l’objectif de croissance des internes en formation, est soucieux de permettre une formation de qualité respectant les objectifs pédagogiques du DES. La mise à niveau prendra quelques années dans certaines régions, d’autres ayant fait des efforts importants depuis cinq ans. Le potentiel de croissance des postes parait le plus important en Ile de France et dans la partie sud de la France. C. CREUZOT indique que le COUF a procédé ses dernières semaines à un recensement des stages immédiatement disponibles, ainsi que ceux pouvant être créés rapidement. Il en résulte que pour l’Ile de France, il y a actuellement 71 stages d’internes et que le potentiel est de 110 stages. Cela devrait permettre, en respectant la maquette du DES (qui prévoit 6 à 7 stages en ophtalmologie) de former 31 internes par an contre 20 aujourd’hui. Pour la France, 143 postes annuels pourraient être ouverts rapidement. Tous les chiffres ne sont pas encore consolidés et le COUF souhaite les vérifier avant de les transmettre à l’Académie. Un élément nouveau est arrivé le 16 mars avec une lettre de saisine de la Fédération des Spécialités Médicales par le ministère. Cette lettre lui demande de définir quelles professions médicales et paramédicales, en dehors de l’ophtalmologie, pourraient se charger du dépistage et du suivi des pathologies oculaires, et des complications oculaires des autres maladies ! Elle récuse aussi la nécessité d’augmenter le nombre de postes en ophtalmologie au prétexte que cela obligerait à prendre des postes dans d’autres spécialités. Or, d’après les propres chiffres de l’ONDPS, la croissance des postes à l’ECN pour l’ensemble des spécialités a été de 64% entre 2005 et 2012 contre seulement 17 % en ophtalmologie ! Cette lettre est d’autant plus étonnante que c’est à l’ONDPS de conseiller le ministère sur le nombre de postes à ouvrir en ophtalmologie et non l’inverse. Elle est encore plus surprenante par ses propositions. En effet, elle propose de se tourner vers certaines spécialités ; « pédiatrie, gériatrie, médecine interne, endocrinologie-‐ • Après relance, le compte-rendu de l’audition a été transmis à notre délégation le 10 mai. Il tient compte de nos remarques et la DREES a même refait ses graphiques. Le compte rendu a été mis en ligne sur le site du ministère : http://www.sante.gouv.fr/auditions-des-professions-de-sante.html 3 diabétologie et… la médecine physique et de réadaptation » ! Elle oublie la seule spécialité qui, elle, effectivement, voit et prend en charge régulièrement certains de nos patients : la médecine générale. L’AFO ne peut pas répondre en tant que telle pour l’instant, vu que ce n’est pas elle qui est destinataire de la lettre. Il faut souhaiter que le prochain ministère ait une vision plus objective de l’ophtalmologie, de ses besoins et de ceux de la population. A ce sujet, on peut noter que tous les candidats, dont les deux principaux, souhaitent augmenter encore le numerus clausus. Le SNOF annonce qu’il va rebondir par une campagne de communication sur la pénurie d’ophtalmologistes, notamment au moyen d’une affiche à mettre dans tous les cabinets et les services d’ophtalmologie mettant clairement en cause la responsabilité des pouvoirs publics. Par ailleurs, il va créer un groupe de travail pour réfléchir au cahier des charges du stage libéral pour les internes et ses modalités pratiques, en respectant les objectifs pédagogiques. Il faudra également étudier les stages hospitaliers supplémentaires que l’on pourra ouvrir à moyen terme. 5) Etat des protocoles de coopération. Nouvelle procédure de la HAS pour les soins de premier recours. Les deux protocoles sur le dépistage de la rétinopathie diabétique ont été validés par la H.A.S. avec quelques réserves mineures. Ils sont retournés au niveau des A.R.S. Celui de la Martinique a bénéficié d’un arrêté d’autorisation le 23 février dernier. Ses promoteurs sont en attente du financement (C2 pour chaque examen de dépistage) de la part de la Caisse de Martinique. Pour l’instant, l’A.R.S. Bourgogne ne s’est pas manifestée d’après C. Creuzot. Il est à remarquer que l’autorisation d’un protocole de coopération n’entraine pas nécessairement sa prise en charge par la sécurité Sociale ! Par ailleurs, la H.A.S. a mis au point une procédure de validation de protocoles pluri-professionnels de soins de premier recours. Il semble que cela s’adresse avant tout aux médecins généralistes et aux paramédicaux libéraux. Cela pourrait cependant s’adresser à la marge aux ophtalmologistes dans le cadre de SISA ou de Pôles de Santé pour valider des prises en charge protocolisées avec des paramédicaux libéraux et solliciter des rémunérations forfaitaires. Il ne semble pas que ces protocoles permettent d’introduire des actes dérogatoires comme pour les protocoles article 51. 6) Développement Professionnel Continu (DPC). Retour sur le séminaire de la FSM du 9 février 2012 sur le DPC. Rôles de l’AFO, de ses représentants, de la CSI. Par manque de temps, le sujet sera discuté lors de la prochaine réunion. Plusieurs membres de l’A.F.O. ont assisté le 9 février dernier à un séminaire d’information sur le dispositif en place. JB Rottier demande que l’on mette en application le principe d’un compte-rendu quand une délégation de l’A.F.O. participe à ce type de réunion. Le dispositif réglementaire est en place avec la publication de trois décrets début janvier 2012. Il est rappelé que l’A.F.O. a désigné deux représentants à la F.S.M : Béatrice Cochener et JeanBernard Rottier. L’arrêté du 16 mars 2012 a nommé les membres de la C.S.I. ; J.B. Rottier est membre titulaire, représentant le CNP d’ophtalmologie, en binôme avec un ORL universitaire (suppléant) ; dans trois ans, il devrait être remplacé par un universitaire. A noter toutefois que le dispositif ne devrait entrer en application effective pour les médecins qu’au deuxième semestre 2013, sous réserve de modifications par le nouveau gouvernement après la présidentielle. 4 7) Questions diverses. Suite à une saisine du ministère de la santé sur l’évolution des compétences et des formations des IBODEs, La F.S.M. organise une réunion de concertation le 11 avril pour y répondre. Thierry Bour est le seul qui pourra se rendre disponible pour cette réunion vu le faible délai imposé par la FSM pour y répondre. Concernant les propositions de formations complémentaires ou la création de la profession d’ “assistant en chirurgie”, l’AFO est d’accord pour dire qu’il n’y a pas de besoin spécifique en ophtalmologie pour l’instant. Cette position pourrait évoluer à moyen terme si la chirurgie de la cataracte avec femto-laser prenait de l’ampleur rapidement. Le 19 avril a lieu à la H.A.S. un séminaire sur la pertinence des soins. Là aussi, la convocation est arrivée début avril, ce qui pose bien entendu des problèmes aux membres de l’A.F.O. pour se libérer à si brève échéance. La présidente B. Cochener a souligné ce fait auprès de la FSM et de la HAS. Le Pr P. Denis représentera l’AFO le 19/04. Par ailleurs, et pour faire suite à la réunion d’échanges avec la HAS du 2 décembre dernier, la HAS souhaite signer avec l’AFO une convention de subvention de 15 000 euros pour financer les travaux de notre CNP sur la qualité des pratiques professionnelles. Le sujet n’a pu qu’être effleuré par manque de temps et devra donc être de nouveau à l’ordre du jour du prochain CA. La séance est levée à 15H30. 5